mercredi 31 janvier 2018

Jeudi 1-2 (Marc 6,7-13) Jésus envoie ses douze apôtres




Ensuite, Jésus va enseigner dans tous les villages des environs. Il appelle ses douze apôtres, et Il les envoie deux par deux. Il leur donne son pouvoir, de commander aux esprits mauvais. Il leur donne cet ordre : « Ne prenez rien avec vous pour le voyage, sauf un bâton. Ne prenez pas de pain, ni de sac, ni d’argent dans votre poche. Mettez des sandales, mais ne prenez pas de chemise ». Il leur dit encore : « Quand vous arriverez dans une ville, restez dans la maison où on vous invite, jusqu’à ce que vous quittiez cet endroit. Si les habitants d’un village refusent de vous accueillir, ou de vous écouter, partez de là. Secouez la poussière de vos pieds. Ce sera un avertissement pour eux ». Les disciples s’en vont. Ils annoncent aux hommes, qu’il faut changer de vie. Ils chassent beaucoup d’esprits mauvais. Et ils guérissent beaucoup de malades, en versant de l’huile sur eux.
« Seigneur, fais de nous de vrais apôtres, selon Ton cœur ».
Aujourd’hui,  Jésus  nous explique comment être de vrais apôtres. Et comment annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile. D’abord, Jésus va Lui-même « enseigner dans tous les villages des environs ». Jésus commence par faire Lui-même le travail de son Père.
Ensuite, « Jésus réunit les 12 apôtres. Il leur donne la force, de chasser les esprits mauvais ». Jésus ne veut pas travailler seul. Il veut travailler ensemble, avec ses amis. Et Il ne garde pas son pouvoir pour Lui tout seul : Il partage sa force reçue de Dieu, avec eux. Nous faisons la même chose, avec nos frères et sœurs chrétiens : Travailler, nous vivons en amitié avec tous. Et nous partageons avec tous, les qualités et le pouvoir, que nous avons reçus de Dieu. Sans jalousie
Pourquoi Jésus envoie-t-il ses apôtres 2 par 2 ? C’est parce qu’on ne peut pas être chrétien tout seul. Et c’est ensemble, en communauté, que nous annonçons la Parole de Dieu.
Cet Evangile nous montre aussi, qu’avant d’aller annoncer la Parole de Dieu, nous devons faire 2 choses. D’abord, nous réunir autour de Jésus, pour recevoir son amour, et sa Parole. Ensuite nous former, pour annoncer la Parole de Dieu, le mieux possible. C’est important, il faut bien s’y préparer. Que faisons-nous pour mieux connaître et aimer le Christ, pour grandir dans la foi, et pour nous former dans la vie chrétienne ? Sinon…
« Chasser les esprits mauvais », ce n’est pas seulement chasser les revenants, les fantômes et les génies. C’est surtout chasser toutes les pensées mauvaises  qu’il y a dans notre esprit. Et les mauvais désirs, qu’il y a dans  notre cœur. C’est aussi refuser les mauvaises idées : aussi bien celles qui nous viennent du monde païen, que celles qui nous viennent aujourd’hui du monde moderne. C’est chasser l’esprit de jalousie et de méchanceté, l’esprit de mensonge et d’orgueil, et toutes les mauvaises pensées qu’il y a dans notre esprit. Pas faire le charlatan
Les conditions pour cela :
-Laisser la soif de l’argent. Pourquoi ? D’abord, parce que Jésus nous a dit : « vous ne pouvez pas servir à la fois, Dieu et l’argent »(Mat 6,24). Mais surtout,  parce que la Parole de Dieu  ne se vend pas, la vie de Dieu ne s’achète pas, et l’amour n’a pas de prix (Mat 6,19).Le Royaume de Dieu n’est pas une question de publicité, comme à la Télévision ou la radio. Ni de machines, de technique ou de grands moyens. C’est une question d’amour. Il s’agit de toucher les cœurs des gens, pas seulement de chercher à leur plaire. Encore moins de leur faire des cadeaux, pour les attirer.
« Ne prenez pas de nourriture, ni de sac, ni une 2ème chemise, seulement un bâton ». Pourquoi ?  Parce que l’Evangile s’adresse d’abord, aux pauvres et aux petits de la société. Ce  sont eux que Dieu aime en premier. Ce sont les pauvres, qui ont le plus besoin du Royaume de Dieu. C’est à eux d’abord, que nous devons penser. Si nous allons vers eux comme des grands et les riches, ils ne seront pas à l’aise pour nous écouter. La 1° chose pour les aider à sortir de leur misère, c’est de partager leur pauvreté, pour être au même niveau, et pouvoir agir ensemble avec eux.  Recevoir De haut Car il ne s’agit pas seulement de leur faire l’aumône, mais de les aider à prendre leur vie en main. Et aussi, les écouter, recevoir leurs idées, et accueillir tout ce qu’ils ont à nous dire. Car ils peuvent nous apprendre beaucoup. Mais pour cela, il faut que nous soyons à égalité. Et donc que nous vivions nous-mêmes, comme des pauvres.Pas venir avec nos idées
