mardi 28 février 2017

Mercredi 1-3-17 Cendres (Mat 6, 1-6 + 16-18)




01 « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
02 Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
03 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
04 afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
05 Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
06 Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
17 Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
18 ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra.
« Merci Seigneur de nous montrer le vrai chemin, pour aimer en vérité »
Comme Jésus, nous voyons que des gens cherchent à se montrer devant les autres, pour qu’on les félicite. Aujourd’hui, Jésus nous demande l’humilité : pour la prière, pour l’aumône, comme pour le jeûne : ne pas chercher à nous montrer devant les hommes. Car c’est Dieu qui nous récompense, dans le secret. Cela ne doit pas nous empêcher de donner l’aumône. Au contraire, nous continuons à donner l’aumône, mais nous faisons encore plus : nous donnons aux pauvres, les moyens de gagner leur vie par eux-mêmes. Nous ne nous contentons pas de jeûner, mais nous changeons notre vie. Et nous prions comme des vrais enfants de Dieu, en vérité devant notre Père, et non pas comme des païens.
D’abord, Jésus nous rappelle que Dieu est notre Père. Il nous aime, plus que personne. Il veut notre bien, en nous donnant son amour et sa vie. Mais pour cela, il nous faut chercher la volonté de Dieu, et non pas la récompense des hommes. C’est pourquoi, nous cherchons à vivre tout ce Carême dans l’amour, en enfants du Père. Pas pour nous montrer, mais par amour de Dieu notre Père. Et pour faire connaître son amour, par le témoignage de notre vie. Il ne suffit pas de donner des choses (l’aumône), même si c’est nécessaire. Nous voulons nous donner nous-mêmes. A la suite de Jésus et comme  Lui, qui a aimé les siens jusqu’au bout
Nous nous rappelons aussi, comment Jésus a jeûné, et comment il a prié. Et nous expliquons à ceux qui nous entourent, musulmans comme chrétiens, comment prier, comment faire l’aumône et comment jeûner.
-Ces trois éléments résument l’essentiel de la vie du croyant : être saint (le jeûne, moyen de conversion), vivre avec Dieu (la prière), et dans l’amour de nos frères (l’aumône). Ces trois devoirs étaient connus par les croyants, depuis le début de la première Alliance (l’Ancien Testament). Ils ont été beaucoup conseillés, par Moïse. Tous les croyants les pratiquaient. Par exemple dans la première Alliance, on félicite beaucoup Tobie, pas seulement parce qu’il faisait souvent l’aumône aux pauvres, mais pour toutes ses œuvres de miséricorde. Jusqu’à enterrer les morts abandonnés.. C’est pour cela qu’il était juste. Et que Dieu a eu pitié de lui.
Jésus lui-même a pratiqué ces trois choses. Il priait son Père sans arrêt, pour se laisser conduire en permanence par le Saint Esprit. Il a jeuné 40 jours, pour se préparer à sa mission. Et pour vaincre Satan. Et Il a félicité la veuve pour sa petite aumône, parce qu’elle a donné tout ce qu’elle avait. Car l’aumône est le signe de quelque chose de beaucoup plus important, et de plus large. Il ne s’agit pas seulement de donner un peu d’argent. Mais d’aimer les pauvres, et de les soutenir de toutes les manières possibles. Comme Jésus l‘a fait. Car Il a fait plus que donner l’aumône aux mendiants, qui avaient faim ou étaient handicapés. Il a nourri la foule entière. Et il a guéri les handicapés, dans leur corps, mais aussi dans leur coeur. Il a chassé les esprits mauvais, et tout ce qui tenait les hommes attachés. Et Jésus a donné aux apôtres, le pouvoir de le faire après Lui. Jésus n’a pas guéri seulement les corps, mais aussi les esprits et les cœurs. Il n’a pas donné seulement l’aumône, Il s’est donné lui-même. Pour nous sauver pour toujours, de tout péché et de tout mal. La véritable aumône doit aller jusque là.
Ces trois textes que nous venons de lire ne cherchent pas à tout dire sur l’aumône, la prière et le jeûne. Dans ces trois textes, Jésus ne cherche à nous enseigner qu’une seule chose : l’humilité et la discrétion. Prier, jeuner et faire l’aumône dans le secret. Et donc laisser l’orgueil. Ne pas chercher à nous montrer devant les hommes, et ne pas chercher des félicitations de leur part. Dieu sait ce que nous faisons, et Il connait notre cœur.
Nous nous demandons, en silence devant le Seigeur :
  • au niveau personnel: Le Carême est un temps de conversion. Je me demande: suis-je ami avec tout le monde? A qui je ne parle pas, par exemple pour des raisons politiques? Que vais-je faire?
  • En famille: Il y a encore trop de problèmes dans nos familles: des jalousies, des injustices et même des accusations de sorcellerie. Des disputes au sujet de l'héritage, des souffrances non humaines comme l'excision. Des différences entre garçons et filles, entre nos propres enfants et les autres qui vivent chez nous. Nos familles sont divisées. Nous ne savons pas bien nous organiser avec notre argent. En ce temps de Carême, nous voulons vivre un amour vrai, dans le respect et le pardon, entre mari et femme. Pour bien éduquer nos enfants et qu'ils soient heureux. Et qu'ils mettent la paix et l'unité à leur tour, autour d'eux. Pour ressusciter tous ensemble à une vie nouvelle, avec Jésus, aux fêtes de Pâques.
  • Dans la communauté chrétienne (CCB): Elle est le lieu de l'accueil des pauvres et des étrangers: un lieu ouvert à tous, le lieu de la prière et de la réconciliation, le lieu du travail en commun pour servir l'homme, surtout le pauvre et le petit. -Tous les membres de la CCB sont-ils actifs, chacun selon les dons que Dieu lui a donnés, dans un travail en commun, comme les membres d'un seul corps (1° Cor 12)? Travaillent-ils pour être servis(se servir) ou pour servir? Y a-t-il une vraie entr'aide en cas de maladie ou de mort, d'accident ou de pauvreté, et dans les autres souffrances de la vie?
  • La paroisse : Est-elle le lieu où on aborde les vrais problèmes de l'Eglise et du pays, et pas seulement les questions matérielles de la vie de la paroisse. Que faisons-nous pour mettre une vraie communion entre nous tous: prêtres, laïcs, CCB, mouvements, associations? En cherchant à voir ce qu'il y a de bon dans l'autre, en respectant les dons que Dieu lui a donnés. Pour choisir les bonnes personnes là où elles peuvent le mieux servir, sans regarder leur argent ou leur place dans la société. En essayant de grandir ensemble dans la foi.
  • La société : Travaillons-nous à faire grandir l'union entre tous les citoyens guinéens, quelle que soit leur langue ou leur religion? Sinon, comment vivre l'amour du Christ. Dans les moments difficiles de l'Eglise et du pays, sommes-nous  unis, prêts à agir ensemble, pour le bien de l'homme et pour servir la société?
Comment lutter contre les injustices autour de nous? Comment aider les pauvres et tous ceux qui souffrent? Comment mettre la paix autour de nous, et réconcilier ceux qui ne s'entendent pas ?
Que chacun entre dans un groupe ou mouvement de son choix, pour faire quelque chose pour les autres, pour l'Eglise et pour le pays.
Dans chaque famille, se réunir tous ensemble pour un temps de réconciliation, en invitant nos autres parents de la ville ou du village, pour régler nos problèmes et finir les rancunes
