mercredi 31 octobre 2018

Jeudi 1-11 TOUSSAINT (Mat 5,1-12) Le chemin du bonheur (suite)



Pour aller plus loin : Ce texte des Béatitudes (Soyez heureux) est sans doute l’un des plus forts du Nouveau Testament. C’est le message de Jésus : ce qu’Il veut dire de plus important, avant de commencer le travail (la mission), que son Père lui a donné. Jésus est le nouveau Moïse. Il est venu mettre une Alliance Nouvelle, entre Dieu et les hommes, Il ne nous donne pas de nouveaux commandements, mais des paroles qui soutiennent et sauvent les hommes. Et qui montrent le monde qu’Il veut construire, le Royaume de Dieu. C’est le programme de Jésus, la Constitution de l’Eglise.
Nous voyons tout de suite, que ces paroles viennent changer complètement nos idées, et notre façon de vivre. D’ailleurs dans les trois chapitres qui suivent, de Matthieu (5 à 7), Jésus tire les conclusions de ce texte. Et à chaque fois, il dit « Les anciens vous ont dit, Moi je vous dis ».
Reprenons chacune de ces paroles, pour mieux les comprendre. Elles nous montrent comment être un vrai chrétien : pas seulement garder les commandements de Dieu, comme tous les croyants. Mais avoir les pensées de Jésus, pour agir comme Lui, et avec Lui.
- « Heureux les pauvres de cœurs ». C’est-à-dire ceux qui ont un cœur de pauvre, ceux qui ne mettent pas leur cœur dans l’argent, et cela qu’ils soient riches ou pauvres. Car il y a des pauvres qui mettent leur cœur dans l’argent. Ils n’ont presque rien, mais ils pensent plus à avoir des choses, qu’à aimer Dieu et leurs frères. Ils cherchent plus à prendre, qu’à partager. Nous avons souvent parlé des richesses et de l’argent, dans ces commentaires d’Evangile (voir les références à la fin de ce livre).
On traduit aussi cette parole par « Heureux les pauvres en esprit ». Si ton esprit est plein de toi-même, plein de tes idées, de tes diplômes, de ce que tu connais, il n’est plus pauvre. Il n’y a plus de place pour accueillir des idées nouvelles. Si ton esprit est content de lui-même, il n’y a plus de place pour la Parole de Dieu. Ni pour les idées et les conseils de tes amis. Cette Parole de Jésus va donc beaucoup plus loin que le partage ou le devoir de l’aumône.
Nous remarquons que Jésus ne dit pas : « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, ils iront au ciel. Ou bien, ils entreront dans le Royaume de Dieu, après leur mort ». Jésus dit bien : « Le Royaume des cieux, est à eux ». Déjà maintenant. Dès aujourd’hui, ils sont dans le Royaume, et ils sont heureux dans leur cœur. Et cette joie, personne ne pourra la leur enlever. Ils la garderont, même s’ils deviennent pauvres comme Job.
- « Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés ». Autour de nous, on dit juste le contraire : « heureux ceux qui sont en bonne santé. Heureux ceux qui sont forts, beaux et intelligents. Ceux qui peuvent profiter de la vie. Ceux qui ont tout ce qu’ils veulent, et qui n’ont pas besoin de travailler. Ils peuvent s’amuser, autant qu’ils le désirent. Ils ont tout ce qu’il faut, et tout ce dont ils ont envie ». Jésus dit justement le contraire : « Heureux ceux qui pleurent ». Pourquoi cela ? Parce qu’Il sait bien, que la vie est difficile. Souvent, nous avons des problèmes et des difficultés. Il y a autour de nous, beaucoup de malades, de pauvres et de gens qui souffrent et qui pleurent. Alors, à nous de savoir ce que nous allons faire !
Si nous sommes heureux et en bonne santé, est-ce que nous pensons à ceux qui pleurent autour de nous ? Que faisons-nous pour eux ? Et si nous pleurons, comment vivons-nous nos souffrances ? D’abord, est-ce que nous faisons tout ce que nous pouvons, pour sortir de nos problèmes et de nos difficultés ? Et est-ce que nous gardons confiance en Dieu ? Est-ce que nous mettons notre espoir en Jésus-Christ ?
