38-42 :
La vengeance Vous avez appris qu’il a été
dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de
ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue
droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice
et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te
réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te
demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos !
« Seigneur apprends–nous à lutter
contre la violence »
Jésus
continue son enseignement pour notre conversion. Il nous montre des
façons d’agir, qui sont très
importantes. Essayons de comprendre cet enseignement de Jésus, qui nous étonne
sans doute.
Que signifie
« œil pour œil, dent pour
dent » ? C’est la loi de Moïse. Au temps de Moïse, c’était la
guerre sans fin et sans limites, entre les hommes et les familles. Si on avait
tué quelqu’un d’une famille, celle-ci cherchait à se venger à tout prix. Elle
n’avait pas peur de tuer toute la
famille de l’ennemi. Moïse a voulu limiter la vengeance, en disant : si on
crève un œil dans ta famille, tu crèves seulement un œil chez ceux qui ont fait cela. Mais pas
plus. C’est pourquoi on dit : œil pour œil, dent pour dent. C’était déjà un progrès pour
limiter la méchanceté. Mais bien sûr, Jésus nous demande d’aller beaucoup plus
loin. Il faut arrêter de se venger.
Sinon, la méchanceté ne s’arrête pas. Au contraire, elle ne fait que grandir. C’est
absolument nécessaire, si nous voulons vivre ensemble en paix.
Nous
arrêtons la méchanceté, la guerre, les
bagarres et toutes les formes de la violence. Nous refusons de nous venger.
Mais si nous sommes nous-mêmes attaqués et frappés, que faire à ce
moment-là ? Jésus dit : « quand
quelqu’un te frappe sur la joue droite, montre lui aussi ta joue gauche ».
Cela ne veut pas dire se laisser faire,
et tout accepter sans rien dire. Au contraire, c’est lutter contre la
méchanceté et les coups : tu réagis (tu montres ta joue gauche), mais d’une manière non violente (c’est ce
que l’on appelle la non-violence évangélique active, à la suite de Martin
Luther King, Gandhi, Desmond Tutu et
tant d’autres. Comment comprendre cela ? Chez les juifs, on
frappait les gens à revers, avec le dos de la main. Jamais avec l’intérieur (la
paume). Donc si quelqu’un est en face de
toi, tu peux le frapper sur la joue droite. Mais s’il te présente la joue
gauche, tu ne peux pas le frapper du dos de la main, il faudrait pour cela se
mettre derrière lui. C’est donc un moyen très efficace d’arrêter celui qui te
frappe : sans te battre, sans te venger, sans rendre le mal, mais en
l’empêchant de continuer à frapper. Parce qu’il peut te frapper sur la joue
droite, mais pas sur la joue gauche. Ainsi, tu l’obliges à arrêter sa
méchanceté.
De même,
au temps de Jésus, la Palestine était colonisée par les Romains. Les
soldats romains avaient le droit de forcer une personne à porter leurs, mais
seulement pendant 1 km. Comme on a forcé Simon de Cyrène, à porter la Croix de
Jésus. Jésus n’est pas d’accord que l’on force ainsi les gens. Alors il dit : « si un soldat t’oblige à porter son
bagage pendant 1 km, fait 2 km « .Et après, tu peux aller
l’accuser auprès de ses chefs, parce qu’il t’a fait faire plus que ce qui est
permis. Et il sera puni. C’est de cette façon très intelligente ? que
Jésus veut faire respecter le droit des
gens, et arrêter de les forcer ou de les faire souffrir.
