vendredi 31 octobre 2014

Samedi 1-11 TOUSSAINT (Mat 5,1-12):Commentaires d’Evangile du mois de Novembre


Jésus voit une grande foule. Il monte sur la montagne. Quand Il est assis, ses disciples s’approchent de Lui. Il prend la parole, et Il les enseigne en disant :
 Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre. Le Royaume de Dieu est à eux.
 Heureux les doux. Ils seront les maîtres de la terre.
 Heureux ceux qui pleurent. Ils seront consolés.
 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice. Ils seront rassasiés.
 Heureux ceux qui ont pitié. On aura pitié d’eux.
 Heureux les cœurs purs. Ils verront Dieu.
 Heureux ceux qui travaillent pour la paix. Ils seront appelés enfants de Dieu.
Heureux ceux qu’on fait souffrir pour la justice. Le Royaume de Dieu est à eux. 
Heureux êtes-vous, si on vous insulte, si on vous fait souffrir, si on dit des tas de choses fausses contre vous, à cause moi. Soyez dans la joie et le bonheur. Car votre récompense sera grande dans le ciel. C’est de cette façon là, qu’on a fait souffrir les prophètes avant vous.

»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »
JESUS monte sur  la montagne, comme Moïse est monté sur le mont Sinaï, pour recevoir les 10 commandements de Dieu. Jésus est le nouveau Moïse, qui nous fait entrer dans une Alliance Nouvelle. Et il nous donne un commandement nouveau : »Aimez-vous, comme je vous ai aimés ».
« Les disciples viennent auprès de Jésus ». C’est cela, la vie chrétienne : venir auprès de Jésus, dans tout ce que nous faisons. Pour écouter sa Parole. Et vivre tout ce que nous faisons, avec Lui. Pas des prières, ni des cdts
La seule chose que Jésus veut, c’est  que nous soyons heureux. Il le dit 10 fois, dans cet Evangile.
Nous relisons chaque phrase, une par une. Puis nous prenons un temps de silence, pour la laisser entrer dans notre cœur.
-Ensuite, nous regardons Dieu notre Père : Qu’est-ce que cette Evangile nous dit sur Dieu ? Dieu  qui est dans les cieux, qui aime les pauvres, et les fait entrer dans son Royaume.
Dieu qui nourrit ceux qui ont faim. Pas seulement dans leur ventre, mais aussi dans leur espritcœur. Par sa Parole et son amour. Par le pain de chaque jour, et par l’eucharistie.
Dieu qui console ceux qui pleurent. Et qui nous prépare une grande joie. Que rien, ni personne, ne pourra nous enlever. Dieu qui nous fait entrer dans la terre de bonheur, qu’il nous a promise : pas au ciel, mais déjà aujourd’hui !
Dieu qui nous remplit de sa Justice. Et qui fait de nous, ses prophètes d’aujourd’hui. Dieu qui est bon et qui a pitié de nous. Dieu qui est avec nous, quand on nous fait souffrir injustement. Dieu qui est avec tous ceux qu’on n’aime pas. Ceux qui sont rejetés, insultés, méprisés et traités de mauvais. Dieu qui est notre récompense dans les cieux. C’est Lui-même , Nous disons merci à Dieu  de tout  notre cœur, pour tout ce qu’il fait pour nous.
C’est Jésus qui a vécu ces béatitudes en premier : son exemple et sa vérité nous entraînent. (reprendre
- Maintenant, nous nous demandons : comment mettre ces paroles en pratique  nous-mêmes ?
Comment nous tenir comme des pauvres : en nous-mêmes (dans  notre cœur- en esprit), devant Dieu, et devant nos frères ? Notre richesse
Comment garder la foi et l’espérance au milieu de nos tristesses ?
Comment rester doux, au milieu des attaques de toutes sortes ?
Comment faire grandir en nous la soif de la Justice ?
Comment apprendre à pardonner et à avoir pitié des autres ?
Comment être purs dans toute notre personne et dans toute notre vie ?
Comment avoir la paix en moi-même, et faire grandir la paix autour de moi ? Comment vivre en vrai enfant de Dieu ?
Comment garder la joie du cœur, quand on me fait souffrir, et que l’on dit des tas de choses fausses sur moi ? Comment être prophète aujourd’hui ?

-Enfin, je me demande que faire pour les autres : pour aider les pauvres,  pour consoler ceux qui  pleurent, pour construire une terre de douceur et de bonté, où les petits seront respectés et auront leur place ? Consolés, ceux qui ont faim
Comment construire une société juste, où chacun aura le cœur pur,  libéré de la méchanceté, de la corruption et de tout mal ?
Comment bâtir un pays de paix, où les citoyens se comprennent, s’acceptent différents, se pardonnent et ont pitié des autres ?
Comment arrêter de faire souffrir les gens ? Et arrêter de dire des choses fausses sur eux ? Comment défendre ceux qui sont traités injustement ?
Car il ne s’agit pas seulement, d’aider personnellement ceux qui ont besoin de nous, un par un. Il s’agit de construire un pays, où tous pourront vivre heureux. Et  une société plus humaine. Il s’agit de faire grandir le Royaume de Dieu parmi nous.