Pour la paroisse, mettre en place un comité de justice et de paix.
Nous nous retrouverons à la fin du Carême pour faire l'évaluation. Bon Carême à tous !
Au sujet de l’aumône : Il s’agit de faire l’aumône en vrai croyant. D’abord comme le dit Jésus ici, faire l’aumône dans le secret et l’humilité. Car nous le savons bien, il y a des gens qui font l’aumône pour se montrer, et pour être félicités. Pour qu’on dise du bien d’eux, et qu’ils sont de vrais croyants charitables.
Mais il y a aussi des gens qui font l’aumône, en humiliant les pauvres. Ils les abaissent, et ils leur demandent d’être reconnaissants. Et après l’aumône, ils les renvoient, sans amour et sans respect, en leur disant : » Maintenant, va-t-en ! ».
Certains font ainsi l’aumône, sans véritable amour. Par exemple, ils font l’aumône à la gare routière. Mais c’est pour avoir la chance, et ne pas avoir d’accident. Ils font l’aumône parce qu’un magicien, un devin ou un charlatan leur a dit, qu’ils doivent donner la cola ou faire l’aumône : pour trouver du travail, réussir leur examen, ou autre chose. Ceux qui font l’aumône dans ces conditions, finalement, c’est leur propre intérêt et leur propre bonheur qu’ils cherchent. Ils ne le font pas, par amour de leurs frères qui souffrent.
Il faut placer l’aumône dans notre vie, et la vie de la société. Et savoir que l’aumône est un geste d’amour. Mais ce n’est pas la seule façon d’aimer, et l’amour ne se limite pas à cela. Déjà dans l’Ancien Testament, Moïse insistait pour qu’on fasse l’aumône, mais surtout qu’on ne fasse pas souffrir le travailleur, le pauvre, la veuve, l’orphelin et l’étranger. Qu’on ne les utilise pas, et que l’on ne profite pas d’eux (voir par exemple Deutéronome 24, 12-18). Plus tard les prophètes ont également beaucoup insisté là-dessus. Par exemple Amos (2, 6-10). Mais aussi les autres prophètes, comme Malachie. En effet, il y a des gens qui font l’aumône. Mais en même temps, ils ne paient pas leurs travailleurs, ou les autres personnes qu’ils font travailler : les artisans, tailleurs, menuisiers, soudeurs, électriciens… à qui ils font des commandes. Il y a des gens qui font l’aumône. Mais ils ne paient pas leurs dettes, et ils ne sont pas clairs avec l’argent (comme Jésus va le dire un peu plus loin, dans Matthieu 6, 19-34). Mais bien sûr, de leur côté, les travailleurs doivent se former et bien faire leur travail, exécuter les demandes qu’on leur donne, ne pas demander trop cher, ne pas manger l’argent de la commande, etc…
 Il est aussi très important, de se demander d’où vient l’argent de l’aumône, comme le rappelle Jacques (5, 2) : « vos richesses sont pourries. Votre or et votre argent sont couverts de rouille. Et cette rouille portera témoignage contre vous. Vous n’avez pas payé le salaire de vos travailleurs. Leurs cris sont arrivés, jusqu’à mes oreilles. Car vous avez  vécu, dans le luxe et les plaisirs. Et vous avez condamné l’innocent». Car des gens se sont enrichis, en faisant souffrir leurs frères, en volant, ou en détournant l’argent de l’Etat. Et ils pensent qu’en faisant une petite aumône aux pauvres, Dieu va le leur pardonner. En tout cas, la parole de Paul est claire, et elle s’adresse à tous : « Même si je distribue tous mes biens aux pauvres, si je n’ai pas la charité ça ne sert à rien » (1ère aux Corinthiens 13,3).
De même, l’amour ne doit pas nous empêcher de réfléchir, et d’être intelligents. Car il y a des gens qui ont vraiment besoin, de notre aide et de nos aumônes. Et il y en a d’autres qui font de la mendicité leur métier. Et qui sont paresseux. Dans quelle mesure faut-il les aider ? Et comment faire pour qu’ils changent ? C’est à chacun de réfléchir devant Dieu, et avec ses frères chrétiens, dans la communauté. Car il y a une façon de faire l’aumône, qui n’aide pas les gens. On fait d’eux, des mendiants et des assistés. On les empêche de prendre leurs responsabilités, d’agir par eux-mêmes, et de prendre leur vie en mains. Cela nous demande, de revoir la façon dont nous aidons les pauvres. Jésus a nourri la foule. Mais Il a demandé à un petit enfant, d’apporter les pains et les poissons qu’il avait (Jean 6,9).
Nous pensons en particulier aux enfants des écoles coraniques (les talibés), que l’on envoie mendier dans les rues. Au début, c’était pour leur apprendre l’humilité. Mais c’est devenu un véritable système d’exploitation. Chaque élève doit ramener chaque jour une somme d’argent, qui ne lui profitera pas, mais qui sera récupérée par son marabout, le maitre d’école coranique. S’il ne ramène pas l’argent demandé, il est frappé. Et alors souvent, il  s’enfuit, et il va vivre dans la rue. Car il ne peut pas retourner dans sa famille : on le ramènerait de force, à l‘école coranique. Et dans la rue, il est récupéré par des chefs de bandes, qui l’envoient voler, après l’avoir drogué pour cela. Et qui vont même profiter de lui sexuellement. C’est pourquoi, beaucoup de personnes refusent de donner l’aumône à ces enfants, car ils n’en profiteront pas. Et c’est maintenir un système d’exploitation très grave des enfants. Pourtant, ces enfants ont besoin d’être aidés. Ils ont besoin de soutien. Il faut donc chercher, pour voir comment les aider efficacement, pour leur propre bien. Et surtout voir comment changer les choses, et faire cesser cette exploitation des enfants. L’aumône ne peut pas se faire sans la justice, et le respect des droits humains. En particulier des droits des enfants.
Ce que nous disons pour l’aumône, c’ est vrai aussi pour le jeûne. Par exemple, certaines personnes jeûnent, beaucoup plus pour leur intérêt personnel, que pour se rapprocher de Dieu. Je ne parle pas seulement des sportifs. Ou des jeunes filles qui jeûnent, pour être minces et belles ! Mais de ceux qui jeûnent, pour que Dieu les fasse réussir à leur examen, leur donne un bon travail, ou les fasse trouver un bon mari ou une bonne femme. C’est normal de chercher tout cela, et Dieu est certainement d’accord. Mais pour réussir à son examen, il vaut mieux étudier sérieusement, et entrer dans un groupe de travail. Plutôt que de jeûner seulement, ou de faire une neuvaine ! Pour trouver du travail, il vaut mieux se former, être sérieux et faire toutes les démarches nécessaires pour cela, même si c’est difficile. Il ne s’agit donc pas de vouloir commander à Dieu, et de lui dire ce qu’il doit faire pour nous. Sinon, cela devient du chantage. Quand Jésus a jeûné quarante jours au désert, et que Satan est venu le tenter, il a été clair : « Tu ne demanderas pas au Seigneur ton Dieu, de faire des miracles pour toi » (Mat 4,7). Nous reparlerons du jeûne après demain.
De même, Jésus nous a demandé de prier, en disant : « Père que Ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel ». La volonté de Dieu, c’est que nous travaillions. Comme Jésus a travaillé jusqu’à 30 ans, à Nazareth.
 Jésus dit : »quand tu veux prier, entre dans ta chambre, ferme la porte, et prie Dieu ton Père dans le secret ». Mais cela ne doit pas nous empêcher de prier en public. Car Jésus a dit aussi : » Quand 2 ou 3 sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mat 18,19). Et dans la 1° communauté chrétienne, ils priaient tous ensemble (Actes  2,46-47).
« Seigneur, merci de nous montrer le vrai chemin de la foi »