Alors, Dieu n’aime pas les riches ? Bien sûr que si ! Dieu aime tous les hommes, car nous sommes tous ses enfants. Mais Dieu aime d’abord, ceux qui en ont le plus besoin. Et Il aime les riches, surtout quand ceux-ci aident les pauvres, et les respectent.
Pourquoi un bâton ? Ce n’est pas pour se battre, ou frapper les gens. C’est pour se défendre, et chasser les animaux sauvages.
« Restez dans la maison, où l’on vous reçoit ».  Pourquoi cela ? Parce que Dieu est amour. Et le Royaume de Dieu, c’est  l’amitié. C’est cela que nous devons vivre en premier. D’ailleurs, si nous ne sommes pas  amis avec les gens,  comment leur annoncer la Parole de Dieu ? Ils ne nous écouteront pas. Pas confiance. Nous ne pouvons pas enseigner la Parole de Dieu aux gens, si  d’abord, nous ne partageons pas leur vie.
Nous avons ici une façon un peu différente de dire, ce que Matthieu a dit dans Mat 10,7-13. Et Luc va reprendre ces paroles, d’une façon beaucoup plus détaillée dans 10,1-9. Pourquoi ces différences ? C’est parce que Matthieu s’adresse aux juifs, tandis que Luc s’adresse aux païens. Et Marc rapporte l’enseignement de Saint Pierre à Rome. Nous avons quatre évangiles, qui nous parlent tous les quatre de JESUS. Pourquoi quatre évangiles ? Cela nous montre que nous devons appliquer la PAROLE DE JESUS, aux différentes situations de notre vie, et aux différentes personnes à qui nous nous adressons, et notre société. C’est ce qu’on appelle l’inculturation. L’Evangile, ce n’est pas une belle histoire, à raconter. L’Evangile, c’est la Bonne Nouvelle, que Jésus nous adresse aujourd’hui. Il nous faut donc l’appliquer à notre société actuelle.
-Quand les apôtres vont dans les villages, qu’est-ce qu’ils disent ? Ils disent : « Changez de vie ». C’est cela que nous devons faire, nous aussi. Il y a trop de choses qui ne vont pas, dans notre monde. Trop de personnes qui se conduisent mal, et qui font souffrir leurs frères. Trop d’injustices dans notre société. Jésus nous envoie, pour que nous aidions nos frères et nos sœurs, à changer de vie. Pour construire une société heureuse, où il y aura moins de souffrances. Mais bien sûr, il faut commencer par changer nous-mêmes, et vivre comme de vrais disciples de Jésus.
 « Les apôtres chassent beaucoup de mauvais esprits ». Il ne suffit donc  pas de parler, et de donner des conseils. Il faut agir, pour enlever les mauvaises choses qu’il y a autour de nous. Il faut enlever ce qu’il y a de mauvais, dans l’esprit des gens. Et d’abord dans le nôtre! C’est cela, chasser les mauvais esprits. C’est de cette façon que le Royaume de Dieu viendra parmi nous. Refuser le maraboutage
Pour faire venir le Royaume de Dieu, Jésus nous demande d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile. Mais aussi : « de guérir les malades ». La Bonne Nouvelle, c’est que Dieu nous aime : nous ne pouvons pas annoncer la Parole de Dieu, si nous n’aimons pas nos frères. Et si nous ne faisons pas tout notre  possible, pour les aider : dans la maladie, et dans tout ce qui les fait souffrir.Bien sûr, nous ne  pouvons pas faire des miracles,  pour guérir les malades  comme Jésus. Mais nous pouvons les soutenir, accompagner leur famille, leur parler,  pour qu’ils  vivent leur maladie dans la foi. Prier avec eux, ou même rester en silence à côté d’eux. Et si nous en avons les moyens, tout faire pour les aider, et  répondre à leurs besoins : nourriture, médicaments, argent, etc…. nous donner   Aider les malades, mais aussi aider  tous ceux qui souffrent autour de nous, dans leur esprit et dans leur coeur.
Les apôtres versent de l’huile sur les malades. L’huile, c’est un médicament. Mais c’est aussi le signe du sacrement des malades, comme Saint Jacques l’a expliqué (5, 14). Quand nous aidons les malades, n’oublions pas de prier avec eux(et pas seulement pour eux, dans nos réunions). Et s’ils sont chrétiens, de demander au prêtre de venir leur donner le sacrement des malades, en allant avec lui, avec toute la  communauté.
« Merci Seigneur, de nous guérir de nos maladies, et de nous libérer des esprits mauvais ».

