lundi 29 février 2016

Mardi 1-3-16 – (Matthieu 18, 21-35)




Histoire du serviteur, qui n’a pas pitié de son frère

Pierre s’approche de Jésus. Il lui demande : « Seigneur, combien de fois je dois pardonner à mon frère, s’il continue sans s’arrêter de pécher contre moi. Est-ce que je dois lui pardonner jusqu’à 7 fois ? ». Jésus lui répond : « Non, je ne te dis pas jusqu’à 7 fois, mais jusqu’à 77 fois 7 fois. En effet, voilà à quoi ressemble le Royaume de Dieu. C’est comme un roi, qui décide de régler ses affaires avec ses serviteurs. Il se met à compter, ce que chacun lui doit. On lui amène un serviteur, qui lui doit plusieurs millions de francs. Cet homme n’a pas de quoi rendre l’argent. Alors son maître commande de le vendre comme esclave. Et de vendre aussi sa femme, ses enfants et tout ce qu’il a, pour payer l’argent qu’il doit. Le serviteur se met à genoux devant son maître. Il le supplie : » sois patient avec moi, et je te paierai tout ». Le maître a pitié de lui, il lui pardonne l’argent qu’il doit, et il le laisse partir.
Ce serviteur sort. Il rencontre un de ses camarades de travail, qui lui doit 100 francs. Il le prend à la gorge. Il lui serre le cou, jusqu’à l’empêcher de respirer. Il lui dit : » paye-moi ce que tu me dois ». Son camarade tombe à genoux devant lui. Il lui demande : « sois patient avec moi, et je te paierai tout ». Mais le serviteur refuse. Au contraire, il fait jeter son camarade en prison, jusqu’à ce qu’il a fini de payer toute sa dette. Quand les autres serviteurs voient ce qui est arrivé, ils sont très tristes. Ils vont tout raconter à leur maître.
Alors le maître fait venir ce serviteur. Il lui dit : » Serviteur méchant ! Je t’ai pardonné tout l’argent que tu me devais, parce que tu me l’as demandé. Toi aussi, tu devais avoir pitié de ton camarade, comme j’ai eu pitié de toi ». Le maître est très en colère. Et il met le serviteur en prison pour être puni, jusqu’à ce qu’il a payé tout l’argent qu’il doit. Jésus ajoute : « C’est de cette façon-là,  que mon Père qui est au ciel fera avec vous, si vous ne pardonnez pas à vos camarades de tout votre cœur ».
 »Seigneur Jésus, apprends-nous à pardonner »


Le sens de cette histoire est clair : D’abord Dieu est bon. Il nous aime. Il a pitié de nous. Il est toujours prêt à nous pardonner. Si nous croyons vraiment en Lui, nous nous conduisons comme Lui. ?
1°) avoir pitié de nos frères : aider les pauvres, qui n’arrivent pas à vivre, et qui sont pleins de dettes. Penser à leur famille : leur femme et leurs enfants (verset 25)
2°) Pardonner à nos frères « du fond du cœur ». Comme Dieu nous pardonne, et grâce à Lui (v.35).
Même dans nos propres familles, il y a des gens qui refusent de pardonner. Et qui ne se parlent pas, depuis des années. Et l’on n’accepte pas toujours de s’aider.
Dans nos communautés chrétiennes, avons-nous pitié, des pauvres et de ceux qui souffrent autour de nous ? Cherchons-nous à réconcilier ceux qui ne s’entendent pas ? Quand nous aidons nos frères à pardonner, nous leur permettons d’entrer dans le Royaume de Dieu (verset 23), même s’ils ne sont pas chrétiens.
Dans notre société, souvent, on n’a pas pitié des gens. Comment changer cela ? Où trouver le courage, de lutter contre les méchants ? Comme les autres serviteurs l’ont fait (n° 31).
Souvent nous sommes prêts à pardonner une ou deux fois. Mais si l’autre continue à mal se conduire et à nous faire du mal, nous disons : » ça suffit comme ça, maintenant il faut que je fasse quelque chose ». Jésus lui, est clair. Il dit à Pierre : «Il faut pardonner 70 fois 7 fois », c’est-à-dire toujours, sans jamais s’arrêter, et sans chercher à se venger. Oublier

Le mauvais serviteur n’a pas voulu pardonner à son camarade. Et finalement, c’est lui qui est tombé dans le malheur. Pas seulement lui, mais aussi sa femme et ses enfants (25). Si nous refusons de pardonner, d’abord nous sommes tristes dans notre cœur. Nous n’avons plus la paix, car nous savons que nous ne nous conduisons pas bien. Et souvent, nous entraînons dans la méchanceté et le malheur, notre famille et nos amis. enfant La seule façon d’être heureux, c’est de pardonner.

Bien sûr, Dieu seul peut pardonner de cette façon-là, toujours et partout, sans jamais se fatiguer. Mais justement, nous croyons qu’avec l’aide de Dieu, c’est aussi possible pour nous. Nous aussi nous pouvons le faire. Et il le faut. Le maître a pardonné au serviteur, qui lui devait beaucoup d’argent. C’est pourquoi, nous aussi nous pardonnons. Parce que notre Père est bon pour nous. Et si nous pardonnons c’est de tout notre cœur, non pas à moitié (35).

Dieu nous donne les moyens de pardonner. D’abord, l’exemple de Jésus. Prière. Ensuite, la Parole de Dieu comme celle que nous venons de partager. Puis le Saint Esprit qui change notre cœur. Et aussi le sacrement de Réconciliation, et les conseils de nos frères, dans la communauté chrétienne. Mais savons-nous profiter de ces moyens ?

« Merci Seigneur, de changer notre cœur »

dimanche 28 février 2016

Lundi 29-2-16 : (Luc 4, 24-30) :

 Dieu envoie Elie chez la veuve païenne de Sarepta. Et Elisée chez le païen Naaman.
24 Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
25 En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
26 pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère.
27 Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »
28 À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
29 Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas.
30 Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

