samedi 31 octobre 2015

Lundi 2-11 : Journée de prière pour les morts (Jean 6, 37-40)




Jésus dit à ses apôtres : « Tous ceux que le Père me donne, ils viendront à Moi. Et je ne chasserai jamais celui qui vient à Moi. Car je suis descendu du ciel, pour faire la volonté de mon Père, qui m’a envoyé. Et non pas ma volonté à moi. Et Celui qui m’a envoyé, voilà ce qu’Il veut : que je ne perde aucun de ceux qu’Il m’a donnés. Mais que je les ramène tous de la mort à la vie, au dernier jour. Voilà ce que veut mon Père : que tous ceux qui voient le Fils, et croient en Lui, aient la vie éternelle. Et que je les ramène de la mort à la vie, le dernier jour ».

« Jésus, fais-nous passer de la mort à la vie »

Qui est Jésus ?
Jésus dit : « Ceux que le Père m’a donné ». Dieu est vraiment notre Père, Il nous aime, Il veut que nous soyons heureux et que nous réussissions notre vie. C’est pourquoi Il nous a donné à Jésus. Jésus est notre grand frère. Lui aussi Il nous aime, Il ne nous chassera jamais, Il ne nous perdra pas. Au contraire, Il nous fera passer de la mort à la vie qui ne finit pas.
Jésus est le Fils de Dieu. Il fait toujours la volonté du Père. Jésus aime tous les hommes, ses frères. Il ne rejette personne. Il nous attire à Lui, pour nous conduire au Père.

Que faire ?
-D’abord pour nous-mêmes. Jésus dit : « Je ne suis pas venu faire ma volonté, mais la volonté de mon Père ». Trop souvent, nous voulons faire notre propre volonté. Nous voulons suivre notre chemin. Quelles sont les choses que Dieu me demande, et que je n’ai pas encore eu le courage de faire ? Comment y arriver ? Par quels moyens, et avec l’aide de qui ?

N° 37 : Jésus ne rejette personne. Mais avons-nous vraiment confiance en Jésus ? Croyons-nous qu’Il nous accueille, quelles que soient les mauvaises choses que nous avons faites ? Est-ce que l’idée que nous avons de Dieu, n’est pas trop souvent l’idée d’un Dieu qui juge, qui punit et qui condamne ? Au contraire, rappelons-nous de l’histoire de l’enfant prodigue. Et de tous les textes qui nous parlent de l’amour et de la miséricorde de Dieu : la brebis perdue, la pièce perdue (Luc 15),….

N° 39 : Qu’est-ce que cela signifie pour moi : « passer de la mort à la vie » ? Pas seulement au dernier jour, mais déjà maintenant. Je me rappelle ces paroles du Père de l’enfant prodigue (Luc 15, 32) : « Nous devons vraiment faire une fête joyeuse, et être heureux. Car ton frère que voici était mort, et il est revenu à la vie. Il était perdu, et il est retrouvé ».Par le baptême, nous sommes ressuscités avec Jésus Christ. Nous avons reçu une vie nouvelle, la vie des enfants de Dieu. Comment vivre cette vie nouvelle, en ressuscités ? Jésus dit : « Tout ceux que mon Père me donne viendront à Moi » (37). Que faire pour aller à Jésus ?

 -Par rapport aux autres. Nous nous conduisons comme Jésus : Jésus ne chasse personne. Nous aussi, nous accueillons tous nos frères, surtout les petits et ceux qui souffrent. Même s’ils ne parlent pas notre langue, ou ne sont pas de notre religion. Même s’ils sont contre nous, et qu’ils nous attaquent, nous les aimons malgré tout. Et nous les respectons, parce qu’ils sont enfants de Dieu notre Père, autant que nous.

N° 38 – Nous aidons nos frères et nos sœurs, à vivre dans la foi. Et à faire la volonté de Dieu, comme Jésus. Chacun selon le chemin que Dieu a choisi pour lui.

N° 39 – Nous les aidons à changer de vie, pour qu’eux aussi passent de la mort à la vie. Et qu’ils ne soient pas condamnés au dernier jour, à la fin du monde, quand Jésus viendra juger tous les hommes.

-Aujourd’hui nous prions spécialement pour les morts. Que veut dire cet évangile pour eux ? Nos morts ne sont pas perdus. Ils sont des enfants de Dieu. Dieu notre Père les donne à Jésus (37), qui est mort et ressuscité pour nous. Pour que Jésus les fasse passer de la mort à la vie (40). Ils sont en marche, ils vont à Jésus (38). Ils ont cru en Jésus pendant leur vie, ils ressusciteront aussi avec Jésus. Ils auront la vie éternelle (39). C’est cela que Dieu notre Père veut pour nos morts (40). Mais bien sûr, ils ont besoin de notre soutien. Ils étaient pécheurs comme nous. Pour aller chez Dieu, ils ont besoin encore de se purifier. C’est pour cela que nous prions pour eux. Pour que Dieu leur pardonne, et rende leur cœur pur et plein de sa lumière. Et qu’IL les fasse entrer dans sa vie qui ne finit pas.