-Aujourd’hui, c’est la fête de la Toussaint : la fête de tous les saints. Les grands saints qui sont connus, mais aussi ceux qui ont cherché à vivre simplement l’Evangile, dans leur vie de chaque jour. Et qui ont cherché à aimer Dieu et leurs frères, selon leurs possibilités.
Les saints chrétiens, mais aussi les gens  de bonne volonté, des autres religions.
Et aussi les païens, et nos ancêtres : Ils ne connaissaient pas Jésus, mais ils ont fait le bien, en écoutant la voix de Dieu dans leur cœur (leur conscience). Nous pourrons tous les retrouver, si nous aussi nous suivons le chemin de Dieu
Nous retrouver avec nos ancêtres

-La fête de la Toussaint nous rappelle, que nous sommes tous saints, depuis notre baptême. Mais aussi que nous avons à devenir de plus en plus saints. Etre saint, c’est très facile. Il suffit de nous laisser conduire par l’Esprit Saint, qui nous parle dans notre cœur. Comme nous  le dit l’Evangile de ce jour, il suffit d’être heureux. Et de rendre les autres heureux.
»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »

-Le gros danger qui nous guette,  c’est de nous enfermer dans  notre vie sur terre, sans voir plus loin. De nous contenter du  bonheur sur terre, que nous donne l’argent. De nous rassasier,  sans voir ceux qui ont faim autour  de nous. Car un jour ce sera fini.
Alors,  est-ce qu’il faut  se faire souffrir, et faire des sacrifices, ce qu’on  appelait autrefois des mortifications ? Est-ce  que nous devons nous  rendre malheureux, et refuser les plaisirs de la vie, pour aller au ciel ? Certainement pas ! Dieu veut que nous soyons heureux sur la terre. La question,  c’est : quel plaisir cherchons-nous ? Où mettons- nous notre joie et notre cœur ? Est-ce que nous cherchons notre bonheur tout seul, en oubliant les autres ? Ou bien est-ce que nous cherchons notre joie, ensemble avec les autres, et en cherchant à les rendre heureux. Saint  Paul disait : « il y a plus de joie à donner, qu’à recevoir ». Le Seigneur  nous appelle à partager notre joie,  et ce que nous avons, avec nos frères et nos sœurs. Et à consoler ceux qui pleurent.
Mais tout cela, dans la simplicité et l’humilité. Nous le savons bien, si nous cherchons à tout prix que les hommes disent  du bien de nous, nous sommes prêts à faire n’importe quoi pour cela. Et même à laisser le chemin de Dieu. Pour avoir de l’argent, certains sont prêts à faire souffrir leurs travailleurs, à voler, et même à tuer.  Et ils refusent de voir, ceux qui ont faim autour d’eux. Beaucoup disent : Il faut profiter de la vie, tant que c’est possible. Et ils ne voient pas ceux qui pleurent autour d’eux. C’e
-Il ne s’agit pas seulement, d’aider ceux qui ont besoin de nous, un par un. Ni d’agir tout seul. Il s’agit de construire un pays, où tous pourront vivre heureux. De bâtir une société plus humaine. Il s’agit de faire grandir le Royaume de Dieu parmi nous. Pour cela, nous cherchons à agir ensemble, avec tous les hommes de bonne volonté. Quelle que soit leur langue, leur culture ou leur religion. Nous entrons dans les différentes associations, et organisations de la société civile, pour transformer le pays. Nous prenons nos responsabilités de citoyens, chacun selon les qualités que Dieu nous a données : en politique, dans l’économie, les questions sociales, les syndicats…En commençant à la base : dans les quartiers où nous vivons, et là où nous travaillons. Alors, nous serons heureux, nous auront le cœur plein, nous serons entrés  dans le Royaume de Dieu, et Dieu Lui-même sera notre récompense. Heureux les doux et les assoiffés de justice.
»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »
Pour aller plus loin : Ce texte des Béatitudes (Soyez heureux) est sans doute l’un des plus forts du Nouveau Testament. C’est le message de Jésus : ce qu’Il veut dire de plus important, avant de commencer le travail (la mission), que son Père lui a donné. Jésus est le nouveau Moïse. Il est venu mettre une Alliance Nouvelle, entre Dieu et les hommes, Il ne nous donne pas de nouveaux commandements, mais des paroles qui soutiennent et sauvent les hommes. Et qui montrent le monde qu’Il veut construire, le Royaume de Dieu. C’est le programme de Jésus, la Constitution de l’Eglise.
Nous voyons tout de suite, que ces paroles viennent changer complètement nos idées, et notre façon de vivre. D’ailleurs dans les trois chapitres qui suivent, de Matthieu (5 à 7), Jésus tire les conclusions de ce texte. Et à chaque fois, il dit «Les anciens vous ont dit, Moi je vous dis».
Reprenons chacune de ces paroles, pour mieux les comprendre. Elles nous montrent comment être un vrai chrétien : pas seulement garder les commandements de Dieu, comme tous les croyants. Mais avoir les pensées de Jésus, pour agir comme Lui, et avec Lui.
-« Heureux les pauvres de cœurs ». C’est-à-dire ceux qui ont un cœur de pauvre, ceux qui ne mettent pas leur cœur dans l’argent, et cela qu’ils soient riches ou pauvres. Car il y a des pauvres qui mettent leur cœur dans l’argent. Ils n’ont presque rien, mais ils pensent plus à avoir des choses, qu’à aimer Dieu et leurs frères. Ils cherchent plus à prendre, qu’à partager. Nous avons souvent parlé des richesses et de l’argent, dans ces commentaires d’Evangile (voir les références à la fin de ce livre).
On traduit aussi cette parole par « Heureux les pauvres en esprit ». Si ton esprit est plein de toi-même, plein de tes idées, de tes diplômes, de ce que tu connais, il n’est plus pauvre. Il n’y a plus de place pour accueillir des idées nouvelles. Si ton esprit est content de lui-même, il n’y a plus de place pour la Parole de Dieu. Ni pour les idées et les conseils de tes amis. Cette Parole de Jésus va donc beaucoup plus loin que le partage ou le devoir de l’aumône.
Nous remarquons que Jésus ne dit pas : « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, ils iront au ciel. Ou bien, ils entreront dans le Royaume de Dieu, après leur mort ». Jésus dit bien : « Le Royaume des cieux, est à eux ». Déjà maintenant. Dès aujourd’hui, ils sont dans le Royaume, et ils sont heureux dans leur cœur. Et cette joie, personne ne pourra la leur enlever. Ils la garderont, même s’ils deviennent pauvres comme Job.
-« Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés ». Autour de nous, on dit juste le contraire : « heureux ceux qui sont en bonne santé. Heureux ceux qui sont forts, beaux et intelligents. Ceux qui peuvent profiter de la vie. Ceux qui ont tout ce qu’ils veulent, et qui n’ont pas besoin de travailler. Ils peuvent s’amuser, autant qu’ils le désirent. Ils ont tout ce qu’il faut, et tout ce dont ils ont envie ». Jésus dit justement le contraire : « Heureux ceux qui pleurent ». Pourquoi cela ? Parce qu’Il sait bien, que la vie est difficile. Souvent, nous avons des problèmes et des difficultés. Il y a autour de nous, beaucoup de malades, de pauvres et de gens qui souffrent et qui pleurent. Alors, à nous de savoir ce que nous allons faire !
Si nous sommes heureux et en bonne santé, est-ce que nous pensons à ceux qui pleurent autour de nous ? Que faisons-nous pour eux ? Et si nous pleurons, comment vivons-nous nos souffrances ? D’abord, est-ce que nous faisons tout ce que nous pouvons, pour sortir de nos problèmes et de nos difficultés ? Et est-ce que nous gardons confiance en Dieu ? Est-ce que nous mettons notre espoir en Jésus-Christ ?