« Seigneur, ouvre nos cœurs à tous nos frères, sans rejeter personne
Pour comprendre cet évangile, il faut nous rappeler ce qui s’est passé. Comme Jésus le rappelle, dans la ville de Sareptha, et dans tout le pays, il y avait une grande famine, tout le monde avait faim. Le prophète Elisée arrive chez une veuve qui est en train de mourir. Elle prépare son dernier repas pour elle et pour son fils. Elle dit : « après cela nous mourrons car nous n’avons plus rien à manger ». Le prophète Elie, au lieu de la plaindre, au contraire lui dit « donne-moi ce qui te restes à manger ». Et ce qui est extraordinaire, cette veuve, une païenne, une étrangère, accepte de donner son repas au prophète alors qu’ils ne parlent pas la même langue, qu’ils ne sont pas de la même religion. C’est pour cela que Dieu l’a bénie, qu’Elie a multiplié sa farine et son huile qui a coulé en abondance. Elle a eu à manger tous les jours jusqu’à la fin de la famine. Si nous voulons que Dieu nous sauve du malheur, de la faim, de tous les dangers et de tout mal, la première chose que nous avons à faire c’est comme cette veuve, donner le peu que nous avons, de partager avec foi et avec amour, c’est d’accueillir les étranger, c’est d’aimer les gens des autres religions et alors Dieu nous bénira comme Il a béni cette veuve.
Cette histoire nous montre donc que Dieu aime tous les hommes. Il ne regarde pas la race, la religion. Il regarde le cœur et l’amour qu’il y a dans notre cœur, la volonté de partager, le désir de connaitre Dieu et de faire ce qu’Il nous demande. Et pour nous chrétiens, dans tout ce qui nous arrive, nous nous demandons : si Jésus était là, qu’est-ce qu’Il ferait ? Si nous voulons faire quelque chose, nous nous demandons « à quoi Jésus m’appelle-t-Il » ?
Nous avons tous tendance à nous replier sur notre famille et notre ethnie, mais aussi sur notre religion. Nous nous retrouvons entre chrétiens, nous cherchons à aider en premier nos parents. Nous cherchons du travail et des places, d’abord pour ceux qui parlent notre langue, même s’ils ne sont pas capables de faire ce travail. Cela est vrai aussi au niveau du pays, ou entre personnes de la même classe sociale, ou du même groupe. C’est ce qu’on appelle le népotisme et le favoritisme. Dieu Lui, aime tout le monde. Il est le Père de tous les hommes. Il ne fait pas de différences entre nous. C’est pourquoi, Dieu a envoyé Elie chez une veuve païenne à Sarepta, et pas chez les veuves de son ethnie ou de sa religion. Et c’est la même chose avec Elisée, pour Naaman le lépreux. Jésus nous demande d’aimer tous nos frères et sœurs, sans choisir ni rejeter personne. Il nous demande d’être ouverts aux croyants de toutes les religions. Et aussi à ceux qui n’ont pas la foi.
Nous changeons nos pensées. Mais nous essayons aussi, de changer la mentalité de ceux qui nous entourent. Et la façon dont le pays est organisé. Pour supprimer toutes les formes de favoritisme et les privilèges, qui sont des injustices. Nous faisons attention aux plus pauvres, dont les veuves et les lépreux sont le signe. Nous prenons les responsabilités qu’il faut pour cela.
Jésus rappelle deux épisodes bibliques : le miracle de la guérison de Naaman le Syrien, au temps du prophète Élisée, et la rencontre du prophète Élie avec la veuve de Sarepta, qui fut sauvée de la famine (Lc 4,24-30).
Nous agissons pour transformer notre société, pour que tous les hommes aient leur place, pour qu’ils aient de quoi vivre, pour qu’ils soient heureux, pour que notre pays devienne le pays de Dieu.
« Merci mon Dieu, d’aimer tout le monde. Et de faire de nous tous tes enfants »

Au début de ce temps de prière, je me rappelle que je fais partie du peuple dans lequel Dieu a choisi de devenir homme. Voici Jésus au milieu de nous. Je le regarde. Que va-t-il m’apprendre aujourd’hui ? Et quelle va être ma réponse ? Vais-je l’accueillir, ou le refuser ?
1 : Dans le passage de ce jour, Jésus parle clairement : « aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie ». Puis il prend l’exemple des prophètes Elie et Elisée, qui ont choisi de venir en aide non à des personnes du peuple d’Israël mais à des personnes étrangères. Comment est-ce que je réagis à ces paroles du Christ ? Est-ce qu’elles me heurtent ? Ou au contraire, me paraissent-elles justifiées ?
2 : Il y a connaître et connaître. Connaître en enfermant l’autre dans une boite et connaître en accueillant sans cesse la nouveauté de cette personne. Peut-être existe-t-il dans mon entourage des personnes sur lesquelles je dois renouveler mon regard ? Je laisse le Seigneur m’éclairer.
3 : En écoutant une nouvelle fois le texte, de quel côté vais-je me situer ? Parmi ceux qui disent connaître le Christ ? Ou parmi ces étrangers qui se laissent sauver ? Je demande cette liberté de Jésus, qui dit avec force sa parole sans se laisser enfermer. Il passe son chemin…
Envoi : A la fin de ce temps de prière, je demande à Jésus un regard accueillant pour me laisser sauver, comme Naaman le Syrien ou comme la veuve de Sarepta.

samedi 27 février 2016

8-3-15 : 3° dimanche de Carême, Année C (Luc 13, 1-9

) Changer de vie ou mourir

En ce temps-là, des gens viennent parler à Jésus des galiléens, que Pilate a tués, au moment où ils offraient un sacrifice à Dieu. Jésus leur répond : « Pensez-vous que les galiléens qui ont été tués ainsi, étaient de plus grands pécheurs, que tous les autres galiléens ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas de vie, vous mourrez tous comme eux. Et ces 18 personnes que la tour de Siloé a écrasées, quand elle est tombée. Est-ce que vous pensez qu’elles étaient plus coupables, que tous les gens de Jérusalem ? Non ! Je vous le dis, si vous ne changez pas de vie, vous mourrez tous comme eux ». Puis Jésus leur dit cette histoire : « Un homme a un figuier, planté dans son jardin. Il vient y chercher des fruits mais il n’en trouve pas. Alors il dit au jardinier : « regarde, cela fait trois ans que je viens chercher des fruits sur cet arbre, et je n’en trouve pas. Coupe-le, il occupe le terrain pour rien du tout ». Mais le jardinier lui répond : «  Maître, laisse-le cette année encore. Je vais creuser la terre tout autour, et je vais y mettre du fumier (de l’engrais). Ainsi, peut-être qu’il donnera des fruits, l’année prochaine. Sinon tu le feras couper ».

« Seigneur aide-nous à laisser les pensées d’autrefois »

Avant de réfléchir à cet Évangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.