 Jésus dit : » Ils seront consolés ». Bien sûr c’est Dieu qui les consolera. Il est toujours à côté de ceux qui pleurent. C’est Jésus qui sera leur force et leur espoir. Mais Dieu ne console pas ceux qui pleurent, sans nous. C’est à nous de les consoler, et de les encourager au nom de Dieu. Dans l’amour de Jésus-Christ, avec la sagesse de l’Esprit Saint. Et c’est pour cela que nous prions : à la fois pour savoir ce que nous devons faire, et pour avoir le courage de le faire. Cela est vrai bien sûr pour chacune de ces Béatitudes.
- « Heureux les doux. C’est eux qui recevront la terre ». Là encore, c’est exactement le contraire, de ce que l’on dit autour de nous. Dans la société, on dit : « si tu veux avoir la terre, il faut être fort, il faut te battre. Ce sont les puissants qui commandent la terre, avec l’aide des soldats et des policiers ». Et nous voyons bien les conséquences de cela. Le monde dans lequel nous vivons, c’est un monde de guerre. Un monde où on se dispute, et où on se bat. Un monde de haine et de méchanceté, un monde de jalousie et de mensonges. On fait souffrir les faibles, on profite des pauvres, et il y a beaucoup de morts. Si nous essayons d’être bons et doux, les gens se moquent de nous. Et même ils profitent de nous. Pourtant, c’est seulement la bonté et la douceur, qui peuvent nous faire vivre ensemble, dans la paix. C’est seulement le pardon et la pitié, qui nous permettent de construire un monde de frères. C’est pour cela que nous voulons lutter à tout prix, et de toutes nos forces.
En hébreu, le mot doux veut dire en même temps : humble. Comme disait Jésus « Venez à moi. Car je suis doux, et humble de cœur » (Mat 11,29). Jésus est le Fils de Dieu tout puissant. Pourtant, Il a été doux, toute sa vie. Il n’est pas entré à Jérusalem, sur un cheval de guerre, mais sur un petit âne. Il a été humble. Il s’est abaissé, jusqu’à devenir homme comme nous. Jusqu’à la mort des esclaves. Et Il n’a pas eu honte, de laver les pieds de ses apôtres.
Mais nous savons bien, qu’il y aura toujours le péché dans le monde. Nous ne pouvons pas changer notre société d’un seul coup, ni complètement. La terre que les doux vont recevoir, c’est la Terre promise par Dieu, c’est le Royaume de Dieu. Pas seulement au ciel, après notre mort. Mais déjà maintenant, grâce à tout ce que nous faisons. Comme le dit Pierre : » nous espérons des cieux nouveaux, et une terre nouvelle, où la justice habitera » (2ème Pierre 3, 13). Avec Jésus, nous disons : non à la guerre, non à la méchanceté, non à la violence et aux coups.
-« Heureux ceux qui ont faim et soif de justice. Ils seront rassasiés ». Nous le voyons bien chaque jour, il y a beaucoup d’injustices autour de nous. Beaucoup de mensonges, et beaucoup de corruption. On est injuste envers les hommes, on est aussi injuste envers la terre (la création) : On la salit, on la vole, on la brûle et on la tue. En détruisant la terre, nous sommes injustes envers nos enfants, et les hommes qui viendront après nous.
Déjà dans la politique il y a trop de choses cachées, et de problèmes d’argent. Il y a trop de corruption dans le pays, trop de paresse et de favoritisme. On aide d’abord ses propres parents, ceux de sa langue ou de sa religion. Beaucoup de personnes souffrent, à cause de ces injustices : il n’y a plus de paix, les jeunes n’ont pas de travail, les malades ne sont pas soignés Souvent, nous disons : « ce n’est pas de ma faute, je n’y peux rien ». Alors que nous avons les moyens, de lutter contre tout cela. Pas tout seul, bien sûr. Mais en nous mettant avec les autres, dans les différentes ONG, groupes et associations, qui travaillent pour défendre les droits de l’homme. Mais d’abord, est-ce que nous avons vraiment soif de la justice ?
- « Heureux les miséricordieux (ceux qui ont pitié des autres). Dieu aura pitié d’eux ». Souvent les hommes refusent, d’avoir pitié de leurs frères et de leurs sœurs. Si on leur fait du mal, ils pensent seulement à se venger. Nous pouvons relire Rom 12,9-21 : » Sois vainqueur du mal, par le bien ».
Bien sûr, avoir vraiment pitié des autres, c’est tout faire pour aider ceux qui souffrent. Pas seulement faire semblant de pleurer devant eux. Et continuer à vivre notre vie tranquillement, comme si nous ne les avions pas rencontrés.

