jeudi 29 décembre 2016

Jeudi 29-12 (Luc 2,22-25) : Jésus présenté au Temple. Siméon




A ce moment-là, il y a à Jérusalem un homme, appelé Siméon. Cet homme est bon. Il respecte Dieu. Il attend celui qui doit venir sauver Israël. Le Saint Esprit est avec lui. Dieu lui a dit qu’il ne mourrait pas, avant d’avoir vu le Messie (le Sauveur), envoyé par Dieu. Siméon vient dans le Temple, conduit par l’Esprit Saint. Quand les parents de Jésus amènent le bébé, pour faire ce que la loi de Moïse demande, Siméon le prend dans ses bras. Il dit merci à Dieu, en disant : » Maintenant Seigneur, ce que Tu as promis est arrivé. Tu peux laisser ton Serviteur mourir dans la paix. Car j’ai vu de mes propres yeux ton salut, que Tu as préparé devant tous les peuples. C’est la lumière, qui te fera connaître à tous les peuples du monde entier. Et qui donnera de la gloire, à Israël ton peuple ».
Le père et la mère de Jésus sont très étonnés, de ce que Siméon dit de l’enfant. Siméon les bénit. Il dit à Marie, la mère de Jésus : « Dieu a choisi cet enfant, pour faire tomber et relever beaucoup de monde en Israël. Il sera un signe de Dieu, au sujet duquel les hommes vont s’opposer. Il fera aparaître en pleine lumière, les pensées qui sont cachées dans le cœur de beaucoup. Et toi, femme, la souffrance transpercera ton cœur, comme un couteau ».
-Siméon : L’évangile nous donne l’exemple d’un autre croyant : un homme juste et religieux, qui attend, que Dieu vienne consoler Israël. C’est cela être croyant : pas seulement prier, et garder les commandements de Dieu, mais vivre toute sa vie avec Dieu. Le chrétien, c’est quelqu’un  qui espère. Et qui attend la venue de Dieu, qui vient nous consoler. Quelqu’un qui sait reconnaitre Dieu, qui vient dans notre vie à travers nos frères. Et aussi, qui sait reconnaitre Dieu, qui est présent dans les événements  de la société, et dans tout ce qui se passe dans le monde. L’espérance chrétienne,  c’est beaucoup plus que être optimiste (voir les choses du bon côté). C’est croire que nous sommes  sauvés. Et attendre avec  courage et persévérance,  le Seigneur qui vient changer toute notre vie. C’est regarder ce qui nous arrive, dans la foi, avec les yeux de Dieu. Et continuer à avancer, malgré les difficultés. C’est aussi  continuer à vivre  l’Evangile, même si c’est difficile. Au lieu de rester assis, dans une petite vie tranquille. Sans effort
L’Esprit Saint était sur Siméon. L’Esprit Saint est aussi sur nous, depuis notre baptême. Mais  est- ce que nous l’écoutons dans notre cœur ? Est- ce que nous nous laissons conduire par lui, comme Siméon ?  Est-ce que nous faisons ce qu’il nous demande ? C’est l’Esprit Saint qui nous permet, de voir Dieu dans nos frères. Comme Siméon a  reconnu le Fils de Dieu, dans ce petit bébé d’une famille pauvre. Beaucoup de monde…Et nous, reconnaître J
Dieu nous demande comme Siméon, de prendre les enfants dans nos bras, et de les offrir à Dieu. Tous les enfants  Enfants de la rue,  talibés     Quelle éducation donnons-nous aux enfants ?  Est-ce que notre exemple (pas seulement nos paroles) / Pour les conduire vers Dieu et les autres ? Nos propres enfants Ou bien vers l’argent,  les amusements, l’égoïsme, l’orgueil  et la puissance (école) ? Est-ce que nous éduquons nos enfants, comme Marie et Joseph ont éduqué Jésus ? Pour qu’ils grandissent et deviennent forts,  « qu’ils soient remplis de la Sagesse de Dieu, et que la bénédiction de Dieu soit sur eux »,  comme Jésus.
Siméon prévient Marie, que Jésus relèvera beaucoup de personnes. Mais aussi, qu’il en fera tomber beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. A nous de choisir : est-ce que nous voulons vivre avec Dieu, ou bâtir notre vie  tout seuls ? Est-ce que nous sommes prêts  à supporter les attaques, les critiques et les oppositions, à cause de Jésus ? Alors, notre cœur sera transpercé par un coupe- coupe, comme Marie. Nous souffrirons beaucoup. Mais c’est justement quand nous sommes attaqués, que nous pouvons nous dire notre foi, en expliquant pourquoi nous agissons ainsi. Comme le disait  St Pierre : « Soyez toujours prêts, à expliquer l’espérance qui est en vous. Mais faites le toujours, avec douceur et respect » (1° Pi 3,15 et 16).
Que dit le chant de Siméon ? D’abord que Dieu nous donne la paix. Que Dieu nous sauve (30). Et que  le Salut de Dieu est pour tous les peuples, pour éclairer les nations païennes. C’est extraordinaire, qu’un juif de ce temps-là, ait compris cela. Mais nous-mêmes, l’avons-nous vraiment  compris ?  Comment être lumière pour nos frères ? Comment apporter la Bonne Nouvelle de l’Evangile qui nous libère, à ceux qui ne sont pas chrétiens ? Comment apporter le Salut et la paix de Dieu, à tout notre peuple, pour que notre pays ressemble un peu plus, le Royaume de Dieu ? Comme Marie et Joseph qui retournent à leur village de Nazareth, pour vivre avec leurs frères, quand ils ont fini de faire, ce que la Loi de Dieu leur demande.
La paix dans la société ?  Avec Jésus, c’est possible
 « Seigneur, merci pour ton Esprit Saint, qui nous fait vivre notre vie  dans la foi »

