mardi 31 mai 2016

Mercredi 1-6-16 (Marc 12,18-27) :



 La résurrection des morts
Quelques saducéens viennent voir Jésus. Ce sont ceux qui disent, que les morts ne reviennent pas à la vie. Ils l’interrogent de cette manière : « Maître, Moïse nous a donné ce commandement : Si un homme qui a un frère meurt, et qu’il laisse une femme sans enfant, son frère doit marier la veuve : pour faire des enfants avec elle, pour son frère qui est mort. Il y avait une fois sept frères. Le premier se marie, et il meurt sans avoir d’enfant. Le deuxième marie la veuve, puis le troisième, et de même tous les sept : tous meurent, sans laisser d’enfants. Finalement, la femme meurt aussi. Au jour où les morts reviendront à la vie, de qui sera-t-elle la femme, puisque les sept l’ont eue comme femme ? ». Jésus leur répond : « Les hommes et les femmes de ce monde, ils se marient. Mais les hommes et les femmes qui ont mérité de revenir de la mort à la vie, et de vivre dans le monde qui vient (au ciel, avec Jésus ressuscité), ils ne se marient pas. Ils ne peuvent plus mourir. Ils sont pareils aux anges, ils sont enfants de Dieu, car ils sont revenus à la vie. Moïse explique clairement,  que les morts reviennent à la vie, quand il parle du buisson en feu. Il appelle le Seigneur : le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob ». Jésus ajoute : « Dieu est donc le Dieu des hommes vivants, et pas des morts. Car tous vivent pour Lui ».
  «Seigneur, tu es le Dieu vivant ! Fais nous vivre de ta vie »

Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
-Aujourd’hui, Jésus nous montre encore toute sa sagesse : hériter  la femme de son frère (le lévirat), nous connaissons bien cela dans nos cultures. Mais le Christ nous demande de respecter la liberté de la femme, sans chercher à la marier obligatoirement, à un parent de son mari décédé. Et surtout pas de force. Ou s’il a déjà une femme. Car Dieu ne veut pas la polygamie. Cela nous amène à réfléchir à nos traditions. Jésus a été totalement juif, vivant dans sa culture. Mais le plus important pour lui, c’était de faire la volonté de son Père. Nous n’avons pas à imiter les européens, pour être chrétiens. Nous gardons nos traditions, et toutes les bonnes choses que les anciens nous ont enseignées (les qualités et les valeurs traditionnelles). Mais nous les vivons, à la lumière de la Parole de Dieu. C’est ce qu’on appelle l’inculturation : faire entrer l’Evangile dans notre culture. Mais quand nos traditions sont contre l’Evangile, c’est l’Evangile que nous  suivons. Comme Jésus, et avec Lui. Car la Parole de Dieu est plus importante que toutes nos traditions
-Mais, ici, en fait, la question des saducéens, c’est celle de la vie éternelle. Histoire Jésus nous dit clairement, qu’il y a vraiment une vie après la mort : « les morts doivent ressusciter ».  Mais alors, nous ne devons pas vivre n’importe comment, sur la terre. Nous devons préparer notre vie éternelle, dès aujourd’hui. En commençant à vivre comme au ciel. Nous sommes en marche vers la vie totale. Et cette vie éclaire notre route. Depuis que Jésus est ressuscité, la mort est derrière nous, dans notre dos. Ce qui est devant nous, c’est le Dieu des vivants, le Dieu de l’Alliance et de l’amour, qui nous attend.
Jésus ajoute : « au ciel nous serons comme des anges». Qu’est-ce que cela veut dire ?  Pour nous préparer à être comme des anges au ciel, nous apprenons à vivre selon  l’Esprit de Dieu, et à dominer les désirs de notre corps : notre sexualité pour la vivre dans l’amour; mais aussi le trop grand désir des habits, et la volonté de se montrer ; la gourmandise, et la soif de prendre ce que nous voyons, sans nous  limiter ; la paresse, et aussi l’alcool, et même la drogue. Et la soif de pouvoir, qui nous pousse à écraser les autres.  Au ciel, les anges sont heureux. Ils rendent gloire à Dieu. Nous préparer au ciel, c’est chercher  à rendre les autres heureux. Et rendre gloire à  Dieu par notre vie. Pour « être vivants pour Lui », comme le dit Jésus.
-Jésus dit encore : » Les hommes et les femmes qui ont mérité de revenir de la mort à la vie, et de vivre dans le monde qui vient (au ciel, avec Jésus ressuscité), ils ne se marient pas. Ils ne peuvent plus mourir».  Il y a des gens qui ont compris cela, et qui le vivent. Ce sont les prêtres et les religieux, qui ne se marient pas. Pour être les témoins de la résurrection et de la vie éternelle, sur cette terre.
En effet, pourquoi on se marie ? L’une des raisons, c’est pour rester présent sur terre, après notre mort. A la mort, nous quittons ce monde, mais nous laissons nos enfants. Et ils continuent ce que nous avons fait. Par eux, nous continuons à être présents sur la terre. Lévirat Mais nous qui sommes baptisés, nous n’avons plus besoin de cela. Car nous sommes ressuscités avec Jésus. Nous avons vaincu la mort, nous sommes déjà entrés dans la vie éternelle. Nous n’avons plus besoin de faire des enfants, pour nous continuer sur la terre.
Mais alors, est-ce que le mariage est mauvais ? Non, bien sûr ! Mais pourquoi Dieu a-t-il fait le mariage ? Ce n’est pas seulement pour faire des enfants. Ni pour faire grandir la famille. Cela c’est le mariage traditionnel. Et c’est pour cela, qu’on remariait les veuves dans la famille du mari. Si Dieu a fait le mariage, c’est d’abord, pour que l’homme et la femme s’aiment. Et qu’ils soient heureux ensemble, tous les deux : « L’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair » (pas seulement un seul corps, mais aussi un seul coeur). C’est pour qu’ils se soutiennent mari et femme dans la foi, pour aller ensemble vers Dieu. Car ce n’est pas facile d’être chrétien tout seul. A 2, on prie ensemble, et on se conseille. Et si on a un problème, on va se confesser ensemble.  Et si on a des enfants, c’est pour bien les éduquer : qu’ils soient heureux et vivent comme des vrais enfants de Dieu, sur la terre.
Mais au ciel, nous n’aurons plus besoin de nous marier. Nous n’aurons  plus besoin de relations sexuelles, ni d’amour conjugal (l’amitié entre mari et femme), pour être heureux. Parce que nous serons tous ensemble avec Dieu, dans une joie totale. Nous nous aimerons tous, sans aucun problème. Nous serons tous unis, les uns aux autres. Nous n’aurons plus besoin du mariage pour cela. Nous n’aurons plus besoin de faire des enfants, pour faire grandir la vie. Car nous serons entrés dans la vie de Dieu, qui ne finit pas. Et nous serons tous, enfants de Dieu. Nous n’aurons plus besoin de fonder une famille, nous serons tous ensemble dans la famille de Dieu.
-Jésus dit encore : « Dieu est le Dieu des vivants, et pas le Dieu des morts ». Dieu veut que nous vivions, que nous vivions totalement, et que nous soyons complètement heureux. Que faire pour cela ? Comment rendre heureux, ceux qui nous entourent ? Comment faire vivre notre pays, comme Dieu le veut ? Comment lutter contre toutes les forces de mort, qu’il y a dans notre société : la pauvreté, la maladie, l’insécurité, les accidents, la violence….et ce qui cause tout cela : la jalousie, la haine, le mensonge, l’orgueil et la soif du pouvoir….Si nous croyons que Dieu est le Dieu des vivants, c’est contre tout cela que nous devons lutter. Tous ensemble.
-Enfin Jésus dit : »Dieu est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Dieu nous connaît chacun par notre nom. Il nous aime personnellement. Il nous appelle à vivre un amour personnel avec Lui.
Il est notre Dieu. Il est aussi le Dieu des juifs, et des musulmans, qui respectent ces mêmes  prophètes. Et aussi de nos ancêtres qui écoutaient sa voix dans leur cœur, et connaissaient ses commandements.  C’est pourquoi nous cherchons à aller ensemble vers Lui. En nous aidant les uns les autres.
« Seigneur, merci pour la vie que tu nous donnes »

lundi 30 mai 2016

Mardi 31-5-16 Visitation : Luc 1,39-56




39 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
42 et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
43 D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
46 Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
48 Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
49 Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
51 Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
52 Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
53 Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
54 Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
55 de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
56 Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