lundi 27 février 2017

Mardi 28-2-17 (Mc 10,28-31) : Tout quitter pour suivre Jésus


Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »
« Seigneur, je veux te suivre dans toute ma vie ».
Quand on lit cet Evangile, on pense tout de suite aux religieux (les pères, les frères et les sœurs) qui quittent parfois leur pays, qui vivent ensemble en communauté, et qui font les trois vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. Tu peux te renseigner auprès d’eux, si tu ne sais pas bien ce que c’est. C’est vrai qu’ils quittent leur famille, mais qu’ils retrouvent une maison, des frères et des sœurs, et beaucoup de biens. Notre Eglise en a besoin. Que faisons-nous pour les soutenir ? Et pour chercher des vocations, en commençant dans notre propre famille?
Mais cet Evangile s’adresse à nous tous. Car il ne s’agit pas de changer de place (de déménager), mais de changer notre cœur. Bien sûr, nous continuons à aimer nos parents, c’est un commandement de DIEU. Pierre : Nous avons besoin de maison, pour nous-mêmes et pour nos enfants. Et aussi  de champs ou de moyens, pour travailler et  vivre. Mais dans tout cela, il s’agit d’aimer JESUS, plus que tout et en premier. Il s’agit d’utiliser ce que nous avons, pour servir DIEU et pour faire le bien : pour aider les pauvres, et tous ceux qui souffrent. Et non pas nous en servir, seulement pour nous-mêmes.  C’est cela chercher le Royaume
JESUS nous demande de tout quitter, et de ne pas mettre notre cœur dans les choses de la terre. A cause de lui, et de la Bonne Nouvelle de l’Evangile. C’est cela, la base de notre vie chrétienne : aimer JESUS de tout notre cœur. Pas seulement faire des prières… Mais le suivre dans toute notre vie, comme l’on fait les apôtres. Vivre nous-mêmes l’Evangile, et l’annoncer à nos frères et sœurs. Pas seulement par nos paroles et nos conseils, mais d’abord par notre exemple qui les entraine, et par le témoignage de notre vie.
Alors, nous recevrons cent fois plus : les vieux deviendront nos pères, les jeunes nos frères et nos enfants. Et nous vivrons dans la joie. Comme l’a dit Jésus : Il y a plus de joie à donner, qu’à recevoir. Peut-être pas en argent, mais en joie dans le cœur, et en paix dans toute notre vie. Nous aurons non seulement notre famille, mais en plus beaucoup d’ami(e)s. Et une autre famille beaucoup plus grande, qui est l’Eglise, la FAMILLE de DIEU. Nous aurons la vie éternelle, pas après notre mort mais tout de suite : car nous vivrons d’une vie nouvelle. Nous vivrons la vie de ressuscité, que nous avons reçu à notre baptême, et qui nous a fait ressusciter avec JESUS CHRIST.
Bien sûr, pour cela il y a beaucoup de conditions : D’abord, le courage pour supporter les souffrances de la  vie chrétienne. Et surtout, nous laisser conduire par le Saint Esprit. Aujourd’hui,  JESUS nous donne une autre condition : « beaucoup de premiers, seront les derniers ». Une autre fois, JESUS disait : « ceux qui s’élèvent, seront abaissés ». Si nous voulons connaître le bonheur de DIEU, il nous faut vivre avec JESUS CHRIST. Lui qui n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. Lui qui s’est fait petit, devant DIEU et devant les hommes.
JESUS nous dit aussi : « les derniers seront les premiers ». C’est cela notre travail : relever les pauvres et les petits de la société : tous ceux qui sont rejetés, écrasés, méprisés et mis à l’écart. Les accueillir, les écouter, voir les bonnes choses qu’ils font, et leur donner la première place.
« Seigneur Jésus, merci de nous appeler à te servir »

Lundi 27-2 (Marc 10,17-27) : L’homme riche


Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.  Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. » L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »
Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
« Seigneur, nous voulons te suivre, et partager ce que nous avons ».
Regardons Jésus. Il accueille tout le monde. Les riches aussi bien que les pauvres. Il regarde l’homme riche avec amour. Il lui dit : « il te manque une seule chose » (21). Jésus veut donc vraiment le sauver. Et Jésus est très triste quand il s’en va. Il souffre dans son cœur, en disant : « Comme c’est difficile à un riche, d’entrer dans le Royaume de Dieu » (23). Jésus est bon, il nous accueille nous aussi. Il est toujours prêt à nous aider. Nous aussi, il nous regarde avec amour, comme il a aimé cet homme riche (n°21).
En plus, Jésus est humble. L’homme l’appelle bon Maitre. Jésus lui répond « Dieu seul est bon ». Pourtant Jésus est vraiment bon, et il est le Fils de Dieu. Mais Il ne veut pas se vanter. Il se fait petit devant son Père, comme Il se fait petit aussi devant les hommes. Et pourtant c’est le Fils de Dieu.
-Cet homme riche n’est pas mauvais. D’abord il veut réussir sa vie, il veut avoir la  vie éternelle. C’est cela aussi notre désir, à nous tous. Déjà, il aime Jésus, il est pressé de la rencontrer : »Il vient en courant, et il se met à genoux devant Jésus ». En plus c’est quelqu’un de très sérieux. Il dit «Maitre, j’ai gardé tous les commandements de Dieu, depuis ma jeunesse ». Et c’est vrai, il ne ment pas. C’est même pour cela que Jésus le regarde avec amour. Le malheur, c’est qu’il est trop attaché à l’argent, à sa richesse et à tous les plaisirs qu’ils lui donnent. Alors il s’en va. Mais il n’est pas heureux. Il est tout triste, car il sait qu’il a raté sa vie, et gaspillé son avenir. Il a manqué la chance de sa vie : vivre avec Jésus. Rappelons ce que nous avons dit hier au sujet de l’argent (Matthieu 6, 19-34). Jésus dit trois choses à cet homme. Ce sont les trois étapes pour grandir dans la foi et devenir saint.
Qu’est ce que Jésus nous demande ?
1)D’abord,  garder les commandements de DIEU. Mais en les gardant de tout notre coeur.  Librement et volontairement. Et non pas par peur de Dieu ou de l’enfer. En les gardant à la manière de Jésus, et comme Jésus nous a appris à le faire. Mais sans doute que nous le faisons déjà.
2)Alors, Jésus nous dit, à nous aussi : «  va, vends tout ce que tu as, et donne-le aux pauvres ». Car le plus grand des commandements, c’est L’AMOUR.  Aujourd’hui, je me demande : comment j’aime mes frères et mes sœurs ? Qu’est-ce qu’il me reste encore à faire, pour mieux aimer ? Et est-ce que j’aime les pauvres ? Quand tu donnes ce que tu as aux pauvres, bien sûr, tu perds quelque chose, mais tu gagnes beaucoup plus : tu gagnes une grande richesse dans le ciel (Mat 6,19). Et pas n’importe quelle richesse : la richesse de DIEU, qui dépasse toute les richesses du monde.
3)Jésus ajoute : »Viens et suis moi ». Il y a beaucoup d’hommes qui aiment et qui aident leurs frères, dans toutes les races et dans toutes les religions. Nous les chrétiens, qu’est ce que nous avons de spécial ? C’est de connaître JESUS, de l’aimer et de le suivre, dans toute notre vie. D’abord, parce que c’est son amour, qui nous aide à aimer les pauvres. Et à avoir ses pensées, pour nous conduire comme lui : c’est cela le suivre. Et nous reconnaissons Jésus dans tous nos frères  et sœurs, mais spécialement dans  les plus pauvres. Comme Jésus lui-même nous le dit : »Tout ce que tu fais au plus petit de mes frères, c’est à moi que tu le fais» (Mat 25,40).
Mais bien sûr, la condition c’est  de mettre notre cœur totalement en DIEU, et non pas dans l’argent. Et que nous utilisions notre argent, pour aider les pauvres : pas seulement leur faire l’aumône. Les aider à commencer un travail, qui les fera vivre. Et aussi, faire avancer le pays : pas seulement en faisant du commerce, mais en lançant des projets de développement, qui seront utiles à tous.
-Jésus dit 2 fois, en insistant : »Comme il est difficile aux riches, d’entrer dans le Royaume de Dieu ! « . Et il ajoute un proverbe : » C’est plus facile à un chameau de passer par le trou de l’aiguille, qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu ! ».  « Le trou de l’aiguille », c’était le nom d’une porte de la ville de Jérusalem. Elle était très petite. C’était très difficile d’y entrer,  pour un chameau, chargé de tous ses bagages. Les apôtres sont très étonnés par les paroles de Jésus. Car pour eux, comme pour tous les hommes de ce temps-là, ils pensaient que l’argent est une bénédiction de Dieu. Nous-mêmes que pensons-nous de l’argent ? Comment gagnons-nous notre argent ? Et comment le dépensons-nous ? (rappelons-nous ce que nous avons dit hier, le 4ème dimanche ordinaire – Matthieu 6, 24-38).
« Seigneur, tu es notre richesse. Merci de nous appeler à te suivre »