mardi 30 janvier 2018

Mercredi 31 - -18 (Marc 6,1-6) : Les gens de Nazareth ne croient pas en Jésus




Jésus quitte la ville de Capharnaüm et Il va dans le village où Il a grandi. Ses apôtres viennent avec Lui. Le jour de la prière (le sabbat), Il se met à enseigner dans la maison de prière. Alors les nombreuses personnes qui l’entendent parler sont très étonnées. Elles disent : comment connait-il tout cela ? Où a-t-il reçu cette sagesse et comment fait-il tous ces miracles ? Est-ce qu’il n’est pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Est-ce que ses sœurs ne vivent pas ici parmi nous ? Et à cause de cela ils ne croient pas en lui. Alors Jésus leur dit : « Un prophète est respecté partout, sauf dans la ville où il est né, par ses parents et par sa famille. Et Jésus ne peut faire aucun miracle. Il pose seulement la main sur quelques malades et Il les guérit et s’étonne de leur manque de foi.
«Seigneur, apprends-nous à regarder nos frères avec un cœur bon »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
Jésus revient dans son village. Les gens de Nazareth disent : » Nous le connaissons. Nous connaissons ses parents et ses sœurs. Qui est-il pour nous enseigner ? ». Cela arrive encore souvent aujourd’hui. Dieu est présent dans chacun de nos frères et de nos sœurs, mais nous ne savons pas le voir. Au lieu de dire merci à Dieu pour la sagesse de nos frères, nous disons : celui-là, pour qui il se prend ? Mais en refusant de l’écouter, c’est Dieu lui-même que nous refusons. Et cela nous empêche de voir les bonnes choses, que Dieu fait en lui. Dans la parabole des ouvriers de la vigne, Jésus dit à un serviteur : « Pourquoi ton œil est-il mauvais, alors que je suis bon?»(Matthieu 20,15).
Aujourd’hui, Jésus nous demande de changer notre regard, de voir nos frères et sœurs avec Amour, et d’admirer leurs qualités plutôt que leurs défauts. De les féliciter et de les encourager, pour les bonnes choses qu’ils font, au lieu de les critiquer. Et de savoir écouter les bons conseils, de ceux qui ont reçu la sagesse de Dieu.
-Nous aussi, comme Jésus, nous voulons enseigner la parole de Dieu aux hommes. Ne nous étonnons pas, s’ils refusent souvent nos paroles, et s’ils sont contre nous. Jésus nous a avertis : « Aucun Prophète n’est bien accepté, dans sa famille et dans son village». Ses parents
Parfois, nous demandons à Dieu de faire des miracles pour nous. L’Evangile d’aujourd’hui est clair. Jésus n’a pas fait beaucoup de miracles chez Lui, à Nazareth. Mais Il ne se met pas en colère. Il continue à aimer les gens. Et Il impose les mains, et guérit, tous ceux qu’Il peut guérir.
1. Que nous montre cet Evangile sur Jésus ? D’abord, Jésus est vraiment homme, comme nous. Dans un village. Il connaît nos difficultés. Il a eu des problèmes, avec sa famille et ses voisins. C’est un croyant : il va prier avec les autres, à la synagogue. En même temps, il enseigne avec sagesse ; il aime les gens ; il guérit les malades. La foi sinon.  Et nous notons sa force de caractère : il est chassé de chez lui, mais il ne se décourage pas. Il va annoncer l’Evangile et guérir les gens, dans les autres villages.
                     
2) La Bonne Nouvelle : Quand nous avons des problèmes de famille, ou avec nos voisins, nous gardons courage. Jésus est avec nous. Grâce à Lui et avec Lui, nous continuons à aimer nos frères, à enseigner l’Evangile, et à faire le bien.

3) Que  faire ? -Jésus est étonné du manque de foi de ses c           ompatriotes. Cet Evangile nous appelle à vivre notre foi en vérité. Etre chrétien, c’est suivre Jésus dans toute notre vie. Comment augmenter notre foi ? Comment vivre avec Jésus, dans tout ce que nous faisons ?

-Mais il ne s’agit pas de penser qu’à nous-mêmes. Quels que soient nos problèmes, nous nous ouvrons aux autres, comme Jésus.

