mercredi 6 novembre 2013

Je lis dans le Pop d'aujourd'hui, 6-11-13, p. 10 que des associations de défense de la condition féminine lancent une pétition pour l'avortement médicalisé en cas d'abus sexuel, avec le soutien non seulement du psychologue Serigne Mor Mbaye, mais aussi d'Oustaz Arfang Diouf. Je pense qu'il faut réagir rapidement et fortement, avant que les catholiques ne se mettent à signer une telle pétition. Bien sûr, il nous faut marquer beaucoup de compassion et de soutien envers les victimes des abus sexuels, mais en agissant sur les vraies causes: le viol, le manque d'éducation sexuelle, le rejet des filles enceintes par leurs familles, etc...Et certainement que nous devons nous engager davantage dans ce domaine. Mais comment prétendre solutionner un abus sexuel en y ajoutant un crime supplémentaire, le meurtre du foetus? L'Eglise catholique s'est toujours opposée à l'avortement proposé par le protocole de Maputo. Est-ce que l'Association Nationale des sage-femmes d'état du Sénégal (Ansfes) qui soutient cette pétition est pour la vie ou pour la mort? Et l'association des infirmiers? Et celle des médecins? Est-ce que vraiment "la seule solution contre l'avortement clandestin, l'abandon des nouveau-nés et l'infanticide" c'est l'avortement médicalisé? N'est-ce pas au contraire ajouter un crime supplémentaire? On veut défendre ces victimes d'abus sexuels en affirmant "les droits de la personne". Mais les droits du fœtus alors? Pourtant c'est bien une vie humaine qui est commencée. Et comment parler de "santé de la reproduction" en demandant le droit à l'avortement, qui justement va supprimer cet enfant. On est dans la confusion totale! Sérigne Mbaye affirme " le viol est un fléau qui fonde l'ensemble des infanticides". Est-ce qu'on va solutionner les infanticides, en tuant l'enfant dans le ventre de sa mère? Est-ce cela la solution au viol? "Une société émergente passe par l'investissement sur la protection des enfants...et l'éducation en matière des santé". Est-ce en supprimant les foetus par l'avortement médicalisé qu'on va éduquer et protéger les enfants? On ne vote pas une loi générale valable pour tout le pays sur le cas, même dramatique "d'un enfant victime de viol par un membre personnel médical" Quant à Oustaz Arfang Diouf, si "la famille renie souvent la jeune fille violée, et que l'enfant conçu après un viol a des difficultés d'intégration", la solution est-elle de supprimer cet enfant ou de travailler à changer le comportement des gens? Père Armel Duteil armelduteil@hotmail.fr