Jésus nous
demande d’aller encore plus loin : « Ne refuse pas de prêter, à celui qui veut t’emprunter ». Parce
que c’est seulement le partage, qui peuvent faire avancer notre société, et
nous rendre heureux. Le 1er commandement du chrétien, c’est
l’amour : aimer comme Jésus : non seulement Il nous a donné tout ce
qu’il avait, mais Il s’est donné lui-même. Et ceux que nous devons aider en
premier, ce sont les pauvres qui n’ont pas les moyens de vivre. Mais bien sûr,
cela ne doit pas nous empêcher d’être intelligents. Nous ne prêtons pas à n’importe qui, car nous ne pouvons pas faire confiance à tout
le monde, et il y a beaucoup de gens qui
veulent nous tromper. Un peu plus loin, Jésus nous dit : « soyez simples comme la colombe, mais
prudents comme le serpent » (Mat 10,16).
Mat 5,43-48 : L’amour des ennemis
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton
prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez
vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les
fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur
les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les
injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ?
Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez
que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes
n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père
céleste est parfait.
« Seigneur aide-nous à être bons,
comme toi ».
Qui est
Dieu ? Beaucoup de gens pensent que Dieu, c’est seulement le Créateur : Il a créé le
monde. Et il nous regarde de loin, du haut du ciel. Ils savent que Dieu est
tout puissant. Mais parfois, ils ont peur de lui. Parce qu’il va nous juger, et
peut être nous envoyer en enfer. Jésus nous dit tout le contraire :
Aimer nos frères ce n’est pas facile. Mais justement c’est l’amour de Jésus qui nous aide à les
aimer. Nous ne les aimons pas parce qu’ils sont bons, mais à cause de Jésus.
Nous ne les aimons pas avec nos propres forces, mais grâce à Jésus. C’est
l’amour que nous avons pour Dieu, qui nous pousse à mieux aimer nos frères. A
ce moment-là, nous sommes sûrs d’être vraiment enfant de Dieu, et d’aimer Dieu
en vérité. Non pas en paroles, ni en idées, mais réellement en action (1° Jean
3,18).
Dieu est notre Père, Il nous aime, Il aime tous les hommes. C’est le
meilleur des papas, pour nous tous. Comme Jésus
le dit : « il fait lever
son soleil, aussi bien sur les méchants
que sur les bons ». Est-ce que nous regardons vraiment Dieu, comme
notre Père ? Est-ce que nous vivons dans la confiance en Dieu ? Et
est-ce que nous regardons nos frères, avec les yeux de Dieu ?
Jésus nous
demande, de ne pas nous conduire comme les païens. Qu’est-ce que cela veut
dire ? C’est aimer tous les hommes, même ceux qui ne nous aiment pas.
Aimer nos ennemis, et prier pour eux. Surtout s’ils nous font souffrir (Mat
5,45). Ce n’est pas facile. Cela va contre nos habitudes, et tout ce qu’on
dit autour de nous. Cela nous demande de
vivre autrement que les autres,
c'est-à-dire de vivre vraiment en
chrétiens. Et pour cela, de changer nos idées. Jésus nous dit : »
si vous aimez seulement ceux qui vous
aiment, est-ce que les paiens n’en font pas autant ? ». Et Jésus
va encore plus loin. Il nous dit : «
soyez parfaits, comme votre Père du ciel est parfait. » Parfaits en amour,
car Dieu est amour. En cherchant à aimer le plus possible. Que faire pour
cela ? A chacun de chercher, là où il vit. Pas tout seul, mais avec les
autres. Et en écoutant l’Esprit Saint, l’Esprit d’Amour du Père et du Fils,
dans notre cœur. C’est pour cela que Jésus nous l’a envoyé !
Dieu nous
fait confiance. Il sait que nous pouvons changer, avec son aide. Et que nous
pouvons aimer tout le monde, grâce à
l’exemple de Jésus. Nous pouvons même prier pour nos ennemis, avec la
force du Saint Esprit. Aujourd’hui, rendons plus forte notre volonté d’être
chrétiens. Faisons naître à nouveau, notre désir
d’être de vrais enfants de Dieu. A ce moment-là, le Royaume de Dieu grandira parmi nous.
« Merci Seigneur, pour l’amour que
tu mets dans nos cœurs »
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