REFLEXIONS SUR LA LETTRE DU PAPE FRANCOIS
« LOUE SOIS-TU »
(après la 2ème rencontre, réflexions sur le 4ème chapitre)
Les différentes dimensions de l’écologie
Dans ce chapitre, le Pape enrichit énormément l’idée d’écologie. Il ne s’agit plus seulement de respecter l’environnement (l’écologie environnementale), mais aussi de voir les problèmes qui se posent au niveau du travail et de l’argent (écologie économique), Donc être juste à la fois dans la recherche de l’argent et dans son utilisation, aussi bien au niveau personnel que national et international, pour ne pas casser la terre. Ce qui aboutit obligatoirement à faire souffrir davantage les pauvres parce que ce qui compte en premier, c’est l’augmentation des richesses et la recherche du profit.
Ensuite il y a l’écologie sociale, c’est-à-dire penser aux conséquences de notre comportement sur les autres et sur la société toute entière, et construire une société qui respecte aussi bien la nature que les citoyens, en particulier les plus pauvres.
L’écologie culturelle, c’est-à-dire garder les valeurs de nos cultures et chercher comment les vivre dans notre société moderne car les anciens savaient respecter la terre. Ils la laissaient se reposer. Ils laissaient aussi se reposer les personnes, vivre l’hospitalité et vivre la dimension communautaire de la vie. Le Pape François parle aussi de l’écologie quotidienne car c’est dans la vie de chaque jour et c’est dans les petites choses que nous respectons la nature et les gens. C’est dans la vie ordinaire que nous cherchons le bien commun et pas seulement dans les grands engagements politiques.
Enfin, il y a l’écologie morale, spirituelle et religieuse. C’est dans ce sens que le Pape parle d’un péché écologique. Ne pas respecter la nature c’est vraiment un péché dont nous devons nous confesser pour changer et nous réconcilier avec la création. Nous appelons cette dimension morale et spirituelle, et pas seulement religieuse ou chrétienne, parce que les gens des autres religions peuvent aussi la comprendre, même les non croyants, et nous pouvons agir tous ensemble à ce niveau.
Nous avons réfléchi un moment à la question de l’écologie culturelle. Pour les anciens, la terre était sacrée. Ce n’était pas une chose à vendre comme on le voit maintenant, avec en plus des grandes sociétés étrangères, mais aussi des responsables de notre propre pays qui accaparent les terres. Et les jeunes du village n’ont plus de terres à cultiver, ils partent en ville où ils se retrouvent sans travail et se trouvent entraîné dans la drogue et la délinquance et la violence. De plus ces grandes surfaces accaparées ne produisent pas ce dont nous avons besoin en nourriture. Elles sont utilisées pour des cultures d’exportation, par exemple pour faire du bio carburant pour les pays développés, alors qu’ils feraient mieux de chercher comment réduire leur consommation en carburant qui affaiblit la terre et qui entraîne une grande pollution. Pour les anciens, la terre c’est notre mère. C’est là où repose nos morts. C’est le séjour des ancêtres auquel on offrait des sacrifices. Il nous faut donc à la fois respecter la terre et revenir aux manières traditionnelles de cultiver qui respectent le rythme naturel de la terre. Et c’est bien sûr la même chose pour la pêche où l’on a vidé complètement la mer en pêchant les poissons sans réflexion. Et aussi dans la brousse où il n’y a plus d’animaux parce qu’on a tué les petits aussi bien que les grands, les femelles enceintes comme les mâles, ce que ne faisaient pas les anciens.
N.B. : Note à introduire dans le texte
L’écologie de la vie quotidienne, c’est veiller à la propreté de nos maisons, de nos rues et de nos quartiers, chercher l’hygiène et la santé car ce sont les eaux sales qui causent de nombreuses maladies : poliomyélithe, choléra diarrhées et paludisme etc. Il y a aussi tout le problème du gaspillage, exemple : de la nourriture. Mais aussi le trop grand nombre d’habits et la trop grande importance donnée à la mode. Et aussi le gaspillage de l’eau et de l’électricité en laissant les radios, les télévisions, les ventilateurs et les autres machines, ordinateurs, allumées, même quand on ne s’en sert pas. Si nous gaspillons l’eau et l’électricité en ville, la conséquence c’est qu’il n’y a plus d’électricité dans les villages, même pas dans les dispensaires, les mairies, les écoles et pour satisfaire aux plus grands besoins, et c’est la même chose pour l’eau, car l’eau et l’électricité produites dans le pays n’est pas suffisantes et elles sont accaparées par les gens des villes. Il y a aussi des dépenses inutiles qui font souffrir les autres.
Le Pape parle aussi de l’écologie morale et spirituelle. Nous avons perdu notre sens moral et pas seulement notre culture. Nous sommes devenus individualistes et nous ne cherchons pas le bien commun. Chacun pense d’abord à lui-même et à ses parents et veut profiter tout de suite, et au maximum de ce qu’il a, sans penser aux autres, ni même sans penser aux conséquences pour lui-même. Par exemple, ceux qui ont de l’argent mangent beaucoup trop d’huile et de sucre. Ils mangent beaucoup trop de viande rouge au lieu de manger du poisson qui coûte d’ailleurs moins cher. Les conséquences c’est l’obésité, le diabète, les problèmes de circulation (AVC) etc.
Suite du texte
Il nous faut faire preuve de créativité pour voir comment vivre nos valeurs traditionnelles dans le monde actuel. Si tu habites dans un deux pièces au 3ème étage d’un bâtiment, tu ne peux plus accueillir les gens comme autrefois dans le village où on avait une grande cour. Autrefois, quand on accueillait des parents chez soi, on les amenait travailler aux champs avec nous car tout le monde était paysan. Mais si tu es par exemple enseignant ou médecin, tu ne peux pas emmener ton parent travailler avec toi car il ne connaît pas le travail, et donc il risque de rester chez toi à ne rien faire et c’est le début du paralitisme, de la paresse qui le guette, et ensuite de la délinquance. Car il est bien connu que l’oisiveté est la mère de tous les vices. Comment vivre la téranga dans un pays où les gens deviennent de plus en plus individualistes ? Comment garder nos différentes vertus et valeurs traditionnelles dans le monde actuel.
Pour toute ces choses, il nous faut agir à tous les niveaux : au niveau personnel, dans la famille, dans la CEB et le quartier, au travail et dans les loisirs. Cela nous interroge au niveau personnel qu’au niveau du pays. Nous nous demandons comment le pays trouve-t-il ses ressources. Est-ce que nous ne vivons pas au-dessus de nos moyens avec un endettement de plus en plus grave, qui fera souffrir nos enfants et pourra même les asphyxier ? Ensuite, comment utilisons-nous l’argent que nous gagnons dans le pays. Ce sont surtout les travailleurs dans les mines, les paysans avec la culture de l’arachide et les pêcheurs qui assurent une grande partie des ressources et des richesses du pays. Mais tout cet argent gagné est récupéré surtout par les fonctionnaires et les gens des villes, même si ce sont des choses utiles comme les écoles, les dispensaires, les routes etc., mais cet argent ne retourne pas à la base : aux paysans, aux pêcheurs, aux travailleurs des usines, pas plus que pour le développement des villages. Il y a encore de nombreux villages sans eau et sans électricité, alors qu’on gaspille beaucoup dans les villes, quand cet argent n’est pas dépensé
dans des fêtes, des congrès et des séminaires dans les grands hôtels, ou des réalisations et des constructions, pour nous montrer, ou pour des conférences de chefs d’état, au lieu d’être utilisé pour répondre aux besoins de base des population : nourriture, santé, éducation.
Mais chacun doit aussi se poser des questions au niveau personnel et familial pour répondre aux questions suivantes : comment je travaille, qu’est-ce que je fais avec l’argent que je gagne. Mais aussi est-ce que je connais les recettes et les dépenses de ma mairie, est-ce que les CEB interviennent à ce niveau. Et au niveau du pays, que fait l’Eglise, spécialement par l’intermédiaire des chrétiens engagés ou exerçant des responsabilités au niveau national.
2)- Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ? (n° 160)
Il y a trois questions importantes dans ce paragraphe :
* Nous gaspillons et consommons trop de choses.
* Il ne s’agit pas seulement de voir comment respecter la terre, mais comment respecter notre société et construire une société meilleure.
* Que devient notre dignité d’enfant de Dieu dans tout cela.
Dieu nous a confié la responsabilité du monde mais nous le cassons. La première chose à faire c’est de faire comprendre autour de nous que nous ne voulons pas continuer à casser la terre comme nous le faisons jusqu’à maintenant. Pas seulement par les grandes usines et les sociétés internationales, mais déjà nous-mêmes avec nos feux de brousse, le déboisement, la saleté (ordures, eaux sales, plastiques etc.) et le manque d’hygiène et de propreté.
Tous nous aimons nos enfants. Pensons au monde que nous allons leur laisser. Cela peut nous aider à changer. Mais il nous faut déjà penser aux problèmes d’aujourd’hui et de casser la terre (161). Sinon nos enfants ne pourront pas mourir sur une terre polluée et épuisée et ils vont tous mourir. Il nous faut donc agir tout de suite.
Nous avons pris le temps de répondre à ces questions du Pape : « Pourquoi vivons-nous sur la terre. Nous avons besoin de la terre mais pourquoi la terre a-t-elle besoin de nous.
3- Sortir de notre mauvais développement
C’est un point essentiel qui nous fait aborder des points pratiques. Le développement ne peut pas se limiter à la seule croissance. Au Sénégal, le PIB (la richesse du pays) a augmenté de 4 %. Nous avons plus de richesse mais en même temps il y a davantage de pauvres parce que ces richesses sont mal partagées. Elles sont accaparées par les plus riches et ceux qui ont le pouvoir et le Sénégal se retrouve dans les 25 pays les plus pauvres du monde à cause de cela. Actuellement, les Nations Unies et les grandes ONG ne regardent plus seulement l’augmentation du PIB (Produit Intérieur Brut), le niveau de développement avec un certain nombre de paramètres sur la qualité de la vie : la santé, la scolarisation, la lutte contre la corruption, la malnutrition etc.
Nous nous sommes arrêtés aussi à cette affirmation du Pape François : « Dans nos sociétés, on cherche surtout à augmenter la richesse et les choses que nous utilisons, plus qu’à chercher des solutions à nos problèmes humains ».
Il nous faut trouver les moyens de réparer nos machines plutôt que de les jeter. C’est ce que nous faisons trop souvent et cela a des conséquences. Nous avons pris l’exemple des voitures. Les voitures actuelles ne durent que quelques années parce que les fabricants le désirent pour nous obliger à acheter régulièrement de nouvelles voitures et ainsi, vendre de
plus en plus et gagner de plus en plus d’argent. Nous avons des meilleures façons de travailler avec des machines qui font le travail à notre place mais cela entraîne de plus en plus de chômage. Qu’est-ce qu’on y gagne ? Le travail c’est la dignité de l’homme.
4)- Un développement durable mais aussi équitable pour une meilleure qualité de vie.
On parle de plus en plus de développement durable où on utilise les énergies qui ne polluent pas et qui dure : le soleil, la mer, le vent et les rivières. Mais il faut en même temps chercher un développement équitable qui permet à tous de vivre d’une façon plus humaine. Cela passe par un changement de notre société et pas seulement par un changement de nos techniques et de nos machines, et nous avons tous des choses à faire pour cela. Il faut agir déjà à notre niveau pour rendre les relations plus humaines : accueil des étrangers, visite aux malades et aux familles des prisonniers, encouragement aux personnes découragées, soutien et défense des pauvres, des talibés, des enfants de la rue etc. (voir Matthieu 25, 31-45). Pour nous, qu’est-ce qu’une meilleure qualité de vie ? Il faut nous apprendre à lutter contre la mode et réfléchir aux publicités. On n’est pas obligé d’avoir les habits à la mode, la dernière télévision ou le dernier téléphone qui est sorti. Même dans les écoles, il y a des compétitions et des jalousies dans ce domaine, entre élèves. Ceux qui ne sont pas à la mode sont rejetés et humiliés. Il nous faut absolument changer notre façon de vivre et lutter contre la société de consommation, la mode et la publicité, en particulier au niveau des jeunes. Ce n’est pas en suivant des artistes à la mode, avec toutes les bêtises et toutes les choses anormales qu’ils font pour se montrer, ni en espérant devenir un grand footballeur ni un grand lutteur qu’ils vont réussir leur avenir. Cela demande un engagement de tous dans la société. Souvent on parle de l’engagement des chrétiens dans la politique mais tout le monde ne peut pas s’engager en politique. Cela demande d’abord qu’on ait la formation et les qualités nécessaires pour cela, que l’on soit sérieux et suffisamment fort pour résister aux tentations, à la corruption, aux pots de vin, etc e que l’on ait les qualités nécessaires pour cet engagement. Ce qu’il faut, c’est soutenir les chrétiens qui se sont engagés dans la politique alors que trop souvent, on les attaque et on les critique. Et pour tous, ce qu’il faut c’est s’engager dans la société au niveau de la commune ou du quartier. Cela est rendu encore plus facile maintenant avec l’Acte 3 de la Décentralisation.
N.B. : Nous n’avons pas eu le temps de réfléchir au n° 161 et 162, mais chacun pourra le faire à partir du document en famille, en CEB et avec ses voisins et amis, en répondant aux questions qui sont proposées et surtout en suivant les pistes proposées pour l’action. (Réflexion à mettre à la fin).
Suite du texte : on fait de la nourriture moins bonne, on mange trop d’huile et de sucre et c’est la maladie, on boit des jus fait avec des produits chimiques plutôt que des boissons faites avec des produits naturels comme le bissap, le tamarin ou le baobab. On vend de l’alcool de très mauvaise qualité, du faux whisky et du faux pastis qui sont très mauvais pour la santé, les nourritures que l’on vend au marché ou devant les écoles n’est pas protégée de la poussière, des mouches et autres insectes. On commence à parler de plus en plus de culture biologique, d’engrais naturel et non pas de produits chimiques et on a heureusement interdit les petits sachets d’alcool vendus à 100 frs dans les quartiers. De même dans les dispensaires, pour les enfants dénutris, on enseigne aux mères à faire de la nourriture pour bébé avec les produits locaux qui sont meilleurs et coûtent moins chers que les produits qui sont vendus en pharmacie.
« Avoir plus de machines et de choses, cela ne crée pas obligatoirement un monde meilleur ni un vrai progrès »
Nous avons pris l’exemple de l’usine que l’on veut construire à Bargny, pour produire de l’électricité à partir du charbon. Nous avons dit que cela va polluer l’air par la fumée et envoyer beaucoup de gaz carbonique dans l’atmosphère. Mais ce n’est pas seulement cela. Pour refroidir les machines de l’usine, on va pomper de l’eau de mer, et en même temps on va aspirer les alevins et les petits poissons que l’on va tuer. Ils n’auront pas le temps de grandir et de se multiplier. Ensuite on va rejeter cette eau chaude dans la mer. Cela va réchauffer la mer et chasser les poissons. La conséquence c’est que les pêcheurs de Bargny et les femmes mareyeuses, qui traitent et vendent le poisson, n’auront plus de travail. De plus, on va faire venir le charbon de l’Afrique du Sud ou d’ailleurs. Il ne faut donc pas dire que l’électricité fournie par le charbon coûte moins cher que l’électricité solaire. Il faut en voir toutes les conséquences en sachant que les recherches et le coût de l’énergie solaire n’avancent pas et que les grandes sociétés pétrolières arrêtent les recherches pour garder leurs privilèges et leurs bénéfices. Nous avons très peur des conséquences de l’exploitation à venir du pétrole au Sénégal. Et au sujet des recherches c’est la même chose. Par exemple pour le paludisme, dans la mesure où cette maladie n’arrive pas en Europe et aux Etats-Unis, on ne fait pas de recherches sérieuses et approfondies parce qu’on sait que les gens qui souffrent de cette maladie n’ont pas de grands moyens financiers dont on pourra profiter.
2° MARDI : 1-12-15 : Les différentes dimensions de l’écologie
Dans
le quatrième chapitre de sa
lettre sur l’écologie, le Pape François nous donne beaucoup d’idées nouvelles.
Il nous parle de l’écologie
environnementale, économique et sociale. C’est-à-dire respecter tout
l’environnement. Etre juste avec l’argent, et ce que nous avons. Et construire
une société, où les pauvres auront leur place et seront respectés, de même que
la terre.
François
nous parle aussi de l’écologie
culturelle, le respect de nos cultures et de nos bonnes traditions. L’écologie de la vie quotidienne, pour
respecter les hommes et toutes les créatures, dans la vie de chaque jour. Et
enfin chercher le bien commun, le
bien de tous, personnellement et dans la vie en société.
Le
Pape nous parle aussi du péché
écologique. Il y a des chrétiens qui prient et qui travaillent beaucoup,
mais ils ne respectent pas l’environnement, c’est-à-dire tout ce qui nous
entoure : les personnes, comme les autres créatures (n° 217). C’est un
péché, pour lequel nous devons vraiment demander pardon à Dieu.
La nature n’est pas séparée de la vie de
la société. Il nous faut chercher une
écologie qui respecte l’environnement (la nature et toute la création), le
travail et l’argent (l’économie) et toute la vie en société (la vie sociale).
Pour cela, il faut réfléchir au Plan de développement de notre pays : quel
développement cherchons-nous par exemple, quand on parle du Sénégal émergent ?
Ou d’école de l’excellence ? Comment produisons-nous nos richesses Et comment
les utilisons-nous ? Cela est vrai aussi pour chacun de nous, dans notre
vie de tous les jours. L’environnement c’est tout ce qui nous entoure, pas
seulement la terre et les choses, mais aussi les personnes, en particulier les
plus pauvres.
Nous nous demandons : Comment je
travaille ? Qu’est-ce que je fais avec l’argent que je gagne ? Est-ce
que je pense seulement à moi et à ma
famille, ou bien aussi à ceux qui m’entourent ? Quelles sont mes relations
avec les autres ? Comment j’essaie de rendre mon quartier meilleur, et
plus agréable à vivre ?
-Quel
monde voulons-nous laisser à nos enfants ? Le Pape François
dit (160) : « Il ne s’agit pas de penser à la terre, seulement comme
matière. Nous nous demandons, quelle société nous voulons construire.
C’est-à-dire pourquoi vivons-nous sur la terre ? Pourquoi la terre
a-t-elle besoin de nous ? Il ne s’agit pas seulement de savoir, quelle terre
nous allons laisser à nos enfants. Mais aussi de nous demander, quelle est notre dignité (161). Nous
utilisons trop de choses, nous en gaspillons trop, et nous en cassons trop.
Nous risquons de laisser après nous, beaucoup de ruines, de désert et de
saletés. Nous ne pouvons pas continuer
à vivre comme maintenant. Nous avons une grande responsabilité, envers ceux qui
viendront après nous. (162) Nous avons cassé non seulement notre terre, mais aussi nos idées sur le bien (notre sens moral), et notre culture. Nous sommes devenus individualistes. Chacun pense à lui seul. Nous voulons profiter tout de suite, sans penser aux conséquences sur notre famille, et sur la société.
Nous ne pensons pas aux pauvres, qui ne peuvent pas profiter de notre développement (de notre progrès), ni de nos richesses. Ne pensons pas seulement aux pauvres de demain, mais déjà, aux pauvres d’aujourd’hui qui ne peuvent pas vivre comme des personnes humaines. Ils ne peuvent pas attendre que les choses changent pour cela. Il faut à tout prix devenir solidaires des hommes, déjà aujourd’hui.
Nous nous demandons : Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ? Est-ce que nous pensons aux conséquences de notre façon de vivre, pour ceux qui viendront après nous ? Est-ce que nous pensons aux pauvres qui sont parmi nous ? Comment garder le désir du bien, et chercher le bien pour tous ? Comment garder les qualités et les valeurs de notre culture, que nos ancêtres nous ont laissées ?
-Sortir de notre mauvais développement (193) - Le Pape François explique : « Dans nos sociétés, on cherche surtout à augmenter la richesse, et les choses que nous utilisons. Plus qu’à chercher des solutions, à nos problèmes humains. Il faut chercher par exemple les moyens de réparer nos machines, plutôt que de les jeter. Et comment créer des choses nouvelles, sans casser la nature, pour donner du travail à tous. C’est ce que nous appelons le développement durable et équitable, pour avoir une meilleure qualité de vie. Il faut aussi apprendre à nous limiter, et arrêter de casser et de fatiguer la terre. On ne peut pas accepter que certains détruisent l’environnement, pour avoir plus de richesses et de confort. Pendant que d’autres ne peuvent pas vivre dignement, que ce soit au niveau des personnes ou des pays. Les pays riches doivent vivre d’une manière plus simple, et économiser l’énergie, pour que les pays pauvres puissent mieux vivre.
Il faut changer nos idées sur le progrès : avoir plus de machines et de choses, cela ne crée pas obligatoirement un monde meilleur, ni un vrai progrès. Quand on casse l’environnement, que l’on fait de la nourriture moins bonne, ou que l’on termine les richesses de la terre, la qualité de la vie des personnes diminue elle aussi. Il ne faut plus que l’argent et la technique commande la vie de la société.
Nous nous demandons : A quoi ces paroles du Pape nous appellent-elles ? Comment chercher une meilleure qualité de la vie pour tous, surtout les plus pauvres ? Est-ce que vivre plus heureux, c’est obligatoirement avoir plus de choses ? Pour nous, qu’est-ce que la qualité de la vie ? Comment chercher une meilleure qualité de vie pour tous ? Est-ce que nous cherchons surtout ce qui est simple ? Et est-ce que nous cherchons à vivre dans la vérité ou bien nous nous laissons entraîner par la publicité, la mode et les artistes.
Prière : Je me pose ces questions devant le Seigneur et je lui demande de me donner sa lumière.
Compte-rendu de la 1°
rencontre de formation (sur 5) sur la lettre du pape François sur l'écologie et
le respect de la Création "Loué sois-tu". Je vous ai déjà envoyé le
document complet, de même qu’une version résumée en français simple. Vous pouvez
me les redemander
Parole de Dieu : Rom 8, 19-23
La
lettre du Pape François sur le respect de la création s’appelle LOUE
SOIS-TU ! Nous disons merci à Dieu, pour le monde qu’Il nous a donné. Cette
lettre comprend 6 chapitres, que nous allons présenter au fur et à mesure.
Dans
le premier chapitre, le Pape
nous rappelle que nous habitons tous sur une même terre, qu’il appelle notre maison commune, car nous faisons
tous partie de la famille humaine. C’est tous ensemble, que nous devons lutter
pour protéger la terre.
Le
Pape rappelle les problèmes de
l’écologie : la saleté et la pollution, les changements du climat, le
réchauffement de la terre, la diminution de la couche d’ozone (le gaz qui nous
protège du soleil), les plantes et les animaux qui disparaissent, le manque
d’eau, la mer qui attaque nos côtes, les tornades et les tempêtes etc. Tout
cela a des conséquences très graves sur la vie en société et surtout pour les plus pauvres, comme
par exemple chez nous les inondations. Le Pape appelle cela « une iniquité
planétaire », c’est-à-dire un mal au niveau du monde entier.
Le
Pape remarque aussi que, devant tous ces dangers, beaucoup de gens et de pays ne font rien. Et même, certains disent
qu’il n’y a pas de problème.
Est-ce
que ces problèmes viennent parce que la terre se réchauffe d’elle-même, ou bien
à cause des hommes ? Le Pape répond : « C’est à cause des deux.
C’est pourquoi, nous devons tout faire pour protéger notre terre et la rendre
plus belle ».
Nous nous demandons : Quelles sont
les choses, qui salissent et cassent notre terre ? Qu’est-ce que nous
pouvons faire, pour lutter contre les inondations ? Comment arrêter les
feux de brousse, qui brûlent et tuent la terre ? Comment ramasser nos
ordures, qui salissent nos quartiers, et entraînent beaucoup de maladies ?
Comment évacuer les eaux sales, et ne plus les jeter dans la rue ? Est-ce
que chacun ne peut pas planter, au moins un arbre chez lui ?
-Au
chapitre 3 de sa lettre sur
l’écologie, le Pape François explique d’où viennent nos problèmes.
D’abord
il y a les riches qui profitent des
pauvres. Ils veulent garder leurs richesses pour eux tout seul. Et ils
dépensent de plus en plus, sans penser aux autres.
Il
y a aussi toute la population, qui
ne veut pas voir le problème, et qui refuse de changer.
Enfin,
il y a ceux qui pensent que la science
et les machines peuvent tout arranger, sans changer nos idées et notre
cœur.
Pourtant,
il faut à tout prix changer notre façon
de vivre. Et notre manière d’utiliser l’argent, et ce que nous avons.
Nous nous demandons : Qu’est- ce
que j’ai dans le cœur, quand je gaspille les choses ? Et quand j’abaisse
les gens autour de moi ? Qu’est-ce que je fais avec mon argent ?
Comment j’utilise les machines et les appareils que j’ai : pour moi tout
seul ou pour aider les autres ? Est-ce que je cherche à bien faire mon
travail, et à rendre meilleur mon lieu de travail ? Est-ce que je cherche
à changer ma famille, et mon quartier, pour que les pauvres soient davantage
respectés ? Et pour qu’il y ait davantage de justice et d’amour dans notre
société ?
-Protéger
la terre et la rendre meilleure. Voici le début de cette lettre,
sur le respect de la création : « Saint François chantait : Loué sois-tu mon
Seigneur ! ». Dans ce beau chant, Saint François nous rappelle, que notre terre
est la maison de tous (notre maison commune). Et elle est aussi comme une sœur,
avec laquelle nous partageons la vie. Elle est comme une mère belle, qui nous accueille
en ouvrant ses bras. Mais cette sœur
pleure, à cause des souffrances que nous lui faisons supporter. Parce que
nous utilisons les biens que Dieu a mis en elle, sans réfléchir et sans nous
limiter. Nous avons besoin de changer notre cœur et notre vie, tous ensemble.
L’histoire de la création est la racine de notre vie humaine, et nous regarde
tous… Tous nous pouvons travailler
ensemble, comme instruments de Dieu, pour changer la création. Chacun selon
sa culture, son expérience, ses idées et ses possibilités ». Nous nous demandons : Est-ce que nous savons voir les belles choses, qu’il y a dans notre monde ? Que faisons-nous pour protéger la terre, et la rendre meilleure ? Est-ce que nous agissons, ensemble avec les autres, pour protéger notre terre ? Comment vivons-nous ensemble, dans l’amitié, entre personnes de culture, d’éducation, et de religion différentes ? Le monde entier nous parle de l’amour de Dieu (n° 84 s).
-Respecter la création et
aimer les pauvres. Dans cette lettre sur l’écologie, le Pape
François rappelle que l’amour du chrétien doit s’étendre, non seulement à tous
les hommes, mais à toute la création.
Il dit : « Le sol, l’eau, les montagnes,
tout est grâce de Dieu » (n° 84). Chaque créature nous montre une partie de
la bonté de Dieu. Mais en même temps, il dit : « On ne peut pas être unis aux êtres de la création, si il n’y a pas en
même temps dans notre cœur, la tendresse, la miséricorde et le souci de tous
les autres humains » (n° 91), en particulier les pauvres. N’oublions pas
que nous sommes dans l’Année de la Miséricorde. La lutte pour sauver la création, et la lutte contre la pauvreté et les
inégalités entre les hommes, vont obligatoirement ensemble, pour construire
une terre et une humanité comme Dieu le veut : « Quand tu casses la terre et la société, ce sont toujours les plus
faibles qui en souffrent le plus » (n° 45). Ce sont les pauvres qui
souffrent les premiers du changement de climat, des inondations, de la mer qui
attaquent nos côtes et des tornades, parce qu’ils n’ont pas les moyens de se
protéger. Il n’y a pas deux problèmes : d’un côté l’écologie, et de l’autre la
lutte contre la pauvreté. Les deux vont obligatoirement ensemble (n° 139).
Nous nous demandons : Que
faisons-nous pour lutter contre les inégalités entre les hommes,
personnellement, dans nos familles et dans nos CEB ? Comment aidons-nous les
pauvres, à supporter les conséquences du manque de respect de la création, qui
casse la terre et l’environnement ? Comment aider les pauvres à mieux vivre,
dans nos quartiers et nos villages, et dans le pays tout entier. Pas seulement
en faisant l’aumône, mais par des projets de développement, la lutte contre le
chômage, la couverture médicale universelle (CMU), la formation, le soutien aux
familles nécessiteuses, etc. -Le respect de la vie : Le Pape François nous dit : « On ne peut pas respecter la terre, si on ne respecte pas la vie. On ne peut pas défendre l’environnement, et accepter les avortements qui suppriment la vie. On ne peut pas non plus accueillir les personnes faibles qui nous entourent, et les personnes qui nous gênent, si en même temps on ne protège pas l’enfant dans le ventre de sa mère. Même si sa naissance nous gêne et nous pose des problèmes » (n° 120).
Nous nous demandons : Que faisons-nous pour faire grandir la vie autour de nous, pour que les gens vivent plus heureux ? Que faire en particulier, pour éduquer nos enfants, pour qu’ils vivent mieux ? Comment lutter contre les avortements, et aider les jeunes filles et les femmes qui ont avorté ?
-Prière de Saint François : Le Cantique des créatures.