– « Nul n’est prophète en son pays ». Autour de nous, il y a des gens qui nous conseillent, qui nous montrent le chemin de Dieu, et qui peuvent nous aider à préparer notre avenir. Est-ce que nous savons les reconnaître ? Sommes-nous prêts à les écouter. Ensuite, c’est à notre tour de conseiller nos frères et nos sœurs.
« Seigneur, merci d’être avec nous, dans nos familles et nos quartiers »

2 février :  journée mondiale de la vie consacrée (les religieux et religieuses). C’est aussi l’anniversaire de la mort du 2° fondateur des spiritains, le père François Libermann.

lundi 29 janvier 2018

Mardi 30-1-17 (Marc 5,21-43) : Jésus ressuscite la fille de Jaïre et guérit la femme qui perdait du sang




Jésus revient en pirogue, de l’autre côté du lac. Une grande foule se rassemble autour de Lui, alors qu’Il se tient au bord de l’eau. Un chef de la synagogue (la maison de prière des juifs) appelé Jaïre, arrive. Il voit Jésus. Il se jette à ses pieds, et il lui demande de l’aider, avec beaucoup de force : »ma petite fille est en train de mourir. Je t’en prie, viens poser les mains sur elle, pour qu’elle guérisse et qu’elle vive ». Jésus part avec lui. Une grande foule les accompagne, et les pousse de tous les côtés.
 Il y a là une femme, qui perd du sang depuis 12 ans. Elle a beaucoup souffert, chez de nombreux médecins. Elle y a dépensé tout son argent, mais elle ne va pas mieux. Au contraire, elle va plus mal. Elle a entendu parler de Jésus. Alors elle vient dans la foule par derrière, et elle touche son habit. En effet, elle pense : si je touche au moins ses habits, je serai guérie. Et aussitôt, son sang s’arrête de couler. Elle sent qu’elle est guérie de sa maladie. Au même moment, Jésus s’aperçoit qu’une force est sortie de Lui. Il se retourne, au milieu de la foule. Il demande : « Qui a touché mes habits ? ». Ses apôtres lui répondent : » tu vois bien que la foule te pousse de tous les côtés, et toi tu demandes encore, qui m’a touché ? ». Mais Jésus regarde autour de lui, pour savoir qui a fait cela. La femme tremble de peur, parce qu’elle sait ce qui lui est arrivé. Elle vient se jeter aux pieds de Jésus, et elle lui dit toute la vérité. Alors Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a guéri ! Va en paix, sois délivrée de ton mal ! ».
 Pendant que Jésus est encore en train de parler, des envoyés viennent de la maison du Chef Jaïre. Ils lui disent : ta fille est morte. Ce n’est plus la peine, de déranger encore le Maître ». Mais Jésus n’écoute même pas leurs paroles. Il dit à Jaïre : « N’aie pas peur, crois seulement ». Et Il ne permet à personne de venir avec lui, sauf Pierre, Jacques et son frère Jean. Ils arrivent à la maison du chef de la synagogue. Jésus voit beaucoup de gens qui se remuent, qui pleurent, et qui poussent des grands cris. Il entre dans la maison, et Il leur dit : « Pourquoi vous remuez-vous de cette façon ? Et pourquoi pleurez-vous ? L’enfant n’est pas morte, elle dort ». Alors les gens se moquent de Lui. Jésus les fait tous sortir. Il prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ses trois apôtres. Il entre dans la chambre, où se trouve l’enfant. Il prend l’enfant par la main et Il lui dit : « Talithakoum ». Cela signifie dans la langue de Jésus « Petite fille, lève-toi ». La petite fille se lève aussitôt, et elle se met à marcher (elle a douze ans). En voyant cela, tous sont très étonnés. Jésus leur demande fortement, de ne le dire à personne. Et Il leur dit : « Donnez-lui à manger ».