dimanche 26 février 2017

Dimache 26-2 : 8° dim O (Mat 6, 24-34) : L’argent. Avoir confiance en Dieu


Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.  Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.
 «  Père,  tu prends soin de nous, aide-nous à vivre dans la confiance »
-D’abord Jésus revient  sur l’argent : l’argent est bon. Avec l’argent nous pouvons faire beaucoup de choses. Mais à condition de savoir nous servir de notre argent. Et que ce ne soit pas l’argent, qui commande notre vie. Comme on dit : « l’argent  est un bon serviteur, mais c’est un mauvais maître ». Il nous faut donc choisir, entre Dieu et l’argent. Qu’est-ce qui nous conduit dans notre vie ? Dieu ou l’argent ?
-Mais pour cela, il nous faut vraiment choisir. JESUS nous a dit : «  vous ne pouvez pas servir à la fois, DIet l’argent ». Car beaucoup de gens se laissent entrainer par l’argent, à cause des plaisirs qu’il donne, sans penser à leur avenir. Ils en arrivent à oublier Dieu. Ou en tout cas, à laisser son chemin. .Nous le savons bien, à cause de l’argent, certaines personnes sont prêtes à faire n’importe quoi : à écraser leurs frères,  à faire travailler leurs travailleurs sans les payer, à ne pas payer leurs dettes, à voler. Et même à tuer, ou à laisser leur frère mourir de faim.
-Le plus important,  c’est d’avoir confiance en Dieu, notre Père du ciel : « N’ayez pas peur pour demain, le problème de  chaque jour,  cela  suffit » (N°34). Comme Jésus le dit : Dieu nourrit même les  oiseaux, il habille même les fleurs. Comment pourrait-il nous oublier ? Qu’est-ce que  nous mettons en premier dans notre vie : manger ? Avoir de beaux habits ? Jésus est clair. Il nous dit : » ce sont les païens qui cherchent tout cela ». Et il nous dit aussi : « votre foi est petite ».
-Enfin, comment comprendre ces paroles de Jésus ?  « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa Justice. Dieu vous donnera tout le reste en plus». Déjà, le prophète Isaïe disait (51,7) : »Ecoutez-moi, vous qui connaissez la justice. Vous mon peuple, qui avez mis ma loi dans votre cœur. N’ayez pas peur des insultes des hommes. Ne vous laissez pas effrayer par leurs attaques » 
L’ARGENT :  1) Que nous dit cette Parole de Jésus  sur l’argent ?
2)Comment compter sur Dieu (la Providence : Dieu s’occupe de nous) ?
L’argent doit être le résultat du travail. Jésus a travaillé lui-même de ses mains, pour gagner sa vie. Et Saint Paul travaillait la nuit, en tissant des tentes  (Actes 18,3). Alors qu’il aurait très bien pu demander, aux communautés de le nourrir.  Il a conseillé les chrétiens, en disant : »Mettez votre honneur à travailler de vos mains, comme je vous l’ai commandé. C’est ainsi que vous aurez une vie honorable» (1° Thes 4,11). Il a dit clairement « Celui qui ne travaille pas, qu’il ne mange pas non plus » (2° Thes 3,10). Il disait aussi (Eph 4,28): «Que celui qui volait, ne vole plus. Qu’il travaille plutôt de ses mains. Pour pouvoir faire le bien, en aidant les nécessiteux ».  On ne peut donc pas dire simplement : je compte sur Dieu, et sur sa Providence (sa bonté). Bien sûr nous avons confiance en Dieu, mais cela ne doit pas nous empêcher de travailler, comme Jésus l’a fait lui-même. Compter sur la Dieu ne doit pas nous empêcher de réfléchir et de préparer notre avenir, comme Jésus le dit lui-même, dans la Parabole de l’homme qui veut construire une maison, ou aller à la guerre (Luc 14,28-31). Il faut donc réfléchir à ce que nous faisons. C’est pourquoi, par exemple on met maintenant dans le pays la sécurité sociale et l’assurance maladie universelle (pour tous). Parce que jusqu’à maintenant, il y a beaucoup de gens qui n’ont pas les moyens de se soigner, quand ils sont malades. Ce n’est pas bon. Et Jésus n’est certainement pas d’accord avec cela.
Ce que Jésus veut, c’est : ne pas penser seulement à la nourriture, et à l’argent. Sinon, tu vas oublier Dieu. Bien sûr, nous avons besoin de manger, et nous avons besoin d’habits. Jésus lui-même le dit (25). Mais il ajoute « Est-ce que la vie n’est pas plus importante que la nourriture ? Et est-ce que le corps n’est pas plus important que les vêtements ? ». Et il continue : « les oiseaux ne ramassent pas de nourriture, dans leur grenier » (26). Il y a des gens qui cherchent à amasser le plus de choses possibles, même s’ils n’en ont pas besoin. Ils ont une valise pleine d’habits, qu’ils ne portent jamais. Ils cherchent à avoir de plus en plus d’argent, ils gaspillent la nourriture. Jésus dit (41) : « Ce sont les païens qui font cela ». Les pères de l’Eglise l’ont dit clairement « Ce que tu as en plus, il ne t’appartient pas, il appartient aux pauvres». Sinon, tu voudras avoir toujours plus, et tu n’aideras plus les pauvres, tu ne partageras plus. Comme dit Saint Paul : « Il y a des gens, pour qui  leur ventre est leur Dieu» (Rom 16,18). C’est à leur ventre et à la nourriture, qu’ils pensent. A cause de cela, ils oublient le chemin de Dieu. Avec leurs beaux habits, ils cherchent à se montrer et à se faire admirer, plus qu’à se mettre au service de leurs frères.
Mais là encore, penser à notre avenir ne doit pas nous empêcher, d’admirer les belles choses que Dieu a faites : les fleurs, les oiseaux et la nature.  Et de dire merci à Dieu, au lieu de penser seulement à manger. Paul explique encore : »Le Royaume de Dieu, ce n’est pas une question de nourriture, ou de boisson. C’est la justice, la paix et la joie. Celui qui sert le Christ de cette manière-là, il plaît à Dieu. Cherchons donc ce qui aide à la paix. Et ce qui nous unit les uns aux autres, pour travailler ensemble » (Rom 14,17-19)
« Merci Seigneur, de prendre soin de nous, dans toute notre vie »

vendredi 24 février 2017

Samedi 25-2-17 (Mc 10,13-16) : Jésus et les enfants.