Mercredi 28 décembre : Les Saints Innocents : Mat 2, 13-18



Hérode fait tuer les enfants de Bethléem : Les savants païens qui sont venus adorer Jésus sont partis. Un ange du Seigneur apparaît à Joseph, dans un rêve. Il lui dit : » Lève-toi. Prends l’enfant et sa mère, et pars en Égypte Reste là-bas, jusqu’à ce que je te dise de revenir. Car le roi Hérode va chercher l’enfant, pour le tuer. Joseph se lève, il prend l’enfant et sa mère. Il part avec eux dans la nuit, pour l’Égypte Et il y reste, jusqu'au jour où Hérode meurt. Cela se passe, pour que la parole arrive, que le Seigneur avait dite par le prophète : « J’ai appelé mon Fils, depuis l’Égypte ».
« Seigneur aide-nous à sauver les enfants qui souffrent, et qui meurent aujourd’hui » 
Hérode a tués ces bébés, pour garder son pouvoir. C’est ce que le prophète Jérémie avait annoncé, et qui est arrivé à Rachel. Cela se passe encore aujourd’hui. D’abord bien sûr, Dieu ne peut pas être d’accord avec cela. C’est pourquoi, Il a sauvé son Fils Jésus de la mort, en envoyant un ange à Joseph. Cela nous demande à notre tour, de sauver les bébés qui sont en danger de mort, dans le monde d’aujourd’hui. Que pouvons-nous faire pour cela ?
Il y a beaucoup de bébés qui meurent, pendant les guerres. Il faut à tout prix arrêter cela. Nous savons que la guerre naît dans le cœur des hommes. Elle vient de l’orgueil des hommes, de la méchanceté, et de ceux qui veulent garder leur pouvoir et leur argent, comme le roi Hérode. La fête d’aujourd’hui nous appelle donc en premier, à faire grandir la paix. D’abord en nous-mêmes. Ensuite dans nos familles, nos communautés chrétiennes, nos quartiers, et nos lieux de travail et de loisirs. Et à changer nos cœurs, pour laisser toutes les pensées mauvaises, qui nous poussent à faire le mal.
D’autres bébés meurent, même avant leur naissance, à cause des avortements. Comme on n’ose plus parler directement d’avortement, on parle d’IVG, pour que les gens ne se rendent pas compte de ce dont il s’agit vraiment : on supprime une vie humaine qui a commencé. Donc on tue un être, qui allait devenir un enfant. Dans certains pays, on va  même jusqu’à parler du droit de la femme à avorter. Comme si on pouvait avoir le droit de tuer quelqu’un. Surtout un tout petit, qui n’a pas la force de se défendre, et qui n’a fait aucun mal. Comme si l’enfant n’avait pas le droit à la vie, qui est le premier droit, le plus important, et valable pour tous. Bien sûr, certaines femmes enceintes sont dans des situations très difficiles. Il nous faut à tout prix les accueillir et les aider. Mais pas par n’importe quel moyen. Est-ce que tuer un enfant peut être une solution, pour aider une personne, même si elle est dans de très grandes difficultés ?
Il y a aussi tous les bébés qui meurent de la faim, de la maladie, et du sous-développement. Et qui n’ont pas le temps de vivre leur vie. Nous ne pouvons pas fêter aujourd’hui les Saints Innocents, si nous ne luttons pas efficacement, et de tout notre cœur, contre tout ce qui fait mourir les enfants innocents d’aujourd’hui.  Cette fête nous pousse à tout faire, pour permettre aux bébés de vivre, et de vivre heureux
     