- Nous nous rappelons qui est Marie.
Souvent on montre Marie sur des images et des statues, debout les mains jointes, un chapelet à la main et faisant la prière. C’est vrai que Marie a beaucoup prié dans toute sa vie. Quand l’ange Gabriel est venu voir Marie, certainement qu’elle priait dans son cœur. Mais en même temps, elle était au travail. Marie n’était pas comme une statue, debout sans rien faire. C’était une femme de son village, une mère de famille, elle travaillait à la maison, elle s’occupait de son mari, elle éduquait son enfant, elle allait puiser de l’eau au puits avec ses voisines.
Et nous

Et c’est pour cela, qu’elle est une grande sainte. Marie n’a pas fait des miracles, Marie n’est pas partie avec Jésus, pour annoncer l’Evangile dans les villages. Elle est restée à la maison, simple mère de famille. Mais tout ce qu’elle a fait, son travail de femme, d’épouse, et de mère, elle l’a fait avec beaucoup d’amour. Elle vivait  en paix avec celles et ceux qui l’entouraient, elle rendait service. Elle faisait attention aux gens, comme elle a fait attention aux nouveaux mariés à Cana : elle a vu qu’ils n’avaient plus de vin, et qu’ils auraient honte. Alors, elle a été parler à Jésus. Marie était toujours proche de ceux qui souffraient. Mais elle leur rendait service sans se montrer, dans la simplicité. C’est pour cela que Marie n’a pas suivi Jésus, quand il annonçait l’Evangile et faisait des miracles. Mais elle était là au pied de la croix, quand Jésus a eu besoin d’elle, pour prier avec lui et le réconforter.

Dans cet Evangile d’aujourd’hui, nous retrouvons ces deux choses : d’abord la foi de Marie. Elisabeth lui dit :
 45 « Heureuse es tu, d’avoir cru à ce que le Seigneur t’a dit. Tu es bénie entre toutes les femmes, et l’enfant dans ton ventre est béni. »

39 Ensuite l’amour de Marie. Dès que Marie apprend de l’ange Gabriel, qu’Elisabeth sa vieille cousine qui n’a jamais accouché est enceinte, aussitôt elle se lève. Elle marche à pieds longtemps, dans les montagnes, pour venir la rejoindre et l’aider. Ce n’est pas l’ange qui lui a dit : va aider ta cousine Elisabeth. C’est elle-même, Marie, qui y a pensé dans son cœur. Marie faisait attention aux autres, elle les aidait de tout son cœur, elle était là chaque fois qu’ils en avaient besoin.
Pentecôte

-Dans le chant de Marie (Luc 1, 46 à 55), là aussi nous voyons la foi et la prière de Marie. Mais aussi son humilité.
48 : Elle chante « Il s’est penché sur sa petite servante ». Marie prie. Et dans sa prière, elle dit merci à Dieu. C’est cela qui lui permet de vivre dans la paix et dans la joie.46 +
                Nous pouvons reprendre chacune des  phrases de Marie, pour voir ce que cela veut nous dire.
·         50 L’amour de Dieu s’étend d’âge en âge sur ceux qui l’aiment.
·         51 Dieu renverse les orgueilleux et les puissants de leur trône, il élève les humbles. x 2
·         53 Dieu donne à manger à ceux qui ont faim, mais les riches Il les laisse repartir les mains vides.  X 2
·          
- Marie n’était pas une grande intellectuelle. C’était une femme du village, une « broussarde ». C’était une analphabète, mais elle avait la foi en Dieu, et elle vivait d’une manière digne. Cette fête de la Visitation  nous appelle donc à respecter toutes les femmes. A savoir que toutes les femmes sont filles de Dieu, et qu’elles ont leur dignité. En particulier les femmes des villages, les femmes des familles pauvres, celles qui doivent travailler de leurs mains et se débrouiller au marché pour nourrir leurs familles. Toutes les petites de la société qui n’ont pas une grande place, qui ne parlent pas français, qui n’ont pas eu le temps de faire des études. Comme par exemple, « les petites bonnes », les employées de maison. Car ce sont elles les premières, qui sont à l’exemple de Marie.

Nous ne pouvons pas aimer Marie, si nous n’aimons pas les femmes autour de nous, surtout celles qui ont besoin de notre soutien. Nous ne pouvons pas respecter Marie, si nous ne respectons pas les femmes qui sont autour de nous. C’est à cela que Dieu nous appelle.