 Jésus dit : » Ils seront consolés ». Bien sûr c’est Dieu qui les consolera. Il est toujours à côté de ceux qui pleurent. C’est Jésus qui sera leur force et leur espoir. Mais Dieu ne console pas ceux qui pleurent, sans nous. C’est à nous de les consoler, et de les encourager au nom de Dieu. Dans l’amour de Jésus-Christ, avec la sagesse de l’Esprit Saint. Et c’est pour cela que nous prions : à la fois pour savoir ce que nous devons faire, et pour avoir le courage de le faire. Cela est vrai bien sûr pour chacune de ces Béatitudes.
-« Heureux les doux. C’est eux qui recevront la terre ». Là encore, c’est exactement le contraire, de ce que l’on dit autour de nous. Dans la société, on dit : « si tu veux avoir la terre, il faut être fort, il faut te battre. Ce sont les puissants qui commandent la terre, avec l’aide des soldats et des policiers ». Et nous voyons bien les conséquences de cela. Le monde dans lequel nous vivons, c’est un monde de guerre. Un monde où on se dispute, et où on se bat. Un monde de haine et de méchanceté, un monde de jalousie et de mensonges. On fait souffrir les faibles, on profite des pauvres, et il y a beaucoup de morts. Si nous essayons d’être bons et doux, les gens se moquent de nous. Et même ils profitent de nous. Pourtant, c’est seulement la bonté et la douceur, qui peuvent nous faire vivre ensemble, dans la paix. C’est seulement le pardon et la pitié, qui nous permettent de construire un monde de frères. C’est pour cela que nous voulons lutter à tout prix, et de toutes nos forces.
En hébreu, le mot doux veut dire en même temps : humble. Comme disait Jésus « Venez à moi. Car je suis doux, et humble de cœur » (Mat 11,29). Jésus est le Fils de Dieu tout puissant. Pourtant, Il a été doux, toute sa vie. Il n’est pas entré à Jérusalem, sur un cheval de guerre, mais sur un petit âne. Il a été humble. Il s’est abaissé, jusqu’à devenir homme comme nous. Jusqu’à la mort des esclaves. Et Il n’a pas eu honte, de laver les pieds de ses apôtres.
Mais nous savons bien, qu’il y aura toujours le péché dans le monde. Nous ne pouvons pas changer notre société d’un seul coup, ni complètement. La terre que les doux vont recevoir, c’est la Terre promise par Dieu, c’est le Royaume de Dieu. Pas seulement au ciel, après notre mort. Mais déjà maintenant, grâce à tout ce que nous faisons. Comme le dit Pierre : » nous espérons des cieux nouveaux, et une terre nouvelle, où la justice habitera » (2ème Pierre 3, 13). Avec Jésus, nous disons : non à la guerre, non à la méchanceté, non à la violence et aux coups.
-« Heureux ceux qui ont faim et soif de justice. Ils seront rassasiés ». Nous le voyons bien chaque jour, il y a beaucoup d’injustices autour de nous. Beaucoup de mensonges, et beaucoup de corruption. On est injuste envers les hommes, on est aussi injuste envers la terre (la création) : On la salit, on la vole, on la brûle et on la tue. En détruisant la terre, nous sommes injustes envers nos enfants, et les hommes qui viendront après nous.
Déjà dans la politique il y a trop de choses cachées, et de problèmes d’argent. Il y a trop de corruption dans le pays, trop de paresse et de favoritisme. On aide d’abord ses propres parents, ceux de sa langue ou de sa religion. Beaucoup de personnes souffrent, à cause de ces injustices : il n’y a plus de paix, les jeunes n’ont pas de travail, les malades ne sont pas soignés  Souvent, nous disons : « ce n’est pas de ma faute, je n’y peux rien ». Alors que nous avons les moyens, de lutter contre tout cela. Pas tout seul, bien sûr. Mais en nous mettant avec les autres, dans les différentes ONG, groupes et associations, qui travaillent pour défendre les droits de l’homme. Mais d’abord, est-ce que nous avons vraiment soif de la justice ?
-« Heureux les miséricordieux (ceux qui ont pitié des autres). Dieu aura pitié d’eux ». Souvent les hommes refusent, d’avoir pitié de leurs frères et de leurs sœurs. Si on leur fait du mal, ils pensent seulement à se venger. Nous pouvons relire Rom 12,9-21 : » Sois vainqueur du mal, par le bien ».
Bien sûr, avoir vraiment pitié des autres, c’est tout faire pour aider ceux qui souffrent. Pas seulement faire semblant de pleurer devant eux. Et continuer à vivre notre vie tranquillement, comme si nous ne les avions pas rencontrés.
Avoir pitié, c’est aussi pardonner. C’est comprendre les erreurs, et les fautes des autres. Parce que nous connaissons nos propres faiblesses, et notre propre péché. Nous cherchons à pardonner, parce que nous sommes nous-mêmes, pardonnés par Dieu. Nous ne pardonnons pas seulement une fois, en passant, parce que nous sommes forcés. « Même pas sept fois ! Mais soixante dix fois sept fois », comme le disait Jésus à Pierre (Matthieu 18, 22)
-« Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu ». Comme l’explique Jésus : « Si ton œil est clair, tout ton corps est dans la lumière » (Matthieu 6, 22). Être pur, ce n’est pas seulement une question de sexualité : ne pas faire l’adultère, ne pas avoir de mauvaises pensées. C’est être clair, dans toute sa vie : avoir un cœur propre, et sans péché. Etre simple, savoir aimer les autres, sans vouloir profiter d’eux. C’est marcher dans la lumière de Dieu. Et aider ceux qui nous entourent, à sortir de la nuit. Laisser toutes les mauvaises actions que l’on fait dans la nuit.
-« Heureux ceux qui construisent la paix, Dieu les appellera : mes enfants ». Trop souvent, au lieu d’amener la paix dans nos familles et nos quartiers, nous amenons la division et les oppositions. Et même, les disputes et les bagarres. Nous ne sommes pas clairs dans nos paroles : nous racontons des histoires sur les autres, nous salissons leurs noms. Et même parfois, nous disons des choses fausses, ou dont nous ne sommes pas sûrs. Relisons Jacques 3,2-12. En faisant cela, nous ne sommes pas heureux nous-mêmes. Alors que Jésus veut que nous soyons tous heureux, nous-mêmes comme les autres. Mais pour rendre les autres heureux, comme le dit Jésus : « la paix il faut la construire ». C’est difficile. Il faut beaucoup de temps, de courage et de patience. Et c’est seulement ensemble, que nous pouvons la construire : « une seule main ne peut pas applaudir ».
Jésus dit : « ceux qui construisent la paix, on les appellera enfants de Dieu ». Cela nous montre que les enfants de Dieu, ce ne sont pas seulement les baptisés. Ce sont tous ceux qui construisent la paix, quelle que soit leur religion. Au contraire, même si tu es baptisé, si tu ne construis pas la paix là où tu vis, tu ne te conduis pas comme un enfant de Dieu.
-« Heureux ceux qui souffrent, à cause de la justice. Le Royaume de Dieu est à eux ». Pas seulement ceux que l’on fait souffrir, à cause de leur foi. Mais tous ceux qui luttent pour la justice, de toutes les manières : pour le bien de leurs frères, pour les droits de l’homme, pour une société d’égalité, de respect et de dignité. Nous devons nous mettre avec ces gens là, pour travailler ensemble. Car s’ils cherchent la justice, même s’ils ne sont pas dans l’Eglise, ils sont dans le Royaume de Dieu.
Bien sûr, pour nous chrétiens, cela demande la foi. Pour porter toutes nos souffrances et toutes les injustices, avec courage et dans l’espérance, grâce à la prière. Et pour donner courage et espérance, à tous ceux que l’on fait souffrir autour de nous. Même si on nous fait souffrir injustement, soyons heureux malgré tout. Car nous sommes les disciples, et les petits frères de Jésus. Nous sommes les prophètes d’aujourd’hui. Et notre récompense sera grande dans le ciel. C’est sûr ! C’est Jésus qui le promet.
Jésus ne dit pas seulement : ta récompense sera grande dans le ciel. Il dit d’abord : « Heureux ceux que l’on fait souffrir à cause de la justice, le Royaume des cieux est à eux ». Il est à eux aujourd’hui, pas plus tard. Pas après la mort, mais déjà maintenant.

