jeudi 29 mars 2018

Les 3 jours de Pâques (triduum pascal) dire avec Jésus, à la fin de sa vie : "tout est accompli" J 2





Vendredi saint – 30-3-18  (Jean 18,1-19,42 : extraits) Nous revivons la mort de Jésus

C’était le jour de la Préparation de la Pâque, vers la sixième heure, environ midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. » Alors ils crièrent : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » Les grands prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. » Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié. Ils se saisirent de Jésus. Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha. C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. » Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs”. »  Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. » Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats.
Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.

Nous remercions Jésus pour son amour. Nous nous tenons au pied de la croix, ensemble, en communauté comme Marie, Jean et les saintes femmes (19-26). Nous pensons au cœur de Jésus transpercé d’où sortent les eaux du baptême et le sang de l’Eucharistie, qui nous donnent la vie de Dieu.
Jésus sait vraiment tout ce qui doit lui arriver. Et pourtant il garde la paix, et il accepte jusqu’au bout, la mission que Dieu lui a donnée. Il veut faire ce qu’ont dit les prophètes, sans reculer. Car Il est entièrement fidèle à Dieu et à sa parole. Il annonce : « je vais être tué, et tout mon troupeau sera dispersé ». Mais il ajoute aussitôt « je serai vivant à nouveau, et je vous attendrai en Galilée » (32)
Pierre n’avait pas accepté, quand Jésus avait annoncé qu’il allait mourir. Aujourd’hui il a compris, mais il ajoute « même si tous les autres t’abandonnent, moi, je ne t’abandonnerai pas » (33). Pierre aime vraiment Jésus. Quand il dit cela, il pense vraiment ce qu’il dit, ce n’est pas un menteur. Mais il est trop sûr de lui. Il compte sur ses propres forces, et non pas sur la force de Dieu. C’est cela notre problème, à nous aussi : nous aimons Jésus, nous voulons vraiment suivre Jésus, et faire le bien. Mais pour cela, il faut compter sur la force de Dieu, et non pas sur nos propres forces, comme l’ont fait tous les apôtres à la suite de Pierre (35). Jésus ne se trompe pas. Il annonce clairement « cette nuit même, tu auras dit trois fois devant tout le monde, que tu ne me connais pas »
En même temps, Jésus connait le cœur de Pierre. Et Il est bon. C’est pourquoi il lui pardonnera trois fois, pour effacer les trois fois où Pierre a dit, qu’il ne le connaissait pas. C’est cela toute la différence, entre Pierre et Judas : Pierre a compris que Jésus pouvait lui pardonner. Alors que Judas ne l’a pas cru. Et moi, est-ce que je crois vraiment, que Jésus m’aime, et qu’Il me  pardonne ? Jésus est mort pour moi, personnellement
Le Fils de l’homme – Quand Jésus a parlé du Fils de l’homme, les chefs des prêtres ont très bien compris, car ils se sont souvenus de ce que disait le prophète Daniel : « J’ai vu descendre dans les nuages, comme un Fils d’homme. Il s’est avancé jusqu’à l’Ancien (Dieu). Et l’Ancien Lui a donné le pouvoir, l’honneur et le royaume. Et tous les peuples, les nations, et les langues le serviront. Son Royaume sera un Royaume éternel, qui ne finira jamais. Et son pouvoir ne sera jamais cassé » (Daniel 7, 13).
QUELQUES REFLEXIONS AU SUJET DE LA MORT ET DE LA RESURRECTION DE JESUS
Jésus meurt, parce qu’Il nous a aimés jusqu’au bout. Personne n’a jamais aimé comme Jésus. Lui-même nous dit : « Il n’y a pas de plus grand amour, que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Jésus est mort par amour, pour chacun d’entre nous.
L’amour est plus fort que la mort. C’est pour cela que Jésus est ressuscité. Car on peut tuer quelqu’un. Mais on ne peut pas l’empêcher d’aimer.
C’est difficile d’aimer, mais avec Jésus c’est possible. Il ne s’agit pas seulement de donner des choses à ceux qui en ont besoin, il ne s’agit pas seulement d’aider ceux qui nous entourent, mais de donner notre vie et notre cœur et pas seulement des choses, de nous donner totalement comme Jésus, avec l’amour du Père. Simplement, être disponible et le cœur ouvert dans les différentes circonstances de la vie.
Jésus meurt  librement et volontairement. Il n’est pas mort par accident. Comme Il le dit à Pierre, Il pouvait demander à son Père d’envoyer des légions d’anges pour le défendre. Il a dit « Ma vie personne ne la prend, c’est Moi qui la donne ». Jésus se donne librement pour nous sauver. Il veut que nous soyons des hommes et des femmes libres.
Jésus est mort pour nous sauver, et par sa mort, Il nous a réellement sauvés. Cela veut direque l’amour est plus fort que le péché. Et que le mal est vaincu, pour toujours. Malgré les apparences, le bien sera le plus fort.

