lundi 15 octobre 2018

14-10-18 : 28ème Dimanche B : (Marc 10, 17-30) Un homme refuse de suivre Jésus, à cause de son argent



Jésus se met en route. Un homme arrive en courant. Il se met à genoux devant Lui, et il lui demande : « Bon maître, qu’est-ce que je dois faire, pour recevoir la vie éternelle ? ». Jésus lui dit : « Pourquoi tu m’appelles ’bon’. Personne n’est bon, sauf Dieu seul. Tu connais les commandements : ne tue pas, ne fais pas l’adultère, ne vole pas, ne dis pas de mensonges contre quelqu’un, ne prends pas les choses des autres en les trompant, respecte ton père et ta mère ». L’homme lui répond : » Maître, j’ai obéi à tous ces commandements, depuis ma jeunesse ». Alors Jésus le regarde avec amour. Il lui dit : « Il te manque une seule chose : va, vends tout ce que tu as, et donne l’argent aux pauvres. Alors tu auras des richesses dans le ciel. Puis viens, et suis-moi ». Mais quand l’homme entend ces paroles, il ferme le front. Et il s’en va tout triste, parce qu’il est très riche.
Alors Jésus regarde ses disciples qui l’entourent. Il leur dit : « Comme c’est difficile aux riches, d’entrer dans le Royaume de Dieu ». Les disciples sont très étonnés par ces paroles. Jésus redit encore : « Mes enfants, qu’il est difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu. C’est difficile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille. Mais c’est encore plus difficile à un homme riche, d’entrer dans le Royaume de Dieu ». Alors les disciples sont de plus en plus étonnés. Ils se demandent les uns, les autres ; « mais alors, qui peut être sauvé ? ». Jésus les regarde.  Il leur dit : « c’est impossible aux hommes. Mais pas à Dieu. Car tout est possible à Dieu ».
Pierre lui dit : « Nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi ». Jésus lui répond : « Je vous le déclare, en vérité. Si quelqu’un laisse pour Moi, et pour la Bonne Nouvelle de l’Evangile : sa maison, ses frères, ses sœurs, sa mère, son père, ses enfants ou ses champs. Il recevra cent fois plus, dans le temps où nous vivons maintenant : des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des champs. Mais aussi avec des souffrances. Et dans le temps qui viendra ensuite, il recevra la vie éternelle ».                                        
« Seigneur, nous voulons te suivre, et partager ce que nous avons ».

