Aujourd’hui nous fêtons Marie
l’Immaculée Conception. Qu’est-ce que cela veut dire ? Il ne s’agit pas de la
naissance de Jésus, mais de la naissance de Marie. Qu’est-ce que cette fête de l’Immaculée Conception ? La conception, c’est quand le bébé commence à vivre
(est conçu), dans le ventre de sa mère. Immaculé, cela veut dire propre, pur,
sans tâche, sans péché. L’immaculée Conception, cela veut dire que Marie est
née sans péché. Nous sommes tous pécheurs, mais nous croyons que Marie est née
sans péché. Pourquoi cela ? Parce qu’elle allait être la Mère de Jésus, le Fils
de Dieu. La mère du Fils de Dieu ne pouvait pas naître dans le péché. Dieu l’a protégée de tout péché, parce
qu’Il l’avait choisie. « Seigneur, rends- nous purs et saints,
comme Marie »
C’est le 8 décembre 1854, que le
Pape a dit officiellement, que Marie a été créée sans péché. Et Marie elle-même
nous a dit, que c’était vrai. Elle l’a dit à Lourdes, où jusqu’à maintenant, on
fait un grand pèlerinage en son honneur. Elle a dit à Bernadette : « Je suis
l’Immaculée Conception ». Comment être sûr de cela ? Notre foi s’appuie sur
l’évangile d’aujourd’hui. L’ange Gabriel lui-même dit à Marie, au nom de Dieu, « Tu es pleine de grâce ». C’est ce que
nous répétons chaque jour, dans la prière du Je vous salue Marie.
Un ange demande à Marie d’être la Mère du
Sauveur : Le 6ème mois, Dieu
envoie l’Ange Gabriel dans une ville de Galilée, qui s’appelle Nazareth. Chez
une jeune fille, qui est fiancée à un homme nommé Joseph. Joseph est un
descendant du roi David. Le nom de la jeune fille est Marie. L’ange entre chez
elle. Il lui dit : « sois heureuse, toi que Dieu a rempli de grâce. Le Seigneur
est avec toi ». Marie est très étonnée par ces paroles. Elle se demande,
ce que cette salutation veut dire. Alors l’ange lui dit : « N’aies pas peur
Marie, car tu as plu à Dieu. Tu vas devenir enceinte, et tu mettras au monde un
fils, que tu appelleras Jésus. Il sera grand. On l’appellera le Fils du Dieu
Très Haut. Le Seigneur Dieu fera de lui un roi, comme l’a été David son
ancêtre. Il commandera le peuple d’Israël pour toujours, et son pouvoir n’aura
pas de fin ». Marie dit à l’ange : « comment cela sera-t-il possible,
puisque je suis vierge ». L’ange lui répond : « le Saint-Esprit viendra
sur toi. La puissance du Dieu Très Haut te recouvrira, comme une ombre. C’est
pourquoi, l’enfant saint qui va naître sera appelé Fils de Dieu. Elisabeth ta parente attend
elle-même un fils. Pourtant elle est âgée. On disait d’elle, qu’elle ne pourra
pas avoir d’enfant. Maintenant, elle est au 6ème mois de sa grossesse. Car rien
n’est impossible à Dieu. Alors Marie dit : « Je suis la servante du Seigneur. Que
tout se passe, comme tu l’as dit ». Et l’ange la quitte. « Merci Seigneur, pour Marie Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
1)Nous nous rappelons qui est Marie.
Souvent on montre Marie sur
des images et des statues, debout les mains jointes, un chapelet à la main et
faisant la prière. C’est vrai que Marie a beaucoup prié dans toute sa vie.