-Nous repensons à toute la vie de Marie :
·         sa petite enfance dans la foi, au Temple,
·         l’annonciation : sa disponibilité pour faire ce que Dieu lui demande,
·         la visitation : Marie qui aime sa cousine Elisabeth, et qui va l’aider,
·         sa prière et son courage, au moment de Noël
·         son obéissance à Dieu au Temple, quand elle vient circoncire son Fils, pour respecter la loi de Dieu. Et sa force, quand le vieux Siméon lui dit : « un coupe-coupe va te transpercer le cœur »  
·         sa confiance en Dieu, quand elle retrouve Jésus au Temple. Elle ne comprend pas Jésus, quand il lui dit : » je dois être dans la maison de mon Père ». Et pourtant elle le laissera partir, en respectant sa liberté,
·         son attention aux autres et à leurs problèmes, par exemple à Cana,
·         sa discrétion dans la vie publique : elle laisse Jésus faire son travail, elle le laisse libre, elle ne s’impose pas à Lui,
·         son courage au pied de la croix : elle n’a pas honte de se montrer devant les hommes, et d’être traitée de mère du condamné à mort. C’est à cause de cela qu’elle est devenue notre Mère, comme Jésus lui-même le dit.
·         Sa foi et sa prière au moment de la Pentecôte : c’est grâce à Elle que les apôtres ont pu recevoir ensemble le Saint-Esprit, commencer l’évangélisation et construire l’Eglise.

C’est à tout cela que Marie nous appelle aussi aujourd’hui. Son exemple et sa prière nous aident à le faire.

-Marie est aussi connue chez les musulmans. Le Coran en parle très souvent. C’est pour cela que nous pouvons la fêter et la prier ensemble. Et essayer ensemble de suivre son exemple

Lundi 30-5-16 (Marc 12, 1-12)




L’histoire des travailleurs méchants

Voici une autre histoire : Un patron plante une vigne. Il l’entoure d’un mur. Il creuse un trou pour écraser le raisin. Il bâtit une tour, pour garder le jardin. Ensuite, il donne la vigne à des ouvriers, et il part en voyage. Le moment arrive de récolter le raisin. Le patron envoie ses serviteurs vers les ouvriers, pour recevoir sa part de la récolte. Mais les ouvriers prennent les serviteurs. Ils en battent un, ils tuent un autre à coups de couteau, et ils tuent un troisième à coup de pierres. Le maître envoie alors d’autres serviteurs, plus nombreux que la  première fois. Mais les travailleurs font la même chose. Finalement, le patron  envoie son fils. Il pense : « ils auront du respect, au moins pour mon fils ». Mais quand les travailleurs voient le fils, ils se disent entre eux : « voilà celui qui va devenir le patron plus tard. Tuons-le, et nous aurons son jardin pour nous ». Ils le prennent, ils le jettent en dehors de la vigne, et ils le tuent.

Jésus demande : « Quand le patron de la vigne va venir, qu’est-ce qu’il va faire avec ces travailleurs ? » Ils lui répondent : » il tuera sans pitié ces hommes mauvais. Et il donnera sa vigne à d’autres travailleurs, qui lui donneront sa part de la récolte, quand le moment sera venu ». Alors Jésus leur dit : « Est-ce que vous n’avez pas lu, ce que dit la Parole de Dieu ? La pierre que les maçons ont refusée, c’est elle qui est devenue la pierre principale de la maison. Voilà ce que le Seigneur a fait. Et c’est une très belle chose pour nous, de voir cela ». Jésus ajoute : « C’est pourquoi je vous le dis, le Royaume de Dieu vous sera enlevé. Et on le donnera à un peuple, qui produira les fruits qu’il faut pour ce Royaume ».