Cet homme demande : » Que dois-je faire, pour avoir la vie éternelle ? ». Et nous, est-ce que nous cherchons à faire le bien ? Est-ce que nous cherchons la vie éternelle ? Ou bien, est-ce que nous nous contentons de vivre notre vie de chaque jour, en nous laissant prendre par les soucis, et les activités ordinaires ? Vivons-nous vraiment en chrétiens ? Est-ce que nous ne sommes pas parfois, comme cet homme riche. Il vient en courant. Il est pressé de suivre Jésus. Il se met à genoux devant Lui. Il le reconnaît comme quelqu’un qu’il faut suivre. Mais quand Jésus lui demande, de laisser ses richesses pour le suivre, alors il s’en va tout triste. Jésus le laisse libre. Il lui demande de prendre ses responsabilités : « Tu connais les commandements ». Jésus nous laisse libre nous aussi, Il ne force jamais personne. Nous connaissons les commandements de Dieu. A nous de savoir ce que nous allons faire, avec l’aide de Jésus.
Jésus dit : » Pourquoi m’appelles-tu bon ? Un seul est bon ! ». Qui est bon ? Nous le savons bien, c’est Dieu. C’est Lui qui nous aide à faire le bien. Mais quelle idée avons-nous de Dieu ? Croyons-nous vraiment, que Dieu nous aime ? Et qu’il est bon pour nous, même quand nous sommes malades, que nous souffrons, ou que nous vivons au milieu de grandes difficultés ?
Nous remarquons l’humilité de Jésus. Il est le Fils de Dieu, le Sauveur du monde. Il est vraiment bon. Il n’a fait que le bien, pendant toute sa vie. Et pourtant, Il dit : » Ne m’appelle pas bon. Dieu seul est bon ».
Qu’est ce que Jésus nous demande ?
-D’abord de garder les commandements de DIEU. Nos ancêtres nous ont déjà enseigné, qu’il ne faut pas tuer, ni voler, ni faire l’adultère. Et dans toutes les religions, on demande cela. Car c’est la loi, que Dieu a mis dans le cœur de l’homme, depuis le début du monde (la conscience). C’est donc cela notre première responsabilité : pas seulement garder les commandements. Mais aider nos frères et sœurs à les garder. Pas seulement les chrétiens, mais tous les hommes.
-Mais sans doute que nous le faisons déjà. Alors Jésus nous dit, à nous aussi : « va, vends tout ce que tu as, et donne-le aux pauvres. Alors, tu auras des richesses dans le ciel ». Car le plus grand des commandements, c’est L’AMOUR. Aujourd’hui je me demande : comment j’aime mes frères et mes sœurs ? Qu’est-ce qu’il me reste encore à faire, pour mieux aimer ? Qui je peux aider, autour de moi ?
Quand tu donnes aux pauvres, bien sûr, tu perds quelque chose, mais tu gagnes encore plus : tu gagnes une grande richesse dans le ciel. Et pas n’importe quelle richesse : la richesse de DIEU, qui dépasse toute les richesses du monde. Voir plus haut le commentaire du 30° dimanche A, et plus loin,                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                le commentaire du 31° dimanche B
-Puis Jésus dit : « viens et suis-moi ». Il y a beaucoup d’hommes, de toutes les langues et de toutes les religions, qui aiment leurs frères et qui les aident. Nous les chrétiens, qu’est-ce que nous avons de spécial ? C’est de connaître JESUS, de l’aimer et de le suivre, dans toute notre vie. D’abord, parce que c’est son amour, qui nous aide à garder les commandements, et à aimer les pauvres. Et qui nous rend heureux. Au contraire de cet homme, « qui est parti tout triste ».
Mais il s’agit de suivre Jésus, dans tout notre vie : avoir ses pensées, et nous conduire comme lui : c’est cela le suivre. Comment comprenons-nous ces paroles de Jésus ?  « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa Justice. Dieu vous donnera tout le reste en plus » (Mat 6,33). JESUS nous demande, de ne pas mettre notre cœur dans les choses de la terre.  Mais de vivre avec Lui et pour Lui. Et d’agir pour la bonne nouvelle de l’Evangile, pour que son Règne vienne. Un Règne offert à tous. C’est cela la base de notre vie chrétienne : aimer JESUS de tout notre cœur. Et le suivre dans toute notre vie, comme l’on fait les apôtres. Vivre nous-mêmes l’Evangile, et l’annoncer à nos frères et sœurs. Pas seulement par nos paroles et nos conseils. Mais d’abord par notre exemple qui les entraine, et par le témoignage de notre vie                                                      
« Seigneur Jésus, merci de nous aimer. Et de nous appeler à te suivre »
-Ensuite, Jésus nous parle des richesses : « il est difficile à un riche, d’entrer dans le Royaume de Dieu ». Et Il le redit 2 fois. Cela ne doit pas nous décourager.  JESUS nous dit : « c’est impossible aux hommes, mais pas à DIEU. Car rien n’est impossible à DIEU ». Mais bien sûr, la condition c’est de mettre notre cœur totalement en DIEU, et non pas dans l’argent. Et que nous utilisions notre argent, pour faire avancer le pays. Et aider les pauvres : pas seulement leur faire l’aumône, mais les aider à commencer un travail qui les fera vivre. Oui, nous croyons qu’avec Dieu, c’est possible de changer notre vie. Pas seulement notre vie, mais aussi notre société.
L’argent est nécessaire pour vivre. Sans argent, on ne peut ni se nourrir, ni se soigner, ni se loger. Jésus dira à la fin du monde « J’avais faim, tu m’as donné à manger, etc. » (Matthieu 25, 31-46).  Sans argent, on ne peut pas aider les autres. Mais l’argent doit servir aussi, pour développer le pays, et aider les gens plus efficacement. Si tu as de l’argent, tu peux lancer des projets, tu peux ouvrir des ateliers, tu peux ainsi donner du travail aux autres. Et en même temps, tu fais avancer le pays. Tu ne dois donc pas utiliser ton argent, seulement pour toi et ta famille. Il nous faut donc tous réfléchir, à la façon dont nous utilisons notre argent. Si tu as gagné de l’argent, tu ne dois pas penser seulement à toi-même. Tu dois penser aussi aux autres, spécialement aux pauvres. Dieu ne permet pas que tu dépenses tout ton argent dans les fêtes, en oubliant ceux qui souffrent autour de toi.  Les premiers pères de l’Eglise ont dit : » Tout ce que tu as, en plus de ce qui est nécessaire pour vivre (le superflu), appartient aux pauvres «.