Jésus dit : »Dieu veut que je ne perde, aucun de ceux qu’Il m’a donnés ». Aujourd’hui, nous prions pour  nos parents et nos amis. Mais aussi ceux qui sont oubliés, et pour lesquels personne ne prie. Et surtout ceux qui ont fait le mal, ou qui sont morts dans le péché. Pour que Jésus les ramène de la mort à la vie. Et les conduise tous vers le Père.
Nous prions pour nos morts. Nous espérons nous retrouver avec eux, dans la joie et la lumière de Dieu. Pour cela, il nous faut vivre toute notre vie dans la foi, avec Jésus. Que le Saint Esprit augmente notre foi, en Jésus et dans la vie éternelle !

« Merci Seigneur Jésus, de nous faire vivre, avec tous nos morts »


Dimanche 1-11 TOUSSAINT (Mat 5,1-12)




Le chemin du bonheur
Jésus voit une grande foule. Il monte sur la montagne. Quand Il est assis, ses disciples s’approchent de Lui. Il prend la parole, et Il les enseigne en disant :
 Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre. Le Royaume de Dieu est à eux.
 Heureux les doux. Ils seront les maîtres de la terre.
 Heureux ceux qui pleurent. Ils seront consolés.
 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice. Ils seront rassasiés.
 Heureux ceux qui ont pitié. On aura pitié d’eux.
 Heureux les cœurs purs. Ils verront Dieu.
 Heureux ceux qui travaillent pour la paix. Ils seront appelés enfants de Dieu.
Heureux ceux qu’on fait souffrir pour la justice. Le Royaume de Dieu est à eux. 
Heureux êtes-vous, si on vous insulte, si on vous fait souffrir, si on dit des tas de choses fausses contre vous, à cause moi. Soyez dans la joie et le bonheur. Car votre récompense sera grande dans le ciel. C’est de cette façon là, qu’on a fait souffrir les prophètes avant vous.

»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »
JESUS monte sur  la montagne, comme Moïse est monté sur le mont Sinaï, pour recevoir les 10 commandements de Dieu. Jésus est le nouveau Moïse, qui nous fait entrer dans une Alliance Nouvelle. Et il nous donne un commandement nouveau : »Aimez-vous, comme je vous ai aimés ».
« Les disciples viennent auprès de Jésus ». C’est cela, la vie chrétienne : venir auprès de Jésus, dans tout ce que nous faisons. Pour écouter sa Parole. Et vivre tout ce que nous faisons, avec Lui. Pas des prières, ni des cdts
La seule chose que Jésus veut, c’est  que nous soyons heureux. Il le dit 10 fois, dans cet Evangile.
Nous relisons chaque phrase, une par une. Puis nous prenons un temps de silence, pour la laisser entrer dans notre cœur.
-Ensuite, nous regardons Dieu notre Père : Qu’est-ce que cette Evangile nous dit sur Dieu ? Dieu  qui est dans les cieux, qui aime les pauvres, et les fait entrer dans son Royaume.
Dieu qui nourrit ceux qui ont faim. Pas seulement dans leur ventre, mais aussi dans leur espritcœur. Par sa Parole et son amour. Par le pain de chaque jour, et par l’eucharistie.
Dieu qui console ceux qui pleurent. Et qui nous prépare une grande joie. Que rien, ni personne, ne pourra nous enlever. Dieu qui nous fait entrer dans la terre de bonheur, qu’il nous a promise : pas au ciel, mais déjà aujourd’hui !
Dieu qui nous remplit de sa Justice. Et qui fait de nous, ses prophètes d’aujourd’hui. Dieu qui est bon et qui a pitié de nous. Dieu qui est avec nous, quand on nous fait souffrir injustement. Dieu qui est avec tous ceux qu’on n’aime pas. Ceux qui sont rejetés, insultés, méprisés et traités de mauvais. Dieu qui est notre récompense dans les cieux. C’est Lui-même , Nous disons merci à Dieu  de tout  notre cœur, pour tout ce qu’il fait pour nous.
C’est Jésus qui a vécu ces béatitudes en premier : son exemple et sa vérité nous entraînent. (reprendre
- Maintenant, nous nous demandons : comment mettre ces paroles en pratique  nous-mêmes ?
Comment nous tenir comme des pauvres : en nous-mêmes (dans  notre cœur- en esprit), devant Dieu, et devant nos frères ? Notre richesse
Comment garder la foi et l’espérance au milieu de nos tristesses ?
Comment rester doux, au milieu des attaques de toutes sortes ?
Comment faire grandir en nous la soif de la Justice ?
Comment apprendre à pardonner et à avoir pitié des autres ?
Comment être purs dans toute notre personne et dans toute notre vie ?
Comment avoir la paix en moi-même, et faire grandir la paix autour de moi ? Comment vivre en vrai enfant de Dieu ?
Comment garder la joie du cœur, quand on me fait souffrir, et que l’on dit des tas de choses fausses sur moi ? Comment être prophète aujourd’hui ?

