CEB






Fête du Mardi gras : Des parents d’élèves dénoncent une occasion de les «déplumer»  
Des dépenses à n’en plus finir : rentrée des classes, fêtes religieuses et fêtes scolaires : nombreuses sont les occasions qui nécessitent des dépenses chez les parents d’élèves dont certains décrient le dernier Mardi gras, célébré hier. 
 Considéré comme l’antichambre du mois de Carême chez les Chrétiens, «la fête du Mardi Gras, est une fête païenne qui est presque devenue légendaire au Sénégal», écrit Sud Quotidien, qui rappelle que «le 17 février de chaque année, dans les établissements scolaires élémentaires, surtout dans le privé, les parents sont obligés de faire certaines dépenses pour payer des tenues traditionnelles à leurs enfants, cotiser à l’école pour les mets associés à la fête et payer les photos souvenirs prix», renchérit le journal qui donne la parole à des parents d’élèves. «Je ne comprends rien du tout. Il y a beaucoup de fêtes dans notre pays. Et les établissements privés en font une occasion pour nous soutirer des sous, pour nous faire dépenser d’avantage d’argent. C’est très compliqué quand il faut impérativement payer les photos à 1000 FCFA l’unité, cotiser 3000 à 5000 FCFA pour le mets de son enfant à l’école, et lui acheter une tenue vestimentaire dont le coût peut même atteindre les 15000 FCFA. C’est énorme !», fulmine un père de famille…. "

J’ajoute:" On a parfois l’impression que la recherche de l’argent devient plus importante que l’éducation humaine et religieuse. Et on a de la peine à accepter qu’un collège catholique ait dépensé 400.000 francs pour payer l’intervention d’un « artiste » pendant 15 minutes, pour une fête du Mardi Gras. Une fête païenne ! Est-ce que  cette fête légitimait une journée entière sans cours ?
On assiste ainsi à une paganisation des fêtes chrétiennes. Dans certains jardins d’enfants, et même écoles primaires, Noel ce n’est plus la fête de la naissance de Jésus, c’est la fête du père Noel. C’est la fête des cadeaux. Comme si le plus beau cadeau de Noel, ce n’était pas Jésus qui vient nous sauver. Même si on veut faire des cadeaux, est-ce qu’on ne peut pas au moins expliquer que c’est à cause de la naissance de Jésus. Même  nos élèves musulmans connaissent Jésus. On en parle dans le Coran !
L’Eglise nous demande l’inculturation de l’Evangile. On parle de nos valeurs traditionnelles. Est-ce que nous cherchons à les faire vivre à nos élèves, d’une manière adaptée à notre monde moderne ? On a parfois l’impression qu’un certain nombre d’écoles, en commençant par les jardins d’enfants, sont des lieux de « toubabisation » et de perte de nos cultures.
A la dernière réunion d'une de nos aumôneries, le seul thème était la préparation du Marie Gras: les costumes, les cotisations, les jumelages avec 2 autres lycées et 2 collèges. La fête et l'occasion de gagner de l'argent. Pas de partage de la Parole de Dieu. Et pas un mot du Carême qui commence le lendemain!
 Je préfère ne pas parler de la Saint Valentin, une autre fête païenne qui envahit notre Eglise et notre société. Si c'est la fête des amoureux, c'est l'occasion d'organiser une réflexion sur l'amour (comment mieux nous aimer),  une prière pour les fiancés et une préparation au mariage. Mais rien de cela au niveau du  CPJ (Coordination Pastorale de Jeunes): Uniquement les cotisations, les cadeaux et les soirées dansantes. Est-ce la seule chose que les chrétiens ont à apporter à la société sénégalaise?

 



PV DE LA REUNION DU 16/08/2014
ORDRE DU JOUR
A/Compte rendu des activités, réunions ou informations portant sur nos rencontres.
B/Plan d’hivernage
C/Recherche de solution sur la violence pendant nos rencontres
D/ Plan d’action 2014-2015
E/Divers (fête Patronale)

Début réunion 10 heures 05 avec  07 personnes parmi lesquelles le Père Armel. La rencontre a commencée par une prière : Parole Biblique ; la Multiplication du Pain opérée par le Christ.

Informations :
1) Visite de Déguène DIOUF, envoyée par le Ministère de la Femme dans la Paroisse NDCV. L’entretien porte sur le travail de la Caritas : les moyens financiers et humains, le plan de travail de la Caritas, d’où provient l’aide.
2) Invitation de Luc Baudoin GOMIS à la “ journée rencontre ATD Quart Monde“ qu’il organise le Samedi 23/08/2014 à partir de 09 heures
3) le Projet « PENCUM MARIAMA » appelle encore les femmes à les rejoindre. Adhésion 500F/ elles s’investissent dans trois Domaines : Cuisine (pour les cérémonies ; gâteaux et autres), Couture (tenues pour les écoles), Commerce (vente de tissus  et pagnes)… formation assurée.
4) Le projet de Laurent MENDY et Emmanuel NDIAYE sera financé à auteur de 250 000F. Caritas exhorte Laurent et Emmanuel à former des apprentis.
Modalités de remboursement : début dans 06 mois ( à compter du mois d’Aout 2014) : 10 000Fr par mois soient 25 mois.
5) Léonard de la CEB Gazelle souhaite lui aussi l’aide de Caritas : projet déjà déposé

B/Plan hivernal
Faire le tour des CEB pour recenser les lieux et maisons facilement inondables. Quant à l’utilisation du motopompe : verser une caution de 2500 Fr pour l’entretien etles réparations, trouver un moyen de transport de la motopompe (remorquer) et ensuite acheter le carburant (gasoil).
Les différents délégués des CEB sont chargés  chacun en ce qui le concerne d’informer les élus de sa commune, de leur parler de la motopompe, et des modalités de son utilisation.
C/ Recherche de solutions sur la violence
Sensibiliser la jeunesse sur le danger de l’utilisation des armes, et surtout de consommation abusive de l’alcool pendant nos rencontres. Organiser des journées avec comme thème : la non violence. Avertir sévèrement  les gens par communiqué à l’approche de nos événements : soirée, kermesse … risque de prison pour les responsable de violences pendant nos manifestations.

D/ Plan d’action 2014-2015 :  AJOURNE à la prochaine réunion

E/Fête Patronale : Prévue le 05/10/2014 ; les structures CEB sont priées de verser une participation de 50 000F. Les autres structures : Chorale, Caritas, Fraternités, Mouvements… donnent 10 000f. Pour Caritas une participation de 500f par délégué est demandée : 27 x 500 soient 13 500F
Rappel : Les différents cas nécessiteuses à aider : les personnes doivent être aidées en premier lieu dans nos CEB, avant de les porter au niveau paroissial.
Autre rappel : penser aux rapports d’activités non déposés. Pour Caritas c’est déjà fait.


SESSION DE MUSIQUE SACREE   Popenguine Août 2014          Chers amis,
Nous vous remercions de votre invitation, et nous sommes très heureux de la tenue de cette session de formation et également de son contenu, (je reprends les termes de l’invitation) « qui comportera des conférences liturgiques, et qui veille à la croissance de la vie spirituelle et de la ferveur, avec laquelle on participe au mystère de l’Eucharistie » et qui est « à la fois spirituelle, technique et pratique ». Notre prière vous accompagne et nous vous adressons tous nos encouragements.
Je profite de l’occasion pour partager avec vous un certain nombre de nos questions et préoccupations, au sujet de la marche de nos chorales. Comme vous le dites, en citant le Plan Pastoral, « il faut que les chants, les gestes et les attitudes soient davantage au service de la célébration, et qu’ils en rehaussent la qualité ». Cela nous semble une chose essentielle. Mais il manque souvent de coordination, pour que la célébration soit bien organisée. Ainsi il est souvent impossible pour le célébrant, d’avoir à l’avance le programme des chants. Ce qui entraîne souvent des incompréhensions ou des dérapages, au moment de l’Eucharistie. Ce qui est très regrettable.
Le Plan Pastoral insiste sur « la participation active et intelligente des fidèles », en reprenant ainsi la demande de Concile Vatican II pour « une participation pleine et active des fidèles à la célébration ». Nous rencontrons beaucoup de problèmes à ce niveau. En effet, souvent nos chorales prennent des chants qui ne sont pas connus des fidèles, ou qui ne sont même pas chantables par eux, à cause de leur version polyphonique, même pour l’ordinaire de la messe. Si bien que la plupart du temps, les fidèles ne chantent pas, ils se contentent d’écouter la chorale, bras croisés et bouche fermée, ce qui me semble très grave. Nos eucharisties ont tendance à se transformer en concerts, alors que nous disons que le rôle de la chorale, c’est justement de faire chanter l’assemblée. Ce qui suppose un choix des chants pour cela, quelqu’un qui dirige l’assemblée pour la faire chanter  au moins les refrains (pour tous les chants, pas seulement les chants en latin !), et un apprentissage de ces refrains quand cela est nécessaire. Je pense que là il y a un effort très important à faire pour que les choristes, non seulement prient (ce qui n’est pas toujours le cas), mais aussi qu’ils fassent prier et chanter l’assemblée. A ce niveau, les choristes n’écoutent pas toujours la Parole de Dieu parce qu’ils sont occupés à distribuer les feuilles de chant, du psaume, de l’alléluia, du credo et de l’offertoire. Comme ils sont à l’écart de l’assemblée, entre eux à la tribune, on a parfois l’impression qu’ils ne participent pas vraiment au mystère de l’Eucharistie. D’ailleurs nous regrettons qu’ils ne soient pas placés dans l’Eglise, au niveau de l’assemblée, pour la faire participer davantage.
Vous avez organisé cette session « à cause de la demande pressante des jeunes », mais il nous semble très difficile pour la majorité des jeunes de notre banlieue, de trouver la somme de 25 000 Frs, plus le transport, pour une telle session.
« Cette session est organisée à la demande des autorités qui trouvent dans ces formations un mode important d’évangélisation ». Nous sommes très heureux que les chorales soient formées et engagées dans l’évangélisation, qui est essentielle pour vivre la dimension missionnaire de notre Eglise. A ce sujet, nous aurions un certain nombre de remarques. D’abord, évangéliser cela suppose que l’on soit formé. Et puisqu’il s’agit d’une action de l’Eglise, que l’on participe effectivement aux différentes activités de l’Eglise. Or là, nous rencontrons un certain nombre de problèmes.
Nous avons demandé à nos chorales, non pas un partage d’Evangile sur l’évangile du dimanche, ce qui serait pourtant une très bonne chose, mais au moins de lire cet évangile au début de la répétition, pour pouvoir choisir les chants en conséquence, adaptés à la Parole de Dieu. Nous n’avons pas pu obtenir cela.
Il y a très peu de choristes qui participent aux formations, récollections, et autres activités de la paroisse. Ce qui nous semble très regrettable.
Nous avons demandé à ce qu’il y ait au moins un délégué de la chorale dans la Caritas, et un dans la commission Justice et Paix. Non pas tous les choristes, mais au moins un représentant. Car les choristes eux aussi doivent être charitables. Et il y a aussi des problèmes de manque de justice et de manque de paix dans les chorales, dans la vie même de la chorale mais aussi dans la vie de tous les jours des choristes. Jusqu’à maintenant, aucun choriste d’aucune de nos trois chorales n’a participé à une seule de ces rencontres, malgré tous nos efforts.
Dans notre paroisse, nous avons réservé le jeudi pour les rencontres des CEB. En conséquence, nous avons demandé à tous les groupes, donc également aux chorales, de ne pas faire de répétition le jeudi, mais les autres jours de la semaine. Ils ont refusé de nous écouter. Jusqu’à maintenant ils continuent à faire leurs répétitions le jour du jeudi, ce qui fait que les choristes ne participent jamais aux réunions des communautés chrétiennes de quartiers (CEB). Dans ces conditions, comment pourraient-ils participer au travail d’évangélisation de ces quartiers ? Font-ils vraiment partie de la famille chrétienne de leur quartier (la CEB) ?
Par rapport à l’évangélisation, nous souhaiterions que les chorales ne se limitent pas à l’animation des messes du dimanche ou des mariages, mais qu’elles participent au travail d’évangélisation des CEB, par exemple pour l’animation des rencontres chrétiennes comme les veillées mortuaires et les prières communautaires chez les malades. Et également pour l’évangélisation des fêtes traditionnelles, comme celles de la naissance de l’enfant et sa présentation le 8ème jour, les fiançailles et le mariage traditionnel, les circoncisions et toutes les autres rencontres traditionnelles, sans oublier la prière au cimetière, la levée du deuil….
Nous nous posons aussi de grosses questions, non seulement par rapport à la vie chrétienne, mais déjà au sujet de la vie humaine et citoyenne des choristes. Comment des étudiants à l’université peuvent-ils consacrer trois jours de répétition durant plusieurs heures chaque semaine ? Quand ont-ils le temps de faire leurs études, et de s’engager comme chrétiens au niveau de l’université. Cela est vrai également pour les autres travailleurs, et les autres élèves. Avec un tel nombre de répétitions et de temps passé à la chorale, il n’est pas étonnant que l’on ne voit pas les choristes dans les autres activités de l’Eglise, et qu’ils ne soient pas engagés ni dans leurs quartiers, ni dans leur milieu de travail. Mais déjà, qu’ils soient presque toujours absents de la maison, ce qui a des conséquences graves pour la vie de famille.
Une autre question qui se pose, c’est celle de l’argent. Nous sommes très inquiets de voir que l’argent prend de plus en plus de place dans nos chorales. Elles prennent beaucoup de temps à préparer des xawaré et des concerts. Juste un exemple : une de nos chorales a fêté le 5ème anniversaire de son jumelage avec la chorale d’une autre paroisse. Ils ont organisé un grand concert qui leur a rapporté de l’argent. Nous leur avons demandé, comme à chaque fois, à ce qu’elles donnent au moins une partie du bénéfice, soit pour la Caritas, soit pour les autres œuvres sociales de la paroisse, soit déjà pour aider les choristes nécessiteux : par exemple des élèves qui n’arrivent pas à payer les frais d’inscription ou à s’acheter des fournitures, ou les malades.. Ils ont absolument refusé en disant que l’argent pour eux, et ils ont organisé un grand repas de fête. Cela nous semble vraiment très grave. Certaines chorales sont devenues un moyen de gagner de l’argent, qui est dépensé ensuite en fête et en repas, et non pas pour aider les plus pauvres. Nous voyons même actuellement des chorales, à but uniquement lucratif, qui vont chanter dans les mariages pour se faire de l’argent. Est-ce vraiment cela l’objectif et le but d’une chorale chrétienne ? D’ailleurs, est-ce normal de demander de l’argent pour chanter à un mariage : c’est une messe et un sacrement. Mais pour beaucoup, le mariage, même à l’église, est devenu seulement une fête et une occasion de se montrer.
Nous souhaiterions donc qu’il y ait une réflexion sérieuse et approfondie sur ces différentes questions, puisque vous allez organiser des conférences. Et que « à la suite de la vision du Cardinal Archevêque et de toute l’équipe de la liturgie, selon le Plan Pastoral en vigueur, vous voulez des chants davantage au service de la célébration et une participation active et intelligente des fidèles. De même qu’une participation importante à l’évangélisation, et pas seulement à l’amélioration des célébrations eucharistiques ». Puisque par cette session vous répondez à une demande pressante des jeunes, nous vous demandons de leur faire aussi une demande pressante pour que les jeunes choristes s’engagent dans leurs communautés chrétiennes de quartiers et dans leur milieu de vie. La vie chrétienne ne peut pas se limiter aux chants et à la célébration eucharistique du dimanche.
Merci d’accueillir ces remarques. Ce ne sont absolument pas une critique de votre action, elles veulent être un encouragement et une participation à la formation que vous souhaitez donner. Nous vous adressons nos meilleurs souhaits pour le succès de cette session, et nous vous assurons de notre prière et de notre amitié.