 « Merci Seigneur, d’être à côté de nous, dans toutes nos difficultés. Et de nous avoir choisis, pour être tes prophètes »

jeudi 30 octobre 2014

Vendredi 31 -10 (Luc 14,1-6) Voir le commentaire du Lundi 27-10: Commentaires d’Evangile du mois d’octobre


«  Seigneur, viens nous guérir »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
Voici un nouveau miracle de Jésus. Jésus le fait, en faisant face  à l’opposition du chef de la synagogue. Cela nous arrive aussi : comme Jésus, nous voulons faire le bien, mais les gens sont contre nous. Cela ne doit pas nous décourager.
Cet évangile  nous montre l’amour de Jésus pour cette femme courbée depuis 18 ans dans la souffrance. Il nous montre aussi son intelligence. Il connait le cœur de l’homme, il sait ce que pensent les pharisiens  Mais il sait aussi, comment éviter leurs attaques. Pour aimer nos frères, nous aussi, nous devons être intelligents : pour lutter contre le mal, et pour éviter les attaques des  méchants, et des gens au cœur mauvais.
 L’exemple de Jésus nous demande aussi, de voir ce qui est le plus  important, et comment suivre  les commandements de Dieu. C’est à nous aussi que Jésus demande: que nous dit la loi de Dieu ? «  faire le bien ou faire le mal ? Sauver la vie d’un homme ou la perdre ? ». Pour comprendre cet Evangile, il faut savoir ce qu’était le sabbat chez les juifs, au temps de JESUS. Tu peux relire, ce que nous avons dit samedi dernier : les pharisiens voulaient très bien suivre le chemin de DIEU, mais ils avaient tout compliqué. Le jour du sabbat, on n’avait pas le droit de se déplacer ni de travailler, même pas pour la plus petite chose. C’est pour cela qu’ils disent, que Jésus n’a pas le droit de guérir cette femme un jour de sabbat. Parce que pour eux c’était un travail, et  c’était interdit. Au début, le sabbat c’était pour honorer DIEU. Mais finalement, au lieu de respecter DIEU, les pharisiens faisaient souffrir les gens pour rien. Et ainsi, ils avaient complètement déformé la religion, en oubliant ce qui est le plus important : AIMER DIEU, ET AIMER SES FRERES ET SES SŒURS. Le plus important  c’est la charité, comme Jésus nous l’a expliqué dans la parabole du bon samaritain.
Nous aussi, nous avons notre façon de prier, de vivre en chrétien, et de comprendre la Parole de Dieu. Mais est-ce que ça ne devient pas parfois une habitude, qui nous empêche de vivre notre foi en vérité, comme Dieu nous le demande, à l’exemple de Jésus ? Est-ce que cela ne nous empêche pas, de faire attention aux souffrances de nos frères, et aux choses nouvelles qui nous arrivent dans la vie ? Est-ce que cela ne nous enferme pas dans nos traditions et nos façons de faire, si  bien que nous ne voyons pas la société qui change autour de nous ? Et pourtant c’est dans le monde d’aujourd’hui,  en faisant attention aux autres, que nous pouvons vivre notre foi. Sinon, nous allons rejeter Jésus, sa Parole et son amour. Comme l’ont fait les pharisiens.