La grâce de Jésus peut, non seulement nous aider à porter toutes les souffrances et les difficultés de notre vie, mais nous permettre de vivre ces souffrances dans la paix, dans l’espérance et même dans la lumière de Dieu. Comme Dieu a envoyé un ange à Jésus, quand Il saignait du sang au Mont des Oliviers. Jésus a souffert, plus que la plupart des hommes ne souffriront jamais. Souvent lorsque nous souffrons, nous nous mettons en colère.   Contre les hommes et contre Dieu. Non seulement Jésus ne s’est pas révolté pendant ses souffrances. Mais il a prié pour ceux qui le tuaient.
Et nous faisons tout pour être à côté de nos frères quand ils souffrent, que ce soit dans leur corps, dans leur esprit ou dans leur cœur.
Souvent quand on nous fait souffrir, nous attaquons  ceux qui nous font du mal. Nous nous demandons : « pourquoi Dieu m’a-t-il envoyé ces souffrances » ? Ou bien, nous cherchons qui nous a envoyé ce malheur. Nous nous lançons dans le maraboutage et la sorcellerie. Jésus Lui, supporte toutes ses souffrances dans la paix. Il ne dit rien. Il est comme un agneau qu’on conduit à l’abattoir (Isaïe). Il n’accuse personne. Il dit à Dieu « Père entre tes mains je remets mon esprit ».
Au milieu de ses souffrances, Jésus ne pense pas à Lui. Il pense encore aux autres. Il console les femmes de Jérusalem, et Il les conseille. Il écoute et Il accueille le voleur, qui lui demande pardon. Il dit à Dieu « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ».

Tout cela n’est pas plus facile pour Jésus que pour les autres. C’est pourquoi il dit « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». On pense qu’Il récitait ce psaume, qui se termine par un chant d’espérance. Mais cela a été très dur pour Jésus de vivre ses souffrances dans la foi, et de garder confiance dans son Père. Ne nous étonnons  pas, si cela est aussi difficile pour nous.

Enfin, Jésus pense à l’avenir. Il voit le petit Jean, celui qu’Il aime, son disciple préféré. Il lui dit en le confiant à Marie « Voici ta mère ». Et Il demande ainsi à Marie de protéger, pas seulement Jean, mais tous ses frères et sœurs qui viendront après lui. Comme nous le disons dans la prière : « Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous pauvres pécheurs ». Nous pouvons compter sur la prière et l’intercession de Marie, maintenant et jusqu’à l’heure de notre mort.

On pourra relire et méditer bien sûr les différentes paroles de Jésus sur la croix. Et en tirer les conséquences pour notre vie de chaque jour, personnellement, avec les autres chrétiens, et avec les autres croyants.

1. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent (...et Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font ».

2. Et (Jésus) lui dit (à l’un des malfaiteurs) : «en vérité, je te le dis, aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis .
3. « Jésus, voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : «Voici ta mère ». Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui.

4. A partir de la 6ème heure, l’obscurité se fit sur toute la terre. Et versla 9ème heure Jésus clama en un grand cri : « Eli, Eli, lama sabachtani ?» C’est-à-dire : « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

5. ...Après quoi, sachant que désormais tout était achevé, pour que l’Ecriturefût parfaitement accomplie, Jésus dit : « j’ai soif ».

6. Un vase était là. On mit autour d’une branche d’hysope une éponge imbibée de vinaigre et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris levinaigre Jésus dit : « tout est accompli » et, inclinant la tête, il remit l’esprit.