-Enfin, je me demande que faire pour les autres : pour aider les pauvres,  pour consoler ceux qui  pleurent, pour construire une terre de douceur et de bonté, où les petits seront respectés et auront leur place ? Consolés, ceux qui ont faim
Comment construire une société juste, où chacun aura le cœur pur,  libéré de la méchanceté, de la corruption et de tout mal ?
Comment bâtir un pays de paix, où les citoyens se comprennent, s’acceptent différents, se pardonnent et ont pitié des autres ?
Comment arrêter de faire souffrir les gens ? Et arrêter de dire des choses fausses sur eux ? Comment défendre ceux qui sont traités injustement ?
Car il ne s’agit pas seulement, d’aider personnellement ceux qui ont besoin de nous, un par un. Il s’agit de construire un pays, où tous pourront vivre heureux. Et  une société plus humaine. Il s’agit de faire grandir le Royaume de Dieu parmi nous.

-Aujourd’hui, c’est la fête de la Toussaint : la fête de tous les saints. Les grands saints qui sont connus, mais aussi ceux qui ont cherché à vivre simplement l’Evangile, dans leur vie de chaque jour. Et qui ont cherché à aimer Dieu et leurs frères, selon leurs possibilités.
Les saints chrétiens, mais aussi les gens  de bonne volonté, des autres religions.
Et aussi les païens, et nos ancêtres : Ils ne connaissaient pas Jésus, mais ils ont fait le bien, en écoutant la voix de Dieu dans leur cœur (leur conscience). Nous pourrons tous les retrouver, si nous aussi nous suivons le chemin de Dieu
Nous retrouver avec nos ancêtres

-La fête de la Toussaint nous rappelle, que nous sommes tous saints, depuis notre baptême. Mais aussi que nous avons à devenir de plus en plus saints. Etre saint, c’est très facile. Il suffit de nous laisser conduire par l’Esprit Saint, qui nous parle dans notre cœur. Comme nous  le dit l’Evangile de ce jour, il suffit d’être heureux. Et de rendre les autres heureux.
»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »

-Le gros danger qui nous guette,  c’est de nous enfermer dans  notre vie sur terre, sans voir plus loin. De nous contenter du  bonheur sur terre, que nous donne l’argent. De nous rassasier,  sans voir ceux qui ont faim autour  de nous. Car un jour ce sera fini.
Alors,  est-ce qu’il faut  se faire souffrir, et faire des sacrifices, ce qu’on  appelait autrefois des mortifications ? Est-ce  que nous devons nous  rendre malheureux, et refuser les plaisirs de la vie, pour aller au ciel ? Certainement pas ! Dieu veut que nous soyons heureux sur la terre. La question,  c’est : quel plaisir cherchons-nous ? Où mettons- nous notre joie et notre cœur ? Est-ce que nous cherchons notre bonheur tout seul, en oubliant les autres ? Ou bien est-ce que nous cherchons notre joie, ensemble avec les autres, et en cherchant à les rendre heureux. Saint  Paul disait : « il y a plus de joie à donner, qu’à recevoir ». Le Seigneur  nous appelle à partager notre joie,  et ce que nous avons, avec nos frères et nos sœurs. Et à consoler ceux qui pleurent.
Mais tout cela, dans la simplicité et l’humilité. Nous le savons bien, si nous cherchons à tout prix que les hommes disent  du bien de nous, nous sommes prêts à faire n’importe quoi pour cela. Et même à laisser le chemin de Dieu. Pour avoir de l’argent, certains sont prêts à faire souffrir leurs travailleurs, à voler, et même à tuer.  Et ils refusent de voir, ceux qui ont faim autour d’eux. Beaucoup disent : Il faut profiter de la vie, tant que c’est possible. Et ils ne voient pas ceux qui pleurent autour d’eux. C’e
-Il ne s’agit pas seulement, d’aider ceux qui ont besoin de nous, un par un. Ni d’agir tout seul. Il s’agit de construire un pays, où tous pourront vivre heureux. De bâtir une société plus humaine. Il s’agit de faire grandir le Royaume de Dieu parmi nous. Pour cela, nous cherchons à agir ensemble, avec tous les hommes de bonne volonté. Quelle que soit leur langue, leur culture ou leur religion. Nous entrons dans les différentes associations, et organisations de la société civile, pour transformer le pays. Nous prenons nos responsabilités de citoyens, chacun selon les qualités que Dieu nous a données : en politique, dans l’économie, les questions sociales, les syndicats…En commençant à la base : dans les quartiers où nous vivons, et là où nous travaillons. Alors, nous serons heureux, nous auront le cœur plein, nous serons entrés  dans le Royaume de Dieu, et Dieu Lui-même sera notre récompense. Heureux les doux et les assoiffés de justice.
»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »
Pour aller plus loin : Ce texte des Béatitudes (Soyez heureux) est sans doute l’un des plus forts du Nouveau Testament. C’est le message de Jésus : ce qu’Il veut dire de plus important, avant de commencer le travail (la mission), que son Père lui a donné. Jésus est le nouveau Moïse. Il est venu mettre une Alliance Nouvelle, entre Dieu et les hommes, Il ne nous donne pas de nouveaux commandements, mais des paroles qui soutiennent et sauvent les hommes. Et qui montrent le monde qu’Il veut construire, le Royaume de Dieu. C’est le programme de Jésus, la Constitution de l’Eglise.
Nous voyons tout de suite, que ces paroles viennent changer complètement nos idées, et notre façon de vivre. D’ailleurs dans les trois chapitres qui suivent, de Matthieu (5 à 7), Jésus tire les conclusions de ce texte. Et à chaque fois, il dit «Les anciens vous ont dit, Moi je vous dis».
Reprenons chacune de ces paroles, pour mieux les comprendre. Elles nous montrent comment être un vrai chrétien : pas seulement garder les commandements de Dieu, comme tous les croyants. Mais avoir les pensées de Jésus, pour agir comme Lui, et avec Lui.
-« Heureux les pauvres de cœurs ». C’est-à-dire ceux qui ont un cœur de pauvre, ceux qui ne mettent pas leur cœur dans l’argent, et cela qu’ils soient riches ou pauvres. Car il y a des pauvres qui mettent leur cœur dans l’argent. Ils n’ont presque rien, mais ils pensent plus à avoir des choses, qu’à aimer Dieu et leurs frères. Ils cherchent plus à prendre, qu’à partager. Nous avons souvent parlé des richesses et de l’argent, dans ces commentaires d’Evangile (voir les références à la fin de ce livre).
On traduit aussi cette parole par « Heureux les pauvres en esprit ». Si ton esprit est plein de toi-même, plein de tes idées, de tes diplômes, de ce que tu connais, il n’est plus pauvre. Il n’y a plus de place pour accueillir des idées nouvelles. Si ton esprit est content de lui-même, il n’y a plus de place pour la Parole de Dieu. Ni pour les idées et les conseils de tes amis. Cette Parole de Jésus va donc beaucoup plus loin que le partage ou le devoir de l’aumône.