Des gens amènent des enfants à Jésus, pour qu’Il les bénisse. Mais les apôtres leur font des histoires. Quand Jésus voit cela, il se met en colère. Il dit à ses apôtres : « Laissez les enfants venir à Moi, ne les empêchez pas. Le Royaume de Dieu appartient à ceux qui sont comme eux. Je vous le dis, c’est la vérité. Celui qui n’accepte pas le Royaume de Dieu comme un enfant, il ne pourra jamais y entrer ». Ensuite, Jésus prend les enfants dans ses bras, Il pose les mains sur chacun d’eux, et Il les bénit.            
 « Seigneur apprends-nous à aimer les enfants, comme tu les aimes. Aide-nous à vivre en vrais enfants de Dieu, pour entrer dans ton Royaume ».

Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.

Cet Evangile nous montre tout l’amour de Jésus pour les enfants. « Des gens amènent des enfants à Jésus, pour qu’il pose les mains sur eux, et qu’il prie pour eux ». Cela nous montre les 2 choses que nous avons à faire pour les enfants. Pas seulement prier pour eux. Mais poser la main sur eux. Qu’est-ce que cela veut dire ? D’abord les bénir. Mais aussi les protéger et les éduquer. Et d’abord les accueillir et les aimer

« Les disciples chassent les enfants ». Aujourd’hui encore, souvent on chasse les enfants. Même dans nos familles. On leur dit : « surtout ne viens pas nous déranger ». Alors que le psaume chante Dieu, en disant : « Nous te disons merci, car ta grandeur est chantée, par la bouche des enfants et des tout petits ». Et quand les apôtres reviennent de mission, « Jésus est rempli de joie par le Saint Esprit. Il dit :’Père, Seigneur du ciel et de la terre, je te dis merci. Parce que, tu as fait connaître aux petits, ce que tu as caché aux savants et aux gens instruits » (Luc 10,21). Le jour des rameaux, ce sont surtout les enfants qui acclament Jésus, quand Il entre dans la ville de Jérusalem.
« Seigneur, donne-nous d’aimer et de respecter les enfants »

JESUS aime les enfants. Il les accueille, il les bénit. Souvent autour de nous, on rejette les enfants. On leur dit : » Quand un adulte parle, tu ne dois pas parler. Tu es un enfant, écoute seulement. Et obéis ! ». JESUS n’est pas d’accord avec cela. Il nous demande d’aimer les enfants. Et aussi de les accueillir, et de les écouter. Car ils ont souvent de très bonnes idées. Est-ce que nous savons admirer les bonnes choses que font nos enfants ?

« Jésus pose ses mains sur les enfants ». Pour nous aussi, il s’agit de les recevoir à cause de Jésus, pas pour notre intérêt. Même pas comme certains parents, qui cherchent aussi à profiter de leurs enfants. Par exemple, ceux qui marient leur fille de force à un riche, à cause de la dot. Même si leur fille ne l’aime pas, ou qu’il est beaucoup plus vieux qu’elle. Ou bien ceux qui obligent leurs enfants à leur donner de l’argent, quand ils commencent à travailler. Certains parents vont même jusqu’à maudire leurs enfants, et les marabouter  pour les obliger à faire ce qu’ils veulent. Ou ils leur commandent des mauvaises choses : renvoyer leur femme ou quitter leur mari, voler, mentir, se prostituer…

Cet Evangile nous demande de changer nos idées sur les enfants, pour avoir les idées de Dieu. Et de changer la façon traditionnelle d’éduquer les enfants. En gardant les bonnes choses que les anciens nous ont enseignées, mais en laissant ce qui ne va plus. Car le monde a changé : l’éducation des anciens n’est plus adaptée à notre vie. Nous leur enseignons nos valeurs traditionnelles, mais d’une façon adaptée au monde d’aujourd’hui. Et surtout, en les aimant davantage, avec l’amour-même de Jésus.
Autrefois, on faisait souvent souffrir les enfants. Jésus nous demande, de changer nos traditions et notre société. D’abord, pour lutter contre l’excision des petites filles. C’est une souffrance inutile, une mutilation, et donc une injustice très grave. Certains parents continuent à frapper leurs enfants. Cela ne sert qu’à les rendre plus têtus. Bien sûr, il faut parfois punir les enfants pour les éduquer. Mais il y a beaucoup de façons de les punir, sans les frapper. Et d’abord, leur dire de réparer le mal qu’ils ont fait, et de demander pardon. Il y a trop d’enfants, qui ne sont pas aimés dans leur famille, et qui s’enfuient dans la rue.
Il y a aussi les talibés que l’on envoie mendier, qui mangent mal, qui ne sont pas soignés quand ils sont malades. Ils vivent dans des conditions très difficiles. Et ils sont frappés, s’ils ne ramènent pas assez d’argent le soir. Comment pouvons-nous accepter cela, sans rien faire ?
Enfin, il y a tous les enfants qui meurent, parce que leurs parents sont trop pauvres pour les faire soigner, et même pour les nourrir.
Si nous acceptons tout cela dans notre société, pouvons-nous dire que nous aimons encore les enfants ? Il ne s’agit pas seulement d’être gentils avec les enfants. Il ne suffit pas de leur donner leur place dans la famille. C’est contre tout cela que nous devons lutter, de toutes nos forces. Nous-mêmes personnellement, dans nos CEB et nos mouvements. Mais aussi avec les associations et organisations qui travaillent, pour libérer les enfants. Pas seulement pour leur faire l’aumône, ou des cadeaux à Noel aux enfants de la rue. Et les autres jours, que vont-ils manger ? Comment vont-ils être éduqués ? Nous ne pouvons pas aimer Jésus, si nous n’aimons pas les enfants. Et si nous ne faisons pas tout notre possible, pour changer notre société, pour que les enfants puissent y vivre plus heureux.

-JESUS nous dit encore : « laissez venir à moi les enfants ». Nous aimons les enfants, pas seulement les nôtres, mais tous les enfants. Mais en plus, nous les conduisons à JESUS. Car c’est JESUS qui peut leur faire réussir leur vie. Nous leur faisons connaitre et aimer JESUS. Nous nous rappelons que nos enfants ne sont pas pour nous. Ils viennent de Dieu, et ils sont pour Dieu. Comme le disait l’enfant Jésus à ses parents, dans le Temple de Jérusalem : »Est-ce que vous ne savez pas, que je dois être dans la maison de mon Père ? » (Luc  2,49). « Jésus accueille les enfants ». C’est pourquoi, nous ne cherchons pas à les éduquer d’après nos idées, mais d’après les idées de Dieu. Nous les aidons à répondre à l’appel de Dieu sur eux, et non pas à les obliger à faire ce que nous voulons. Par exemple, il y a des parents qui obligent leur enfant à faire le métier qu’ils ont choisi pour lui. Et à rester à l’école, même s’il n’est pas fort pour les études, mais aime bien travailler de ses mains. Il y a des parents qui ne veulent pas que leur enfant soit prêtre, frère ou sœur. Ils empêchent la vocation que Dieu a donnée à leur enfant.