Loué sois tu, mon Seigneur, avec
toutes tes créatures, spécialement notre frère le
Soleil, par qui tu nous donnes le jour et la lumière : Il est beau. Il
brille d'une grande beauté, qui vient de toi, le Très Haut. Il nous en offre le
symbole.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre
sœur la Lune et les étoiles. Tu les
as formées dans le ciel,
claires, précieuses et belles.
claires, précieuses et belles.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour
notre frère le Vent, pour l'air et
pour les nuages, pour le ciel calme et celui de tous les temps : grâce à
eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre
sœur l’Eau qui est très utile, très
humble, précieuse et chaste.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour notre
frère le Feu, par qui tu éclaires la
nuit : il est beau et joyeux, si fort qu’on ne peut pas le commander.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour
notre mère la Terre, qui nous porte
et nous nourrit, qui produit des fruits divers, avec les fleurs colorées et les
herbes.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi :
qui supportent les difficultés et les maladies : Heureux s'ils conservent
la paix. Ils seront récompensés, par toi, le Très Haut,.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour
notre sœur la Mort du corps, à qui
nul homme vivant ne peut échapper.
REFLEXIONS SUR LE RESPECT DE LA CREATION
(à lire à la fin de chaque messe, et en réunion de CEB)
Nous donnons d’abord le résumé des six chapitres de la lettre, puis les trois prières de cette lettre : le Cantique des Créatures de Saint François, la prière pour les chrétiens, et la prière pour les hommes du monde entier. Puis nous proposons, des passages de la lettre qui nous paraissent plus importants, ou qui nous concernent plus spécialement. On pourra bien sûr changer l’ordre de ces méditations, en sauter certaines, et en ajouter d’autres, pour comprendre en profondeur, ce que le Pape François nous dit, sur notre terre et notre société d’aujourd’hui. Bien sûr, cela ne doit pas nous empêcher de lire la lettre en entier, au contraire.
Premier
dimanche :
La
lettre du Pape François sur le respect de la création s’appelle LOUE SOIS-TU !
Nous disons merci à Dieu, pour le monde qu’Il nous a donné.
Cette
lettre comprend 6 chapitres, que nous allons présenter au fur et à mesure. Dans
le premier chapitre, le Pape nous rappelle que nous habitons tous sur une même
terre, qu’il appelle notre maison
commune, car nous faisons tous partie de la famille humaine. C’est tous
ensemble, que nous devons lutter pour protéger la terre.
Le
Pape rappelle les problèmes de
l’écologie : la saleté et la pollution, les changements du climat, le
réchauffement de la terre, la diminution de la couche d’ozone (le gaz qui nous
protège du soleil), les plantes et les animaux qui disparaissent, le manque
d’eau, la mer qui attaque nos côtes, les tornades et les tempêtes etc. Tout
cela a des conséquences très graves sur la vie en société et surtout pour les plus pauvres, comme
par exemple chez nous les inondations. Le Pape appelle cela « une iniquité
planétaire », c’est-à-dire un mal au niveau du monde entier.
Le
Pape remarque aussi que, devant tous ces dangers, beaucoup de gens et de pays ne font rien. Et même, certains disent
qu’il n’y a pas de problème.
Est-ce
que ces problèmes viennent parce que la terre se réchauffe d’elle-même, ou bien
à cause des hommes ? Le Pape répond : « C’est à cause des deux.
C’est pourquoi, nous devons tout faire pour protéger notre terre et la rendre
plus belle ».
Nous nous demandons : Quelles sont
les choses, qui salissent et cassent notre terre ? Qu’est-ce que nous
pouvons faire, pour lutter contre les inondations ? Comment arrêter les
feux de brousse, qui brûlent et tuent la terre ? Comment ramasser nos
ordures, qui salissent nos quartiers, et entraînent beaucoup de maladies ?
Comment évacuer les eaux sales, et ne plus les jeter dans la rue ? Est-ce
que chacun ne peut pas planter, au moins un arbre chez lui ?
Deuxième
dimanche :
Nous
continuons la lecture de la lettre du Pape François sur le respect de la
création. Dans le chapitre 2, le Pape nous rappelle la beauté de la terre, et de toute la création. C’est Dieu qui a
fait la terre, les fleurs et tout ce qu’il y a de beau dans le monde.
Jésus vivait en paix avec les animaux, même quand Il était seul dans le
désert. Et Il a travaillé de ses mains pour rendre la terre meilleure.
Nous nous demandons : Est-ce que
nous savons admirer les belles choses, qu’il y a dans le monde ? Quelles
sont les belles choses, pour lesquelles nous voulons dire merci à Dieu ?
Comment respecter, et vivre en paix avec les animaux, comme Jésus ?
Comment mieux travailler les choses, que Dieu a mises sur la terre ? Et
surtout, comment partager avec tous « les fruits de la terre et du travail
des hommes », comme nous le demandons à l’offertoire de la messe ?
Comment profiter des bonnes choses de la vie ?
Troisième
Dimanche :
Au
chapitre 3 de sa lettre sur l’écologie, le Pape François explique d’où viennent
nos problèmes. D’abord il y a les riches
qui profitent des pauvres. Ils veulent garder leurs richesses pour eux tout
seul. Et ils dépensent de plus en plus, sans penser aux autres.
Il
y a aussi toute la population, qui
ne veut pas voir le problème, et qui refuse de changer.
Enfin,
il y a ceux qui pensent que la science
et les machines peuvent tout arranger, sans changer nos idées et notre
cœur.
Pourtant,
il faut à tout prix changer notre façon
de vivre. Et notre manière d’utiliser l’argent, et ce que nous avons.
Nous nous demandons : Qu’est- ce
que j’ai dans le cœur, quand je gaspille les choses ? Et quand j’abaisse
les gens autour de moi ? Qu’est-ce que je fais avec mon argent ?
Comment j’utilise les machines et les appareils que j’ai : pour moi tout
seul ou pour aider les autres ? Est-ce que je cherche à bien faire mon
travail, et à rendre meilleur mon lieu de travail ? Est-ce que je cherche
à changer ma famille, et mon quartier, pour que les pauvres soient davantage
respectés ? Et pour qu’il y ait davantage de justice et d’amour dans notre
société ?
Quatrième
dimanche :
Dans
le quatrième chapitre de sa lq<mmmmmmmm ettre sur
l’écologie, le Pape François nous donne beaucoup d’idées nouvelles. Il nous
parle de l’écologie environnementale,
économique et sociale. C’est-à-dire respecter tout l’environnement. Etre
juste avec l’argent, et ce que nous avons. Et construire une société, où les
pauvres auront leur place et seront respectés, de même que la terre.
François
nous parle aussi de l’écologie
culturelle, le respect de nos cultures et de nos bonnes traditions. L’écologie de la vie quotidienne, pour
respecter les hommes et toutes les créatures, dans la vie de chaque jour. Et
enfin chercher le bien commun, le
bien de tous, personnellement et dans la vie en société.
Le
Pape nous parle aussi du péché
écologique. Il y a des chrétiens qui prient et qui travaillent beaucoup,
mais ils ne respectent pas l’environnement, c’est-à-dire tout ce qui nous
entoure : les personnes, comme les autres créatures (n° 217). C’est un
péché pour lequel nous devons vraiment demander pardon à Dieu.
La nature n’est pas séparée de la vie de
la société. Il nous faut chercher une
écologie qui respecte l’environnement (la nature et toute la création), le
travail et l’argent (l’économie) et toute la vie en société (la vie sociale).
Pour cela, il faut réfléchir au Plan de développement de notre pays : quel
développement cherchons-nous par exemple, quand on parle du Sénégal émergent,
ou d’école de l’excellence. Comment produisons-nous nos richesses, et comment
les utilisons-nous ? Et cela est vrai aussi pour chacun de nous, dans
notre vie de tous les jours. L’environnement c’est tout ce qui nous entoure,
pas seulement la terre et les choses, mais aussi les personnes, en particulier
les plus pauvres.
Nous nous demandons : Comment je
travaille ? Qu’est-ce que je fais avec l’argent que je gagne ? Est-ce
que je pense seulement à moi et à ma
famille, ou bien aussi à ceux qui m’entourent ? Quelles sont mes relations
avec les autres ? Comment j’essaie de rendre mon quartier meilleur, et
plus agréable à vivre ?
Cinquième
dimanche :
Dans
le cinquième chapitre de sa lettre sur l’écologie, le Pape François nous demande
de vivre un vrai dialogue sur
l’environnement : parler entre
nous pour savoir ce que nous pouvons faire, pour mieux respecter notre
terre, en commençant par notre maison et notre quartier.
Le
dialogue avec nos responsables
administratifs et politiques, pour savoir ce qu’ils veulent faire de notre
pays. Et surtout, pour que les choses soient claires, et que l’on nous dise la
vérité sur ce qui se fait.
Le
Pape demande aussi le dialogue avec les
techniciens et les chefs d’entreprise, pour qu’ils pensent aux difficultés
de la vie, et pas seulement à l’argent et aux solutions techniques. Par exemple,
pour voir les conséquences de ce qu’ils font, sur la vie physique,
intellectuelle et mentale des personnes. Et sur l’économie locale, et sur la
sécurité (183). Par exemple, la pollution.
Le
Pape demande aussi le dialogue entre les
chrétiens et les autres religions, sur le respect de la création. Et de
chercher la plénitude humaine, c’est-à-dire une vie pleine, comme Jésus nous
l’a dit (Jean 10, 10) « Je suis venu
pour qu’ils aient la vie totale »
Nous nous demandons : Est-ce que
nous cherchons à réfléchir à l’écologie avec nos parents, nos voisins et nos
camarades de travail ? Est-ce que nous en avons déjà parlé, avec le
délégué de notre quartier et le responsable de la mairie ? Est-ce que nous
en parlons avec les gens des autres religions ? Et avec les chefs de service,
et les responsables des entreprises ? Est-ce que nous en avons parlé avec
les agents de santé, et les responsables de la sécurité (policiers et
gendarmes) ?
Sixième
dimanche :
Le
sixième chapitre de la lettre de François sur le respect de la création parle
de l’éducation à l’écologie. Le but,
c’est de faire l’alliance entre les
hommes et leur environnement, pour bien vivre à l’aise, là où nous sommes.
Il faut changer notre façon de vivre, pour avoir la paix et la joie pour
tous : savoir aimer, pas seulement faire l’aumône, mais aimer au niveau de la société et de la politique.
Mais aussi apprendre à penser aux autres, dans
les petites choses de notre vie. Par exemple, ne pas gaspiller l’eau, ne
pas jeter les verres et les sacs en plastique sur la route, ne pas cracher
n’importe où, ne pas jeter nos ordures dans les caniveaux et les boucher.
Et
surtout, savoir nous limiter pour vivre une
vie simple, ou lieu de vouloir nous montrer avec de beaux habits, de belles
machines, des beaux appareils, faire de grands repas et de grandes fêtes. Pour
cela, il faut apprendre à lutter contre
la publicité qui nous pousse à dépenser et à consommer de plus en plus
(224). Nous n’agissons pas tout seul personnellement, mais tous ensemble. Il nous fait apprendre à vivre et à travailler en
communauté, avec tout le monde (219).
Nous nous demandons : Est-ce que
nous cherchons à vivre selon l’Evangile, ou bien à nous montrer de plus en plus
devant les autres, pour nous faire admirer ? Comment faire pour diminuer
les dépenses inutiles, au moment des baptêmes, des premières communions, des
mariages et des enterrements ?
Est-ce que dans notre paroisse, dans nos
CEB et dans nos mouvements, nous travaillons vraiment pour le respect de la
création ? Est-ce que nous travaillons avec les autres citoyens, et les
différentes associations de nos quartiers et de nos mairies ? Que faire
pour cela ? Comment éduquer nos enfants et les jeunes, à respecter la
création ? Est-ce que nous cherchons à suivre l’exemple de Marie, de Saint
François et des autres saints ? Est-ce que nous prions pour le respect de
la création ?
Septième dimanche :
Aujourd’hui nous écoutons la
prière de Saint François, le cantique des créatures, où il dit merci à Dieu
pour tout ce qu’Il a fait. Le Pape François l’a repris dans sa lettre : Loué sois tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement notre frère le
Soleil, par qui tu nous donnes le jour et la lumière : Il est beau. Il
brille d'une grande beauté, qui vient de toi, le Très Haut. Il nous en offre le
symbole.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour
notre sœur la Lune et les étoiles. Tu
les as formées dans le ciel,
claires, précieuses et belles.
claires, précieuses et belles.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour
notre frère le Vent, pour l'air et
pour les nuages, pour le ciel calme et celui de tous les temps : grâce à
eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour
notre sœur l’Eau qui est très utile,
très humble, précieuse et chaste.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour
notre frère le Feu, par qui tu
éclaires la nuit : il est beau et joyeux, si fort qu’on ne peut pas le
commander.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour
notre mère la Terre, qui nous porte
et nous nourrit, qui produit des fruits divers, avec les fleurs colorées et les
herbes.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi :
qui supportent les difficultés et les maladies : Heureux s'ils conservent
la paix. Ils seront récompensés, par toi, le Très Haut,.
Loué sois tu, mon Seigneur, pour
notre sœur la Mort du corps, à qui
nul homme vivant ne peut échapper.
Huitième dimanche :
Aujourd’hui
nous écoutons la prière du Pape François pour les chrétiens, sur le respect de
la création (n°246) : Nous
te louons, Père, avec toutes tes créatures, qui sont sorties de ta main
puissante. Elles sont tiennes, et sont remplies de ta présence comme de ta
tendresse. Loué sois-tu. Fils de Dieu, Jésus, toutes choses ont été créées par
toi. Tu t’es formé dans le sein maternel de Marie, tu as fait partie de cette
terre, et tu as regardé ce monde avec des yeux humains. Aujourd’hui tu es
vivant en chaque créature avec ta gloire de ressuscité. Loué sois-tu.
Esprit-Saint, Toi qui conduis ce monde vers l’amour du Père, par ta lumière. Tu
accompagnes les cris de souffrances de la création. Tu vis aussi dans nos
cœurs, pour nous pousser à faire le bien. Loué sois-tu. Ô Dieu, Un et Trois,
admirable communauté d’amour infini. Apprends-nous à te voir dans la beauté du
monde, où tout nous parle de toi. Éveille notre louange et notre remerciement,
pour chaque être que tu as créé. Donne-nous la grâce, de nous sentir
intérieurement unis, à tout ce qui existe. Dieu d’amour, montre-nous notre place
dans ce monde, pour être les artisans de ton amour, pour tous les êtres de
cette terre. Car aucun n’est oublié de toi. Eclaire ceux qui ont le pouvoir et
l’argent, pour qu’ils pensent aux autres, qu’ils aiment le bien commun, qu’ils
soutiennent les faibles, et qu’ils prennent soin de ce monde que nous habitons.
Les pauvres et la terre prient : Seigneur, saisis-nous par ta puissance et ta
lumière, pour protéger toute vie, et pour préparer un avenir meilleur. Pour que
vienne ton Règne de justice, de paix, d’amour et de beauté. Loué sois-tu. Amen
Neuvième
dimanche :
Aujourd’hui,
nous écoutons la prière du Pape
François, pour les hommes du monde entier, pour le respect de la création
(n°246) :
Dieu Tout-Puissant, Tu
es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures. Toi qui
entoures de ta tendresse tout ce qui existe, fais descendre sur nous, la force
de ton amour, pour que nous protégions la vie et la beauté. Remplis-nous de
paix, pour que nous vivions comme des frères et sœurs, sans faire de mal à
personne. Ô Dieu des pauvres, aide-nous à secourir les abandonnés, et les
oubliés de cette terre, qui ont tellement de valeur à tes yeux. Guéris nos
vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde, au lieu de le casser. Pour
que nous semions la beauté et non la pollution, ni la destruction. Touche les
cœurs de ceux qui cherchent seulement l’argent, sans penser à la terre, ni aux
pauvres. Apprends-nous à connaître la valeur de chaque chose, et à les regarder
avec admiration. Apprends-nous que nous sommes profondément unis à toutes les
créatures, sur notre chemin vers ta lumière infinie. Merci parce que tu es avec
nous tous les jours. Soutiens-nous, nous t’en prions, dans notre lutte pour la
justice, l’amour et la paix.
Maintenant, nous allons réfléchir à chaque
fois, à un paragraphe de la lettre du Pape François.
Dixième
dimanche : Respecter
la création et aimer les pauvres.
Dans cette lettre sur l’écologie, le Pape François rappelle que l’amour du
chrétien doit s’étendre, non seulement à tous les hommes, mais à toute la création. Il dit : « Le sol, l’eau, les montagnes, tout est grâce
de Dieu » (n° 84). Chaque créature nous montre une partie de la bonté de
Dieu. Mais en même temps il dit : « On ne
peut pas être unis aux êtres de la création, si il n’y a pas en même temps dans
notre cœur, la tendresse, la miséricorde et le souci de tous les autres humains
» (n° 91), en particulier les pauvres. N’oublions pas que nous sommes dans
l’Année de la Miséricorde. La lutte pour sauver la création, et la lutte contre la pauvreté et les inégalités entre les hommes, vont obligatoirement ensemble, pour construire une terre et une humanité comme Dieu le veut : « Quand tu casses la terre et la société, ce sont toujours les plus faibles qui en souffrent le plus » (n° 45). Ce sont les pauvres qui souffrent les premiers du changement de climat, des inondations, de la mer qui attaquent nos côtes et des tornades, parce qu’ils n’ont pas les moyens de se protéger. Il n’y a pas deux problèmes : d’un côté l’écologie, et de l’autre la lutte contre la pauvreté. Les deux vont obligatoirement ensemble (n° 139).
Nous nous demandons : Que faisons-nous pour lutter contre les inégalités entre les hommes, personnellement, dans nos familles et dans nos CEB ? Comment aidons-nous les pauvres, à supporter les conséquences du manque de respect de la création, qui casse la terre et l’environnement ? Comment aider les pauvres à mieux vivre, dans nos quartiers et nos villages, et dans le pays tout entier. Pas seulement en faisant l’aumône, mais par des projets de développement, la lutte contre le chômage, la couverture médicale universelle (CMU), la formation, le soutien aux familles nécessiteuses, etc.
Onzième dimanche : Le respect de la vie
Le Pape François nous dit : « On ne peut pas respecter la terre, si on ne respecte pas la vie. On ne peut pas défendre l’environnement, et accepter les avortements qui suppriment la vie. On ne peut pas non plus accueillir les personnes faibles qui nous entourent, et les personnes qui nous gênent, si en même temps on ne protège pas l’enfant dans le ventre de sa mère. Même si sa naissance nous gêne et nous pose des problèmes » (n° 120).
Nous nous demandons : Que faisons-nous pour faire grandir la vie autour de nous, pour que les gens vivent plus heureux ? Que faire en particulier, pour éduquer nos enfants, pour qu’ils vivent mieux ? Comment lutter contre les avortements, et aider les jeunes filles et les femmes qui ont avorté ?
Douzième dimanche : Le dialogue avec les autres religions
Le Pape François explique au n° 201 de sa lettre sur le respect de la création : « La plupart des habitants de la terre sont croyants. Cela demande aux religions de parler ensemble pour sauver la nature, défendre les pauvres, et créer des relations de respect et de fraternité entre eux ». Un maître spirituel musulman, Ali explique : « Il y a un secret dans tous les mouvements et les bruits du monde. Ceux qui sont initiés comprennent que l’on peut rencontrer Dieu dans le vent qui souffle, les arbres qui se penchent, l’eau qui coule, les mouches qui bourdonnent, les portes qui se ferment, le chant des oiseaux, la corde de la Kora, le sifflement de la flûte, le souffle des malades et les plaintes de ceux qui pleurent ».
Nous nous demandons : Est-ce que nous avons commencé à partager, ce que le Pape François nous dit sur l’environnement, avec les musulmans qui nous entourent ? Qu’est-ce que nous pouvons faire ensemble, pour protéger la terre et la défendre ? Le Pape explique (n° 121) : Toute créature nous montre quelque chose de Dieu, et elle a un message à nous enseigner. Qu’est-ce que nos frères et sœurs musulmans nous enseignent, sur le respect de la création ?
Treizième dimanche : Une vie simple
Le Pape nous dit au n° 222 de sa lettre sur la création : « Notre foi nous enseigne, ce qu’est une vie réussie et de qualité. Et comment faire connaître Dieu d’une manière prophétique. C’est de goûter les choses de la vie dans la joie et la paix, mais sans chercher à avoir toujours plus. C’est ce que nous enseignent aussi la Bible et les autres religions. Chercher à manger toujours plus, et à avoir toujours davantage de choses, cela ferme le cœur. Cela nous empêche de goûter les bonnes choses et les bons moments de la vie… La foi chrétienne nous propose de grandir avec peu de choses (la sobriété), d’apprendre à être heureux avec de petites choses, à être simple pour aimer ce qui est petit, et pour dire merci à Dieu pour la vie qu’Il nous donne. Sans nous attacher à ce que nous avons. Et sans être tristes, de ce que nous n’avons pas. Pour cela, il ne faut pas chercher à avoir de plus en plus de choses, ou de plaisir ». Jésus disait : « Heureux ceux qui acceptent leur pauvreté dans leur cœur, le Royaume de Dieu est à eux ».
Nous nous demandons : Est-ce que nous savons nous contenter de ce que nous avons, sans chercher à avoir de plus en plus de choses ? Est-ce que nous cherchons à mener une vie simple ? Ou bien est-ce que trop souvent, nous ne cherchons pas à nous montrer devant les autres ? Est-ce que nous ne faisons pas trop de gaspillage, et n’avons pas trop de choses inutiles ? Comment apprendre à limiter nos dépenses, en particulier dans nos fêtes chrétiennes : les fêtes patronales, les baptêmes, les premières communions, les mariages et aussi les enterrements ? Où trouver le courage de changer ?
Quatorzième dimanche : protéger la terre et la rendre meilleure.
Voici le début de cette lettre, sur le respect de la création : « Saint François chantait : Loué sois-tu mon Seigneur ! ». Dans ce beau chant, Saint François nous rappelle, que notre terre est la maison de tous (notre maison commune). Et elle est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons la vie. Elle est comme une mère belle, qui nous accueille en ouvrant ses bras. Mais cette sœur pleure, à cause des souffrances que nous lui faisons supporter. Parce que nous utilisons les biens que Dieu a mis en elle, sans réfléchir et sans nous limiter. Nous avons besoin de changer notre cœur et notre vie, tous ensemble. L’histoire de la création est la racine de notre vie humaine, et nous regarde tous… Tous nous pouvons travailler ensemble, comme instruments de Dieu, pour changer la création. Chacun selon sa culture, son expérience, ses idées et ses possibilités.
Nous nous demandons : Est-ce que nous savons voir les belles choses, qu’il y a dans notre monde ? Que faisons-nous pour protéger la terre, et la rendre meilleure ? Est-ce que nous agissons, ensemble avec les autres, pour protéger notre terre ? Comment vivons-nous ensemble, dans l’amitié, entre personnes de culture, d’éducation, et de religion différentes ? Le monde entier nous parle de l’amour de Dieu (n° 84 – 96).
Quinzième dimanche : La création nous montre qui est Dieu
Le Pape François explique, que l’histoire d’amitié de chacun avec Dieu, se passe toujours dans un endroit spécial de la terre. Chacun se souvient d’un endroit, qui lui a fait beaucoup de bien. Car Dieu a créé un beau livre. Les lettres de ce livre ce sont les choses que Dieu a faites, et qui sont présentes dans le monde. La création nous montre qui est Dieu. Les évêques du Canada ont dit : « Les choses que Dieu a faites, et qui sont présentes dans le monde, nous montrent qui est Dieu ». Et les évêques du Japon expliquent : « Entendre ce que chaque culture chante, c’est vivre joyeusement dans l’amour de Dieu, et dans l’espérance ». Pour le croyant, admirer la création c’est découvrir ce que Dieu nous enseigne, à travers elle. En effet, en plus des paroles contenues dans la Bible, Dieu se fait connaître par le soleil qui brille, et par la nuit qui tombe. En voyant les bonnes choses que Dieu a faites, je me sens uni à toute la création.
Nous nous demandons : Quels sont les endroits, où j’ai senti la bonté de Dieu, et la beauté de la création ? Quelles sont les choses qui nous montrent la tendresse, et la grâce de Dieu ? Comment vivre davantage dans l’amour de Dieu, et dans l’espérance ? Comment être uni entre nous, les hommes, pour admirer et aimer la création de Dieu ?
Seizième dimanche : Jésus et la création.
(97) - Le Pape François écrit : « Jésus savait voir la beauté du monde. Il vivait uni avec les créatures, qui nous parlent de Dieu ? Il disait : « Le Royaume de Dieu c’est comme une graine qu’un homme a semé dans son champ » (Matthieu 13,31). - (96) Jésus a enseigné à ses disciples, que Dieu est un Père pour toutes les créatures. Il disait : « Est-ce qu’on ne vend pas cinq petits oiseaux pour deux pièces de monnaie ? Et Dieu n’en oublie aucun ? » (Luc 12, 6). C’est pour cela que Jésus pouvait commander au vent et à la mer (Matthieu 8, 27). Il vivait uni à toute la création. Il savait manger et faire la fête, avec tout le monde (Matthieu 11, 19).
Jésus a travaillé de ses mains (98). Il est toujours avec la matière que Dieu a créée, pour la rendre meilleure, par son travail de charpentier. Jésus a vécu une vie simple (Marc 6, 3). Saint Jean Paul II disait : « En supportant la souffrance du travail, uni au Christ qui a souffert pour nous, l’homme travaille avec le Fils de Dieu qui a sauvé le monde ».
Nous nous demandons : Est-ce que pour nous, Dieu est vraiment un Père qui est bon, et qui aime toutes ses créatures ? Comment vivre à l’aise dans le monde, comme Jésus ? Comment respecter tout ce que Dieu a fait ? Comment rendre le monde meilleur par notre travail ? Quand je vois des belles choses dans le monde, comment dire merci à Dieu ?
Dix septième dimanche : Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ?
Le Pape François dit (160) : « Il ne s’agit pas de penser à la terre, seulement comme matière. Nous nous demandons, quelle société nous voulons construire. C’est-à-dire pourquoi vivons-nous sur la terre ?? Pourquoi la terre a-t-elle besoin de nous ? Il ne s’agit pas seulement de savoir, quelle terre nous allons laisser à nos enfants. Mais aussi de nous demander, quelle est notre dignité (161). Nous utilisons trop de choses, nous en gaspillons trop, et nous en cassons trop. Nous risquons de laisser après nous, beaucoup de ruines, de désert et de saletés. Nous ne pouvons pas continuer à vivre comme maintenant. Nous avons une grande responsabilité, envers ceux qui viendront après nous.
Nous avons cassé non seulement notre terre, mais aussi nos idées sur le bien (notre sens moral), et notre culture. Nous sommes devenus individualistes. Chacun pense à lui seul. Nous voulons profiter tout de suite, sans penser aux conséquences sur notre famille, et sur la société.
Nous ne pensons pas aux pauvres, qui ne peuvent pas profiter de notre développement (de notre progrès), ni de nos richesses. Ne pensons pas seulement aux pauvres de demain, mais déjà, aux pauvres d’aujourd’hui qui ne peuvent pas vivre comme des personnes humaines. Ils ne peuvent pas attendre que les choses changent pour cela. Il faut à tout prix devenir solidaires des hommes, déjà aujourd’hui.
Nous nous demandons : Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ? Est-ce que nous pensons aux conséquences de notre façon de vivre, pour ceux qui viendront après nous ? Est-ce que nous pensons aux pauvres qui sont parmi nous ? Comment garder le désir du bien, et chercher le bien pour tous ? Comment garder les qualités et les valeurs de notre culture, que nos ancêtres nous ont laissées ?
Dix huitième dimanche : Sortir de notre mauvais développement
(193) - Le Pape François explique : « Dans nos sociétés, on cherche surtout à augmenter la richesse, et les choses que nous utilisons. Plus qu’à chercher des solutions, à nos problèmes humains. Il faut chercher par exemple les moyens de réparer nos machines, plutôt que de les jeter. Et comment créer des choses nouvelles, sans casser la nature, pour donner du travail à tous. C’est ce que nous appelons le développement durable et équitable, pour avoir une meilleure qualité de vie. Il faut aussi apprendre à nous limiter, et arrêter de casser et de fatiguer la terre. On ne peut pas accepter que certains détruisent l’environnement, pour avoir plus de richesses et de confort. Pendant que d’autres ne peuvent pas vivre dignement, que ce soit au niveau des personnes ou des pays. Les pays riches doivent vivre d’une manière plus simple, et économiser l’énergie, pour que les pays pauvres puissent mieux vivre.
Il faut changer nos idées sur le progrès : avoir plus de machines et de choses, cela ne crée pas obligatoirement un monde meilleur, ni un vrai progrès. Quand on casse l’environnement, que l’on fait de la nourriture moins bonne, ou que l’on termine les richesses de la terre, la qualité de la vie des personnes diminue elle aussi. Il ne faut plus que l’argent et la technique commande la vie de la société.
Nous nous demandons : A quoi ces paroles du Pape nous appellent-elles ? Comment chercher une meilleure qualité de la vie pour tous, surtout les plus pauvres ? Est-ce que vivre plus heureux, c’est obligatoirement avoir plus de choses ? Pour nous, qu’est-ce que la qualité de la vie ? Comment chercher une meilleure qualité de vie pour tous ? Est-ce que nous cherchons surtout ce qui est simple ? Et est-ce que nous cherchons à vivre dans la vérité ou bien nous nous laissons entraîner par la publicité, la mode et les artistes.