                                                                                                                                 P.Armel

RENCONTRE AVEC LA CHORALE DE NORD FOIRE.
Tout d'abord, je dois vous dire que je suis très content de passer cette nuit avec vous, car je pense que la chorale est quelque chose de très important dans la vie de l'Eglise. C'est pour cela d’ailleurs, qu'elle doit remplir un certain nombre de conditions.
1°) Mon témoignage personnel
 Je voudrais d'abord donner mon témoignage personnel. En 1950 à Dakar à l'âge de 10 ans, j'ai eu la grande chance de faire partie de la chorale des enfants de la Cathédrale, dirigée par Maître Sorano, un grand homme sénégalais de culture et de foi, dont le théâtre national porte le nom. Il nous a appris à chanter avec foi mais aussi avec beaucoup de respect, à chanter de manière simple et naturelle, sans prendre des pauses ni faire du théâtre comme les artistes de télévision. Sans trémolos, ni  vibratos, ni tremblements dans la voix, comme certains choristes se croient obligés de le faire pour se montrer, ou peut être faire croire qu'ils sont remués par le Saint Esprit ! Maître Sorano nous a appris à être nous-mêmes, simples et dans l'entente avec tous, sans tenue ni d'autres dépenses ou décorations inutiles, pour donner toute sa place et sa force à la Parole de DIEU,  et non pas faire du théâtre.
J'étais aussi scout. Nous avions beaucoup de chants. Mais des chants éducatifs,  qui avaient un sens profond, qui donnaient un but dans la vie, qui montraient un idéal. Pas des chants seulement pour se remuer, danser et faire du bruit, ou simplement pour s'amuser. Nous n'étions pas une chorale, mais nous étions capable d'animer des veillées de prière et des célébrations nous-mêmes,  avec beaucoup de chants, au moment des sorties. Et surtout aux veillées préparatoires des promesses scoutes.
Au séminaire de philosophie, on m'a choisi pour être maître de chœur. Là j'ai appris à préparer des chants, dans la foi et dans la prière. A méditer la Parole de DIEU, pour pouvoir ensuite la partager tous ensemble dans la chorale. Et ainsi, mieux la comprendre, chacun donnant ses idées. Et aussi pour choisir les chants qui vont avec cette Parole de DIEU, et pas seulement parce qu’ils plaisent à cause de leur rythme. J'ai appris pas seulement à bien prier, mais aussi à faire prier l'assemblée. Pas seulement à bien chanter, mais à faire chanter toute la foule avec des chants simples.
Quand je suis arrivé en théologie en Suisse, on m'a choisi comme organiste. Jai même été  amené à donner des concerts d'orgue à Fribourg. Là, j'ai appris la rigueur de la musique, et aussi l'harmonisation et l'accompagnement, en se mettant au service de la célébration et de l’assemblée : Comment accompagner la Parole de DIEU, bien la mettre en valeur, et aussi donner la place à la foule, à l'assemblée des fidèles. Choisir les jeux de l'instrument les mieux adaptés, d'après les différents chants. Car on ne peut pas accompagner tous les chants de la même façon, ni avec les mêmes instruments. II faut voir le sens qu'ils ont. Alors que parfois ici, nous battons du tam-tam toujours avec le même rythme, sans nous demander ce que nous chantons. On ne doit pas chanter de la même manière une demande de pardon, et un chant pour dire merci à DIEU. J'ai appris aussi à marquer des pauses et des temps de silence pour permettre aux gens de mieux suivre la liturgie. Par exemple entre le "Seigneur prends pitié" et le « Gloire à DIEU", entre le chant de paix et "l'agneau de DIEU", après la communion ...etc.
Mais surtout, j'ai eu la chance, je dois dire la grâce, de faire partie de la chorale du Père DEISS, au moment du concile VATICAN II. A cette époque, l'Eglise était en pleine recherche pour une vie nouvelle. Le Père DEISS a complètement transformé la liturgie par ses études, qui ont appris à prier à partir de la Parole de DIEU. Autrefois, les chants des chorales étaient surtout des cantiques, que les auteurs composaient  à partir de leurs propres idées. Le Père DEISS lui a commencé à composer des très beaux chants, à partir de la Parole de DIEU elle-même. Il a appris surtout à tous, à célébrer ensemble la liturgie dans la dignité et le respect. Mais une dignité simple et naturelle. Et en même temps, une dignité pleine de joie et d’amitié. Pas en restant debout, les bras croisés, avec un air sévère et sans ouvrir la bouche. Il nous a appris à chanter tous ensemble, et à tenir chacun notre rôle, en respectant les autres.  D'ailleurs vous connaissez certains de ses chants, on les chante encore aujourd’hui : "Souviens-toi de JESUS CHRIST...L'Esprit de DIEU repose sur moi...Peuple de prêtres, etc...". C'est cela qui a permis à la foule de chanter la Parole de DIEU, et donc aussi d’annoncer la Parole de DIEU par le chant: c'est le rôle très important d'évangélisation de la chorale, et de tous les chrétiens.
En 1962, je suis parti comme missionnaire au Congo Brazzaville. Là j'ai appris à chanter dans les langues locales (en lingala et en kikongo) avec des airs et des rythmes de la culture des gens, et non plus en latin. A chanter avec tout notre cœur, mais aussi à partir de notre vie. Pour cela, nous avions composé beaucoup de chants à partir des problèmes que nous rencontrions à ce moment là, quand nous étions persécutés dans la république populaire du Congo, une république marxiste.... C'était juste après le Concile, la première étape de l'inculturation : vivre la Parole de DIEU dans notre culture, comme nous le demande le Concile Vatican II. J’ai vécu la même expérience plus tard, de 1996 à 2006, dans les camps de réfugiés du Libéria et de la Sierra Leone, pendant la guerre civile.
De retour au Congo en 1966, nous avons alors lancé les scholas populaires. Comme le nom l'indique, (schola veut dire chorale), c'était des chorales populaires, où on chantait tous ensemble, sans harmonisation mais avec tous les instruments locaux. Par cœur et  d'une seule voix, parce que la plupart des gens ne savaient pas lire. Mais ils savaient chanter ! Nous avions composé des chants adaptés pour évangéliser les différentes cérémonies traditionnelles, les rites de naissances, la circoncision, les fiançailles et les mariages traditionnels, toutes les cérémonies mortuaires, levée de deuil..., pour que toutes ces cérémonies soient vécues dans la culture locale. Mais aussi dans la foi et la prière, et non pas dans un esprit païen. Ou même comme cela se faisait avant avec des chants d'accusation, de malédiction, ou même de sorcellerie au moment de la mort. Cela a permis d'évangéliser la culture et beaucoup de traditions.