-JESUS nous donne nos enfants en exemple : «  le Royaume de DIEU appartient, à ceux qui sont comme eux ». L’enfant est simple, il n’est pas raciste, il oublie facilement le mal qu’on lui a fait, il a confiance en ses parents. C’est à cela que DIEU nous appelle tous, même les adultes : nous faire petits devant DIEU, mais aussi devant nos frères. Savoir pardonner. Savoir que DIEU est notre Père, et avoir confiance en lui. Est-ce que nous cherchons à avoir ces qualités des enfants ? Est-ce que nous faisons vraiment confiance à Dieu notre Père ? Est-ce que nous nous faisons petits, pas seulement devant Dieu, mais aussi devant nos frères et nos sœurs ?
« Seigneur je veux me tenir comme un enfant devant toi et devant mes frères.»
Nous sommes tous les enfants de Dieu. C’est ainsi que JESUS nous aime, nous tous. La deuxième image que Dieu a choisi dans l’Ancienne Alliance, pour nous faire comprendre qui Il est, c’est l’image du père et de la mère. Dieu dit à son peuple : « Je t’ai éduqué comme un père, Je t’ai aimé, Je t’ai appelé mon fils, Je t’ai appris à marcher, et Je t’ai pris dans mes bras. Je t’ai conduit avec des liens d’amour. Tu étais comme un bébé, que l’on tient tout près de sa joue. Je me suis penché vers toi, et je t’ai fait manger » (Osée 11, 4). Et Dieu ajoute « Même si une femme oubliait son enfant, Moi je ne t’oublierai pas. Regarde, J’ai écrit (creusé) ton nom, à l’intérieur de mes mains. Et je pense à toi sans arrêt » (Isaïe 50, 15). Quand nous sommes des bons parents, un bon père et une bonne mère, nous montrons aux autres, que Dieu est le meilleur des pères, et la meilleure des mères. Nous montrons qui est Dieu, à ceux qui nous voient vivre. Nous n’avons pas besoin de parler pour cela. Nous sommes les témoins de l’amour de Dieu.


 « Jésus,  tu nous aimes. Merci ! »

jeudi 23 février 2017

Vendredi 24-2-17 (Marc 10,1-12) : Jésus et le mariage




Partant de là, Jésus arrive dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait. Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. » Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »
« Seigneur, apprends-nous à nous aimer, mari et femme »
1) Qu’est-ce cet Evangile nous montre sur Jésus ?
-JESUS est vraiment le Verbe, la Parole de DIEU. Il enseigne la foule, « comme Il le fait toujours ». Il nous montre le chemin qui nous sauve
-« Jésus quitte Capharnaüm en Galilée. Il va dans la région de Judée. Puis il passe de l’autre côté du Jourdain ». Jésus veut sauver tous les hommes, sans rejeter personne. L’Evangile d’aujourd’hui, comme très souvent, est donc valable pour tous les hommes. Pas seulement pour les chrétiens.
-JESUS est intelligent. Les pharisiens veulent faire tomber JESUS, mais il ne se laisse pas tromper. JESUS n’a pas peur d’enseigner la vérité de DIEU. Même si cela va contre les idées des hommes. Parce qu’il veut notre vrai bonheur. Cet Evangile nous montre, que Jésus est vraiment courageux. Il sait que les pharisiens lui tendent un piège. Il sait que ce qu’Il va dire, ne fera pas plaisir aux hommes. Mais Il préfère annoncer la Parole de Dieu dans toute sa vérité, plutôt que d’être accueilli et félicité. Jésus n’est pas un politicien !
-Jésus nous aime. Ce qu’Il veut pour nous, c’est un amour vrai entre l’homme et la femme,  grand comme le sien, et qui dure toujours.
-Jésus est venu libérer la femme. Il n’accepte pas que des maris puissent renvoyer leurs femmes, pour n’importe quelle raison, et comme ils le veulent. Car l’homme et la femme sont égaux. Mais il demande aussi aux femmes d’être fidèles.

Quelle est la Bonne Nouvelle ?
« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ». Ce n’est pas un commandement imposé du dehors. Encore moins une punition : «  l’Eglise nous empêche de nous remarier ». Aimer pour toujours, c’est ce que nous désirons tous, au plus profond de notre cœur. C’est ce qui peut nous rendre vraiment heureux, mari et femme, pour toute notre vie. Nous sommes faibles. Notre amour est limité. Mais Jésus nous dit qu’avec l’aide de Dieu, c’est possible de rester uni et heureux, jusqu’à la mort. Nous connaissons tous des vieux couples qui s’entendent très bien, depuis leur jeunesse. Ils n’ont même plus besoin de se parler. Ils se comprennent, rien qu’en se regardant…
Le mariage est très bon. C’est Dieu qui l’a fait, c’est une réalité sacrée. Jésus en a même fait un sacrement, qui nous donne Sa grâce, bénit notre amour, et fait réussir notre vie de famille. Dieu nous aide à réussir notre mariage.