Dans cet Evangile, d’abord, Jésus nous demande de savoir lire les signes des temps, pour comprendre ce qui se passe dans le monde, à la lumière de la foi. Il nous en donne Lui-même 2 exemples : Pilate a fait tuer des gens de Galilée, pendant qu’ils offraient un sacrifice à Dieu. Et une tour en construction a écrasé 18 personnes. Qu’est-ce que Dieu veut nous faire comprendre, à travers ces 2 choses ?
Autour de nous, il y a souvent des problèmes au moment de la mort. Presque toujours nous cherchons un responsable. Des gens demandent : « Qui l’a tué ? Qui a mangé son âme ? ». Et ce sont les accusations de sorcellerie, les disputes et les haines, qui divisent nos familles. Pourtant, Dieu nous a dit dans les 10 commandements : « tu ne feras pas de faux témoignage ». Et donc tu n’accuseras pas les autres, pour des choses qui ne sont pas sûres. Et déjà dans la 1° Alliance (l’ancien Testament), Dieu avait demandé à son peuple, de ne pas aller chez les devins et les magiciens. Car ce qui est important, c’est la CHARITE. Il faut donc tout faire, pour garder l’entente et l’amour entre nous. JÉSUS refuse toutes les formes d’accusations.

-Jésus demande : « croyez-vous que ces galiléens qui sont morts, ils étaient plus mauvais que les autres hommes ? ». Nous ne devons jamais dire : « s’il souffre, c’est parce qu’il a fait quelque chose de mal. C’est une punition de DIEU ». DIEU nous aide à réussir notre vie. IL ne nous punit pas, Il pardonne. Déjà une autre fois, les apôtres voient un homme, aveugle depuis sa naissance. Ils demandent à Jésus : « Qui a péché, pour qu’il soit aveugle : Lui ou ses parents ? Jésus répond : Ni lui, ni ses parents ! C’est pour que Dieu montre ses actions ! » (Jean 9,3). Lorsque le mal, la souffrance, la maladie ou la mort nous frappe, c’est la gloire de Dieu que nous devons chercher. Au lieu de chercher, qui est la cause de cette mort, ou de cette maladie. Et d’aller chez les devins et les marabouts, pour découvrir les sorciers.

Quand quelqu’un meurt, des gens disent : «  c’est Dieu qui l’a voulu ». Mais Dieu ne veut pas la mort, Il veut la vie. Il a créé Adam et Eve, pour qu’ils vivent pour toujours. Et qu’ils soient heureux avec Lui. Mais ils ont écouté Satan, et ils ont refusé la vie de Dieu. C’est à cause de Satan, que la mort est entrée dans le monde. Et à cause du péché des hommes. Mais Dieu ne veut pas la mort, Il veut la vie. La meilleure preuve, c’est que les hommes méchants, juifs et romains, ont tué Jésus. Mais Dieu l’a ressuscité. Il nous ressuscitera nous aussi. Et Il nous demande de lutter contre toutes les forces de mort, qui sont dans le monde. Le prophète Isaïe disait déjà : « Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse » (qu’il change son cœur et sa vie).

Cet évangile veut nous dire deux choses : D’abord nous devons lutter contre la mort, et tout ce qui entraîne la mort : la pauvreté, la faim, la maladie... Nous partageons avec nos frères qui ont faim. Nous luttons contre la pauvreté : dans nos communautés de quartier, avec nos mairies, et avec les ONG. Pour que les gens aient du travail, et ce qu’il faut pour faire vivre leurs familles. Nous gardons nos quartiers propres, car ce sont les eaux sales et les ordures, qui amènent des tas de maladies et la mort parmi nous. Nous devons aussi conseiller les gens qui tuent les autres. Comme Pilate a tué ces galiléens, alors qu’ils étaient en train d’offrir un sacrifice à Dieu. Jusqu’à maintenant, on tue des gens partout dans le monde : dans les églises et les mosquées, dans les attentats et dans les guerres. Même quand ils prient, et ne font rien de mal. Même dans nos quartiers, il n’y a plus de sécurité. Dieu nous demande de lutter contre tout cela. Par exemple jusqu’à maintenant, il y a des maisons qui tombent, et qui écrasent les gens. Parce que les maçons n’ont pas bien fait leur travail. Et surtout, parce que les entreprises veulent gagner beaucoup d’argent : ils mettent beaucoup de sable, et presque pas de ciment. Ensuite, les habitants ne s’occupent pas des maisons : il n’y a pas d’entretien. Alors elles tombent. Notre travail de chrétiens, c’est de changer de tout cela, pour qu’il y ait davantage d’amour et de sérieux, dans notre travail, et dans toute notre vie. Il ne suffit pas de prier, pour ceux qui sont morts. Il faut lutter contre la mort. Sinon nos prières ne servent à rien, et Dieu ne les acceptera pas. C’est ce que disaient déjà les prophètes, dans la première Alliance.

La deuxième chose c’est de savoir réfléchir, et de tirer les conclusions de ce qui nous arrive. L’enseignement de JÉSUS est clair : « si vous ne changez pas de vie, vous mourrez tous comme eux ». Chaque  mort est une occasion de prier, pour les morts et pour leurs familles. Et il est très important, que nous les aidions à vivre le deuil, dans la foi et dans l’espérance. Que nous les conseillions, pour qu’ils laissent les affaires de maraboutage et de sorcellerie. Mais chaque mort est aussi un appel pour nous, à changer notre vie. Car nous savons que nous tous, nous mourrons, et que nous serons jugés. Savons-nous réfléchir à la façon dont nous vivons, quand il y a un deuil autour de nous ? Comment changer de vie ? Comment aider nos frères et nos sœurs, à changer leurs pensées, leur cœur, et leur comportement ? Voir plus haut  le commentaire du 5° Dimanche de Carême A   (Jean 11,145) : La résurrection de Lazare.

« Merci Seigneur, de nous aider à réussir notre vie »

La 2ème partie nous montre la patience de Dieu. Le Maître accepte d’attendre encore une année pour voir si son arbre va donner du fruit. C’est difficile de changer de vie. Mais nous pouvons compter sur la patience et la bonté de Dieu. Il est patient pour un arbre (le figuier), Il le sera encore plus pour nous. Il sait bien que nous ne pouvons pas changer d’un seul coup.

 Le serviteur dit « Je vais creuser la terre autour de l’arbre, et y mettre du fumier ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Pendant ce temps de carême, nous aussi nous devons creuser notre cœur, pour y enlever toutes les mauvaises actions, les mauvaises pensées, les rancunes et les méchancetés. Quel est l’engrais que nous devons mettre ? C’est l’amour de Jésus Christ. C’est cet amour qui change notre cœur, et nous aide à porter du fruit. Il ne suffit pas de changer notre comportement, il faut changer nos pensées profondes : les idées modernes des médias qui nous poussent à abandonner notre éducation et nos valeurs traditionnelles, les artistes qui nous poussent à la facilité et à l’amusement, les lutteurs qui nous poussent à la violence, les footballeurs qui nous entraînent à chercher l’argent au lieu de travailler et de développer notre pays, les films pornographiques sur Internet qui nous donnent une mauvaise idée de l’amour. Nous voulons être heureux. Nous voulons vivre dans la joie. Mais nous cherchons la vraie joie, la joie de Jésus-Christ. Pas pour nous seulement, mais pour nous tous, ensemble.