Quand l’ange Gabriel est venu voir Marie, certainement qu’elle priait dans son
cœur. Mais en même temps, elle était au travail. Marie n’était pas comme une
statue, debout sans rien faire. C’était une femme de son village, une mère de
famille, elle travaillait à la maison, elle s’occupait de son mari, elle
éduquait son enfant. Elle allait puiser de l’eau au puits avec ses voisines,
elle les aidait dans leurs besoins. C’est pour cela qu’elle est une grande
sainte. Marie n’a pas fait des miracles, Marie n’est pas partie avec Jésus,
annoncer l’Evangile dans les villages. Elle est restée à la maison, simple mère
de famille. Mais tout ce qu’elle a fait, son travail de femme, d’épouse, de
mère, de voisine, elle l’a fait avec beaucoup d’amour. Elle vivait en paix avec celles et ceux qui
l’entouraient, elle faisait attention
aux gens, comme elle a fait attention aux nouveaux mariés à Cana :
elle a vu qu’ils n’avaient plus de vin, et qu’ils auraient honte. Marie était
proche de ceux qui souffraient. Mais elle leur rendait service sans se montrer,
dans la simplicité.
Marie n’était pas une grande
intellectuelle. C’était une femme du village, c’était une
« broussarde ». C’était une analphabète, mais elle avait la foi en
Dieu, et elle vivait d’une manière digne. Cette fête de l’Immaculée Conception
nous appelle donc à respecter toutes les
femmes, à savoir que toutes les femmes sont filles de Dieu, qu’elles ont
leur dignité. En particulier les femmes des villages, les femmes des familles
pauvres, celles qui doivent travailler de leurs mains, et se débrouiller pour
nourrir leurs familles : les petites de la société qui n’ont pas une
grande place, qui ne parlent pas français, qui n’ont pas eu le temps de faire
des études. Car ce sont elles les premières, qui sont à l’exemple de Marie.
Nous ne pouvons pas aimer Marie, si nous n’aimons pas les femmes autour de nous, surtout celles qui ont besoin de notre
soutien. Nous ne pouvons pas respecter Marie, si nous ne respectons pas les
femmes qui sont autour de nous. C’est à cela que Dieu nous appelle
Marie est aussi connue chez les musulmans. Le Coran en parle
très souvent. C’est pour cela que nous pouvons la fêter, et la prier ensemble.
Et essayer ensemble de suivre son exemple.
.
2) Nous repensons à toute la vie de Marie :
- Son enfance et son éducation
dans la foi, par ses parents Anne et Joachim. Nous aussi, nous éduquons nos enfants dans la foi et
l’amour
- L’annonciation : l’ange
lui demande d’être la Mère de Jésus, le Fils de Dieu. Elle répond : « Que tout se passe comme Dieu le
veut » (Luc 1, 38). Nous aussi, nous voulons faire la volonté de Dieu. Même si nous ne comprenons pas toujours,
ce qu’Il nous demande. Nous avons confiance en Lui.
- La visitation (Luc 1,
39) : Marie va aider sa cousine Elisabeth à accoucher. Nous aidons tous ceux qui ont besoin de
nous, sans attendre qu’ils nous le demandent.
- Son espérance quand elle dit
merci à Dieu : « qui se souvient de son
amour, qui donne à manger à ceux qui ont faim, et qui relève les petits »
(Luc 54). Nous voulons avoir la même
espérance quand nous sommes pauvres et abaissés, quand nous avons faim, et
que les gens sont contre nous.
- Sa prière et son courage au moment de Noël (Luc 2, 1) :
Elle doit marcher plusieurs jours, depuis Nazareth jusqu’à Bethléem, alors que
le moment d’accoucher est arrivé pour elle. Elle n’est pas accueillie à
Bethléem. Elle doit accoucher dans un trou, où on mettait les animaux quand il
pleuvait : nous lui demandons d’avoir le
même courage pour accepter les difficultés de la vie et faire ce que Dieu
nous demande
- Sa
prière pour garder dans son cœur, tout ce qui est arrivé (Luc 2,19) : comme
elle, nous pensons à tout ce que Dieu
fait pour nous. Et nous lui disons merci de tout notre cœur. - Son obéissance pour circoncire l’enfant, comme Moïse l’a demandé (Luc 2, 21). Nous aussi, nous voulons garder les commandements de Dieu. Et vivre nos coutumes et nos traditions dans la foi et la prière.
- Sa force au Temple, quand Siméon lui dit : »Ton cœur va être transpercé par un couteau, à cause de Jésus « (Luc 2,35). Nous la prions pour avoir la même force quand notre vie est difficile.