Que faire ? 
1) Vivre dans l’amour de Dieu : Depuis le début du monde, la parole de DIEU est claire : « l’homme quittera son  père et sa mère, pour vivre avec sa femme. Et tous les deux deviendront une seule chair» (Gen 2,24). Pourquoi DIEU a-t-il dit cela ? Parce qu’il veut l’amour vrai entre l’homme et la femme. Un amour qui dure toute la vie. Un amour encore plus fort, que l’amour de nos parents. Un amour très beau, comme le sien. De Jésus et l’Eglise  Et qui peut remplir notre cœur, totalement et pour toujours. Cela nous demande 2 choses.
- D’abord, vivre ensemble et tout partager, entre mari et femme. Chercher à tout faire ensemble, en parler pour être le plus unis possible : pour le travail, pour l’argent, pour les sorties, pour l’éducation des enfants, pour nos relations avec nos familles et amis, pour toutes les autres choses, y compris notre sexualité (une seule chair et un seul être). Et d’abord en parler ensemble, sans avoir honte ni peur. Et aussi pour nous mettre d’accord, sur la façon dont nous éduquons nos enfants. Pour nous soutenir, nous prendre en charge l’un l’autre, et prendre nos responsabilités ensemble. Dieu dit dès le début du monde : » Je vais faire à l’homme une aide qui lui convient ». Et alors l’amour grandit entre eux, un peu plus chaque jour.
-Ensuite, aimer notre mari ou notre femme, plus que notre propre famille. Pour former un couple uni, où nos enfants pourront grandir heureux. Mais nous savons qu’il y a des hommes, qui écoutent davantage leur mère ou leur grande sœur, que leur femme. Et qui parlent de leurs problèmes avec leurs amis, plus qu’avec leur femme. Et il y a des femmes qui habitent chez leur mari, mais qui restent davantage attachées à leur famille, qu’à leur mari. Et qui partagent leurs pensées, plus avec leurs parents ou leurs amies, qu’avec  leur mari. Ce n’est pas le mariage, comme Dieu l’a voulu.
Bien sûr, nous continuons à aimer nos parents. Nous les respectons, et nous les aidons. Mais c’est d’abord entre mari et femme, que nous partageons ce que nous vivons. C’est là que nous trouvons  notre joie. Et la force de suivre le chemin de Dieu, en nous soutenant l’un l’autre. Alors nous pouvons bien éduquer nos enfants, malgré toutes les difficultés. Comme Marie et Joseph ensemble, ont éduqué Jésus.
Et nous aimons nos 2 familles ensemble.  Car  nos 2 familles ont fait alliance, le jour de notre mariage. Toi le mari : la mère de ta femme, c’est ta mère. Toi la femme, le père de ton mari, c’est ton père. Quand Dieu nous demande de quitter notre famille, il ne nous demande pas de rejeter nos parents. Au contraire, Il nous demande d’être 2, pour les aimer ensemble, et davantage. C’est la condition, pour réussir notre mariage.
2) Le divorce : JESUS ajoute : « ce que DIEU a uni, que l’homme ne le sépare pas ». Qu’est-ce-que cela veut dire ? Ce n’est pas seulement un commandement. Quand DIEU nous donne un commandement, il nous donne en même temps, les moyens de le suivre. C’est DIEU qui a créé l’homme et la femme. C’est DIEU qui les a unis. Avec LUI, c’est possible de réussir notre amour, et de vivre heureux ensemble, toute notre vie. A condition de nous appuyer sur la Parole de Dieu, et sur son amour. Et de prier ensemble, mari et femme, et aussi avec nos enfants, même quand ils sont petits.
Les pharisiens disent à JESUS : » Mais Moïse a permis à l’homme, d’écrire une lettre de divorce (de séparation), et de renvoyer sa femme ». Cela arrive souvent, jusqu’à aujourd’hui. Les hommes changent la loi de DIEU, parce qu’ils manquent de courage et de foi. Nous-mêmes, est-ce que parfois nous ne cherchons pas des excuses, pour ne pas suivre le chemin de DIEU ? Jésus en a parlé (Marc 7, 6-13), au sujet des gens qui changent le commandement : »Tu respecteras ton père et ta mère », pour ne pas aider leurs parents.
Jésus dit « Si Moïse a permis le divorce, c’est à cause de votre dureté de cœur ». Cela nous appelle tous, à laisser la dureté de notre cœur, et à prendre la Parole de Dieu au sérieux. Trop souvent, nous changeons la Parole de Dieu, pour notre intérêt. Ou bien, nous la mettons en pratique à moitié, parce que cela nous arrange. On ne peut pas être chrétien à moitié. Nous voulons nous aimer totalement. Car Dieu nous aime totalement. Même si le divorce est permis par la loi du pays, nous les chrétiens, nous faisons tout pour rester ensemble. Comme le disait le Saint Pierre : « il vaut  mieux obéir à Dieu, plutôt qu’aux hommes » (Actes 5,29). A partir de là, nous pourrons aussi nous aimer totalement, mari et femme, d’un amour qui dure.
Bien sûr, il y a des cas où cela devient impossible de s’entendre et de vivre ensemble. A ce moment-là, l’Eglise accepte la Séparation de corps. Mais on doit d’abord tout faire pour changer de comportement, pour régler le problème, et se pardonner. Pas tout seuls, mais avec le soutien des autres chrétiens : les témoins, les parents, les sages de la Ceb, les amis.

-Pourquoi restons-nous ensemble ? Pas parce que nous sommes forcés, ou que nous avons peur. Nous restons ensemble, parce que nous voulons nous aimer, comme Dieu nous aime.
Dieu nous aime pour toujours, même quand nous faisons le mal. Dieu ne nous renvoie jamais. Il espère et Il a confiance en nous. Il attend que nous changions, et que nous revenions vers Lui. C’est cela que nous voulons vivre aussi, entre mari et femme.
Dieu est fidèle. Peuple C’est pour cela que nous voulons être fidèles nous aussi, pour vivre la fidélité de Dieu dans notre mariage. Et être les témoins de son amour dans le monde.

Dieu nous aime totalement. Nous sommes enfants de Dieu. C’est pourquoi, comme Dieu, nous voulons nous aimer totalement, et pour toujours. Sans nous séparer, mais aussi sans marier une deuxième femme. L’homme a un seul cœur. Il ne peut pas aimer deux femmes de tout son cœur. S’il marie 2 femmes, il les aimera chacune, seulement à moitié.
Dieu nous pardonne toujours. C’est pourquoi, quand il y a des problèmes entre nous, nous faisons tout pour les régler. En demandant l’aide d’amis, si c’est nécessaire. Et nous cherchons à nous pardonner, comme Dieu nous pardonne  Chaque jour, sans attendre qu’il y ait un problème grave. C’est chaque jour que nous prions : « Notre Père…pardonne-nous nos offenses… »

-Dieu est amour, il a fait l’homme et la femme à son image, et il les a unis dans le mariage. Ce que nous devons chercher dans le mariage en premier, c’est donc l’amour. Nous aimer, comme Dieu nous aime. Etre père et mère pour nos enfants, comme Dieu. Nous aimer comme le Christ aime l’Eglise. Toute  notre vie. Mais bien sûr pour cela, il faut en prendre les moyens. Quels sont-ils ?

-Voir dans notre mari ou notre femme, le bien qu’il fait et ses qualités, et non pas ses défauts. On ne peut pas aimer, si on ne sait pas admirer. Jésus nous a dit le proverbe de la paille et de la poutre (Mat 7,1-5)

-Nous asseoir pour parler ensemble, et échanger nos idées. Pour construire ensemble notre vie, et tout ce que nous faisons. A commencer par l’éducation de nos enfants.

-Le pardon : aucun mari et aucune femme n’est parfaite. Changer de mari ou changer de femme ne sert à rien. L 2) personne que tu marieras n’aura pas les mêmes défauts. Mais elle en aura d’autres. Il faut apprendre à nous accepter, et à nous pardonner. Pour cela, nous n’avons pas peur de demander à nos témoins de mariage, nos amis, les sages de la CEB ou les responsables de l’Eglise de venir nous conseiller.

-Quand nous vivons cela, le Royaume de Dieu grandit parmi nous. L’amour de Dieu est présent dans le monde. Comme le dit un chant « Où sont amour et charité, Dieu est présent ». Lorsque nous nous aimons mari et femme, avec nos enfants et en famille, Dieu est présent, avec nous et autour de nous, grâce à nous. Jésus disait : « Quand 2 ou 3 sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mat 18,20). Et alors, grâce à notre amour, <jésus sauve pas seulement notre maison, mais notre quartier tout entier. C’est cela notre responsabilité, mais aussi notre joie. C’est cela que nous voulons vivre dans notre mariage. Et d’abord en priant ensemble, en famille. A ce moment-là, nous sommes les témoins de l’amour de Dieu dans le monde. Comme Jésus nous l’a demandé.
Pour faire connaître son amour, Dieu dit à son peuple : « Comme un fiancé marie sa fiancée, Dieu qui t’a créé te mariera. Comme le mari trouve sa joie dans sa femme, Dieu trouvera sa joie en toi ». Le meilleur signe que Dieu a trouvé, pour nous faire comprendre son amour, et la joie qu’Il trouve avec nous, c’est l’amour du fiancé pour sa fiancée. Et l’amour du mari avec sa femme. Un amour transformé par l’amour du Christ. Quand nous nous aimons de tout notre cœur, nous faisons connaitre l’amour de Dieu aux autres. Nous sommes des témoins, de l’amour du Christ pour son Eglise. Ce n’est pas compliqué, on n’a pas besoin de faire des grands discours, il suffit de nous aimer