2°) Le choriste et la chorale
Cette nuit, je voudrais parler de trois choses: premièrement le rôle de la chorale et du choriste, deuxièmement le choriste en tant que chrétien, et troisièmement le choriste en tant que citoyen. Car si tu es choriste, tu es d'abord un chrétien. Et avant d'être chrétien, tu es citoyen. Tu es né avant d'être baptisé et tu ne peux pas être un bon chrétien si tu n'es pas un bon citoyen, tu ne peux pas être un bon choriste si tu n'es pas un bon chrétien.
La première chose pour un choriste, c'est de vivre sa FOI d'une manière personnelle, d'une façon vraie, la plus vraie possible, de se conduire en chrétien dans toute sa vie. Cela c'est la responsabilité de chacun. Je n'ai pas à développer cela ce soir, nous savons tous ce qu'est un chrétien, et ce qu'est la vie chrétienne avec ce qu'elle comporte: la prière, une vie sérieuse, l'évangélisation pour faire connaître Jésus aux autres, et enfin l'engagement dans la société. Ces quatre choses correspondent au troisième plan d'action pastoral: la communion (être unis), être saint, évangéliser (être témoin de l'Amour de DIEU), et enfin le service de nos frères dans le développement du pays, la charité la justice et la paix.  Tout  cela le chrétien, le choriste, doit le vivre personnellement. Mais la chorale doit le vivre en tant que telle, comme groupe, tous les choristes ensemble. C'est pourquoi, je voudrais rappeler tout de suite les directives du diocèse pour la chorale :"il faut que les chants, les gestes et les attitudes soient davantage au service de la célébration, et qu'ils en rehaussent la qualité ». L'introduction à la session de formation du mois dernier disait (voir l’autre pièce jointe) : »Nous voulons des chants davantage au service de la célébration, et une participation active et intelligente des fidèles, à la suite de la vision du Cardinal Archevêque et  de toute l'équipe de la liturgie, selon le Plan d'Action Pastoral en vigueur. Nous voulons aussi une participation importante à l'évangélisation, et pas seulement l'amélioration des célébrations eucharistiques. Cela pour répondre à une demande pressante des jeunes". Cela rejoint directement le décret sur la liturgie du concile VATICAN II, qui demande une participation pleine et active des fidèles pendant les célébrations. C'est donc cela la première responsabilité de la chorale, en particulier pendant à la messe du dimanche : la chorale n'est pas là pour faire un concert, même pas pour bien chanter des airs polyphoniques très beaux mais inconnus de la foule,  mais d'abord pour faire chanter l'assemblée, pour que tous les fidèles puissent participer à la célébration, dans la joie et par le chant. Par conséquent, les fidèles doivent pouvoir au moins chanter l'ordinaire de la messe et les chants d'acclamation, et aussi les chants d'entrée et de sortie. Spécialement le chant d'entrée, qui fait l'unité des chrétiens pour commencer la prière. Mais aussi le chant de sortie, qui les envoie pour l'évangélisation de la société dans leur quartier. Bien sûr,  on peut chanter des couplets en polyphonie, mais il faut que les refrains soient suffisamment simples pour que les fidèles puissent les chanter facilement. Cela demande deux choses : d'abord qu’avant le début de la célébration eucharistique avec les chrétiens qui sont déjà là on répète ces refrains, pendant quelques minutes. Et qu'il y ait aussi quelqu'un pour diriger la foule, et la faire chanter. Par contre, les chants de l'offertoire et de la communion peuvent être des chants en polyphonie, même si la foule ne les connait pas, et donc réservés à la chorale. Le rôle de la chorale est donc de prier, et de faire prier. Cela demande un minimum d'organisation, car parfois les choristes sont plus préoccupés à préparer le chant suivant, qu'à participer à la prière. Cela demande en particulier, que l'on a préparé les feuilles polycopiées avant la messe, pour chaque choriste et dans l'ordre. Sinon comme on le voit parfois, les choristes n'écoutent pas la Parole de DIEU, ils sont occupés à distribuer leurs feuilles de chants. Et l’organiste à tapoter son instrument. Cela bien sûr n'est pas acceptable. On dit souvent que chanter c'est prier deux fois. Mais quelquefois préparer les chants, c'est prier zéro fois.
Une autre chose importante : que les chants soient adaptés à la liturgie du jour, et donc en particulier à l'évangile du dimanche. Cela veut dire que le maître des chants choisira les chants en conséquence. Le minimum c’est qu'on lise l'évangile du dimanche suivant au début de la répétition, pour que les choristes connaissent  au moins, quel est l'évangile du dimanche suivant. Et ce serait encore mieux, si on faisait un petit partage d'évangile, pour que les choristes puissent accueillir la Parole de DIEU, pour mieux la chanter. Et non pas chanter pour le seul plaisir de chanter. En choisissant les chants seulement à cause de leur rythme qui nous plaît.
Tu ne peux pas être choriste, si tu ne vis pas toute ta vie avec le Seigneur, dans l'amour de tes frères.
A ce niveau l'on devrait aussi s'interroger sur les relations à l'intérieur de la chorale. Dans la chorale il ya surtout des  jeunes, des garçons et des filles; avoir un groupe de jeunes garçons et filles qui se réunissent régulièrement la nuit et qui sont sérieux, qui se respectent et qui vivent dans la joie, c'est quelque chose de très important. C'est un témoignage dont notre société à vraiment besoin. Cela suppose bien entendu que les relations garçons et filles soient claires. Et aussi les relations entre tous, que l'on évite les jalousies, les compétitions, les médisances. Une chorale, c'est une communauté chrétienne, elle doit donc vivre les qualités d'une communauté chrétienne telle que nous l’ont décrit les Actes des apôtres, et comme nous le demande également les lettres de St Paul et d'abord l'Evangile de JESUS CHRIST (voir MAT 7,1-6 ; Jc 2, 43-47 / Ac 2,32-35 et 4,32-37 ; Col 3).
J'ai parlé un peu plus haut des concerts. On pourrait parler aussi des choralies. Si la chorale paroissiale fait un concert, normalement il s'agit d'un concert religieux. Donc il doit se faire dans l'église, et non pas dans un centre culturel ou ailleurs. Malheureusement, j'ai vu des choralies qui commençaient par des chants religieux et qui très rapidement se transformaient en soirée dansante. C'est sûr qu'on assiste là à une déformation de la chorale.
3) le choriste est un chrétien
Si tu es choriste c'est pour faire prier tes frères et tes sœurs, en particulier le dimanche à la messe. Cela suppose que toi-même tu sois un homme ou une femme de prière. Tu es là pour animer l'Eucharistie. Cela suppose que tu vis en chrétien et donc que tu participes à la vie de la communauté chrétienne. Tu ne peux pas te contenter de venir à la messe du dimanche. Bien sûr il y a les répétitions de la chorale, et la chorale est un groupe chrétien en tant que tel. Mais si tu es jeune, tu participes aussi à la coordination des jeunes, et aux activités des jeunes de la paroisse. Je ne dis pas que tu dois être dans tous les mouvements de la paroisse : scouts, cv-av, fraternités et autres. Mais au moins participer aux activités communes des jeunes.
Par ailleurs, si tu es chrétien, tu participes aussi à la vie de la famille chrétienne. La famille chrétienne à la base, c'est la CEB/CCB (Communauté Ecclésiale de Base). Un choriste doit obligatoirement participer aux réunions de sa communauté de quartier (C.E.B). C'est pour cela que par exemple à Pikine, le jeudi est réservé aux réunions de communauté de quartier. Nous avons donc demandé aux chorales de ne pas tenir de répétition le jeudi, pour que les choristes participent activement aux activités de leur communauté.
Par ailleurs, la chorale est concernée par la CARITAS et par la commission Justice et Paix. Par la CARITAS, parce que tout chrétien doit être charitable. Par Justice et Paix, parce que tout chrétien doit non seulement se conduire de manière juste, mais lutter pour la justice, et faire régner la paix autour de lui. Bien sûr, tous les choristes ne vont pas faire partie de la CARITAS ou de la commission Justice et Paix. Mais c'est important que la chorale y ait un délégué pour représenter les choristes, apporter la vie et les problèmes de la chorale dans ces commissions, et partager les actions et les réflexions de ces commissions avec les choristes. Pour qu'ils participent eux-aussi aux actions. Parce qu’il y a des manques de charité, dans la chorale comme ailleurs. Il y a aussi des manques de justice et de paix. C'est donc important que chaque chorale ait un délégué CARITAS et un délégué Justice et Paix ou même deux, un garçon et une fille. Il est aussi normal que les choristes participent aux formations, aux récollections et aux autres activités de la paroisse qui s'adressent à tous.
3°) l'évangélisation
L'invitation à la session de formation de Popenguine d’Août 2014 disait:" cette session est organisée à la demande des autorités, qui trouvent dans ces formations un mode important d'évangélisation". Je pense que la plupart des choristes ont participé aux JMJ nationales, dont le thème était :"jeunes, acteurs de la nouvelle évangélisation". Comment les chorales peuvent-elles être actrices d’évangélisation? L'évangélisation, c'est une question de témoignage, pas de discours. La première chose, c'est donc que chaque choriste vive selon l'évangile, à la manière de JESUS CHRIST, en apportant son témoignage de FOI, D ESPERANCE ET DE CHARITE, partout où il va : dans sa famille, dans son quartier, dans son école ou son lieu de travail. Cela suppose que les choristes connaissent l'Evangile  et qu’ils le lisent régulièrement, pour éclairer leur vie. Et qu’ils connaissent  par cœur un certain nombre de passages et pour pouvoir la partager avec les autres, dans la conversation de tous les jours. Il y a certainement un grand effort à faire pour cela! Le travail d'évangélisation des choristes se fera aussi par la participation à la C.E.B et aux autres activités paroissiales. Mais pour le choriste, elle se fera aussi par le chant.
Le chant est un grand moyen d'évangélisation! Si tu veux annoncer la Parole de DIEU à ceux qui t'entourent, beaucoup refuseront en disant que cela ne les intéresse pas, ou qu'ils n'ont pas le temps. Mais si tu apprends des chants qui t'entourent, surtout s'ils sont beaux et bien rythmés, ils seront heureux. Et ensuite ils les chanteront, à la maison ou dans la rue. En chantant ces chants, ils feront rentrer la Parole de DIEU dans leur cœur et dans leur vie, et  ils annonceront la Parole de DIEU à ceux qui les entourent. Le chant est donc un très bon moyen d'évangélisation qui est facile, qui plait aux gens, et qui permet de faire entendre la Parole de DIEU partout : dans la rue, dans les "cars rapides", au marché, au stade et partout où nous allons.
Il y a une autre chose qui me semble importante, c'est l'évangélisation de nos cérémonies traditionnelles: les rites traditionnels de la naissance, de la circoncision, du mariage, de la mort...etc. La chorale vient chanter au mariage religieux. C'est important, mais là aussi il s'agit de bien faire prier l'assemblée, et non pas un concert. Mais pourquoi la chorale n'irait-elle pas chanter aussi, lorsqu'un chrétien accueille sa fiancée chez lui lors du mariage coutumier?  Pas seulement pour animer la fête, pour chanter et pour danser, mais pour évangéliser cette célébration. Bien sûr, nous savons que normalement, avant de faire entrer sa fiancée chez lui, le fiancé doit d'abord célébrer le mariage religieux. Mais nous voyons que beaucoup commencent à vivre ensemble, avant de célébrer leur mariage à l'église. Ils vont donc faire plusieurs années dans leur vie de couple, et aussi leur vie de parents en ayant des enfants, avant de venir célébrer le sacrement de mariage. Si nous attendons ce sacrement pour venir chanter et prier avec eux, n’est-ce pas déjà trop tard? Ils ont déjà vécu de nombreuses années sans notre soutien. C'est pourquoi, il me semble important que la chorale aille chanter au moment du mariage coutumier (traditionnel), si ce sont des chrétiens qui commencent à vivre ensemble. Et aussi au moment des fiançailles, pour fêter avec eux cette étape importante de leur vie, mais aussi pour l'évangéliser : chanter des chants religieux, dire des prières, leur donner aussi des conseils pour qu'ils commencent leur vie de couple, de gens mariés et leur vie de parents, dans la foi et dans la charité.
-C'est la même chose, quand il y a une naissance. Nous attendons que l'enfant soit baptisé, pour venir chanter à la cérémonie du baptême. Mais parfois les enfants ont déjà deux ou trois ans, quand ils sont baptisés. Pourquoi ne pas aller animer aussi les célébrations traditionnelles de la naissance  (le 8° jour),  pour évangéliser nos coutumes et nos traditions? Sinon, qu'est ce qui se passe quand il y a une naissance dans la famille? on célèbre cette naissance selon la tradition de chaque ethnie, avec les coutumes païennes, mais pas d'une façon chrétienne. Pourquoi ne pas aller lire la Parole de DIEU, prier et chanter avec les parents ? Et aussi les conseiller, pour qu'ils commencent tout de suite à éduquer leur enfant dans la foi, sans attendre le jour du baptême.
De même, c'est important d'évangéliser les cérémonies de circoncision, lorsqu'elles existent encore. Et aussi les différentes cérémonies du deuil. Par exemple, lorsque la veuve prend les habits de deuil, si elle les porte. Et aussi à la fin du deuil, lorsqu'elle "enlève le deuil", pour le terminer dans la foi et la prière. Animer la veillée mortuaire, c'est très bien et important. Mais c'est tout le temps du deuil, toute notre vie, et toutes nos coutumes que nous avons besoins d'évangéliser.
4°) Le choriste est un citoyen.
Nous vivons dans un pays, nous sommes dans une société. JESUS nous dit : "vous êtes le sel de la terre", JESUS dit bien le sel de la terre, pas seulement le sel de la communauté chrétienne. IL nous dit aussi :"vous êtes la lumière du monde », pas seulement la lumière de l'Eglise. IL nous dit "vous êtes la levure dans la pâte" : dans la société, au milieu de nos frères et avec eux, et non pas entre nous et à l'écart. Il est donc important que nous soyons concernés, par tout ce qui se passe dans la vie du pays. Déjà à Nord-foire, vous avez le souci de participer au travail qui se fait avec les jeunes : pour la formation professionnelle, pour l'alphabétisation, pour le sport, avec les talibés selon le slogan "pour les jeunes, avec les jeunes". Nous pouvons vraiment vous féliciter pour cela. De même, vous avez le souci d'aider une école à Tambacounda, avec laquelle vous êtes entrés en contact. Cela donne certainement une ouverture très importante de votre chorale. Mais vous pouvez aussi vous demander : combien d'entre vous ont voté durant les dernières élections ? Et déjà, combien d'entre vous sont inscrits sur les listes électorales?
On ne demande pas aux choristes de devenir ministres ou députés, Ni même conseiller municipal, même si cela est une bonne chose, mais au moins de voter et de se conduire comme un bon citoyen. JESUS lui-même à payer l'impôt, IL a respecté les chefs de son pays, Il a été un bon citoyen en toute chose, en faisant son devoir. Nous venons chaque semaine aux répétitions de la chorale, c'est nécessaire. Mais est ce que nous participons quelque fois aux réunions de quartier? Est ce que nous connaissons au moins le chef de quartier ? Est ce que nous allons parler avec lui? Si nous sommes jeunes, est ce que nous participons aux activités de jeunes du quartier, aux A.S.C, aux autres associations?  Et aussi aux actions menées dans le quartier, comme les inondations ou les SET SETAL. Si nous n'y participons jamais, est ce que nous sommes de bons chrétiens? Et aussi au conseil municipal, qui est ouvert à tout le monde. Si tu es élève, collégien ou lycéen, est ce que tu es responsable de classe ? Ou bien, as-tu une autre responsabilité dans ton école? Si tu es étudiant, dans quelle mesure participes-tu aux activités de l'université, avec les autres étudiants? Est ce que tu es membre dans une organisation ? Et surtout, est-ce que tu agis pour défendre les droits des étudiants, et trouver des solutions à vos problèmes ? Mais dans le dialogue, le respect et non pas dans la violence et la casse. Il y a certainement beaucoup de choses à faire dans ce domaine, et c'est votre propre intérêt. Et si tu es travailleur, dans quelle mesure es-tu membre des amicales des travailleurs, et même d'un syndicat. Cela aussi fait partie des devoirs du chrétien.
Vous êtes « le sel de la terre et la lumière du monde », cela doit nous amener à réfléchir à l'organisation de la chorale. Cette année, j'ai vu des chorales,  qui faisaient des choralies et des concerts au mois de Juin, au moment des élections, et au moment des examens, avec  les nombreuses répétitions que cela demande. Dans ces conditions, comment les choristes pouvaient-ils assister aux différents meetings, connaître les candidats et avoir le temps de connaître les différents programmes? Dans ces conditions, comment les choristes ont-ils pu se préparer aux différents examens ? Et nous avons vu le peu de résultats de cette année, malheureusement. Cela nous pose la question des activités de la chorale, pas seulement à la fin de l'année scolaire, mais tout au long de l'année. Si nous avons chaque semaine trois jours de répétition, qui durent plusieurs heures, quand  les élèves et les étudiants auront-ils le temps de faire leurs études, et de s'engager en tant que chrétien au niveau de leur université ou de leur collège? Et comment nous tous aurons-nous le temps de participer à notre vie de famille, que nous soyons jeunes ou parents? C'est important que nous prenions le temps de nous retrouver en famille pour être ensemble, échanger nos idées, construire notre famille. Si nous sommes toujours dehors, notre famille va se casser rapidement.
-A la fin du monde, JESUS viendra nous juger (Mat 25,31-45). IL ne nous demandera pas : est ce que nous avons bien chanté ? Mais IL nous dira : " j'avais faim, est ce que tu m'as donné à manger. J'étais étranger, est ce que tu m'as accueilli ? J'étais malade, est ce que tu m'as visité ? J'étais en prison, qu'est ce que tu as fait pour moi? Tout ce que tu n'as pas fait au plus petits de ces hommes, qui sont mes frères, c'est à moi que tu ne l'as pas fait". Notre mission, c'est de continuer le travail de JESUS. C'est vrai pour tous les choristes et ... pour tous les chrétiens. JESUS disait "l'Esprit du Seigneur repose sur moi, Il m'a choisi pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, IL m'a envoyé pour dire aux prisonniers qu'ils vont être délivrés, et aux aveugles qu'ils vont voir, pour libérer ceux qui sont écrasés, et pour annoncer une année de grâce de la part du Seigneur. Cette parole de DIEU, c'est aujourd'hui qu'elle doit se réaliser, au moment même où vous l'entendez ».
La question de l'argent.
Nos chorales ont besoin d'un minimum d'argent, pour travailler et jouer leur rôle. C'est donc normal de chercher l'argent dont nous avons besoin. Mais est ce que peu à peu, nous ne nous sommes pas laissés prendre par cette question d'argent ? Par exemple, il ya de plus en plus de xawaré. On fait la course aux sponsors. Est-ce que cela ne va pas nous faire oublier, notre vocation de choriste. Nous devons nous poser deux questions à ce sujet: comment gagnons-nous l'argent dont nous avons besoin? Que faisons-nous de l'argent que nous gagnons dans ces xawaré, les mariages et les autres activités?
Rappelons-nous ce que Zachée disait, lorsque JESUS est venu le conseiller: "si j'ai fait du mal à quelqu'un, je vais le payer quatre fois. Et l'argent que j'ai je vais en donner la moitié aux pauvres" (Luc 19,2-7). Zachée nous montre ainsi le chemin. Nous avons besoin d'argent à la chorale. Mais cet argent, si nous le gagnons, c'est grâce à DIEU. Nous devons donc l'utiliser, comme DIEU le veut : pas seulement pour nous-mêmes, mais aussi en pensant aux pauvres: c'est cela la charité que JESUS nous demande.
Dans le troisième plan d'action pastoral, il y a quatre objectifs: 1) la communion : être amis et unis entre nous. 2) la sanctification, la chorale doit aider les gens à devenir saints nous (la liturgie fait partie de la sanctification). 3)l'évangélisation et le dialogue  4)le service, : le service du pays, le service en particulier des pauvres (la CARITAS), le service de la paix, le respect des droits de l'homme et de la liberté, et le service de la justice. Notre argent doit servir pour ces quatre choses, pas seulement pour la communion et les fêtes. C'est vrai pour la chorale, c'est vrai pour les autres groupes. Car le plan d'action pastoral est pour tous, et ce n'est pas facultatif, c'est obligatoire. Nous pouvons consacrer une partie de notre argent pour la communion, pour nous retrouver entre nous, faire la fête ensemble c'est normal. Nous pouvons aussi consacrer notre argent pour les besoins de la chorale, et les besoins de la liturgie, cela aussi est normal! Mais cela ne doit pas nous faire oublier, de consacrer une partie de notre argent pour l'évangélisation et le témoignage dans les quartiers. Et ensuite une autre partie de l'argent pour les pauvres, pour la justice, la paix et la réconciliation, comme nous le demande le Pape François dans sa dernière lettre "la joie de l'évangile".
C'est important que les trésoriers tiennent des comptes. Et que nous regardions chaque année, combien nous avons utilisé d'argent pour nous-mêmes (la communion), combien pour la liturgie (la chorale), combien pour l'évangélisation, combien pour les pauvres (la charité), la justice et la paix. Si nous n'avons rien utilisé pour le service et l'évangélisation, ce n'est pas normal! Nous ne respectons pas les orientations du diocèse, ni ce que le Pape nous demande au nom de JESUS CHRIST. Si nous avons de l'argent ce n'est pas pour le dépenser seulement dans des fêtes, des tenues, des t-shirt, des casquettes, des sorties et toutes ces autres choses. Il faut aussi aider les gens avec notre argent, en commençant par les choristes. Dans notre chorale, il y a certainement des étudiants qui n’arrivent pas à payer les droits d'entrée à l'université, car ils ont  été beaucoup augmentés. Il y a certainement des élèves qui n'ont pas de quoi s'acheter les fournitures dont ils ont besoin. Il y a des choristes qui sont pauvres, qui sont touchés par la maladie, qui sont en deuil, qui sont au chômage, qui tombent...combien d'argent avons-nous dépensé pour eux, nos propres choristes mais bien sûr sans oublier les autres. Et si nous sommes choristes, si nous sommes chrétiens, nous ne pensons pas seulement aux chrétiens, mais à tous les pauvres. Comme le demande la CARITAS, au nom de JESUS CHRIST.
Il y a trop de problèmes d'argent dans certaines chorales : il n'y a pas de compte rendus, les comptes ne sont pas clairs, il y a des détournements. IL y a trop de gens qui pensent à l'argent dans la chorale, et qui cherchent leurs intérêts. Il n'y a plus de gratuité. Pourtant JESUS nous a dit : "ce que vous avez reçu gratuitement, donnez-le gratuitement". Il faut que nous apprenions à chanter, et à agir, à travailler pour les autres gratuitement, surtout pour ceux qui n'ont pas les moyens. C'est vraiment important que nous réfléchissions à cette question. Il y a déjà des chorales qui ont  réfléchi à ces questions, et nous pouvons les féliciter. Nous connaissons des chorales qui ont fait des concerts ou des choralies, et qui ont donné tout l'argent : par exemple à l'hôpital Albert Royer des enfants, une autre pour aller en Casamance, faire une marche de la paix de Bignona à Ziguinchor. A Grand Dakar, ils ont organisé une choralie, et tout l'argent est versé à l'aumônerie de la prison du camp pénal à Liberté 6. A St Paul, ils ont fait un concert pour aider à payer le toit de l'église... tous ceux là ont réfléchi à ce qu'ils peuvent faire avec leur argent. Ils nous montrent un chemin intéressant.
Nous allons continuer cette nuit dans les chants, l'action de grâce et la prière. Vous pourrez continuer cette réflexion entre vous, avec l'aide de vos aumôniers. Vous pourrez aussi écouter les émissions et les commentaires d'évangile chaque matin et chaque soir, en français et en wolof, à radio Espérance la radio du diocèse fréquence 95.2. Pour vous préparer aux eucharisties du dimanche, vous pouvez lire aussi les livres de commentaire d'évangile que je viens d'écrire. Ou d’autres choses, bien sûr. L’important, c’est de vous former à la Prière et à la Parole de Dieu. En tout cas je suis content de continuer à prier avec vous, cette nuit. Je vous remercie pour votre accueil, et pour toutes les bonnes choses que vous faites dans votre chorale. Je vous assure de mon amitié. Je vais continuer à prier pour vous, pour que le Seigneur bénisse votre chorale, et chacun d'entre vous. 