« JESUS, tu es le Fils bien-aimé du PERE »
En fait, c’est l’histoire du peuple hébreu, que Jésus raconte. Dans la Première Alliance, on appelle le peuple de DIEU : » la vigne du SEIGNEUR ». Cette histoire que JESUS nous a racontée, c’est l’histoire de L’AMOUR de DIEU pour nous. Les travailleurs, c’est le peuple juif. Les serviteurs envoyés, ce sont les prophètes : beaucoup ont été rejetés, et certains ont été tués. Le fils bien sûr, c’est JESUS. Que les hommes ont tué, mais que DIEU  a ressuscité. Nous lui disons merci pour son amour.
Dieu est patient, Il pardonne. Deux fois de suite, Il enverra des prophètes. Mais à chaque fois, on les frappe et on les tue. A nous aussi
Enfin, le maître envoie son propre Fils. Nous le connaissons, bien sûr. C’est Jésus. Lui aussi a été tué. Mais c’est pour nous sauver : nous libérer du mal, nous enlever du péché, et nous ressusciter pour vivre d’une vie nouvelle. Il a été tué en dehors de la ville de Jérusalem. Comme le fils de l’histoire, a été tué en dehors de la vigne. Cela nous montre que Jésus est bien mort pour tous les hommes, et pas seulement pour le peuple juif.
» Le maître tuera sans pitié ces hommes mauvais. Et Il donnera son jardin à d’autres travailleurs, qui lui remettront sa part, au moment de la récolte ». Si nous faisons le mal, notre méchanceté retombera obligatoirement sur nous : nous souffrirons et nous mourrons. Peut-être pas dans notre corps, mais dans notre cœur, pour la mort éternelle. A nous d’être ces nouveaux travailleurs, que Dieu choisit. Pour bien faire notre travail, et rendre à Dieu ce à quoi Il a droit. Et d’aider tous les hommes à faire le travail de Dieu, et à entrer dans son Royaume. Car la Nouvelle Alliance de Dieu, que Jésus a faite avec les hommes, elle n’est pas seulement pour les juifs. Elle n’est pas seulement pour les chrétiens non plus. Elle est pour tous les hommes.
C’est Jésus qui est la pierre, que les bâtisseurs ont rejetée. Il est la pierre principale, la fondation, sur laquelle Dieu veut construire sa maison, comme nous le dit Saint Pierre (1ère Pierre 2, 4-12). C’est sur Lui, Jésus,  que nous voulons bâtir notre vie. Comment bâtir notre vie sur Jésus Christ ?
Pour cela, il faut d’abord le connaître, lire la Parole de Dieu, et le prier dans notre cœur. Ensuite il faut l’aimer de tout notre cœur, qu’Il devienne notre meilleur ami. Enfin, c’est vivre comme Jésus. Nous lui parlons, dans tout ce que nous faisons, nous lui disons : « Jésus, montre-moi ce que je dois faire ». Et nous demandons au Saint Esprit, la force de le faire. Quand nous avons fait de bonnes choses, nous les offrons à Dieu dans les mains de Jésus.
Pierre ajoute : « Vous aussi, vous êtes des pierres vivantes, que Dieu veut utiliser pour construire sa maison. Vous formez un groupe de prêtres saints, pour offrir à Dieu par Jésus-Christ, des sacrifices spirituels qui Lui plaisent ».  C’est cela notre travail : construire le Royaume de Dieu. Et offrir à Dieu, dans le sacrifice de la messe, toutes les bonnes choses que nous pouvons faire, avec nos frères et nos sœurs. Nous voulons être les pierres vivantes de l’Eglise, sur lesquelles nos frères peuvent s’appuyer, pour construire leur vie.
Que faire ? Cette histoire de Jésus nous rappelle d’abord, que c’est Dieu qui a fait le monde. Et Il nous l’a donné. Dieu a créé le monde, d’une très belle manière, comme la vigne de l’histoire. C’est à nous de garder le monde, et de bien le protéger. Et de le conserver propre, pour le bien de tous les hommes. Et aussi pour le bien de ceux qui viendront après nous.  Mais trop souvent, nous cassons le monde et nous le salissons. Par nos saletés et nos ordures, par nos eaux sales et nos pollutions. Par nos feux de brousse et les arbres que nous coupons, sans en replanter d’autres. Par tous les animaux que nous tuons dans la brousse, et les poissons dans la mer. On commence à parler de l’écologie, de l’environnement, et du respect de la Création. C’est notre devoir de chrétien d’y participer. Avec les autres.
Comme dans la vigne de l’histoire, nous sommes les travailleurs de Dieu. C’est à nous de travailler, pour rendre le monde meilleur. Quand nous travaillons, nous donnons sa part à Dieu (34). Comment cela ? En partageant le résultat de notre travail, avec ceux qui sont dans le besoin. Comme le dit le proverbe : »Ce que tu donnes aux pauvres, c’est à Dieu que tu le donnes ». Et nous offrons aussi le fruit de notre travail à Dieu, à l’offertoire de la messe.
Mais nous ne faisons pas le mal, comme les travailleurs de cette histoire. Or nous voyons qu’il y a beaucoup de mauvaises choses dans le travail : des gens qui tuent à cause de l’argent, ou pour garder leur place (la sorcellerie). Et aussi des patrons qui font souffrir leurs travailleurs, et qui ne les paient pas. Et des travailleurs qui ne font pas bien leur travail, et déjà qui ne l’apprennent pas  bien (la formation). Il y a surtout des gens qui n’ont pas de travail, et qui ne peuvent pas nourrir leurs familles, parce qu’ils sont au chômage. C’est contre tout cela, que Jésus nous demande de lutter.        
« Merci Seigneur Jésus, d’avoir donné ta vie pour nous »

vendredi 27 mai 2016

29-5-16 Saint Sacrement (Luc 9,11-17)