vendredi 26 février 2016

Samedi 27-2-16 (Luc 15, 1-3 + 11-32) :



 Le fils perdu et retrouvé, l’amour du père

Ceux qui ramassent les impôts, et les autres gens de mauvaise vie, s’approchent tous de Jésus, pour l’écouter. Les pharisiens et les enseignants de la loi se mettent en colère. Ils disent : » cet homme accueille les gens de mauvaise vie. Et même, il mange avec eux ». Alors Jésus leur dit cette histoire :
 « Un homme a deux fils. Le plus jeune dit à son père : « mon père donne-moi la part de ton héritage qui est pour moi. Alors le père partage son argent entre ses deux fils. Quelques jours après, le jeune fils vend ses champs, et il part avec son argent, dans un pays éloigné. Et là, il vit une vie de désordre. Il gaspille tout son argent. Quand il a tout dépensé, une grande faim arrive dans ce pays. Il n’a plus de quoi vivre. Alors, il va travailler chez un des habitants du pays. Celui l’envoie dans les champs, garder les cochons. Il veut bien manger les fruits que l’on donnait aux cochons, mais personne ne lui en donne. Alors il se met à réfléchir sur sa situation. Il se dit : » tous les ouvriers de mon père ont plus de nourriture, que ce qu’ils peuvent manger. Moi, ici, je meurs de faim. Je vais partir, et retourner chez mon père. Je lui dirai : ’mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi. Je ne mérite plus, que tu me regardes comme ton fils. Prends-moi comme un de tes ouvriers ». Et il part, pour retourner chez son père. Pendant qu’il est encore loin de la maison, son père le voit. Il a beaucoup pitié de lui. Il court à sa rencontre. Il le serre contre lui et il l’embrasse. Le fils lui dit alors : « mon père, j’ai péché contre Dieu et contre toi. Je ne mérite plus, que tu me regardes comme ton fils ». Mais le père dit à ses serviteurs : » dépêchez-vous. Apportez le plus bel habit. Mettez-le lui. Passez-lui une bague au doigt. Mettez des chaussures à ses pieds. Amenez le veau, que nous avons bien nourri. Tuez-le, pour que nous fassions un bon repas. Car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie. Il était perdu, et je l’ai retrouvé. Et ils commencent à faire la fête.

Pendant ce temps-là, le fils aîné de cet homme est au champ. Quand il revient, et qu’il arrive près de la maison, il entend le bruit de la musique et des danses. Il appelle un des serviteurs. Il lui demande ce qui se passe. Le serviteur lui répond : « ton frère est revenu. Et ton père a fait tuer le veau que nous avons bien nourri, parce qu’il a retrouvé son fils en bonne santé ». Alors le fils aîné se met en colère. Il refuse d’entrer dans la maison. Son père sort, pour lui demander de rentrer. Mais le fils répond à son père : »écoute ! Il y a beaucoup d’années, que je travaille pour toi. Je t’ai toujours obéi. Mais tu ne m’as jamais donné, même pas une petite chèvre, pour que je fasse un bon repas avec mes amis. Mais ton fils que voilà revient. Il a dépensé tout  ton argent avec des prostituées. Et tu fais tuer pour lui, le veau que nous avons bien nourri ». Le père lui dit : « toi, tu es toujours avec moi. Tout ce que j’ai, c’est aussi à toi. Mais nous devons faire une belle fête, et être heureux. Car ton frère que voici était mort, et il est revenu à la vie. Il était perdu, et je l’ai retrouvé »

« Seigneur, apprends-nous à aimer comme toi »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis ces 3 histoires, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.