7. C’était environ la 6ème heure, quand le soleil s’éclipsant, l’obscurité se fit sur la terre entière, jusqu’à la 9ème heure ; et, jetant un grand cri, Jésus dit :« Père, entre tes mains je remets mon esprit ». Ayant dit cela il expira.

mercredi 28 mars 2018

Les 3 jours de Pâques (triduum pascal) dire avec Jésus, à la fin de sa vie : "tout est accompli" J 1


Jeudi saint – 29-3-18 (Jean 13, 1-15) :Jésus lave les pieds de ses apôtres

Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous.
Jésus sait que son heure est venue. Il va mourir, Il va beaucoup souffrir. Mais malgré tout, Il garde courage. Et pour cela, Il s’appuie sur Dieu son Père. Et nous ?
Jésus nous aime jusqu’au bout, totalement. Et nous, sommes-nous capables d’aller jusqu’au bout de notre amour ?
Jésus sait qu’Il vient de Dieu, et qu’Il retourne à Dieu. Et nous, comment vivons-nous en enfant de Dieu, pour retourner à Dieu ?

Jésus fait le travail des esclaves. Et nous, savons-nous nous mettre à genoux devant nos frères et nos sœurs ? Comment nous lavons-nous les pieds les uns des autres ?

Pierre dit à Jésus : « Lave-moi tout entier » : Notre corps est le Temple du Saint Esprit. Jésus vient laver notre cœur et nos esprits. Il ne s’agit pas seulement de laver nos pieds, mais nous laver nos esprits pour enlever les pensées mauvaises. Et de laver nos cœurs pour y enlever les péchés, et tous les mauvais désirs. A ce moment-là, nous serons heureux. Jésus nous fait prendre le chemin du bonheur.
Laisser l’orgueil ;  Le chemin du bonheur, c’est de nous laver les pieds les uns les autres. Comme Jésus l’a fait juste avant de mourir. C’est sa dernière action avant sa mort. C’est son héritage, son geste le plus important. Nous devons nous laver les pieds les uns les autres dans nos familles, entre maris et femmes, et aussi entre parents et enfants. Nous devons nous laver les pieds dans nos communautés, nos CEB, et nos mouvements. Et aussi dans notre quartier, les uns les autres, entre chrétiens et musulmans. Entre ceux qui ont un travail, et ceux qui sont au chômage. Ceux qui ont une maison, et ceux qui sont locataires. Ceux qui sont en bonne santé, et ceux qui sont malades ou handicapés. Ceux qui ont de quoi vivre, et ceux qui souffrent de la faim. Ceux qui sont grands, et ceux qui sont petits. Ceux qui sont respectés, et ceux qui sont rejetés. Ceux qui sont heureux, et ceux qui souffrent. Ceux qui ont de quoi vivre, et les talibés. Nous pouvons continuer encore longtemps cette liste. A chacun de la continuer dans sa propre vie.
Le sens du lavement des pieds : Il faut laver notre cœur pour recevoir la communion.Le dernier repas de Jésus, avec le lavement des pieds, est la manière dont Jésus aima les siens jusqu’au bout. Je peux me souvenir des repas, où j’ai vécu un amour fraternel. Jésus ressuscité, que l’amour que tu as pour moi remplisse mon cœur, pour me faire connaître avec Ta douceur, le sens de la vie.

Cette fête est aussi la fête de l’Eucharistie, c’est-à-dire la fête de la communion et du service.