Au niveau de la foi, autrefois, certains avaient peur, pour les enfants qui meurent sans être baptisés. Ils se demandaient : est-ce qu’ils pourront aller au ciel ? La réponse de l’Église d’aujourd’hui est claire : les Saints Innocents n’ont pas été baptisés. Ils n’ont pas eu le temps de prier Dieu, ni de pratiquer leur foi. Pourtant, ce sont des saints, les Saints Innocents. Ils sont aujourd’hui auprès de Dieu pour toujours. Nous n’avons donc pas à avoir peur, pour les bébés qui meurent sans être baptisés. Mais bien sûr, si nous sommes chrétiens, nous faisons baptiser nos bébés.
« Merci Seigneur pour l’amour que tu portes aux petits et à tous ceux qui sont traités injustement 

mercredi 28 décembre 2016

Mardi 27 décembre : Saint Jean (Jean 20, 2-8)


01 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
02 Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
03 Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.
04 Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
05 En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.
06 Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,
07 ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.
08 C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
« Seigneur, aide-nous à vivre dans ton amour, comme Jean »

Aujourd’hui nous fêtons Saint Jean, le plus jeune des apôtres, celui que Jésus aimait (n°2). Il a été l’un des premiers appelé par Jésus. Il l’a suivi pendant toute sa vie. Jésus l’a pris en même temps que Jacques et Pierre, pour se montrer à eux dans la lumière, sur le Mont Thabor (la Transfiguration). Et aussi au Jardin des Oliviers, la veille de sa mort. Saint Jean nous appelle donc à aimer Dieu de tout notre cœur, d’un amour total. Et à vivre avec Lui, toute notre vie.

Jean a été le seul à suivre Jésus jusqu’à la Croix. C’est pour cela que Jésus lui a confié Marie sa mère. Jean nous appelle au courage dans les difficultés de la vie chrétienne.

Jean a écrit le 4ème Evangile et l’Apocalypse. Il nous invite à lire la Parole de Dieu, à bien la comprendre, et à la faire entrer dans notre cœur, pour la mettre en pratique. Jean ne s’est pas contenté de raconter ce que Jésus a fait, il l’a médité très profondément, pour en tirer toutes les conséquences.

Jean insiste beaucoup sur l’amour. « Dieu est amour » et aussi « Celui qui dit : j’aime Dieu, mais qui n’aime pas son frère, c’est un menteur ».

Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jean arrive le premier au tombeau, mais il laisse Pierre entrer d’abord. Il nous montre ainsi le respect du chef de l’Église. Et aussi le respect des anciens, et l’amour des personnes âgées.

Nous ne vivons pas la même chose que Jean. Mais chacun d’entre nous, nous pouvons nous demander aujourd’hui : comment vivre et avoir la même foi que Jean ? Comment vivre ce que Jean a vécu avec Jésus, à notre manière, dans le monde d’aujourd’hui ?

Voyons maintenant l’Evangile : il s’agit bien sûr de la résurrection de Jésus. Noel et Pâques vont ensemble. Si Jésus est né, c’est pour que nous soyons enfants de Dieu comme Lui. Et que nous ressuscitions avec Lui, à une vie nouvelle.
Jésus n’a fait que du bien, tout au long de sa vie. Il a enseigné la Parole de Dieu. Mais certains n’ont pas voulu l’écouter. Et surtout, ils n’ont pas voulu changer leur vie. Et pour empêcher Jésus de continuer à parler, ils l’ont tué. Dieu ne pouvait pas accepter, qu’un homme aussi bon que Jésus meure pour toujours. C’est pourquoi, Il l’a ressuscité. Ainsi, Dieu a été plus fort que Satan. L’amour a été plus fort que la méchanceté. La vie a été plus forte que la mort. Le pardon a été plus fort que le péché. Nous savons que Dieu nous a sauvés, dans toute notre vie et pour toujours. Nous ne finirons jamais de lui dire merci. Et nous sommes décidés à Le suivre, de tout notre cœur.

Dans cet évangile, nous voyons que c’est une femme, qui est la 1° témoin de l’évangile. Et qui va annoncer la résurrection de Jésus aux apôtres, en particulier à Pierre qui est le chef de l’Église. C’est un grand appel pour nous tous, pour que les femmes prennent leur place, non seulement dans l’Église, mais aussi dans la société. Et pour que les hommes accueillent, ce que les femmes peuvent dire et faire.

Les paroles de Marie Madeleine nous montrent son amour pour Jésus. Elle le cherche de tout son cœur. Et nous, est-ce que nous cherchons Jésus ? Quelle est la grandeur de notre amour pour Lui ?

Jean entre après Pierre dans le tombeau. « Il voit et il croit ». Qu’est-ce qu’il voit ? Il ne voit pas Jésus, mais seulement le pagne dans lequel on l’avait enveloppé. Et le linge de sa tête, posé à côté. Mais à travers ces signes, il sait voir Jésus qui est ressuscité. Nous-mêmes, nous ne voyons pas Jésus. Mais cela ne doit pas nous empêcher de croire, au contraire. Jésus est avec nous dans toute notre vie. Mais est-ce que nous savons le voir, dans chaque de nos frères ? Car tous sont enfants de Dieu, et frères de Jésus. Est-ce que nous savons voir Jésus autour de nous ? Car Jésus ressuscité, agit dans notre monde. Ce matin nous lui disons : « Seigneur je crois, mais augmente ma foi ».

« Merci Seigneur pour Saint Jean, et tous les saints que tu nous donnes, pour nous conduire vers Toi ».   

Lundi 26-12 : Saint Etienne (Mat 10,17-22)