« Seigneur rend moi attentif à mes frères qui souffrent. Aide- moi à comprendre  ce qui est le plus important, et à le faire »

jeudi 30-10 (Luc 13,31-35):Commentaires d’Evangile du mois d’octobre


« Béni celui qui vient au nom du Seigneur »
Cet Evangile nous montre le courage de JESUS. IL sait que le roi Hérode veut le tuer. Malgré tout, IL continue ses actions, IL n’a pas peur des grands, ni des méchants. Sa mort, ce sera à Jérusalem, la ville sainte, la mère de toutes les nations. Car IL meurt pour sauver tous les hommes.
JESUS redit clairement sa mission : pas seulement guérir les malades, mais aussi chasser les esprits mauvais : libérer nos esprits, changer nos pensées, et nous protéger des génies, des sorciers et de toutes les forces invisibles qui voudraient nous attaquer. Pour que nous vivions dans la paix et dans l’Amour.
Pourquoi JESUS dit qu’IL doit continuer son travail, jusqu’au troisième jour ? C’est par ce qu’IL va mourir, mais aussi ressusciter le 3° jour. Car c’est par sa résurrection, qu’IL va sauver le monde entier.
Et nous avons-nous le courage  de continuer notre route aujourd’hui, demain et encore le jour suivant, jusqu’à la résurrection ? Nous ne sommes pas seuls, JESUS marche avec nous.
-Aujourd’hui encore, JESUS dit : « combien de fois j’ai voulu rassembler la population auprès de MOI, comme une poule rassemble ses poussins ! Mais vous n’avez pas voulu».  Bien sûr ces paroles s’adressent d’abord à nous-mêmes. Car nous tous, il nous arrive de refuser d’écouter le Seigneur. Aujourd’hui, réveillons-nous et écoutons la parole de JESUS.
Mais JESUS dit bien : « rassembler la population ». Il ne suffit pas que nous écoutions JESUS personnellement, dans notre cœur. Il s’agit de parler à nos frères et à tous ceux qui nous entourent, pour les conduire au Seigneur : dans nos familles, nos bureaux et nos ateliers, nos rues et nos terrains de sport, au marché et partout où nous allons. C’est toute la population que nous devons conduire à JESUS. C’est tout le pays que nous devons transformer, pour qu’il soit rassemblé autour de DIEU, pour faire sa volonté : que notre pays soit heureux, qu’il avance et ne soit pas abandonné. Mais est-ce que notre Eglise est au service de la population ? Est-ce que nos CEB se mettent au service des hommes ? Est-ce que nous les chrétiens, nous sommes engagés dans les associations de quartiers, les ONG et les autres organisations de la société civile, pour rendre meilleure la vie du pays ? Est-ce que nous sommes engagés dans les syndicats et les partis politiques, pas seulement dans les amicales des travailleurs chrétiens ? Pour évangéliser la société : pas pour que tout le monde devienne chrétien, ce n’est pas possible. Mais pour que le maximum de personnes vivent dans l’esprit de l’Evangile, à la manière de Jésus Christ. Quelle que soit leur religion.

Cet Evangile ne doit surtout pas nous décourager. Car il se termine par ces paroles : « que DIEU bénisse, celui qui vient au nom du Seigneur ». JESUS est vraiment le FILS DE DIEU. IL sauve toute notre population. Nous LUI disons MERCI !

