vendredi 27 mai 2016

29-5-16 Saint Sacrement (Luc 9,11-17)




Jésus nourrit la foule
10 Quand les Apôtres revinrent, ils racontèrent à Jésus tout ce qu’ils avaient fait. Alors Jésus, les prenant avec lui, partit à l’écart, vers une ville appelée Bethsaïde.
11 Les foules s’en aperçurent et le suivirent. Il leur fit bon accueil ; il leur parlait du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin.
12 Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. »
13 Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. »
14 Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. »
15 Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde.
16 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
17 Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.
Seigneur, fais-nous vivre avec Toi, et en Toi»
Aujourd’hui nous célébrons la fête du Saint Sacrement, le sacrement de l’Eucharistie, le sacrement de la communion au Christ, et de son sacrifice qui nous sauve.

1.      Jésus prie : Il se rend seul dans un endroit isolé, pour parler à son Père. Jésus fait tout, uni totalement à son Père, pour faire sa volonté.
2.      Jésus a le cœur tout rempli de pitié pour ces gens : Jésus est bon. II fait attention aux gens. Il voit leurs problèmes et il a pitié d’eux.
3.      Jésus guérit les malades : Jésus a le pouvoir de Fils de Dieu. Mais ce pouvoir il le met au service de tous ceux qui souffrent, et qui ont des problèmes. Parce qu’Il nous aime. Il aime tous les hommes, sans rejeter personne. Jésus fait tout ce qu’il peut pour aider les gens, et enlever leurs souffrances.  C’est seulement après cela, qu’il les enseigne. Mais d’abord, Il les libère et Il les sauve. Avant d’annoncer l’Evangile, Jésus commence toujours par aider les gens : Il donne à manger à la foule qui a faim, avant de lui parler du Pain de la Vie éternelle
4.      Jésus enseigne : Il a la sagesse de Dieu. Personne n’a jamais enseigné comme lui. Nous n’aurons jamais fini de le remercier, pour sa Parole qui nous éclaire. Il est la Parole du Dieu vivant, descendue du ciel. Il est le Fils de Dieu lui-même.
5.      Jésus répond à nos besoins concrets : La foule a faim, Il lui donne à manger. Jésus nous aide dans notre vie de tous les jours. Jésus est avec nous dans chacune de nos difficultés. Il nous aide concrètement et réellement.
6.      Jésus lève les yeux au ciel : Dans tout ce qu’Il fait, Jésus commence par prier. Il vit toujours avec Dieu. Et quand Il prie, ce n’est pas d’abord pour demander, c’est pour dire merci. Il nous appelle à l’action de grâce.
7.      Jésus dit « Ramassez les restes » : Jésus ne veut pas que les choses se perdent. Il ne veut pas de gaspillage. Il pense à tous ceux qui ont faim.
8.       Jésus ne fait rien tout seul. Il agit toujours avec ses apôtres.

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Que faire ?
1.      Croire en Jésus, comme la foule a cru en Lui.
Prier le Père comme Jésus, dans l’action de grâces. Reconnaître tout ce que Dieu fait pour nous. Jésus ne fait rien sans son Père. Prenons-nous le temps de nous retirer dans le silence de notre coeur, pour rencontrer Dieu et l’écouter ? Cherchons-nous à tout faire avec le Père ?
Nous voulons vivre avec Jésus comme les apôtres, mais aussi vivre en communauté. On ne peut pas être chrétien tout seul.
2.      Continuer l’action de Jésus. Enseigner sa Parole dans la vie de tous les jours, pour que les gens puissent vivre dans la joie (l’Evangile est une Bonne Nouvelle). Mais d’abord, aider les gens qui souffrent, et répondre à leurs vrais besoins : tous ceux qui ont faim, pas seulement de pain, mais aussi de soutien, de présence, de compréhension et d’amour.
3.      Lutter contre le gaspillage, et veiller à partager avec tous.
4.       Comme Jésus, nous cherchons à aider nos frères et nos sœurs qui ont faim, qui sont malades et qui ont besoin de soutien. Mais il ne s’agit pas seulement de faire l’aumône et des cadeaux. Nous devons mettre les gens à l’action, pour qu’ils agissent par eux-mêmes, avec les petits moyens qui sont les leurs. Comme Jésus qui dit aux apôtres : »Ce n’est pas la peine qu’ils aillent ailleurs. Donnez-leur vous-mêmes à manger ! »
Par exemple le rôle de la Caritas, ce n’est pas seulement de distribuer des choses aux pauvres, et surtout pas d’attendre des dons venus d’Europe. C’est d’organiser les gens, et de faire des projets avec eux. Pour qu’ils prennent leur vie en mains, et deviennent responsables.
Donner à manger à la foule, ce n’est pas seulement faire l’aumône à quelques-uns, ou partager son repas avec ses voisins. Il s’agit de permettre à tous et à chacun de pouvoir manger, et de vivre dans la paix. Cela signifie mettre en place des projets de développement et des activités génératrices de revenus. Mais en veillant à un vrai développement, qui ne se limite pas aux questions matérielles (voir la lettre de Paul 6 sur le progrès des peuples : développer tout l’homme (dans toute sa personne) et tous les hommes. Un développement intégral qui comprend en particulier le respect et la sauvegarde de la création (le respect de la nature et de notre environnement).
5.      Nous engager dans la politique. En effet nous ne sommes pas Jésus. Notre rôle n’est pas de sauver le monde, lui seul peut le faire, mais de construire le monde avec Lui. Construire la société, en particulier dans les réalités politiques. Mais bien sûr à la suite du Christ, et à partir de la Parole de Dieu.