- Son accueil des savants païens, venus adorer Jésus (Matthieu 2, 1). Pour que nous vivions en paix, avec les gens des autres races. Et que nous accueillons les gens des autres religions.
- Son obéissance à Dieu, quand elle accepte de partir en Egypte, pour sauver son Fils Jésus (Matthieu 2,14). Pour que nous aussi, nous sachions obéir à Dieu, dans toute notre vie.
- Sa confiance en Dieu, quand elle retrouve son Fils Jésus au Temple, à 12 ans, mais qu’elle ne comprend pas ce qu’Il lui dit (Luc 2, 50). Pour que nous aussi, nous continuions à aimer nos enfants, et à leur faire confiance. Même si nous ne les comprenons pas. Et pour être unis, mari et femme, comme Joseph et Marie, pour éduquer nos enfants.
- Son attention aux autres, comme au mariage à
Cana : elle voit qu’il n’y a plus de vin (Jean 2, 1). Pour que, comme
Marie, nous faisions attention à nos
frères, et cherchions à les aider dans leurs difficultés.
- Son respect pour Jésus, quand elle le laisse partir, pour annoncer
l’Evangile. Comme Marie, nous voulons aimer nos enfants, nos parents et nos
amis, en respectant leurs libertés. - Son courage, quand elle se tient debout, au pied de la croix, pendant que Jésus est en train de mourir, et que les gens l’insultent (Jean 19, 25). Pour avoir le même courage, quand les gens nous attaquent, parce que nous sommes chrétiens. Et pour avoir le même amour, pour être à côté de nos frères, qui souffrent et qui sont insultés.
- Son autorité quand elle rassemble les apôtres, pour se préparer à recevoir le Saint Esprit, le jour de la Pentecôte (Actes 2, 1). Pour que nous aussi, nous sachions rassembler nos frères dans la prière, pour accueillir le Saint Esprit. Et aller sans peur, annoncer l’Evangile dans le monde.
C’est à tout cela que Marie nous appelle aussi aujourd’hui. Et elle
nous aide à le faire.
« Seigneur, merci pour
Marie, qui nous montre le chemin de la foi et du bonheur »
MARIE MERE
DE LA MISERICORDE
Nous
avons terminé l’année de la miséricorde. Mais les différentes œuvres de
miséricorde n’ont pas de fin. Regardons Marie, notre Mère, la mère de la
Miséricorde, Marie qui nous montre le chemin pour être miséricordieux. Et pour
cela, nous voudrions suivre simplement ce
que l’Evangile nous dit sur elle.
D’abord
en saint Luc au chapitre 1, au verset 35,
l’ange Gabriel dit à Marie « Le Saint Esprit viendra sur Toi et la
Puissance du Dieu Très Haut te couvrira comme une ombre. C’est pour cela qu’on
l’appellera l’enfant qui doit naître : Saint et Fils de Dieu ». Alors
Marie dit : » Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait
comme tu le dis ». Nous aussi nous voulons servir le Seigneur, nous
voulons être miséricordieux comme le Père. Mais nous savons bien que par nos
propres forces, nous ne pouvons pas vraiment être miséricordieux.
Comment être miséricordieux ?
C’est
en accueillant la Parole de Dieu comme Marie. Comme elle a accueilli l’ange
Gabriel, et comme elle a accepté ce que le Saint Esprit voulait lui dire. C’est
en écoutant le Saint Esprit dans
notre cœur que nous recevrons la miséricorde de Dieu. Alors, nous aurons la
Lumière pour savoir comment être miséricordieux et nous aurons la force d’aimer
et d’être miséricordieux envers nos frères. Et à ce moment-là, nous serons remplis
de la miséricorde de Dieu. Et comme Marie,
nous deviendrons miséricordieux envers nos frères.
L’ange
Gabriel ajoute : « Elisabeth ta
parente attend elle-même un fils. Pourtant elle est très âgée, et on disait
qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant. Maintenant elle en est à son sixième
mois ». Alors aussitôt, Marie se met en route. Elle va aussi vite que
possible dans une ville des montagnes de Judée. Elle va rester trois mois
auprès d’Elisabeth, pour l’aider. Si comme Marie nous accueillons le Saint
Esprit, à ce moment-là nous saurons aimer
les autres. L’Esprit nous conduira vers nos frères et vers nos sœurs. Il
nous rendra charitables, et pleins de miséricorde, bons pour tous ceux qui ont
besoin de nous.