Nous avons besoin de maison, pour nous-mêmes et pour nos enfants. Et aussi de moyens, pour travailler et pour vivre. Ce que Jésus nous demande, c’est de ne pas y mettre notre espérance. Et aussi vivre d’une façon plus simple, et plus écologique : refuser le gaspillage, les dépenses inutiles, et la société de consommation.
Est-ce que nous devons refuser l’argent ? Non, absolument pas. D’abord, nous avons besoin d’argent pour vivre et nourrir notre famille. Ensuite, avec l’argent, nous pouvons faire beaucoup de bonnes choses et aider les autres. C’est cela, mettre notre richesse dans le ciel, dans l’amour. Car toutes les bonnes choses   que nous faisons avec l’argent, Dieu le voit.
La question à nous poser c’est : qu’est-ce qu’il y a dans notre cœur, qu’est-ce que je désire faire de ma vie, qu’est-ce qui est le plus important pour moi ?  « Car là où est notre richesse, là aussi est notre cœur ».
L’argent est bon. Avec l’argent nous pouvons faire beaucoup de choses. Mais à condition que ce ne soit pas l’argent, qui commande notre vie. Comme on dit : « l’argent est un bon serviteur, mais c’est un mauvais maître ».  Qu’est-ce qui nous conduit dans notre vie ? Dieu ou l’argent ?  Il nous faut donc choisir. JESUS nous a dit : « vous ne pouvez pas servir à la fois, Dieu et l’argent » (Mat 6,24). Car beaucoup de gens se laissent entrainer par l’argent, à cause des plaisirs qu’il donne, sans penser à leur avenir. Ils en arrivent à oublier Dieu. Ou en tout cas, à laisser son chemin. Nous le savons bien, à cause de l’argent, certaines personnes sont prêtes à faire n’importe quoi : à écraser leurs frères, à faire travailler leurs travailleurs sans les payer, à ne pas payer leurs dettes, à voler. Et même à tuer, ou à laisser leur frère mourir de faim.
-Bien sûr, nous devons nous demander aussi : comment gagner notre argent ? L’argent doit être propre. On le gagne par un travail honnête, pas en volant. Ni en détournant l’argent. Ni en refusant de payer tes travailleurs, ou ceux à qui tu as commandé un travail. Déjà dans l’Ancien Testament, Moïse insistait pour qu’on ne fasse pas souffrir le travailleur, le pauvre, la veuve, l’orphelin et l’étranger. Qu’on ne les exploite pas, et que l’on ne profite pas d’eux (voir par exemple Deutéronome 24, 12-18). Plus tard, les prophètes ont également beaucoup insisté là-dessus. Par exemple Amos (2, 6-10). Mais aussi les autres prophètes, comme Malachie. De son côté, Paul explique (Actes 20, 33) : » Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les habits de personne. C’est avec mes mains, que j’ai satisfait mes besoins, et ceux de mes compagnons. En faisant cela, je vous ai montré clairement, que c’est en travaillant, qu’il faut aider les pauvres. Et nous rappeler cette parole du Seigneur Lui-même : ‘Il y a plus de bonheur, à donner qu’à recevoir ».
-L’essentiel, c’est ce que Jésus nous a dit (Mat 6,21) : « Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur ». Jésus nous demande de chercher les richesses du ciel, et non pas les richesses de la terre. C’est quoi cette richesse ? Notre richesse, c’est d’abord Dieu lui-même, à qui nous avons donné notre cœur. Notre richesse c’est la Parole de Dieu, c’est l’exemple de Jésus, c’est l’Amour du St Esprit.
Pour nous, notre trésor, c’est le Christ. Ce n’est pas l’argent. Jésus nous demande, où nous avons mis notre cœur. C’est pourquoi Jésus nous disait : « Heureux les pauvres de cœur » : ceux qui ont un cœur de pauvre. Ceux qui ne mettent pas leur cœur dans l’argent. Mais en Dieu, et dans l’amour de nos frères. Il y a des riches, qui ont un cœur de pauvre. Comme il y a des pauvres, qui ont un cœur de riche, car ils ne pensent qu’à l’argent. C’est pourquoi Jésus ajoute : « Faites vous des trésors, dans le ciel » (Matthieu 6, 19).
-Est-ce que Dieu aime les riches ? D’abord, Dieu aime tout le monde. Mais c’est vrai que Dieu préfère les pauvres, parce que ce sont eux qui souffrent le plus. Et Dieu est toujours du côté de ceux qui souffrent. On dit parfois, que l’argent est une bénédiction de Dieu : « Si tu es riche, c’est parce que tu as fait le bien, et Dieu t’a récompensé ». C’est ce que l’on pensait, dans l’Ancienne Alliance. Mais peu à peu, les gens ont changé leurs pensées, en écoutant la voix des prophètes. La Bible nous donne l’exemple de Job, qui a accepté de perdre tout son argent, et tout ce qu’il avait. Mais il est resté fidèle à Dieu, malgré tout. Ce serait important de lire ce livre de Job. Et de relire aussi l’enseignement des prophètes, et celui de Jacques (Jacques 5,1-6)). En fait, les riches qui sont bénis de Dieu, ce sont les riches qui utilisent leur argent, pour aider les pauvres, et pour faire avancer le pays. Et qui ne mettent pas leur cœur dans l’argent.
C’est pourquoi, quand Jésus envoie ses disciples en mission, il leur dit : « N’apportez avec vous, ni sac, ni argent ». Parce que l’évangélisation et la mission, ce n’est pas une question d’argent. C’est une question d’amour, et de changement de cœur (la conversion). C’est une question de charité. C’est pourquoi, Jésus ajoute : « Restez là où on vous accueillera, mangez ce qu’on vous donnera ».           
« Merci Seigneur pour la vie éternelle, et pour tout ce que tu nous donnes »

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