N.B : La prière de Jésus aboutit dans l’action.
·         Jésus parle avec ses disciples, ils réfléchissent ensemble.
·         Ce n’est pas avec de l’argent que Jésus a nourri la foule, mais avec sa foi, à partir de sa confiance en Dieu.
·         Le Christ attend notre participation.
·         A chaque fois que nous partageons la nourriture avec nos voisins, ou avec des étrangers qui n’étaient pas prévus, c’est le miracle de la multiplication des pains qui se continue. Alors, il y a une très grande communion entre le Christ et son Père. Mais aussi entre le Christ et nous.
·         Regardons l’humilité de Jésus. Très souvent nous attendons une récompense, quand nous faisons le bien, et que nous aidons les autres.
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Que faire (2) ?
1) Croire que Jésus est notre ami. Et qu’Il est avec nous, dans toute notre vie. Vivre en amitié avec Lui, comme Il a vécu, et prié avec ses apôtres.
2) Prendre nos responsabilités. Travailler pour le Royaume de Dieu. Travailler à faire venir Jésus dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos lieux de travail, dans nos loisirs, et partout où nous allons, dans nos engagements d’homme et de femme, et notre vie de citoyen.
3) Croire à la présence de Jésus dans l’Eucharistie. Et qu’Il refait son sacrifice, qui nous sauve. Continuer la mission de Jésus : vivre en communion avec le Christ, mais aussi avec nos frères et sœurs. Ne pas garder l’amour de Jésus pour nous, ni Sa Parole. Mais l’apporter au monde.
- « Jésus prend du pain. Il dit merci à Dieu. Il le partage. Il le donne à ses apôtres, en disant : ceci est mon corps….Et ils chantent ensuite les chants de la fête ». En entendant cet Evangile, nous nous rappelons le déroulement de la messe : un chant pour dire merci à Dieu et nous unir dans la foi– une demande de pardon pour préparer nos cœurs – Une Prière – L’écoute de la Parole de Jésus, notre vérité, notre chemin et notre vie – Nous y répondons en chantant notre foi, et en priant pour le monde entier prière universelle. Puis vient le  sacrifice
- Arrêtons-nous  à la prière de l’Offertoire :
1°) Tu es béni, nous rendons grâces à Dieu, avec Jésus et ses apôtres, qui ensemble ont dit merci au Père (22). Et qui ont chanté les chants de la fête (26) 
2°) Dieu de l’Univers : C’est vraiment le monde entier, et pas seulement les hommes, que Jésus vient sauver et offrir à son Père. Tous les hommes, et toute ma Création
3°) Toi qui nous donnes ce pain : le pain de l’amitié, signe des gestes de partage que nous vivons chaque jour.
4°) Fruit de la terre : Nous ne pouvons pas célébrer l’Eucharistie en vérité, si nous ne respectons pas notre terre, la terre que Dieu nous a confiée. Or souvent, nous salissons (polluons) et cassons la création de Dieu : par le réchauffement de la terre, les émissions de gaz qui attaquent la couche d’ozone, l’accaparement des terres et les bio-carburants, la disparition des espèces animales et végétales, etc…et déjà par nos feux de brousse, les arbres que nous coupons sans en replanter d’autres, les ordures que nous jetons dans la rue, nos eaux polluées qui se déversent sur les routes, nos plastiques.
5°) Fruit du travail : si nous ne travaillons pas dans la semaine, qu’avons-nous à offrir le dimanche ? Jésus a travaillé de ses mains. Et Paul nous dit : »Celui qui ne travaille pas, qu’il ne mange pas non plus » (2° Thes 3, 10+12) : c’est vrai aussi pour la communion. Jésus a envoyé ses disciples, préparer le repas de la Pâque. L’eucharistie, ça se prépare, dans notre coeur. Comment nous  préparons-nous à la messe du dimanche ?