-D’abord regardons Jésus (verset 1 à 3). Il accueille les gens qui se conduisent mal, et « Il mange avec eux ». Jésus est l’ami des pécheurs. Il reste notre ami, même si nous faisons le mal. Mais nous ne pouvons pas aimer Jésus, si nous n’aimons pas nos frères et soeurs, comme Lui. Surtout ceux qui ont le plus besoin, de l’amour et de la Parole de Dieu.
L’histoire, qu’on appelle souvent l’enfant prodigue (le fils  perdu et retrouvé). Il vaudrait mieux l’appeler : l’histoire de l’amour du Père, et du pardon de Dieu. C’est cela qui est important. Mais souvent on ne le voit pas. Voyons ce qu’a fait chacun des 3 personnages principaux.
-Le jeune fils. Son père faisait tout pour lui. Mais il a envie de vivre autre chose. Il veut être libre, et faire ce qui lui plaît. Il n’a pas honte de demander sa part d’héritage à son père, alors que celui-ci est encore vivant. C’est très grave. C’est comme s’il tuait son père. Ce père, c’est l’image de Dieu. Dieu nous aime totalement. Il nous donne tout ce dont nous avons besoin pour vivre. Mais si nous voulons le quitter, il respecte notre liberté.
Le jeune fils demande la terre de son père. Mais il ne veut même pas travailler. Il vend sa terre et il part en ville, loin de son père pour être libre. Il veut que personne ne le connaisse, pour faire ce qui lui plait. Et là, au lieu de faire travailler son argent, ou d’acheter par exemple des machines et d’ouvrir un atelier, « il vit dans le désordre, et il dépense tout son argent ». Alors bien sûr, ensuite il n’a plus rien. Et il n’a plus d’amis non plus : maintenant qu’il n’a plus d’argent, tous l’ont abandonné. Parce que ces « amis » voulaient seulement profiter de lui. Pourtant, ce jeune n’est pas mauvais. Il est même courageux. Il va chercher du travail. Mais comme seul travail, il trouve seulement à garder des cochons. Et cela ne lui permet même pas de manger. « Il voudrait bien manger ce qu’on donne aux cochons, mais personne ne le lui donne ».
Au loin, ce fils a tout perdu. Alors, il se met à réfléchir à ce qu’il vit. Il rentre dans son coeur. Il reconnaît le mal qu’il a fait. Il se prépare à demander pardon. Il trouve le courage de se lever. Et de retourner vers son Père, malgré sa honte. Et même s’il a peur, de ne pas être accueilli, ni pardonné. Et qu’il est très fatigué, et que la route est longue.
 Ce qui le sauve, c’est qu’il réfléchit à sa vie. Et qu’il continue à penser à sa famille : « Les employés de mon père, ils ont plus de nourriture, que ce qu’ils peuvent manger. Mais moi ici, je meurs de faim ». Il réfléchit, mais il prend aussi une décision : « je vais retourner vers mon père ». Mais maintenant, il ne fait plus l’orgueilleux. Il reconnait le mal qu’il a fait. Il décide de demander pardon à son père. Il sait que son père est bon. Il a confiance qu’il va lui pardonner. Il décide de lui dire « Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus, d’être ton fils. Prends moi seulement, comme un de tes travailleurs »
Nous ne vivons pas tous la même chose. Mais cet enfant, c’est chacun d’entre nous : tous nous faisons de mauvaises choses. Tous, nous sommes pécheurs. Nous ne sommes pas reconnaissants, devant Dieu notre Père. Nous refusons son amour. Nous partons loin de lui, au lieu d’écouter sa parole. Nous faisons ce que nous voulons, et alors nous sommes malheureux, Et parfois, nous ne voulons même pas le reconnaitre. Qu’est –ce qui a sauvé cet enfant ? C’est qu’il a réfléchi à sa vie. Il a vu qu’il n’était pas heureux. C’est souvent la souffrance, qui peut nous ramener vers Dieu notre Père, à condition de rester humble. Et aussi la maladie et les autres problèmes, si nous savons réfléchir à notre vie. Ce jeune fils s’est mal conduit, mais au moins il reconnaît son erreur et sa faute. Il réfléchit. Il tire les conclusions, et il décide de changer. C’est la première chose à faire, si nous voulons réussir notre vie.
Mais il fait plus. Il décide de se lever, et de retourner vers son père, même si c’est très loin. Et là, il va lui demander pardon. C’est cela que nous avons à faire nous aussi : Nous décider, reconnaitre notre faute, et aller demander pardon. Mais souvent, à cause de notre orgueil, nous ne voulons pas le faire. Ou bien, nous avons honte de retourner vers Dieu. Nous n’avons pas suffisamment confiance, dans son amour et dans son pardon. Comme Judas, qui a préféré aller se pendre. Ce qui est donc important, c’est d’avoir confiance en Dieu, croire qu’il nous aime, et qu’il est toujours prêt à nous pardonner. C’est toute la différence d’avec Saint Pierre : il a dit qu’il e connaissait pas Jésus. Mais ensuite, il a beaucoup regretté. Il a pleuré, et il a demandé pardon. Mais Judas n’a pas cru que Dieu pouvait lui pardonner. Et il est parti se pendre. Aujourd’hui trouvons le courage de retourner vers Dieu, de lui demander pardon, et d’entrer dans son amour. Rentrons dans notre cœur, réfléchissons à notre vie, levons-nous et retournons vers notre Père. Disons-Lui : « J’ai péché contre Toi. Je ne suis plus digne que tu me regardes, comme ton fils ». Nous nous sommes mal conduits. Aurons-nous le courage de retourner vers Dieu ? Et de Lui demander pardon ?
Ce fils est courageux. Il sait qu’en retournant chez son père, il va devoir se présenter comme un mendiant, devant les serviteurs : ceux qu’ils commandaient autrefois. Changer de vie, cela nous demande d’être courageux. Avoir le courage de supporter les conséquences, de ce que nous avons fait. Accepter d’être humilié, comme ce fils, qui accepte de ne plus être traité comme le fils du patron. C’est la seule chose qui peut nous rendre heureux pour toujours.
Le fils dit à son père : « J’ai péché contre Dieu, et contre toi ». A chaque fois que nous péchons, nous ne péchons pas seulement contre Dieu mais aussi contre les autres. Parce que nous les faisons souffrir, nous leur montrons un mauvais exemple, et nous les entrainons à faire le mal. Nous faisons du mal, à toute notre société. Car nous faisons grandir le mal dans le monde. C’est pour cela, que dans la prière du Je confesse à Dieu, nous disons : « je confesse à Dieu tout puissant… et à vous aussi mes frères ». Quand nous demandons pardon à Dieu, nous devons aussi demander pardon à nos frères. Car Dieu veut que nous vivions unis avec Lui, dans la paix. Mais aussi, dans la paix avec tous nos frères. Pour construire un monde de paix.
« Père, ne nous laisse pas gaspiller notre vie »
                                             
-Maintenant, regardons le père. Il n’est pas encore mort. Pourtant, quand son fils lui demande sa part d’héritage, il la lui donne. Et Il le laisse partir. Le jeune fils s’en va tout gaspiller. Malgré tout, le père continue à l’aimer. Il est très triste, de voir ce que son enfant a fait. Il souffre beaucoup, mais il respecte sa liberté. Le père, c’est Dieu.  Dieu nous aime plus qu’aucun père. Mais il nous laisse libres, même si nous voulons faire le mal. Il souffre, mais son amour va jusque là. Malgré tout, le père garde confiance. Il sait que son fils peut réfléchir, changer sa vie, et revenir à lui. C’est pour cela que chaque jour, il monte jusqu’en haut de la colline. Il veut être là, quand son fils va revenir.
Le père a beaucoup souffert du départ de son Fils, et surtout de son mauvais comportement. Mais quand le fils revient, il a pitié de lui. Quel que soit le mal que nous avons fait, Dieu garde confiance en nous. Il nous attend, même si nous sommes partis très loin. Il a pitié de nous, et Il est toujours prêt à nous accueillir.
Quand le fils revient, il le reconnaît de loin, malgré ses habits déchirés et sa maigreur. Et il a pitié de lui. Voilà l’amour de Dieu pour nous. Il lui pardonne totalement. Il ne le laisse même pas parler. Il le prend dans ses bras. Il oublie le mal que son fils a fait. C’est ce que Dieu fait pour nous. Allons-nous accueillir cet amour du Père ? Quand le jeune homme revient à la maison, il pense trouver un père très en colère contre lui. Au contraire, il voit que son père a plus souffert que lui, de se mauvaise conduite. C’est un homme blessé dans son coeur, mais qui est heureux de retrouver son fils. Et il ne pense qu’à faire la fête, parce que son fils est revenu
Quand le fils lui dit : »père, j’ai péché contre le ciel et contre toi », il ne l’écoute même pas. Il dit aux serviteurs « mettez-lui le plus bel habit ». Et il ajoute « dépêchez-vous ». Dieu est tellement pressé, que son fils oublie toutes ses souffrances, et qu’il soit à nouveau heureux. Le père lui rend tout ce qu’il a perdu. Mais en plus, il dit « passez lui la bague au doigt. Et mettez lui des chaussures ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Dieu ne veut pas que nous soyons des va-nus pieds. Et que nous marchions pieds-nus comme des esclaves. La bague au doigt, c’est le signe que l’enfant est redevenu le fils du père : le fils du maître de la maison, et l’héritier de la famille. C’est ce que Dieu veut toujours : non seulement Il nous aime et nous pardonne, mais Il nous rend notre dignité. Il refait de nous ses enfants qu’il aime. Il ne veut pas que nous soyons malheureux comme des esclaves.
Ensuite, il fait une grande fête. Il appelle ses serviteurs, pour s’occuper de lui. Et ils font la fête. Il ne fait aucun reproche. Il dit seulement : « mon fils était perdu, il est retrouvé. Il était mort (dans son cœur à cause de son manque d’amour), et il est revenu vivant ». Aucun père n’est aussi bon que Dieu. Et Il a le même amour, la même miséricorde, et le même pardon, pour tous. Et Il veut partager son bonheur, et que tous soient heureux avec lui. Il dit : « tuez le veau le plus gras, et faisons la fête ». Et nous, sommes-nous heureux, quand nous voyons un frère ou une sœur qui change de vie, et qui revient vers Dieu ? Est-ce que nous disons merci à Dieu ? Et surtout, est-ce que nous savons partager cette joie, et nous réjouir tous ensemble : dans la communauté chrétienne, mais aussi avec nos voisins qui nous entourent. Voilà jusqu’où va l’amour de Dieu, pour nous aussi. La seule chose qu’il veut, c’est que nous  soyons totalement heureux. Et que nous vivions dans la joie, avec Lui et avec toute notre famille chrétienne. Nous n’aurons jamais fini d’admirer, l’amour extraordinaire de Dieu notre Père. Ni de lui dire merci.
                                                                                                                                                              