Dix neuvième dimanche : Deux conversions à faire
219 - Pour changer notre façon de vivre dans le monde, nous devons reconnaître nos erreurs, nos péchés, nos mauvaises habitudes et nos manques de courage. Nous devons changer notre cœur. Comme le disent les évêques d’Australie : « Regardons notre vie, et reconnaissons que nous avons péché contre la création de Dieu, par nos mauvaises actions et nos manques de force pour agir. Nous devons nous convertir, et changer notre cœur (219). Il ne suffit pas que chacun change personnellement, il faut répondre aux problèmes de la société par des actions communes.
Nous voulons protéger la terre avec tendresse. Cela demande de savoir dire merci, de chercher la gratuité au lieu de toujours penser à notre intérêt, de reconnaître le monde comme un cadeau d’amour de Dieu notre Père. Il faut se rappeler, que nous ne sommes pas séparés des autres créatures du monde. Nous formons avec tout ce qui vit sur la terre, et tous les êtres de l’univers, une belle communion universelle. Nous voulons faire grandir les qualités que Dieu nous a données, chercher avec joie des façons nouvelles de vivre, et lutter contre les problèmes du monde, en nous donnant à Dieu « comme un sacrifice vivant, saint et agréable » (Romains 12, 1). Si l’homme est plus grand que les autres créatures, ce n’est pas pour chercher sa gloire personnelle. Ni pour commander au monde, sans penser aux conséquences. Mais au contraire, pour prendre nos responsabilités qui viennent de notre foi.
Nous nous demandons : Est-ce que nous savons reconnaître, que nous nous conduisons mal envers la création, que Dieu nous a donnée par amour ? Est-ce que nous sommes prêts à changer nos façons de vivre ? Sommes-nous décidés à travailler ensemble, pour changer notre société ? Comment lutter pour le respect de la création, avec courage, dans la joie et dans la foi ? Comment comprenons-nous ces mots du Pape : la gratitude (dire merci) et la gratuité (ne pas chercher son intérêt) ? Croyons-nous vraiment que nous formons avec tous les êtres de l’univers, une communion universelle, qui crée un monde nouveau, et qui rend heureux ? Nous demandons au Saint Esprit de nous éclairer pour cela.
Vingtième dimanche : Une seule humanité
228 : « Protéger la nature, cela nous demande de vivre ensemble, dans la communion. Jésus nous a rappelé, que nous avons Dieu comme Père de tous, ce qui fait de nous des frères. L’amour entre frères est gratuit. Cela ne peut pas être une récompense, de ce que nous faisons pour eux. C’est pourquoi, c’est possible d’aimer, même nos ennemis. C’est avec la même gratuité, que nous devons aimer et accepter le vent, le soleil ou les nuages ou les pluies, même si nous ne pouvons pas les commander. C’est cela être frères de toute la création.
229 – Nous avons besoin les uns des autres. Nous sommes responsables des autres, et du monde. C’est pour cela que ça vaut la peine d’être bons et honnêtes. Depuis trop longtemps nous avons rejetés le bien, la bonté, la foi et l’honnêteté. Cela a fini par nous opposer les uns aux autres, chacun cherchant son propre intérêt. Cela entraîne de nouvelles formes de méchanceté et de violence. Cela nous empêche de protéger notre environnement.
230 – L’exemple de Sainte Thérèse nous demande de pratiquer la petite voie de l’amour : avoir des bonnes paroles, sourire, faire des gestes de paix et d’amitié. Pour arrêter d’être méchant, et de profiter des autres, en pensant seulement à nous-mêmes.
Nous nous demandons : Si nous sommes vraiment tous frères, quelles conséquences en tirer pour notre vie en société, et avec toute la terre ? Pour nous, qu’est-ce que la gratuité (ne pas chercher de récompense dans ce que nous faisons) ? Quels moyens prendre pour marcher sur le chemin du bien, de la bonté, de la foi et de l’honnêteté, que nous demande le Pape ? C’est l’amour du Christ qui nous fait aimer les autres. Comment mieux vivre l’amour, dans les petites choses de la vie, à l’exemple de Sainte Thérèse.
A SUIVRE
ECOLOGIE : PRESENTATION DE LA LETTRE DU PAPE FRANCOIS « LOUE-SOIS-TU » (en français simple)
I - Le contenu : Cette lettre comprend six chapitres :
1)
La situation actuelle
du monde, d’après les études scientifiques.
2)
L’importance
de s’engager pour défendre l’environnement, d’après la tradition chrétienne.
3)
Les causes
profondes de ces problèmes.
4)
Propositions
pour une écologie totale de la nature, de la politique, de l’économie
(l’argent) et de la vie en société.
5)
Des chemins
pour l’action.
6)
La force que
Dieu nous donne pour agir.
Le
Pape veut entrer en dialogue avec tous les hommes du monde entier, car le monde
est notre « maison commune ». C’est tous ensemble que nous devons réfléchir à l’avenir de notre monde,
pour nous libérer ensemble. Le Pape veut agir ensemble avec toutes les forces
de la science, de la politique et de l’économie (l’argent et le travail), pour
trouver de nouvelles façons de vivre, dans chaque pays et dans le monde entier.
Et pour aider à vivre, d’une façon vraiment humaine.
Ce
qui frappe dans cette lettre de François, c’est que c’est un cri du cœur. Le Pape ne fait pas un discours théorique, mais il
cherche à toucher notre cœur, pour que nous nous engagions totalement. Et que
nous passions à l’action, au lieu de rester au niveau des idées et des
discussions. Après avoir lu cette lettre, personne ne peut dire :
« cela ne me concerne pas. Ou bien, je ne peux rien faire ». Cette
lettre nous pousse à dire merci à Dieu,
comme Saint François d’Assise le chantait dans son Cantique au soleil : « Loué sois-tu », qui donne
son nom à cette lettre. La situation est très grave, mais François ne nous
décourage pas. Au contraire, il nous demande de garder l’espérance, et d’agir
dans la foi, et aussi dans la joie.
II
- La situation :
La terre est de plus en plus sale (pollution). Elle se réchauffe. Le climat change,
avec de grandes tempêtes et des inondations de plus en plus graves. Les forêts
diminuent et le désert avance. On manque de plus en plus d’eau de qualité
(buvable). De nombreuses espèces de plantes et d’animaux disparaissent. La vie
en société devient de plus en plus difficile. Le nombre de pauvres augmente,
pendant que les riches deviennent de
plus en plus riches. « Nous n’avons
jamais fait autant de mal à la terre, que ces dernières deux cents
années ». C’est l’homme qui est responsable de tout cela. Il faut donc
à tout prix nous réveiller, et changer notre manière de vivre. La pollution (la
saleté), ce n’est pas seulement les ordures que l’on jette. C’est aussi la
mauvaise façon de vivre de certains (la
pollution morale), que nous voyons dans la rue, et aussi à la télévision, sur
Internet et les autres medias. Quelqu’un explique : « Il ne faudrait pas oublier la pollution par les médias, en
particulier la pornographie, car nous sommes tous connectés maintenant,
directement ou indirectement »
Sauver la terre c’est sauver les hommes,
en commençant par les plus pauvres.
Les deux vont obligatoirement ensemble. Il n’y a pas d’un côté les problèmes de
l’environnement, et de l’autre les problèmes de la société. « Il y a des problèmes sociaux
environnementaux (n° 139). «Les cris de souffrances de la terre
s’unissent aux cris de ceux qui sont abandonnés dans le monde, pour nous
demander de changer » (53). « Travailler
pour l’écologie, c’est travailler en même temps pour une plus grande justice
dans la société. Pour écouter à la fois, les cris de
souffrance de la terre et ceux des plus pauvres » (49).
III
- Les obstacles qui empêchent de
changer :
D’abord,
il y a les riches et ceux qui ont le pouvoir, qui veulent garder leurs
avantages. Et qui dépensent (consomment) de plus en plus, sans vouloir changer.
Mais il y a aussi le plus grand nombre de la population, même des croyants, qui
refusent de voir le problème. Ou qui supportent sans rien dire. Enfin, il y a ceux qui pensent, que la science toute seule peut
trouver des solutions (14). Une femme explique : « pour beaucoup de ceux qui m’entourent, l’écologie c’est
seulement protéger la nature en oubliant l’écologie humaine (respecter et
protéger les hommes) sur laquelle le pape
François insiste beaucoup. La base de l’écologie, c’est que l’homme est au
centre de la Création ».
Des
solutions, comme la taxe carbone
(les pays riches qui achètent aux pays pauvres, des droits de consommer et de
gaspiller davantage) ne sont pas des bonnes solutions.
Le
problème ce n’est pas l’augmentation de la population, comme s’il y aurait trop
de personnes sur la terre, pour les nourrir et les faire vivre. Le problème,
c’est que certains dépensent les
richesses de la terre, sans se limiter et sans réfléchir.
L’avortement : « Quand on
écoute les cris de la terre, on doit aussi écouter les cris de l’embryon que
l’on tue (l’enfant dans le ventre de sa mère), aussi bien que les cris des
pauvres…On ne saura pas protéger
l’embryon, si on ne sait pas protéger les faibles de la société » (120).
Les banques et les grosses sociétés cherchent à gagner le maximum d’argent, tout de suite
(54) : « Sans penser au bien de
tous, ni à l’avenir de la terre. Et pour cela, on pousse les gens à dépenser et
à consommer plus. Cela ne peut conduire qu’à la mort de la terre » (55).
Un européen affirme : « Je
travaille dans la finance. Il y a une grande injustice entre les pays du Sud et
ceux du Nord. Des entreprises occidentales vont dans les pays sous-développés,
pas seulement parce qu’on paye les travailleurs moins cher, mais aussi pour
continuer leurs activités salissantes (la pollution). Parce que les lois contre la pollution sont moins fortes dans ces pays
que dans nos pays occidentaux. Et il y a aussi la pollution financière, par la
corruption ».
Les
peuples en développement (les pays pauvres) ont les plus grandes richesses de
la terre. Mais ils n’en profitent pas, ni maintenant, ni pour leur avenir. Ce sont les pays riches qui profitent, en
prenant leurs terres (l’accaparement), et par l’organisation du commerce
mondial. (52).
Pour les causes du réchauffement de la
terre, il y a beaucoup
d’explications. Il y a des causes qui viennent de la nature, et c’est difficile
d’agir sur ces causes. Mais nous pouvons prier Dieu, le Maître de la Nature.
Comme nous le rappelle Jésus, quand Il a arrêté le vent et la tempête sur la
mer. Mais le changement de climat est causé aussi, par les activités des
hommes. Et là nous pouvons faire quelque chose : changer notre
comportement, aussi bien par rapport à la nature (la pollution), que par
rapport à la vie en société, en particulier pour les pays sous développés et
les hommes les plus faibles (l’économie humaine). Nous devons donc prendre nos
responsabilités, pour diminuer le réchauffement de la terre, autant que nous le
pouvons, pour ce qui est causé par nos usines, nos feux de brousse et nos
voitures. Et aussi lutter contre la destruction de la couche d’ozone, par tous nos
produits chimiques : cette couche qui nous protège des rayons trop forts
du soleil.
« Cela demande que nous changions à la fois, notre
cœur et notre façon de produire, de distribuer et d’utiliser (consommer) ce
que nous fabriquons. Pour prendre soin de la terre, qui est notre maison
commune, la maison de tous ceux qui y habitent ». Nous nous demandons donc : Qu’est-ce que j’ai
dans le cœur, quand je gaspille les choses, que je salis la terre, ou que
j’abaisse les hommes ? Est-ce que je cherche le bonheur de tous, ou bien
mon seul plaisir égoïste, et mon intérêt à moi tout seul ? Est-ce que je
suis prêt à changer mon comportement, en pensant aux plus petits et aux plus
pauvres ?
« Mais tout n’est pas perdu. Les
gens sont capables de se dépasser, et de choisir à nouveau le bien, malgré tout
ce qu’on veut les forcer de faire, au niveau des idées comme au niveau de la vie
en société. Ils sont capables, de se regarder dans la vérité. De dire devant
tous les hommes, qu’ils sont dégoûtés (en colère) par ce qui se passe. Et de
chercher de nouveaux chemins, pour être vraiment libres » (205).
En
conclusion, « marchons en chantant, que nos luttes et nos efforts pour protéger la
terre, ne nous enlèvent pas la joie et l’espérance » (244).
IV
- Les chrétiens et l’écologie :
« Parfois nous les chrétiens nous
avons mal compris la Parole de Dieu. Nous devons rejeter cette mauvaise idée,
qui nous fait croire que parce que nous sommes créés à l’image de Dieu, nous
devons dominer la terre sans nous limiter » (67).
Il
y a eu des penseurs (des philosophes) qui ont abaissé le corps, la matière et
les choses du monde, en les opposant à l’esprit et aux choses d’en haut. Cela a
déformé l’Evangile. Ce ne sont pas les idées de Jésus Christ (98). « Certains chrétiens prient et
travaillent beaucoup, mais ils se moquent de l’environnement » (217).
Il y a vraiment un péché contre l’environnement : le péché écologique. Nous devons demander pardon à Dieu, et à nos
frères et sœurs, pour toutes les fois où nous n’avons pas respecté l’environnement,
personnellement ou tous ensemble. Car c’est une grande injustice sociale. C’est
un péché contre Dieu, mais aussi contre nos frères et nos sœurs. Ceux
d’aujourd’hui et ceux qui viendront après nous. Quand nous nous confessons,
est-ce que nous nous accusons de nos péchés contre l’environnement ?
Le
Pape François s’adresse à tous les hommes. C’est pour cela qu’il parle d’écologie intégrale (totale). Cela nous demande à nous chrétiens, d’encourager
tous les hommes à planter des arbres, à ne pas gaspiller l’eau ou l’électricité,
et à ne pas salir la terre. La terre est créée par Dieu. Aider nos frères et
nos sœurs non chrétiens à respecter la terre, c’est les rapprocher de Dieu. C’est aussi un moyen très important
d’évangélisation, c’est-à-dire les faire vivre comme l’Evangile nous le
demande, quelle que soit leur religion. Cette lettre de François nous demande
d’ouvrir nos communautés chrétiennes, à la vie de toute la société, et à tous
les hommes. François affirme : « On
ne pourra pas changer les choses, sans une mystique (sans la foi qui nous
entraîne) » (216). Ces
changements à faire dans notre vie, c’est un vrai chemin de conversion.
N’est-ce pas pour cela, il y a trois ans, que nos évêques nous ont demandé de
respecter la création, comme effort de carême. Nous pouvons relire leur lettre.
Pour
cela, le pape nous donne l’exemple de Saint François d’Assise, de Sainte
Thérèse, de Charles de Foucauld, de Saint Bonaventure, de Saint Jean de la
Croix et de beaucoup d’autres saints. Mais aussi l’exemple de croyants des autres religions (233). François cite,
par exemple, Ali al Khaw Wâç : « Ceux
qui sont enseignés dans la foi, ils comprennent ce que dit le vent qui souffle,
les arbres qui se penchent, l’eau qui coule, les mouches qui bourdonnent, les
portes qui grincent, le chant des oiseaux, le pincement des cordes de la Kora,
les sifflements de la flûte, les soupirs des malades et les gémissements de
ceux qui pleurent ».
Il
nous faut apprendre à regarder le monde
de l’intérieur, et non pas de l’extérieur, pour « reconnaître que Dieu nous a unis à tous les êtres vivants ».
Il s’agit de regarder notre monde dans la foi, avec les yeux de Dieu, et de Lui
dire merci. Pour comprendre le monde en profondeur, et le voir comme Dieu
Lui-même le voit. C’est toute la place
de la contemplation dans la vie chrétienne (admirer Dieu et tout ce qu’Il a
fait, dans la prière). Le Pape François disait déjà dans la « Joie de
l’Evangile » (n° 71) : Il nous
faut apprendre à prendre le temps pour nous unir à toute la création :
pour réfléchir à notre façon de vivre, et au but que nous avons choisis dans la
vie. Pour admirer, adorer Dieu notre Créateur, qui vit parmi nous, et dans tout
ce qui nous entoure. Et dont nous devons apprendre à découvrir la
présence ».
« Pour donner les sacrements, on prend de l’eau, de
l’huile, du pain et du vin. La liturgie utilise le feu, les couleurs et
beaucoup d’autres signes et symboles, pour dire merci à Dieu. C’est un moyen
pour Dieu de prendre en Lui-même toute la nature. Et la matière de ces
sacrements devient un moyen, pour recevoir la vie de Dieu » (235).
« Toutes les créatures de l’univers
matériel trouvent leur vrai sens, dans la Parole de Dieu qui s’est faite homme,
Jésus Christ. Le christianisme ne refuse, ni le corps ni la matière. Au
contraire, le corps de l’homme, par le baptême, devient le Temple du Saint
Esprit. Par la communion, notre corps est uni au Seigneur Jésus. Et Lui aussi a
fait corps avec nous, pour sauver le monde entier » (235).
Dans l’Eucharistie, Dieu va jusqu’à se faire nourriture pour sa
créature… Dans l’Eucharistie, c’est le monde entier qui rend grâce à Dieu. Elle
est le centre qui fait vivre le monde. Elle est le centre qui unit le ciel et
la terre. Et qui remplit le monde entier, du feu de l’Amour de Dieu. Elle nous
apporte la Lumière et la Force, pour respecter l’environnement. Elle fait de
nous des gardiens de toute la création » (236).
L’exemple et la prière de Marie (241) qui a pris soin du monde, comme Elle a pris
soin de Jésus, nous entraîne. Et aussi l’exemple de Saint Joseph, pour marcher sur cette route avec courage et bonté.
Et pour prendre soin de ce monde, que Dieu nous a donné (242).
C’est
bien pour cela que la lettre se termine par deux prières :
-« une prière pour notre terre à partager »,
avec tous ceux qui croient en un Dieu Créateur et Tout Puissant
-
et une prière chrétienne avec les
chrétiens, pour tenir nos promesses, et faire ce que Jésus nous demande, en
faveur de la création (246).
V - Les
propositions :
« Le problème de l’écologie est
très grave. Il faut à tout prix, penser au bien commun (le bien de tous), pour
aujourd’hui et pour demain. Il faut se parler, et réfléchir ensemble avec
patience, sérieux et générosité ».
(201)
Comme
l’ont déjà dit Jean Paul II et Benoît XVI, il faut s’attaquer
aux causes du mauvais fonctionnement du monde. Il faut changer les plans de
développement (la croissance), qui ne respectent pas le monde
(l’environnement). Il faut chercher le
développement de tout l’homme, pour aujourd’hui et surtout pour demain (6).
Il
faut arrêter de penser seulement à soi (l’individualisme), pour comprendre les
liens qui unissent tous les hommes de la famille humaine, comme des frères. « Nous ne pouvons pas rendre meilleures
nos relations avec la nature, sans rendre meilleures nos relations avec les
hommes ».
« Pour une vraie action pour
l’écologie, on doit toujours faire
attention à la justice dans la réflexion, pour écouter à la fois les cris
de souffrance de la terre, et les cris des pauvres. En effet, c’est le même
comportement qui pousse à utiliser et à casser le monde, et qui pousse à
utiliser sexuellement les enfants, ou à abandonner les personnes âgées qui ne
rendent plus service. Et aussi à acheter les organes des pauvres, pour les
vendre ou pour faire des expériences. Ou refuser d’avoir des enfants. Il y a
aussi des gens qui disent qu’il faut laisser les forces du marché (le commerce) organiser elles-mêmes l’économie. Mais cela
casse la société, aussi bien que la nature, d’une façon très grave »
(123).
« C’est le même désir de protéger
la terre, qui pousse à défendre le climat et à défendre les pauvres, les
émigrés et la vie à naître. Et l’ennemi, c’est l’organisation du commerce et des banques (la finance) ».
La
maladie actuelle du monde, c’est que chacun veut se mettre au centre de
l’univers. On ne regarde l’autre, que si on peut s’en servir, sinon on le jette
(208). « Quand nous sommes capables de penser aux autres, nous pouvons vivre autrement, et cela change
toute notre société » (208). Aujourd’hui, le but de beaucoup c’est son
bonheur personnel. On oublie que le bonheur de chaque personne dépend de ses
relations avec les autres. L’écologie a obligatoirement une dimension sociale.
« Il faut remplacer les énergies
fossiles (le charbon, le pétrole, etc.) qui salissent l’air, la mer et la
terre. Donc il faut aider les pays en développement à utiliser les énergies renouvelables, comme le soleil ».
Il
faut que dans les pays les plus riches, on
diminue la consommation (l’utilisation des biens et des richesses), pour
permettre aux pays pauvres, d’avoir le minimum dont ils ont besoin.
Des petites actions : C’est dans les
petites choses de chaque jour, que nous arrêtons de faire souffrir les
autres (la violence), et de profiter d’eux (l’exploitation), en ne pensant qu’à
nous-mêmes l’égoïsme). Nous devons apprendre
à penser aux autres dans toute notre vie : dans la politique,
l’économie (le travail et l’argent), et toute la vie en société. Et aussi dans
toutes les actions, qui permettent de construire un monde meilleur.
Ces
petites actions sont le signe que nous aimons notre société, et que nous
voulons travailler pour le bien de tous (le bien commun). « Tous les efforts sont importants. Par exemple : arrêter
d’utiliser les matières plastiques (les sacs, les bouteilles, etc. que l’on
ne peut pas détruire ensuite), ne pas
gaspiller l’eau qui devient de plus en plus rare, trier les déchets pour
pouvoir en faire des engrais, ne pas cuire plus que ce que nous devons manger (le
gaspillage de la nourriture), éteindre
les radios, les télévisions et les lampes, quand nous ne les utilisons pas »
(211). « Tout cela peut changer
le monde, et permettre au bien de se répandre dans toute la société »
(212).
C’est
d’abord dans la famille que nous
pouvons apprendre tout cela.
La sobriété : « se limiter volontairement à des moyens simples est une
libération ».
En
effet, ceux qui vivent le mieux, ce sont ceux qui savent se réjouir de ce qu’ils ont,
au lieu de chercher partout (de picorer) ce qu’ils n’ont pas.
« Vouloir avoir plus, nous fait
oublier une chose importante : cela nous empêche de goûter chaque chose,
et chaque moment de la vie. Vivre en faisant attention aux choses de la vie,
même les plus petites, nous permet de comprendre les gens et les choses. Et de
grandir dans notre personne, pour dire merci à Dieu, pour la chance que la vie
nous donne. Sans nous attacher à ce que nous avons, et sans être triste à cause
de ce que nous n’avons pas »
(222).
La
sobriété permet de respecter les valeurs
des personnes et des choses. Elle permet de rentrer en contact vrai avec les gens, sans chercher à en
profiter. Et de trouver sa joie dans les choses les plus simples ((224).
Le
Pape François dit avec force que
« le bonheur, c’est de savoir limiter ses besoins, sans perdre
l’intelligence. C’est ce qui nous rend prêts, à profiter de toutes les bonnes choses » (223). Il
faut apprendre à vitre autrement,
dans une société « où le commerce
pousse les gens à consommer de plus en plus, pour vendre de plus en plus de
choses » (203). « C’est
l’action de chaque personne, pour vivre d’une manière plus simple, qui va
pousser les pouvoirs politiques, économiques et sociaux à changer »
(206).
Des organisations communautaires : il ne suffit pas d’agir, chaque personne
individuellement. Il faut répondre aux problèmes de la société. Il nous faut une conversion
communautaire (219). « Le manque
d’humilité nous fait croire, que nous pouvons profiter de la terre, sans aucune
limite. Cela casse à la fois la société et l’environnement. Si nous manquons
d’humilité et de sobriété, et si nous voulons agir tout seul, nous enlevons
Dieu de notre vie, en donnant toute la place à notre personne. Et aussi si
chacun veut choisir, ce qui est bon ou mauvais pour lui, sans penser aux autres »
(224). Il faut donc avoir à la fois un esprit citoyen écologique, et des vertus
très solides pour s’engager pour l’écologie (211).
Cela
nous pose 2 questions : 1°)
est-ce que dans nos paroisses, nos CEB et nos mouvements, nous travaillons
vraiment pour le respect de la Création ?
-2°) Est-ce que nous travaillons avec les autres citoyens et les
différentes associations, dans nos quartiers et nos mairies ?
Au niveau international : Il faut une action de toutes les nations. Que
les pays développés payent la dette, envers les pays sous-développés. Qu’ils
limitent l’utilisation des énergies non renouvelables (charbon, pétrole,
minerais etc.). Et qu’ils apportent des ressources, aux pays qui en ont le plus
besoin.
L’Eglise
ne cherche pas à remplacer les pouvoirs politiques ni les scientifiques, mais
elle veut proposer « une réflexion
honnête et transparente, pour que les besoins et les idées de certains, ne
suppriment pas le bien commun de tous » (188).
Présentation du chapitre II :
S’engager pour défendre l’environnement, d’après la tradition chrétienne.
Tout
le monde n’est pas chrétien. Mais notre
foi est une base, pour parler avec les autres (62). Aucune connaissance et
aucune sagesse ne doit être rejetée (63). Mais pour nous chrétiens, notre foi
nous apporte une grande lumière sur la création (64). Dès le début de la Bible,
on lit : « Dieu voit, que tout
ce qu’Il a fait est très bon » (Genèse 1,31). Tous les hommes sont créés à l’image de Dieu. C’est
notre dignité et notre grandeur (65). Par la création, nous sommes en relation
avec Dieu, avec les autres hommes, mais aussi avec toute la création (66). Mais
cette relation a été cassée par le péché. A cause du péché, nous ne savons plus
« cultiver et garder la terre »,
en la respectant (Genèse 2, 15). Nous sommes entrés en guerre avec la terre,
qui s’est révoltée contre nous (le péché originel). Nous ne la rendons pas
meilleure, mais nous l’écrasons et nous
la cassons. Et ce péché continue jusqu’à maintenant (66). Nous devons
respecter la terre parce que « elle
appartient à Dieu, avec tout ce qui s’y trouve » (Dt 10, 14 – Lv 25,
23 – Dt 22, 46 – Ex. 23, 12 : n° 67 et 68). Chaque créature est une chose
bonne. Chacune est un signe de la
sagesse et de la bonté infinie de Dieu.
Caïn
a tué Abel. La conséquence, c’est qu’il est maudit. Et la terre ne donne plus
de fruits pour lui (Gn 4, 9-11). Quand
il n’y a plus de justice, le monde est en danger, et Dieu a voulu noyer le
monde entier (le déluge) « parce que
la terre était pleine de méchancetés » (Gn 6, 13 : n° 70). Grâce
à Noé, l’homme juste, Dieu a créé un monde nouveau. Il a fait une alliance nouvelle avec les hommes, et
avec toute la création. C’est pour cela que les hébreux respectaient le
jour du sabbat, l’année sabbatique (tous les sept ans) et le jubilé (tous les
49 ans), pour que la terre se repose en même temps que l’homme. Mais aussi,
pour partager les biens de la terre avec
tous, spécialement avec les plus pauvres, les veuves et les orphelins et les
étrangers (Lv 9, 9-10 : n° 71). Les psaumes nous demandent sans cesse, de dire merci à Dieu « qui a rendu la terre solide sur les eaux, par son amour et pour
toujours » (Psaume 136, 6). Toutes les créatures louent Dieu (psaume
148, 3-5 : n° 72).
Les prophètes nous rappellent que Dieu sauve le monde entier, la
terre comme les hommes (Jérémie 32, 17-21 – Isaïe 40, 28-29 : n° 73). Et
les souffrances de l’exil à Babylone, et de la colonisation par les romains,
ont fait comprendre cela aux juifs : si Dieu a créé le monde, Il peut encore le sauver aujourd’hui
(Apocalypse 15, 3). Si nous n’adorons pas Dieu, le Créateur, nous allons adorer
d’autres dieux, ou prendre nous-mêmes la place de Dieu. Nous mettons nos
propres lois, à la place de la Parole et de l’Amour de Dieu « qui a fait le monde avec
justice ».
Il faut relire tout ce chapitre 2. Arrêtons-nous simplement à la conclusion
(VII : « Le regard de Jésus »).
Jésus nous enseigne que Dieu est le Père, non seulement des hommes, mais de
tous les êtres créés (Matthieu 6, 26 : 96). Jésus a aimé et respecté la création,
Il l’a pris en exemple, pour nous faire connaître ce qu’est le Royaume de Dieu
(Matthieu 13, 31-32 : n° 97). Il commande aux vents et à la mer, quand la
création apporte des souffrances aux hommes (Matthieu 8, 27). Il aime la vie,
et Il profite des bonnes choses de la vie (Matthieu 11, 19). Il travaille de
ses mains, Il est sans cesse avec la nature, dans une vie simple (Marc 6,3 : n°
98). Jésus est la Parole éternelle de Dieu, mais Il est entré dans le monde. Et
Il s’est fait homme, comme nous (Jean 1, 14) jusqu’à en mourir. En même temps,
Il est le Roi de toute la création. Il y apporte sa paix et son amour
(Colossiens 1, 19). Et à la fin du monde, il donnera toute la création à son
Père (100). À Istanbul, un symposium musulman se penche sur les changements climatiques
Les responsables religieux ont appelé tous les
musulmans du monde à agir dans le domaine environnemental.