mercredi 29 octobre 2014

mercredi 29 – 10 (Luc 13,22-30):Commentaires d’Evangile du mois d’octobre



La petite porte
Jésus traverse les villes et les villages. Il enseigne, en allant vers Jérusalem. Quelqu’un lui demande : « Maître, est-ce que c’est seulement peu de gens, qui seront sauvés ? ». Jésus leur dit : « Essayez d’entrer par la petite porte. Car je vous le dis, beaucoup essaieront d’entrer, et ils ne pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé, et qu’il aura fermé la porte à clé, vous vous trouverez dehors. Vous vous mettrez à frapper à la porte. Vous direz : « Maître, ouvre-nous ». Il vous répondra : « Je ne sais pas, d’où vous venez ». Alors vous lui direz : « Nous avons mangé et bu avec toi. Nous avons enseigné, dans les rues de notre ville ». Le Maître vous dira à nouveau : « Je ne sais pas qui vous êtes. Allez loin de moi, vous tous qui faites le mal. C’est là que vous pleurerez, et que vous claquerez des dents : quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes, dans le Royaume de Dieu. Et que vous, vous serez jetés dehors. Alors, des gens viendront de l’est et de l’ouest, du nord et du sud.  Et ils s’assoiront à la table, dans le Royaume de Dieu. Oui ! Certains qui sont maintenant les derniers, seront les premiers. Et d’autres qui sont maintenant les premiers, ils seront les derniers ».
 « Seigneur, aide-nous à vivre ton Evangile en vérité »
« Jésus traverse les villes et les villages. Il enseigne, en allant vers Jérusalem» (n°22).C’est l’image de notre vie chrétienne. Comme Jésus, nous voulons aller à la rencontre de nos frères, et vivre en amitié avec eux. Sans nous laisser enfermer dans notre famille, notre ethnie ou notre groupe social, ni notre communauté chrétienne. Nous voulons annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile à nos frères. Mais nous le faisons ensemble en Eglise, qui est la nouvelle Jérusalem, comme le dit l’Apocalypse (21,2). Et nous avançons ensemble avec les autres chrétiens, comme Jésus avec ses apôtres.
Jésus nous aime, il veut nous sauver. C’est pourquoi, il nous montre le chemin de la vie. Il faut vraiment être décidé, pour entrer dans le Royaume de Dieu, car la porte est petite. Mais c’est la porte du Royaume de Dieu, la porte de la vie (n°24).
Jésus continue : « Des gens me diront : nous avons enseigné en ton nom, les paroles que nous avons reçues de Dieu, dans les rues de notre ville ». Nous avons même chassé beaucoup d’esprits mauvais en ton nom. Nous avons fait des miracles. Jésus leur répondra : « Je ne vous connais pas, éloignez-vous de Moi, vous qui faites le mal ! ». Donc il ne suffit pas que les gens parlent au nom de Jésus, pour que ce soit vrai. Ni qu’ils agissent au nom de Jésus, pour que ce soit bon.
Et pour nous-mêmes, la Parole de Jésus est claire également : « Ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le Royaume de Dieu. Mais ceux qui font la volonté de mon Père ». C’est le moment de nous demander quelle est la volonté de Dieu sur nous. Qu’est-ce que Jésus nous demande de faire, pour vivre en vérité, et être de vrais enfants de Dieu ? Dieu dit : « Ce peuple est près de moi en paroles. Il me remercie avec sa bouche. Mais son cœur est loin de moi. Ses prières ne sont que des commandements d’homme, comme apprises par cœur. Je vais continuer à étonner ce peuple, par des choses extraordinaires et des miracles. Leurs sages en perdront leur sagesse. Et l’intelligence des intelligents s’envolera »  (Isaïe 29, 13-15).
Amos ajoute ( 5, 21-24) : « Je ne veux pas de vos fêtes, Je les rejette. Je ne peux pas accepter vos grandes réunions, avec toutes vos paroles. Quand vous M’offrez des sacrifices, Je ne les accepte pas. Les animaux que vous M’offrez, Je ne les regarde même pas. Écartez de Moi le bruit de vos chants. Que Je n’entende pas la musique de vos instruments. Mais que le droit coule comme de l’eau. Et que la justice coule comme une rivière qui ne s’arrête pas. Est-ce que vous m’avez fait des sacrifices et des offrandes, pendant les quarante ans où vous étiez au désert ? ».
Jésus demande aux gens de faire le bien, pour entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qu’il regarde, c’est notre vie, pas  nos paroles. Car il y a des gens qui parlent très bien, par exemple dans les communautés et les groupes de prière. Ils enseignent  la parole de Dieu et conseillent très bien les autres. Ils viennent chaque jour à la messe, et communient (« nous avons mangé et bu avec toi »(26). Certains disent même qu’ils font des rêves, et que Dieu leur parle. D’autres chassent les esprits mauvais, au nom  de Jésus. Ils font même des miracles. Mais tout cela ne prouve pas, qu’ils sont de vrais prophètes. Tout cela est bon et important. Mais il faut regarder ce qu’ils font dans leur propre vie. Est-ce qu’ils vivent, comme Dieu le veut ? Sinon, Jésus leur dira : « je ne vous connais pas, allez loin de moi, vous tous qui faites le mal ! »(27).
Cela est vrai aussi pour nous. Nous n’avons pas à chercher des choses extraordinaires, à avoir des visions, ou que Dieu fasse des miracles pour nous. Jésus disait aux pharisiens (Mat 12,39) : »Dieu ne vous donnera aucun signe (ne fera aucun miracle), sauf celui de Jonas ». C’est-à-dire le miracle de la Résurrection de Jésus, qui a passé 3 jours dans le tombeau. Comme Jonas a passé 3 jours dans le ventre du poisson. Nous n’avons pas besoin d’autres signes. Nous n’avons même pas à faire de grands discours. Ce qui compte,  c’est de faire la volonté de Dieu notre Père, comme Jésus. Alors Il sera avec nous, pendant toute notre vie. Et Il nous reconnaitra, pour nous faire entrer dans le Royaume de Dieu, quand nous frapperons à sa porte (n°25).
Tous, nous voulons être heureux. Alors, prenons ces paroles de Jésus au sérieux : » Si vous faites le mal, vous pleurerez et grincerez des dents, quand vous serez jetés dehors » (n°28).
-Jésus ajoute : « Des hommes  viendront de l’est et de l’ouest, du nord et du sud. Ils prendront place à table, dans le Royaume de Dieu » (n°29). Ce ne sont pas seulement les chrétiens, qui seront sauvés. Dieu appelle aussi les païens,  les gens  des autres religions, et aussi les athées. Du moment qu’ils font le bien, et écoutent la voix de leur cœur (leur conscience). Paul nous dit : » Dieu veut que tous les hommes soient  sauvés ». Et le concile du Vatican 2 explique : »L’Esprit donne à tous les hommes, la grâce de participer à la résurrection du Christ, d’une façon que Lui seul connaît ». Par conséquent, si nous voulons être accueillis avec eux dans le Royaume, vivons déjà en amitié avec eux tous, sur cette terre.
-Aujourd’hui, Jésus nous redit cette parole, qu’il a déjà dite plusieurs fois : « certains derniers seront premiers, et certains premiers seront derniers ». A nous de ne pas être les derniers ! Mais aussi, d’aider les derniers à devenir premiers.
 « Merci Seigneur, de nous montrer le chemin de la vie. Et de nous y faire marcher, tous ensemble, avec toi »

lundi 27 octobre 2014

Mardi 28-10 : Saints Simon et Jude (Luc 6, 12-19): Commentaires d’Evangile du mois d’octobre