Jésus nourrit la foule
10 Quand les Apôtres revinrent, ils racontèrent à Jésus tout ce qu’ils avaient fait. Alors Jésus, les prenant avec lui, partit à l’écart, vers une ville appelée Bethsaïde.
11 Les foules s’en aperçurent et le suivirent. Il leur fit bon accueil ; il leur parlait du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin.
12 Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. »
13 Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. »
14 Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »
15 Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde.
16 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
17 Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.
Seigneur, fais-nous vivre avec Toi, et en Toi»
Aujourd’hui nous célébrons la fête du Saint Sacrement, le sacrement de l’Eucharistie, le sacrement de la communion au Christ, et de son sacrifice qui nous sauve.

1.      Jésus prie : Il se rend seul dans un endroit isolé, pour parler à son Père. Jésus fait tout, uni totalement à son Père, pour faire sa volonté.
2.      Jésus a le cœur tout rempli de pitié pour ces gens : Jésus est bon. II fait attention aux gens. Il voit leurs problèmes et il a pitié d’eux.
3.      Jésus guérit les malades : Jésus a le pouvoir de Fils de Dieu. Mais ce pouvoir il le met au service de tous ceux qui souffrent, et qui ont des problèmes. Parce qu’Il nous aime. Il aime tous les hommes, sans rejeter personne. Jésus fait tout ce qu’il peut pour aider les gens, et enlever leurs souffrances.  C’est seulement après cela, qu’il les enseigne. Mais d’abord, Il les libère et Il les sauve. Avant d’annoncer l’Evangile, Jésus commence toujours par aider les gens : Il donne à manger à la foule qui a faim, avant de lui parler du Pain de la Vie éternelle
4.      Jésus enseigne : Il a la sagesse de Dieu. Personne n’a jamais enseigné comme lui. Nous n’aurons jamais fini de le remercier, pour sa Parole qui nous éclaire. Il est la Parole du Dieu vivant, descendue du ciel. Il est le Fils de Dieu lui-même.
5.      Jésus répond à nos besoins concrets : La foule a faim, Il lui donne à manger. Jésus nous aide dans notre vie de tous les jours. Jésus est avec nous dans chacune de nos difficultés. Il nous aide concrètement et réellement.
6.      Jésus lève les yeux au ciel : Dans tout ce qu’Il fait, Jésus commence par prier. Il vit toujours avec Dieu. Et quand Il prie, ce n’est pas d’abord pour demander, c’est pour dire merci. Il nous appelle à l’action de grâce.
7.      Jésus dit « Ramassez les restes » : Jésus ne veut pas que les choses se perdent. Il ne veut pas de gaspillage. Il pense à tous ceux qui ont faim.
8.       Jésus ne fait rien tout seul. Il agit toujours avec ses apôtres.