Avec cet
article
Des
responsables musulmans du monde entier se sont réunis lundi 17 et mardi
18 août à Istanbul (Turquie) pour un symposium islamique consacré au
réchauffement climatique. Une « déclaration islamique sur les changements climatiques »,
appelant les 1,6 milliard de musulmans du monde à agir dans le domaine
environnemental et demandant aux pays les plus riches et les plus puissants de
réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre, et de soutenir les
communautés les plus vulnérables, pour affronter l’impact du réchauffement
climatique et développer les énergies renouvelables a été publiée mardi
18 août. Cet appel, « en harmonie avec l’encyclique papale »
Laudato si’, se veut « basé sur les enseignements islamiques, pour les
musulmans et les personnes de toutes les religions dans le monde entier »
et s’intègre dans la préparation de la COP21, la Conférence sur le climat qui
se tiendra en fin d’année à Paris.
Le cardinal
Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, a envoyé un
message aux participants de ce symposium organisé par le Forum islamique pour
l’écologie et les sciences environnementales, Greenfaith, un organisme
religieux pour l’environnement, et l’Islamic Relief Worldwilde, une
organisation islamique mondiale d’aide humanitaire.
« Nous
sommes en train de vivre un moment décisif et particulièrement agité de
l’histoire mondiale, l’humanité se trouve face à de nombreux défis urgents qui
requièrent des prières et des actions concrètes, parce que la crise écologique
en cours est la plus grave et la plus difficile de toutes », écrit le cardinal Turkson, appelant
à la solidarité entre chrétiens et musulmans dans la lutte pour la protection
de la Création.
REUNION DU COMITE JUSTICE ET PAIX du 25 Avril 2015
Participer aux activités des ASC (Associations
Socio-Culturelles) et autres Associations de nos communes est un moyen d’accès au
sein de nos mairies. A la suite d’un entretien avec Mr le Maire, trois jeunes deux filles et un garçon, ont été choisis pour
assister à un séminaire, suivi d’un contrat d’un an.
A Yembeul sud, le
projet : 1 Etudiant, 1 Permis, est en cours. Le CGE (Comité de Gestion des Ecoles)
bénéficie d’un bilan financier, pour construire un établissement.
Des bourses familiales sont attribuées aux familles nécessiteuses, d’un
montant de 50 000 frs par mois.
Le Mercredi saint, deux enfants ont été abandonnés dans la
cour de la Paroisse. Après être passés par la Police, nous les avons conduits à
la Maison Rose (Centre des enfants
abandonnés), situé au bâtiment de l’ancien tribunal de Guédiawaye. A la suite
d’une enquête, la mère de ces enfants a été retrouvée. Elle vit dans la rue.
Nous allons voir comment l’aider.
Les audiences foraines pour les enfants qui n’ont pas d’acte de
naissance ont commencé dans les mairies de la ville de Pikine. Nous avons
commencé à parler aux parents concernés, pour qu’ils aillent à la mairie s
Le partage des dons de Pâques des mairies a encore besoin d’éclaircissement.
Les dons sont insuffisants, surtout pour
les mairies en charge de plusieurs communautés. Le respect de la démarche collective
et non pas individuelle choisie par la paroisse, commence à être appréciée par
les mairies.
Un séminaire s’est tenu au Centre de Santé DOMINIQUE
de Pikine, portant sur les violences
envers les personnes vulnérables. Des cas de violence sont connus dans les
familles, par injures, par bagarres, sur le plan financier, par viol, par la violence
psychologique, par l’esclavage domestique. La cause est due au manque
d’éducation de base à domicile, et dans la vie sociale. En cas de viol, la
dénonciation du mal doit se faire obligatoirement et immédiatement, car
l’action se passe dans une localité. Une brochure de renseignements a été remise
pour Pikine. Les centres «Yakaaru gune
yi» (masculin) et «Maison Rose» (féminin) prennent en charge des soins médicaux
psychologiques. La communication entre parents et enfants, aussi bien que la
liberté de ces derniers dans les maisons est un bien-être familial.
2. La Radio Communautaire (Rails- bi FM). On demande notre participation
à l’émission religieuse de la radio
3. La collaboration avec SOPPI JIKKO, pour la lutte contre la
drogue, et le soutien aux personnes victimes et leurs familles. Après un long temps de silence, une invitation
est faite à la date du 03 Mai 2015.
4. Divers : Les propositions à présenter lors de la réunion du Conseil pastoral
paroissial :
-
La maintenance du travail avec les mairies (inscriptions et
participation dans les commissions)
-
La collaboration et l’action commune dans les quartiers, avec les chefs
de quartier, les imams et les associations
-
La famille (synode), la violence
-
L’effort de Carême : la régularisation des mariages
-
La crise scolaire et les grèves des enseignants : les
sensibiliser sur l’importance de l’enseignement. L’inquiétude des parents
d’élèves en cas d’année blanche : demander aux associations de parents
(APE) de s’engager davantage. Sensibilisation des élèves pour organiser des groupes de travail durant les grèves, et
éviter les violences.
La prochaine
réunion se tiendra le 23 mai 2015.
REUNION DU
COMITE JUSTICE ET PAIX 06 Décembre 2014
2. Relations avec les mairies
Il est important de tenir un bon lien avec les Maires. La collaboration entre les
représentants de la paroisse et les conseillers municipaux par les entretiens
au sein des communes est favorable à cela. Il est demandé à ce que les jeunes
chrétiens soient présents dans les activités organisées par la Mairie.notre
commune
1°) Etablir un Plan d’action en réunions de communautés:
qu’est-ce que nous propôsons pour faire avancer nos quartier et notre commune,
puis aller le proposer à la Mairie.
2°)Voir notre participâtion aux actions telles que : les bourses aux familles
nécessiteuses, la CMU (la couverture médicale universelle), l’emploi des
jeunes, les petits projets de développement et les autres actions en cours dans les communes.
Continuer la prise de
contact avec les employés chrétiens dans les communes pour une meilleure
connaissance dans les liaisons à tenir. Au sujet des droits juridiques et des
dossiers d’état civil, les membres de justice et paix vont les prendre en
charge. Mais veiller à ne devenir ni
des mendiants, ni des assistés, ni des profiteurs. Travailler avbec les
mairies, et ne pas y aller seulement pour demander de l’aide
. Préparation de la
journée de la Paix
La célébration de la fête est prévue le 04 janvier 2014 dans les lieux
de culte de Pikine et de Thiaroye. Nous
allons améliorer la liturgie de l’année dernière (voir plus bas). Et organiser
une rencontre de réflexion après la messe dans les 2 centres, sur le thème de
cette année : Non plus
esclaves, mais frères
3 . Divers
L’absence de certains
membres de la commission est regrettable. Nous allons en parler demain au
Conseil Paroissial. Que chaque commu nauté/CEB motive son délégué, et le change
si nécessaire.
La réconciliation entre les membres de communautés dans les
cas de conflits est une démarche
importante
De même, en cas de
conflit, essayer de le régler à l’amiable en présence des responsables de
la communauté, au lieu d’aller au
commissariat ou au tribunal.
PROPOSITIONS POUR LA FETE DE LA SAINTE FAMILLE, 28
Décembre 2014
1-Homélie sur le thème, à partir du message final du
synode sur la famille
2-Offertoire : une famille (parents et enfants)
amène en procession des objets de leur maison et de leur travail (à toutes les
eucharisties).
3-Dans les annonces, faire le compte-rendu du pèlerinage des
familles à Popenguine.
PROPOSITIONS POUR LA JOURNEE MONDIALE DE LA PAIX, le 4
JANVIER (Epiphanie)
Venir en blanc à la messe.
Décoration de l’Eglise avec les mots importants du
message.
Homélie à partir du message de Francois et de la
décoration de l’Eglise.
Intentions de la prière universelle par la Commission
Justice et Paix (JP).
Procession d’offertoire avec commentaire
d’introduction : on dépose des armes au pied de la Croix.
Avant les annonces : on remet une colombe où on a
écrit le thème de la journée à chaque CEB (à chaque messe).
Aux messes de 9h à Thiaroye et 10h à Pikine : qu’un
groupe d’enfants (catéchumènes, cv-av, louveteaux, jeannettes) préparent un
petit théâtre (court) ou chant gestué et dansé sur le theme.
Apres les messes : conférence débat dans les deux
lieux de culte après les messes de 9 h et de 10h. .
REFLEXIONS SUR L’ACTE 3 DE LA DECENTRALISATION
Bonjour à tout le monde,
Je remercie l’Abbé Edouard, le curé de cette paroisse pour l’introduction qu’il a faite, en rappelant en particulier le document du Concile Vatican 2 dont nous fêtons le 50ème anniversaire sur l’Eglise dans le monde : « les joies et les espoirs des hommes, mais aussi leurs souffrances et leurs tristesses, sont aussi les joies, les espoirs, les souffrances et les tristesses de l’Eglise ». Et aussi le rappel de la lettre de Paul VI sur le développement des peuples ‘Développer tout l’homme, et tous les hommes ». Et j’ajouterai avec tous les hommes, tous ensemble. Je rappelle également que l’un des principes de la Doctrine Sociale de l’Eglise c’est la subsidiarité, c’est-à-dire de ne rien faire au sommet, de ce qui peut être fait à la base, et donc de responsabiliser les personnes au maximum. Cela va tout à fait dans la ligne de la Décentralisation. Enfin, je rappelle ce que nous dit notre Pape François en le répétant très souvent : « Allez à la périphérie », c’est-à-dire aller vers les gens qui sont les plus loin, « lutter contre la civilisation du déchet », où on traite les personnes malades, handicapées, âgées ou ne pouvant pas produire comme des déchets et des ordures, que l’on jette en dehors de la société. François a rappelé à la FAO que » les pauvres n’ont pas besoin d’aumône, ils ont besoin de respect et de soutien ». Et enfin, dans sa lettre du 1er janvier, pour la Journée Mondiale de la Paix, il nous appelle à lutter contre toutes les formes d’esclavage moderne dont souffrent les différentes personnes écrasées, marginalisées et mises à l’écart. Cela est en lien direct avec la Décentralisation et lui donne une dimension très importante.
Je remercie aussi les conférenciers qui m’ont précédé pour l’éclairage qu’ils nous ont apportés.
Quelques principes.
Avant d’être chrétiens ou croyants, nous sommes d’abord citoyens. Nous sommes nés, avant d’avoir été baptisés. Un chrétien doit donc travailler avec tous, et pas seulement avec les chrétiens. Et s’unir dans l’action avec tous les citoyens pour construire ensemble la société. Avant de parler directement de la décentralisation, je voudrais apporter quelques précisions. On connaît la phrase célèbre de Jésus « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Je crois que nous les chrétiens du Sénégal, nous rendons vraiment à Dieu ce qui revient à Dieu, avec nos nombreuses prières et dévotions, nos neuvaines, nos pèlerinages, nos groupes charismatiques, etc. Le problème c’est que nous ne rendons pas à César, ce qui revient à César. Nous ne sommes pas suffisamment engagés dans la société.
Jésus a choisi Pierre pour être le chef de son Eglise. Il lui a dit « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ». Mais il a continué tout de suite « et Je te donnerai les clés du Royaume » (Mat 16,19). Cela nous montre que l’Eglise ne doit pas travailler pour elle-même, elle est au service du Royaume. Et elle doit être elle-même le premier signe vivant de la présence du Royaume dans le monde. Qu’est-ce que le Royaume de Dieu ? Comme nous le dit la préface du Christ Roi : » c’est un royaume sans limite et sans fin, un règne de vie et de vérité, un royaume de grâce et de sainteté, un royaume de justice et de paix ». Ce royaume sans limite et sans fin est ouvert à tous les hommes, sans distinction. L’Evangile est pour tous, et Jésus est venu sauver tous les hommes. Comme le dit Paul : » Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1° Tim 2,4). . A chaque fois que les gens travaillent pour la vie, qu’ils s’engagent pour la vérité, qu’ils luttent pour la justice, qu’ils apportent l’amour et la paix, le Royaume de Dieu est là. C’est cela notre responsabilité. C’est à cela que Dieu nous appelle.
Jésus disait (Matthieu 5, 12-15) : « Vous êtes le sel de la terre ». Il dit bien « de la terre », et pas seulement de la communauté chrétienne, « Vous êtes la Lumière du monde », du monde et pas seulement de l’Eglise, « Vous êtes le levain dans la pâte », dans la pâte, dans la société, avec les autres hommes et non pas à côté, enfermés dans l’Eglise.
Par rapport aux autorités, on retrouve deux attitudes : Pierre et Paul nous demandent de respecter les autorités, de prier pour elles (1ère à Timothée, 3,1), de leur être soumis (Romains 13 – 1ère à Pierre 2, 13). Mais cela à condition que les autorités soient justes, qu’elles cherchent le bien de tous et donc, qu’elles respectent ce que Dieu demande. Sinon, nous devons les refuser et lutter contre elles, comme nous le demande le Livre de l’Apocalypse, quand l’Empire romain a commencé à persécuter les chrétiens. C’est donc à nous de voir dans chacune des circonstances de la vie du pays, si nous devons obéir à l’autorité et comment nous conduire avec elle. Mais nous devons toujours les respecter. Comme Jésus a respecté Pilate, alors que celui-ci le condamnait à mort. Mais sans avoir peur de lui dire la vérité (Jean 18,36).
Une dernière chose : les chrétiens, nous ne sommes pas nombreux dans le pays. Mais Jésus nous dit « N’ayez pas peur petit troupeau ». Nous n’avons pas cherché à être nombreux, mais à travailler avec tous. Il suffit d’un peu de sel pour donner du goût à tout le plat.
Le travail des CEB (communautés écclésiales de base)
La base de notre action, c’est nos CEB (Communauté Ecclésiale de Base). La CEB ce n’est pas seulement un groupe de prières, même si on y prie et qu’on y partage la Parole de Dieu pendant les réunions. C’est une communauté chrétienne de quartiers, donc une communauté qui doit s’engager dans le quartier, le plus possible. C’est pour cela que nous avons donné à nos CEB un programme pour chaque mois.
* La première semaine, partage de l’Evangile, en voyant comment le mettre en pratique dans la société.
* Deuxième semaine, la vie de la paroisse, avec tout ce que cela comporte : la prière, la liturgie, la catéchèse, les mouvements, mais aussi l’évangélisation et le témoignage.
* Troisième réunion, l’engagement dans le quartier avec, en particulier, le travail des amicales des jeunes chrétiens avec les associations de quartiers (ASC), l’association des femmes catholiques avec les groupements des femmes du quartier, et surtout, la Commission Justice et Paix et la Caritas.
* Quatrième réunion : Formation sur un thème choisi et eucharistie
Je ne reviens pas sur la Commission Justice et Paix qui nous a été présentée, de même que l’action des Jeunes artisans de Paix. La Caritas est suffisamment connue mais malheureusement trop souvent, elle se contente de distribution de dons, attendant des choses à distribuer qui nous viennent de l’extérieur. Au lieu de s’engager dans la formation des personnes nécessiteuses, et de lancer des petits projets de développement : AGR, GIE etc. pour que les gens puissent se prendre en charge, et qu’ils ne deviennent pas des assistés et des mendiants. La Décentralisation est synonyme de responsabilisation et non pas d’assistanat et de mendicité.
Au titre des engagements de la paroisse de Pikine avec les ONG, je citerai simplement deux actions : La première avec l’ONG EQUITAS pour la formation des femmes, le soutien à leur engagement dans la société, la formation aux petits projets économiques et la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles.
La deuxième : notre travail avec l’association DE SICAP MBAO : SOPPI DJIKOO, pour la détection, le suivi, la guérison et ensuite le soutien des personnes qui se sont lancées dans la drogue.
De nombreuses autres associations se réunissent aussi dans notre salle paroissiale.
Pour permettre une meilleure responsabilisation et un engagement de tous, la Caritas comme la Commission Justice et Paix, se compose d’un délégué de chacune des CEB et également des autres groupes de la paroisse, y compris les lecteurs, les enfants de chœur et les chorales, pas seulement les mouvements. Cela, pour que ce qui est vécu dans les différents groupes et dans les quartiers, puisse remonter directement à la commission Justice et paix et à la Caritas, pour être réfléchi et pour décider des actions. Quand ces actions sont décidées, elles peuvent redescendre directement à la base et être mis en pratique par chacun les délégués, dans chacun des groupes et des mouvements. Cela me semble un exemple concret dans l’Eglise, de ce que peut être une véritable décentralisation. Par ailleurs, je noterai que le jour de la fête du Christ Roi 2013, Journée de l’engagement de mouvements et des personnes actives de la paroisse, la messe a été prolongée par toute une journée de réflexion sur la présentation de l’Acte 3 de la Décentralisation, sa mise en pratique et l’engagement des chrétiens, pas seulement en politique mais dans la société en général. Cette journée était animée par des jeunes chrétiens engagés, dans ces différentes actions. Elle a remporté un très grand succès.
Collaboration avec les municipalités
Pour une meilleure collaboration de la paroisse, des CEB et des chrétiens avec la municipalité, nous avons choisi un délégué de la paroisse, choisi par le Conseil paroissial et reconnu par tous, pour chacune des six communes de la paroisse et la ville de Pikine. Le rôle de ces délégués n’est pas seulement de demander de l’aide, de l’assistance ou du soutien pour les fêtes patronales ou pour les fêtes de Noël et de Pâques. C’est bien plutôt de réfléchir avec les CEB et d’apporter dans les municipalités, les idées des chrétiens et les propositions de la paroisse, en participant au Conseil municipal, pour que les communes travaillent mieux pour le bien de tous, et en particulier des plus nécessiteux. Le rôle de ces délégués est aussi d’assurer la coordination entre la paroisse et les différentes communes, et de permettre aux chrétiens de participer aux formations et aux activités lancées par la commune. Enfin, d’être le correspondant de la paroisse pour les différentes actions de soutien aux chrétiens pour que les choses soient claires, organisées dans la transparence et sans détournement. Ce travail des délégués auprès des mairies nous semble très important, et nous avons pris le soin de les former sérieusement, ce qui va permettre une participation plus active de la paroisse à la décentralisation.
Il nous semble important aussi de contacter les délégués de quartier et les imams et de travailler avec les organisations laïques et religieuses dans chacun des quartiers à la base : ASC, associations, ONG, groupements…. Il nous reste beaucoup à faire pour la formation d’abord et ensuite pour l’engagement des chrétiens, personnellement et communautairement, dans ce sens. Mais les choses ont déjà bien commencées, et nous ne nous décourageons pas.
Notre action se base sur les Béatitudes et sur tout le Discours sur la montagne (Matthieu chapitres 5 à 7). Et aussi sur ce que Jésus disait de sa mission, dans la maison de prière de Nazareth : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, Il m’a bénit par l’huile sainte pour apporter la Bonne Nouvelle de l’Evangile aux pauvres, dire aux prisonniers qu’ils vont être libérés, annoncer aux aveugles qu’ils vont voir, renvoyer tous ceux qui sont écrasés dans la liberté et annoncer une année de grâces au Seigneur » (Luc 4, 16 à 19). Jésus reprendra la même chose en disant aux disciples de Jean Baptiste : « Allez dire à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de Moi (Luc 7, 22-23)
Réflexions sur la Décentralisation :
Première chose que je noterai, c’est le danger de la désillusion. Les gens ont beaucoup attendu de cette décentralisation, ils risquent d’être déçus et de se décourager, et donc de ne plus rien faire. Le rôle des chrétiens est certainement d’apporter l’espérance, et un regard positif sur notre société. Mais aussi d’accepter les difficultés et de faire comprendre que tout ne peut pas être parfait. Comme dit le proverbe : « Si tu n’as plus de mère, tu têtes ta grand’mère ». Si on veut la décentralisation et donc une certaine indépendance, il faut, non seulement en prendre les moyens, mais la payer et en supporter les conséquences. Je ne reprends pas les neuf domaines de compétence de l’Acte 2 de la Décentralisation en 1996 et les nouveaux domaines que l’on prévoit pour les nouvelles communes. Cela a été expliqué avant moi. Je rappelle quand même les quatre buts que le Chef de l’Etat a fixés à cet Acte 3 :
-Simplifier l’organisation du pays pour qu’on puisse mieux travailler, avec des pôles de développement, regroupant plusieurs régions, trop limitées si elles restent seules.
-Revoir le partage des responsabilités à tous les niveaux, depuis les collectivités locales (les quartiers et les villages) jusqu’en haut de l’Etat, en passant par le gouvernement et les régions.
-Rendre meilleure l’utilisation de l’argent, pour qu’il arrive vraiment aux populations.
-Une meilleure gouvernance, et davantage de collaboration entre les différents niveaux du pays.
Ce qui est en jeu ici, c’est donc le développement local et la participation des citoyens à la marche de la commune. Comment former les populations dans ce sens ? Mais aussi comment faire pour que les conseils municipaux, et en particulier les maires, jouent le jeu de la décentralisation. Car l’Etat du Sénégal veut la décentralisation mais un certain nombre de maires continuent à se conduire comme des patrons, à décider les choses sans consultation de la population et même parfois, sans véritable concertation ni réflexion des conseils municipaux. Il est clair à ce moment-là qu’une vraie décentralisation ne pourra pas se mettre en place.
Mais le plus grand problème c’est : est-ce que les populations vont comprendre ces transformations ? Est-ce qu’elles sont prêtes à prendre leurs responsabilités ? Et est-ce qu’elles vont être respectées, et non pas détournées, par ceux qui seront au pouvoir ? Il faudrait des moyens de contrôle plus importants et plus efficaces… même si normalement, c’est la population elle-même qui doit le faire. Il est donc absolument nécessaire que toute la population connaisse ce que l’on met en place avec cet acte 3 de la décentralisation. Et que l’on forme sérieusement ceux qui seront élus, à leurs responsabilités et à leur travail. C’est toute la question de la bonne gouvernance, qui est très importante
Autre problème : avec la communalisation intégrale, nous risquons d’aller vers une aggravation des inégalités sociales. Car une ville comme Dakar va se retrouver avec un budget de 30 milliards, là où les communes qui étaient anciennement des Communautés rurales vont avoir de la peine à mobiliser des ressources de 40 millions, voire 30 millions. Dans un contexte de transfert de compétences, où l’Etat n’intervient plus, cela donne une idée des inégalités que l’on va avoir dans l’offre de services de proximité. Cela se voit déjà. . Cela risque d’accentuer encore les inégalités et donc le sentiment d’injustice et les frustrations. Il faudra faire très attention à cela. D’autant plus que pour l’argent qui vient de l’Etat, le nombre des collectivités locales qui étaient de 571 va passer à 599, certains disent même 613. Donc l’argent disponible va diminuer pour chacune des communes, puisqu’elles sont maintenant plus nombreuses. L’Etat a promis d’augmenter son soutien aux communes. Nous attendons pour voir ce qui va se faire réellement.
Il est évident que ces problèmes de formation et de participation sont encore plus difficiles dans les communes rurales, où il y a moins de personnes formées, et où cette expérience de la décentralisation commence juste. Il faudra donc du temps pour la mettre en place. Nous habitons en ville, mais nous avons tous des parents au village. C’est donc important pratiquer une vraie réflexion et une sincère solidarité avec eux.
La décentralisation suppose un changement de mentalités. Trop souvent quand il y a un problème, les gens se tournent vers les autorités et vers les ministres ou les députés originaires de la région. Et même parfois, ils en appellent jusqu’au Président de la République. Comme si celui-ci avait le temps de régler tous les problèmes particuliers, à la base. Ce n’est pas son rôle. Il faut donc que nous apprenions peu à peu à prendre nos responsabilités, et à agir par nous-mêmes avec les petits moyens que nous pouvons avoir.
Il faut que l’on dépasse dans cette action de décentralisation, la seule question financière. La décentralisation doit se faire à tous les niveaux : humanitaire, social, culturel et religieux. Les chrétiens ont un rôle très important à jouer là, à partir de la lumière de l’Evangile, de la force que leur donne leur foi, et de la sagesse que leur apporte la Doctrine Sociale de l’Eglise. A condition qu’ils soient désintéressés et qu’ils cherchent à travailler pour le bien de tous, et pas seulement pour l’intérêt de l’Eglise. Car c’est au niveau des communes que l’on peut plus facilement se connaître, et développer toute cette dimension humanitaire, sociale, culturelle et religieuse de la décentralisation.
L’un des problèmes qui, à mon avis, les communes devront aborder dans le cadre de la décentralisation, c’est le problème foncier. Revoir le problème de la propriété, pour lutter contre l’accaparement des terres par les multinationales, mais aussi par le pouvoir politique ou les gens de la ville qui ont la possibilité financière d’acheter des terrains,. Il y a là un problème très grave. On parle depuis longtemps de réactualiser le droit foncier, mais jusqu’à maintenant, cela ne se fait pas. Les communes doivent à tout prix défendre le droit coutumier de la propriété de ceux qui travaillent la terre. Sinon, les parents vont vendre leurs terres, et les enfants n’auront plus de terrain à cultiver. Ce sera la pauvreté, le chômage et l’exode rural.
La décentralisation c’est aussi une possibilité de passer à la pratique. Car de nombreuses lois ont été votées à l’Assemblée, mais sans que cela ne descende sur le terrain. Les communes vont devoir prendre leurs responsabilités, et exiger que les lois soient appliquées. Je pense par exemple à la loi contre la mendicité, qui n’est pas appliquée. Mais aussi à la CMU (Couverture Médicale Universelle), qui tarde à se mettre en place, par manque de moyens des communes, mais aussi par d’information et de véritable volonté politique. Nous avons été voir le Préfet et le Médecin-Chef du district, mais ils n’étaient même pas au courant de ce qui doit se faire, pour cette couverture médicale universelle. Les communes doivent exiger que les choses décidées soient réalisées.
Dans la décentralisation, on cherche en fait deux choses : une plus grande liberté d’actions des communes, donc une responsabilité à la base, mais aussi une plus grande participation des citoyens. Il ne suffit pas que les maires et les conseillers municipaux aient plus de pouvoir. Il faut que ce pouvoir soit partagé et réfléchi avec tous. Là aussi, l’Eglise peut apporter beaucoup, en particulier à partir du 4ème objectif stratégique du 3ème Plan d’Action Pastoral qui est commun à toute l’Afrique de l’Ouest. J’en rappelle simplement les quatre points :
* Défendre la dignité de toutes les personnes.
* Le développement à la base.
* La justice.
* La paix et la réconciliation.
Il est bien évident que cela a un rapport direct avec la décentralisation.
Il va falloir aussi améliorer la collaboration entre les différents services de l’Etat au niveau des sous-préfectures et des collectivités locales. Et aussi, entre la ville et les communes d’arrondissements. Par exemple pour les marchés de quartiers qui peuvent recouvrir plusieurs communes. Il y a bien sûr des textes qui existent, mais qui ne sont pas très précis.
De toute façon, il faut que les choses se rôdent et se mettent en place peu à peu. Cela demande de tous et de chacun, de la créativité et aussi de la compréhension et un esprit d’ouverture. C’est aussi notre responsabilité de chrétiens de cultiver cela, avec tous c eux qui en sentent la nécessité.
Enfin, il me semble vraiment essentiel d’analyser et de mettre en pratique cette décentralisation en tant que telle, et non pas s’en servir comme un moyen politique, pour ou contre le président, ou le parti au pouvoir et majoritaire. Dans la plupart des cas, nos municipalités fonctionnent comme des permanences de partis politiques, avec des dépenses de fonctionnement très élevées, un personnel pléthorique et sans qualification dans la plupart des cas. Et des manières de travailler qui ne correspondent pas aux besoins du pays, ni à ceux des populations. Tant qu’on ne fera pas de nos Collectivités locales des entités viables, capables d’impulser un vrai développement économique et social, les choses n’avanceront pas. Il faut réfléchir clairement à la vocation de nos Collectivités, comme nous le faisons aujourd’hui. Ces expériences sont à multiplier et à se faire partout. L’Eglise a des paroisses et des communautés dans tout le pays. C’est une de ses responsabilités, en collaboration avec les personnes conscientes de ces problèmes. Pour que cette réforme marche, il faudra vraiment des élus sérieux et responsables, donc des gens engagés, mais aussi compétents et formés. Et l’Eglise a un rôle important d’éducation et de formation, dans tous ces domaines. Pas seulement pour la liturgie. C’est le 3° objectif de notre 3° PAP (Plan d’Action Pastoral) : le témoignage.
Nous ne pouvons pas tous être conseillers municipaux, et tous n’en ont pas les qualités nécessaires. Mais ce que nous pouvons tous faire, c’est de soutenir les élus, et de les encourager dans ce qu’ils font de bien. Et aussi de leur apporter nos idées et nos propositions, contrôler le travail qu’ils font et, si nous ne sommes pas d’accord, le leur dire. Mais bien sûr tout cela dans le respect, la dignité et le respect des lois. Pas en descendant dans la rue pour tout casser. C’est pour cela qu’il est absolument essentiel que la population participe aux débats et aux décisions qui sont prises. Déjà tout le monde peut participer au Conseil municipal. Mais il y a malheureusement trop peu de personnes qui le font. Il est aussi demandé aux municipalités, et donc en particulier aux maires, lorsqu’ils décident de quelque chose à faire dans la commune, de le faire connaître à la population, et de recueillir son avis avant de passer à l’action. Mais la plupart du temps, cela ne se fait pas. Il faudrait que l’on arrive à des assemblées au niveau local de la commune. Et aussi que l’on mette en place un référendum local et un droit de pétition pour les citoyens, comme cela se fait dans certains endroits du monde. Donc développer les libertés locales et les responsabilités citoyennes.