Nous remarquons que Jésus ne dit pas : « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, ils iront au ciel. Ou bien, ils entreront dans le Royaume de Dieu, après leur mort ». Jésus dit bien : « Le Royaume des cieux, est à eux ». Déjà maintenant. Dès aujourd’hui, ils sont dans le Royaume, et ils sont heureux dans leur cœur. Et cette joie, personne ne pourra la leur enlever. Ils la garderont, même s’ils deviennent pauvres comme Job.
-« Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés ». Autour de nous, on dit juste le contraire : « heureux ceux qui sont en bonne santé. Heureux ceux qui sont forts, beaux et intelligents. Ceux qui peuvent profiter de la vie. Ceux qui ont tout ce qu’ils veulent, et qui n’ont pas besoin de travailler. Ils peuvent s’amuser, autant qu’ils le désirent. Ils ont tout ce qu’il faut, et tout ce dont ils ont envie ». Jésus dit justement le contraire : « Heureux ceux qui pleurent ». Pourquoi cela ? Parce qu’Il sait bien, que la vie est difficile. Souvent, nous avons des problèmes et des difficultés. Il y a autour de nous, beaucoup de malades, de pauvres et de gens qui souffrent et qui pleurent. Alors, à nous de savoir ce que nous allons faire !
Si nous sommes heureux et en bonne santé, est-ce que nous pensons à ceux qui pleurent autour de nous ? Que faisons-nous pour eux ? Et si nous pleurons, comment vivons-nous nos souffrances ? D’abord, est-ce que nous faisons tout ce que nous pouvons, pour sortir de nos problèmes et de nos difficultés ? Et est-ce que nous gardons confiance en Dieu ? Est-ce que nous mettons notre espoir en Jésus-Christ ?
 Jésus dit : » Ils seront consolés ». Bien sûr c’est Dieu qui les consolera. Il est toujours à côté de ceux qui pleurent. C’est Jésus qui sera leur force et leur espoir. Mais Dieu ne console pas ceux qui pleurent, sans nous. C’est à nous de les consoler, et de les encourager au nom de Dieu. Dans l’amour de Jésus-Christ, avec la sagesse de l’Esprit Saint. Et c’est pour cela que nous prions : à la fois pour savoir ce que nous devons faire, et pour avoir le courage de le faire. Cela est vrai bien sûr pour chacune de ces Béatitudes.
-« Heureux les doux. C’est eux qui recevront la terre ». Là encore, c’est exactement le contraire, de ce que l’on dit autour de nous. Dans la société, on dit : « si tu veux avoir la terre, il faut être fort, il faut te battre. Ce sont les puissants qui commandent la terre, avec l’aide des soldats et des policiers ». Et nous voyons bien les conséquences de cela. Le monde dans lequel nous vivons, c’est un monde de guerre. Un monde où on se dispute, et où on se bat. Un monde de haine et de méchanceté, un monde de jalousie et de mensonges. On fait souffrir les faibles, on profite des pauvres, et il y a beaucoup de morts. Si nous essayons d’être bons et doux, les gens se moquent de nous. Et même ils profitent de nous. Pourtant, c’est seulement la bonté et la douceur, qui peuvent nous faire vivre ensemble, dans la paix. C’est seulement le pardon et la pitié, qui nous permettent de construire un monde de frères. C’est pour cela que nous voulons lutter à tout prix, et de toutes nos forces.
En hébreu, le mot doux veut dire en même temps : humble. Comme disait Jésus « Venez à moi. Car je suis doux, et humble de cœur » (Mat 11,29). Jésus est le Fils de Dieu tout puissant. Pourtant, Il a été doux, toute sa vie. Il n’est pas entré à Jérusalem, sur un cheval de guerre, mais sur un petit âne. Il a été humble. Il s’est abaissé, jusqu’à devenir homme comme nous. Jusqu’à la mort des esclaves. Et Il n’a pas eu honte, de laver les pieds de ses apôtres.
Mais nous savons bien, qu’il y aura toujours le péché dans le monde. Nous ne pouvons pas changer notre société d’un seul coup, ni complètement. La terre que les doux vont recevoir, c’est la Terre promise par Dieu, c’est le Royaume de Dieu. Pas seulement au ciel, après notre mort. Mais déjà maintenant, grâce à tout ce que nous faisons. Comme le dit Pierre : » nous espérons des cieux nouveaux, et une terre nouvelle, où la justice habitera » (2ème Pierre 3, 13). Avec Jésus, nous disons : non à la guerre, non à la méchanceté, non à la violence et aux coups.
-« Heureux ceux qui ont faim et soif de justice. Ils seront rassasiés ». Nous le voyons bien chaque jour, il y a beaucoup d’injustices autour de nous. Beaucoup de mensonges, et beaucoup de corruption. On est injuste envers les hommes, on est aussi injuste envers la terre (la création) : On la salit, on la vole, on la brûle et on la tue. En détruisant la terre, nous sommes injustes envers nos enfants, et les hommes qui viendront après nous.