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Que faire ?
1.      Croire en Jésus, comme la foule a cru en Lui.
Prier le Père comme Jésus, dans l’action de grâces. Reconnaître tout ce que Dieu fait pour nous. Jésus ne fait rien sans son Père. Prenons-nous le temps de nous retirer dans le silence de notre coeur, pour rencontrer Dieu et l’écouter ? Cherchons-nous à tout faire avec le Père ?
Nous voulons vivre avec Jésus comme les apôtres, mais aussi vivre en communauté. On ne peut pas être chrétien tout seul.
2.      Continuer l’action de Jésus. Enseigner sa Parole dans la vie de tous les jours, pour que les gens puissent vivre dans la joie (l’Evangile est une Bonne Nouvelle). Mais d’abord, aider les gens qui souffrent, et répondre à leurs vrais besoins : tous ceux qui ont faim, pas seulement de pain, mais aussi de soutien, de présence, de compréhension et d’amour.
3.      Lutter contre le gaspillage, et veiller à partager avec tous.
4.       Comme Jésus, nous cherchons à aider nos frères et nos sœurs qui ont faim, qui sont malades et qui ont besoin de soutien. Mais il ne s’agit pas seulement de faire l’aumône et des cadeaux. Nous devons mettre les gens à l’action, pour qu’ils agissent par eux-mêmes, avec les petits moyens qui sont les leurs. Comme Jésus qui dit aux apôtres : »Ce n’est pas la peine qu’ils aillent ailleurs. Donnez-leur vous-mêmes à manger ! »
Par exemple le rôle de la Caritas, ce n’est pas seulement de distribuer des choses aux pauvres, et surtout pas d’attendre des dons venus d’Europe. C’est d’organiser les gens, et de faire des projets avec eux. Pour qu’ils prennent leur vie en mains, et deviennent responsables.
Donner à manger à la foule, ce n’est pas seulement faire l’aumône à quelques-uns, ou partager son repas avec ses voisins. Il s’agit de permettre à tous et à chacun de pouvoir manger, et de vivre dans la paix. Cela signifie mettre en place des projets de développement et des activités génératrices de revenus. Mais en veillant à un vrai développement, qui ne se limite pas aux questions matérielles (voir la lettre de Paul 6 sur le progrès des peuples : développer tout l’homme (dans toute sa personne) et tous les hommes. Un développement intégral qui comprend en particulier le respect et la sauvegarde de la création (le respect de la nature et de notre environnement).
5.      Nous engager dans la politique. En effet nous ne sommes pas Jésus. Notre rôle n’est pas de sauver le monde, lui seul peut le faire, mais de construire le monde avec Lui. Construire la société, en particulier dans les réalités politiques. Mais bien sûr à la suite du Christ, et à partir de la Parole de Dieu.