Jeudi 1-11 TOUSSAINT (Mat 5,1-12) Le chemin du bonheur



Jésus voit une grande foule. Il monte sur la montagne. Quand Il est assis, ses disciples s’approchent de Lui. Il prend la parole, et Il les enseigne en disant :
 Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre. Le Royaume de Dieu est à eux.
 Heureux les doux. Ils seront les maîtres de la terre.
 Heureux ceux qui pleurent. Ils seront consolés.
 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice. Ils seront rassasiés.
 Heureux ceux qui ont pitié. On aura pitié d’eux.
 Heureux les cœurs purs. Ils verront Dieu.
 Heureux ceux qui travaillent pour la paix. Ils seront appelés enfants de Dieu.
Heureux ceux qu’on fait souffrir pour la justice. Le Royaume de Dieu est à eux. 
Heureux êtes-vous, si on vous insulte, si on vous fait souffrir, si on dit des tas de choses fausses contre vous, à cause moi. Soyez dans la joie et le bonheur. Car votre récompense sera grande dans le ciel. C’est de cette façon-là, qu’on a fait souffrir les prophètes avant vous.

» Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »
JESUS monte sur la montagne, comme Moïse est monté sur le mont Sinaï, pour recevoir les 10 commandements de Dieu. Jésus est le nouveau Moïse, qui nous fait entrer dans une Alliance Nouvelle. Et il nous donne un commandement nouveau : » Aimez-vous, comme je vous ai aimés ».
« Les disciples viennent auprès de Jésus ». C’est cela, la vie chrétienne : venir auprès de Jésus, dans tout ce que nous faisons. Pour écouter sa Parole. Et vivre tout ce que nous faisons, avec Lui. Pas seulement des prières, pas seulement garder les commandements de Dieu.
La seule chose que Jésus veut, c’est que nous soyons heureux. Il le dit 10 fois, dans cet Evangile.
Nous relisons chaque phrase, une par une. Puis nous prenons un temps de silence, pour la laisser entrer dans notre cœur.
-Ensuite, nous regardons Dieu notre Père : Qu’est-ce que cette Evangile nous dit sur Dieu ? Dieu qui est dans les cieux, qui aime les pauvres, et les fait entrer dans son Royaume.
Dieu qui nourrit ceux qui ont faim. Pas seulement dans leur ventre, mais aussi dans leur esprit cœur. Par sa Parole et son amour. Par le pain de chaque jour, et par l’eucharistie.
Dieu qui console ceux qui pleurent. Et qui nous prépare une grande joie. Que rien, ni personne, ne pourra nous enlever. Dieu qui nous fait entrer dans la terre de bonheur, qu’il nous a promise : pas au ciel, mais déjà aujourd’hui !
Dieu qui nous remplit de sa Justice. Et qui fait de nous, ses prophètes d’aujourd’hui. Dieu qui est bon et qui a pitié de nous. Dieu qui est avec nous, quand on nous fait souffrir injustement. Dieu qui est avec tous ceux qu’on n’aime pas. Ceux qui sont rejetés, insultés, méprisés et traités de mauvais. Dieu qui est notre récompense dans les cieux. C’est Lui-même, Nous disons merci à Dieu de tout notre cœur, pour tout ce qu’il fait pour nous.
C’est Jésus qui a vécu ces béatitudes en premier : son exemple et sa vérité nous entraînent. (Reprendre chacune des phrases de l’Evangile pour voir comment Jésus les a vécues)
- Maintenant, nous nous demandons : comment mettre ces paroles en pratique nous-mêmes ?
Comment nous tenir comme des pauvres : en nous-mêmes (dans notre cœur- en esprit), devant Dieu, et devant nos frères ? Quelle est notre richesse
Comment garder la foi et l’espérance au milieu de nos tristesses ?
Comment rester doux, au milieu des attaques de toutes sortes ?
Comment faire grandir en nous la soif de la Justice ?
Comment apprendre à pardonner et à avoir pitié des autres ?
Comment être purs dans toute notre personne et dans toute notre vie ?
Comment avoir la paix en moi-même, et faire grandir la paix autour de moi ? Comment vivre en vrai enfant de Dieu ?
Comment garder la joie du cœur, quand on me fait souffrir, et que l’on dit des tas de choses fausses sur moi ? Comment être prophète aujourd’hui ?

