Jacques et Jean, les fils de Zébédée, viennent auprès de Jésus. Ils lui
disent : « Maître, nous voulons que Tu fasses pour nous, ce que nous
allons te demander ». Jésus leur demande : « Que voulez-vous,
que je fasse pour vous ? ». Ils lui répondent : » Quand tu seras
dans la gloire de Ton Royaume, permets-nous de nous asseoir à côté de toi, l’un
à ta droite et l’autre à gauche ». Jésus leur dit : « Vous ne
savez pas, ce que vous demandez. Est-ce que vous pouvez boire, le verre de
souffrance que je vais boire ? Et recevoir le baptême de douleur, que je
vais recevoir ? ». Ils lui répondent : « nous le pouvons ».
Jésus leur dit : « C’est vrai, vous boirez le verre que je vais
boire. Et vous recevrez le baptême, que je vais recevoir. Mais ce n’est pas à
Moi de dire, qui sera à ma droite ou à ma gauche. Ces places sont à ceux, pour
qui Dieu les a préparées ». Quand
les dix autres apôtres entendent cela, ils se mettent en colère contre Jacques et
Jean. Jésus les appelle tous. Il leur dit : « Vous le savez, les
chefs des peuples commandent, comme des maîtres. Et les grands personnages font
sentir leur pouvoir. Que cela ne se passe pas de cette façon, parmi vous. Au
contraire, si l’un de vous veut être grand, il doit être votre serviteur. Et si
l’un de vous veut être le premier, il doit être l’esclave de tous. Car le Fils
de l’homme lui-même, n’est pas venu pour se faire servir. Il est venu pour
servir, et donner sa vie, comme le prix à payer pour libérer beaucoup
d’hommes »
« Seigneur apprends-nous à
servir nos frères avec toi ».
Avant de réfléchir à cet Evangile,
je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des
différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour
écouter le Saint Esprit.
Aujourd’hui,
l’Evangile nous parle de Jacques et de Jean. Saint Jean nous le connaissons bien. C’était le plus jeune des
apôtres, celui que Jésus aimait, le seul qui a eu le courage de suivre Jésus
jusqu’à la Croix. Et Jésus lui a dit, en lui montrant Marie : « Voici ta mère » (Jean 19,22). C’est
lui qui a écrit le 4ème évangile. Et trois lettres, pour bien nous
faire comprendre la vie et l’amour de Dieu. C’est l’apôtre qui vivra le plus
longtemps.
Qui
est St-Jacques ? Jacques était le frère de Jean, un pêcheur, ami
de Pierre et André. Ils travaillaient ensemble. C’était un disciple de
Jean-Baptiste, et c’est Jean-Baptiste qui lui a fait connaître Jésus. C’était
l’un des amis intimes de Jésus. Jésus l’amène avec Pierre et Jean, quand il est
rempli de lumière, sur le Mont Thabor (Mat 17,1). Et aussi, quand Jésus
ressuscite la fille de Jaïre (Mat 9,18). Egalement, quand Jésus va prier au
Jardin des oliviers, juste avant sa mort. Mais là, comme Jean et Pierre, il dort.
Jacques sera le premier à mourir pour l’Evangile (Actes 12,2), l’année 43 ou
44. Le Roi Hérode le fait décapiter (on lui coupe la tête). En Europe, pendant
tout le moyen âge, et jusqu’à maintenant, il y a un grand pèlerinage à
Saint-Jacques : des gens font des centaines de kilomètres à pied, pour
aller le prier à Compostelle en Espagne.
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus
nous fait comprendre que notre vraie gloire, la gloire de l’Apôtre et du
disciple, c’est de partager les souffrances du Seigneur, dans la Foi et
l’Espérance (boire à son verre de souffrance). Aujourd’hui, nous disons au
Seigneur, que nous voulons être courageux,
pour marcher sur le chemin de Dieu, construire son Royaume, et continuer
son travail (sa mission).
Qu’est ce que cet évangile nous
montre sur JESUS ?
Jacques
et Jean disent à Jésus :
« quand tu seras dans Ton Royaume, plein de gloire ». Ils savent
bien, que Jésus est vraiment le Fils de Dieu, et le Roi du monde. C’est pour
cela qu’ils veulent être assis au ciel, à sa droite et à sa gauche.
JESUS dit à Jacques et Jean : « que voulez-vous que je fasse pour vous? «. JESUS nous
aide, IL veut notre bonheur. Aujourd’hui encore, Il nous dit que le PERE nous a
préparé des places, auprès de LUI dans le ciel. Jésus est toujours prêt à nous aider. Mais quels sont les désirs de notre cœur ? Est-ce qu’ils
correspondent à la volonté de Dieu ?
« Ces places sont à ceux, pour qui mon Père les a préparées ».