17 Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
18 Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
19 Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
20 Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
21 Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
22 Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.
                                                       « Seigneur apprends-nous à écouter ton Esprit, qui nous donne ta force »
Après avoir dit aux apôtres ce qu’ils doivent faire, JESUS les avertit. IL est clair, IL ne leur cache pas les choses : c’est difficile d’annoncer l’Evangile. Les gens seront contre nous, même nos parents et nos amis (n° 21). Cela ne doit pas nous décourager. Jésus Lui aussi a été amené au tribunal, le tribunal de son peuple devant ses propres chefs religieux, et le tribunal du gouverneur, le colonisateur romain. On l’a frappé, on l’a humilié, et on a finit par le tuer. Quand on nous fait souffrir, nous pensons à Jésus. Comme Lui, nous gardons la paix dans notre cœur, et nous gardons confiance en Dieu. Et nous ne nous laissons pas prendre par la colère, la méchanceté ou le désir de vengeance.
Jésus nous dit même, que c’est une bonne chose qu’on nous traîne au tribunal. « Nous pourrons apporter le témoignage de notre foi, devant notre peuple, et devant les non croyants » (18). Nous serons alors des vrais témoins de la Parole et de la Vérité de Dieu, comme Jésus. Et Jésus ajoute : « celui qui tiendra bon jusqu’au bout, celui-là sera sauvé ».
Ce ne sont pas seulement des chrétiens qui annoncent l’Evangile, que l’on fait souffrir. Mais aussi tous ceux qui travaillent pour la paix, la justice, et pour faire grandir l’AMOUR dans le monde. C’est tous ceux-là, que nous devons soutenir.  C’est avec tous ceux qui luttent pour les droits de l’homme, que nous devons travailler. Et prier pour eux.
Que faire ? D’abord nous comptons sur le SAINT ESPRIT : « l’Esprit parlera en vous ». Pour cela, il nous faut apprendre à écouter le SAINT ESPRIT dans notre cœur. Pas seulement réciter des prières, mais nous tenir en silence devant DIEU, et l’écouter, pour savoir ce qu’IL nous demande de faire. C’est le SAINT ESPRIT qui nous donnera la force de tenir jusqu’au bout, et alors nous serons sauvés.
Aujourd’hui, nous fêtons Saint Etienne. Lui aussi a beaucoup souffert, pour être un vrai témoin de l’Evangile. Au milieu de ses souffrances, il priait : »Seigneur Jésus, reçois mon esprit ». Et comme Jésus, il a dit au moment de mourir : »Seigneur, les tiens pas pour coupables de ce péché ». Etienne est le 1° martyr. Son exemple nous entraîne, et nous encourage beaucoup.                                               
 « Jésus, merci d’être avec nous, au milieu de nos souffrances 

mardi 27 décembre 2016

Dimanche 25-12 : Noel (Luc 2,1-20)


01 En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre –
02 ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. –
03 Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
04 Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
05 Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
06 Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli.
07 Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
08 Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
09 L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte.
10 Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :
11 Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.
12 Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
13 Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
14 « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »

Vœux pour cette année, à partir de l’Évangile de Noël  
 « Joseph part à Bethléem. L’Empereur Auguste a donné l’ordre à tous les habitants de l’empire romain, de se faire inscrire» : Je vous souhaite, comme Joseph, d’être de bons citoyens, engagés dans la société, et faisant votre devoir. Sans oublier de vous faire recenser, si nécessaire, pour les élections qui viennent.
« Joseph part de la ville de Nazareth en Galilée, avec Marie sa fiancée, qui attend un enfant « : Joseph va marcher à côté de Marie, tout le long de la route, pour la soutenir et l’encourager. Que pendant cette année, nous sachions marcher à côté de nos frères et sœurs, pour les soutenir. Que nous soyons attentifs à leurs souffrances, et à leurs difficultés.
« Il n’y a pas de place pour eux, dans la maison de passage « : Aujourd’hui encore, il y a des tas de gens, qui sont rejetés. Il n’y a pas de place pour eux, dans la société : les analphabètes qui n’ont pas été à l’école et ne parlent pas français, les réfugiés, les handicapés, les prisonniers, les personnes qui ont des problèmes psychologiques et qu’on traite de fous, les veuves et les orphelins, les étrangers et les « vagabonds », les personnes qui se droguent ou qui se prostituent, les enfants de la rue, les malades du Sida, d’Ebola, et tous les autres malades, les homosexuels, les paysans et les pauvres, et beaucoup d’autres encore. Saurons-nous les accueillir, en reconnaissant en eux Jésus-Christ ? Est-ce qu’il y aura de la place pour eux dans notre maison, et surtout dans notre cœur ?
« Marie met au monde son fils premier-né. Elle l’enveloppe dans des bouts de pagne. Puis elle le couche, là où on donne à manger aux animaux » : Jésus aurait pu être le fils d’Hérode, le fils de l’Empereur ou le fils du Grand Prêtre. Il a voulu naître pauvre, pour être du côté des pauvres. Et nous comment vivons-nous ? Est-ce que nous sommes du côté des pauvres. ? Est-ce que nous savons lutter contre la société de consommation, et les dépenses inutiles ? Cette année, que nous sachions partager ! Et surtout, que nous cherchions à donner aux pauvres, les moyens de s’en sortir, par eux-mêmes ?
« Un ange du Seigneur apparaît aux bergers. Et la gloire du Seigneur brille autour d’eux » : Dieu n’a pas envoyé son ange chez les riches, les puissants et les forts. Il l’a envoyé à des bergers, qui étaient considérés comme des paresseux et des voleurs. Et surtout des mauvais croyants. Puisque, à cause de leur travail, ils ne pouvaient pas garder tous les commandements de la loi juive, ni assister aux prières. Pourtant, c’est à eux que Dieu envoie son ange, pour annoncer la naissance d’un sauveur.  Et nous, à qui sommes-nous envoyés ? Quel message de Dieu, et quelle lumière allons-nous leur apporter, tout au long de cette année ?
« Les bergers dormaient dans les champs, en pleine nuit » : Il y a encore beaucoup de gens qui dorment ou qui traînent dans les rues, la nuit, autour de nous : les enfants de la rue, les clochards et SDF qui n’ont pas de maisons, ceux qui ont des problèmes sociaux ou psychologiques, les prostituées, les délinquants... Que nous soyons l’ange de Dieu pour eux, pour leur apporter un peu d’espoir et de paix !
L’ange dit aux bergers : « N’ayez pas peur » : Que nous sachions redonner confiance à nos frères, chaque jour de cette année qui commence ! Que nous les aidions à se libérer de toutes les peurs : la peur de l’avenir, la peur des autres, la peur des sorciers et des esprits mauvais….