On peut aussi regretter que les candidats doivent être obligatoirement présentés par des partis pour être élus députés et président, et qu’il n’y ait pas de possibilité de candidatures civiles indépendantes, comme cela se fait au niveau local. C’est certainement un grand manque. Car les personnes engagées dans la société civile qui cherchent à avoir un certain pouvoir pour mettre les choses en pratique, sont obligées de passer par un parti. Elles se font récupérer par la politique, et elles ne peuvent plus jouer leur rôle au niveau de la société civile. Et si elles ne sont pas élues, et qu’elles veulent retourner dans cette société civile pour agir, on leur dit : « vous réclamez, parce que vous n’avez pas été capables d’être élus ». Et on ne les écoute pas. Ce n’est pas une base saine pour une véritable démocratie.
On retrouve tous ces problèmes dans l’actualité. Ainsi la Coalition Defar sa rew (CDR) regrette que « dans ses vœux à la nation, le président n’ait pas parlé de la politique de décentralisation, ni d’une politique de soutien à la jeunesse ». Et demande que « les compétences encore détenues par l’état, et qui reviennent naturellement aux collectivités locales, leur soient définitivement transférées, avec les ressources correspondantes ».
Le 24 janvier 2015, les élus locaux, à l’occasion de la mise en place de l’Association des départements du Sénégal ont signalé que « l’état a transféré des responsabilités aux collectivités locales, mais que les moyens accordés sont insuffisants ». Le ministre chargé de la Gouvernance locale a répondu que « les fonds de dotation vont passer de 5% à 15% ou 20% de la Tva. Mais que les collectivités doivent faire preuve de plus de dynamisme et de responsabilité dans leur gestion. Et d’arrêter le clientélisme, pour plus de résultats et de performances ».
A Dakar, autrefois c’était la ville qui prenait en charge les factures d’eau et d’électricité des centres de santé. Maintenant, c’est aux communes de le faire, mais elles n’en ont pas les moyens. Ce qui entraîne beaucoup de difficultés, et des dangers pour la santé des populations.
En positif, l’ONG La Lumière a assuré en janvier 2015 des formations pour les conseillers municipaux de Tambacounda, Kédougou et Kolda, pour se protéger et lutter contre Ebola.
Pour conclure je dirai qu’il est important de passer à l’action, de nous former, de former et d’informer les autres, pour que la Décentralisation puisse devenir effective. Les chrétiens ont un rôle essentiel à ce niveau. Même s’ils ne s’engagent pas dans la politique, qu’ils s’engagent au moins dans la Société Civile, et dans la vie du quartier. Cela est possible pour tous. Sinon, ce sont les élus municipaux qui prendront toutes les décisions, sans être éclairés et conseillés, au risque de se tromper, et d’échouer.
L’Eglise peut aider beaucoup à la décentralisation, car elle est déjà décentralisée elle-même depuis très longtemps, avec l’autonomie de chacun des diocèses, mais aussi les différents groupes à la base et qui ont leurs responsables laïques hommes femmes, et même jeunes et enfants dans les mouvements. Dans l’Eglise, on rappelle que ce n’est pas aux prêtres de tout faire ni d’avoir toutes les idées. Tous les chrétiens baptisés ont reçu le Saint Esprit. Et Paul nous dit que le corps se compose de plusieurs membres qui, tous, doivent travailler ensemble (1ère aux Corinthiens, chap. 12).
Bien sûr notre exemple et notre modèle, c’est Jésus Christ. Jésus a été un bon citoyen. Déjà ses parents Joseph et Marie ont quitté leur village de Nazareth et ont marché plusieurs jours, pour aller jusqu’à Bethléem se faire recenser. Jésus a payé l’impôt, Il a envoyé Pierre pêcher pour cela (Mat 17,27). Jésus a respecté les autorités, même quand Il a été arrêté et condamné à mort injustement. En même temps, Il n’a pas eu peur de rappeler à Pilate que son pouvoir vient de Dieu, et que sans Dieu Pilate n’aurait aucun pouvoir. Le gouverneur était donc tenu de gouverner comme Dieu le veut, selon la Loi de Dieu. C’est dans cette ligne là que nous devons agir nous aussi, avec le soutien du Saint Esprit, en travaillant tous ensemble. Car « l’homme est le remède de l’homme ».
REUNION DU
COMITE JUSTICE ET PAIX 06 Décembre 2014
1 . Relations avec
les mairies
Il est important de tenir un bon lien avec les Maires. La collaboration entre les
représentants de la paroisse et les conseillers municipaux par les entretiens
au sein des communes est favorable à cela. Il est demandé à ce que les jeunes
chrétiens soient présents dans les activités organisées par la Mairie.notre
commune
1°) Etablir un Plan d’action en réunions de communautés:
qu’est-ce que nous propôsons pour faire avancer nos quartier et notre commune,
puis aller le proposer à la Mairie.
2°)Voir notre participâtion aux actions telles que : les bourses aux familles
nécessiteuses, la CMU (la couverture médicale universelle), l’emploi des jeunes,
les petits projets de développement et les autres actions en cours dans les communes.
Continuer la prise de
contact avec les employés chrétiens dans les communes pour une meilleure
connaissance dans les liaisons à tenir. Au sujet des droits juridiques et des
dossiers d’état civil, les membres de justice et paix vont les prendre en
charge. Mais veiller à ne deven Ir
ni des mendiants, ni des assistés, ni des profiteurs. Travailler avbec les
mairies, et ne pas y aller seulement pour demander de l’aide
2 . Préparation de la
journée de la Paix
La célébration de la fête est prévue le 04 janvier 2014 dans les lieux
de culte de Pikine et de Thiaroye. Nous
allons améliorer la liturgie de l’année dernière (voir plus bas). Et organiser
une rencontre de réflexion après la messe dans les 2 centres, sur le thème de
cette année : Non plus
esclaves, mais frères
3 . Divers
L’absence de certains
membres de la commission est regrettable. Nous allons en parler demain au
Conseil Paroissial. Que chaque commu nauté/CEB motive son délégué, et le change
si nécessaire.
La réconciliation entre les membres de communautés dans les
cas de conflits est une démarche importante
De même, en cas de
conflit, essayer de le régler à l’amiable en présence des responsables de
la communauté, au lieu d’aller au
commissariat ou au tribunal.
PROPOSITIONS POUR LA FETE DE LA SAINTE FAMILLE, 28
Décembre 2014
1-Homélie sur le thème, à partir du message final du
synode sur la famille
2-Offertoire : une famille (parents et enfants)
amène en procession des objets de leur maison et de leur travail (à toutes les
eucharisties).
3-Dans les annonces, faire le compte-rendu du pèlerinage des
familles à Popenguine.
PROPOSITIONS POUR LA JOURNEE MONDIALE DE LA PAIX, le 4
JANVIER (Epiphanie)
Venir en blanc à la messe.
Décoration de l’Eglise avec les mots importants du
message.
Homélie à partir du message de Francois et de la
décoration de l’Eglise.
Intentions de la prière universelle par la Commission
Justice et Paix (JP).
Procession d’offertoire avec commentaire
d’introduction : on dépose des armes au pied de la Croix.
Avant les annonces : on remet une colombe où on a
écrit le thème de la journée à chaque CEB (à chaque messe).
Aux messes de 9h à Thiaroye et 10h à Pikine : qu’un
groupe d’enfants (catéchumènes, cv-av, louveteaux, jeannettes) préparent un
petit théâtre (court) ou chant gestué et dansé sur le theme.
Apres les messes : conférence débat dans les deux
lieux de culte après les messes de 9 h et de 10h. .
Monsieur le rédacteur en chef,
Je lis dans « le quotidien » d’aujourd’hui 3 décembre
2014 p.4-5 l’article : « L’IVG sans interruption ». Je vous
serais reconnaissant de publier les réactions ci jointes, de manière à
permettre à vos lecteurs de se faire une
opinion à partir de différents points de vue.
D’abord, il faut être clair et reconnaître que le foetus est bien vivant dans le ventre de sa mère. L'avortement c'est donc supprimer une vie humaine qui est déjà commencée. C'est une chose très grave, en opposition directe avec le commandement de Dieu: "Tu ne tueras pas".
Comment oser
dire:" l'avortement médicalisé est une question de respect de la vie
humaine". Est-ce respecter la vie humaine, que la supprimer? Drôle de
respect!
On n’a donc jamais le droit de supprimer une vie humaine (celle du
foetus), pour aider une femme dont la grossesse pose des problèmes. Car le
foetus c'est une vie humaine qui est déjà commencée. La femme a le droit de
disposer de son corps, c’est vrai. Mais le fœtus ne fait pas partie du corps de
la mère. Il a sa vie propre. On ne peut pas l'arracher, comme on arrache une
dent qui fait mal, ou comme on se coupe les cheveux quand ils sont trop longs.
Bien sûr, il nous faut marquer beaucoup de compassion et de soutien envers
les victimes des abus sexuels, mais pas en supprimant l’enfant. En agissant sur
les vraies causes: le viol, la violence, le manque d'éducation sexuelle, le
rejet des filles enceintes par leurs familles, etc...Certainement que nous devons
nous engager davantage dans ce domaine.
Mais comment prétendre solutionner un abus sexuel en y ajoutant un crime supplémentaire, le meurtre du fœtus ?
Mais comment prétendre solutionner un abus sexuel en y ajoutant un crime supplémentaire, le meurtre du fœtus ?
On dit : «Cela fait dix ans que l’Etat s’est engagé solennellement
à autoriser l’avortement médicalisé en cas de viol, d’abus sexuel et
d’inceste, conformément au Protocole de Maputo ». Mais aucune loi ni aucun
Protocole ne pourra dépasser le commandement de Dieu : » Tu ne tueras
pas ». Or dès le moment de la fécondation, c’est une vie humaine qu est
commencée. Elle doit absolument être respectée et protégée.
On nous dit :
« Les femmes ont le droit d’accéder à l’avortement médicalisé ». Mais
l’enfant lui a le droit à la
vie, qui est un droit fondamental et premier. C'est lui qui est le plus faible, c'est lui qui doit
être défendu en premier. Pourquoi le tuer ? Il n’a rien fait de mal.
Il n’est pas responsable de la grossesse de sa mère.
De toutes façons, l’avortement ne
sera jamais un droit. On n'a jamais le droit de supprimer
volontairement une vie humaine, même si la grossesse pose des problèmes à la
femme. Il faut chercher d’autres solutions. Sinon, c'est supprimer la base de
toute société humaine. Faire de l'avortement un droit, cela ne peut conduire
qu'à la mort de notre société, après avoir causé légalement la mort de nombreux
enfants, beaucoup plus nombreux encore que ceux qui meurent actuellement par
avortements clandestins. On veut seulement « autoriser l’avortement
médicalisé en cas de viol, d’abus sexuel et d’inceste ». Mais toutes
les femmes et jeunes filles qui voudront avorter, pour n’importe quelle raison,
diront qu’elles ont été violées ou abusées. C’est la porte ouverte à tous les avortements. Et l’article va
beaucoup plus loin, en demandant un « Plaidoyer pour un droit à
l’avortement sans restriction ! »
Mais alors que faire ? Il faut tout faire pour aider la mère à
garder son enfant. Agir à tous les niveaux : matériel et financier, car
une vie humaine n’a pas de prix. Mais aussi
aux niveaux psychologique, affectif et religieux, pour soutenir la femme enceinte et lui
permettre de mener à bien sa grossesse. Mais certainement pas à s’en
débarrasser.
Il faut à tout prix agir sur les causes des viols,
abus sexuel et incestes. En cherchant par tous les moyens à faire prendre conscience aux femmes
de leur dignité. Et en apprenant aux garçons et aux hommes à respecter les
filles et les femmes. A mon avis, c’est d’abord à ce niveau, que l’état et
nous-mêmes devons nous engager.
Assurer l’éducation sexuelle des enfants, des jeunes, mais aussi des adultes. Une
vraie éducation, et pas seulement distribuer des condoms ou des pilules
La famille chasse souvent la jeune fille qui est
enceinte. C ‘est inadmissible. Il faut apprendre aux parents à aimer et à
prendre leurs responsabilités envers leurs enfants. Si on la chasse, que
va-t-elle devenir ?
L’article
continue : « On ne doit pas mettre en prison les femmes qui ont
avorté ». Là, je suis entièrement d’accord. C’est à cette dépénalisation
que nous devons nous atteler, sans pour autant vouloir affirmer un faux droit à
l’avortement. L'article s'inquiète du nombre de femmes incarcérées, pour cause
d'avortement. Mais qu'est-ce qu'il propose comme solution: l'accès à
l'avortement médicalisé! C'est à dire d'augmenter encore le nombre des
avortements! Est-ce que la solution, ce ne serait pas plutôt d'arrêter de
mettre ces femmes en prison? Car ce n'est jamais de gaieté de coeur qu'une
femme avorte. C'est parce qu'elle est désespérée, abandonnée et rejetée par sa
famille et par la société. Et une femme qui avorte a toujours ensuite des
problèmes. Elle ne pourra jamais oublier ce qu’elle a fait. Qu’il s’agisse d’avortement
médicalisé ou non, cela n’y change rien.
Cette proposition de l'avortement médicalisé donne l'impression que
l'avortement serait un acte banal, une simple opération, comme s'il n'avait pas
des conséquences psychologiques très graves. C'est pourquoi, la femme dont la
grossesse pose des problèmes a besoin de tout notre soutien et de toute notre
compréhension, et non pas de condamnation, ni de solution superficielle et trop
facile. La solution c'est de l'aider à vivre sa grossesse le mieux possible,
afin de pouvoir accueillir cet enfant qui vient. Mais certainement pas de le
tuer avant sa naissance!
Et comment oser parler d'avortement
médicalisé? La médecine est faite pour soigner et sauver les
vies, pas pour tuer. L'avortement ne pourra jamais être un acte
médical. C'est complètement contradictoire. C'est tuer la médecine. De quel
droit traiter les médecins qui veulent respecter la vie de « corps médical
généralement conservateur » ? Il ne s’agit pas de « santé
sexuelle et reproductive » comme on veut nous le faire croire, mais de
supprimer la vie. Les méthodes de régulation des naissances existent. Mais
l’avortement ne sera jamais une méthode de régulation de naissance.Les
organisations des droits de l’homme doivent défendre les droits de tous les
hommes, en particulier les droits des enfants, spécialement ceux qui commencent à vivre dans le ventre de leur
mère.
On fait bien de nous conscientiser
sur un problème qui est une réalité : les violences faites aux femmes, les viols,
l’inceste, les avortements et les infanticides. Et les conséquences des
avortements clandestins. Le problème est très grave. Il demande une
mobilisation de tous. Mais nous ne pouvons pas accepter la solution proposée,
qui est encore pire que le mal dénoncé. On ne défend pas la vie en la
supprimant! Il faut agir sur les vraies causes: le manque de respect de
la femme, le manque d'éducation sexuelle, le rejet des filles enceintes par
leurs familles, etc...Certainement que nous devons nous engager davantage dans
ce sens. C’est très difficile, ce sera très long, mais c’est la seule solution
valable à long terme. Et surtout de ne plus regarder ces femmes et jeunes
filles enceintes comme un problème, mais comme des personnes humaines, qui ont
besoin d’être accueillies et comprises, aimées et soutenues, respectées et
écoutées dans leur souffrance. Et qui ont le droit à une vraie solution à leur
détresse.
Agissons ensemble pour soutenir les femmes et jeunes filles
enceintes, et pour défendre la vie. Pas pour la supprimer !
JUSTICE
ET PAIX : réunion du samedi 03 Mai
Prochaine
réunion : samedi 31 Mai à 9 h 30, à la paroisse de Pikine.
Nous avons commencé la réunion par la prière à
partir de la Parole de Dieu. Après la prière, nous sommes revenus sur les
informations pratiques de la dernière réunion. Puis nous avons fait le tour de
table, pour avoir les nouvelles des CEB.
1)Papa Daniel a présenté les questions qu’ils ont abordées
dans sa CEB : le transport des étudiants
et le manque des moyens au sein de leurs familles respectives. A la Mairie de Yeumbeul
sud, concernant une aide pour les étudiants et les élèves, le Maire n’a rien
fait. Il a aussi parlé des jeunes qui fument le chanvre indien, et qu’il avait contactés.
Ces derniers ont été arrêtés par la police. Ils sont actuellement au
commissariat.
2)Les
élections. On a demandé que les gens prennent connaissance des listes et de
leurs programmes. Sur cette question des élections, Serge a souligné il
faudrait que les responsables de CEB se rapprochent des Mairies pour prendre
les listes des candidats, afin d’en parler à l’une des réunions de CEB. Afin de
faciliter l’obtention des listes dans les Mairies. Ils doivent s’associer le
représentant de Justice et Paix de la CEB, le délégué de la paroisse à la
Mairie, le responsable des jeunes et la responsable des femmes.
Dans nos quartiers respectifs, il y a des réunions
qui se font pour préparer les élections. Nous y sommes a souligné papa Daniel. Pour
ceux qui se présentent aux élections, nous avons déjà déposé les dossiers et nos demandes.
Nous devrons aussi connaître les candidats chrétiens
qui sont inscrits sur ces différentes listes, et prendre contact avec eux. La CEB
peut leur donner des idées, et un soutien. Un des candidats chrétien a retiré
sa candidature, pour des problèmes internes au sein de son parti. Il faut bien réfléchir, pour savoir
pour qui voter.
A Thiaroye, il y a le problème des
candidats qui n’habitent pas le quartier. Et qui viennent juste pour les
élections. Il y a aussi certains Maires qui n’habitent pas au sein de leur
quartier. Et même qui sont très rares à la Mairie. Par exemple, un Maire qui
est médecin. C’est le Maire adjoint qui fait le travail. Cette année il n’y a
pas des observateurs officiels de Justice et Paix aux élections locales. Mais
le père Armel a souligné que chaque citoyen peut-être observateur.
3)L’investissement
humain. Comment faire ensemble l’investissement humain et
les élections ?
4) La
prévention des inondations. Des travaux se font au sein de nos quartiers
respectifs, comme les canalisations d’eau. Le père Armel a souligné
l’importance de l’implication de la population dans ces travaux, en faisant
déjà tout ce qu’elle peut, avec ses petits moyens. Mais les gens sont parfois
passifs, vis-à-vis de la question des inondations. La population croise parfois
les mains et laisse tout le problème entre les mains de l’état. Nous pouvons
faire un petit pas devant une telle situation : par exemple creuser à la
main des petits canaux, pour rejoindre les grandes canalisations en ciment,
etc…L’autre problème est la question de la pauvreté : les gens habitent
des zones inondables par manque des moyens, pour aller habiter ailleurs. Mais
certains refusent aussi d’aller dans les habitations qu’on leur propose.
4) Le compte
rendu des finances par chaque structure et groupe de la paroisse, à faire
en juillet. Nous allons l’annoncer officiellement au conseil paroissial. Par
exemple nous devons savoir combien nous avons gagné ? Et comment nous
l’avons gagné ? Combien nous avons dépensé ? Et à quoi nous l’avons
dépensé. Les comptes doivent être clairs dans nos différents groupes et
structures.
Une nouvelle formation
sur le mariage va commencer à partir du vendredi 16 Mai 2014. On a cherché
une personne qui peut intervenir sur la vie du couple, en Wolof. Des
propositions ont été faites, d’un certain nombre des gens.
Nous avons terminé par la prière, où chacun a proposé une intention, avec un refrain.
INVITATION AUX PARTIS POLITIQUES
En vue de la préparation des élections locales, nous vous invitons
à venir présenter votre programme pour les mairies de la ville de Pikine à
l’église Notre Dame du Cap-Vert (Buntu Pikine), le jeudi 29 mai à 9h.
ANNONCES AUX ELEVES CATHOLIQUES
La paroisse de Pikine (Buntu Pikine) organise une journée de prière et de réflexion, pour les élèves des collèges et
des lycées de la ville, le dimanche 1er
juin 2014, à partir de 9h à la paroisse (salle Bertrand) ; chaque
participant apportera un repas froid pour le midi. Au programme :
1) Comment
bien terminer l’année scolaire ?
2) Comment
préparer les examens dans la foi ?
3) Comment
passer les vacances en chrétiens ?
Soyez les bienvenus !
REUNION JUSTICE ET PAIX
Samedi 14
juin 2014
ORDRE DU JOUR :
Préparation des élections dans les
communes et départements
La
réunion a commencé à 10 heures par une prière et un partage de la Parole de
Dieu, à partir de Matthieu 22, 15-22 : l’impôt à l’Empereur César, « Rendez à César ce qui est à
César et à Dieu ce qui est à Dieu ».
La
pièce de monnaie qu’on a montrée à Jésus porte l’image de César. Ayant vu cela,
Jésus recommande de payer l’impôt avec cette pièce. Jésus lui-même a payé l’impôt,
comme tout bon citoyen.
Rendez
à Dieu ce qui est à Dieu, nous invite à porter la Parole de Dieu dans le monde
en observant ses commandements.
En
politique, les gens cherchent souvent leurs intérêts et cherchent à acheter les citoyens, sans se rappeler qu’ils
doivent se laisser guider par l’Esprit Saint.
Que fait
Justice et Paix ?
-Le jour de l’Ascension, la commission a reçu huit coalitions
de partis, pour discuter de leurs programmes et de leurs organisations. Voir le
compte-rendu, déjà envoyé : RENCONTRE DE LA
COMMISSION JUSTICE ET PAIX AVEC LES
DIFFERENTS PARTIS POLITIQUES DE LA MAIRIE DE PIKINE OUEST
-Les
CEB (communautés de quartier) ont rencontré les responsables politiques, pour
une prise de contact dans l’élaboration de leurs programmes. .
-Dans notre programme, nous avons prévu : des réunions extraordinaires dans toutes les
CEB sur les élections. Faire un tour de table en écoutant chacun, pour savoir ce
que les gens pensent, et ce qu’il faut faire :
§
Connaître les
programmes et les candidats qui viennent vers nous.
§
Expliquer les dix
commandements de l’électeur proposés par
Justice et Paix (déjà envoyés)
§
Retirer nos
cartes d’électeur
§
Voter dans la
paix, sans faire d’histoire : Le jour du vote, aller voter et rentrer au
plus tôt à la maison, dans la paix, en respectant tout le monde, et accepter
les résultats sans bagarres ni insultes..
§
Accepter les
résultats, sans faire d’histoire, même si nous avons perdu
Il
n’y a pas de parti catholique. Nous sommes dans tous les partis pour être représentés
partout, et y apporter la lumière de l’Evangile. Comme nous vivons ensemble,
nous ne faisons pas de séparation entre les religions, surtout que nous sommes
minoritaires.
Nous
avons reçu à 10 heures, 30 mn les membres d’une coalition de Pikine Est. Pour
eux, ces élections constituent quelque chose de très important pour la
population du Sénégal.
Pour les étudiants qui quittent à 5 heures du matin pour revenir la nuit
à 22 heures, sans restauration. Pour cela, tous les étudiants seront
identifiés, ils auront une carte de la commune qui leur permettra de prendre
les bus et avoir des soins gratuits en impliquant la mairie.
Pour les inondations, une solution sera apportée une fois pour toute.
Travailler avec les sept communes de Pikine et les accompagner.
Leurs soucis pour Pikine : les
inondations, la sécurité, l’éclairage public, les enfants qui trainent dans les
rues à mendier, le manque de postes de santé, l’insalubrité.
RENCONTRE AVEC LES "JEUNES ARTISANS DE PAIX" DE KEUR MASSAR ET DES PARCELLES ASSAINIES.
Nous avons commencé par lire et réfléchir à Eph 2,14 –
16 : "le CHRIST est notre paix, IL a abattu les murs qui nous
séparaient. De tous, IL a fait un seul peuple". Ensuite nous avons réfléchi à la lettre pour la journée mondiale de la paix
du Pape François du 01er Janvier 2014 (voir la pièce jointe). Voici les idées
principales que nous avons relevées:
1-Tous nous voulons la fraternité. Mais nous ne
faisons pas souvent attention aux souffrances des autres.
2-Nous sommes tous frères mais parfois
nous ne prenons pas nos responsabilités. Nous disons comme Caïn le disait à Dieu,
au sujet d’Abel : "est ce que je suis responsable de mon frère?"
Plus grave que cela, il y a ce que le Pape appelle la mentalité du déchet: on
regarde les autres comme des ordures, comme des choses qu'on peut jeter quand
on en a plus besoin. Et non pas comme des personnes humaines,
que nous devons aimer et respecter. Nous sommes frères de JESUS. Nous
pensons donc à sa vie, à tout ce qu'Il a fait pour aider les gens, pour vivre
en frère avec tous, surtout au moment de sa mort. Nous pensons à sa
résurrection qui nous rassemble tous, et qui fait de nous des enfants de DIEU et les frères de JESUS. Avec JESUS, c'est possible de
faire grandir la paix au milieu de nous.
3-Le développement est le nouveau nom de
la paix. Il est donc important que nous nous
engagions, pour faire avancer le pays, pour le bien et le bonheur de tous. Ne
pas penser d'abord à nous-mêmes, mais penser aux
autres. Comme on le disait déjà dans l'Ancien
Testament, et comme on le dit dans toutes les religions : " aime ton prochain comme toi même,... tout ce que tu veux que les
autres fassent pour toi, fais-le pour eux". Ne pas chercher l'argent, mais penser aux
pauvres. Ne pas chercher notre profit, ni notre intérêt, mais chercher le bien
de tous. Il ne s'agit pas seulement de faire l'aumône, ou de donner des choses,
de l'argent, de la nourriture, des habits, ou des médicaments. Il s'agit de nous donner nous-mêmes : de donner notre
temps, nos idées, nos conseils, notre amitié, tout ce que nous sommes. Quand tu
partages ton repas, tu perds de la nourriture, mais tu gagnes une chose
beaucoup plus importante : tu gagnes l'amour, l'amitié, et tu as la joie
dans ton cœur. La joie d'avoir partagé la joie de DIEU, qui te bénit. Cela est
beaucoup plus important, que la petite nourriture ou la somme d'argent que tu
as donnée.
4-Les différentes choses à faire pour la
paix
-lutter contre la pauvreté,
-chercher la justice pour tous; reconnaître un frère
dans l'autre ; arrêter d'humilier les petits ;
-accueillir, saluer et parler avec les pauvres, les
étrangers, les enfants de la rue, les handicapés…
-partager les joies et aussi les souffrances de nos
frères;
-travailler dans nos quartiers pour lutter
contre les inondations
- apprendre aux gens à se laver les mains pour lutter
contre Ebola.
Le Pape François, dans sa lettre du 1° janvier, demande que tous puissent se faire soigner, que tous soient éduqués,
que tous puissent apprendre un travail, que tous puissent développer leurs
qualités. Nous nous demandons ce que nous pouvons faire pour cela, là où nous
vivons : les petites choses que nous sommes capables de faire.
Le Pape François nous demande aussi , de respecter notre environnement, de ne plus jeter les
eaux sales et les ordures dans la rue, d'arrêter les feux de brousse et de
couper les arbres sans en replanter, de chercher la propreté et de ne pas
casser notre terre. Nos usines avec leurs gaz, leurs fumées, leurs saletés,
salissent et cassent la terre. Mais nous-mêmes aussi nous le faisons, en jetant
nos pots de café touba, nos plastiques et n'importe quoi, dans les rues. Ou
dans les canaux dans lesquels doit passer l'eau. Ils sont bouchés, et cela
cause les inondations dans nos quartiers, qui entrainent les maladies :
paludisme,…
Le Pape nous demande d'avoir une façon de vivre simple, de lutter contre la société de
consommation,
Il nous demande de lutter contre la guerre. Nous
savons qu'il y a encore la guerre en Casamance. Et il y a beaucoup de disputes, d’injures et de bagarre
dans nos familles, dans nos groupes, dans nos mouvements, dans nos paroisses.
Et aussi bien sûr, dans nos écoles, dans nos lieux de travail, dans nos
quartiers. Il y a beaucoup de violences dans les rues, et à l’université. Il nous faut lutter contre toutes les violences, aussi bien
dans paroles que dans nos actions.
Le Pape nous invite à lutter, à notre niveau et avec
nos moyens, contre la drogue et l'alcool. La drogue est entrée
dans nos écoles, et dans les soirées. On vend de petites doses d'alcool à cent
francs. Et aussi de lutter contre la corruption. Et donc nous-mêmes, d'être
sérieux pour les questions d'argent. Et pour la sexualité, même si nous ne
pouvons pas lutter contre l'homosexualité et la prostitution, nous pouvons être
sérieux dans notre propre groupe "Artisans de la Paix", entre garçons
et filles. Et apporter une véritable amitié, dans les groupes où les garçons et
les filles se retrouvent ensemble.
Nous voulons aimer les petits,
surtout ceux qui ne sont pas aimés, ceux qui sont rejetés de
leur famille, les enfants qui se retrouvent dans la rue, les jeunes filles
enceintes qui sont chassées de leur famille, les malades du Sida et d’Ebola
auxquels personne ne veut plus parler, et même les homosexuels. Même si nous ne
sommes pas d'accord avec ce qu'ils font, ce sont des hommes et des femmes comme
nous, JESUS nous demande de les respecter. Ce n’est pas normal de les insulter,
de les frapper ni de les mettre en prison.