Et nous, comment être un bon père pour nos enfants, comme Dieu l’est  pour nous ? Comment garder espoir en eux, et leur faire confiance ? Même s’ils font des mauvaises choses. Est-ce que nous cherchons à avoir le même amour que Dieu, envers nos frères ? Sommes-nous prêts à accueillir, ceux qui nous ont fait du mal ? A leur pardonner. Et surtout les aider à changer, et à retrouver leur dignité ? Et à les faire entrer dans notre communauté, notre quartier, et notre famille. Et d’abord, que faisons-nous pour que nos parents qui sont perdus, retrouvent le chemin de Dieu, pour qu’ils reviennent à la vie ?

« Merci Seigneur, pour ton amour qui nous pardonne et nous relève »

-Le fils aîné : Maintenant regardons le grand frère : lui, il est sérieux. Il se conduit très bien. Il respecte son père. Il est courageux, Il est travailleur. Il revient des champs, tard le soir. Il est toujours resté près de son père, et il n’a rien fait de mal. Donc vraiment, on peut le féliciter. Mais il y a deux choses qui lui manquent : d’abord il ne pense pas à toutes les bonnes choses, que le père a faites pour lui. Et  il est jaloux. Au contraire du père, à cause de cela, il se met en colère. Il refuse d’accueillir son jeune frère. Il ne va même pas voir son père : il parle avec les serviteurs. Et c’est encore le père qui sort, et qui va lui parler. Bien plus, il accuse son petit frère de choses, dont il n’est pas sûr. On a dit que le fils a gaspillé tout l’argent de son père. Lui dit : « c’est avec des prostituées, qu’il a dépensé tout son argent ».
Et en plus, il fait même des reproches à son père : »tu ne m’as jamais rien donné. Même pas une petite chèvre, pour faire la fête avec mes amis ». Il ne dit pas « mon frère », il dit « ton fils ». Lui, il a rejeté son frère, il n’a plus d’amour dans son cœur. Alors, il ne peut pas écouter ce que son père lui répond : « mon enfant, toi, tu es toujours avec moi. Tout ce qui est à moi, c’est à toi ».
C’est cela que Dieu nous dit, à nous aussi. Mais est-ce que nous sommes prêts à entendre ces paroles, à les comprendre, et à les faire entrer dans notre cœur, et dans notre vie. En tout cas, cela doit nous faire réfléchir à notre comportement : est-ce que trop souvent nous ne sommes pas comme le grand frère ? Nous sommes de bons chrétiens. Nous faisons de grands efforts, pour suivre le chemin de Dieu. Nous faisons le travail de Dieu. C’est très bien. Nous pouvons en être fiers. Mais cela ne doit pas nous amener, à nous mettre en colère, contre ceux qui font le mal. Ni à être jaloux, en voyant que Dieu, Lui, continue à les aimer. En plus, est-ce que parfois nous n’accusons pas nos frères ou nos sœurs, de choses fausses ? Ou en tout cas, qui ne sont pas sûres ? Comment arriver à aimer ceux qui se conduisent mal, malgré tout ce qu’ils font. Nous avons encore beaucoup d’efforts à faire, pour bien comprendre la Parole de Dieu. Et son amour pour tous les hommes. ? Cherchons à regarder nos frères avec amour. A ne pas les condamner, ni les rejeter. Accueillons ces paroles du Père : « Tout ce qui est à Moi, est à toi ». Car Dieu nous a tout donné, même son propre Fils. Cherchons à voir les bonnes choses, que font ceux qui nous entourent. Pour faire la fête, et nous réjouir avec eux. Et dire merci à Dieu.
-Qu’est-ce que cette histoire nous enseigne ?
-Le jeune fils a eu le courage de reconnaître, les mauvaises choses qu’il a faites. Il est rentré dans son cœur, pour réfléchir à sa vie. Il se prépare, pour demander pardon. Il trouve la force de se lever, malgré sa honte. Il dépasse la peur, car il a confiance dans son père. Tous, nous faisons des mauvaises choses. Nous avons des choses à nous reprocher. Nous avons besoin de changer notre comportement, mais seuls nous n’y arriverons pas. N’ayons pas peur de retourner vers notre Père. Son amour nous attend. Il veut faire la fête avec nous, et nous faire entrer dans sa joie.
-Nous sommes sans doute comme le fils aîné. Nous sommes des bons chrétiens, nous vivons avec Dieu. Mais savons-nous voir, tout ce que Dieu notre Père fait pour nous ? Croyons-nous que tout ce qui est à Lui, c’est aussi à nous ? Car il nous a tout donné. Bien plus, il se donne totalement Lui-même. Est-ce que nous ne sommes pas parfois en colère, et même jaloux, de ceux qui vivent dans le désordre. Et qui dépensent beaucoup d’argent dans les fêtes et les plaisirs ? Est-ce que parfois, nous aussi, nous ne les accusons pas de mauvaises choses, qu’ils n’ont même pas faites ?
Nous pensons être des bons chrétiens. Mais est-ce que parfois, nous n’avons pas envie de dire à Dieu, nous aussi : »J’ai toujours obéi à tes ordres. Mais tu ne m’as jamais rien donné. Même pas une petite chèvre, pour faire la fête avec mes amis ! ». Est-ce que parfois, nous ne sommes pas fatigués de faire des efforts, pour vivre en chrétiens ? Surtout quand nous voyons les autres autour de nous, qui s’amusent et profitent de la vie, en oubliant Dieu. Et qui, malgré tout, sont heureux, riches, en bonne santé et avec beaucoup d’enfants ? Aujourd’hui, accueillons ces paroles du Père : » Mon enfant, tu es toujours avec moi. Tout ce qui est à moi est aussi à toi. Mais il faut bien faire la fête, et être heureux. Car ton frère était mort, et il est revenu à la vie ».
-Si nous sommes des enfants de Dieu, conduisons-nous comme notre Père. Pour avoir le même amour, pour accueillir nos frères. Leur pardonner, s’ils se sont mal conduits avec nous. Et être heureux, quand ils redeviennent à Dieu. Ces 3 histoires de Jésus nous appellent à apporter la joie, à nos frères et sœurs. « Car il y a plus de joie dans le ciel, pour un seul  pécheur qui laisse son péché….Soyez joyeuses avec moi, car j’ai retrouvé la pièce que j’avais perdue…Apportez la plus belle robe, amenez le veau que nous avons fait grossir, et faisons la fête ! ». Sommes-nous heureux d’être chrétiens ? Cherchons-nous à partager la joie de Dieu, avec ceux qui nous entourent ? Surtout ceux qui sont perdus et malheureux.
Cette histoire nous fait réfléchir à notre vie, et à la société d’aujourd’hui, surtout le comportement du jeune fils. Ce jeune vend sa terre, pour partir en ville. C’est cela que nous voyons chaque jour : de plus en plus de paysans perdent leurs terres, (L’accaparement des terres), et ils partent en ville (l’exode rural). Mais là que font-ils ? Beaucoup font comme le fils de cette histoire, ils se retrouvent sans rien, sans travail, ils ont faim et ils souffrent beaucoup, et souvent ils se lancent dans la drogue, le vol, les bagarres et la prostitution. Les gens en ville qui ont de l’argent, ils passent leur temps dans la danse, les fêtes et les plaisirs. Et ceux qui les entourent cherchent à profiter d’eux. Mais quand ils deviennent pauvres, leurs « amis » les abandonnent complètement. Aujourd’hui aussi, il y a la famine dans le pays. Beaucoup de gens n’ont pas de quoi manger. Beaucoup de jeunes font des petits métiers, qui ne leur permettent pas de vivre. Beaucoup de patrons font souffrir leurs travailleurs. Ils ne les payent pas normalement, et ils ne leur donnent même pas à manger. Que pouvons-nous faire contre cela, avec ceux qui nous entourent ? A l’exemple du père de cette histoire, pour que tous ceux qui souffrent, retrouvent leur famille. Qu’ils aient de quoi manger. Qu’ils retrouvent leur dignité. Qu’ils vivent dans la paix et l’entente, comme ce jeune qui est retourné vers son père ? Que pouvons-nous faire, pour amener ceux qui sont loin, à retrouver Dieu notre Père ?
Il est important pour chacun de nous, d’appliquer ces 3 histoires, aux différentes circonstances de notre vie : notre vie de famille, notre vie de travail, nos engagements dans la société. Par exemple, au mariage : si notre femme ou notre mari nous a abandonné, sommes-nous prêts à attendre son retour, dans la confiance et l’amour. Comme l’a fait le père. Et à l’accueillir malgré tout, s’il revient ?
Cette histoire de l’enfant prodigue nous appelle, à demander pardon à Dieu et à nos frères. Mais aussi à remettre la paix dans nos familles, à accueillir ceux qui sont partis au loin, ceux qui se sont mal conduits, et ceux qui nous ont fait souffrir. Aujourd’hui, en écoutant cette parabole, nous nous demandons : est-ce que nous allons nous réconcilier et pardonner ? Ou bien, est-ce que nous allons faire comme le grand frère, qui n’a pas voulu accueillir son petit frère. Et d’abord, qui n’a pas été reconnaissant envers son père, pour tout ce qu’il avait fait pour lui.
Le fils n’écoute même pas son père, quand il lui dit : « ton frère était mort, il est revenu à la vie ». Si nous n’aimons pas nos frères, nous ne pouvons pas non plus, écouter la Parole de Dieu. Si nous refusons nos frères, nous refusons Dieu en même temps. Comme ce fils, qui refuse le retour de son petit frère, et qui en arrive à refuser son père. Nous nous rappelons également, que nous avons un grand frère, qui est le Christ. C’est Lui Jésus, que nous voulons suivre. Et non pas le grand frère de cette parabole. Jésus, qui nous aime totalement, et que nous voulons aimer à notre tour. Que nous voulons suivre dans toute notre vie, pour nous conduire comme Lui.
« Merci Seigneur, pour ton amour qui nous pardonne et nous relève »