-Enfin, je me demande que faire pour les autres : pour aider les pauvres, pour consoler ceux qui pleurent, pour construire une terre de douceur et de bonté, où les petits seront respectés et auront leur place ? Où ceux qui pleurent seront consolés, et ceux qui ont faim auront de quoi manger.
Comment construire une société juste, où chacun aura le cœur pur, libéré de la méchanceté, de la corruption et de tout mal ?
Comment bâtir un pays de paix, où les citoyens se comprennent, s’acceptent différents, se pardonnent et ont pitié des autres ?
Comment arrêter de faire souffrir les gens ? Et arrêter de dire des choses fausses sur eux ? Comment défendre ceux qui sont traités injustement ?
Car il ne s’agit pas seulement, d’aider personnellement ceux qui ont besoin de nous, un par un. Il s’agit de construire un pays, où tous pourront vivre heureux. Et une société plus humaine. Il s’agit de faire grandir le Royaume de Dieu parmi nous.

-Aujourd’hui, c’est la fête de la Toussaint : la fête de tous les saints. Les grands saints qui sont connus, mais aussi ceux qui ont cherché à vivre simplement l’Evangile, dans leur vie de chaque jour. Et qui ont cherché à aimer Dieu et leurs frères, selon leurs possibilités.
Les saints chrétiens, mais aussi les gens de bonne volonté, des autres religions.
Et aussi les païens, et nos ancêtres : Ils ne connaissaient pas Jésus, mais ils ont fait le bien, en écoutant la voix de Dieu dans leur cœur (leur conscience). Nous pourrons tous les retrouver, si nous aussi nous suivons le chemin de Dieu
Nous retrouver avec nos ancêtres

-La fête de la Toussaint nous rappelle, que nous sommes tous saints, depuis notre baptême. Mais aussi que nous avons à devenir de plus en plus saints. Etre saint, c’est très facile. Il suffit de nous laisser conduire par l’Esprit Saint, qui nous parle dans notre cœur. Comme nous le dit l’Evangile de ce jour, il suffit d’être heureux. Et de rendre les autres heureux.