Si
nous accueillons la miséricorde de Dieu, nous sommes remplis de l’amour de Dieu.
Nous chantons le Seigneur et disons
merci à Dieu. Car nous savons que si nous faisons le bien et si nous sommes
miséricordieux, c’est grâce à Dieu et à son amour de Dieu. Alors, comme Marie,
nous pourrons chanter : « Mon
âme chante la grandeur du Seigneur. Mon cœur est rempli de joie, à cause de
Dieu mon Sauveur. Car Il a abaissé son regard sur moi, sa petite servante. A
partir de maintenant, les hommes de tous les temps me diront
Bienheureuse ». Voilà ce que Dieu veut faire en nous dans sa
miséricorde : Nous remplir de son Esprit Saint, l’Esprit de Miséricorde. Nous
conduire vers nos frères qui sont dans le besoin. Et ensuite dire merci à Dieu
pour les bonnes choses que nous avons faites. Ne pas en être fier, mais dire
merci à Dieu, comme Marie.
Que
faire pour être miséricordieux ?
Là
aussi regardons Marie. Luc nous le dit au chapitre 1 à partir du verset 51.
Etre miséricordieux c’est penser aux pauvres et aux petits. Comme Marie le
chante aussi dans son chant d’action de grâce, le Magnificat : « Dieu a fait de grandes actions par la force
de son bras. Il a chassé les gens orgueilleux, Il a renversé les chefs de leur
trône, Il a relevé les pauvres et les petits, Il a donné à manger en abondance
à ceux qui avaient faim, et Il a renvoyé les riches les mains vides. Il est
venu en aide à Israël son serviteur. Il n’a pas oublié de montrer sa
miséricorde envers Abraham et tous ses descendants, pour toujours. Comme Il l’a
promis à nos ancêtres ». Oui voilà ce que Dieu a fait : Il
nourrit ceux qui ont faim, Il relève les
petits et les pauvres, qui sont écrasés et qui sont humiliés. Dieu ne nous
abandonne jamais, Il se souvient de sa promesse. C’est cela que Marie chante.
Et
cette promesse, Il l’a faite à Abraham et tous ses descendants, comme Il
l’avait promis à nos ancêtres. Pas seulement les ancêtres d’Israël, mais aussi
nos ancêtres à nous. Dieu est miséricordieux envers nous depuis toujours. Il
est miséricordieux envers tous les
enfants d’Abraham, nous les chrétiens, mais aussi les juifs et aussi tous
nos frères et nos sœurs musulmans qui sont autour de nous. Nous chantons Dieu
pour sa miséricorde, nous cherchons à
être miséricordieux comme eux.
Comment Marie a-t-elle vécu cette miséricorde ?
Luc
nous le dit dans l’Evangile de l’enfance, quand Jésus était petit, au chapitre
2. Marie vient d’accoucher et elle a mis au monde le Sauveur. Les anges vont
prévenir les bergers. Ceux-ci disent : « allons jusqu’à Bethléem, il faut que nous voyions ce qui est arrivé, et
que le Seigneur nous a fait connaître
par les anges. Ils se dépêchent d’y aller et ils trouvent Marie, Joseph et le
bébé couché dans une caisse où les animaux viennent manger ». Marie accueille les bergers avec joie.
Elle ne dit pas : ce sont des bergers, ce sont des voleurs, ce sont des
vagabonds, des gens qui dorment dehors. Comme parfois nous le disons des
enfants de la rue, des bergers d’aujourd’hui, de tous ceux qui n’ont pas de
maison, et des vagabonds. Marie, elle, les accueille avec joie. Marie nous
apprend à accueillir tous ceux qui souffrent, tous ceux qui sont les petits de
la société, ceux qui sont humiliés, ceux qui sont rejetés, ceux qui pour qui on
n’a pas de respect.