« Jésus, viens nous guérir ! Viens nous sauver ! »
-La première chose que nous pouvons remarquer dans cet évangile, c’est qu’il est plein de détails. Il nous parle de ce qui se passe vraiment, dans la réalité de la vie. Il ne se contente pas de parler en général, en disant seulement : »Jésus guérit une femme ». Il nous montre Jésus, qui arrive en pirogue, et qui est serré de partout par la foule. Jaïre, qui se met à genoux devant Jésus, et qui Lui demande d’imposer la main sur sa fille. La femme, qui vient derrière Jésus, pour toucher son habit : elle a perdu beaucoup de sang, elle a été chez beaucoup de médecins, sans être guérie, et elle a dépensé tout son argent, sans être soignée. Ensuite, le bruit à la maison, les gens qui pleurent, et qui poussent de grands cris. Enfin Jésus qui dit aux parents de la fille : « Donnez-lui à manger ». Cela nous montre que Jésus est vraiment présent dans les détails de notre vie. Il est toujours là avec nous, dans tout ce que nous faisons, même les petites choses. Parce qu’Il nous aime. Il fait attention, à tout ce que nous faisons. Nous aussi, c’est dans le détail de notre vie, et dans les petites choses, que nous servons Dieu,et que nous aimons nos frères. Comme Jésus nous le dira, à la fin du monde : « C’est bien, bon et fidèle serviteur. Tu as été fidèle dans les petites choses, entre dans la joie de ton Maitre » (Matthieu 25, 21). Celui qui est fidèle dans les petites choses, Dieu lui en donnera de plus grandes.
-Nous regardons ce que fait Jésus dans cet Evangile. Il revient du pays des Géraséniens, là où les gens l’ont chassé (n°17).Il est certainement très fatigué. Il devrait se reposer. Mais dès qu’Il arrive, le chef de la synagogue vient Lui demander, de venir guérir sa fille. Jésus aurait pu dire : « excuse-moi, je suis fatigué. Laisse-moi d’abord me reposer un peu ». Mais il n’hésite pas. Il part aussitôt avec lui.
Jésus est le Fils de Dieu. Il peut guérir les malades, que les médecins n’ont pas réussi à soigner, comme cette femme. Il peut même ressusciter les morts. Par amour  Mais d’abord, Jésus fait très attention aux gens.On le pousse de partout, pourtant Il sent qu’une force est sortie de Lui. Même ses apôtres sont étonnés, et ils disent : « la foule te serre de partout, et Tu demandes qui T’as touché ! » (31). Il veut bon
Mais surtout, Jésus est bon. La femme tremble de peur, à cause de ce qu’elle a osé faire. Elle a peur, que Jésus lui fasse des reproches. Et qu’Il la punisse, parce qu’elle a volé sa force, en se cachant. Au contraire, Jésus lui dit : « Ma fille ! ». Jésus est vraiment notre grand frère, qui nous aime. Et Il ajoute : «Va en paix ! ». C’est cela que Jésus veut, la paix pour tous les hommes. Il la délivre de son mal, et en plus, Il augmente sa foi. Il la rassure, en lui disant : « Ta foi t’a sauvée ».corps + coeur
Cela nous montre aussi l’humilité de Jésus. Jésus ne se vante pas. Il ne dit pas à la femme : « Regarde, Je suis le Fils de Dieu, Je t’ai guérie ». Au contraire, Il lui dit : « Ta foi t’a sauvée ». Et Il la fait grandir dans la foi.
Ensuite des messagers arrivent, en disant à Jaïre : « Ta fille est morte, ce n’est pas la peine de déranger le Maitre ». Jésus n’écoute même pas leurs paroles (36), Il veut faire son travail jusqu’au bout, car Il aime les hommes totalement, comme Jean le dit dans son Evangile : « Jésus a aimé les siens. Et Il les a aimés jusqu’au bout ». Jusqu’à la mort, jusqu’à donner sa vie pour nous.
Là encore, Jésus encourage Jaïre, en lui disant : « N’aies pas peur, crois seulement ». Pour nous aussi. Il ne permet à personne de venir avec Lui, sauf Pierre, Jacques et Jean. Cela nous montre à nouveau, que Jésus ne cherche pas sa gloire. Il fait le bien en secret, Il ne fait pas l’orgueilleux. Quand Il a ressuscité la petite fille, comme d’habitude, Jésus dira : « Ne le dites à personne » (43).
Quand Il arrive à la maison, Jésus dit : « L’enfant n’est pas morte, elle dort ». Les gens se moquent de Lui. Jésus est bon, Il est courageux, mais Il ne se met pas non plus en colère. Il supporte les moqueries, sans rien dire, Il fait ce qu’Il a à faire, c’est tout.
« Jésus prend avec Lui, ses trois apôtres préférés ». Cela nous montre aussi, qui est Jésus. Il aime tout le monde, sans aucune exception. Mais Il se choisit des amis, pour être les responsables de son Eglise. Et Il les forme spécialement pour cela. C’est pour cela qu’Il amènera aussi, Pierre, Jacques et Jean sur le Mont Thabor, quand Il s’est montré dans la lumière (la Transfiguration : Marc 9,2). Et aussi, au moment de sa mort, au Jardin des Oliviers (Marc 14,33). Même si ces trois là vont l’abandonner, comme les autres.
Jésus prend la mère de l’enfant, en même temps que son père, parce qu’Il veut l’union entre l’homme et la femme. Il veut l’unité et l’amour, dans nos familles. Il bénit nos maisons. C’est le père seulement, qui est venu voir Jésus. Mais Jésus appelle aussi la mère. Il veut que la mère ait sa place, dans la famille. Et aussi que la femme ait sa place dans la société, ensemble avec l’homme. Cherchons-nous vraiment à mettre en pratique l’enseignement du synode  sur la f      mille, et la lettre du pape François : «La joie de l’amour»