N.B : La prière de Jésus aboutit dans l’action.
·         Jésus parle avec ses disciples, ils réfléchissent ensemble.
·         Ce n’est pas avec de l’argent que Jésus a nourri la foule, mais avec sa foi, à partir de sa confiance en Dieu.
·         Le Christ attend notre participation.
·         A chaque fois que nous partageons la nourriture avec nos voisins, ou avec des étrangers qui n’étaient pas prévus, c’est le miracle de la multiplication des pains qui se continue. Alors, il y a une très grande communion entre le Christ et son Père. Mais aussi entre le Christ et nous.
·         Regardons l’humilité de Jésus. Très souvent nous attendons une récompense, quand nous faisons le bien, et que nous aidons les autres.
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Que faire (2) ?
1) Croire que Jésus est notre ami. Et qu’Il est avec nous, dans toute notre vie. Vivre en amitié avec Lui, comme Il a vécu, et prié avec ses apôtres.
2) Prendre nos responsabilités. Travailler pour le Royaume de Dieu. Travailler à faire venir Jésus dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos lieux de travail, dans nos loisirs, et partout où nous allons, dans nos engagements d’homme et de femme, et notre vie de citoyen.
3) Croire à la présence de Jésus dans l’Eucharistie. Et qu’Il refait son sacrifice, qui nous sauve. Continuer la mission de Jésus : vivre en communion avec le Christ, mais aussi avec nos frères et sœurs. Ne pas garder l’amour de Jésus pour nous, ni Sa Parole. Mais l’apporter au monde.
- « Jésus prend du pain. Il dit merci à Dieu. Il le partage. Il le donne à ses apôtres, en disant : ceci est mon corps….Et ils chantent ensuite les chants de la fête ». En entendant cet Evangile, nous nous rappelons le déroulement de la messe : un chant pour dire merci à Dieu et nous unir dans la foi– une demande de pardon pour préparer nos cœurs – Une Prière – L’écoute de la Parole de Jésus, notre vérité, notre chemin et notre vie – Nous y répondons en chantant notre foi, et en priant pour le monde entier prière universelle. Puis vient le  sacrifice
- Arrêtons-nous  à la prière de l’Offertoire :
1°) Tu es béni, nous rendons grâces à Dieu, avec Jésus et ses apôtres, qui ensemble ont dit merci au Père (22). Et qui ont chanté les chants de la fête (26) 
2°) Dieu de l’Univers : C’est vraiment le monde entier, et pas seulement les hommes, que Jésus vient sauver et offrir à son Père. Tous les hommes, et toute ma Création
3°) Toi qui nous donnes ce pain : le pain de l’amitié, signe des gestes de partage que nous vivons chaque jour.
4°) Fruit de la terre : Nous ne pouvons pas célébrer l’Eucharistie en vérité, si nous ne respectons pas notre terre, la terre que Dieu nous a confiée. Or souvent, nous salissons (polluons) et cassons la création de Dieu : par le réchauffement de la terre, les émissions de gaz qui attaquent la couche d’ozone, l’accaparement des terres et les bio-carburants, la disparition des espèces animales et végétales, etc…et déjà par nos feux de brousse, les arbres que nous coupons sans en replanter d’autres, les ordures que nous jetons dans la rue, nos eaux polluées qui se déversent sur les routes, nos plastiques.
5°) Fruit du travail : si nous ne travaillons pas dans la semaine, qu’avons-nous à offrir le dimanche ? Jésus a travaillé de ses mains. Et Paul nous dit : »Celui qui ne travaille pas, qu’il ne mange pas non plus » (2° Thes 3, 10+12) : c’est vrai aussi pour la communion. Jésus a envoyé ses disciples, préparer le repas de la Pâque. L’eucharistie, ça se prépare, dans notre coeur. Comment nous  préparons-nous à la messe du dimanche ?
6°) Le travail des hommes, de tous les hommes. Paul nous dit que nous sommes les ambassadeurs de nos frères. C’est toute la vie de tous nos frères, la vie du monde entier que nous venons offrir au Père, dans les mains du Christ.
8°) Ce vin, fruit du raisin écrasé, symbole de tous les hommes et les femmes qui sont écrasés dans le monde. Ce sont toutes les souffrances des hommes que nous apportons, unies aux souffrances du Christ sur la Croix, pour qu’elles deviennent vie et espérance. Et nous offrons tous nos efforts et les actions par lesquelles nous luttons contre les souffrances et le mal qu’il y a dans le monde, unies à la Résurrection du Christ.
-Mais ce vin, c’est aussi le signe de la joie et de la fête : Avec ce vin, ce sont toutes les bonnes choses que nous avons faites, que nous offrons à Dieu notre Père, en action de grâces : nos propres joies, et les joies de nos frères et sœurs.
9°) Nous te les présentons : Avec le pain et le vin, nous nous offrons nous-mêmes à Dieu. Avec tout ce que nous avons vécu. Avec tous ceux qui nous entourent. Avec tous les hommes nos frères. Et avec le monde entier. 
10°) Ils deviendront le pain et le vin du Royaume éternel : En offrant ce pain et ce vin, nous nous engageons à construire ensemble le Royaume de Dieu. Déjà sur cette terre, ici et maintenant. Avec tus nos frères En attendant le jour, où nous boirons le « vin nouveau » avec le Christ, dans le Royaume du Père (25).
-Nous offrons alors le sacrifice du Christ. Le sacrifice a une grande signification dans notre culture. Il est toujours pratiqué en Afrique. Les sacrifices sont très importants, aussi bien dans les religions traditionnelles africaines, et dans l‘Islam (le sacrifice d’Abraham = Aid el Kébir, Tabaski), que pour nous dans la 1° Alliance (l’Ancien Testament : l’Agneau Pascal, qui libère et sauve le peuple d’Israël de l’esclavage en Egypte, au temps de Moïse. Et qui est offert en permanence au Temple). Mais bien sûr, pour nous, le vrai sacrifice, le seul qui nous sauve, c’est celui du Christ. Ce n’est pas le sang des poulets, des moutons ou des taureaux qui peut nous laver de nos péchés. Mais seulement le sang de Jésus, versé sur la croix, et offert à nouveau à chaque eucharistie. Ce ne sont pas ces animaux, mangés ensemble, qui peuvent nourrir nos cœurs, et nous donner la vie de Dieu. Mais bien  l’Agneau de Dieu, que nous recevons dans la communion, et qui remplit nos vies de son amour. La Communion (com=avec ; union) est union avec Dieu et union entre nous (voir les 2 premières lectures de cette fête).
C’est le sens de la grande prière de l’offrande eucharistique (le sacrifice du Christ). Nous nous offrons nous—mêmes à Dieu, unis à Jésus, avec toute notre vie, avec  tous  ceux qui nous entourent, et      avec le monde entier : « Par Lui, avec Lui et en Lui » où nous nous offrons à Dieu notre Père, dans l’Esprit Saint, au service du Royaume, unis au Corps et au Sang du Christ présents parmi nous. Car nous sommes les membres de son Corps.

-Puis suivent  le Notre Père, la prière pour la Paix et la Communion. Et ensuite l’envoi, pour annoncer l’Evangile et construire le Royaume.

« Seigneur, merci pour l’amour que tu nous donnes, et qui nous sauve»