Ensuite,
on nous dit : « Marie garde
tout cela dans son cœur ». Elle réfléchit, elle y repense, elle prie
Dieu. Pour être miséricordieux comme Marie, nous devons penser dans notre cœur. Non seulement penser à la Parole de Dieu, à
ce que Dieu nous a dit, mais penser aussi à ce que nous vivons, à ce qui se
passe dans la société. Comme Marie a su
accueillir les bergers qui étaient humiliés et chassés, parce qu’elle pensait
dans son cœur. C’est à cause de cela qu’elle a été miséricordieuse tout le long
de sa vie. C’est en pensant dans notre cœur à la Parole de Dieu, en la
méditant, et en sachant lire les signes des temps, en regardant ce qui se passe
autour de nous et en accueillant les gens, que nous saurons être
miséricordieux.
Donc
Jésus est né. Que fait Marie ? Elle va au Temple. Mais elle ne va pas au
Temple seule. Elle va au Temple avec Joseph. C’est ensemble qu’ils portent
l’Enfant Jésus pour l’offrir à Dieu. Nous cherchons à être miséricordieux comme
Marie. Nous sommes miséricordieux
ensemble en couple, mari et femme, en famille. Il ne suffit pas d’être
moi-même miséricordieux, je fais tout pour que notre famille toute entière soit
miséricordieuse, qu’elle soit accueillante et qu’elle cherche le chemin de
Dieu. Comme Joseph était avec Marie, quand elle a accueilli les bergers. Et
comme ils ont été ensemble au Temple de Jérusalem pour offrir l’Enfant Jésus,
le Fils de Dieu, à son Père le Sauveur, comme on nous le dit au verset 33 à 35
de Saint Luc au chapitre 2.
Le
père et la mère de Jésus retiennent les paroles de Siméon qui dit :
« Seigneur, maintenant tu peux
laisser ton serviteur mourir en paix. Car j’ai vu de mes propres yeux ton
Salut, le Sauveur que tu as préparé pour tous les peuples. Il est la Lumière
qui te fera connaître aux nations du monde entier, et qui donnera la gloire à
Israël ». Jésus est vraiment venu pour tous les peuples, Il vient
sauver toutes les nations. C’est pour cela que lorsque nous cherchons à vivre
la miséricorde, toujours et partout, pas seulement dans notre famille. Nous
cherchons aussi à faire grandir la miséricorde dans notre société, pour que notre peuple devienne un peuple
miséricordieux, comme le demande Siméon. Car souvent dans notre société il n’y a pas de miséricorde. Ce sont les
forts, les puissants, les lutteurs, les soldats, les guerriers et on écrase les
petits. Comme Siméon, disons merci au Seigneur, qui a préparé un Sauveur pour
tous les peuples, et une Lumière pour toutes les nations du monde. Faisons
grandir la miséricorde dans notre société, pour que tous les hommes puissent
devenir miséricordieux, tous ensemble. Et que tous ceux qui sont tristes, qui
pleurent, et qui sont fatigués soient accueillis et encouragés. C’est tout cela
que Joseph et Marie vivent, quand ils vont au Temple pour offrir leur Fils
Jésus à Dieu.
Matthieu
dit au chapitre 2, verset 13 : » Quand
les savants qui sont venus adorer Jésus sont repartis, l’ange du Seigneur
apparaît à Joseph en rêve. Il lui dit : « Lève-toi, prends l’enfant
et sa mère, fuis en Egypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je te dise de revenir,
car Hérode cherche l’enfant pour le tuer ». Nous nous rappelons que
Jésus a été un réfugié. Marie et Joseph ont dû s’enfuir en Egypte avec leur
enfant, parce que le roi Hérode voulait les tuer. Si nous aimons Marie et
Joseph, si nous croyons en Jésus nous
devons obligatoirement aider les réfugiés, les migrants, les étrangers, tous
ceux qui sont obligés de quitter leur pays parce qu’on veut les tuer, comme
Hérode voulait tuer Jésus. Nous ne pouvons pas aimer Jésus, si nous ne sommes
pas miséricordieux envers tous ceux qui ont quitté leur pays. Ils sont nombreux
au milieu de nous.