LA COMMUNAUTE ECCLESIALE DE BASE (CEB)

C’est notre priorité. C’est la base de la vie chrétienne et de l’Eglise. La CEB est vraiment la pastorale actuelle de l’Eglise dans le monde entier, depuis Vatican II. L’Eglise est le peuple de Dieu et chacun de nous doit s’y engager. On ne peut pas être chrétien tout seul, nous vivons notre foi en communauté.

 La CEB, c’est la Famille de Dieu dans le quartier. Elle regroupe tous les chrétiens : âgés, adultes, jeunes et enfants, et les personnes intéressées des autres religions, d’un quartier ou d’un village. La vie de la Communauté Chrétienne ne se limite pas à la prière et aux sacrements. Nous voulons que nos Communautés soient engagées dans la vie de la société et dans le développement du pays, selon les 4 lignes d’action du PAP: Communion, Sanctification, mais aussi Témoignage et Service.

La CEB n’est donc pas une simple subdivision de la paroisse, c’est une communauté de quartier, elle est donc engagée dans l’avancée du quartier dans tous les domaines de la vie, en  lien avec les autres habitants et croyants, en contact avec les responsables de quartier, les imams et autres chefs religieux.

La CEB n’est pas seulement un groupe de prière. C’est une communauté de réflexion et d’action, qui prie et agit ensemble. Elle prend en charge les problèmes du quartier (Prières, évangélisation, réconciliation, justice et paix, développement du pays etc…). 


SCHEMA DE REUNIONS : La Communauté se rassemble chaque semaine.  Au début de chaque réunion, après la prière, on se donne les nouvelles de nos familles, du quartier, du pays et du monde, comme cela se fait traditionnellement au village. Le secrétaire lit le compte-rendu de la dernière réunion, et on voit ce qui n’a pas été fait et pourquoi. On termine par une prière d’intentions et de merci, avec la participation de tous et un refrain.  Voici le schéma mensuel que nous proposons :

REUNION : partage d’Evangile.

Questions pour partager la Parole de Dieu :

1) Qu’avons-nous retenu de cette lecture ? (chacun dit ce qu’il a retenu avec ses propres mots ; on relit le texte une 2° fois) 

2) Que nous montre cette Parole sur Jésus (sur Dieu) ? 

3) Quelle Bonne Nouvelle nous donne cette Parole (la joie, l’espérance, le courage…) ? 

4) Qu’allons-nous faire pour mettre cette Parole en pratique. En français ou en ouolof. Si quelqu’un préfère parler dans sa langue maternelle, l’autre traduit ce qu’il a dit.

Quelques explications :

1) Nous redisons cet Evangile avec nos mots à nous : c’est important de savoir raconter l’Evangile pour le faire connaître aux autres. Nous redisons les passages  qui nous semblent les plus importants et les mots qui nous touchent le plus. 

2) Avant de parler de nous-mêmes, nous regardons d’abord Jésus. C’est lui le plus important. Qu’est-ce que cet Evangile d’aujourd’hui nous fait connaître de spécial sur Jésus ? 

3) L’Evangile est une Bonne Nouvelle pour nous. Dans cet Evangile d’aujourd’hui, qu’est-ce qui nous éclaire, qu’est-ce qui nous rend heureux, et nous apporte la joie, l’espérance, le courage ? 

4) Maintenant nous pouvons dire ce que nous allons faire pour mettre cette Parole en pratique. Veiller à ne pas faire seulement de la morale. On donnera les références des textes à l’avance (à la réunion précédente).

 

REUNION : la vie chrétienne et la paroisse.
1) Par les catéchistes et le responsable à la catéchèse, on parlera obligatoirement de la catéchèse : conseils et soutien des catéchistes, le pré-catéchisme (éveil religieux qui  normalement doit se faire dans la CEB elle-même), le suivi des catéchumènes enfants et adultes par les parents mais aussi les parrains/marraines (chaque catéchumène a un parrain ou une marraine dès le début de la catéchèse, sans attendre le moment du baptême ou de la 1° communion).
Pour suivre les catéchumènes de notre quartier, nous demandons à la commission de la catéchèse de faire la liste des catéchumènes, quartier par quartier, et de l’envoyer à chaque CEB.
2) Par le catéchiste et le responsable à la liturgie, on organisera les différentes prières de la semaine : nouveaux nés, malades, personnes en deuil, autres malheurs. Pour la 1° fois, toute la communauté va prier chez eux. Ensuite chaque semaine, on choisit une ou 2 personnes qui vont les visiter au nom de la communauté, les soutenir et les conseiller, et prier avec ces personnes âgées, malades, handicapées ou en difficulté.
3) Par le responsable de ces relations, l’évangélisation et les relations avec les croyants des autres religions.
4) Par les sages, les réconciliations à faire, entre nous et autour de nous
5) Par le responsable des jeunes, la participation des membres de la CEB aux mouvements (Scouts, CV AV) et aux différents groupes (Fraternité, chorale…) et la coordination avec la paroisse (évènements et activités).
6) Par le trésorier et le secrétaire, les travaux communautaires et l’argent (cotisations, activités lucratives).
 NB : Commencer à l’heure et ne pas être trop long. Assurer une coordination entre les CEB et le secteur (la paroisse). Etre clair avec l’argent et faire des comptes rendus financiers précis et réguliers (rôle du trésorier) Envoyer des convocations à l’avance avec la référence de l’Evangile à partager, et des comptes rendus en utilisant Internet (travail du secrétaire).

REUNION : l’engagement dans le quartier.
1)      Justice, paix et environnement (dirigé par le responsable Justice et Paix)
-Qu’avions-nous décidé de faire, le mois dernier ? L’avons-nous fait ? Si non, pourquoi ?
- Quelles sont les personnes traitées injustement dans le quartier (méprisées et humiliées, exploitées et utilisées, isolé es et mises à l’écart…) ? Que pouvons-nous faire pour les aider ?
- Quelles personnes, dont les droits ne sont pas respectés, connaissons-nous ? Qu’allons-nous faire pour les défendre ?
- Quelles sont les choses qui ne vont pas dans le quartier (saletés et ordures, inondations, canaux ensablés ou cassés, dispensaires et autres bâtiments sales et en mauvais état, insécurité, vol, drogue, prostitution…). Que pouvons-nous faire contre cela,  ensemble avec les autorités du quartier, les amis musulmans (voir les imams), les autres jeunes (ASC et autres organisations) ? Comment allons-nous nous organiser?
- Si la commission paroissiale ou diocésaine a proposé une action, comment allons-nous-y participer ?
- Quels contacts avons-nous eu avec les ONG, les syndicats, les partis politiques, et les autres organisations (droits de l’homme…) ?
- Nous commençons à penser aux élections locales et régionales : Qu’est-ce que l’acte 3 de la décentralisation ? Les inscriptions sur les listes électorales. L’importance de participer à la vie du pays. Quelles sont les personnes qui veulent se présenter ? Quel est leur programme ?...
            2) Entr’aide, actions humanitaires et de développement (dirigé par le responsable Caritas)
- Qu’avons-nous décidé de faire le mois dernier ? Qu’avons-nous fait ? Si non, pourquoi ?
-Quelles personnes en difficultés avons-nous rencontrées ? Que pouvons-nous faire pour les aider ?
- Chômage : quelles personnes peuvent former ou fournir du travail à ceux qui en cherchent ?
- A  quelles personnes pouvons-nous donner un fonds, pour qu’elles commencent une activité (fabriquer des beignets, vendre des cartes de téléphone…)
-Quel petit projet de développement (GIE, groupement, AGR..) pouvons-nous mettre en place dans notre quartier ? Qui peut nous soutenir ?
- Comment chercher des fonds (ensemble avec le trésorier)
- Si la Caritas paroissiale ou diocésaine a proposé une action, comment allons-nous y participer ?
            3) Engagement des jeunes dans le quartier (dirigé par le responsable des jeunes)
- Notre participation aux réunions de quartier, pour connaître les activités qui sont prévues ? Comment allons-nous y participer ?
-Avec quelle ASC ou autre association de jeunes allons-nous travailler ? Qu’allons-nous faire ensemble ?
NB. La prière finale sera faite à partir de toutes ces intentions
REUNION : formation
Exposé préparé par un membre de la CEB ou un invité sur un thème choisi par tous ou eucharistie.
La réunion de CEB n’est pas une simple discussion sur un sujet, ni une conférence. Elle doit aboutir à une action, à choisir ensemble, à suivre et à évaluer.
 Quelques Paroles de Dieu sur la CEB : -Mat 5, 3-11 : Les béatitudes   -Mat 5,12-15 + 13,33 : sel de la terre, lumière du monde, levain dans la pâte   -Luc 4,15-21 + 7, 20-23 : notre mission à la suite de Jésus   -2° Pierre 3,13 : construire un monde de justice   -Mat 18,15-20 + 1° Cor 6, 1-11 : la réconciliation   - Actes 2,42-47 + 4, 29-35 : la 1° communauté chrétienne -1Gn 12,27- 13,1 : Les différentes responsabilités
Conclusions : Il est important de rester créatif et d’avoir de l’imagination pour chercher de nouvelles façons de faire. Voir ce qui reste à améliorer, en partant de ce qui existe déjà. Par exemple, dans un quartier les femmes font une tontine. A partir de là, elles se retrouvent ensemble pour se soutenir et régler leurs problèmes urgents. C’est une bonne base pour mener des actions en CEB. Avancer par étapes, progressivement. Se mettre d’accord sur la façon de travailler en CEB avant le démarrage de l’année. Expliquer cela en Conseil Paroissial, mais aussi à tous les chrétiens, soit au moment des annonces, soit au moment de l’homélie, soit en prenant 5 à 10 mn avant de commencer la Messe.
Les Responsables : ce ne sont pas des chefs de service. Ils se conduisent comme des frères et des sœurs, au service de la famille de Dieu. Ils se mettent au service du Christ dans leurs frères. Ils demandent des conseils et des idées aux autres. Ils prient Dieu avant de faire quelque chose.
-          Pour le rôle de chacun, voir le cahier de charges
-          Tous chercheront à travailler en équipe. Le(a) président(e) ne décidera pas tout(e) seul(e). Il (elle) se retrouvera d’abord avec le(a) vice-président(e), la présidente des femmes, les deux (2) responsables des jeunes (un garçon et une fille) pour respecter la composition traditionnelle de nos sociétés sénégalaises en hommes et femmes et en classes d’âge. Même en ville, il est absolument nécessaire d’inculturer nos CEB et notre Eglise. C’est pourquoi, le responsable à la liturgie, en lien avec les autres, veillera à la prière et aux conseils pour l’évangélisation des cérémonies traditionnelles : femmes enceintes, naissances, 8e Jour, fiançailles et mariage traditionnel, circoncision des enfants, maladie (prière en communauté chez le malade, suivie de visites par l’un ou l’autre membre- et de même après l’enterrement), rencontres familiales, rencontres des originaires, etc.
-          Le responsable des jeunes, si c’est un garçon, prendra un adjoint fille et inversement.
-          De même, le responsable de la Caritas et celui de Justice et Paix travailleront ensemble, avec les Sages-Conseillers.
-          Et aussi les responsables à la liturgie, à la catéchèse, au précatéchisme, le préparateur au baptême et l’accompagnateur des malades.
-          Pour le moment, la famille, les vocations, les relations avec les croyants des autres religions, et les autres besoins qui apparaitront seront pris en charge au niveau paroissial.
-          Les jeunes participent à toutes les activités de la CEB. Les amicales chercheront à avoir des activités communes, dans le cadre de la coordination des jeunes, sans vouloir tout faire à leur niveau.
-          Le président introduit la réunion, mais ensuite il donne la parole aux différents responsables : chacun dirige la réflexion dans le domaine dont il est responsable (voir le schéma des réunions).
 
 

 
PROCES VERBAL DE REUNION 
Dans la paix du Christ, nous rendons grâce à Dieu
 Pages : 03
Paroisse Saint Paul Grand Yoff
Communauté Ecclésiale de Base  (CEB) Zone de Captage
N° 021/2012/ CEB-Captage/Réunion
TITRE DE LA REUNION 
Notre responsabilité dans le système scolaire

 Lieu :
Famille Tavarez
 Date :
30 Novembre 2012
 Animatrice:
Gisèle Tavarez
 Secrétariat :
Léon Paul NADIELE;Witness  NGOULOU
 Heure début :
21h 26
 Heure fin :
23h00
THEMES : - 1) Nouvelles - 2) Notre responsabilité dans le système scolaire   -3) Activités CEB- 4)  Activités jeunes- 5)  Divers- 6) Prière finale

1)-LES NOUVELLES : Le mot de bienvenue de Mme Gisèle Tavarez.
Les bonnes nouvelles : Admission aux examens Bac et Licence des deux filles de Mr Bandiaki.
§  Admission Amass Ngoulou qui vient de soutenir sa licence en Réseau informatique.
§  Mme Véronique  nous informe de l’arrivée du Maroc de sa belle-fille à Dakar qui à ouvert une boutique de cosmétique (Maxi place) au niveau de la foire.
§  Le Projet de construction du sanctuaire diocésain st Paul organise des journées portes ouvertes le 15 décembre. Plusieurs activités sont au programme :
                                                        i.            Ouverture officielle suivie de la visite de chantier ;
                                                      ii.            Vernissage, exposition photos et maquettes du projet ;
                                                    iii.            Ouverture espace d’informations et d’échanges ;
                                                    iv.            Ouverture exposition vente des produits dérivés : pin’s, horloges ;
                                                      v.            Forum interactif ;
                                                    vi.            Animation musicale ;
                                                  vii.            Concert de chant choral
                                                viii.            Messe d’action de grâce célébrée par S.E, Théodore Cardinal SARR
La restauration est possible sur place à partir de 14 heures.
§  Le Père Armel nous informe du changement du directeur de la prison des hommes, invitation à la commission judiciaire, le groupe continue toujours son travail.
§  Marie-Jeanne informe de la fête de Noel : messe et repas le 26 à 10 h au camp pénal et à 16 h Chez les femmes. Pour la prison des mineurs (Fort B), elle a fait appel à la communauté des Maristes, elle demande un soutien pour l’organisation (Rose, Gisèle, Elisabeth).
§  Armel : chaque dimanche émissions radio (RMD 95.5) : A 7 h, partage d’Evangile en français et interview à 21 heures en wolof. Dimanche prochain : Rose sur la santé
§   Evelyne Bandiaky : début des « Bon dimanche », lieu « Aminata Mbaye Hlm grand Yoff. »
§  Armel samedi 8 décembre à 10h panel sur les violences faites aux femmes avec Justice et Paix
§  Samedi 15 : formation sur les questions judiciaires par l’aumônerie des prisons
§  Invitation des jeunes 2 décembre 2012 au forum.
§  Présences  des étudiants :
Ø  John Clément spiritain sierra léonais, 1ér année de théologie.
Ø  Pierre Collins ABADA spiritain camerounais, 3é année de théologie.