L’ange dit : « Je vous apporte une bonne nouvelle » : Dieu nous demande cette année, d’être nous aussi des anges, qui apportent une bonne nouvelle à nos frères. Et qui leur apportent le Salut. Que nous soyons des apôtres de la joie, tout au long de cette année !
« Je vous apporte une Bonne Nouvelle, qui réjouira tout le peuple » : L’Évangile est pour tous. Mais il y a trop de divisions, de séparations et d’oppositions dans notre société. Que nous soyons ouverts à tous, pour dépasser le racisme, l’égocentrisme, le népotisme, les divisions entre les classes sociales, entre gens de la ville et gens de la campagne… Que la Bonne Nouvelle soit pour tous ! Que nous sachions nous engager, avec le souci de notre peuple tout entier. Pour faire avancer notre pays. Et construire « une terre nouvelle où la justice habitera » (2° Pi 3,13)
« Cette nuit, dans la ville de David, un Sauveur est né. C’est le Christ, le Seigneur » : Le nom de Jésus veut dire «Dieu sauve ». Que nous continuions son action de salut, pour sauver nos frères  et sœurs avec Lui. Et pour relever tous ceux qui sont découragés, écrasés, opprimés ! Comme Jésus le disait lui-même « L’Esprit de Dieu repose sur moi ….» (Luc 4, 14 à 21 et Luc 7, 18 à 23).
« Une troupe nombreuse d’anges du ciel arrive, en louant Dieu et en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux » : Que toute cette année qui vient, soit une louange à Dieu. Par nos chants d’action de grâces. Mais d’abord par nos actions, faites pour Dieu et avec Lui !
« Les anges chantent « Paix sur la terre aux hommes que Dieu aime » : Dieu nous appelle à être tout au long de cette année, des hommes et des femmes, qui construisent la paix. Que nous ayons la paix en eux-mêmes, pour pouvoir la porter aux autres ! A tous les autres : sans regarder leur place dans la société, leur race, ou leur religion.  
Les bergers disent « Allons jusqu’à Bethléem, pour voir ce qui est arrivé » : Les bergers se mettent debout. Ils se mettent en marche. Que cette année nous trouve debout. En marche, pour aller vers Dieu et vers nos frères !
Les bergers disent « Allons ». Et ils se dépêchent d’y aller : Ils y vont tous ensemble, en communauté. Que nous sachions soutenir tous les groupes et les communautés qui sont autour de nous ! Que nous sachions vivre nous-mêmes en communauté, en union avec nos frères ! Et que nous soyons pressés d’agir, pour aider tous ceux qui sont dans le besoin.
« Les bergers trouvent Marie et Joseph » : Une famille, un couple, des parents autour d’un bébé. Que nous aussi, nous sachions vivre en famille, comme Marie et Joseph. Que nous sachions aider les parents, à prendre en charge et à éduquer leurs enfants !  Que nous sachions soutenir les familles, qui souffrent autour de nous !
« Marie gardait tout cela dans son cœur » : Que nous aussi, nous sachions garder tout cela dans notre cœur, tout au long de cette année ! Que nous sachions méditer, prier en silence, accueillir la Parole de Dieu, la comprendre, écouter le Saint Esprit dans notre cœur ! Que nous  soyons des hommes et des femmes de prière !
« Tous ceux qui entendaient ce que les bergers disaient, ils étaient très étonnés. Ils célébraient la grandeur de Dieu. Ils le louaient, pour tout ce qu’ils avaient entendu « : La Parole de Dieu, nous ne pouvons pas la garder pour nous-mêmes. L’Évangile est pour tous. Pas seulement pour les chrétiens. Nous voulons la partager, avec tous ceux qui nous entourent. Nous voulons apporter la joie à nos frères, et les faire entrer dans le bonheur de Dieu.  AMEN !