« Seigneur tu m’appelles. Aide-moi à répondre avec confiance. »
Aujourd’hui, nous fêtons les apôtres Simon et Jude. On parle toujours des deux ensemble. Simon est appelé le zélote. Les zélotes, c’étaient des gens qui luttaient contre les romains, pour gagner l’indépendance de la Palestine. Pourtant, Jésus n’a pas eu peur de l’appeler dans le groupe des apôtres, en même temps que Matthieu, qui lui ramassait les impôts pour les romains. JESUS  est capable de réunir des hommes complètement différents, dans la même communauté. Car son Royaume n’est pas de ce monde. IL nous appelle à construire ensemble son Royaume, quelles que soient nos idées, politiques ou autres.
Jude est aussi appelé Thaddée. C’est à lui que JESUS a dit : « si quelqu’un m’aime, il sera fidèle à ma parole. Mon Père l’aimera, nous viendrons à lui, et nous habiterons en lui ». Bien sûr, ces paroles sont aussi vraies pour nous,  aujourd’hui. Qu’est-ce que je veux faire, pour aimer Dieu davantage, mieux écouter sa Parole, et mieux l’accueillir dans ma vie ?
Rappelons-nous ce que nous avons déjà lu, au sujet de cet Evangile, le 10 septembre.
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
JESUS appelle douze apôtres. Ils sont le signe des douze tribus d’ISRAEL. Car JESUS veut sauver le peuple tout entier, sans oublier personne. JESUS choisi des apôtres, parce qu’IL ne veut pas travailler tout seul. IL veut l’amitié, IL veut l’entente. IL veut la collaboration, où chacun amène ses qualités et complète les autres.
Il ne veut pas garder son pouvoir pour LUI tout seul, être le chef et se montrer. IL partage son pouvoir avec ses apôtres, parce qu’IL leur fait confiance. Et pourtant, IL savait déjà que Judas allait le trahir. Mais JESUS nous fait confiance jusqu’au bout. IL donne à chacun la chance de changer sa vie, et la possibilité de demander pardon.
JESUS appelle chacun des apôtres par son nom, JESUS nous connait chacun personnellement. IL nous appelle à le suivre personnellement, tels que nous sommes.
Dans le groupe des apôtres, ils sont très différents : chacun avec son métier, mais aussi son caractère, ses qualités et ses défauts, et même ses idées politiques. Il y a Matthieu qui demande l’argent de l’impôt, pour le colonisateur romain. Et Simon le nationaliste, qui veut au contraire l’indépendance du pays. JESUS appelle tout le monde, sans rejeter personne, IL nous appelle nous aussi, tels que nous sommes. Mais en même temps, IL nous demande d’accepter les autres, tels qu’ils sont.
-Pour choisir ses apôtres, Jésus monte sur une colline. Comme Moïse est monté sur la montagne, pour recevoir les 10 commandements de Dieu. Jésus est le nouveau Moïse, qui nous fait entrer dans une Alliance Nouvelle, offerte à tous les hommes.
Sur la colline, « Jésus passe la nuit à prier Dieu ». Dans tout ce que Jésus fait, il est uni à son Père. Il nous appelle à prier dans toute notre vie, surtout quand nous avons des choses importantes à faire.
-Ensuite, Jésus descend de la colline. Il rencontre ses disciples et une grande foule « venus pour l’entendre, et se faire guérir de leur maladies ». Nous aussi, c’est cela que nous avons à faire. Après avoir prié, nous allons annoncer la Parole de Dieu à nos frères. Et nous cherchons à les aider le mieux possible. Notre prière doit se continuer dans la charité et l’Evangélisation.
« Tout le monde cherche à toucher Jésus. Parce qu’une force sort de Lui, et les guérit tous ». Jésus est vraiment notre Sauveur. Mais est-ce que je cherche à vivre avec Jésus ? Est-ce que je crois, qu’il peut vraiment me guérir de toutes mes maladies ?
« Seigneur, merci de nous sauver des esprits mauvais »
L’Evangile d’aujourd’hui est comme un résumé du début de l’Evangile de Marc : Jésus enseigne, iI guérit, Il chasse les esprits mauvais, et Il leur interdit de dire qui Il est. Tout cela, ensemble avec ses apôtres.

Jésus annonce la Parole de Dieu. Et ce qu’Il annonce c’est une Bonne Nouvelle, une Parole qui libère et rend heureux. C’est le Royaume de Dieu. Et il enseigne très bien. C’est normal, puisqu’il est le Fils de Dieu. Mais surtout, parce qu’il se conduit très bien. Il commence par faire Lui-même ce qu’il enseigne aux autres. »Des foules nombreuses entendent ce qu’il fait. Alors elles viennent à Lui, de partout ». Elles ont compris que Jésus est vraiment le Sauveur. Jésus est aussi  la parole de Dieu. Il est venu nous enseigner la Bonne Nouvelle du Royaume. Il a les paroles de la  vie éternelle.