mardi 30 octobre 2018

Mercredi 31-10 (Luc 13,22-30) : La petite porte



Jésus traverse les villes et les villages. Il enseigne, en allant vers Jérusalem. Quelqu’un lui demande : « Maître, est-ce que c’est seulement peu de gens, qui seront sauvés ? ». Jésus leur dit : « Essayez d’entrer par la petite porte. Car je vous le dis, beaucoup essaieront d’entrer, et ils ne pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé, et qu’il aura fermé la porte à clé, vous vous trouverez dehors. Vous vous mettrez à frapper à la porte. Vous direz : « Maître, ouvre-nous ». Il vous répondra : « Je ne sais pas, d’où vous venez ». Alors vous lui direz : « Nous avons mangé et bu avec toi. Nous avons enseigné, dans les rues de notre ville ». Le Maître vous dira à nouveau : « Je ne sais pas qui vous êtes. Allez loin de moi, vous tous qui faites le mal. C’est là que vous pleurerez, et que vous claquerez des dents : quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes, dans le Royaume de Dieu. Et que vous, vous serez jetés dehors. Alors, des gens viendront de l’est et de l’ouest, du nord et du sud.  Et ils s’assoiront à la table, dans le Royaume de Dieu. Oui ! Certains qui sont maintenant les derniers, seront les premiers. Et d’autres qui sont maintenant les premiers, ils seront les derniers ».              
« Seigneur, aide-nous à vivre ton Evangile en vérité »
« Jésus traverse les villes et les villages. Il enseigne, en allant vers Jérusalem » (n°22). C’est l’image de notre vie chrétienne. Comme Jésus, nous voulons aller à la rencontre de nos frères, et vivre en amitié avec eux. Sans nous laisser enfermer dans notre famille, notre ethnie ou notre groupe social, ni dans notre communauté chrétienne. Nous voulons annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile à nos frères. C’est normal. Mais nous le faisons ensemble en Eglise, qui est la nouvelle Jérusalem, comme le dit l’Apocalypse (21,2). La ville de Dieu pour tous Et nous avançons ensemble avec les autres chrétiens, comme Jésus avec ses apôtres.
Heureux Jésus nous aime, Il veut nous sauver. C’est pourquoi, Il nous montre le chemin de la vie. Mais il noous faut être debout, ni assis, ni allongé. Il faut vraiment être décidé, pour entrer dans le Royaume de Dieu, car la porte est petite. Mais c’est la porte du Royaume de Dieu, la porte de la vie (n°24). Et il faut y entrer tout de suite, sans attendre, sinon elle sera fermée.
Jésus continue : « Des gens me diront : nous avons enseigné en ton nom, les paroles que nous avons reçues de Dieu, dans les rues de notre ville ». Est-ce que nous connaissons vraiment Jésus personnellement, ou seulement des paroles que nous avons apprises au catéchisme et que nous répétons ? Aimons-nous Jésus ? Vivons-nous avec Lui, et comme Lui ? Jésusleur répondra : « Je ne vous connais pas, éloignez-vous de Moi, vous qui faites le mal ! ». Donc il ne s’agit pas seulement de recevoir la communion, il nous faut accueillir Jésus en vérité.
Donc il ne suffit pas que les gens parlent au nom de Jésus, pour que ce soit vrai. Ni qu’ils agissent au nom de Jésus, pour que ce soit bon. Nous regardons comment ils vivent.
Et pour nous-mêmes, la Parole de Jésus est claire également : « Ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le Royaume de Dieu. Mais ceux qui font la volonté de mon Père ». C’est le moment de nous demanderquelle est la volonté de Dieu sur nous. Qu’est-ce que Jésus nous demande de faire, pour vivre en vérité, et être de vrais enfants de Dieu ?
Dieu dit : « Ce peuple est près de moi en paroles. Il me remercie avec sa bouche. Mais son cœur est loin de moi. Ses prières ne sont que des paroles d’homme, comme apprises par cœur. Je vais continuer à étonner ce peuple, par des choses extraordinaires et des miracles. Leurs sages en perdront leur sagesse. Et l’intelligence des intelligents s’envolera » (Isaïe 29, 13-15).