Jésus enfant :
Marie
et Joseph ont éduqué leur fils Jésus à Nazareth. Ils lui ont appris la
miséricorde. Nous voulons éduquer nos enfants dans la miséricorde. Nous vivons la miséricorde en famille. Nous apprenons à nos enfants à être
miséricordieux dans la foi, grâce à la prière. Comme Marie et Joseph ont
conduit Jésus au Temple de Jérusalem en pélérinage, dès qu’Il a eu 12 ans.
Marie et Joseph priaient avec leur fils Jésus.
Jésus
est resté au Temple. Quand ses parents le retrouvent, Marie est très étonnée.
Elle est toute triste. Mais elle est pleine de miséricorde pour son enfant.
Elle ne lui fait pas de reproches Et Joseph ne frappe pas l’Enfant Jésus.
Simplement ils lui disent : « mon
enfant pourquoi tu nous as fait cela ? Ton père et moi nous étions très
inquiets en te cherchant. Jésus leur répond : « Pourquoi me
cherchez-vous, ne savez-vous pas que je dois être dans la maison de mon père et
de faire le travail de mon Père ? » Nous ne comprenons pas
toujours nos enfants. Nous avons des problèmes avec eux. On nous dit que Marie
et Joseph n’ont pas compris la réponse de Jésus. Mais ils ont continué à être bons avec lui. Déjà au
Temple, alors qu’ils l’ont cherché pendant trois jours, dans la souffrance, la
tristesse et la peur, ils lui disent seulement : « pourquoi tu as
fait cela ? » C’est ainsi que nous devons éduquer nos enfants, dans
la miséricorde. Trop souvent nous sommes méchants avec les enfants, nous sommes
durs, nous les battons, nous leur faisons des reproches. Ce n’est pas comme
cela que nous allons les éduquer à être miséricordieux. Ce n’est pas comme cela
que nos enfants seront bons avec les autres. Et pourtant nos enfants, comme
Jésus, sont appelés à faire le travail de Dieu notre Père. Quel est ce
travail ? C’est justement d’être miséricordieux envers tous. Envers nos
enfants d’abord.
Maintenant Jésus est grand, que va faire Marie ?
Elle
continue à être miséricordieuse bien sûr ! Saint Jean nous le raconte au
chapitre 2. Il y a un mariage dans la
ville de Cana, en Galilée. La mère de Jésus est là. On a aussi invité Jésus et
ses disciples à ce mariage. Marie regarde ce qui se passe. Et quand elle voit qu’il ne reste plus de vin, elle dit à Jésus :
« ils n’ont plus de vin ».
Marie est vraiment miséricordieuse. Pourquoi cela ? Parce qu’elle fait attention aux gens. Tous les
autres gens qui étaient venus au mariage, ils pensaient seulement à manger, à
boire, à danser, et à s’amuser. Marie elle regarde les travailleurs. Elle voit
qu’il n’y a plus de vin et elle est part vers Jésus. Qu’est-ce que cela nous
montre ?
D’abord
pour être miséricordieux, il nous faut ouvrir
nos yeux et nos oreilles. Des gens disent : » je veux bien aider
les autres, mais je n’ai vu personne que je peux aider ». Parce qu’ils ne
font pas attention aux gens qui les entourent. Leurs yeux sont fermés, leurs
oreilles sont bouchées, leur cœur est fermé. Nous demandons à Dieu de nous
apprendre à faire attention à ceux qui nous entourent, pour connaître leurs
souffrances, voir leurs problèmes : découvrir ceux qui sont tristes, ceux
qui sont seuls, ceux qui pleurent. A ce moment-là nous pourrons les aider.
Nous
les aiderons de toutes nos forces, avec nos propres moyens. Mais nous les
conduirons aussi à Jésus, comme l’a fait Marie. Marie voit qu’il n’y a plus de
vin. Tout de suite elle se tourne vers Jésus. Elle Lui dit : ils n’ont plus de vin. « Et elle dit aux serviteurs : faites tout ce qu’il vous dira ».