Jésus pense à la petite fille, Il pense à tout. C’est pourquoi Il dit : « Donnez-lui à manger ». Jésus s’occupe de nous, jusque dans les petites choses de notre vie.
-Qu’est-ce que ce miracle nous montre ? D’abord bien sûr, nous cherchons à vivre comme Jésus, à aimer nos frères et nos sœurs, à tout faire pour les aider. Dans le secret, la simplicité et l’humilité, mais aussi dans la foi et dans l’amour. Et supporter les moqueries s’il le faut, sans nous décourager, en continuant à faire le bien. Comme Jésus.
-Mais nous regardons aussi les autres personnages. D’abord la foule. Dès qu’ils voient que Jésus arrive en pirogue, ils se rassemblent autour de Lui. Ils veulent tous le toucher. Et nous, est-ce que nous sommes aussi pressés de rencontrer le Christ, de le toucher, et de vivre avec Lui ?
Nous regardons Jaïre. Il a confiance en Jésus, il se jette à ses pieds. Il demande de l’aide à Jésus, avec insistance. Et même quand on lui dit que sa fille est morte, il garde confiance en Jésus. Et nous ?
La femme a entendu parler de Jésus. Elle ne Le connaissait pas, mais elle aussi elle Lui fait confiance. Elle veut seulement toucher son vêtement. Et nous ? Avons-nous vraiment confiance en Jésus ?Jésus dit à la femme qui perdait du sang « ta foi t’a guérie. Va en paix, et sois délivrée de ton mal ». Jésus nous guérit, Il nous sauve, Il nous pardonne, Il nous donne la paix. Mais qu’elle est la profondeur de notre foi ? Avons-nous la paix de Jésus dans nos cœurs ? Et que faisons-nous pour être délivrés du mal, nous-mêmes et ceux qui nous entourent ?
Il y a aussi Pierre, Jacques et Jean,les amis fidèles. Ils sont avec Jésus, dans tout ce qu’Il fait. Et nous, sommes-nous aussi avec Jésus, dans tout ce que nous faisons, et partout où nous allons ?
Jésus prend cette petite fille par la main. Il lui dit « Lève-toi ». Cela nous montre, que Jésus veut aussi nous prendre par la main, et nous conduire dans notre vie. Il veut que nous soyons des hommes et des femmes debout, libres et responsables. Quand Jésus ressuscite cette petite fille, ce n’est pas seulement la preuve, qu’Il nous ressuscitera à la fin du monde. C’est le signe qu’Il veut nous mettre debout, pour que nous vivions totalement, à plein, dès aujourd’hui. Comme Il le disait : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie, la vie totale » (Jean 10,10).
-Pourquoi cette petite fille s’est-elle laissé mourir ? Peut-être, parce qu’elle ne pouvait pas vivre heureuse. Parce qu’elle n’était pas respectée dans sa dignité. Elle n’avait pas sa place de personne humaine, libre et responsable, dans sa famille. Au début de l’Evangile, on ne voit pas la mère, mais seulement le père de l’enfant. Et celui-ci ne dit pas à Jésus : « notre fille est malade » mais « ma petite fille est en train de mourir ». N’est-ce pas lui qui écrasait sa fille, et l’empêchait de vivre, en voulant la garder pour lui tout- seul? Dans nos familles, les petites filles sont souvent écrasées. La femme n’a pas sa place dans la société. Jésus Lui, prend la mère avec Lui, en même temps que le père (verset 40). Il ressuscite la petite fille. Il veut que la femme ait sa place, sa dignité et sa responsabilité, dans tous les domaines de la vie. Mais vous, les femmes, que faites-vous pour prendre vos responsabilités, et tenir votre place dans la société ? Pour mieux comprendre votre dignité de fille de Dieu, et pour vivre dans cette dignité ?
Je vois que Jésus était au milieu de la foule, il y avait une grande foule autour de lui. Ce passage cite cinq fois le mot "foule"... Je peux penser : "Toujours avec la foule…" La majeure partie de la vie de Jésus s’est passée sur la route, avec la foule. Mais ne se reposait-il pas ? Si, une fois, dit l’Évangile, il dormait sur la barque et la tempête est arrivée et les disciples l’ont réveillé. Jésus était continuellement parmi les gens. Et on regarde Jésus comme cela, je contemple Jésus comme cela, je m’imagine Jésus comme cela. Et je dis à Jésus ce qu’il me vient à l’esprit de lui dire. »
Jésus s’aperçoit qu’une femme malade l’a touché : Jésus « non seulement comprend la foule, mais il sent la foule », « il sent le battement de cœur de chacun... Il prend soin de tous et de chacun, toujours ! ». De même quand le chef de la synagogue va « lui dire que sa fille est gravement malade, il lâche tout et s’occupe de cela ».
Jésus arrive dans la maison, les femmes pleurent parce que la petite fille est morte, mais le Seigneur leur dit de ne pas s’inquiéter et on se moque de lui... C'est la patience de Jésus ». Et après la résurrection de la petite fille, Jésus leur dit : « S’il vous plaît, donnez-lui à manger » : « Il s'occupe toujours des petits détails ».
« Merci Seigneur, de nous relever, pour nous faire vivre d’une vie nouvelle ! »