Amos ajoute (5, 21-24) : « Je ne veux pas de vos fêtes, Je les rejette. Je ne peux pas accepter vos grandes réunions, avec toutes vos paroles. Quand vous M’offrez des sacrifices, Je ne les accepte pas. Les animaux que vous M’offrez, Je ne les regarde même pas. Écartez de Moi le bruit de vos chants. Que Je n’entende pas la musique de vos instruments. Mais que la droite coule comme de l’eau. Et que la justice coule comme une rivière qui ne s’arrête pas. Est-ce que vous m’avez fait des sacrifices et des offrandes, pendant les quarante ans où vous étiez au désert ? ».
Jésus demande aux gens de faire le bien, pour entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qu’il regarde, c’est notre vie, pas nos paroles. Car il y a des gens qui parlent très bien, par exemple dans les communautés et les groupes de prière. Ils enseignent la parole de Dieu et conseillent très bien les autres. Ils viennent chaque jour à la messe, et communient (« nous avons mangé et bu avec toi » (26). Certains disent même qu’ils font des rêves, et que Dieu leur parle. Reçu le St Esprit. D’autres chassent les esprits mauvais, au nom de Jésus. Ils font même des miracles. Mais tout cela ne prouve pas, qu’ils sont de vrais prophètes. Tout cela est bon et important. Mais il faut regarder ce qu’ils font dans leur propre vie. Est-ce qu’ils vivent, comme Dieu le veut ? Sinon, Jésus leur dira : « je ne vous connais pas, allez loin de moi, vous tous qui faites le mal ! » (27).
Cela est vrai aussi pour nous. Nous n’avons pas à chercher des choses extraordinaires, à avoir des visions, ou que Dieu fasse des miracles pour nous. Jésus disait aux pharisiens (Mat 12,39) : » Dieu ne vous donnera aucun signe (ne fera aucun miracle), sauf celui de Jonas ». C’est-à-dire le miracle de la Résurrection de Jésus, qui a passé 3 jours dans le tombeau. Comme Jonas a passé 3 jours dans le ventre du poisson. Nous n’avons pas besoin d’autres signes. Nous n’avons même pas à faire de grands discours. Ce qui compte, c’est de faire la volonté de Dieunotre Père, comme Jésus. Alors Il sera avec nous, pendant toute notre vie. Et Il nous reconnaitra, pour nous faire entrer dans le Royaume de Dieu, quand nous frapperons à sa porte (n°25).
Tous, nous voulons être heureux. Alors, prenons ces paroles de Jésus au sérieux : » Si vous faites le mal, vous pleurerez et grincerez des dents, quand vous serez jetés dehors » (n°28). Et c’est d’abord par le témoignage de notre vie que nous enseignons les autres.
-Jésus ajoute : « Des hommes viendront de l’est et de l’ouest, du nord et du sud. Ils prendront place à table, dans le Royaume de Dieu » (n°29). Ce ne sont pas seulement les chrétiens, qui seront sauvés. Dieu appelle aussi les païens, les gens des autres religions, et aussi les athées. Du moment qu’ils font le bien, et écoutent la voix de leur cœur (leur conscience). Paul nous dit : » Dieu veut que tous les hommes soient sauvés ». Et le concile du Vatican 2 explique : » L’Esprit donne à tous les hommes, la grâce de participer à la résurrection du Christ, d’une façon que Lui seul connaît ». Par conséquent, si nous voulons être accueillis avec eux dans le Royaume, vivons déjà en amitié avec eux tous, sur cette terre.
-Aujourd’hui, Jésus nous redit cette parole, qu’il a déjà dite plusieurs fois : « certains derniers seront premiers, et certains premiers seront derniers ». A nous de ne pas être les derniers ! Mais aussi, d’aider les derniers à devenir premiers.                          
« Merci Seigneur, de nous faire marcher, tous ensemble, sur le chemin de la vie, avec toi »