Etre miséricordieux envers nos frères ce n’est pas seulement les aider
matériellement. Ce n’est pas seulement
leur donner de la nourriture, des médicaments, ou des habits. Bien sûr c’est
important, il faut le faire. Mais c’est surtout
les conduire à Jésus, et leur faire connaître Jésus. Parce que c’est Jésus
qui peut vraiment nous sauver. Et nous soutenir dans toutes nos difficultés et
dans toutes nos souffrances, pour garder la foi, la confiance et l’espérance.
C’est cela être miséricordieux : pas seulement donner à boire ou donner de
la nourriture ; mais dire à nos frères : faites tout ce que Jésus
vous dit, faites tout ce que Jésus a fait
et tout ce qu’il vous demande. C’est cela la vraie miséricorde,
apprendre à nos frères et à nos sœurs à aller vers Jésus, qui nous rend
miséricordieux.
Cela se fait dans la vie de tous les
jours, comme l’a fait Marie à
Nazareth. Marie est la mère du Sauveur.
Pourtant quand Jésus est parti annoncer l’Evangile, Marie ne l’a pas suivi.
Elle n’a pas fait de miracles, elle n’a pas fait de grands discours. Comment
est-elle devenue la mère de la miséricorde ? C’est dans la vie de chaque
jour, à Nazareth : en allant puiser de l’eau au puits avec ses voisines,
en parlant ensemble, en s’aidant dans le travail, en échangeant des idées, en
se conseillant. Pour être miséricordieux, Dieu ne nous demande pas de faire de
grandes choses. Il nous demande d’être bons envers les autres, dans les petites
choses de chaque jour, dans notre vie ordinaire. A ce moment-là, nous vivons
l’amour et la miséricorde de Dieu. Nous apportons la paix à ceux qui nous
entourent, comme Marie a apporté la paix et
l’espérance à ses voisines à Nazareth. Et comme Marie a laissé Jésus
libre de faire son travail : aller annoncer l’Evangile.
Ensemble au pied de la Croix et à la Pentecôte :
Mais
bien sûr, lorsque Jésus est arrêté, et qu’on veut le tuer, tout de suite Marie
arrive. On ne sait même pas comment elle l’a su, mais elle est là au pied de la
croix. C’est pour cela que Jésus nous l’a donnée pour être notre mère, et qu’elle est avec nous chaque jour pour
nous aider. Comme on le dit au chapitre 19, au verset 25 à 27 de Saint
Jean : « Près de la croix de
Jésus se tient sa mère. Pas toute seule mais avec la sœur de sa mère, Marie la femme de
Cléophas et Marie de Magdala. Jésus voit sa mère et auprès d’elle le disciple
qu’Il aime. Il dit à sa mère : « Femme voici ton fils ». Puis Il
dit au disciple : « Voici ta mère ». Et à partir de ce
moment-là, le disciple la prend chez lui ». Comme Marie, nous voulons
être présents auprès de nos frères et de nos sœurs qui souffrent, qui sont
malades, qui sont en train de mourir. A ce moment-là Marie, sera avec nous, Marie
mère de la miséricorde. Elle saura nous aider pour soutenir nos frères et sœurs en train de mourir, et leur famille. Et
tous ceux qui souffrent dans leur cœur et dans leur corps. Pas tout seul mais
ensemble, en communauté chrétienne, en CEB. Comme Marie au pied de la croix
était avec les autres femmes, et Jean.
C’est ensemble que nous aidons nos frères et nos sœurs qui souffrent.
Marie
était aussi ensemble avec les apôtres, le jour de la Pentecôte, dans une maison
où ils étaient enfermés. Avec Marie, ils priaient pour attendre le Saint
Esprit. Et le Saint Esprit, l’Esprit de miséricorde est venu. C’est dans nos
communautés chrétiennes, dans nos CEB et
dans nos mouvements, que nous pouvons être miséricordieux. Pas tout seul.
Jésus nous l’a dit : « Lorsque
deux ou trois sont réunis en mon nom, Je suis au milieu d’eux ». Et à
ce moment-là, l’Esprit Saint, l’Esprit de miséricorde viendra sur nous. Comme
Il est venu sur Marie et les apôtres, le jour de la Pentecôte.
Voilà
ce que la vie de Marie nous enseigne. Et beaucoup d’autres choses encore !
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