Déjà dans la politique il y a trop de choses cachées, et de problèmes d’argent. Il y a trop de corruption dans le pays, trop de paresse et de favoritisme. On aide d’abord ses propres parents, ceux de sa langue ou de sa religion. Beaucoup de personnes souffrent, à cause de ces injustices : il n’y a plus de paix, les jeunes n’ont pas de travail, les malades ne sont pas soignés  Souvent, nous disons : « ce n’est pas de ma faute, je n’y peux rien ». Alors que nous avons les moyens, de lutter contre tout cela. Pas tout seul, bien sûr. Mais en nous mettant avec les autres, dans les différentes ONG, groupes et associations, qui travaillent pour défendre les droits de l’homme. Mais d’abord, est-ce que nous avons vraiment soif de la justice ?
-« Heureux les miséricordieux (ceux qui ont pitié des autres). Dieu aura pitié d’eux ». Souvent les hommes refusent, d’avoir pitié de leurs frères et de leurs sœurs. Si on leur fait du mal, ils pensent seulement à se venger. Nous pouvons relire Rom 12,9-21 : » Sois vainqueur du mal, par le bien ».
Bien sûr, avoir vraiment pitié des autres, c’est tout faire pour aider ceux qui souffrent. Pas seulement faire semblant de pleurer devant eux. Et continuer à vivre notre vie tranquillement, comme si nous ne les avions pas rencontrés.
Avoir pitié, c’est aussi pardonner. C’est comprendre les erreurs, et les fautes des autres. Parce que nous connaissons nos propres faiblesses, et notre propre péché. Nous cherchons à pardonner, parce que nous sommes nous-mêmes, pardonnés par Dieu. Nous ne pardonnons pas seulement une fois, en passant, parce que nous sommes forcés. « Même pas sept fois ! Mais soixante dix fois sept fois », comme le disait Jésus à Pierre (Matthieu 18, 22)
-« Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu ». Comme l’explique Jésus : « Si ton œil est clair, tout ton corps est dans la lumière » (Matthieu 6, 22). Être pur, ce n’est pas seulement une question de sexualité : ne pas faire l’adultère, ne pas avoir de mauvaises pensées. C’est être clair, dans toute sa vie : avoir un cœur propre, et sans péché. Etre simple, savoir aimer les autres, sans vouloir profiter d’eux. C’est marcher dans la lumière de Dieu. Et aider ceux qui nous entourent, à sortir de la nuit. Laisser toutes les mauvaises actions que l’on fait dans la nuit.
-« Heureux ceux qui construisent la paix, Dieu les appellera : mes enfants ». Trop souvent, au lieu d’amener la paix dans nos familles et nos quartiers, nous amenons la division et les oppositions. Et même, les disputes et les bagarres. Nous ne sommes pas clairs dans nos paroles : nous racontons des histoires sur les autres, nous salissons leurs noms. Et même parfois, nous disons des choses fausses, ou dont nous ne sommes pas sûrs. Relisons Jacques 3,2-12. En faisant cela, nous ne sommes pas heureux nous-mêmes. Alors que Jésus veut que nous soyons tous heureux, nous-mêmes comme les autres. Mais pour rendre les autres heureux, comme le dit Jésus : « la paix il faut la construire ». C’est difficile. Il faut beaucoup de temps, de courage et de patience. Et c’est seulement ensemble, que nous pouvons la construire : « une seule main ne peut pas applaudir ».
Jésus dit : « ceux qui construisent la paix, on les appellera enfants de Dieu ». Cela nous montre que les enfants de Dieu, ce ne sont pas seulement les baptisés. Ce sont tous ceux qui construisent la paix, quelle que soit leur religion. Au contraire, même si tu es baptisé, si tu ne construis pas la paix là où tu vis, tu ne te conduis pas comme un enfant de Dieu.
-« Heureux ceux qui souffrent, à cause de la justice. Le Royaume de Dieu est à eux ». Pas seulement ceux que l’on fait souffrir, à cause de leur foi. Mais tous ceux qui luttent pour la justice, de toutes les manières : pour le bien de leurs frères, pour les droits de l’homme, pour une société d’égalité, de respect et de dignité. Nous devons nous mettre avec ces gens là, pour travailler ensemble. Car s’ils cherchent la justice, même s’ils ne sont pas dans l’Eglise, ils sont dans le Royaume de Dieu.
Bien sûr, pour nous chrétiens, cela demande la foi. Pour porter toutes nos souffrances et toutes les injustices, avec courage et dans l’espérance, grâce à la prière. Et pour donner courage et espérance, à tous ceux que l’on fait souffrir autour de nous. Même si on nous fait souffrir injustement, soyons heureux malgré tout. Car nous sommes les disciples, et les petits frères de Jésus. Nous sommes les prophètes d’aujourd’hui. Et notre récompense sera grande dans le ciel. C’est sûr ! C’est Jésus qui le promet.
Jésus ne dit pas seulement : ta récompense sera grande dans le ciel. Il dit d’abord : « Heureux ceux que l’on fait souffrir à cause de la justice, le Royaume des cieux est à eux ». Il est à eux aujourd’hui, pas plus tard. Pas après la mort, mais déjà maintenant.
 « Merci Seigneur, d’être à côté de nous, dans toutes nos difficultés. Et de nous avoir choisis, pour être tes prophètes »