§  Déménagement de Mr Bruno il vient de quitter le quartier.
§  Gustave a subi une opération à la main droite et il vient de sortir de l’hôpital.
§  Gerald Coly était également malade.
§   Le président a rencontré Mr Ngom ( L’IMAM du quartier).
·         Les mauvaises nouvelles : Mm Paulette nous informe le décès de sa nièce. Que son âme repose en paix.

2)- Notre responsabilité dans le système scolaire  
1)       LES PROBLEMES
Les problèmes de l’école : L’année dernière a été marquée par de longues grèves et cela a déjà recommencé cette année. La rentrée se fait difficilement. Certaines classes n’ont pas de professeur, et des élèves se sont mis en grève Il manque de professeurs et les classes sont surpeuplées. D’ailleurs, il faut au moins 60 élèves par classe dans les écoles pour profiter d’une subvention, de même que d’une réduction de cours.
L’année 2011-2012 n’est pas encore terminée à l’Université. On va casser les anciens logements qui ne sont plus habitables, mais les futurs ne sont pas prêts. Il y a aussi  tout un problème d’orientation, les étudiants vont très nombreux en droit, beaucoup plus que dans les sciences techniques.
Beaucoup de personnes ouvrent des écoles privées, non pas pour éduquer et former des élèves mais pour gagner de l’argent. Beaucoup d’enseignants se lancent dans la politique et sont absents aux cours. Il n’y a pas d’évaluation de la valeur des écoles et certaines écoles fonctionnent sans être reconnues. D’ailleurs, maintenant pour ouvrir une école, il suffit de faire une déclaration et c’est seulement ensuite qu’elle sera contrôlée. Mais il n’y a que 4 inspecteurs pour cela pour toute la région de Dakar, un seul à Thiès, un seul à Kaolack. Ils ne sont pratiquement jamais sur le terrain et il n’y a pas de contrôle. Pourtant cette question des écoles est très importante. Pour obtenir un stage et encore plus un travail, on regarde dans quelle école l’étudiant a été formé. Normalement les grandes écoles devraient pouvoir assurer des stages à leurs élèves, ce qui n’est pas toujours le cas.
                Voici le témoignage d’un étudiant dans une école supérieure privée :
·         Il y a très peu de cours, les professeurs sont souvent absents parce qu’ils ne sont pas bien payés et pourtant les scolarités augmentent chaque année. Ce qui fait qu’il y a de moins en moins d’étudiants parce qu’ils n’ont pas les moyens de se payer ces études. J’ai essayé de faire une réunion avec les autres étudiants pour aller parler au directeur. S’il ne nous écoute pas,  nous serons obligés de partir en grève.
·         Certains cours et même des soutenances, sont organisés le dimanche, ce qui n’est pas normal.
·         Beaucoup de professeurs veulent intégrer la politique et les diplômes de notre école ne sont pas reconnus.
- Une autre explique : beaucoup de professeurs ont un travail professionnel et ils viennent faire cours de 17 h à 20 h la nuit.
- Une autre dit : il y a une amicale des étudiants catholiques au sein de notre école, mais on se contente d’une messe d’ouverture, d’une conférence (par exemple une réflexion sur l’intégration) et une sortie, mais on n’aborde pas les vrais problèmes de l’école pour trouver des solutions. Les musulmans organisent des cérémonies et des temps de prières au sein de l’école. Nous avons demandé  « pourquoi pas nous les chrétiens ? ».

Le problème des enfants nécessiteux
Les enfants des familles aisées vont dans les écoles privées, catholiques ou non, où il faut payer mais où l’enseignement est bien meilleur. Surtout qu’en plus ils ont la possibilité de cours particuliers ou de rattrapage. Et où il n’y a pas de grèves
La majorité des enfants  de familles pauvres se retrouvent dans les écoles publiques qui sont « gratuites ». Mais il y a des cotisations et des choses à payer : assurances, fournitures etc…et de nombreuses grèves. La conséquence c’est que ces enfants sont mal formés. Beaucoup ne peuvent pas continuer leurs études plus loin que la 3ème et ensuite ils se retrouvent au chômage. A ce moment-là, certains jeunes catholiques sont soumis à des pressions, on leur promet du travail à condition de se convertir à l’Islam.
Il y a aussi un problème du côté des parents. Ceux-ci partent très tôt le matin au travail et rentrent très tard. Ils n’ont pas le temps de s’occuper de leurs enfants. D’ailleurs ils ne les voient presque pas et les enfants n’ont ni le matériel scolaire, ni la place, ni la lumière pour étudier à la maison.
Pour les enfants pauvres qui sont malgré tout dans les écoles privées, les parents sont souvent en retard pour payer. Leurs enfants sont renvoyés, ils perdent beaucoup de temps et n’ont pas le niveau. Ces problèmes ne touchent pas seulement les enfants catholiques, mais aussi les enfants musulmans bien sûr. La crise scolaire touche tout le monde. Il faudrait que les écoles publiques marchent mieux. Pour cela il faut chercher une solution globale, pas seulement penser aux enfants des écoles catholiques.

QUE FAIRE ?
Même si nos propres enfants sont dans les écoles privées catholiques, la première action que nous avons à  mener c’est d’aider les écoles privées non catholiques et l’enseignement public à mieux marcher, en agissant à plusieurs niveaux :
-          Parler avec les parents d’élèves pour qu’ils s’organisent et réagissent devant les choses anormales, en particulier les grèves. Il ne faut donc pas que les associations des parents d’élèves des écoles catholiques s’occupent seulement de leurs propres élèves, mais des problèmes d’éducation de toutes les écoles, en coordination avec les autres associations de parents d’élèves.
-          Nous pouvons aussi parler avec les enseignants du public que nous connaissons pour les soutenir et les encourager à mieux faire leur travail, quelles que soient leurs difficultés.
-          C’est important de réfléchir avec les enseignants qui sont dans les syndicats que nous connaissons. La grève n’est pas obligatoirement la meilleure solution, même si elle est autorisée et légale. En tout cas ce sont souvent  les élèves qui en subissent les conséquences, pour aujourd’hui et pour leur avenir : Ils n’ont pas le niveau et ils vont trainer cela pendant toutes leurs études. L’année dernière pendant les grèves qui ont duré plusieurs mois, on a vu des professeurs du public qui continuaient à être payés par le gouvernement, et qui continuaient à enseigner dans les écoles privées et à donner des cours particuliers, alors qu’ils faisaient grève dans le public. Cela n’est pas normal.
-          Il est important de parler aussi avec les directeurs d’école que nous connaissons pour qu’ils soient plus exigeants, par exemple pour que les enseignants arrivent à l’heure et ne manquent pas les cours.
-          L’Etat ne peut pas régler tous les problèmes d’en haut. C’est à chacun des citoyens et à la société civile organisée de faire ce qu’ils peuvent personnellement et avec les autres, là où chacun vit et peut agir.
-          Pour les écoles catholiques, il faudrait prévoir un système d’exonération et de parrainage pour aider les enfants de familles nécessiteuses. Cela se fait déjà, mais aurait besoin d’être développé.

Quelqu’un a fait cette proposition : »Tout cela c’est le travail de la commission Justice et Paix, elle doit agir. L’Etat a des responsabilités qu’il ne respecte pas, et il faut que l’Eglise intervienne ».
Nous avons précisé ce qui suit :
·         L’Eglise c’est le peuple de Dieu, c’est nous. Ce n’est pas seulement le Cardinal ni même les prêtres et les religieux. C’est donc à chacun de nous d’agir comme il le peut, là où il vit, avec les moyens qu’il a. Les contacts personnels pour conscientiser les personnes sont très importants. Même si le cardinal peut intervenir comme médiateur et au niveau officiel.  D‘ailleurs, il le fait.
·         Bien sûr que la commission Justice et Paix doit agir mais là aussi, nous sommes tous concernés. C’est pour cela que nous avons 2 délégués de notre CEB au Comité local Justice et Paix, pour qu’ils nous tiennent au courant de ce qui est proposé comme actions et que chacun s’y mette. Il est important de conscientiser tous les groupements catholiques à la base pour qu’ils voient ce qu’ils peuvent faire par rapport à ce grave problème de l’éducation, particulièrement au début de cette année scolaire. Que les parents en parlent dans les associations de parents d’élèves, qu’on essaie de connaître et de soutenir les équipes JEC qui existent encore pour qu’elles cherchent à améliorer la vie et le fonctionnement des écoles. Contacter les amicales pour qu’elles ne se contentent pas de fêtes et de sorties,  mais pour qu’elles réfléchissent aussi aux problèmes scolaires. Ce qu’elles ne font pas pour la plupart, malheureusement. Pour ces amicales, il faudrait un aumônier mais elles sont très nombreuses. Il ne faut donc pas attendre que les prêtres seuls les accompagnent. C’est aussi la responsabilité des laïcs. D’ailleurs, même dans les mouvements d’action catholique, à côté des prêtres, il y a des conseillers laïcs pour soutenir les enfants et les jeunes. Que chacun d’entre nous nous ait le souci de parler avec les élèves de tous les niveaux pour mieux connaître leurs problèmes, les pousser à faire quelque chose et voir ce que nous pouvons faire nous-mêmes.

Il faudrait donc revoir entièrement la question de l’éducation nationale. Les assises nationales et les Etat Généraux de l’Education sont prévus pour cela mais il sera important que nous suivions ce qui se passera et que nous intervenions personnellement ou en groupes si c’est nécessaire. L’Etat ne peut pas tout régler. C’est aux parents de s’organiser et de faire pression pour que les choses avancent.

La Commission Justice et Paix a demandé aux chefs d’entreprises et de sociétés, aux artisans et aussi aux chrétiens qui en connaissent, de se signaler et de proposer au moins des stages aux étudiants qui en cherchent, même s’ils ne peuvent pas leur fournir pour l’instant un emploi définitif. Il faut vraiment que nous nous organisions entre nous à ce niveau-là.
Il faut que les chrétiens s’affirment, même s’ils sont une toute petite minorité. Qu’ils soient plus entreprenants mais aussi plus engagés. Qu’ils aient le courage de parler. Nous les chrétiens, nous restons toujours derrière et nous ne nous engageons pas dans les problèmes de la société.
Nous avons donné l’exemple de l’école de Mont Rolland où il y a tout un groupe qui travaille autour du directeur et où un membre de notre CEB intervient régulièrement depuis Dakar.

3)- ACTIVITES de la CEB
. Commission Justice et paix réunion lundi. Nos délégués : Pierre et Eva.
. La réunion de la CEB, ce n’est pas la réunion des parents, c’est la réunion de tous !




RENCONTRES DE LA CEB DE LA ZONE DE CAPTAGE 
La prochaine  réunion aura lieu le vendredi 7 juin chez Pierre TINE pour  un partage d’Evangile  Luc 7, 11-17 : le fils de la veuve de Naïm. Pour aller chez Pierre, après le 3° dos d’âne (après l’école coranique), tourner à droite, puis tout de suite à gauche, comme pour aller chez Gérard ou Rose. C’est la 2° maison à gauche, au 2° étage
A la dernière réunion beaucoup était retenus par les différentes  cérémonies :    première communion, ordination  de l’évêque de Thiès etc… Nous sommes à la  fin de l’année scolaire, il y a beaucoup d’occupations, mais il est très important et même nécessaire que nous fassions un effort, pour participer à cette  dernière réunion avant les vacances scolaires. Nous en parlons  à chacun des autres membres, pour les encourager à  venir. 

*Le samedi 08 juin 2013 est prévue la journée de validation du document du plan d’action Pastoral n°03 au niveau paroissial toutes les communautés ecclésiales de Base, structures et entités sont priés de se faire représenter au moins par 02 membres (le responsable et l’animateur du plan) au collège Thiandoum, à partir de 9  H. Repas du midi assuré. La présence est obligatoire.
   Réunion du vendredi 24 mai 2013
Thème : La bonne gouvernance, citoyenneté, lutte contre la corruption
Notre réunion s’est tenue chez Jean Philippe SARR qui s’est présenté avec sa femme Pauline Sonko, enseignante au Collège de la Cathédrale et son jeune frère Justin Sonko qui vient de terminer une maîtrise d’anglais.
La prochaine  réunion aura lieu le vendredi 7 juin chez Pierre TINE pour  un partage d’Evangile  Luc 7, 11-17 : le fils de la veuve de Naïm. Pour aller chez Pierre, après le 3° dos d’âne (après l’école coranique), tourner à droite, puis tout de suite à gauche, comme pour aller chez Gérard ou Rose. C’est la 2° maison à gauche, au 2° étage
Nous nous sommes donné différentes nouvelles, en particulier de nos malades et de nos défunts,  du pèlerinage de Popinguine : nous avons rappelé la déclaration de Mgr Benjamin Ndiaye  à la fin de la rencontre  des évêques par rapport aux personnes arrêtées,  en particulier celles qui sont accusées de détournement de fonds et d’enrichissement illicite : il faut respecter la présomption d’innocence, tant qu’ils n’ont pas été reconnus coupables et jugés.
Notre réunion a été retardée car plusieurs d’entre nous sont restés régler une affaire de vol de portable dans le quartier. Cela aussi fait partie de nos responsabilités.
Nous avons d’abord lu le document de base préparé par Jean Philippe sur la citoyenneté :
D’abord, je tiens à saluer le choix de ce thème qui est vraiment d’actualité et qui, certainement, nous permettra après discussion de pouvoir changer certains de nos comportements.
La citoyenneté se définit comme une participation à la vie de la société. C’est le fait pour une personne, d'être reconnue comme membre d'une cité (aujourd'hui d'un État) nourrissant un projet commun auquel elle souhaite prendre une part active. Cependant, les citoyens n’ont aucun rôle obligatoire à jouer c'est-à-dire qu’un citoyen peut choisir de participer (citoyen actif) ou non (citoyen passif) à la vie publique.
Toutefois, un citoyen actif a un rôle essentiel à jouer, qui prend tout son sens avec l’exercice du droit de vote. C’est à ce moment que le citoyen apporte sa contribution majeure à la société. En votant, mais aussi en se faisant élire, il fait valoir son point de vue, change ou confirme les gouvernants, ou encore (dans le cadre du référendum) décide des grandes orientations de la politique nationale.
Mais, en dehors des élections, les citoyens peuvent également, de façon quotidienne, jouer un rôle important dans la société. Par exemple, ils peuvent adhérer à une association, un syndicat ou un parti politique et, ainsi, tenter de faire évoluer la société dans laquelle ils vivent, de venir en aide aux autres ou d’influencer la politique nationale.
De même, l’attitude individuelle des citoyens est importante. Les comportements de civisme (politesse, respect des biens publics...) sont pour beaucoup dans la bonne marche d’un Etat. Ce qui nous amène à parler du deuxième point : la bonne gouvernance.