Lundi 29-1-18 (Marc 5,1-20) : Jésus guérit un homme possédé par des esprits mauvais




Ils arrivèrent sur l’autre rive, de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens. Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre ; il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne; en effet on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser. Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres. Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! » Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme ! » Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. » Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays. Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. » Il le leur permit. Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer. Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé.  Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte. Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l’histoire du possédé et ce qui était arrivé aux porcs. Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire. Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n’accepta pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. » Alors l’homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration.                        
« Seigneur viens nous libérer et nous guérir »
Voici un nouveau miracle de Jésus, que Marc nous explique en détail. Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il commande aux esprits mauvais. D’ailleurs, le possédé le dit clairement : » Que me veux-tu Jésus, Fils du Dieu Très Haut ? » (N° 7) Mais surtout Jésus est bon. Il a pitié de cet homme qui souffre. A chaque fois qu’Il voit quelqu’un qui souffre, Jésus fait tout pour l’aider. Il aime tout le monde. Pas seulement les gens de son ethnie, ou de sa religion. Au contraire, Il va de l’autre côté du lac de Galilée, dans le territoire des Géraséniens (des païens), qui d’ailleurs ensuite vont le chasser.
Souvent, autour de nous, on traite les gens de fous, de mauvais ou même de sorciers. Pourtant, ils ne sont pas mauvais. Ils ont seulement des problèmes, comme cet homme de l’Evangile.  Regardons ce que Jésus a fait pour cet homme. Car Il continue à le faire pour les hommes de maintenant. Aujourd’hui encore, il nous libère. Car, même si nous ne sommes pas possédés par des esprits mauvais, nous avons tous des problèmes.
Tous nous avons parfois des mauvaises idées dans notre esprit. Tous nous avons tous des mauvaises habitudes. Nous sommes pris par le démon de l’argent, de la soif du pouvoir, ou de la sexualité mal vécue. Et peut-être même par le démon de la drogue ou de l’alcool. Tous, nous avons besoin d’être libérés du péché et de Satan.
Quand Jésus a chassé les esprits mauvais, l’homme se tient assis, tranquille. Il a mis des habits. C'est-à-dire qu’il a retrouvé sa dignité. Il peut retourner vivre au milieu des hommes, dans son village. Il a retrouvé son esprit. Et Jésus lui a rendu la paix (n° 15).  C’est cela, que Dieu nous demande de faire aujourd’hui : libérer nos frères. Apporter la paix, là où nous vivons. Défendre la dignité de ceux qui sont abaissés, humiliés, moqués, écrasés et chassés. Et leur permettre de vivre à nouveau en paix, dans la société.
Mais Jésus ne force personne. Il nous laisse libres. Et quand les gens du village Lui demandent de partir, Il s’en va, sans faire d’histoires. Nous aussi, Jésus nous laisse libres. Sommes-nous décidés à le suivre volontairement, sans être forcés, et de tout notre cœur ?
-Le possédé : Cet homme est possédé par un grand nombre d’esprits mauvais. Il crie, la nuit comme le jour. Il vit au milieu des tombes. C’est pourquoi, les gens ont peur de lui. Ils ont cherché à l’attacher, mais à chaque fois il se détache. Cette peur des gens les empêche d’avoir pitié. Pourtant cet homme souffre beaucoup, et c’est d’abord à lui-même qu’il se fait mal, plus qu’aux autres : « Il se blesse même avec des pierres » (n° 5). Et il dit à Jésus : « Je t’en supplie, ne me fais pas souffrir ». Ces gens, on les fait trop souffrir jusqu’à maintenant. On les traite de fou, d’homme ou de femme mauvais, d’homme de la nuit et de sorcier. Souvent aujourd’hui encore les gens ont peur des fous ou des handicapés, et de tous ceux qui ne sont pas comme les autres. On dit qu’ils sont possédés par un rab ou un esprit mauvais. Jésus ne dit rien de tout cela. Il n’accuse pas cet homme. Au  contraire, Il l’accueille et Il le libère, en lui rendant la paix. Nous aussi, au lieu d’avoir peur d’eux, est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux avoir pitié d’eux. Car ce sont des gens qui souffrent beaucoup. Avons-nous oublié que nous sommes dans l’Année de Miséricorde ? Comment la vivons-nous ? Ces gens que l’on traite d’anormaux, ils ont besoin de notre pitié, comme le dit le possédé lui-même à Jésus « Je t’en supplie, au nom de Dieu, ne me punis pas » (n° 7).