Jésus vit toujours, comme le Fils du Dieu. Il reste à sa place, plein
d’humilité. Et nous ? Vivons-nous
en enfants de Dieu, pleins de confiance dans notre Père ?
Nous remarquons le courage de
Jésus. Jésus vient d’annoncer à ses apôtres qu’on va le tuer. Jacques et Jean
viennent le voir. Il pouvait penser qu’ils venaient pour le consoler et l’encourager.
Au contraire, ils viennent se disputer, et chercher la première place. Malgré
tout Jésus est patient. Il ne se met
pas en colère contre eux. Il les accueille. Et Il cherche à leur faire
comprendre l’Evangile, et la volonté de Dieu.
JESUS dit encore : « le
Fils de l’Homme lui-même, n’est pas venu pour être servi, mais pour servir.
Pour donner sa vie. Et payer le prix, pour libérer beaucoup d’hommes ». IL
l’a dit et IL l’a fait. Il nous a
vraiment libérés. Et IL nous aide à libérer nos frères, nous aussi !
La Bonne Nouvelle : Par sa mort, Jésus vient nous libérer de tous nos
péchés. Il vient nous sauver. Dans notre société, il y a trop de jalousie. Et
tout le monde cherche le pouvoir. Jésus nous aide à construire une autre
société, où il y a le respect, l’entente entre les gens, et le service. C’est
cela qui peut nous faire vivre heureux, tous ensemble.
Que faire ?
Dans cet évangile, Jésus parle de sa mort, comme d’un baptême. Qu’est-ce
que cela veut dire ? Cela veut dire d’abord ceci : notre baptême nous
purifie de tout péché. Il fait de nous des enfants de Dieu. Mais, d’où
tire-t-il sa force ? C’est de la
mort et de la résurrection de Jésus.
Cela veut dire aussi que, même si nous sommes baptisés, nous ne serons pas
toujours heureux. Nous n’aurons pas toujours de la chance au travail, dans
notre mariage, dans notre famille ou dans notre vie en société. Au contraire,
Jésus parle du baptême, comme un verre de souffrances qu’il doit boire. Si nous
voulons servir Jésus, ce sera difficile. Nous devrons souffrir. Mais si nous l’aimons, nous accepterons nos
souffrances dans la paix, et même dans la joie, comme Jacques et Jean le
disent : « nous le
pouvons ». Nous aussi, nous
disons à Jésus, que nous sommes décidés à Le
suivre, dans toute notre vie. Même au milieu de nos souffrances. Mais nous
voyons bien, que certains chrétiens prient, seulement quand tout va bien. Dès
que les problèmes arrivent, ils vont voir des magiciens, des devins, des
marabouts et des féticheurs. Que pouvons-nous faire, pour changer cela ?
Jésus est clair : « Que le
plus grand, soit votre serviteur. Que le premier, soit l’esclave de tous ».
C’est seulement si nous nous mettons au service les uns des autres, et au
service de l’Eglise et du pays, que nous pourrons vivre heureux. Et que notre
société pourra avancer. Pour cela, il faut complètement
changer nos idées. Comme le dit Jésus : « Ne faites pas, comme les chefs des peuples ». Avec Jésus c’est
possible. Il nous a montré l’exemple, il nous a ouvert le chemin. Et il nous
donne son amour, pour donner nos vies à sa suite, au service de nos frères. La
1° chose, ne pas chercher le pouvoir. Et ne pas écraser nos frères.
Nous réfléchissons aussi au comportement des apôtres. Jacques et Jean
veulent avoir la première place, à
la droite et à la gauche de JESUS. Et les dix autres apôtres se mettent en
colère contre eux. Cela arrive très souvent, encore aujourd’hui : des gens
se battent pour avoir la 1° place. Et les autres sont jaloux, et se mettent en
colère. Comme les apôtres ont été jaloux
de Jacques et Jean. Que faisons-nous dans ce cas là?
Que faire pour nous mettre au
service de nos frères et de nos sœurs, comme JESUS ? Pas seulement
pour leur donner des choses, mais pour donner notre vie : donner notre
temps, nos conseils et notre amitié, nous sacrifier pour eux… etc.
Dans notre société, comme le dit JESUS : « les chefs commandent en maître, et les grands font sentir leur force ». Comment changer cela ?
Pas tout seul, mais ensemble avec les autres. Pas seulement dans les
organisations chrétiennes, mais aussi dans la société civile. Avec l’aide de
tous ceux qui veulent le respect et
l’égalité entre les hommes. De quoi les gens de notre pays ont-ils besoin,
pour être vraiment libérés ? Qu’avons-nous déjà fait pour cela ?
« Seigneur merci de nous libérer, et de nous faire vivre de ta vie. »
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