La bonne gouvernance vise à rendre l'action publique plus efficace et proche du bien public et de l'intérêt général, et donc plus légitime. Pour cela, le citoyen doit se mettre au service de la société et non au service de ses propres intérêts et ceux de sa "famille". (famille naturelle, politique, religieuse…)
Que le citoyen qui décide d’exercer son droit de vote, ne le fasse pas en contrepartie d’un billet de banque, d’un emploi… que celui qui adhère à une association, un syndicat, un parti politique et même dans l’église ne le fasse pas pour une raison autre que celle de servir la patrie, le Seigneur. Sinon, il intégrerait facilement le monde de la corruption.

Car la corruption est la perversion ou le détournement d'un processus ou d'une interaction avec une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d'obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d'obtenir une rétribution en échange de sa bienveillance. Elle conduit en général à l'enrichissement personnel du corrompu ou à l'enrichissement de l'organisation corruptrice (groupe mafieux, entreprise, club, etc.). Elle peut concerner toute personne bénéficiant d'un pouvoir de décision, que ce soit une personnalité politique, un fonctionnaire, un cadre d'une entreprise privée, un médecin, un arbitre ou un sportif, un syndicaliste ou l'organisation à laquelle ils appartiennent.
La corruption est subjective mais elle transgresse toujours la frontière du droit et de la morale. En effet, on peut distinguer la corruption active de la corruption passive ; la corruption active consiste à proposer de l'argent ou un service à une personne qui détient un pouvoir en échange d'un avantage indu ; la corruption passive consiste à accepter cet argent.
Un exemple classique est celui d'un homme politique qui reçoit de l'argent à titre personnel ou pour son parti de la part d'une entreprise de travaux public et en retour lui attribue un marché public. L'homme politique pourrait être accusé de corruption passive : il a reçu de l'argent, alors que l'entreprise peut, elle, être accusée de corruption active.
LE DEBAT :
La corruption existe un peu partout, même dans l’Eglise.
Dans les ministères, quand on passe un marché, on cherche quelqu’un de sa famille. Et s’il détourne de l’argent ou ne fait pas bien son travail, on ne peut pas l’attaquer car c’est un parent.
Dans notre paroisse St Paul, le Conseil Pastoral Paroissial a été amené à réagir parce qu’à l’occasion de la Fête de Pâques où la municipalité proposait de faire des dons aux familles nécessiteuses, un certain nombre de délégués de quartier ont changé les noms pour mettre les noms de leurs amis ; dans ces conditions nous avons  décidé de refuser l’aide qu’on voulait nous offrir.
L’engagement citoyen c’est quelque chose qui fait peur à un certain nombre de personnes, c’est pourquoi, elles ne  s’engagent pas.
On n’aborde pas ces questions dans les cours d’instruction civique à l’école, alors  que c’est très important. La corruption cela commence par la tricherie et les  vols de bics et autres chose entre élèves. La JEC de la Paroisse des Martyrs a lancé une action contre cette tricherie (voir l’émission à la RMD  du 26 mai )
Il y a eu  aussi un phénomène  de corruption à l’Université ; par exemple à la Faculté de médecine où certains étudiants étrangers étaient  venus avec beaucoup d’argent, ils pensaient pouvoir ainsi acheter  de bonnes  notes.
On retrouve  ce manque de vérité même dans le sport  avec récemment les joueurs de basket, qui ont falsifié leur date de naissance pour se rajeunir. Sans parler de  tous les  problèmes d’argent dans la lutte, et le dopage qui tend à se développer.
Nous avons noté par rapport à cela, en premier  la responsabilité des parents. Car il s’agit d’assurer  un vrai changement de mentalité, qui doit se faire à partir de  l’enfance pour les générations futures.
Il nous faut tous réagir contre une société de consommation, qui pousse à avoir toujours plus, et qui entraine à utiliser même des moyens détournés pour cela.
Il y a  aussi le problème des mauvais salaires : ceux qui s’estiment trop peu payés, cherchent à compléter leur salaire, en  obtenant  des avantages qui ne sont pas normaux ni autorisés.
Quelqu’un qui travaillait aux impôts disait que 50% des propriétaires ne payent pas les impôts pour leur maison. Beaucoup préfèrent apporter des enveloppes aux employés des  impôts pour qu’ils fassent disparaître leur dossier, plutôt que de payer ce qu’ils doivent à l’état. Bien sûr si un employé accepte ainsi une enveloppe, ensuite il ne fera plus rien faire pour suivre la loi selon  la justice. Cela entraine un très grand manque pour l’Etat.
Dans la fonction publique, par exemple dans les Ministères, si tu ne joues pas ce jeu-là, on s’arrange pour te faire partir.
Le point de départ de toute action, c’est d’avoir le courage de dire : je ne suis pas d’accord, je ne participe pas à  ces choses-là. Le plus important c’est l’éducation en commençant par les enfants et les  plus jeunes ;  il faut arriver à  convaincre les gens qu’on vivrait mieux sans corruption, pas seulement au niveau de l’Etat, mais pour nous-même et pour nos familles ; ça vaut la peine de vivre  dans un pays honnête, et donc ça vaut la peine de lutter contre la corruption, et d’abord de la refuser pour soi-même. Il faut donc que dans l’éducation donnée par les parents, mais aussi dans l’enseignement donné dans les   écoles, on crée le souci des autres  et le respect du bien communautaire.
Souvent on n’a aucun respect du bien commun ; ainsi notre  CEB l’année dernière, on a planté des arbres, même à l’intérieur de la nouvelle mosquée en construction. Mais certains  sont venus les casser  sans raison, uniquement par méchanceté ou par jalousie alors que nous avions beaucoup travaillé et souffert pour cette action. Nous avons donné d’autres exemples dans le quartier. Par exemple, quelqu’un s’est mis à élever des moutons, d’abord dans une petite baraque et maintenant ces moutons sont  en permanence sur la rue qui est complètement  bouchée : on ne peut plus sortir en voiture, ni même passer par ce chemin.
Il y a tout un problème de gestion  publique.   Beaucoup prennent l’espace public pour eux-mêmes, et ensuite ils ne le nettoient  même pas. Par exemple, on bouche la rue pour les   mariages, les « baptêmes » (fêtes de naissance), les nuits de prière, etc… De même, les marchands ambulants s’installent partout. Il y a un gros effort maintenant pour nettoyer les rues, mais les gens les salissent  à nouveau  sans   respect. On chasse les marchands ambulants à coup de bulldozer, mais il n’y a pas d’éducation ni de réflexion. C’est pourquoi, ils reviennent dès qu’ils le peuvent, car ils n’ont pas compris l’importance  de l’action menée.
Nous avons  parlé de l’opération set seetal,  une grande  action de nettoyage, menée par le Comité Justice et Paix de la Paroisse St Paul, pour la journée mondiale de l’environnement le 5 juin. C’est important de dépasser les discours et les conférences, qui  souvent ne servent pas à grand-chose, et de poser des actes significatifs, auxquels les gens pourront participer. Quand les rues et les marchés sont propres, les gens le voient. Mais il faut assurer la réflexion et  le suivi, sinon il n’y aucun résultat  à long terme.    
 Une grande action de nettoyage est menée dans la zone de captage, pour accueillir les eaux de l’hivernage, mais beaucoup de gens  continuent à jeter leurs ordures dans le Lac et l’Hôpital continue  à y verser ses eaux usées, ce qui fait que le lac sera rapidement pollué. Si au contraire on gardait ces eaux propres, on pourrait même y élever des poissons. Et il y a aussi l’élevage des porcs  le long du lac qui est un grand facteur de pollution,  il faudrait  voir comment régler ce problème.
DIVERS :   nous avons en particulier rappelé les ordinations mineures des étudiants en théologie de  la communauté spiritaine de notre CEB. Ces ordinations, de même  que le départ de  deux futurs diacres, aura lieu le samedi 22 juin à 18 h. Ce sera  aussi la fête de fin d’année de notre CEB ; donc chaque famille est invitée à venir à la Messe  et   à l’ordination. En apportant  quelque chose à manger et à boire : nous mettrons tout cela en commun pour un repas fraternel de partage, après la messe, pour nous retrouver dans la joie et l’amitié.
.
Je rappelle que vous pouvez trouver sur le site de l’archidiocèse de DAKAR « seneglise.net »,  un commentaire de l’Evangile de chaque jour. Sur la page d’accueil  cliquer sur   prier au bas du clocher de droite
LES MEFAITS DE L'EXODE RURAL PRECOCE DES JEUNES FILLES
 Le Conseil d’Appui aux Employées de Maison (C.A.E.M.), en partenariat avec la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Féminine (J.O.C/F), organise un forum populaire, sur le thème : « Exode rural précoce : dégradation de l’environnement et frein au développement durable », le 08 juin 2013, à la Paroisse Saint Pierre des Baobabs, de 16 h à 18 h 30.


Ce forum s’inscrit dans le cadre des activités de C.A.E.M et mettra l’accent sur les dangers liés à l’exode rural précoce de petites filles, pour devenir employées de maison et les méfaits de ce phénomène sur leur environnement physique, moral et mental. Les organisateurs veulent sensibiliser sur les méfaits de l'exode rural précoces de cette frange de la jeunesse, très tôt déracinée et dont l’avenir est parfois compromis.

Participeront à cette rencontre des filles et femmes travailleuses, des invités de la société civile,  le Comité de Lutte contre Violences faites au Femmes (CLVF) ,des femmes juristes, le Ministère de la Femme, l'union des Religieuses, la Commission Justice et Paix, des représentants des Mouvements d'Action Catholique et les jocistes.
Trois panels sont inscrits au programme : un tenu par le Parti des Verts, un second par le  Réseau Africain du Bien Etre Communautaire (RABEC) et un troisième par un homme de l'Eglise, en l’occurrence le Père Armel Duteil.

Plus de 2OO participants sont attendus à ce forum, qui sera organisé ultérieurement en zone rurale.

Pour rappel, le C.A.E.M. est une organisation composée de la Caritas Dakar, de la JOC/F et des Congrégations religieuses féminines. Il a pour ambition de contribuer à améliorer les conditions de vie et de travail des employées de maison et de former des femmes debout."

2.
:      
 
Zone de Texte:      
     
PROCES VERBAL DE REUNION 
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Dans la paix du Christ, nous rendons grâce à Dieu
  Pages : 05
Paroisse Saint Paul Grand Yoff
Communauté Ecclésiastique de Base  (CEB) Zone de Captage
N° /2013/ CEB-Captage /Réunion       
TITRE DE LA REUNION 
Enfants mendiants et talibés

 Lieu :
Famille BADIANE
 Date :
22 mars 2013
 Animatrice :
Marie Jeanne Quenum
 Secrétariat :
Léon Paul NADIELE
 Heure début :
21h 40
 Heure fin :
23h

THEMES : 1) -  Nouvelles - 2) – Réflexion sur la situation des talibés et la mendicité des enfants  3) – Les maisons qui s’écroulent en ville  4) -  Prières
                                                                        
La prochaine réunion  est fixée au 19 avril : Partage d’Evangile sur Jean 10,27-30 : Le bon berger
1)-LES NOUVELLES :
·         Madame Coly nous a parlé de leur poulailler sur la terrasse de la maison
·         Le président, Pierre Bandiaky a mal au pied depuis quelques jours, ce qui réduit considérablement ses activités. Les membres de la CEB ont été invités à lui rendre visite.
·         Gisèle Tavarez  et ses enfants ont représenté la CEB aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Palmarin. Ils en ont fait un écho très favorable malgré le mauvais état de la route.
·         Le dimanche 17 mars Marie Jeanne est passée sur la radio municipale RMD en compagnie du Père Armel (FM 95.5, tous les dimanches à 7 h et 21h) : reprise de notre dernière réunion et de la fête dans son jardin d’enfants sur l’Environnement. Marie Pierre intervient souvent à la  radio communautaire Afia de Grand Yoff (FM 93.0 le dimanche de 10h à 12h30).
·         Mimi Touré, ministre de  Justice, candidate à la mairie de Grand Yoff s’est proposée pour rencontrer les femmes catholiques de la paroisse. En réunion du conseil paroissial, nous avons craint une récupération politique, et nous avons rappelé que l’association   des femmes catholiques est apolitique. En conséquence il ne saurait y avoir de propagande politique lors des rencontres de l’Association des Femmes Catholiques. Si après réflexion, des femmes décident individuellement de s’engager auprès d’elle ou ailleurs, cela relève d’une décision personnelle, et ne saurait engager la communauté catholique de Grand Yoff. Par contre, nous demandons à toutes les femmes  de s’engager pour les élections locales
·         Le lundi de Pâques, le nonce apostolique Luis Mariano Montemayor va présider une messe au camp pénal de Liberté VI. La cérémonie se déroulera selon le planning suivant : accueil, messe, visite des locaux et des ateliers, repas, activités culturelles et théâtre avec les détenus comme acteurs. A noter qu’il y aura plus de 1 000 détenus à nourrir (hommes et femmes). Aussi est-il demandé à chaque CEB de participer. Pour  la CEB Zone de Captage il nous faudra contacter rapidement le président et le trésorier pour définir comment nous allons contribuer et le niveau de cette contribution (ils ont décidé de 30.000 FR). Il est, d’autre part,  important de contacter le maximum de sponsors et de partenaires, des familles, des amis, des collègues afin de bénéficier du maximum de soutiens.
·         La mairie à l’occasion de la Pâques compte venir en aide aux familles chrétiennes dans le besoin. Il a été retenu d’un commun accord que les élus locaux se rapprochent des présidents de CEB et qu’ensemble ils identifient les bénéficiaires. Il a été noté des disfonctionnements de la part de certains délégués de quartier dans la répartition de cet appui avec denrées, qu’ils ont attribuées à des amis et même à des musulmans. Le conseil paroissial a demandé au curé de réagir auprès du maire, pour interdire cela.
·         La commission justice et paix  a rencontré le maire de la Patte d’Oie (la rencontre a été très fructueuse : voir le compte-rendu qui  a été envoyé). Par contre, le rendez-vous fixé par le maire de Grand Yoff n’a pas été respecté, sans explication de sa part. La commission a aussi rencontré la député Amina Diallo.
·         Le Père Armel a fait un rappel sur le denier du culte. Il faut faire preuve de charité. Il est demandé l’équivalent d’une journée de travail, mais ceux qui le souhaitent peuvent donner plus. L’argent  récolté est nécessaire pour la vie de l’Eglise mais aussi aux activités sociales, à la catéchèse, à la pastorale…
·         Cette semaine, le Père Armel a visité deux fraternités spiritaines à Nguèniene. Une Fraternité Spiritaine, est un groupe de laïcs qui, à l’école des maîtres spirituels fondateurs des spiritains et des sœurs spiritaines, Claude Poullart des Places, François Libermann et Eugénie Caps, veulent approfondir ensemble leur vie de baptisés et participer activement à la mission universelle de l’Église, en communion avec les Spiritains. Pour un approfondissement évangélique, chaque membre de la fraternité s’engage personnellement à vivre la mission, là où il se trouve selon la spiritualité spiritaine.
Pendant son séjour plusieurs activités ont été menées :
o   Groupe de parole avec les jeunes sur la sexualité ;
o   Sensibilisation des employées de maison « mbindaan » sur les risques dans les villes : problèmes matériels, exploitation financière et sexuelle, perte de repaires….
o   Sensibilisation des parents sur la nécessité de parler des problèmes de la vie, particulièrement de la sexualité, à leurs enfants.
o   Le dimanche, rencontre des 2 fraternités (en français-ouolof et en sérère)
A partir du mardi 02 avril, le Père Armel sera à Ziguinchor pour une formation des animateurs de prisons et l’organisation de l’aumônerie, rencontres avec les autorités… Il fera ensuite une semaine de retraite (prière) avec tous les spiritains de Mauritanie, Guinée Conakry, Guinée Bissao et Sénégal, au Cap de Biches.
2)-REFLEXION SUR LA MENDICITE ET  DAARA : ETAT DES LIEUX, CONSEQUENCES,  SOLUTIONS
A)   Comment nous comportons-nous en face de la mendicité des enfants talibés ?
Plusieurs comportements notés :
o   Ceux qui ne donnent pas de l’argent parce que le « marabout » l’utilise à des fins personnelles, mais qui aident autrement en donnant à manger, des chaussures, des vêtements…
o    Ceux qui donnent de l’argent, en demandant même parfois au petit garçon combien il lui manque sur le montant qu’il est obligé de verser à son « serigne daara », parce qu’ils ont piété des talibés. En effet, ils sont battus dans la plupart des daara, quand ils ne ramènent pas suffisamment d’argent.
Une mise au point a aussi été faite car dans les tentatives de justification du dénuement des daara, il a été fait cas des subventions octroyées par l’Etat à l’enseignement privé catholique. C’est de l’amalgame pur et simple, on ne peut en aucun cas assimiler  l’enseignement privé catholique aux daara (écoles coraniques), mais seulement à la rigueur aux écoles franco-arabes. Ce  à quoi les daara peuvent être comparées, c’est la catéchèse dans nos paroisses. Mais pour un même type d’enseignement religieux, les pratiques sont totalement différentes :
o   Ici, l’enfant est protégé, reste en famille et suis un régime proche de celui de l’école ;
o   Là,  l’enfant est retiré de son environnement familial, de sa ville (ou village), mis dans des situations précaires, et exploité par son maître…