jeudi 25 février 2016

Vendredi 26-2-16 (Matthieu 21, 33-46) :



 L’histoire des travailleurs méchants
Voici une autre histoire : Un patron plante une vigne. Il l’entoure d’un mur. Il creuse un trou pour écraser le raisin. Il bâtit une tour, pour garder le jardin. Ensuite, il donne la vigne à des ouvriers, et il part en voyage. Le moment arrive de récolter le raisin. Le patron envoie ses serviteurs vers les ouvriers, pour recevoir sa part de la récolte. Mais les ouvriers prennent les serviteurs. Ils en battent un, ils tuent un autre à coups de couteau, et ils tuent un troisième à coup de pierres. Le maître envoie alors d’autres serviteurs, plus nombreux que la  première fois. Mais les travailleurs font la même chose. Finalement, le patron  envoie son fils. Il pense : « ils auront du respect, au moins pour mon fils ». Mais quand les travailleurs voient le fils, ils se disent entre eux : « voilà celui qui va devenir le patron plus tard. Tuons-le, et nous aurons son jardin pour nous ». Ils le prennent, ils le jettent en dehors de la vigne, et ils le tuent.
Jésus demande : « Quand le patron de la vigne va venir, qu’est-ce qu’il va faire avec ces travailleurs ? » Ils lui répondent : » il tuera sans pitié ces hommes mauvais. Et il donnera sa vigne à d’autres travailleurs, qui lui donneront sa part de la récolte, quand le moment sera venu ». Alors Jésus leur dit : « Est-ce que vous n’avez pas lu, ce que dit la Parole de Dieu ? La pierre que les maçons ont refusée, c’est elle qui est devenue la pierre  principale de la maison. Voilà ce que le Seigneur a fait. Et c’est une très belle chose pour nous, de voir cela ». Jésus ajoute : « C’est pourquoi je vous le dis, le Royaume de Dieu vous sera enlevé. Et on le donnera à un peuple, qui produira les fruits qu’il faut pour ce Royaume ».