vendredi 30 octobre 2015

Samedi 31-10 : Luc 14, 1 + 7-11




Nous sommes heureux d’écouter ensemble à nouveau cette Parole de Dieu : Jésus qui nous donne un conseil sur la façon de choisir une place, quand on est invité. « Un jour de sabbat, Jésus va chez un chef des pharisiens pour manger. Ceux qui sont là regardent Jésus avec beaucoup d’attention. Jésus voit que les invités choisissent les meilleures places. Il dit alors à tous cette parabole : « Quand quelqu’un t’invite à un repas de mariage, ne va pas t’asseoir à la meilleure place. En effet, peut-être qu’une personne plus importante que toi, a été invitée. Celui qui vous a invité tous les deux viendra, et il te dira : ‘laisse-lui cette place’. Alors, tu auras honte. Et tu devras aller t’asseoir à la dernière place. Au contraire, si tu es invité, va t’asseoir à la dernière place. Alors, quand celui qui t’a invité viendra, il te dira : ‘mon ami, monte plus haut, va t’asseoir à une meilleure place’. Ce sera pour toi un honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi. Car tout homme qui s’élève, il sera abaissé. Et celui qui s’abaisse, il sera élevé ». 
Cette parole de Jésus-Christ est simple, et pleine d’intelligence. Elle nous montre encore une fois la Sagesse de Jésus, qui nous aide à bien vivre, et à réussir notre vie. Ce que Jésus a dit, on le voit souvent chez nous : les hommes cherchent à être devant, comme un invité d’honneur. Ils veulent être parrains, et que les choses se passent sous leur patronage, pour qu’on puisse les voir, que leur photo passe à la télévision, et que tout le monde les applaudissent. Jésus nous dit tout à fait le contraire.
Et d’abord, Jésus lui-même nous en donne l’exemple. Il est le Roi du monde, la Parole Eternelle de Dieu qui est au ciel. Il s’est abaissé, Il s’est fait homme, un pauvre homme comme nous. Il n’a pas eu honte de devenir une créature, Lui qui est le Fils de Dieu. Sur la terre, Il s’est fait petit. Il est né dans la brousse. Il n’y avait même pas de maison pour l’accueillir. Il a grandi dans un village qui était méprisé. Nathanaël le dit : « qu’est-ce qui peut sortir de bon, de ce village de Nazareth ? ». Jésus s’est fait petit, Il s’est mis au service de ses frères, surtout des plus pauvres, de ceux qui étaient chassés, et de ceux qui souffraient le plus. Il a lavé les pieds de ses apôtres, et Il est mort de la mort des esclaves. Jésus a voulu toujours prendre la dernière place. Donc ce qu’Il nous dit aujourd’hui, Il peut le dire en vérité, parce qu’Il est vraiment le Fils de Dieu.
Pourquoi Jésus a-t-il voulu prendre la dernière place ? C’est pour sauver tout le monde, y compris les plus petits, ceux qui sont le plus loin, ceux qui sont rejetés, humiliés. C’est ceux-là que Jésus est venu sauver en premier. Il s’est mis à la dernière place, pour ramener tous les hommes vers Dieu. C’est cela que Jésus veut nous faire comprendre. Si nous nous mettons à la dernière place, bien sûr c’est à cause de cette parole que Jésus a dite : « ceux qui s’élèvent seront abaissés, au contraire ceux qui s’abaissent seront élevés ». Jésus a lavé les pieds de ses disciples et Il le dit, dans la société ce sera comme ça : vous vous laverez les pieds les uns les autres. Voilà ce que Jésus nous demande de faire, nous mettre au service les uns des autres. Donc si nous nous mettons à la dernière place, si nous nous abaissons, c’est pour être à côté des pauvres et des petits, c’est pour rejoindre ceux qui souffrent le plus, ceux qu’on a rejeté au loin, ceux qui n’ont pas leur place dans la société, ceux qui sont abaissés, humiliés, ceux que l’on rejettent parce qu’ils n’ont pas d’argent, qu’ils ne parlent pas français, qu’ils n’ont pas de diplôme, tous ceux qui n’ont pas le droit à la parole. C’est avec ceux-là que nous devons vivre, c’est au milieu d’eux que nous devons être. Pas pour nous abaisser ou nous humilier inutilement. Mais pour être avec eux, et les conduire vers Dieu. Pour pouvoir les relever, et qu’ils aient eux aussi leur place dans la société, comme Jésus l’a fait. Pour que les pauvres soient accueillis, écoutés et respectés. Qu’ils retrouvent leur dignité, et qu’on leur donne des responsabilités, parce qu’ils sont les premiers, dans le Royaume de Dieu. Jésus l’a dit : « Heureux les pauvres de cœur, ceux qui acceptent leur pauvreté dans leur cœur, le Royaume de Dieu est à eux ».
C’est à cela que le Seigneur nous appelle, pour nous-mêmes : nous faire petits devant Dieu et devant les hommes pour être vrais, pour être heureux, et pour ne pas avoir honte comme Jésus nous l’a dit. Mais aussi nous faire petits pour être avec les petits, pour pouvoir les relever, les faire grandir et les conduire vers Dieu
« Seigneur, merci de t’être fait le dernier d’entre nous, pour nous faire tous grandir, et devenir des enfants de Dieu »

jeudi 29 octobre 2015

Vendredi 30 -10 (Luc 14,1-6)




01 Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.
02 Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie.
03 Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? »
04 Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.
05 Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? »
06 Et ils furent incapables de trouver une réponse.