25-12 : Noël  (Luc 2,15-20)  messe du jour (aurore)

Les anges quittent les bergers, et retournent au ciel. Les bergers se disent les uns aux autres : « Allons jusqu’à Bethléem, pour voir ce qui est arrivé, que le Seigneur nous a fait connaître. Ils se dépêchent d’y aller. Ils trouvent Marie et Joseph avec le bébé, couché là où on donne à manger aux animaux. Quand ils les ont vus, ils vont raconter ce que l’ange leur a dit, au sujet de ce petit enfant. Et tous ceux qui entendent les bergers, sont étonnés de ce qu’ils disent. Marie elle, garde tout cela dans son cœur. Elle y pense en elle-même. Puis les bergers prennent le chemin du retour. Ils chantent la grandeur de Dieu. Et ils disent merci, pour tout ce qu’ils ont entendu,  et ce qu’ils ont vu. Car tout s’est passé, comme l’ange le leur avait dit.

Voici la lettre d’un aumônier de prison :
Fêter  Jésus, pauvre, né loin de sa maison, refusé à la maison de passage de Bethléem, et qui naît dans un trou dans la terre, cela veut dire quelque chose pour des prisonniers. Eux qui sont également loin de leurs familles, dans un grand état de misère, rejetés et abaissés. L’un d’entre eux a dit, pendant la célébration : «Nous sommes comme les bergers de ce temps-là : pauvres, mis à l’écart et méprisés. C’est donc à nous en premier, que les anges s’adressent, quand ils disent : «  Un Sauveur est né pour vous ». La prison m’a obligé à réfléchir à ma vie, et à me convertir. Maintenant je suis devenu moi aussi, un homme de bonne volonté. Cette fête de Noël vient vraiment m’annoncer une bonne nouvelle : le Christ est venu me sauver en prison ».
Un deuxième ajoute : « C’est vrai, cette prison est vraiment un lieu de conversion, pour réfléchir et changer notre vie, et accueillir Jésus qui nous sauve, si nous le voulons ».
Un autre explique : « Dieu a envoyé des anges aux bergers. Nous croyons que les anges nous protègent encore aujourd’hui, ici, dans ce Camp Pénal, comme ils ont protégé Jésus qui est né dans la brousse, à l’écart de la société ».
Nous avons lu les textes de la messe de l’aurore du jour de Noël et nous avons partagé chacune des trois lectures, dans nos différentes langues. D’abord Isaïe qui nous dit (62, 11-12) : « Le Salut arrive ; tu as reçu le salaire de tes actes, maintenant tu vas recevoir ta récompense ». Dans ce Camp pénal, nous formons une communauté et une famille. Nous aussi nous sommes un peuple saint, le peuple des rachetés. Dieu vient à notre recherche, Il ne nous a pas abandonnés, nous sommes une maison « non délaissée ». Après avoir reçu le salaire de nos actes (la prison), nous espérons aussi recevoir la récompense (la liberté).
Et Paul nous dit, comme à Tite (3,4-7) : « Aujourd’hui, la bonté du Seigneur pour les hommes est apparue dans cette prison, et son amour ». Dieu ne regarde pas les injustices que nous avons faites. Il nous sauve dans sa bonté, par le baptême et l’Esprit Saint  (d’ailleurs plusieurs des prisonniers suivent la catéchèse, et se préparent au baptême). Cet Esprit Saint, « Dieu l’a fait descendre en grande abondance sur nous, par Jésus-Christ. Le Christ nous rend justes, par sa grâce. Pour que nous vivions à nouveau, une vraie vie ».    
-Nous avons vu ensuite, comment mettre en pratique cet Évangile (Luc 2, 15 à 20) : « Quand les anges quittent les bergers, ceux-ci se lèvent aussitôt. Ils marchent jusqu’à l’enfant : Ils l’adorent et lui apportent leurs cadeaux : des petits moutons, fruits de leur troupeau et de leur travail. »
Il n’est donc pas question pour nous de rester assis à pleurer, à penser à l’extérieur, et à nous décourager. Noël nous appelle à nous mettre debout, et à marcher. Pour avancer dans la vie, et aller ensemble vers Dieu, et vers les hommes nos frères. Puisqu’en ce jour, Dieu se fait homme, et Il vient partager la vie de tous les hommes. Nos frères, notre prochain, c’est d’abord ceux avec qui nous vivons, dans cette prison.
 Ensuite, « les bergers vont annoncer la bonne nouvelle de la naissance d’un Sauveur, aux habitants des villages, tout autour  ». Nous nous sommes demandés : comment annoncer cet Évangile, et apporter la paix et le salut, à ceux qui vivent avec nous, dans cette prison. Pour qu’ils retrouvent sinon la joie, au moins l’espérance et le courage. Et que, eux aussi puissent dire merci à Dieu.
 La plupart de ceux qui sont avec nous sont musulmans. Mais les musulmans eux aussi connaissent Jésus. Ils  le reconnaissent comme un grand Prophète : le Coran en parle de nombreuses fois, de même que de Marie. Tous, chacun selon sa foi, comme Marie, « nous gardons ces paroles, et le souvenir de cette fête, dans nos cœurs ». Et nous y repensons dans la prière.
A la fin de la messe, chaque prisonnier est venu prier personnellement, en silence devant la crèche. Ce fut un moment très fort de notre célébration. Dieu seul sait ce qu’ils ont pensé, et dit dans leur cœur, à ce moment-là.                                       Voir aussi le commentaire du 1° Janvier, sur ce même Évangile
      
JOYEUX NOEL ET BONNE ANNEE A TOUS