Le Pape François nous demande aussi de lutter contre l'exploitation des travailleurs. Il y a trop de gens
qui les font souffrir inutilement : ils les payent mal ou pas du tout, et
ils profitent d'eux pour s'enrichir. Même si nous ne sommes pas des patrons,
nous pouvons au moins respecter les employées de maison "les mbindanes,
les coxers ( à la gare routière), les apprentis, et tous ceux qui font des
petits métiers. Sans oublier non plus les immigrés et les
prisonniers, dont le Pape nous parle aussi dans sa lettre du 1° Janvier. Tous nous pouvons faire quelque chose, à notre niveau.
Nous nous sommes ensuite retrouvés en
petits groupes pour répondre à ces deux questions :
-quels sont les manques
de fraternités que nous voyons autour de nous?
- que faire pour faire
grandir la fraternité là où nous sommes?
Dans les différents groupes, on a d'abord cherché à
expliquer, ce qu'est une véritable fraternité. Ensuite, nous avons cité les
manques de fraternité
A la maison, dans nos familles. Souvent on ne respecte pas les petits. Les parents et les aînés ne les
écoutent pas. Il y a un manque d'éducation de base des enfants. Souvent, on ne
prie pas dans nos familles, et même on ne pratique pas la religion. Quand
il y a des problèmes, on va chez les féticheurs et les charlatans. Au moment de
la mort, il y a des accusations de sorcellerie. Et ainsi on s'éloigne de la
Parole et de l'Amour du CHRIST. Il y a beaucoup de séparations (divorces), même
dans les jeunes couples. Ceux-ci manquent de soutien et de conseil s, et on ne
les prépare pas assez au mariage.
problèmes dans la communauté - les conflits de génération entre jeunes et responsables, les jalousie et
les mauvaises paroles, les refus de partager, le manque de respect envers les
petits métiers et les chômeurs, le manque de confiance parce qu'on a été trahi,
le refus du pardon, l’esprit matérialiste (la soif de l’argent), les injustices
qui créent des frustrations (jalousies et rancunes)
et qui entrainent des querelles et des violences, le manque de communication
(partage des idées) et de connaissance : on ne se salue
même pas.
Dans les écoles, manque d'engagement dans la classe, et de partage des responsabilités entre
les élèves. Des élèves sont isolés et restent tout seuls.
Que faire? : Accueillir les autres,
les regarder avec un coeur bon.
ü Avoir une formation de base à la fraternité: être éduqué à la paix :
c'est cela notre but.
ü communication, pardon et prière: on a apporté le témoignage d'un couple qui
fêtait ses cinquante ans de mariage. Ils ont duré ensemble parce qu'ils se
parlaient. Mais souvent il y a le manque de courage pour se dire la vérité.
ü Ecouter les gens, et s'asseoir à coté d'eux quand ils sont tristes.
ü S'ouvrir aux autres, ne pas rester isolé quand on a des problèmes.
ü Changer de comportement : éviter la violence et lutter contre la violence autour de nous. Eviter les violences dans nos paroles,
qui entrainent les bagarres.
ü Faire la médiation, quand il y a des disputes : réconcilier les gens.
ü Lire la Parole de DIEU et la mettre en pratique, faire des partages
d'Evangile.
ü Pardonner et tolérer.
ü responsabiliser les élèves dans la classe: donner une charge à chacun des
élèves.
ü Dans les familles, mettre tout le monde au même pied d'égalité, ne pas
faire de préférence entre les enfants, quelle que soit leur mère.
ü Intégrer les enfants dans la société.
ü travailler à la propreté dans les rues et les quartiers, pour avoir un
environnement sain.
ü Développer l'esprit de partage, Ne plus chercher son propre intérêt, ne
plus exploiter les autres.
ü Aider les nécessiteux et les personnes âgées.
Les enfants ont dit : respecter nos parents, bien travailler à l'école, écouter les grands,
suivre la religion, prier en famille.
Education et formation dans tous les
domaines: garder les vertus traditionnelles
sénégalaises, en voyant comment les vivre dans le monde d'aujourd'hui. Mettre
l'esprit de famille dans la C.E.B, qui est notre famille chrétienne. Avoir une
vie simple, ne pas chercher à avoir les choses les plus belles ou les plus
modernes. Sinon, les pauvres veulent faire comme les riches, alors qu'ils n'en
ont pas les moyens. Alors les filles partent avec des hommes riches. Les
garçons vendent de la drogue ou font des tas d'autres choses pour avoir de
l'argent.
SYMPOSIUM SUR
« LA
DEMOCRATIE SENEGALAISE A L’EPREUVE DE LA VIOLENCE POLITIQUE »
J’ai
été invité à ce colloque à l’Université de Dakar, les 27 et 28 mai pour donner
le point de vue de l’Eglise catholique à ce sujet. Voici donc le résumé de mes 2
interventions.
1°)Par
rapport à la violence, je voudrais
rappeler dès le départ, que pour moi il ne s’agit pas seulement d’un problème,
encore moins d’une théorie, mais bien de personnes
qui en sont victimes. Il est absolument nécessaire d’être attentifs à ces personnes. Et d’agir pour elles. Pas
seulement d’en parler.
Quand quelqu’un utilise la violence,
c’est qu’il a une raison pour cela. Mais il doit se demander : est-ce que
cette raison est valable ? La religion, dans la mesure où elle demande à
chacun de prendre sa vie en main, est un élément important pour pouvoir analyser
la situation de même que ses motivations,
devant Dieu et à partir de la Parole de Dieu. C’est ce que, en langage
religieux, on appelle la conversion. C’est le sens du carême, aussi bien chez
les musulmans que chez les chrétiens : Il ne s’agit pas d’abord de se
priver de nourriture mais d’arrêter ses mauvais désirs, ses mauvais sentiments
et ses mauvaises tendances. Et donc la violence
L’une des causes de la violence, à
mon avis, c’est que les gens cherchent leur avantage personnel : l’argent,
le pouvoir, le profit, etc. Et quand ils voient qu’ils ne peuvent pas obtenir
ce qu’ils désirent, ils se révoltent. L’un des rôles de la religion c’est de
rappeler la dimension sociale et communautaire
de la vie de l’homme. L’une de ses responsabilités, c’est d’éduquer au sens
du bien commun : chercher le bien de tous, spécialement de ceux dont les
besoins sont plus grands, avant de chercher mon intérêt personnel. En tout cas,
on ne peut pas être un bon croyant, si on n’est pas un bon citoyen. Cette
recherche du bien commun est la base
de la Doctrine Sociale de l’Eglise.
Il est important aussi de penser aux conséquences de ce que l’on
fait. C’est là toute la place de la morale, et du rôle éducatif de la religion.
Enfin, je soulignerai le rôle de la réconciliation et du pardon. Chrétiens et musulmans, nous sommes ensemble, pour
affirmer que Dieu est le Compatissant et le Miséricordieux. Si nous croyons en
un tel Dieu, cela doit se traduire dans notre vie, et dans nos actions. Dans la
prière que Jésus nous a enseignée, nous disons : « pardonne-nous nos
offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Et les
jours des grandes fêtes religieuses, on se rencontre en se demandant pardon
(Baal ma akh). L’un des rôles essentiels de la religion, c’est d’apporter la
paix et la réconciliation. Mais bien sûr, pas n’importe quelle paix, et pas
dans n’importe quelles conditions. Jésus disait « Je ne vous donne pas la paix, comme le monde la donne ».
Cela suppose un
équilibre de la part des croyants dans leur engagement : garder la
neutralité, pour pouvoir réconcilier les gens. Mais en même temps, chercher en
priorité la justice. Et défendre avec courage, les pauvres et les petits de la
société. Quelles que soient les oppositions et les incompréhensions.
Tout cela nous montre qu’on ne peut
pas réduire la religion, aux seules prières ou pratiques religieuses. Il s’agit
d’acquérir tout un état d’esprit marqué
par la foi, de se demander ce que Dieu veut pour le monde, et comment agir
avec Lui dans ce sens.
Une dernière réflexion : on
voit souvent la violence, uniquement dans les bagarres, les coups, les casses
etc. On dit : « ces gens se sont battus, ils sont violents ». On
leur donne tort. Mais on oublie souvent la
violence organisée et institutionnalisée, la violence des structures,
c’est-à-dire les injustices. Ainsi, par rapport aux femmes, la vraie violence
qu’on leur fait, beaucoup plus que les
coups qu’on peut leur donner, c’est le fait qu’on ne les laisse pas prendre
toute leur place, ni toute leur responsabilité, aussi bien dans la famille que
dans la société. La violence qui est souvent faite aux gens, ce ne sont pas
d’abord les répressions policières, mais c’est la pauvreté qui leur enlève tous
les moyens d’agir et de vivre dans la dignité, et qui les poussent à se
révolter. La violence, c’est le mépris des pauvres, des petits, des
analphabètes, des handicapés, des gens du monde rural etc. Au-delà de ce
symposium qui cherche à éviter la violence dans les élections, il est essentiel
que l’on s’engage à construire une société plus juste, et à supprimer les
causes profondes et structurelles de la violence.
2ème intervention
Je partirai de cette phrase bien
connue de l’Evangile de Jésus Christ : « Rendez à César ce qui est à
César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Cela note toute l’importance de la
séparation des religions et de l’Etat, et l’importance
de la laïcité telle qu’elle est affirmée dans la Constitution du Sénégal.
Toutes les religions sont pour la
paix. Mais quand elles s’engagent dans le domaine politique au niveau des
partis, elles descendent dans l’arène. Et à ce moment-là, elles en arrivent
facilement à utiliser des formes de violence.
Un autre problème, c’est que souvent
la religion est récupérée et utilisée,
pour des intérêts économiques ou politiques. Souvent les violences se situent
par exemple, entre éleveurs et paysans, entre différentes classes sociales,
entre différentes ethnies. Mais si chaque groupe utilise la religion pour
affirmer ses droits et obtenir ce qu’il veut, à ce moment-là, la violence
devient beaucoup plus profonde car elle touche le fond du cœur des personnes.
Il est donc absolument essentiel de lutter contre ces récupérations de la religion
pour des intérêts inavoués.
Quel peut être le rôle des religions à ce niveau ?
§
Ce sera
l’éducation, l’acceptation de l’autre, la
recherche du bien commun, la formation morale, la conversion, le pardon, la
réconciliation etc., autant de choses dont j’ai déjà parlé dans ma première
intervention.
§
La première
responsabilité des religieux, c’est de défendre
les personnes qui sont traitées injustement. Jésus Christ disait « Heureux ceux qui luttent pour la
justice, le Royaume de Dieu est à eux. Heureux ceux qui construisent le paix,
ils sont enfants de Dieu ».
§
Dans la mesure où
les chefs religieux sont reconnus et ont une influence, ils ont bien sûr le devoir d’intervenir auprès des pouvoirs
publics, non pas pour des avantages matériels ou autres pour leur propre groupe
religieux, mais pour rappeler les droits de l’homme et la dignité humaine. Tout
homme est créé par Dieu. C’est cela sa dignité, que l’on doit absolument
respecter toujours et partout. Comme on le dit en wolof « Tout homme
est fils d’Adam ».
§
Il est bien
évident que dans la religion catholique, pour les élections, il n’y a pas de
« ndigal ». C’est à chacun de
se former, de réfléchir, de prendre ses responsabilités, de s’engager dans
la vie politique. Et à partir de là, de choisir le candidat pour lequel il veut
voter.
§
Ce qui me semble
très important, c’est l’éducation à la
non violence. On n’en a pratiquement pas parlé dans ce symposium. Il s’agit
bien de la non violence évangélique, et de la non violence active. La non
violence évangélique à la suite de Jésus Christ qui a préféré être tué plutôt
que de tuer, et qui a dit cette phrase bien connue de tous : « Celui qui frappe par l’épée mourra
par l’épée ». Mais il s’agit d’une non violence active : il n’est
pas question de se laisser frapper sans réagir. Au contraire, il faut réagir le
plus fortement possible, mais par la non violence, par des moyens appropriés et
non pas en frappant et en écrasant. Car la violence entraîne encore plus de violence.
Il y a des témoins bien connus qui ont utilisés cette non violence évangélique,
comme par exemple Martin Luther King, ou en Afrique du Sud Desmond Tutu. Mais
aussi des non chrétiens comme Gandhi. Et cette
action non violente est efficace, même au niveau politique et au niveau
structurel. C’est grâce à elle que Nelson Mandela a pu faire tomber le régime
d’apartheid en Afrique du Sud. D’autres exemples sont connus comme la chute de
Marcos aux Philippines, et d’autres
dictateurs dans différents pays d’Amérique du Sud. A l‘inverse on voit
bien que lorsqu’on utilise la guerre et la violence, en Syrie, entre Israéliens
et Palestiniens, en Irak, en Afghanistan, ou en Centrafrique, on n’arrive à
aucun résultat valable.
§
Enfin, il ne
faudrait pas oublier nos traditions et
nos valeurs culturelles. Dans toutes les langues du Sénégal lorsqu’on se
rencontre, on se souhaite la paix. Beaucoup de nos villages s’appellent le
village de la paix : Darou Salam. On dit que le Sénégal est le pays de la
téranga (l’hospitalité). On parle souvent des valeurs traditionnelles comme le respect,
la patience, le courage, l’éducation… (cër, mu¨n, suttural, teggin, yar,
kërsa…). Pourtant il y a la violence dans le pays, elle est bien réelle, il faut
en tenir compte. Où est le problème ? N’est-ce pas que trop souvent, quand
on parle de valeurs traditionnelles, on se limite à des incantations, en
faisant allusion à une société parfaite qui n’a jamais existé. De toute façon
le monde a changé, la violence est là. Il s’agit donc de chercher, comment
vivre nos valeurs traditionnelles de dialogue et de paix, dans les conditions
actuelles. Et de chercher les moyens concrets et réalisables, pour cela
NB : Voici
la présentation de ce symposium.
il s'agit d'un
symposium sur «la démocratie sénégalaise à l’épreuve de la violence
politique» qu’organise le Cadre de recherche et d’actions sur les
violences politiques, les 27 et 28 mai 2014 à l’Université de
Dakar UCAD II, à 9h à la salle des Ateliers.
Ce symposium
vise d’une part, à initier une réflexion transdisciplinaire et
multidimensionnelle sur les violences politiques au Sénégal et d’autre part, à
servir de plateforme de dialogue politico-citoyen entre les différents acteurs.
L’un des
objectifs est de sensibiliser les acteurs sur l’impact négatif de la violence
politique sur la paix, la sécurité, la stabilité sociale et institutionnelle.
Cette rencontre constitue une des étapes importantes de nos activités.
Cet événement
réunira les acteurs politiques, les chercheurs universitaires, les forces de
défense et de sécurité, les organisations de la société civile, les autorités
religieuses, la presse et les différents partenaires.
1) Pour tous
* D’abord connaître les candidats.
* Nous renseigner pour avoir la liste des différents partis dans notre mairie d’arrondissement. Ensuite, demander leurs programmes. En réunion, quelqu’un de la CEB les lit et les présente à tout le monde (car tout le monde n’aura pas le temps de travailler ces programmes). Et on en discute tous ensemble
* Demander aux membres des CEB de participer aux rencontres (meetings pour les élections) dans les quartiers, au moins pour le parti de son choix. Pas seulement pour connaître le candidat, et se renseigner sur ce qu’il va dire, mais aussi pour lui poser des questions, et donner notre point de vue sur son programme. Bien sûr, chaque membre de la CEB est libre de choisir son candidat et son parti. La CEB apporte les idées nécessaires et les conditions pour bien choisir.
* Pour le jour du vote, se renseigner pour savoir comment voter. On pourra également l’expliquer dans la CEB : voir les pièces jointes, à envoyer par Internet à tous ceux qui ont une adresse mail (vous pouvez me les demander de même que les anciennes fiches de formation, les 10 commandements de l’électeur, les 10 commandements du candidat etc. qu’on avait préparé pour les élections législatives et présidentielles).
* Le jour des élections, aller voter tranquillement, sans faire d’histoire, ni attaquer les autres partis ou les autres candidats, ou ceux qui viennent voter.
* Pour la proclamation des résultats, attendre dans la paix ces résultats, sans donner de faux résultats ou de faux renseignements à l’avance. Accepter les résultats sauf, bien sûr, si on a des preuves réelles qu’il y a eu des fraudes.
2) Pour les candidats
* Il est très important d’avoir des élus chrétiens, mais pour cela il faut se former, et ensuite se présenter. On demande à chaque CEB de proposer au moins deux personnes, un homme et une femme, pour s’inscrire sur l’une ou l’autre liste électorale. Mais comme disait Jésus : » il faut être simple comme la colombe, mais rusé comme le serpent.’ (Mat 10,16). Nous essayons de nous faire inscrire sur des listes de parti ou des listes citoyennes, qui ont vraiment des chances d’être élues. Sinon cela ne vaut pas la peine.
* Chaque candidat doit se préparer dans la prière, en réfléchissant à ce qu’il veut faire, en demandant conseil à ses amis chrétiens, et aussi aux non chrétiens sérieux qui ont déjà de l’expérience dans ce domaine. Voir ce que la Parole de Dieu nous demande, et aussi la Doctrine Sociale de l’Eglise (se renseigner auprès de la Commission Justice et Paix). En parler avec nos camarades. Cela est très important, non seulement pour préparer les élections mais aussi pour la suite, pour être soutenu par la communauté chrétienne et par des gens sérieux, si on est élu.
3)Explications supplémentaires Voir aussi les pièces jointes. La 1° chose, c’est de bien connaître, et comprendre, l’acte 3 de la décentralisation. Relisez les nombreux documents que je vous ai envoyés sur cette question. Vous pouvez me les redemander. Voici les comptes- rendus de certaines CEB et commissions. Envoyez-moi les comptes-rendus de vos propres rencontres, pour que je les fasse connaître.
-Les
élections locales (réunion Justice et Paix du 5-4-14 du
doyenné des Niayes). Dans notre paroisse, nous avons déjà sensibilisé les gens
sur cette question. Nous avons déjà travaillé avec les responsables des CEB. La
commission justice et paix demande aux
chrétiens de se présenter, et de prendre massivement part à ces élections locales,
qui concernent les réalités de nos quartiers. Il faudrait que les chrétiens se
donnent corps et âme, pour participer aux élections. Nous demandons à ce qu’un
homme et une femme se présentent aux élections par CEB, sur la liste de son
choix. C’est une manière de sensibiliser les chrétiens. Sur cette question des
élections nous devrons être intelligents
dans le choix des partis. Par conséquent, comme le dit Jésus, « Je vous envoie comme des moutons au milieu
des loups. Soyez prudents comme le serpent, et simples comme la colombe »
(Mat 10,16). Chacun est libre de choisir son parti. Mais il vaut mieux
s’inscrire dans un parti connu, qui a des chances d’avoir beaucoup de voix.
Cette année, il n’y aura pas d’observateurs de Justice et Paix, par manque des
moyens. Mais nous devons chercher les listes des candidats, dans les mairies.
Et connaître le programme de chaque candidat. On les présentera dans les
réunions de CEB. Pendant, les rencontres (meetings), il faut poser les
questions aux candidats pour savoir ce qu’ils veulent faire, et leur donner nos
idées. Il faut voter pour quelqu’un qui est responsable et capable. Vous pouvez
voter pour des musulmans, s’ils sont sérieux, et s’ils veulent travailler pour
l’intérêt du quartier. Il mieux avoir un bon musulman qu’un mauvais chrétien.
2°) Voici ce que nous avons décidé, à notre dernière réunion
de CEB :
-lire les documents reçus et bien comprendre le rôle des
différents responsables des mairies, des villes et des départements
-Suivre les émissions à la télévision et à la radio, sur la
campagne
-participer aux rencontres, aux meetings, et aux visites de proximité qui auront lieu
dans notre quartier
-aller parler avec les candidats que nous connaissons.
Essayer d’avoir la liste de ceux de notre circonscription. Contacter les
cellules de partis dans notre quartier
3)-Nous
rappelons la fin de notre message du 2° tour des présidentielles : Apprenons
aussi comment voter, et enseignons-le à ceux qui ne le savent pas.
Le jour du vote,
allons voter. Ne répondons pas aux
provocations, mais intervenons tout de suite pour faire arrêter tout essai de
pression, toute publicité envers un candidat (tee-shirts…), comme tout début
d’agression verbale ou physique. Après le vote, rentrons tranquillement chez
nous. Et si nous le pouvons, revenons le soir pour assister au dépouillement.
Le plus important : dans tous nos contacts et nos
interventions, demandons à tous d’accepter sans se révolter et sans violence, les résultats du vote, même si leur
candidat a perdu. Car il s’agira alors de construire ensemble le pays, et non
pas de le casser. Sauf si on a des vraies preuves de fraude ou de
corruption : bourrage des urnes….
Nous demandons tout cela dans la prière et nous nous y
engageons de toutes nos forces, car nous pensons que c’est cela que Dieu nous demande
actuellement. Que l’Esprit nous donne force et lumière. « Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui….Celui
qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses actions soient
reconnues comme des actions de Dieu « (Jean 3,17-21). Car nous ne
voulons pas « que l’on brûle nos
maisons, ni que l’on casse ce que nous avons de précieux …Ainsi parle Cyrus,
roi des perses : c’est Yaweh, le Dieu du ciel qui m’a remis tous les
royaumes de la terre…Tout homme qui fait partie de son peuple, que Dieu soit
avec lui ! « (2° Chr 36, 19-23)
4)Les
membres de Justice et Paix doivent faire le tour des CEB pour la
sensibilisation des fidèles à propos de ces élections : l’importance de
voter, de bien choisir son candidat (voir
en pièce jointe les 10 commandements de l’électeur en français simple, que
l’on peut photocopier facilement et distribuer), de chercher à rencontrer les
candidats et connaître leurs programmes, de bien se conduire le jour du vote,
sans se laisser acheter… Tout ce que nous avons dit pour les élections
présidentielles reste valable. Revoir tous les documents qui ont été envoyés.
-Sensibiliser
les non chrétiens : Pour ce qui concerne la
sensibilisation, il faut à tout prix toucher aussi bien les non-chrétiens que
les chrétiens (ASC, Chefs de quartier, imams, associations et groupements
divers des quartiers). Nous sommes le sel de la terre et la lumière du monde.
Nous sommes le levain dans la pâte ! Pour les élections présidentielles et
législatives, nous sommes trop restés entre nous. Les élections locales
concernent tout le monde. Voici certaines choses à faire, parmi d’autres :
C Émissions :
radios nationales et locales et télévision. Contacter les journalistes que nous
connaissons
C Distribution
et explication des 10 commandements de l’électeur aux voisins et amis.
C Sensibilisation
au niveau des jeunes: ASC, associations diverses, amicales et groupes de
lycéens, groupes locaux et mouvements
C Visite
chez les Imams et les chefs de quartiers : donner des affiches et tracts
après explications.
C Causeries
dans les quartiers : écoles et autres lieux de rassemblements et de
réunions
Continuer
la sensibilisation.
C Utiliser davantage facebook, internet et les autres
media : y transmettre les messages.
C Faire
passer à nos amis et parents, les messages reçus sur internet.
C Aller
vers nos camarades musulmans. Parler avec eux sur les lieux de travail, dans
nos visites, partout où nous nous rencontrons : marché, lieux de loisirs
(terrains de foot, soirées…), dans la rue…Nous sommes trop restés entre nous
aux présidentielles, alors que le vote concerne
tout le monde. Il nous faut faire des
réunions dans les quartiers et rencontrer les non-chrétiens. Pour cela,
contacter les délégués de quartier, les ASC, et toutes les associations et
organisations qui agissent dans le quartier : groupements, écoles,
syndicats….
4-rencontrer les candidats : Nous ne pourrons pas rencontrer tous les
candidats, mais nous pouvons en rencontrer certains, au moins ceux pour qui
nous voulons voter. D’abord, nous leur demandons : Vous voulez être élu,
pourquoi ? Que voulez-vous faire exactement si vous êtes élu ? Nous
leur demandons de présenter rapidement leur programme. Ensuite, nous leur posons
des questions, selon les réalités de notre quartier et nos problèmes, par
exemple sur : -L’insécurité dans les quartiers
-L’assainissement, surtout avec la venue de
l’hivernage et les inondations
-
La santé (l’urgence dans les hôpitaux,
les frais élevés…)
-
L’éducation : les examens et la
marche de nos écoles l’année prochaine
-
Le chômage, des jeunes en particulier :
Que veulent-ils faire ?
-
La mutualisation : sécurité
sociale, assurance maladie pour tous (mutuelles)
-
La mendicité et les conditions de vie
des talibés, etc….
Nous invitons les candidats de préférence dans une association ou chez
le chef de quartier, pour que le maximum
de personnes viennent.
Nous pouvons remettre au candidat les béatitudes du candidat (voir en pièce jointe ; à imprimer et
photocopier).
Nous pouvons aussi leur donner des conseils, par exemple : Ne pas faire de louanges au Président
pour avoir une place, de l’argent, ou d’autres avantages. Se respecter entre
eux : éviter les insultes et les bagarres. Ils sont au service du peuple,
qu’ils se conduisent avec dignité, pour faire honneur au peuple sénégalais. Que
le conseil municipal ne devienne pas une dépendance d’un seul parti, une
assemblée de griots, ou un groupe de profiteurs corrompus, où on accepte tout
ce que les autorités demandent.
Que l’opposition soit intelligente et propose des solutions concrètes
et possibles, et pas seulement des critiques. Qu’elle cherche à construire le
quartier pour le bien de tous, et non pas ses propres intérêts. Que les jeunes
élus tiennent leur place avec sérieux et compétence, qu’ils travaillent dur
pour se former, sans se faire acheter, etc…
5)La préparation des élections
PREMIERE FICHE
Elire quelqu’un, c’est lui donner ma voix. Je
choisis celui qui peut parler en mon nom.
Mon maire, je
l’élis ; personne n’a le droit de me l’imposer, je suis libre, comme tous
les autres citoyens.
Elire, cela veut dire choisir. Pour
choisir, il faut d’abord se renseigner, et ensuite réfléchir. Nous cherchons à
connaître les candidats, leur
comportement, les groupes et associations auxquels ils appartiennent, ce qu’ils ont fait jusqu’à maintenant.
Et nous en parlons ensemble. Nous cherchons aussi à les rencontrer, si possible
en groupe et au cours d’une réunion organisée,
pour parler avec eux, les écouter et les conseiller.
Si je donne ma voix à quelqu’un, il doit
mériter ma confiance, mais la confiance n’empêche pas le contrôle. Après les
élections, nous chercherons à connaître les élus de notre circonscription, même
si ce n’était pas notre candidat. Nous chercherons à savoir ce qu’il fait, et
nous lui demanderons des comptes.
« Je choisis celui qui peut parler
en mon nom » : il est important de comprendre cette phrase. Cela veut
dire qu’un maire et son conseil ne doit pas parler en son nom propre seulement.
D’abord, il ne doit pas chercher son
intérêt à lui, ne pas profiter de son rôle de maire, pour s’enrichir ou
avoir des avantages qui ne sont pas normaux. Ensuite, il ne doit pas défendre
ses idées personnelles, mais parler avec les citoyens de sa circonscription,
pour connaître non seulement leurs problèmes, mais aussi les solutions qu’ils
proposent. C’est pourquoi nous regardons déjà comment les candidats se
conduisent pendant cette campagne : est-ce qu’ils viennent écouter les
gens, pour connaître leurs problèmes et aussi leurs solutions ? Ou bien
est-ce qu’ils viennent seulement pour parler d’eux-mêmes et de leurs partis,
avec un programme tout fait à l’avance ?
Parole
de Dieu.
Pour choisir notre candidat, nous
réfléchissons, nous parlons ensemble, mais nous prions aussi ensemble, comme
les Apôtres l’ont fait pour choisir Mathias comme nouvel apôtre, pour remplacer
Judas (Actes 1, 23 à 25) – Nous pouvons lire aussi l’histoire de l’appel de
Nathanaël par Jésus (Jean 1, 45-51).
DEUXIEME FICHE
Je choisis un candidat pour le bien du Sénégal et de
son peuple,
et non pas pour son parti ou sa coalition.
Par rapport au choix des candidats, il y
a plusieurs points de vue. Certains disent : il faut une majorité absolue
pour l’APR, le parti du Président Macky SALL, pour le soutenir et qu’il puisse
diriger le pays sans problème.
D’autres disent : il vaut mieux que
ce soit la coalition BBY, mais que tous ne soiet pas de l’APR pour qu’il y ait
différentes idées.
D’autres disent encore : il vaut
mieux qu’il y ait une opposition pour équilibrer les choses, mieux réfléchir et
chercher le bien de tous,
D’autres expliquent : il vaut mieux
pour les mouvements de la société civile, et les coordinations citoyennes,
parce qu’ils sont plus proche des gens et connaissent mieux les problèmes.
A
chacun de réfléchir,
personnellement et avec les autres, et de choisir en interrogeant son cœur,
dans la prière.
La plupart des candidats sont dans un
parti, mais ça n’est pas obligatoire, il peut y avoir des candidats de la
société civile. Et pour ceux qui sont dans un parti, ils doivent défendre
d’abord le peuple et chercher le bien commun du pays, et donc faire réfléchir
les autres membres du parti à ce qu’ils proposent pour respecter la justice
sociale et les droits humains. Un élu n’est pas là pour défendre son parti en
priorité, mais pour le bien du pays.