«  Seigneur, viens nous guérir »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
Voici un nouveau miracle de Jésus. Jésus le fait, en faisant face  à l’opposition du chef de la synagogue. Cela nous arrive aussi : comme Jésus, nous voulons faire le bien, mais les gens sont contre nous. Cela ne doit pas nous décourager.
Pour comprendre cet Evangile, il faut savoir ce qu’était le sabbat chez les juifs, au temps de JESUS. Tu peux relire, ce que nous avons dit samedi dernier : les pharisiens voulaient très bien suivre le chemin de DIEU, mais ils avaient tout compliqué. Le jour du sabbat, on n’avait pas le droit de se déplacer ni de travailler, même pas pour la plus petite chose. C’est pour cela qu’ils disent, que Jésus n’a pas le droit de guérir cette femme un jour de sabbat. Parce que pour eux c’était un travail, et  c’était interdit. Au début, le sabbat c’était pour honorer DIEU. Mais finalement, au lieu de respecter DIEU, les pharisiens faisaient souffrir les gens pour rien. Comme Jésus avec Jésus. Et ainsi, ils avaient complètement déformé la religion, en oubliant ce qui est le plus important : AIMER DIEU, ET AIMER SES FRERES ET SES SŒURS. Le plus important  c’est la charité, comme Jésus nous l’a expliqué dans la parabole du bon samaritain. Prières, cérémonies  pour mieux aimer.  Réfléchir  Compter sur Dieu pas sur nous
Cet évangile  nous montre l’amour de Jésus pour cet homme malade dans la souffrance. Il nous montre aussi son intelligence. Il connait le cœur de l’homme, il sait ce que pensent les pharisiens  Mais il sait aussi, comment éviter leurs attaques. Pour aimer nos frères, nous aussi, nous devons être intelligents : pour lutter contre le mal, et pour éviter les attaques des  méchants, et des gens au cœur mauvais.
Pour nous, il ne suffit pas de soigner les malades, il faut attaquer les causes de la maladie : la saleté, la pollution, mauvais comportement dans la sexualité, la mauvaise façon de se nourrir, et surtout la pauvreté.  Et il faut guérir toute la personne : pas seulement son corps, mais aussi son esprit (les idées mauvaises, le découragement, la peur des sorciers…), son cœur (pour avoir la paix et s’entendre avec les autres), et son âme (pour laisser le péché et changer sa vie)
 L’exemple de Jésus nous demande aussi, de voir ce qui est le plus  important, et comment suivre  les commandements de Dieu. C’est à nous aussi que Jésus demande: que nous dit la loi de Dieu ? «  faire le bien ou faire le mal ? Sauver la vie d’un homme ou la perdre ? ». Pour enseigner les autres, nous prenons des exemples, pour les faire réfléchir. Comme Jésus a pris l’exemple de l’âne.
-Nous mêmes, nous avons notre façon de prier, de vivre en chrétien, et de comprendre la Parole de Dieu. C’est important. Mais est-ce que ça ne devient pas parfois une habitude, qui nous empêche de vivre notre foi en vérité, comme Dieu nous le demande, à l’exemple de Jésus ?
Est-ce que cela ne nous empêche pas, de faire attention aux souffrances de nos frères, et aux choses nouvelles qui nous arrivent dans la vie ? Il nous faut apprendre à  écouter les appels de Dieu. Et pas seulement réciter des prières par coeur.
Est-ce que cela ne nous enferme pas dans nos traditions et nos façons de faire, si  bien que nous ne voyons pas la société qui change autour de nous ? Et pourtant c’est dans le monde d’aujourd’hui,  en faisant attention aux autres, que nous pouvons vivre notre foi. D’une façon nouvelle. Pierre. Sinon, nous allons passer à côté Jésus, sa Parole et son amour. Comme l’ont fait les pharisiens.  Avancer dans le monde d’aujourd’hui
« Seigneur rend moi attentif à mes frères qui souffrent. Aide- moi à comprendre  ce qui est le plus important, et à le faire »