La Parole de Dieu est pour tous. Et Jésus veut que tout le monde soit à l’aise, pour l’écouter. C’est pourquoi, il monte dans une pirogue, pour que tout le monde le voie, et l’entende facilement.
-Jésus ne se contente pas d’enseigner. Il aime les gens, et il agit. Car Jésus est bon. Il fait tout pour les aider, et pour les guérir. Il les libère de leurs problèmes. Nous aussi, nos paroles doivent se continuer, par l’amour de nos frères et de nos sœurs. Nous devons les enseigner, mais aussi les libérer. Sinon, notre parole ne sert à rien. Et les gens ne pourront pas croire en Jésus, notre Sauveur. Il soigne tous les malades qu’on lui apporte. Sans choisir, et sans rejeter personne. C’est pour cela qu’une grande foule vient à lui.
-Jésus est vraiment plus fort que Satan, tous les démons, tous les génies, et tous les esprits mauvais (les rabs, les pangols…). Il peut vraiment nous libérer totalement, dans notre corps et dans notre cœur, et pour toujours. Mais  avons–nous compris la grandeur de Jésus ?  Croyons-nous vraiment qu’il peut nous libérer totalement, dans toute notre vie, et jusqu’au plus profond de notre cœur ? « Les esprits impurs se jettent aux pieds de Jésus, en criant : Tu es le Fils de Dieu ». Comment augmenter notre foi en Jésus ? Savons–nous voir les grandes choses que Jésus fait dans notre vie, et dans le monde ? Savons-nous en dire merci à Dieu ?
« Jésus, viens nous enseigner, nous guérir, et nous libérer »
Que faire, pour continuer le travail de Jésus ?
Continuer le travail de Jésus, c’est d’abord nous convertir, pour être saints comme Jésus. Ensuite, annoncer la Parole de Dieu pour le faire connaitre. Puis agir pour aider tous ceux qui souffrent, et qui ont besoin de nous.
Nous annonçons la Parole de Dieu, et le Royaume du Christ, autour de nous. Pas seulement aux chrétiens, mais à tous ceux qui sont prêts à l’accueillir.
Nous cherchons à être bons comme Jésus. Et à  aimer tous les hommes, sans rejeter personne.
Nous cherchons à aider les  malades et tous ceux qui souffrent, dans leur corps mais aussi dans leur coeur. C’est pour cela que Jésus nous a appelés. Nous n’avons pas peur, car Jésus est avec nous. Nous ne pouvons pas chasser les démons et les esprits mauvais. Mais nous pouvons lutter, contre toutes les idées mauvaises, que rencontrons autour de nous, et dans tout le pays. Et- d’abord en nous-mêmes.
Et pour tout cela, nous agissons ensemble, en communauté, et dans l’amitié. Comme Jésus qui est toujours accompagné de ses disciples (7).
 « Merci Seigneur de nous rendre heureux, et de nous libérer de toutes maladies et de tout mal ».

dimanche 26 octobre 2014

Lundi 27-10 La femme courbée (Luc 13, 10- 17) :Commentaires d’Evangile du mois d’octobre


 (Cet Evangile n’est pas lu cette année, à cause de la fête des Saints Simon et Jude). Voici une façon de comprendre  l’Evangile, que nous pouvons utiliser chaque jour (les questions en bleu).
10 Or Jésus enseignait dans une synagogue, le jour du sabbat. 11 Et voici qu’il y avait là une femme ayant depuis dix-huit ans un esprit qui la rendait infirme : elle était toute courbée et ne pouvait absolument pas se redresser. 12 La voyant, Jésus l’interpella et lui dit :  » Femme, te voilà délivrée de ton infirmité  » ; 13 puis il lui imposa les mains. Et à l’instant même, elle se redressa, et elle glorifiait Dieu. 14 Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus eût fait une guérison, le sabbat, prit la parole et dit à la foule :  » Il y a six jours pendant lesquels on doit travailler ; venez donc ces jours là vous faire guérir, et non le jour du sabbat !  » 15 Mais le Seigneur lui répondit :  » Hypocrites ! chacun de vous, le jour du sabbat, ne délie-t-il pas de la crèche son bœuf ou son âne pour le mener à boire ? 16 Et cette fille d’Abraham que Satan a liée voici dix-huit ans , il n’eût pas fallu la délier de ce lien le jour du sabbat !  » 17 Comme il disait cela, tous ses adversaires étaient remplis de confusion, tandis que toute la foule était dans la joie de toutes les choses magnifiques qui arrivaient par lui. (Traduction Bible de Jérusalem, Edition du Cerf)
Situer le lieu, le contexte et les personnages
La synagogue, le jour du sabbat, Jésus, une femme courbée, la foule, le chef de la synagogue, les adversaires du Jésus.
Exprimer à Dieu mon désir
par exemple lui demander la grâce du sabbat : me laisser transformer par Jésus qui remet debout et qui libère.
Voir les personnages
Imaginer la scène comme si elle se déroulait devant mes yeux : regarder Jésus qui enseigne et qui, tout en parlant, voit une femme toute courbée. Regarder en particulier l’attitude de Jésus envers elle, ses gestes… mais également le comportement de chacun des personnages de la scène, leur posture, leur regard, l’expression de leur visage.
Prendre place dans la scène, au côté des personnages ou à leur place. On peut, par exemple, se mettre dans la situation de la femme, se lever et faire quelques pas en étant plié en deux afin de prendre conscience de ce que l’on peut ressentir dans son propre corps lorsque l’on est atteint de cette infirmité ; en particulier observer la réduction du champ visuel (on ne voit plus que le bout des pieds), l’impossibilité d’être dans un face à face avec les autres…
On peut se mettre aussi du côté de la foule ou du chef de la synagogue…

Entendre ce qui se dit
Entendre ce que Jésus dit à la femme, ce que le chef de la synagogue dit à la foule, ce que Jésus dit à ses opposants, ce qu’il dit de cette femme et du sabbat. Imaginer le son des voix, leurs intonations.
 » Entendre  » le silence de la femme. Se laisser imprégner de l’atmosphère de la scène. Avoir une attention particulière à ce que dit Jésus.

Voir et comprendre ce qui se passe là
A un premier niveau de lecture, on assiste ici à une guérison physique. Un deuxième niveau de lecture nous fait comprendre, par l’attitude de Jésus, le vrai sens du sabbat : non pas ne pas travailler mais poser des actes qui remettent debout, qui libèrent de ce qui rend tordu, qui élargissent le champ de vision , qui redonnent un horizon, qui remettent dans un face à face, dans une plus juste relation aux autres…. Des actes qui donnent de rendre gloire à Dieu.