B)    Situation des daara
Les daara sont en marge de toute législation, aucune disposition législative ne fixe leurs modalités d’ouverture et de fonctionnement, leurs normes d’encadrement, leurs programmes d’études, ni leurs méthodes d’enseignement.  Pour cette raison, quiconque peut, s’il le veut, ouvrir aisément un daara. Ceci conduit à une absence de normes et de règles sociales au niveau des daara. Par conséquent, des chômeurs endurcis peuvent se reconvertir, s’autoproclamer « serignes daara« et faire par conséquent de la mendicité de leurs talibés  un moyen de gagner de l’argent. Ce qui nous fait dire que les daara cachent souvent des intérêts et des motivations cachées (argent, pouvoir…).
      C) Conséquences
Les daara sont souvent logées dans des maisons en chantier empruntées à des tierces personnes, ou des baraques délabrées qui risquent de s’effondrer à tout moment. Elles sont quasi-inhabitables, ne présentent aucune sécurité et sont, le plus souvent, sans installations sanitaires. Ces endroits sont insalubres car infestés de, poux punaises… et dépourvues d’eau et d’électricité. Cela a des conséquences graves sur la santé des talibés : les enfants  sont crasseux, couverts de teigne, dépenaillés,  maladifs…
Les talibés étudient la nuit éclairés par des lampes tempête ou par des bougies qui peuvent enflammer leurs chambres à tout moment. Ce risque d’accident est d’autant plus possible, que ces pièces servent en même temps de dortoir et de salle de cours.
Ce genre de daara pose de gros problèmes:
o   leurs gérants encouragent à outrance la mendicité;
o   quand ils n’ont pas recueilli  l’argent demandé, certains talibés volent
o    les effectifs sont pléthoriques;
o   la culture du parasitisme  est élevée au rang de valeur
o   les talibés sont victimes de sévices corporels et même sexuels...
o    
Il existe également des conséquences, qui découlent de ce phénomène:
o   les marchands ambulants qui pullulent dans les grandes villes, notamment Dakar, sont issus de cet enseignement, car ils n’y  ont pas reçu de formation ni scolaire, ni professionnelle.
o   Pour ne plus être frappés, certains enfants s’enfuient des daaras. Dans la rue, ils sont alors récupérés par des chefs de bande, qui les accueillent et les protègent, mais en même temps les organisent pour le vol et la drogue, et les utilisent sexuellement (pédophilie)
      D) Solutions
L’Etat fait de grandes déclarations mais au bout du compte la mise en pratique et les résultats escomptés ne sont jamais au rendez-vous. La société civile (c’est-à-dire nous-mêmes) doit à ce niveau jouer un rôle de veille, et faire en sorte que l'Etat respecte ses engagements: faire changer les choses, trouver les stratégies, les moyens... pour l'amélioration de la vie dans les daara, et changer le quotidien des enfants.  C’est normal que les enfants soient enseignés et formés dans leur religion. Mais il faut que ces enfants puissent rester auprès de leurs parents, définir des critères pour l'ouverture de daara, mener des enquêtes de moralité sur les responsables, définir la tranche d'âge des apprenants...
Cette fois encore l’Etat a initié une réflexion avec les différents intervenants, autour du concept de daara moderne. Cette démarche participative a abouti à la signature d’un protocole d’accord. Cet accord définit ce type de daara comme une institution islamique scolarisant des élèves âgés de 5 à 18 ans pour la mémorisation du Coran et leur assurer une éducation religieuse de qualité dans un environnement sanitaire sain et hygiénique satisfaisant. Ces daara devront bénéficier du soutien de l’Etat à travers des bourses pour ses apprenants, une subvention et d’autres formes d’aides pour un meilleur fonctionnement. Mais, en contre partie, les maîtres coraniques devront aussi renoncer impérativement à toute forme de mendicité. Car la mendicité est absolument contraire à la dignité et aux droits des enfants.
Et pour tourner définitivement cette page sombre du fonctionnement des daara, le gouvernement a décidé de mettre en place un cadre législatif et réglementaire adéquat. Pour toujours accompagner ces réformes, une inspection des daara a été aussi créée au sein du département.
Toujours dans le cadre de la modernisation des daara,  la Banque islamique de développement (Bid) a mis à la disposition de notre pays  une enveloppe de plus de dix milliards de francs Cfa, dont 2 milliards destinés à une fondation qui a pour but de générer des fonds, pour pérenniser le soutien à l’éducation, en particulier de la petite enfance et l’enseignement arabo-islamique. Les 8 milliards restants sont prévus pour la construction de 64 daara modernes à travers le pays.
Mais nous ne pouvons pas nous contenter de suivre et de soutenir l’action de l’état, pour que le mouvement lancé suivre au décès de ces 9 enfants brûlés à Médina ne s’arrête pas. Nous devons tous nous engager. Pour nous les chrétiens, c’est délicat. Il nous faudra avoir beaucoup de tact et laisser toute agressivité, pour que nos efforts de défense des enfants ne soient pas interprétés comme une attaque de l’Islam. Mais la plupart d’entre nous, nous avons des parents et des amis musulmans. Nous pouvons les faire réfléchir, pour qu’ils gardent leurs enfants avec eux, et leur assurent une formation religieuse dans leur quartier ou leur village. Et insister pour que dans les daara, en plus de l’enseignement du Coran, il y ait un minimum de formation à la lecture et l’écriture, et une formation de base au travail et aux métiers. Il est aussi important de nous engager dans tout ce qui se fait pour la défense des droits de l’enfant. Il y a beaucoup de possibilités dans ce domaine. Et aussi pour la régulation des naissances.
3)-LES MAISONS QUI S’ECROULENT
·         Le phénomène d’effondrement de bâtiments à usage d’habitation achevés ou en cours de construction (Ouakam, Parcelles Assainies) qui commence à être récurrent au Sénégal à été au cœur de notre réflexion :
o   Nous nous sommes interrogés sur les référentiels de la construction, sur le cadre d’exécution  des travaux en vigueur au Sénégal et sur la responsabilité des différents intervenants du secteur.   Autrement dit, est-ce que des textes réglementaires existent et, s’ils existent, sont-ils pertinents ? Oui, le code de la construction peut apporter une réponse aux  effondrements  d’immeubles, car parmi ses objectifs figure le renforcement de la sécurité dans la construction, avec une réglementation appropriée, définissant les types de relations devant exister entre les différents acteurs. Donc un règlement existe, et il peut permettre la sécurité et des constructions solides.
o   Est-ce que les agents chargés de réaliser les travaux sont suffisamment outillés, et compétents pour superviser des constructions de qualité ?  Est-ce que les services chargés du contrôle de conformité des travaux par rapport aux plans approuvés font effectivement et correctement le travail ? Là il est difficile d’être affirmatif. Les intervenants pensent plutôt qu’il n’y pas de contrôle des constructions, et ils ont même souligné des cas de corruption dont-ils ont été témoins. Il est absolument nécessaire de définir les responsabilités des différents acteurs que sont les maîtres d’ouvrage, les entreprises, les bureaux d’études, les bureaux de contrôle…

·         On ne saurait construire des infrastructures de qualité répondant à toutes les garanties sécuritaires et de durabilité sans référence à des normes spécifiques de conception et de réalisation, s’assurant que les matériaux de construction utilisés répondent bien aux normes et aux dispositions constructives, et sont adéquates relativement au milieu environnant. Concrètement, les maçons mettent trop de sable et pas assez de ciment. Et les fers à béton utilisés sont trop faibles pour résister au sel et à l’air de la mer.  

4)-PRIERE: La prière a été le dernier acte de cette réunion
INTENTIONS DE PRIERES POUR
1)      Les examens universitaires

2)      La fin du carême et pour se préparer à la glorieuse résurrection du Christ

3)      Les talibés, mendiants et pour toutes les personnes victimes de l'exploitation et de la violence  

4)      Les dirigeants du pays pour qu'ils entendent mieux la voix du peuple et veille à l'intérêt commun

5)      Les défunts de nos familles, du quartier pour que le Seigneur efface leurs fautes et leur donne le repos eternel
6)      Implorer la grâce du Seigneur sur la famille Badiane qui nous a chaleureusement accueillis
7)      Le changement social et le développement du pays  


1. COMPTE RENDU DE LA FORMATION SUR LES CEB

            ******

Le 26 novembre 2011 a eu lieu une formation sur les CEB (Communautés Ecclésiales de Base) au collège Thiandoum. Le programme de la formation était le suivant :

(1) Prière. (2) Echange tous ensemble : qu’est ce qu’un CEB, son but. (3) Exposé par le Père Armel Duteil. (4) Carrefour. (5) Mise en commun et débats – Conclusions. (6) Orientations et décisions pour cette année par écrit, par CEB. (7) Eucharistie en lien avec ce qui a été vécu. Préparation : recherche de gestes et de symboles. Choix de chants connus de tous et adaptés. Lectures proposées 1° Cor 12,26 – 13,3. Luc 10,1-9.
N.B. On avait envoyé à l’avance aux responsables de CEB un document de base, pour qu’ils puissent le travailler à l’avance. Il a été approuvé par le curé et devra être utilisé, en l’adaptant à nos réalités locales. Si nécessaire le redemander au P. Armel.

1. Prière :
Le père Armel nous a d’abord proposé un schéma de prière, que l’on peut utiliser dans toutes nos réunions et rencontres : Chant – PAROLE DE DIEU – silence – partage ou explication – prière universelle.
 Questions pour partager la Parole de Dieu :
1.      Qu’avons-nous retenu de cette lecture ?
2.      Que nous montre cette Parole sur Jésus (sur Dieu) ?
3.      Quelle Bonne Nouvelle nous donne cette Parole (la joie, l’espérance, le courage…) ?
4.      Qu’allons-nous faire pour mettre cette Parole en pratique
Nous avons donc commencé la formation par un chant (rassemblés avec Marie ta mère…), ensuite nous avons écouté la parole de Dieu (Luc 4, 16-21) accompagnée d’un silence suivi d’un partage sur la parole que nous venions d’écouter. Les intentions formulées ont été accompagnées d’un chant (Esprit de Dieu repose sur moi…). Le Père Armel nous a demandé  nos impressions sur cette manière de prier, avant de nous demander de voir comment l’utiliser dans nos réunions de CEB.

2. Echanges tous ensemble

a) Que faites vous dans vos CEB et dans vos réunions ?
. Chaque responsable de CEB a répondu à cette question en disant ce qui se faisait pendant les réunions hebdomadaires, avec des différences  (réciter le chapelet, écouter la parole de l’Evangile, louanges, discussions sur un sujet donné (justice et paix, actualité politique, sujets sociaux) catéchèse dans la CEB, messe, marche à travers le quartier pour inciter les autres chrétiens à sortir etc...). Les CEB ont des commissions qui interviennent chaque fois que de besoin. Cet échange nous a permis de nous enrichir mutuellement et de nous donner des idées nouvelles. Il faudra continuer de nous tenir au courant  les uns les autres de ce que nous faisons dans  nos différentes CEB.

b) Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans vos CEB ?

Les problèmes suivants ont été soulevés par les participants à la formation :
(a) manque d’engagement et de participation de certains membres (b)  à cause des horaires de travail ou d’heures de réunions qui ne conviennent pas aux mamans (c)  parfois la famille qui accueille ne sait pas diriger une prière (d) des jeunes vont dans les autres paroisse, attirés par les  qui s’y trouvent (e) découpage pas clair des CEB (f) de nombreux catéchumènes qui après la réception des sacrements ne s’engagent plus (g) le manque de dynamisme du comité justice et paix (h) les apostats (i) le manque de compte rendu des réunions tenues par la CEB.

c) D’autres expériences de CEB

Le Père Armel Duteil est venu à la formation en compagnie de deux séminaristes spiritains  qu’il nous a présentés, qui habitent avec lui à la zone de captage et qui travaillent cette année dans notre paroisse : l’un à la prison de Liberté 6 (camp pénal) et l’autres avec les jeunes, les CV AV et les scouts.. Il s’agit de M. Adolphe Msoka, originaire de Tanzanie, il a toujours connu les CEB. Même en Guinée où il était en stage, les CEB existent et fonctionnent comme suit : Prière - parole de Dieu et partage - compte rendu du comité justice et paix – réflexions au sujet des problèmes personnels des membres - réconciliation  des familles (jeunes, enfants, voisins, chrétiens et musulmans) – prière finale – parfois il y a messe.