6°) Le travail des hommes, de tous les hommes. Paul nous dit que nous sommes les ambassadeurs de nos frères. C’est toute la vie de tous nos frères, la vie du monde entier que nous venons offrir au Père, dans les mains du Christ.
8°) Ce vin, fruit du raisin écrasé, symbole de tous les hommes et les femmes qui sont écrasés dans le monde. Ce sont toutes les souffrances des hommes que nous apportons, unies aux souffrances du Christ sur la Croix, pour qu’elles deviennent vie et espérance. Et nous offrons tous nos efforts et les actions par lesquelles nous luttons contre les souffrances et le mal qu’il y a dans le monde, unies à la Résurrection du Christ.
-Mais ce vin, c’est aussi le signe de la joie et de la fête : Avec ce vin, ce sont toutes les bonnes choses que nous avons faites, que nous offrons à Dieu notre Père, en action de grâces : nos propres joies, et les joies de nos frères et sœurs.
9°) Nous te les présentons : Avec le pain et le vin, nous nous offrons nous-mêmes à Dieu. Avec tout ce que nous avons vécu. Avec tous ceux qui nous entourent. Avec tous les hommes nos frères. Et avec le monde entier. 
10°) Ils deviendront le pain et le vin du Royaume éternel : En offrant ce pain et ce vin, nous nous engageons à construire ensemble le Royaume de Dieu. Déjà sur cette terre, ici et maintenant. Avec tus nos frères En attendant le jour, où nous boirons le « vin nouveau » avec le Christ, dans le Royaume du Père (25).
-Nous offrons alors le sacrifice du Christ. Le sacrifice a une grande signification dans notre culture. Il est toujours pratiqué en Afrique. Les sacrifices sont très importants, aussi bien dans les religions traditionnelles africaines, et dans l‘Islam (le sacrifice d’Abraham = Aid el Kébir, Tabaski), que pour nous dans la 1° Alliance (l’Ancien Testament : l’Agneau Pascal, qui libère et sauve le peuple d’Israël de l’esclavage en Egypte, au temps de Moïse. Et qui est offert en permanence au Temple). Mais bien sûr, pour nous, le vrai sacrifice, le seul qui nous sauve, c’est celui du Christ. Ce n’est pas le sang des poulets, des moutons ou des taureaux qui peut nous laver de nos péchés. Mais seulement le sang de Jésus, versé sur la croix, et offert à nouveau à chaque eucharistie. Ce ne sont pas ces animaux, mangés ensemble, qui peuvent nourrir nos cœurs, et nous donner la vie de Dieu. Mais bien  l’Agneau de Dieu, que nous recevons dans la communion, et qui remplit nos vies de son amour. La Communion (com=avec ; union) est union avec Dieu et union entre nous (voir les 2 premières lectures de cette fête).
C’est le sens de la grande prière de l’offrande eucharistique (le sacrifice du Christ). Nous nous offrons nous—mêmes à Dieu, unis à Jésus, avec toute notre vie, avec  tous  ceux qui nous entourent, et      avec le monde entier : « Par Lui, avec Lui et en Lui » où nous nous offrons à Dieu notre Père, dans l’Esprit Saint, au service du Royaume, unis au Corps et au Sang du Christ présents parmi nous. Car nous sommes les membres de son Corps.

-Puis suivent  le Notre Père, la prière pour la Paix et la Communion. Et ensuite l’envoi, pour annoncer l’Evangile et construire le Royaume.

« Seigneur, merci pour l’amour que tu nous donnes, et qui nous sauve»


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