Nous regardons Jésus. Il est le vrai croyant, qui pratique très bien sa religion. Il prie avec ses apôtres, dans l’amitié. Jésus connaît tout (« ils trouvèrent toutes choses, comme Jésus l’avait annoncé »). Mais Il fait confiance à ses disciples. Il leur confie des responsabilités.
Mais surtout Jésus nous aime : il donne sa vie pour nous. Il veut rester parmi nous après sa mort, par l’Eucharistie. Il nous remplit de son amour, par la Communion. Il fait une nouvelle Alliance, avec tous les hommes. Il nous fait entrer dans son Royaume. En attendant de nous réunir pour toujours dans la joie, auprès de Son Père. « Jésus nous aime, et nous sommessauvés ».
Que faire ? 1) Croire que Jésus est notre ami. Et qu’Il est avec nous, dans toute notre vie. Vivre en amitié avec Lui, comme Il a vécu, et prié avec ses apôtres.
2) Prendre nos responsabilités. Travailler pour le Royaume de Dieu, comme les apôtres ont préparé le repas de la Pâque pour Jésus. Travailler à faire venir Jésus dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos lieux de travail, dans nos loisirs, et partout où nous allons, dans nos engagements et notre vie de citoyen.
3) Croire à la présence de Jésus dans l’Eucharistie. Continuer la mission de Jésus : vivre en communion avec le Christ, mais aussi avec nos frères et sœurs. Ne pas garder l’amour de Jésus pour nous, ni Sa Parole.
(Marc 14, 12-22-28).Pendant le repas, Jésus prend du pain. Il dit merci à Dieu, Il le partage et Il le donne à ses apôtres. Il leur dit : « Prenez, ceci c’est mon Corps ». Ensuite, Il prend un verre de vin. Il dit merci à Dieu, et Il leur donne le verre, pour qu’ils en boivent tous. Jésus leur dit : « Ceci est mon Sang, le Sang qui rend solide l’Alliance de Dieu, et qui va être versé pour beaucoup de personnes. Je vous le dis, c’est la vérité. Je ne boirai plus jamais de ce vin, jusqu’au jour où je boirai du vin nouveau, dans le Royaume de Dieu. Ensuite ils chantent les chants de la fête, puis ils vont au Mont des Oliviers. Jésus dit à ses apôtres : « Vous allez tous m’abandonner. Car on lit dans la Parole de Dieu : « Je tuerai le berger, et les moutons vont partir de tous les côtés ». Et Jésus ajoute : « Quand je serai de nouveau vivant, j’irai vous attendre en Galilée ».
Nous connaissons bien ce passage puisque nous le revivons chaque dimanche à la messe, aujourd’hui relisons le lentement pour bien comprendre ce que Jésus a fait.
Jésus sait qu’il va mourir mais il veut rester pour toujours avec nous, alors il bénit le pain et il le transforme dans son corps ; c’est vraiment son corps qu’il nous laisse sous la forme du pain, il se donne à nous pour toujours, dans un très grand amour ; et pour rester avec nous il a choisi l’un des moments les plus importants de notre vie, le moment où nous nous retrouvons ensemble pour manger et pour trouver ainsi la force de vivre : le repas qui est le signe du partage de la famille, le signe de l’amour et de l’amitié ; le pain c’est la nourriture de base, celui qui n’a pas beaucoup d’argent peut au moins en acheter même s’il ne peut pas faire un grand repas.
Ce pain comme nous le disons à la messe, c’est « le fruit de la terre et du travail des hommes », la terre que Dieu nous a donnée et que nous devons respecter et protéger ; ce pain est aussi le fruit du travail ; si je refuse de travailler, je ne suis pas un vrai croyant et en plus je n’ai rien à offrir à Dieu quand je viens à la messe.
Jésus prend le pain et dit merci à Dieu ; Jésus a dit merci à Dieu tout au long de sa vie même au moment de sa mort. Et nous ?
Puis il prend le vin et dit « ceci est mon sang » et il continue « c’est le sang de l’alliance (l’union d’amour) que Dieu a fait avec tous les hommes », car Dieu nous aime depuis le début du monde, il veut que nous soyons ses amis pour toujours. Son amour ne s’arrêtera jamais, et il aime tout le monde même quand nous faisons le mal, c’est pourquoi Jésus continue « ce sang sera versé pour le pardon des péchés ».
Enfin Jésus ajoute « je ne boirai plus de ce vin jusqu’au jour où je serai dans le Royaume de Dieu dans le Royaume de mon Père ». Jésus est notre grand frère, il veut nous réunir tous, ses petits frères pour toujours auprès de notre Père, pour une joie qui ne finira jamais, un amour total avec tous, voilà ce qu’il veut pour tous, c’est pour cela qu’il a accepté de mourir, pour nous pardonner, nous faire entrer dans son amour et nous conduire tous ensemble auprès de son Père dans le Royaume des cieux.
Puis Jésus et ses apôtres chantent les chants de Pâques ; quand nous chantons le Père tous ensemble Jésus est avec nous et le Royaume de Dieu est déjà commencé. Comme Jésus le dit il est le Berger, il est le meilleur de tous les bergers : Maintenant le moment est arrivé de donner sa vie pour ses moutons comme il l’avait annoncé.