Il nous faut donc trouver l’équilibre
entre un certain nombre de choses : il est important que l’elu connaisse
nos problèmes. Mais nous ne parlons pas avec lui, seulement de nos problèmes personnels
ou de notre quartier. Nous cherchons à lui présenter les problèmes de tout
l’arrondissement d’une part, et d’autre part de tout le Sénégal. Pour qu’il travaille en faveur de tous, et non
pas d’un groupe social, ou de quelques privilégiés, comme cela s’est fait
trop souvent dans le passé, où l’argent du pays a été récupéré en grande partie
par les classes supérieures, au lieu d’aider les jeunes chômeurs, les
groupements de femmes, le monde rural ou les nécessiteux du quartier, selon
l’endroit où nous habitons. Il est important de garder l’équilibre entre le
bien de notre circonscription et le bien du Sénégal tout entier
Donc, nous ne votons pas pour un parti,
nous cherchons le bien de tous les habitants de la commune.
Il nous faut donc faire
l’équilibre : nous faisons attention aux partis des candidats, à leurs
programmes et à tout ce qu’ils ont déjà
fait pour le bien du pays. Mais en même temps nous regardons la personne du candidat, avec ses qualités personnelles,
ce qu’il peut faire et ce qu’il a déjà fait jusqu’à maintenant. Nous ne choisissons
pas un candidat pour son parti. Donc cela veut dire que nous cherchons
quelqu’un de libre : il est engagé dans un parti, il cherche à mettre en
place le programme de son parti, mais il reste suffisamment indépendant. Pour
penser d’une manière libre, et ne pas accepter tout ce que les responsables du
parti lui disent. Il réfléchit par lui-même, il suit son cœur, il cherche ce
que Dieu nous demande (quelle que soit la religion), il n’est pas d’accord pour
voter quelque chose qu’il pense mauvais, et il a le courage de dire qu’il n’est
pas d’accord. Il sait donc s’opposer aux mauvaises idées, mais sans attaquer la
personnalité des gens et dans le respect, pour que ce qu’il propose puisse être
accepté. Nous devons donc regarder le
caractère de chaque candidat, et voir comment il parle. Quelqu’un qui est trop
agressif ne peut pas être un bon responsable.
Parole
de Dieu.
Nous pouvons voir ce que Jésus disait
lui-même de sa mission (Luc 4, 16 à 21). Nous pouvons aussi relire les
Béatitudes (Matthieu 5, 3 à 12) qui est le programme de Jésus. Et aussi lire les
conseils de Paul à Timothée (1ère à Timothée 4,10 à 5,2) pour
conseiller les candidats.
TROISIEME FICHE
Je choisis un candidat qui cherche la justice
sociale
Pour le bien des plus pauvres, et pour le progrès de
la commune.
Nous cherchons des gens intelligents qui
savent réfléchir pour nous diriger. Nous nous rappelons que l’intelligence, ça
n’est pas seulement « bien parler français », ou avoir beaucoup de
diplômes. Tous les gens qui ont des diplômes ne sont pas capables de faire des
bonnes choses. Il nous faut des sages qui
peuvent vraiment construire la commune, même s’ils n’ont pas beaucoup de
diplômes, grâce à leur sagesse et aussi à leur écoute de la Parole de Dieu
(quelle que soit sa religion). C’est pour cela, que maintenant il n’est plus
obligatoir de savoir lire et écrire en français.
On ne peut pas diriger une commune, si
on n’est pas soi-même sérieux et honnête, si l’on se laisse acheter et imposer
des choses pour de l’argent. Nous avons besoin d’élus qui vivent en hommes
justes et qui cherchent la justice, et donc qui défendent d’abord les plus pauvres, ceux qui sont oubliés ou
mis de côté, ceux qui sont écrasés et exploités. Le progrès, c’est le progrès
de tout le pays et de tout le peuple, comme le disait déjà le pape Paul VI dans
sa Lettre sur le développement des peuples : « développer tous les hommes et tout l’homme » (l’homme tout
entier). Un responsable ne doit donc pas penser seulement à sa famille ou à ses
amis. Il doit d’abord avoir le souci des plus démunis et qui n’ont pas de
moyens, et de tous ceux qui sont oubliés et qui n’ont pas le droit à la parole.
Car il nous faut avancer tous ensemble.
« Développer
tout l’homme » :
l’élu ne cherche pas seulement à ce qu’il y ait plus d’argent ou de nourriture
dans sa commune. C’est la 1ère chose. Mais il cherche aussi que tous les citoyens se développent
dans leur esprit (l’enseignement, l’éducation, la formation et la culture) dans
leur cœur (l’entente et l’union du pays, l’amour de tous les citoyens, quelles
que soient leur ethnie ou leur religion), et dans leur âme (pouvoir pratiquer
librement leur religion, mais sans fanatisme ni intégrisme, et dans le respect
des autres croyants).
Si nous voulons la justice sociale et le
progrès, il nous faudra rester engagés et mobilisés. Il ne suffit pas de
réfléchir au moment des élections. Il nous faudra continuer à suivre les affaires. D’abord au moment des élections,
comme nous l’avons déjà expliqué, nous cherchons à bien voter, nous luttons
contre toutes les formes de violences. Ensuite, nous acceptons les résultats
des élections : même si ce n’est pas notre candidat qui a été élu ;
nous devons accepter la démocratie et le choix de la majorité.
Nous
soutiendrons ceux qui seront élus, quels que soit leur parti, du moment
qu’ils font des bonnes choses. Nous chercherons à les rencontrer. Nous leur
dirons nos problèmes. Nous leur demanderons ce qu’ils font. Nous les
conseillerons et nous les encouragerons.Cela n’est pas vrai seulement pour les
maires, mais pour tous les responsables à la base : adjoints au maire,
conseillers municipaux, responsables de commission et des différents services, délégués
de quartier, etc…
Pour juger le progrès du pays, nous
parlons tous ensemble ; nous nous formons et nous demandons aux gens
capables de nous dire ce qui est le plus
important pour le pays. Nous, les chrétiens, nous n’oublions pas ce que
nous dit l’Evangile et ce que nous enseigne la Doctrine sociale de l’Eglise. Il
est très important de continuer à nous
former à ce niveau, avec tous les documents que l’on nous a déjà envoyés.
Parole
de Dieu.
Il faudrait que n’importe quel élu
puisse répondre la même chose que Jésus aux disciples de
Jean-Baptiste (Luc 7, 20 à 23), et qu’il suive les conseils de Paul (1ère
à Timothée 3, 1 à 13 et 2ème à Timothée 2, 22 à 26).
Le concile Vatican 2 encourage le chrétien à s’engager
dans la société et à chercher le bien commun : « Que tous les citoyens se souviennent qu’ils ont le droit de voter, mais
que c’est aussi leur devoir de chercher le bien commun. L’Eglise aime beaucoup
ceux qui se donnent au bien de la société, et qui y travaillent pour le service
de tous ».
Qu’est-ce que le bien commun ? D’abord ce sont les choses matérielles, dont nous
avons besoin pour vivre. Il faut donc faire respecter la propriété privée des
gens. Mais le bien commun, ce que tous cherchent, ce sont aussi la sécurité et
la paix, le développement du quartier ou du village, et du pays tout entier.
C’est tout ce qui aide à bien vivre ensemble. Le maire, comme tous les élus ou
les chefs de service d’ailleurs, doivent chercher des solutions aux problèmes
pratiques des gens. Et aussi faire des plans de développement pour l’avenir.
Celui qui est élu doit être capable de réfléchir, pour faire des bons projets.
Il doit être capable d’entraîner les forces de la commune et des quartiers,
pour réaliser ses projets et mettre en pratique ce qui a été décidé. Il doit
être à la fois créateur (apporter des idées nouvelles) et efficace (pour les
mettre en pratique). C’est très difficile. A cause de la crise économique
actuelle, chacun cherche à se débrouiller tout seul, et à profiter des
richesses du pays pour lui-même, sa famille et ses amis. Pour le chrétien cela
demande de travailler avec tous les citoyens (tous les hommes de bonne volonté
du pays). Un élu chrétien n’est pas l’élu des chrétiens il est l’élu du peuple…
et cela est vrai aussi pour les musulmans bien sûr. Tous doivent servir
l’intérêt général de la société. Mais dans leurs responsabilités, ils doivent
s’engager selon la foi en Dieu qui est la leur, et avec l’amour de Dieu pour
tous leurs frères et sœurs, sans aucune préférence pour les croyants de sa
religion, ou les gens de son ethnie.
La campagne électorale est commencée. Il est essentiel que nous les
chrétiens nous y participions.
1) D'abord, nous nous formons nous-mêmes, personnellement
et en CEB/CCB, mouvements et autres groupes. Voir les pièces jointes: Les 10
commandements de l'électeur, le texte des affiches.... Nous pouvons
inviter un membre de la commission Justice et Paix pour animer une réunion si
possible
2) Nous parlons avec les maximum de personnes (non chrétiennes) autour de
nous pour les faire réfléchir. Nous leur envoyons les documents par
mail, Face Book...
3) Nous nous réunissons avec les associations de notre quartier pour
organiser une rencontre avec des candidats pour parler avec
eux de leur programme, leur dire nos problèmes et leur donner des conseils,
leur lire les béatitudes du candidat... (voir les pièces jointes)
Commission Justice et Paix de Saint Paul de grand Yoff -
Dakar
Message de la
commission Justice et Paix de Grand Yoff
Bon courage à
tous dans ces dernières semaines avant les élections, pour faire réfléchir
les gens autour de nous dans le quartier, au travail et dans les lieux
publics (voir le dernier message de la
commission épiscopale Justice et Paix).
Force et sagesse pour organiser des rencontres de réflexion
dans le respect des opinions et de la liberté de chacun. Dans l’Eglise, nous ne
soutenons pas un candidat, on ne nous donne pas de ndigël, nous demandons
seulement l’arrêt des violences qui ont repris depuis la semaine dernière. Nous
voulons la liberté de pensée et d’expression, demandées par la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme. Nous refusons l’achat et la vente des cartes
électorales et les distributions d’argent en général pour corrompre les gens,
car on n’a pas le droit d’acheter les personnes, ni leur conscience, ni de se laisser
corrompre.
Demandons à tous ceux autour de nous qui ont une carte
électorale d’aller voter : c’est leur devoir et il y a eu trop
d’abstentions au 1° tour. Demandons leur de réfléchir sérieusement à leur
choix, en cherchant le bien du pays et non pas leur intérêt personnel ou de
groupe.
Ne nous contentons
pas des contacts personnels, ni de réflexions entre chrétiens. Essayons de
rencontrer les différents groupes et associations de nos quartiers, de même que
les imams et chefs de quartier, pour leur présenter les affiches de la
commission, les 10 commandements de l’électeur et les 8 béatitudes du candidat.
Apprenons aussi comment voter et enseignons-le à ceux qui ne
le savent pas.
COMMUNIQUE DE PRESSE
L’Eglise catholique ne donne pas de consignes de vote
« L’Eglise respecte et promeut la liberté
politique et la responsabilité des citoyens »(Gaudium
et Spes). Voilà pourquoi elle n’a pas de consignes de vote à donner, encore
moins de favoris à présenter. Sa mission, au nom de l'Evangile, est d'éclairer les
consciences par une réflexion et un discernement préalables, tout
en respectant la liberté de vote de chacun. « La conscience est le
centre le plus intime et le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est
seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre » (Gaudium et Spes).C’est
d’ailleurs pour « aider à un tel discernement » que l’Église a
développé «une pensée sociale, appelée aussi « Doctrine
sociale de l’Église ». C’est à sa lumière qu’individuellement ou
collectivement, les évêques et les prêtres prennent publiquement parfois la
plume ou la parole dans les églises, mais toujours avec prudence, en période
électorale. Toutefois, pas un seul d’entre eux n’a pu donner une quelconque
consigne de vote en faveur de Moustapha Niasse ou d’un autre candidat, à
l’occasion d’une homélie ou d’un enseignement. Les affirmations
de M. Mactar Diop sont donc graves, dénuées de tout fondement et à l’opposé des
valeurs fortes prônées par l’Eglise Catholique. Celle-ci
abhorre toute pratique attentatoire à la dignité, à la conscience
et à la liberté de l’homme ; elle promeut au contraire
le respect de tout homme et de tout l’homme.
L’Eglise Catholique ne se trouvera jamais sur le
chemin, qui mène au manque de respect à l’être humain, créé à l’image et à la
ressemblance de Dieu, ni sur celui qui conduit à l’embrigadement de sa
conscience pour orienter son choix électoral, qui peut déterminer son avenir.
Mais elle se rendra toujours disponible, pour travailler à aider tout homme à
restaurer sa dignité, à chaque fois que des situations contingentes l’amèneront
à renier ses valeurs fondamentales, les principes éthiques et moraux, ainsi que
son histoire, pour assouvir ses propres intérêts au détriment des intérêts
collectifs.
L’Eglise se préoccupe des intérêts de la nation. A
chaque fois que la situation l’exige, elle a toujours élevé sa voix, pour
dénoncer les défaillances des gouvernants, des hommes politiques tout court, et
autres décideurs surtout ceux qui agissent tout le temps suivant leurs
intérêts, au détriment de l’intérêt général. Elle a toujours été du côté du
peuple, et pour la défense et la promotion des intérêts des populations.
L’Eglise a toujours été
et restera du côté de la VÉRITÉ, DE LA JUSTICE ET DE LA PAIX.
DIRECTEUR DU SERVICE DIOCESAIN DE L’INFORMATION ET DE
LA COMMUNICATION
Archidiocèse de Dakar
ELECTIONS / SENSIBILISATION
A) PREPARATION/FORMATION : Vous avez
reçu de nombreux documents pour la campagne électorale et les élections. Vous
essayez de les étudier le mieux possible. Ensuite, vous formez les groupes dont
vous faites partie ou avec lesquels vous pouvez entrer en contact, chrétiens ou
non. En particulier les CEB, les mouvements, les associations et les différents
groupes (chorales, amicales, fraternités….).
1) Vous leur
expliquez le but de notre action (en français ou en langue nationale) :
voter, campagne électorale sans violence ni corruption, choix de candidats
sérieux qui respectent les institutions et cherchent le bien commun,
dépouillement des votes honnête et résultats acceptés par tous dans la paix
2) Vous
présentez et expliquez le matériel : les affiches et les 10 commandements
B)
SENSIBILISATION Vous demandez à chacune des personnes que vous
avez ainsi préparée de faire passer le message :
-Au
niveau personnel, dans
tous ses contacts : à la maison, dans la rue, au travail, dans les loisirs
et dans les lieux publics : marché, gare routière, terrains de foot…En se servant éventuellement des petites
feuilles des dessins et des 10 commandements
-Rencontres
en groupes avec tous les groupes qui acceptent de vous
recevoir : ASC et autres associations de jeunes, clubs, équipes de foot ou
de lutte, groupements féminins, centres culturels, centres de formation,
ateliers, écoles, tontines, syndicats, associations des originaires…. Il vaut
mieux venir au moment de leurs réunions régulières, plutôt que de convoquer une
réunion extraordinaire à laquelle beaucoup ne viendront pas.
Vous essayez
d’animer la rencontre avec de la musique, vous organisez un thé débat….
Déroulement
de la séance : 1) Vous
rappelez rapidement l’importance des élections. Il faut voter ! Ceux
qui ne sont pas inscrits peuvent au moins sensibiliser ceux qui ont leur carte
d’électeur
2)
Vous demandez :
Quels sont les problèmes de ces élections ? Que faire ? (laisser les
gens répondre)
3)
Vous expliquez le but de
notre action (voir plus haut n° 1)
4)
Vous montrez les affiches : Qu’est-ce
que vous voyez ? Que veut dire le dessin ? Vous lisez et expliquez la
phrase du bas. Vous demandez aux participants ce qu’ils en pensent et comment
le mettre en pratique
5) Vous lisez les 10
commandements de l’électeur. Vous demandez aux participants ce qu’ils en
pensent.
6) Vous concluez : Vous
demandez : quelles conclusions tirez-vous de tout cela pour la campagne
électorale et les élections ? Comment faire passer le message ?
-Rencontres
avec les autorités locales : Vous allez voir les imams pour qu’ils
en parlent dans leur sermons, vous demandez aux chefs de quartier de convoquer
la population, etc…
INFORMATION RAPIDE : Si vous ne
pouvez pas faire une réunion complète, vous pouvez faire une information ou une
sensibilisation rapide. Vous expliquez rapidement le but de notre action, vous montrez les affiches et
vous lisez les 10 commandements de l’électeur. Par exemple 5 minutes avant le
début de la messe, au début d’une rencontre ou d’une réunion, de la répétition
de la chorale…(Au début, parce que à la
fin, les gens s’en vont)
NB : Vous essayez de photocopier
au moins les 1O commandements de l’électeur pour les distribuer.
Vous demandez aux gens
d’écouter les émissions de radio et télévision que nous allons organiser et les
articles de journaux et revues que nous allons publier. Si certains connaissent
des journalistes, qu’ils vous les fassent rencontrer.
Bon
travail et bon courage !
-Rencontres
avec les autorités locales : Vous allez voir les imams pour qu’ils
en parlent dans leur sermons, vous demandez aux chefs de quartier de convoquer
la population, etc…
INFORMATION RAPIDE : Si vous ne
pouvez pas faire une réunion complète, vous pouvez faire une information ou une
sensibilisation rapide. Vous expliquez rapidement le but de notre action, vous montrez les affiches et
vous lisez les 10 commandements de l’électeur. Par exemple 5 minutes avant le
début de la messe, au début d’une rencontre ou d’une réunion, de la répétition
de la chorale…(Au début, parce que à la
fin, les gens s’en vont)
NB : Vous essayez de photocopier
au moins les 1O commandements de l’électeur pour les distribuer.
Vous demandez aux gens
d’écouter les émissions de radio et télévision que nous allons organiser et les
articles de journaux et revues que nous allons publier. Si certains connaissent
des journalistes, qu’ils vous les fassent rencontrer.
Bon
travail et bon courage !
ELECTION : Ne laisse pas les autres choisir
ton avenir, ni celui de ton pays. Tu as le droit de voter, fais-le !
Va voter !
LES INSTITUTIONS
: Electeur, demande qu’on
respecte les lois à tout prix, pour un Sénégal de paix. Vote pour celui qui
fera respecter les lois.
L’ ARGENT
: « Ne te laisse pas
acheter. Fais ton devoir de citoyen, en
votant dans la liberté et selon ton cœur »
4
DESSINS : Respecter
totalement la Loi
Fondamentale du pays.
Ta seule
arme, c’est ta carte de vote.
(Dans la
cabine de vote) Quand tu votes, prends tes responsabilités.
Devant la boîte du vote (l’urne),
choisis librement.
LES 10
COMMANDEMENTS DE L’ ELECTEUR
1.
Tu
votes selon ton cœur
2.
Tu
respectes le choix des autres
3.
Tu cherches à mieux connaître chacun des candidats. Tu regardes bien s’il est
honnête, juste, intelligent et capable de conduire le pays, pour le bien de
tous.
4.
Tu
essaies de connaître ce que chaque candidat veut faire pour les problèmes des
Sénégalaises et des Sénégalais.
5.
Tu
ne vends pas ton vote pour un sac de
riz, du sucre ou de l’argent.
6.
Tu
ne choisis pas quelqu’un qui apporte la bagarre et qui menace les autres.
7.
Tu
ne votes pas pour quelqu’un qui se vend, ou qui veut t’acheter avec de
l’argent.
8.
Tu
ne choisis pas quelqu’un seulement à cause de sa religion, de son ethnie, parce
qu’il est d’une grande famille ou qu’il est populaire.
9.
Tu
choisis celui qui est le plus sérieux et qui respecte le plus nos bonnes traditions
(nos valeurs).
10. Tu choisis celui qui aime le plus
notre pays et qui veut vraiment le servir et non pas en profiter (se servir).
Thèmes d’affiche Elections
11. « Refuse
toutes formes de violence !
Œuvre pour une campagne électorale et des élections apaisées »
12.
« refuse de te laisser corrompre, exerce ton
devoir citoyen en votant librement
selon ta conscience»
13. « Electeur,
sois intransigeant sur le
respect des institutions pour un Sénégal de Paix et vote pour celui qui
le garantit »
14. « Ne laisse pas les autres décider
de ton avenir et de celui de ton pays. Tu as le droit de voter,
exerce-le ! Va voter ! »
Ce message des évêques de France peut nous éclairer, nous aussi.
Au nom des évêques de France, nous tenons à rendre hommage aux hommes et aux femmes impliqués dans la vie municipale. Ces élus de la proximité humaine et géographique, très attachés à leurs communes, quelles que soient leurs dimensions, sont parfois engagés depuis de longues années.
Ils savent que, pour chacun d’entre nous, être enraciné en un lieu est une dimension essentielle de la vie personnelle et sociale. Beaucoup ont à cœur d’accueillir au mieux les nouveaux habitants.
Et quand le chômage ou la précarité touchent nos concitoyens, une vie locale harmonieuse favorise la dignité et la recherche d’emploi. Dans les cas de grande solitude, en particulier, la commune est souvent ce premier garant du lien social, avec les services aux personnes âgées, aux personnes fragiles ou en situation de handicap, en développant la vie associative, sportive et culturelle.
Une parole forte d’encouragement
C’est pourquoi nous souhaitons encourager fortement toutes les personnes qui projettent en 2014 de donner quelques années au service du bien commun. Qu’elles travaillent à l’échelle de la commune, de la communauté de communes ou d’agglomération, qu’elles représentent la dimension locale dans les diverses structures de la vie départementale ou régionale, toutes seront invitées à participer à leur façon, à la construction d’une société fraternelle.
Pour les catholiques, en particulier, cette dimension fraternelle comporte un sens très profond. Elle enracine l’engagement pour le bien commun au cœur même de la source de leur foi. Comme le dit le pape François dans sa récente Exhortation apostolique Evangelii Gaudium (§ 179), « la Parole de Dieu enseigne que, dans le frère, on trouve le prolongement perma nent de l’Incarnation pour chacun de nous : ‘Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait’ (Mt 25, 40). Tout ce que nous faisons pour les autres a une dimension transcendante ».
Nous saluons l’implication des élus
En tant qu’évêques, par notre ministère, nous observons la richesse de la vie locale, particulièrement lors de nos visites pastorales. Les associations, les municipalités et les paroisses, sont souvent, notamment dans les petites communes rurales qui constituent l’immense majorité du tissu communal, les seuls lieux de lien social.
Nous savons, bien sûr, les difficultés auxquelles les élus doivent faire face. La crise économique, longue et coûteuse en emplois, en fermetures d’entreprises, la recherche des subventions et des dotations rendent difficiles les projets et les investissements municipaux. Les communes elles-mêmes sont touchées. L’intercommunalité est un degré qui, en période de crise, doit permettre une mutualisation équitable et réfléchie.
Mais nous savons l’énergie avec laquelle les responsables de l’action sociale mettent en œuvre des initiatives nouvelles. Nous savons aussi leur volonté de servir la communauté territoriale tout entière. Nous savons encore l’attachement des maires à « leurs » églises, part essentielle du patrimoine communal, dont ils sont souvent les premiers à initier des restaurations. Pour tout cela, et bien d’autres actions des domaines si variés du développement local, nous saluons leur implication et condamnons les discours populistes répandant la suspicion contre toute représentation politique.
Face à l’individualisme, des hommes et des femmes soucieux de tous : La tendance à l’individualisme, à la perte du sens du bien commun et au rejet de l’autre, quand il est différent ou quand il vient d’ailleurs, nous inquiète. Souvent la peur puis la violence en sont les conséquences. Parfois même, des personnes ont le sentiment qu’elles ne sont plus accueillies là où, il y a quelques années encore, elles avaient toute leur place.
Nous encourageons les candidatures aux élections municipales de 2014 des hommes et des femmes soucieux de tous, notamment dans les nouvelles générations. Forts de leur humanité, de leur disponibilité, forts aussi, s’ils en sont habités, de leur foi au Christ, ils pourront faire du nouveau, en renversant les mentalités dans le sens de l’amour et de l’Évangile.
Au service du bien commun, ils sauront allier aspirations individuelles, justice sociale, démocratie et paix. Notre pays en vaut la peine. Nous engageons à mettre en œuvre, au niveau local, une vive attention à toutes formes de pauvretés et la conduite d’actions dynamiques et inventives pour le meilleur de la vie ensemble.
Que chaque citoyen, en allant voter, montre sa volonté de prendre sa part dans la recherche du bien commun.
Comment travailler dans les commissions ?
L’année dernière, nous avons cherché à mettre en place les
Commissions dans chacune de nos paroisses. Cette année, nous avons élaboré des
plans d’action. Mais il nous reste à voir maintenant : comment mettre en pratique
ces plans d’action.Car trop souvent nous en restons à la théorie et aux idées
générales.
Dans une paroisse, la Commission de Pastorale sociale a
décidé comme action pour le mois de mars d’agir contre l’insalubrité. C’est une
très bonne idée, car il ne suffit pas d’aller donner de la nourriture ou de
l’argent aux malades. Il faut lutter contre les causes des maladies et agir
pour que les gens soient en bonne santé.
L’action prévue a été expliquée à tous les paroissiens au
moment des annonces. Ce qui est absolument nécessaire. Ce ne sont pas les seuls
membres de la Commission qui doivent agir, c’est tout le monde. Ce sont tous
les chrétiens qui doivent chercher à aimer leurs frères comme Jésus.
Ensuite, cette action a été discutée en CCB ce qui est normal.
C’est la CCB qui est la base de la vie chrétienne, comme l’indique son nom : «
Communauté Chrétienne de Base ». Mais tout de suite, les problèmes se sont
posés.
Pourquoi ? Parce qu’on s’est contenté de choisir un thème
d’action, sans préciser les actions concrètes à réaliser,les méthodes à
utiliser, les moyens à notre disposition, les personnes ressources sur qui nous
appuyer, etc…
Donc, on est resté à
la théorie, sans pratique et sans passage à l’action.
Les gens ont dit : On veut bien nettoyer nos cours et la rue
devant nos maisons, mais où va-t-on mettre les saletés ? Si on va les jeter sur
le tas d’ordures, on ne fait qu’augmenter la pollution.
On veut bien nettoyer les caniveaux, mais dès le lendemain
les gens vont recommencer à y jeter leurs ordures parce qu’ils ne sont pas
éduqués.
Nous, les chrétiens,
nous sommes trop peu nombreux. Même si nous nettoyons nos maisons, les autres
ne vont pas le faire.
C’est à toutes ces questions qu’il aurait fallu d’abord
réfléchir en Commission pour proposer des moyens d’actions précis :
Comment mobiliser
notre quartier ? Par exemple, pour cela, passer par le chef de quartier et
les autorités locales, contacter les différentes associations du quartier, en
particulier les jeunes.
Où trouver les outils nécessaires pour cela : en utilisant
ceux que nous avons déjà.
Sur quelles personnes influentes du quartier nous appuyer
pour faire comprendre aux gens l’importance de cette action ? Quelles méthodes
utiliser pour les convaincre ? Et d’abord que chacun des membres de la CCB en
comprenne l’utilité et en parle à ses voisins.
Qui va contacter les services de voirie et de nettoyage,
pour venir enlever les ordures ? Etc…
Le même problème
s’est posé pour la Commission « Justice et Paix ».
Un de leurs membres a été mordu par un chien. Ils ont alors
décidé de lancer une action contre les chiens errants. C’est une bonne idée,
qui est partie d’un problème concret qui s’est posé dans la Communauté.
Mais la Commission s’est contentée de dire aux annonces : «
Ce mois-ci, nous allons lutter contre les chiens errants ». Mais elle n’a pas
prévu comment expliquer l’importance de cette action dans les réunions de CCB
ou de Mouvements : comment faire pour responsabiliser les autres personnes,
avec qui agir, quels moyens utiliser, etc…Par exemple, contacter les chefs de
quartier, les imams, le service vétérinaire…
Les gens ont dit : «
On veut attraper ces chiens, mais qu’est-ce qu’on va en faire ? Est-ce que nous
n’aurons pas des problèmes ? » ... Et ils n’ont rien fait. Une bonne idée est
restée lettre morte. C’est vraiment très
Comment faire les réunions Justice et Paix ?
1. On commence par faire la liste des injustices et manques
de paix dont nous sommes témoins autour de nous.
1° Réunion :
ACTION
1)voir : On choisit un seul exemple parmi toutes les
injustices qu’on a trouvées :
une chose précise et concrète, qui nous touche directement
et sur laquelle nous pouvons agir.
On voit les situations semblables, pour élargir l’action et
que tous agissent dans le même sens, là où ils vivent
On en cherche les causes (pour agir sur les causes
profondes, et les structures) et les conséquences
2. Réfléchir
a) réfléchir avec notre tête : Que pensons-nous de
cela ? (ce qu’il y a de bon ; ce qui ne va pas)
b) réfléchir avec notre cœur : devant cela, que
sentons-nous au plus profond de nous-mêmes, quelles sont nos aspirations
profondes ; sur quelles valeurs nous appuyer pour agir ?
c) réfléchir à partir de la Parole de Dieu. Nous nous
demandons
1) que nous disent la
Parole de Dieu et l’enseignement de l’Eglise sur cette question ?