M. Thomas Sanha a fait son stage pastoral et missionnaire en Guinée Bissau, son pays d’origine, à Gabou. Il a expliqué que les prières de CEB se passent comme suit : Prière – chant - parole de Dieu – ordre du jour variable préparé à l’avance – partage du pouvoir – problèmes sociaux – évangélisation – justice et paix – catéchèse. Pendant les temps forts de l’église, il y a messe deux fois par semaine:

3. Exposé du Père Armel

D’après le Père Armel, la CEB est vraiment la pastorale actuelle de l’église dans le monde entier depuis Vatican II. L’Eglise est le peuple de Dieu et chacun de nous doit participer. C’est la base de la vie chrétienne : on ne peut pas être chrétien tout seul, nous devons être en communauté. C’est la CEB qui prend en charge les problèmes du quartier (Prière, partage de la parole, catéchèse, évangélisation, réconciliation, justice et paix, soucis du développement du pays etc…). Le père a donné plusieurs exemples d’actions possibles : récupération des ordures et propreté-hygiène du quartier, éclairage du quartier à partir des logements pour la sécurité (pas d’éclairage public), réunions des propriétaires et locataires, aménagement du quartier (lieux de loisirs pour les jeunes et les enfants)….
Le bureau de la CEB doit se composer des personnes  principales suivantes : Une équipe d’animation avec 4  responsables qui dirigent la CEB ensemble : un homme, une femme, un  jeune garçon, une jeune fille (direction collégiale où chaque sexe et groupe d’âge est représenté, selon nos traditions africaines). Ensuite, un bureau avec un(e) secrétaire et un trésorier(e), un responsable de justice et paix et deux sages (un homme et une femme)  qui s’occuperont des questions de réconciliation, un responsable des questions sociales et à la charité (Caritas :projets de développement et soutien de ceux qui souffrent), un responsable pour les relations avec les musulmans et les gens des autres religions, un responsable à l’Evangélisation, un responsable des relations avec les autorités, un  responsable de la catéchèse qui doit initier la catéchèse au sein de la CEB et voir quel soutien apporte-on aux catéchistes, pousser les parents à s’intéresser aux catéchisme de leurs enfants en rencontrant les catéchistes, chercher des parrains et marraines pour leurs enfants dès le début de la catéchèse…. Le Père Armel a indiqué que c’est le parrain/la marraine qui inscrit et suit la formation de son (sa) filleul, jusqu’à réception du sacrement. Après le sacrement, le parrain doit continuer à le suivre pour vérifier si son filleul continue à aller à la messe et à participer à la vie chrétienne de sa communauté. D’autres responsables sont nommés au besoin.

4. Carrefour

Après l’exposé du Père Armel, des groupes ont été formés pour répondre aux différentes questions posées après l’exposé.

a) Que pensez-nous de cet exposé ?

L’exposé était intéressant et enrichissant car il a permis de connaître comment devrait fonctionner une CEB. Il y a des points soulevés par le prêtre qu’on ne pratiquait pas dans notre CEB. On s’est rendu compte que les CEB travaillaient de manière différente malgré un certain nombre de points communs. Ce nouveau schéma va être discuté au sein de nos CEB avant la mise en pratique.

b) Que pouvons nous mettre en pratique dans notre situation actuelle ?

Nous pouvons mettre en pratique le nouveau schéma d’une réunion de CEB au lieu de réciter le chapelet. Rassembler le maximum de chrétiens du quartier et les sensibiliser à faire partie de la CEB ; Pour les réunions de CEB, commencer par partager les nouvelles. Ensuite, la prière avec un Chant, lire la parole de Dieu, temps de silence et de réflexion de la Parole entendue, partage de la Parole. Puis aborder les questions de justice et paix, les questions sociales, la catéchèse, le parrainage des catéchumènes etc…Autres expérience enrichissantes, élargir notre champ d’action en collaborant avec les autorités du quartier les investissements humains, collaboration avec les voisins (non chrétiens) en s’intéressant à ce qu’ils font ou en les impliquant dans les actions concrètes que nous menons. Collaborer entre CEB en initiant des actions communes. Voici un récapitulatif des différentes étapes de la mise en pratique.

-          Faire un compte rendu de la réunion précédente
-          Nouvelles
-          Identification des conflits et les résoudre
-          Délégué de justice et paix
-          Délégué de la Caritas
-          Solidarité et convivialité
-          Catéchèse des touts petits
-          Faire de la CEB une partie intégrale de la communauté territoriale et sociale
-          Relations et dialogue avec les musulmans (pour cela il faut se préparer et se former)
-          Formation au partage de l’Evangile
-          Changer les annonces : de prières de CEB en réunion de CEB.

Le Père Armel a proposé la mise en place d’une commission chrétiens/musulmans dans la paroisse pour un dialogue interreligieux.

c) Qu’est ce qui n’est pas possible ?

      -     Toute mise en pratique est possible mais des difficultés peuvent empêcher, limiter ou retarder certains points de la mise en pratique car il n’est pas facile d’exposer des problèmes personnels ou des conflits familiaux. Les régler n’est pas facile non plus. Il faut s’assurer que les membres de la CEB qui s’en occupent soient bien formés et se donnent assez de temps pour arriver à quelque chose de positif (cela peut nécessiter plusieurs réunions). Il faudra aussi s’assurer que les personnes ciblées pour régler les problèmes soient des personnes discrètes.

Abbé Alphonse Seck, Curé de la paroisse, a pris la parole pour nous parler de CEB. Il a dit que la CEB est un lieu d’église entre chrétiens qui doivent être témoins du Christ là où ils vivent. La CEB rassemble pour prier, écouter la parole et la partager, étudier les signes des temps, voir comment agir, ne pas se limiter à la prière seulement, demander des nouvelles des familles, est ce que la paix règne dans les familles, s’intéresser à l’actualité, connaître les notables de notre quartier etc… Abbé Alphonse a dit que lors des réunions de CEB, l’animateur doit donner la parole à chacun pour que tout le monde participe. La CEB doit s’organiser pour suivre la catéchèse des enfants. Elle doit être forte et ne pas être en reste par rapport à la solidarité entre membres mais aussi par rapport à l’aide aux malades et aux problèmes de notre quartier. La Curé nous a demandé d’être ouverts avec les musulmans, éviter la confrontation : partageons avec les autres et soyons dans une logique d’évangélisation en tant que témoins du Christ.

 Abbé Pascal FapTéning DIOME a remercié les participants pour avoir pris part à la formation mais aussi le Père Armel. Il est heureux d’avoir participé et a apprécié l’enseignement du Père Armel.

Abbé Jean Paul Diouf a lui aussi demandé à ce qu’on applaudisse le Père Armel, il l’a chaleureusement remercié pour ce qu’il venait d’enseigner aux participants. Il a insisté sur l’éducation et l’animation des enfants par les CEB. Il a parlé ensuite des vocations. Il dit qu’il y a crise des vocations. Il a dit que la CEB a un rôle important à jouer par rapport à la formation des enfants à la base. Il a cité plusieurs écoles de formation de séminaristes où aucun enfant venant de la paroisse Saint Paul ne figure. C’était vraiment triste d’entendre Abbé Jean Paul parler de cela, le futur ne semble pas très prometteur en matière de nouveaux  prêtres venant de notre paroisse, si les CEB ne s’engagent pas à orienter les enfants vers cette voie. Il a conclu en disant que familles – enfants – prêtres doivent être présents dans l’Eglise.

DEBATS ET ORIENTATIONS :

1)      On prie à la réunion de CEB, mais la CEB n’est pas un groupe de prière : C’est un groupe de réflexion et d’action dans le quartier. Ceux qui sont intéressés par la prière, peuvent entrer dans les groupes de prière qui existent déjà. A la réunion de CEB, on ne récite pas le chapelet, on suit le programme de la réunion. Réciter le chapelet c’est très bon et ceux qui veulent le réciter peuvent le faire en dehors des réunions de CEB, comme on le récite par exemple dans les familles au mois d’octobre.

2)      La réunion de CEB n’est pas une discussion sur un sujet, ni une conférence. On peut en organiser, c’est nécessaire de se former, mais ce n’est pas ce qu’on fait en réunion de CEB.

3)       La réconciliation est absolument nécessaire, même si c’est délicat. Le 2° synode pour l’Afrique nous le demande à nouveau absolument. Saint Paul nous demande : »Quand vous avez des problèmes, vous allez dans les tribunaux paiens. Est-ce qu’il n’y a pas dans votre communauté au moins une personne  sage capable de régler les problèmes entres frères chrétiens ? » (1° Cor 6, 4-5)  Nous faisons la réconciliation avec discrétion, respect et par étapes, comme Jésus nous l’a demandé (Mat 18,15-17).

4)      Au début de la réunion, nous commençons par nous donner les nouvelles. Comme nos anciens nous l’ont appris. Il faut inculturer nos CEB et nos façons de vivre et de travailler, pas seulement la liturgie. Nous nous donnons les nouvelles de nos familles et du quartier, mais aussi du pays et du monde.

5)      Quelques textes  pour nos CEB : Mat 5, 3-12 ; Mat 5,13-16 ; Luc 4, 16-21 ; Luc 7, 18-23 ; Actes 2, 43-47 ; Actes 4, 432-35 ; 1° Cor 12 et 13, etc…


                                                                                  Mme Coly Marie Dasilva
PROPOSITIONS  POUR  LES  CEB,  POUR  L’ANNEE  PROCHAINE

Prévoir des temps de formation, mais veiller ensuite à la mise en pratique. Cette année, un certain nombre de Communautés aient commencé le partage d’Evangile et une prière d’intentions à la fin de la réunion. Mais d’abord ce n’est pas le cas de toutes, et il me semble qu’il y ait encore besoin de mieux organiser ces Communautés et de préciser un certain nombre de choses. Voici quelques idées que je propose dans un premier temps.
- Pour le programme mensuel (c’est ce que nous faisons déjà à la prison des femmes, par exemple) :
A chaque réunion, on commence par se saluer et par se donner des nouvelles : des familles, du quartier et de ce qui nous semble important, dans ce qui se passe dans le monde
A chaque réunion, on terminera par une prière d’intentions, pour laquelle on demandera au  maximum de personnes de donner leurs intentions de prière librement, dans leur propre langue.
1ère semaine : partage d’Evangile, à partir du questionnaire proposé (veiller à ne pas faire seulement de la morale). On donnera les références des textes à l’avance (à la réunion précédente),  pour que chacun puisse s’y préparer. Ce partage pourra être dirigé par le catéchiste, ce qui sera une façon de le responsabiliser, mais aussi le poussera à être présent à chaque réunion.
2ème semaine : l’engagement dans le quartier et la société : les actions pour les démunis (Caritas), pour la justice, pour la paix et pour la réconciliation (Justice et Paix). Cette réunion sera donc menée par les responsables à la Charité, à la Justice et à la Réconciliation, de la C.E.B.  On abordera la question des contacts avec les autorités du quartier (Chef du quartier et Imam) ; on verra la collaboration possible avec les Associations non chrétiennes du quartier, etc…. (A.S.C., Amicales des femmes, Associations des originaires, syndicats, partis politiques, etc…).
3ème semaine : Messe et engagement dans l’Eglise. Avant ou après la messe, on abordera la question de la catéchèse, des Mouvements, le soutien aux activités des jeunes et des femmes, les  autres activités et les informations paroissiales. Chacun(e) des responsables intervient à tour de rôle : catéchiste, responsables des Mouvements, de l’Amicale des Jeunes, responsable des femmes ; etc..
Pour la catéchèse : le catéchiste explique aux parents ce qu’il a enseigné, pour que les parents puissent suivre les enfants,, pendant le mois. On demande aux parents ce qu’ils ont fait tout au long du mois, pour conseiller leurs enfants. On demande également aux parrains et aux marraines comment ils ont suivi leurs filleuls, qu’est-ce que ces derniers ont fait,… (NB Normalement, chaque catéchumène a son parrain ou sa marraine dès le début de la catéchèse, à l’inscription)... On aborde aussi la question de la catéchèse des petits enfants qui est faite dans la CEB, etc…
4ème semaine : Formation, sous forme de conférence-débat ou autres, mais on veillera toujours à partir des questions des participants et à susciter leur réactions pour une meilleure participation. On terminera toujours par des orientations précises pour la mise en pratique, que l’on évaluera le mois suivant, avant de commencer une autre formation.
Question : Faut-il déterminer les thèmes de formation à l’avance, ou bien au fur et à mesure ? Faut-il que ces thèmes de formation soient les mêmes pour toutes les C.E.B., ou laisser la liberté à chaque C.E.B. de se déterminer ? Fournir des documents de formation à l’avance, à chaque CEB.
REMARQUES GENERALES
1.      Se mettre d’accord sur la façon de travailler en CEB avant le démarrage de l’année. Expliquer cela en Conseil Paroissial, mais aussi à tous les chrétiens, soit au moment des annonces, soit au moment de l’homélie, soit en prenant 5 à 10 mn avant de commencer la Messe.
2.      Fournir la liste des catéchumènes par quartier, à chaque CEB. Le plus simple est d’inscrire les noms des catéchumènes sur une feuille ou page spéciale, par quartier, au fur et à mesure qu’ils viennent s’inscrire. Demander aux catéchumènes de venir aux réunions….et aux autres chrétiens aussi bien sûr !
3.      Rappel au début de l’année : « La C.E.B. est la famille chrétienne », tout le monde en fait partie et doit donc venir aux réunions : enfants, jeunes, adultes et personnes âgées. C’est la différence avec les mouvements et autres groupes. On fera attention à faire participer les enfants d’une manière active et d’abord compréhensible pour eux. Il est donc bien évident que tous les responsables de groupes, de Mouvements ou d’Associations, de même que tous ceux qui prennent des responsabilités dans la paroisse, doivent participer obligatoirement aux réunions de leur CEB de quartier. De même que les membres du quartier de l’amicale des jeunes, des femmes catholiques, de la Légion de Marie et des autres groupes
4.      Veiller à responsabiliser les responsables de CEB : par exemple, pour la liturgie, leur demander d’être présents, à côté de l’autel, à chaque célébration liturgique de la catéchèse (entrée en catéchuménat, étapes, scrutins, exorcismes, traditions et redditions, et surtout baptême et confirmation). On y exigera aussi, bien sûr, la présence des parrains et des parents. (Voir l’autre réflexion sur la catéchèse).
5.      Demander un rapport écrit chaque mois, à chaque CEB (à faire par le secrétaire). Ce rapport pourra ensuite être lu, puis analysé et synthétisé (voir par qui : les responsables ou le secrétaire du Conseil paroissial, un prêtre chargé plus spécialement de l’animation des CEB …?), de manière à pouvoir présenter les questions, les réflexions, mais aussi les conclusions et les orientations au Conseil Paroissial suivant. A moins que l’on prévoie une rencontre mensuelle des secrétaires des CEB (les secrétaires plutôt que les responsables, ceux-ci étant déjà au Conseil paroissial).
6.      En début d’année, relire ce que le Curé a dit au sujet des CEB, au moment du passage du Cardinal (voir son document) et les réponses de ce dernier.  

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