- « Jésus prend du pain. Il dit merci à Dieu. Il le partage. Il le donne à ses apôtres, en disant : ceci est mon corps….Et ils chantent ensuite les chants de la fête ». En entendant cet Evangile,nous nous rappelons le déroulement de la messe : un chant pour dire merci à Dieu et nous unir – une demande de pardon pour préparer nos cœurs – Une Prière – L’écoute de la Parole de Jésus, notre vérité, notre chemin et notre vie – Nous y répondons en chantant notre foi et en priant pour le monde entier.
-Arrêtons-nous  àla prière de l’Offertoire :
1°) Tu es béni, nous rendons grâces à Dieu, avec Jésus et ses apôtres, qui ensemble ont dit merci au Père (22). Et qui ont chanté les chantes de la fête (26)
2°) Dieu de l’Univers : C’est vraiment le monde entier, et pas seulement les hommes, que Jésus vient sauver et offrir à son Père
3°) Toi qui nous donnes ce pain : le pain de l’amitié, signe des gestes de partage que nous vivons chaque jour.
4°) Fruit de la terre : Nous ne pouvons pas célébrer l’Eucharistie en vérité, si nous ne respectons pas notre terre, la terre que Dieu nous a confiée. Or souvent, nous salissons (polluons) et cassons la création de Dieu : par le réchauffement de la terre, les émissions de gaz qui attaquent la couche d’ozone, l’accaparement des terres et les bio-carburants, la disparition des espèces animales et végétales, etc…et déjà par nos feux de brousse, les arbres que nous coupons sans en replanter d’autres, les ordures que nous jetons dans la rue, nos eaux polluées qui se déversent sur les routes.
5°) Fruit du travail : si nous ne travaillons pas dans la semaine, qu’avons-nous à offrir le dimanche ? Jésus a travaillé de ses mains. Et Paul nous dit : »Celui qui ne travaille pas, qu’il ne mange pas non plus » (2° Thes 3, 10+12) : c’est vrai aussi pour la communion. Jésus a envoyé ses disciples, préparer le repas de la Pâque. L’eucharistie, ça se prépare.
6°) Le travail des hommes, de tous les hommes. Paul nous dit que nous sommes les ambassadeurs de nos frères. C’est toute la vie, de tous nos frères, que nous venons offrir au Père, dans les mains du Christ.
8°) Ce vin, fruit du raisin écrasé, symbole de tous les hommes et les femmes qui sont écrasés dans le monde. Ce sont toutes les souffrances des hommes que nous portons, unies aux souffrances du Christ sur la Croix, pour qu’elles deviennent vie et espérance, par nos actions unies à la Résurrection du Christ.
-Mais ce vin, c’est aussi le signe de la joie et de la fête : Avec cevin, ce sont toutes les bonnes choses que nous avons faites, que nous offrons à Dieu notre Père, en action de grâces : nos propres joies, et les joies de nos frères et sœurs.
9°) Nous te les présentons : Avec le pain et le vin, nous nous offrons nous-mêmes à Dieu. Avec tout ce que nous avons vécu. Avec tous ceux qui nous entourent. Avec tous les hommes nos frères. Et avec le monde entier. 
10°) Ils deviendront le pain et le vin du Royaume éternel : En offrant ce pain et ce vin, nous nous engageons à construire ensemble le Royaume de Dieu. Déjà sur cette terre, ici et maintenant. En attendant le jour, où nous boirons le « vin nouveau » avec le Christ, dans le Royaume du Père (25).
-Nous nous attachons surtout au sacrifice, qui a une grande signification, et est toujours pratiqué en Afrique. Les sacrifices sont très importants, aussi bien dans les religions traditionnelles africaines, et dans l‘Islam (le sacrifice d’Abraham = Aid el Kébir, Tabaski), que pour nous dans la 1° Alliance (l’Ancien Testament : l’Agneau Pascal, qui libère et sauve le peuple d’Israël, au temps de Moïse. Et qui est offert en permanence au Temple). Mais bien sûr, pour nous, le vrai sacrifice, le seul qui nous sauve, c’est celui du Christ. Ce n’est pas le sang des poulets, des moutons ou des taureaux qui peut nous laver de nos péchés. Mais seulement le sang de Jésus, versé sur la croix, et offert à chaque eucharistie. Ce ne sont pas ces animaux, mangés ensemble, qui peuvent nourrir nos cœurs, et nous donner la vie de Dieu. Mais bien  l’Agneau de Dieu, que nous recevons dans la communion, et qui remplit nos vies de son amour. La Communion (com=avec ; union) est union avec Dieu et union entre nous (voir les 2 premières lectures de cette fête).
C’est le sens de la grande prière de l’offrande eucharistique (le sacrifice du Christ) « ParLui, avec Lui et en Lui » où nous nous offrons à Dieu notre Père, dans l’Esprit Saint, au service du Royaume, unis au Corps et au Sang du Christ présents parmi nous. Car nous sommes les membres de son Corps.