Cet homme vit au milieu des tombeaux. Certainement que les gens l’accusent d’être sorcier, d’homme de la nuit. Chez nous, comme chez les juifs, quand quelqu’un ne se conduit pas comme les autres, on l’accuse. On dit qu’il est possédé par un esprit mauvais, un djinn, un génie, ou qu’il est sorcier. Pourtant Dieu nous a bien dit déjà, depuis Moïse : « Tu ne feras pas de faux témoignages ». C’est-à-dire : tu n’accuseras pas quelqu’un, pour des choses qui ne sont pas sûres. Même si c’est le charlatan, le marabout, le devin ou le féticheur qui l’a dit, est-ce que c’est vrai. Il le croit. Mais est-ce qu’il ne se trompe pas lui-même ?   Jésus nous dit : » Aimez même vos ennemis, pour être les enfants de votre Père, qui est au ciel ». Et aussi : » que ta parole soit oui, si c’est oui. Non, si c’est non. Tout ce que tu dis en plus vient de Satan ».
L’homme guéri veut rester avec Jésus. Mais Jésus lui dit « Retourne plutôt chez toi. Et dit à ta famille, tout ce que le Bon Dieu a fait pour toi, dans sa bonté. Et l’homme va le raconter à tout le monde» (n° 19). C’est cela aussi notre vocation. Il y a des missionnaires qui partent au loin, annoncer l’Evangile. Ils ont été appelés par Dieu pour cela. Mais pour la plupart d’entre nous, ce que Dieu nous demande, c’est d’annoncer sa Parole à nos parents et à nos amis, là où nous vivons. Et de dire toutes les bonnes choses, que Dieu fait pour nous, et dans le monde. Pour que « tous soient remplis d’étonnement, et qu’ils disent merci à Dieu ». Et qu’ils soient heureux de suivre Jésus. Comme nous, et avec nous. Nous sommes les témoins de la Miséricorde de Dieu, dans notre société d’aujourd’hui ;
-Les gens du village : regardons leur comportement. Même quand cet homme est guéri, ils ont encore peur. Et surtout, au lieu d’être heureux qu’il soit guéri, et de dire merci à Dieu, ils pensent aux porcs qu’ils ont perdus. Est-ce qu’un seul homme n’est pas plus important, que tout un troupeau de cochons ? Le fondateur de la J.O.C. (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), le Père Cardjin, disait : « Un jeune travailleur vaut plus, que tout l’or du monde ». Comme disait Jésus, aux gens qui n’étaient pas contents, quand Il est descendu manger chez Zachée : « Est-ce que cet homme n’est pas aussi fils d’Abraham ? » (Luc 19, 1 à 7). Un autre jour, quand Jésus guérit une femme, possédée par un démon, il dit : « Cette femme, Satan l’a tenue attachée pendant 18 ans. Est-ce qu’elle n’est pas fille d’Abraham ? Est-ce qu’il ne fallait pas la délivrer, même un jour de sabbat ? » (Luc 13, 16). Jésus nous appelle à connaitre notre dignité de Fils de Dieu, et à reconnaitre la dignité de tous ceux qui nous entourent. Et de défendre ceux qui ne sont pas respectés. C’est pour cela que l’Eglise a mis en place en particulier, les commissions Justice et Paix, depuis le Concile de Vatican 2. Car comme disait Saint Irénée « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant ». Mais y a-t-il une commission Justice et Paix dans notre paroisse ? En faisons-nous partie ?
Par ailleurs, nous nous rappelons que les porcs pour les juifs, c’étaient des animaux impurs. Et donc, il ne fallait pas en élever. C’est pourquoi Jésus y envoie les démons. Mais depuis que Jésus nous a sauvés, nous sommes tous purifiés. Il n’y a plus de choses, d’animaux ou d’hommes impurs. C‘est pour cela que nous devons  aimer tout le monde.
Les gens ont perdu leurs porcs, ils demandent à Jésus de partir. Mais alors, ils vont tout perdre : pas seulement leurs porcs. Mais surtout tout le bien, que Jésus allait faire pour eux. Cela arrive encore souvent aujourd’hui : à cause de leurs troupeaux, de leur argent ou des choses auxquelles ils sont attachés, des gens refusent Jésus. Comme nous le dit par exemple la parabole des invités, qui refusent de venir au mariage du Fils de Dieu : parce qu’ils ont acheté une paire de bœufs, qu’ils viennent de se marier, ou qu’ils ont une maison neuve (Luc 14, 15-24 et Matthieu 22, 1-14). Ces gens pensent avoir tout gagné, mais ils ont tout perdu. Et comme disait Jésus à cet homme, content d’être riche, mais qui ne savait pas réfléchir : « Aujourd’hui même, on va te demander ton âme « (Luc 12, 13 à  21).   Est-ce que mon âme est prête ? Est-ce que je l’ai libérée des mauvais esprits, des mauvaises idées, et des mauvaises habitudes ?
Pour continuer l’année de la Miséricorde, nous avons 3 choses à faire : 1) Accueillir la Miséricorde de Dieu.  2) Etre miséricordieux comme le Père, envers tous nos frères et soeurs.  3°) Mais aussi, apprendre aux autres à être miséricordieux. Pour ensemble construire un pays de Miséricorde.
« Merci Seigneur de nous libérer, et de nous rendre notre dignité »