« JESUS, tu es le Fils bien-aimé du PERE »
N° 33 : Cette histoire de Jésus nous rappelle d’abord, que c’est Dieu qui a fait le monde. Et Il nous l’a donné. Dieu a créé le monde, d’une très belle manière, comme la vigne de l’histoire. C’est à nous de garder le monde, et de bien le protéger. Et de le conserver propre, pour le bien de tous les hommes. Et aussi le bien de ceux qui viendront après nous.  Mais trop souvent, nous cassons le monde et nous le salissons. Par nos saletés et nos ordures, par nos eaux sales et nos pollutions. Par nos feux de brousse et les arbres que nous coupons, sans en replanter d’autres. Par tous les animaux que nous tuons dans la brousse, et les poissons dans la mer. On commence à parler de l’écologie, de l’environnement, et du respect de la Création. C’est notre devoir de chrétien d’y participer. Avec lexs autres.
Comme dans la vigne de l’histoire, nous sommes les travailleurs de Dieu. C’est à nous de travailler, pour rendre le monde meilleur. Quand nous travaillons, nous donnons sa part à Dieu (34). Comment cela ? En partageant le résultat de notre travail, avec ceux qui sont dans le besoin. Comme le dit le proverbe : »Ce que tu donnes aux pauvres, c’est à Dieu que tu le donnes ». Et nous offrons aussi le fruit de notre travail à Dieu, à l’offertoire de la messe.
Mais nous ne faisons pas le mal, comme les travailleurs de cette histoire. Or nous voyons qu’il y a beaucoup de mauvaises choses dans le travail : des gens qui tuent à cause de l’argent, ou pour garder leur place. Et aussi des patrons qui font souffrir leurs travailleurs, et qui ne les paient pas. Et des travailleurs qui ne font pas bien leur travail, et déjà qui ne l’apprennent pas  bien (la formation). Il y a surtout des gens qui n’ont pas de travail, et qui ne peuvent pas nourrir leurs familles, parce qu’ils sont au chômage. C’est contre tout cela, que Jésus nous demande de lutter.
N° 35 : En fait, c’est l’histoire du peuple hébreu, que Jésus raconte. Dans la Première Alliance, on appelle le peuple de DIEU : » la vigne du SEIGNEUR ». Cette histoire que JESUS nous a racontée, c’est l’histoire de L’AMOUR de DIEU pour nous. Les travailleurs, c’est le peuple juif. Les serviteurs envoyés, ce sont les prophètes : beaucoup ont été rejetés, et certains ont été tués. Le fils bien sûr, c’est JESUS. Que les hommes ont tué, mais que DIEU  a ressuscité. Nous lui disons merci pour son amour.
N° 36 : Dieu est patient, Il pardonne. Deux fois de suite, Il enverra des prophètes. Mais à chaque fois, on les frappe et on les tue.
N° 37 : Enfin, le maître envoie son propre Fils. Nous le connaissons, bien sûr. C’est Jésus. Lui aussi a été tué. Mais c’est pour nous sauver : nous libérer du mal, nous enlever du péché, et nous ressusciter pour vivre d’une vie nouvelle. Il a été tué en dehors de la ville de Jérusalem. Comme le fils de l’histoire, a été tué en dehors de la vigne (39). Cela nous montre que Jésus est bien mort pour tous les hommes, et pas seulement pour le peuple juif.
41 : » Le maître tuera sans pitié ces hommes mauvais. Et Il donnera son jardin à d’autres travailleurs, qui lui remettront sa part, au moment de la récolte ». Si nous faisons le mal, la méchanceté retombera obligatoirement sur nous : nous souffrirons et nous mourrons. Peut-être pas dans notre corps, mais dans notre cœur, pour la mort éternelle. A nous d’être ces nouveaux travailleurs, que Dieu choisit. Pour bien faire notre travail, et rendre à Dieu ce à quoi Il a droit. Et d’aider tous les hommes à faire le travail de Dieu, et à entrer dans son Royaume. Car la Nouvelle Alliance de Dieu, que Jésus a faite avec les hommes, elle n’est pas seulement pour les juifs. Elle n’est pas seulement pour les chrétiens non plus. Elle est pour tous les hommes.
N° 42 : C’est Jésus qui est la pierre, que les bâtisseurs ont rejetée. Il est la pierre principale, la fondation, sur laquelle Dieu veut construire sa maison, comme nous le dit Saint Pierre (1ère Pierre 2, 4-12). C’est sur Lui, que nous voulons bâtir notre vie.
Pierre ajoute : « Vous aussi, vous êtes des pierres vivantes, que Dieu veut utiliser pour construire sa maison. Vous formez un groupe de prêtres saints, pour offrir à Dieu par Jésus-Christ, des sacrifices spirituels qui Lui plaisent ».  C’est cela notre travail : construire le Royaume de Dieu. Et offrir à Dieu, dans le sacrifice de la messe, toutes les bonnes choses que nous pouvons faire, avec nos frères et nos sœurs. Nous voulons être les pierres vivantes de l’Eglise, sur lesquelles nos frères peuvent s’appuyer, pour construire leur vie.
Comment bâtir notre vie sur Jésus Christ ?
Pour cela, il faut d’abord le connaître, lire la Parole de Dieu, et le prier dans notre cœur. Ensuite il faut l’aimer de tout notre cœur, qu’Il devienne notre meilleur ami. Enfin, c’est vivre comme Lui. Nous lui parlons, dans tout ce que nous faisons, nous lui disons : « Jésus, montre-moi ce que je dois faire ». Et nous demandons au Saint Esprit, la force de le faire. Quand nous avons fait de bonnes choses, nous les offrons à Dieu dans les mains de Jésus.
                                                                                    
« Merci Seigneur d’avoir donné ta vie pour nous »
Le passage avec lequel nous prions aujourd’hui se trouve vers la fin de l’évangile, proche de la Passion de Jésus. Il s’agit d’une parabole. Demandons la grâce de savoir écouter vraiment.
1 : Je regarde cet homme, le propriétaire. Il prend soin de sa vigne et ensuite accorde sa confiance aux vignerons à qui il la remet lorsqu’il part en voyage. Est-ce une attitude raisonnable ? Est-ce que j’aurais fait de même ?
2 : Je regarde les vignerons, le travail qu’ils ont effectué dans la vigne, les fruits qui mûrissent. Quel sentiment les habite à l’arrivée des serviteurs ? Comment puis-je expliquer cette violence et ces meurtres ? Comment cela me parle-t-il aujourd’hui ? Quelle prière monte en moi ?
3 : Comme aux pharisiens, Jésus me demande à mon tour mon avis : « Quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » Quelle réponse ai-je envie de donner ?
Conclusion : En écoutant à nouveau cette parabole, je demande à Dieu de comprendre intérieurement la confiance qu’il me donne à travailler aux côtés de son Fils.