-Puis suivent  le Notre Père, la prière pour la Paix et la Communion. Et ensuite l’envoi, pour annoncer l’Evangile et construire le Royaume.

mardi 27 mars 2018

Mercredi saint 28-3-18 (Mat 26,14–25) Jésus mange le repas de la Pâques avec ses apôtres.



Alors, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque. Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »
Jésus a beaucoup d’amis. Il n’a pas de peine à trouver quelqu’un, pour l’accueillir, Il n’a pas besoin de chercher une maison, pour préparer la Pâque. Si tu es bon comme Jésus, tu auras des amis, qui seront toujours prêts à t’aider, quelles que soient tes difficultés. Et si tu aimes les autres, Jésus te la rendra à la fin du monde (Mat 25, 31-46)
Les apôtres demandent « Où veux-tu que nous préparions la Pâque ? ». Et nous, comment nous préparons-nous à cette fête de Pâques ?
Jésus dit : « L’un de vous me trahira ». Les apôtres demandent : est-ce que ce n’est pas moi ? Nous nous posons la question aujourd’hui : et moi, est-ce que je ne suis pas en train de trahir Jésus, par mon manque de foi, mon manque de courage, mon manque d’amour, et aussi mon manque d’espérance et de confiance. Comment augmenter ma volonté de Le servir et de L’aimer ?
Judas sait bien que c’est lui qui va trahir Jésus mais il veut tromper les autres et alors Jésus le renvoie à sa liberté et à sa responsabilité en disant : « C’est toi qui l’a dit ». Nous aussi dans notre foi et dans notre vie chrétienne et déjà dans notre vie d’homme et nos responsabilités, il faut que nous soyons capables d’être libres et de prendre nos responsabilités devant Dieu et devant les hommes, et devant notre pays et notre communauté

Judas a trahi Jésus pour de l’argent (15). Et nous, quelle est notre façon de nous conduire par rapport à l’argent. Comment gagnons-nous notre argent ? Et que faisons-nous avec notre argent ?
Après le récit de l’entrée de Jésus à Jérusalem et la procession aux  Rameaux, l’Eglise nous fait revivre les souffrances et la mort de Jésus. Nous avons prié cet évènement chaque vendredi au chemin de croix pendant le carême. Aujourd’hui cherchons à le vivre d’une manière plus forte, pour découvrir plus profondément l’amour du Seigneur. Demandons-nous comment vivre nos souffrances dans la foi. Et comment soutenir ceux qui sont autour de nous, comme l’ont faits Simon de Cyrène et les femmes de Jérusalem. Comme le deuxième voleur, ayons confiance dans la bonté et le pardon du Seigneur.
-La Fête de Pâques approche. Bien sûr Jésus est croyant, il est aussi homme de son Peuple. Il veut donc célébrer cette fête des juifs, où on se rappelle ce que Dieu a fait pour libérer son peuple qui était esclave en Egypte, pour faire alliance avec lui, et le faire entrer dans la terre qu’Il lui a promise.
Jésus sait qu’il va mourir. S’il meurt pendant ces fêtes de Pâques, c’est parce qu’il est l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. Comme l’agneau de Pâques a libéré le peuple, au temps de Moïse. Jésus c’est celui qui va nous sauver par son sang. Celui qui nourrit nos cœurs par son Corps dans la communion. Et qui nous donne de vivre en communion, avec Dieu et avec nos frères.Celui qui nous fait entrer dans une alliance nouvelle et éternelle, une alliance d’amour et de paix.
Jésus nous aime jusqu’au bout. Il veut sauver tous les hommes, y compris les plus pauvres. C’est pourquoi il va mourir cloué sur une croix : c’est la mort des esclaves, la mort la plus honteuse. Et aussi celle qui fait le plus souffrir, car elle dure très longtemps, dans de très grandes souffrances. Jésus se met du côté des plus petits de la société,et du côté de ceux qui souffrent le plus.
Jésus n’a fait que le bien, pendant toute sa vie. Il a enseigné le peuple, pour lui montrer le chemin qui sauve les hommes. Mais les prêtres de sa propre religion, et les chefs de son propre peuple, ne veulent pas l’écouter. Parce qu’ils ne veulent pas changer leurs habitudes. Et aussi parce qu’ils veulent garder leur pouvoir, et qu’ils sont enfermés dans leur orgueil. Pourtant ils savent bien que Jésus est un homme juste et bon. Et qu’il est aimé de tout le peuple. C’est pour cela qu’ils ont peur de l’arrêter, pendant la fête de Pâques. Pourtant c’est ce qu’ils vont faire finalement
« Merci Seigneur de donner ta vie, pour nous sauver «