Dieu dit par le prophète Isaïe (62, 4-5) « On ne t’appellera plus l’abandonnée (la divorcée). On ne dira plus à ta terre : tu es la désolée. On t’appellera : mon plaisir est en toi. On appellera ta terre : la mariée » (vous pourrez lire aussi Apocalypse 19, 7-9 et 21, 1-7, où Dieu marie son peuple). Voilà ce que Dieu veut pour nous : un mariage et une alliance éternelle, un amour nouveau plus fort que la mort. Vous pouvez aussi relire Ézéchiel au ch. 16. Il se termine ainsi « Moi je me souviendrai de mon Alliance (mon mariage) avec toi, au temps de ta jeunesse. Et Je ferai pour toi, une Alliance éternelle » (60).
Tout cela, c’est Jésus qui nous aide à le vivre totalement. Lui qui a fait Alliance avec tous les hommes, par sa mort sur la Croix. Lui, le mari de l’Eglise, comme le dit Paul (Éphésiens, 5, 21-31) « Mari et femme, soyez soumis l’un à l’autre, à cause du respect que vous avez pour le Christ… Maris aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Eglise. Il a donné sa vie pour elle. Il l’a rend digne d’appartenir à Dieu. Il l’a purifiée par l’eau (du baptême) et par sa Parole. Car Il voulait se présenter l’Eglise à Lui-même, dans toute sa beauté, pure et sans défaut, ni ride ni aucun défaut au visage. C’est pourquoi, les maris doivent aimer leur femme, comme leur propre corps. Car celui qui aime sa femme, c’est lui-même qu’il aime. Donc que chaque femme respecte son mari ».
-C’est vrai que c’est difficile. Nous n’arriverons jamais, à vivre cela totalement. Mais quand même, c’est possible. Avec la grâce de Dieu, et le soutien de nos frères et sœurs chrétiens. Et c’est cela qui peut nous rendre vraiment heureux, dans notre mariage et notre famille. Ce qui compte, c’est de commencer. Et chercher chaque jour, à s’aimer un peu plus, et un peu mieux. Jésus disait : »ce qui est impossible à l’homme, est possible à Dieu ». (Mat 19,12). Par les sacrements, Jésus nous fait entrer dans son amour. Et nous avons la prière, la Parole de Dieu, et l’aide de la communauté chrétienne pour cela. Alors, construisons notre amour et notre mariage, sur la Parole et l’Amour de Dieu. Comme une maison construite sur le rocher, pas sur le sable (Mat 7,24-27). Car l’amour, c’est comme le feu. Il faut le nourrir, chaque jour. Si tu ne remets pas de bois dans le feu, il s’éteint.
-Il faut bien comprendre, pourquoi Dieu nous a donné ces commandements. Parce que souvent, nous faisons de la morale. Et nous fatiguons les gens. Nous leur amenons des tas de commandements, en les obligeant à les suivre, sans même leur expliquer pourquoi. Cela devient trop lourd à porter, comme le disait Jésus lui-même (Mat 23,4). Par exemple pour le mariage, on nous dit : « il ne faut pas se séparer, il ne faut pas se remarier, il ne faut pas prendre une deuxième femme, il ne faut pas faire d’adultère, etc.… ». Mais on ne nous explique pas pourquoi. Alors cela nous écrase, au lieu de nous libérer. Cela nous décourage, car nous trouvons que c’est trop dur.
 Pourquoi ces commandements ? C’est parce que nous sommes enfants de Dieu. Nous voulons vivre comme Dieu, pour être heureux. Dieu est Amour. Son amour est total et pour toujours. Nous voulons donc aimer comme Dieu. En effet, si j’aime vraiment ma femme, de tout mon cœur et totalement, comme Dieu nous aime, je ne vais pas faire entrer une étrangère chez moi. Je ne peux pas marier 2 femmes à la fois. Si je suis fidèle, c’est parce que Dieu est fidèle. Et que l’adultère tue l’amour. Or le plus important, c’est l’amour.  Nous pouvons relire ensemble, ce que Paul nous dit sur l’amour (1° Cor 13,1-13 et Col 3,12-21). Si je pardonne à mon mari ou à ma femme, c’est parce que Dieu nous pardonne toujours. Nous disons dans la prière du Notre Père, que Jésus nous a enseignée : « pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons, à ceux qui nous ont offensés ». Et Dieu nous donne la force de pardonner, par son Esprit Saint. C’est quand nous pardonnons, que nous pouvons trouver le bonheur et la paix. Et certainement pas en renvoyant sa femme, ou en quittant son mari. D’ailleurs, si nous marions un ou une autre, il n’aura pas les mêmes défauts que le  premier ou la première. Mais il en aura d’autres.
3) L’adultère : Jésus dit : »Si un homme renvoie sa femme, et qu’il marie une autre, il fait l’adultère contre la première. Et si une femme quitte son mari, et qu’elle marie un autre homme, elle fait un adultère ». Jésus nous appelle à être fidèles comme Lui. Mais aussi à prendre nos responsabilités envers les autres, pour les aider à grandir dans l’amour. Un homme  qui renvoie sa femme,  il la pousse  à commettre l’adultère. Dieu lui demandera, comme  à Caïn : « Qu’as-tu fait de ton frère (ou de ta sœur) ?». Mais bien sûr, pour laisser l’adultère, il faut changer notre cœur, et vivre un amour vrai. Il faut aussi surveiller notre regard (notre façon de regarder les personnes de l’autre sexe), et nos pensées, comme Jésus l’a dit (Mat 5, 27-30 : 6° dimanche ordinaire, le 16 février).
 Pourquoi  JESUS refuse-t-il l’adultère ? Parce que DIEU veut que nous nous aimions totalement, et pour toujours. Comme Il nous aime totalement, et pour toujours, dans la fidélité complète. Nous  voulons nous aimer, entre mari et femme,  comme DIEU nous aime. Nous aimer pour toujours, d’un amour total et d’un amour fidèle et qui pardonne. Et nous croyons qu’avec le CHRIST, c’est possible. Même si mon mari ou ma femme m’a quitté, je lui pardonne. J’attends son retour, et je suis prêt à l’accueillir. Comme  le père de l’enfant prodigue montait chaque jour sur la colline, pour voir si son fils n’allait pas revenir (Luc 15,20). Comme le prophète Osée. Sa femme s’était prostituée. Mais Dieu lui dit : «  tu vas reprendre ta femme. Pour être le témoin, que moi Dieu, je pardonne toujours ! ». Car même si nous faisons le mal, DIEU ne nous rejette jamais. Au contraire, il nous pardonne. Comme JESUS l’a fait avec la femme adultère (Jean 8,1-11). Dieu dit : « Même si les montagnes changeaient de place, même si les collines tombaient, mon amour pour toi ne changera pas. Et mon alliance de paix ne s’arrêtera pas ». Dieu compare son peuple infidèle, à une femme infidèle, en disant : « Elle m’a oublié, elle est partie vers les faux dieux. Mais Moi je vais la séduire et je parlerai à son cœur… Je te fiancerai à Moi pour toujours, Je te marierai dans la justice et dans le droit, dans la tendresse et la bonté, Je te marierai à Moi dans la fidélité. Alors tu connaitras ton Dieu » (Osée 2, 16 + 21-22).
 « Seigneur, merci pour l’amour que tu nous donnes »