2) si Jésus était là,que ferait-il (à partir de ce que nous
savons de sa vie) ?
3. Agir : qu’allons-nous faire, nous-mêmes, avec les
petits moyens que nous avons, pour enlever cette injustice et mettre la paix ?
Avec quelles personnes (chrétiennes ou non) allons-nous agir
?
2° Réunion :
EVALUATION
1. Qu’avons-nous fait ? Nous l’expliquons le plus
complètement possible.
2. Quels changements cela a amené dans le cœur et dans la
vie des gens ? Changements de mentalité (les idées) et changement de vie (les
comportements)
3. En quoi le Royaume de Dieu a grandi par notre action : Le
Royaume de Dieu est un Royaume de
justice et de paix, de vérité et de respect, d’amour et de
pardon : A chaque fois que nous faisons
grandir la justice, la paix, l’amour, le pardon, le respect,
la vérité et la joie, le Royaume de Dieu
grandit.
4. En quoi notre action a continué le travail de Jésus ?
5. Comment allons-nous continuer notre action pour la rendre
meilleure et en faire profiter davantage de gens ?
N.B. Si nous n’avons rien fait, pourquoi ? (Action trop
difficile, mal préparée, paresse, manque
d’entente…). Comment allons-nous commencer ?
3° Réunion
: On choisit un autre problème et on suit le programme de la 1° réunion. La
réunion suivante, on fait l’évaluation (comme à la 2° réunion), etc.
Nous cherchons des gens intéressés dans les autres groupes
et paroisses pour qu’ils commencent aussi leur action pour la justice, la paix
et la sauvegarde de la création
RENCONTRE DES COMITES JUSTICE ET PAIX DE DAKAR
A l’invitation de l’abbé
Alphonse Seck, les différents comités de Dakar se sont retrouvés à la maison
des Œuvres le vendredi 3 Mai.
1°)Activités des
comités : Chacun des comités présents a présenté ses activités. L’abbé
Alphonse a insisté sur l’importance de ne pas se décourager. Partir de la vie
des CEB : c’est là que nous voyons les problèmes qui se posent aux gens et
que nous pouvons voir les actions de service à mener (4° objectif
du PAP). Par exemple identifier les conflits dans le quartier et chercher à les
résoudre (réconciliation)
2°) Présentation du futur Plan d’Action Justice
et Paix : 4 axes
1)
Appui à la
bonne gouvernance
2)
Meilleur
gestion des ressources naturelles, plus transparente et plus équitable
3)
Réconciliation,
Justice et Paix (voir
« l’engagement de l’Afrique » - 2° synode pour l’Afrique) : en
particulier, la paix en Casamance
4)
L’accaparement
des terres, le problème de l’eau, la question des mines : par exemple l’or
à Kédougou, l’expropriation des gens sans compensation pour construire le port
de Bissao, Revoir le code foncier, le
code minier.
5)
Désormais,
l’aumônerie des prisons fait partie de Justice et Paix (Pourplus de détails,
voir la pièce jointe : Plan Triennal)
Quelques réflexions tirées du débat qui a suivi : A la base, il
faut absolument une formation à la Doctrine Sociale de l’Eglise (voir par exemple
le site armel.duteil.free.fr; à la page : doctrine sociale
Il est aussi
essentiel de travailler avec les autres groupes et associations, en particulier
la société civile : sortir de chez nous ! (voir ci-dessous la déclaration
de notre pape François).
Il faudrait
aussi travailler au niveau du doyenné
La bonne
gouvernance doit commencer au niveau des CEB et des paroisses
Chaque chrétien
doit s’engager pour la justice, la paix et l’environnement : cela fait partie
de notre foi (voir la lettre de nos évêques pour un Carême écologique).
La Caritas
cherche à donner à manger aux pauvres. C’est important. Mais elle a besoin de
la commission Justice et Paix pour attaquer les causes de la pauvreté.
Il faut assurer des
formations aux différents acteurs et groupes. Pas seulement les CEB, mais aussi
les mouvements, les autres groupes paroissiaux, les religieux et religieuses
3°)Plaidoyer
contre la hausse du prix des loyers :
Le comité JP de Grand Yoff avait commencé une réflexion sur cette question, il
y a 2 ans. Elle a été interrompue, pour s’engager totalement par rapport aux
élections présidentielles et législatives de l’année dernière. Cette année,
elle a relancé l’action : réflexion, rencontres des 2 maires de Grand
Yoff, rencontre des députés (Aminata Diallo et Iba Der Thiam), etc… Voir en
pièces jointes les différents compte-rendus.
Au cours du
débat, on a noté les points suivants :
-Il est important d’élargir l’action, car le
problème se pose non seulement à Dakar mais aussi dans les autres grandes
villes du Sénégal : Kaolack, Thiès… Il faut donc une action organisée
avec la participation de tous
-Avant de lancer un plaidoyer au niveau national,
il faut approfondir la réflexion
-Il faudra étudier le problème dans son ensemble.
Par exemple, ça ne sert à rien de demander la baisse du prix du loyer si on ne
construit pas en même temps suffisamment de logements sociaux. Et si on ne
règle pas la question de la voirie et l’aménagement du quartier (écoles, lieux
de cultes, dispensaires, terrains de sport...), etc…C’est toute la politique de
l’habitat et du programme foncier qu’il faut revoir, la viabilisation des
terrains, la vente des terrains aux promoteurs par l’état, etc…Et aussi
décentraliser les usines et entreprises, les ministères et différents services,
les universités…Tout est concentré sur la presqu’ile de Dakar, qui est
excentrée, toute en longueur et complètement saturée. Il faudrait aussi que les
banques baissent les taux pour les prêts à la construction des maisons.
-Voir comment se pose vraiment le problème avec
des données précises à la base : faire une étude concrète dans un quartier
(par exemple de Grand Yoff) pour voir la situation réelle dans toutes ses
dimensions : nombre d’habitants total et par logement, coût du loyer, conditions de vie….
-Voir les lois et les différentes stratégies qui
ont été déjà proposées.
-Travailler avec les autres associations qui
portent ce souci.
On a mis
en place un groupe de travail qui se réunira le 7 juin
4°)
Discussion libres sur l’action de Justice et paix
-Pourquoi les chrétiens ne veulent pas s’engager
dans l’action sociale ? Quelles solutions ? Q uelles actions
proposer ?
-Comment identifier les besoins ?
-Faire un plan d’action Justice et Paix, dans le
cadre du PAP (3° Plan d’Action Pastoral), aux différents niveaux (voir en pièce
jointe, à titre d’exemple : questionnaire PAP JP)
-Avoir un site JP (en attendant on peut consulter
la page Justice et Paix du site du Père
Armel)
-Protéger l’environnement. Lutter contre les sacs
plastiques, les pots de café Touba…). Voir l’opération seet setal le 5-6
(journée mondiale de l’environnement à Grand Yoff) : pièce jointe :
environnement, journée mondiale
(La question de l’homosexualité
-Les violences faites aux femmes et aux enfants
-les enfants mendiants et le travail des enfants
-l’accueil des étrangers
-marquer les anniversaires : 20° du génocide
au Ruanda, 25° de la crise entre Sénégal et Mauritanie…
-profiter des journées mondiales pour former
l’opinion : 1° janvier : la paix ; 8-12 : les droits
humains ; la journée de l’Afrique ; la journée des migrants,
-Tous les gens ont un sens inné de la Justice. Il
s’agit de les pousser à agir par eux-mêmes
Bon travail à tous !
En complément :
Le pape François, devant plus de 200.000 fidèles rassemblés
dimanche place Saint-Pierre pour la messe de la Pentecôte, a appelé l'Eglise
catholique à ne pas s'enfermer sur elle-même dans un monde en pleine mutation.
"Demandons-nous aujourd'hui:
sommes-nous ouverts aux 'surprises de Dieu'? Ou bien nous fermons-nous, avec
peur, à la nouveauté de l'Esprit Saint? Sommes-nous courageux pour aller par
les nouveaux chemins que la nouveauté de Dieu nous offre ou bien nous
défendons-nous, enfermés dans des structures caduques qui ont perdu la capacité
d'accueil?", s'est interrogé le chef de l'Eglise catholique.
"La nouveauté nous fait
toujours un peu peur, parce que nous nous sentons plus rassurés si nous avons
tout sous contrôle, si c'est nous-mêmes qui construisons, programmons, faisons
des projets pour notre vie selon nos plans, nos sécurités, nos goûts",
a-t-il ajouté.
"Demandons-nous si nous
avons tendance à nous enfermer en nous-mêmes, dans notre groupe, ou si nous
laissons l'Esprit nous ouvrir à la mission. Rappelons-nous aujourd'hui ces
trois mots: nouveauté, harmonie, mission.
Le pape a ensuite fait le tour de
la place Saint-Pierre à bord d'une voiture blanche, saluant et bénissant la foule
et embrassant des enfants.
Comment mettre en place une commission paroissiale de Justice et
Paix (L52)
1. Prévenir le curé et le conseil paroissial à l’avance,
pour que la rencontre soit annoncé la semaine
précédente à la messe. Demander à chaque CCB et groupe
/association de choisir un délégué pour cette
rencontre (chorale, scouts, femmes catholiques...)
2. Le dimanche choisi :a) Au moment des annonces, présenter
la commission justice et paix en cinq (5)
minutes (à partir du document) pour que tout le monde soit
informé. Annoncer la rencontre après la messe.
3. Après la messe, réunion des délégués de chaque groupe,
avec les volontaires. En effet, la commission
paroissiale de justice et paix se compose d’un délégué de
chacun de ces groupes pour que la
communication puisse passer directement à la base et que
chaque groupe participe immédiatement à
l’action.
Préparation de cette 1
ère
réunion :
Réponse aux questions et explications
Comment lancer la commission paroissiale : on écrit le nom
des délégués. Chaque délégué va demander à
son groupe de faire une enquête pour répondre à la question
: quels manques de justice et de paix voyons-nous autour de nous ? on choisit
la date de la prochaine rencontre : dans trois (3) semaines.
2
ème
Réunion :
1. chaque délégué lit les réponses de son groupe à la
question. On fait la liste des problèmes. On choisi un
problème important et urgent mais sur lequel on peut
vraiment agir avec les autres (pas tout seuls). Par
exemple l’insécurité dans les quartiers les jeunes qui se
droguent, manque d’entente entre mari et femme,
etc.
2. Chaque délégué fait le compte-rendu à son groupe tout le
monde agit sur le thème choisi.
3. Au bout d’une nouvelle réunion de la commission : chaque
délégué dit ce que son groupe a fait pendant
tout le mois : on voit comment continuer cette action et on
choisit une nouvelle action pour le mois qui
vient, à partir de la liste des problèmes. Et ainsi de
suite.
Formation Justice et Paix à Kissidougou 28-30 Mai 09 (L59)
A présenter au curé et au conseil paroissial. A travailler
en commission paroissiale justice et paix
Nous avons fait la formation à partir des feuilles L 20, L37
et L 51. Nous avons réfléchi plus spécialement aux
relations entre nos cultures traditionnelles et justice et
paix. Nous sommes des africains. Il y a beaucoup de
bonnes choses dans nos coutumes, en particulier pour
défendre les droits des gens, pour accueillir les étrangers,
pour éduquer aux 10 commandements, pour régler les palabres
et remettre la paix entre nous, pour vivre
ensemble dans nos villages et nos familles. Tout cela est
très bon et il faut le garder, en cherchant comment le
vivre dans la société moderne.
Mais il y a aussi des choses injustes dans nos traditions.
Nous entendons parler à la radio des albinos que l’on
tue, des enfants que l’on traite de sorciers. En Guinée,
quelles coutumes font souffrir les gens ? (Monseigneur en
a parlé dans son message aux jeunes et on en a discuté dans
les 2 forums)
La sorcellerie : Des femmes d’un village sont entrées en
transe et ont accusé une mère d’avoir tué son fils
étudiant. Et la mère elle-même a reconnu qu’elle était
coupable
Des scouts se relaient pour garder la tombe d’un de leur ami
: Des gens voulaient enlever son corps du
cimetière parce que c’était un sorcier.
Des paysans ne peuvent plus avoir de terres à cultiver parce
qu’on les accusent d’être sorciers et de tuer
les récoltes….
Les charlatans et le maraboutage pour se protéger ou avoir la
chance, la santé, les examens, une bonne
place, l’amour, l’argent…mais aussi pour faire souffrir les
gens : la malédiction, les mauvais sorts, les accusations.
L’initiation : il y a de moins en moins d’éducation, mais
les coups continuent . Pendant ce temps là, on ne
travaille pas et à la sortie on fait de trop grandes
dépenses
L’héritage, le remariage forcé des veuves, les souffrances
des orphelins
L’excision, les mariages précoces ou forcés des jeunes
filles. Le prix trop élevé de la dot.
Les interdits trop sévères, les lieux sacrés interdits, les
interdits alimentaires aux conséquences mauvaises
sur la santé, surtout pour les bébés, les sacrifices
traditionnels
L’éducation basée sur la peur. La peur des génies, des
esprits et même des ancêtres (revenants…)
La place inférieure donnée aux femmes et aux enfants
Le mélange des religions et des croyances (syncrétisme) par
manque de vraie foi
Qu'à fait Jésus face à tout cela?
( Nous avons surtout parlé du maraboutage et de la
sorcellerie, car nous avions déjà parlé de la place de la
femme, de l’excision, des héritages, des terrains….)
D’abord Jésus lui-même a été accusé d’être sorcier « c’est
par le prince des démons qu’il chasse les démons…il
est possédé d’un esprit impur » (Marc 3, 22). Jésus a
supporté ces accusations avec calme et courage
Jésus chasse Satan qui vient le tenter au désert et veut
l’empêcher de suivre le chemin de Dieu (Mat 4, 11). Et il
explique »Maintenant,
Satan le chef de ce monde va être jeté dehors » Jean 12, 31
Pendant toute sa vie « Jésus chasse les mauvais esprits et
guérit les malades » Mat 8, 16. Et il explique »Si c’est
par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, c’est le
signe que le Royaume de Dieu est arrivé parmi vous ».
Jésus peut nous libérer. Nous n’avons pas besoin de
marabouts pour cela. C’est notre foi en Jésus qui peut nous
sauver, comme il le dit à la femme qui perdait du sang
depuis 12 ans »Aie confiance ma fille, ta foi t’a sauvée »
(Mat 9, 22). Comme le père de l’enfant possédé par un démon
et qui avait l’épilepsie, nous aussi nous disons à
Jésus »Je crois, mais viens en aide à mon peu de foi »(Marc
9, 24)
Au moment de sa mort, Jésus est trahi par Judas, renié par
Pïerre, maudit par les chefs et les prêtres de son
peuple, condamné par Pilate. Mais il garde la paix dans son
cœur. Il n’accuse personne. Il ne veut pas se venger.
Au contraire, il dit »Père, pardonne-leur, ils ne savent pas
ce qu’ils font » Il vit ses souffrances et sa mort dans
la foi, en disant »Père, je remets mon esprit entre tes
mains »
Jésus donne aux apôtres le pouvoir de guérir eux aussi les
malades (sans faire de magie ou de sacrifices) et aussi de chasser les esprits
mauvais. Les apôtres ont guéri beaucoup de malades. Pierre et Jean : le boiteux
du Temple
(Actes 3, 1). Philippe, le paralysé de Samarie (Actes 8, 7),
Paul : le paralysé de Lydda (actes 9, 32) et celui
d’Icconium (actes 14, 8) et le père de Publius qui avait la
fièvre et la dysenterie (actes 28, 8)
Les apôtres ont aussi lutté contre la magie :Elimas le
magicien (actes 13, 8) qui devient aveugle « et tous ceux qui
vivaient de la magie apportent leurs livres et les brûlent
devant tous »(Actes 19, 19). Ils arrêtent les devins
(actes 16 , 18). Mais Paul nous prévient »des temps
viendront où certains laisseront la foi en Dieu pour suivre
des esprits trompeurs et des idées qui viennent de Satan
»(1° Tim 4, 1)
Dieu nous a donné des anges gardiens pour nous protéger de
tout mal, comme l’ange Raphael a protégé Tobie et
guéri son père (8, 3). Et comme Michel et ses bons anges ont
chassé Satan et tous ses démons( Apoc 12, 7)
Que faire ? D’où vient le mal dans le monde ?
Dès le début, la Bible nous dit qu’il vient de Satan qui a
tenté Adam et Eve. Comme le dit aussi le livre de Job
(2, 7). Et encore Jésus en parlant de la femme courbée
:Satan l’a attachée depuis 18 ans, et il la délivre (Luc 13,
16). Le mal vient du péché : C’est parce qu’ils ont péché
que Adam et Eve souffrent et doivent mourir (Gen 3,
16-19). En cas de malheur, nous ne cherchons pas les
sorciers, ni des protections, nous luttons contre Satan et
nous laissons le péché. Nous faisons ce que Dieu nous
demande, comme l’explique Moïse à Pharaon
»
Laisse partir les enfants d’Israel. Si tu refuses de faire
ce que Dieu te commande, ton peuple va souffrir (les
maladies, la sécheresse, la mort des enfants…) Exode 9,
1-12. Comme le dit le psaume : »Si nous sommes
misérables, c’est à cause de notre péché »(pas à cause des
sorciers !) Ps 107, 17.
Quand il y a un malheur, nous cherchons qui a envoyé ce
malheur. Jésus ne dit pas si la sorcellerie et le
maraboutage sont vrai ou faux. Et il refuse de chercher les
coupables des malheurs qui arrivent. Quand les
apôtres voient un aveugle, ils demandent à Jésus »Qui a
péché, lui ou ses parents ? Jésus répond »ni lui ni ses
parents n’ont péché, mais c’est pour faire connaître les
actions de Dieu(par Jésus) Jean 9, 23. Et quand 18
ouvriers sont tués en construisant une tour qui s’écroule
sur eux, Jésus dit : »Pensez-vous qu’ils étaient plus
mauvais que les autres habitants de Jérusalem. Non ! Mais je
vous le dis, si vous ne changez pas de vie, vous
mourrez tous de la même façon. »(Luc 13, 4). Nous ne devons
pas chercher les sorciers, mais changer notre vie,
faire les actions de Dieu, comme Jésus. Et si nous sommes
délivrés, offrir une messe d’action de grâces. Quand
Jésus guérit les lépreux, il leur dit »Allez vous montrer
aux prêtres et offrez le sacrifice que Moîse a commandé »
Avoir la foi : croire que Jésus peut nous sauver,
aujourd’hui comme autrefois. Il nous dit à nous aussi :ta foi t’a
sauvé. Jésus peut nous protéger, comme il l’a dit lui-même
»Voici les signes de ceux qui croient : en mon nom,
ils chasseront les esprits mauvais, ils tiendront des
serpents. S’ils boivent des poisons mortels, ils ne leur feront
pas de mal. Ils imposeront les mains aux infirmes et ils
seront guéris (Marc 16, 17). Paul aussi nous demande de
porter nos souffrances dans la foi : »Nous portons dans
notre corps, toujours et partout, les souffrances de mort
de Jésus , pour que la vie de Jésus grandisse elle aussi
dans notre corps »(2° Cor 4, 10) Voir aussi Phil 1, 20 ;
Col 1, 24.
Prier dans la maladie, le malheur et la mort, comme Dieu
lui-même le dit : »Je suis Dieu, celui qui te guérit.
J’écarterai de toi toutes les souffrances que j’ai envoyées
à l‘Egypte » (Exode 15, 26). Comme on prie dans le
psaume 6 »Mon Dieu, aie pitié de moi, car je suis à bout de
forces. Guéris-moi. Délivre mon âme. Sauve-moi à
cause de ton amour » Jacques disait (5, 13) »Si quelqu’un
souffre, qu’il prie. Si quelqu’un est malade, qu’il
appelle les responsables de l’Eglise. Ceux-ci prieront sur
lui et lui donneront la bénédiction avec l’huile an nom
du Seigneur (le sacrement des malades). La prière de la foi
sauvera le malade et le Seigneur le relèvera.
S’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés «. Pour
nous chrétiens, il n’est pas question d’aller voir un
charlatan ou un marabout. Si quelqu’un est malade, c’est la
communauté chrétienne qui va prier pour lui, le conseille et l’encourage.
Ne pas avoir peur. C’est notre peur qui donne de la force à
Satan, aux sorciers et à tous ceux qui veulent nous
faire du mal. Jésus disait : N’ayez pas peur de ceux qui
tuent le corps, ils ne peuvent pas tuer l’âme (Mat 10, 28)
C’est pourquoi, dans nos difficultés nous faisons confiance
à l’Eglise qui a reçu le pouvoir de Jésus, comme dit
Paul : »Quand vous étiez paîens, vous étiez entraînés vers
des idoles qui ne parlent pas. Mais je ne veux pas
vous voir dans l’ignorance. Vous avez reçu le Saint
Esprit…Dans l’Eglise, il y a des prophètes, des gens qui
peuvent faire des miracles et ceux qui peuvent guérir
»(1°Cor 12, 3+28)
Mais nous pouvons aller voir les guérisseurs qui connaissent
les plantes qui soignent, que Dieu lui-même nous a
données (à condition qu’ils ne cherchent pas les sorciers,
et ne fassent pas de sacrifices aux esprits. Nous les
chrétiens, le sacrifice qui nous sauve, c’est la messe).
Comme l’a fait le prophète Isaie pour guérir le roi
Ezechias : »Il a pris des figues, il les a mises sur la
plaie du roi et le roi a été guéri » (2°Rois 20, 7).
Ne jamais faire de sorcellerie, ni même de magie : Dieu
disait à son peuple : »Ne faites pas de magie »(Lev 19,
26). N’allez pas voir ceux qui parlent aux esprits(Lev 20,
4). Car Dieu a rejeté son peuple à cause de ses
pratiques de magie, ses actes de sorcellerie et ses
cérémonies paiennes. Et à cause de ceux qui mangeaient
ensemble la chair humaine dans des sociétés, tous les
initiés membres de société secrète, tous ceux qui tuaient
les gens sans défense (Sagesse 12, 4-11). Pourtant, Dieu tu
as eu pitié d’eux, parce que c’étaient des hommes,
tu leur a laissé le temps de changer leur cœur. Et pourtant
tu savais que leur nature était mauvaise, leur
méchanceté depuis leur naissance et qu’ils ne changeraient
jamais » Ces dernières paroles nous montre que
nous devons tout faire, comme Dieu, pour conseiller nos
frères pour qu’ils laissent toutes les mauvaises
pratiques de sorcellerie, magie, malédiction, maraboutage,
sacrifices aux esprits, etc ..
Ne jamais accuser les autres. D’abord nous ne sommes jamais
sûr que c’est cette personne qui est sorcière et pas
une autre. Même si elle même le reconnaît, cela peut être
par peur. Même si le marabout l’a dit, il peut se
tromper…ou même vouloir tromper pour de l’argent ou pour un
autre intérêt. N’est-ce pas pour cela qu’on les
appelle des charlatans? Jésus nous dit, à la suite de Moïse
»Tu ne porteras de faux témoignage »(Mat 18, 18).
Cette parole est vraie pour tous les hommes, pas seulement
pour les chrétiens. Et aussi « Que ta parole soit oui, si
c’est oui. Non, si c’est non. Tout le reste vient de Satan
»(Mat 5 17). D’ailleurs, qui n’a jamais eu de pensées ou
de paroles mauvaises contre ses frères. Alors, est-ce que
nous ne sommes pas tous un peu « sorciers ». Jésus
disait :Tu vois l’herbe qu’il y a dans l’œil de ton frère,
mais tu ne vois pas l’arbre qu’il y a dans ton œil ! (Mat
7, 3). Donc nous n’accusons jamais les autres. Au contraire,
nous défendons ceux qui sont accusés d’être
sorciers autour de nous. C’est notre devoir de chrétiens.
(Suite dans L 58 : Nzérékoré )
Essayez de parler de tout cela avec vos amis et envoyez-nous
les conclusions de vos discussions. Merci
Formation Justice et Paix à Nzerekore du 15 au 17 mai 2009
(L58)
A présenter au curé et au conseil paroissial et à travailler
en réunion de la commission paroissiale
Presque toutes les paroisses étaient présentes. Nous avons
parlé avec le préfet, le maire et la présidente du
tribunal. Le responsable de la société civile a participé à
cette formation de même que des avocats et le sage
conseiller du tribunal, des délégués de l’O.C.P.H., MDT
(mêmes droits pour tous), les Focolari... Nous avons
travaillé à partir de L 51 (formation à Ourous), L 20
(Conakry) et L 37 (Boffa) : à relire.Formation chrétienne : Jésus est l’ami des
petits et des pauvres. On ne peut pas être chrétien si on ne lutte pas
pour la justice et la paix comme Jésus. Avec Jésus c’est
possible de construire un monde nouveau, car il nous a
donné son Esprit Saint.
Que nous montre la vie de Jésus ?
Jésus a lutté contre toutes les souffrances des hommes :
quand nous souffrons, nous ne sommes pas seuls.
Jésus est avec nous.
Quand nous aidons nos frères qui souffrent, c’est Jésus que
nous aidons (voir Mat 25, 40)
Jésus nous montre l’exemple. Par ex de la vie en famille à
Nazareth.
Jésus nous montre le chemin de la justice et la paix par son
Evangile : nous l’annonçons aux autres. Par
nos paroles mais d’abord par notre vie.
Jésus redonne la dignité et le respect aux gens (à Cana : Jn
2, 3). Il permet aux gens de vivre à nouveau
dans la société (les lépreux : Luc 17, 11)
Jésus défend les droits des gens : les pécheurs, les paiens,
les étrangers, les femmes, les enfants, les
pauvres, les malades…
Jésus aide les gens à changer : Zachée, la femme adultère,
la prostituée…
Jésus supporte les critiques de la foule (Zachée) et les
attaques des pharisiens : nous ne devons pas nous
décourager, même quand c’est difficile
Quelles actions mener ?
Prier.
Aider les filles à aller à l’école.
Demander aux sociétés minières (Rio Tinto) de respecter
l’environnement.
Planter des arbres et lutter contre les feux de brousse.
La réconciliation dans les familles et les CCB.Lancer des
AGR pour les plus nécessiteux.
Travailler avec le conseil paroissial.
Lutter contre les !mauvais jugements à tous les niveaux.
Visites à la prison.
Rendre meilleures les relations entre prêtres, religieuses
et laïcs.
Visites à la prison et dans les familles désunies
Soutien des orphelins, malades, handicapés, personnes
rejetées.
Résoudre les conflits entre les chefs et la population
Organiser des débats dans les quartiers sur la justice et la
paix
Comment agir ? Etre juste et vrai, le courage. Laisser la
peur. Agir sur les causes des problèmes. Consoler,
guérir, soutenir. Garder les secrets. Parler pour défendre
les gens (plaidoyer). Agir avant que les problèmes
n’éclatent (il vaut mieux prévenir que guérir) : éducation,
conseils…Utiliser un bon langage et être respectueux
(pas de violence ni de solutions de force). Toujours
chercher la paix et la réconciliation. Bien préciser le but que
l’on cherche. Chercher les meilleurs moyens pour atteindre
ce but. Se renseigner des 2 cotés pas d’un seul. Se
former. Accepter les différences. Etre convaincants :
chercher les meilleurs arguments. Agir avec tous. Chercher
pour chaque cas les personnes qui peuvent aider.
Les moyens : Tous ceux qui sont disponibles :contacts
personnels, visites, réunions et débats, affiches, théâtre,
chants, annonces à la radio…Travailler avec les autres ONG
et Associations. Contacter leurs responsables (voir
aussi L 51)
Sorcellerie et justice et paix ( suite de L 59). Nous
pouvons soigner par les plantes (médecine traditionnelle)
comme l’ange Raphael a soigné Tobit aveugle, avec du fiel de
poisson(Tb 11, 8). Le Siracide félicite ceux qui
soignent(38, 1_8) :Mon fils quand tu es malade, ne te
révolte pas(ne cherche pas les sorciers), mais prie le
Seigneur et il te guérira. Regrette tes fautes, garde tes
mains propres, purifie ton cœur de tes péchés. Offre un
sacrifice à Dieu et fais des aumônes. Puis va voir un
guérisseur ou médecin, car c’est Dieu qui l’a créé lui
aussi, et tu as besoin de lui. A leur tour les guérisseurs
doivent prier le Seigneur, pour qu’Il leur donne la grâce
de guérir les gens et de sauver leur vie, car c’est Dieu qui
est le Maître de la vie (Si 20, 9-12)
Les sorciers « , ceux qui adorent les idoles et tous les
hommes de mensonge iront dans le lac de feu. Ce sera leur
2° mort (éternelle) Apoc 21, 8. Et Dieu dit : Dehors les
sorciers, les impurs, ceux qui tuent, ceux qui adorent les
idoles et tous ceux qui se plaisent à faire le mal (Apoc 22,
15) Car les idoles et la magie sont produits par le
péché.Et aussi la haine, les divisions, la jalousie, la
colère, les disputes, les oppositions et toutes les sortes d’envie.(
Gal 5, 2O)
Moîse disait :Quand tu seras entré dans le pays que Dieu te
donne, on ne trouvera personne à faire de la
divination, à appeler les esprits mauvais, à faire de la
magie, à porter des gris-gris ou à interroger les morts
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