mercredi 7 décembre 2016

Jeudi 8 Décembre : Immaculée Conception (luc 1,26-38)




Aujourd’hui nous fêtons Marie l’Immaculée Conception. Qu’est-ce que cela veut dire ? Il ne s’agit pas de la naissance de Jésus, mais de la naissance de Marie. Qu’est-ce que cette fête de l’Immaculée Conception ? La conception, c’est quand le bébé commence à vivre (est conçu), dans le ventre de sa mère. Immaculé, cela veut dire propre, pur, sans tâche, sans péché. L’immaculée Conception, cela veut dire que Marie est née sans péché. Nous sommes tous pécheurs, mais nous croyons que Marie est née sans péché. Pourquoi cela ? Parce qu’elle allait être la Mère de Jésus, le Fils de Dieu. La mère du Fils de Dieu ne pouvait pas naître dans le péché. Dieu l’a protégée de tout péché, parce qu’Il l’avait choisie.                                                                  « Seigneur, rends- nous purs et saints, comme Marie »
C’est le 8 décembre 1854, que le Pape a dit officiellement, que Marie a été créée sans péché. Et Marie elle-même nous a dit, que c’était vrai. Elle l’a dit à Lourdes, où jusqu’à maintenant, on fait un grand pèlerinage en son honneur. Elle a dit à Bernadette : « Je suis l’Immaculée Conception ». Comment être sûr de cela ? Notre foi s’appuie sur l’évangile d’aujourd’hui. L’ange Gabriel lui-même dit à Marie, au nom de Dieu, « Tu es pleine de grâce ». C’est ce que nous répétons chaque jour, dans la prière du Je vous salue Marie.
Un ange demande à Marie d’être la Mère du Sauveur : Le 6ème mois, Dieu envoie l’Ange Gabriel dans une ville de Galilée, qui s’appelle Nazareth. Chez une jeune fille, qui est fiancée à un homme nommé Joseph. Joseph est un descendant du roi David. Le nom de la jeune fille est Marie. L’ange entre chez elle. Il lui dit : « sois heureuse, toi que Dieu a rempli de grâce. Le Seigneur est avec toi ». Marie est très étonnée par ces paroles. Elle se demande, ce que cette salutation veut dire. Alors l’ange lui dit : « N’aies pas peur Marie, car tu as plu à Dieu. Tu vas devenir enceinte, et tu mettras au monde un fils, que tu appelleras Jésus. Il sera grand. On l’appellera le Fils du Dieu Très Haut. Le Seigneur Dieu fera de lui un roi, comme l’a été David son ancêtre. Il commandera le peuple d’Israël pour toujours, et son pouvoir n’aura pas de fin ». Marie dit à l’ange : « comment cela sera-t-il possible, puisque je suis vierge ». L’ange lui répond : « le Saint-Esprit viendra sur toi. La puissance du Dieu Très Haut te recouvrira, comme une ombre. C’est pourquoi, l’enfant saint qui va naître sera appelé  Fils de Dieu. Elisabeth ta parente attend elle-même un fils. Pourtant elle est âgée. On disait d’elle, qu’elle ne pourra pas avoir d’enfant. Maintenant, elle est au 6ème mois de sa grossesse. Car rien n’est impossible à Dieu. Alors Marie dit : « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe, comme tu l’as dit ». Et l’ange la quitte. « Merci Seigneur, pour Marie
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
1)Nous nous rappelons qui est Marie.
Souvent on montre Marie sur des images et des statues, debout les mains jointes, un chapelet à la main et faisant la prière. C’est vrai que Marie a beaucoup prié dans toute sa vie. Quand l’ange Gabriel est venu voir Marie, certainement qu’elle priait dans son cœur. Mais en même temps, elle était au travail. Marie n’était pas comme une statue, debout sans rien faire. C’était une femme de son village, une mère de famille, elle travaillait à la maison, elle s’occupait de son mari, elle éduquait son enfant. Elle allait puiser de l’eau au puits avec ses voisines, elle les aidait dans leurs besoins. C’est pour cela qu’elle est une grande sainte. Marie n’a pas fait des miracles, Marie n’est pas partie avec Jésus, annoncer l’Evangile dans les villages. Elle est restée à la maison, simple mère de famille. Mais tout ce qu’elle a fait, son travail de femme, d’épouse, de mère, de voisine, elle l’a fait avec beaucoup d’amour. Elle vivait  en paix avec celles et ceux qui l’entouraient, elle faisait attention aux gens, comme elle a fait attention aux nouveaux mariés à Cana : elle a vu qu’ils n’avaient plus de vin, et qu’ils auraient honte. Marie était proche de ceux qui souffraient. Mais elle leur rendait service sans se montrer, dans la simplicité.

Marie n’était pas une grande intellectuelle. C’était une femme du village, c’était une « broussarde ». C’était une analphabète, mais elle avait la foi en Dieu, et elle vivait d’une manière digne. Cette fête de l’Immaculée Conception nous appelle donc à respecter toutes les femmes, à savoir que toutes les femmes sont filles de Dieu, qu’elles ont leur dignité. En particulier les femmes des villages, les femmes des familles pauvres, celles qui doivent travailler de leurs mains, et se débrouiller pour nourrir leurs familles : les petites de la société qui n’ont pas une grande place, qui ne parlent pas français, qui n’ont pas eu le temps de faire des études. Car ce sont elles les premières, qui sont à l’exemple de Marie. Nous ne pouvons pas aimer Marie, si nous n’aimons pas les femmes autour de nous, surtout celles qui ont besoin de notre soutien. Nous ne pouvons pas respecter Marie, si nous ne respectons pas les femmes qui sont autour de nous. C’est à cela que Dieu nous appelle

Marie est aussi connue chez les musulmans. Le Coran en parle très souvent. C’est pour cela que nous pouvons la fêter, et la prier ensemble. Et essayer ensemble de suivre son exemple.
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2) Nous repensons à toute la vie de Marie :
- Son enfance et son éducation dans la foi, par ses parents Anne et Joachim. Nous aussi, nous éduquons nos enfants dans la foi et l’amour

- L’annonciation : l’ange lui demande d’être la Mère de Jésus, le Fils de Dieu. Elle répond : « Que tout se passe comme Dieu le veut » (Luc 1, 38). Nous aussi, nous voulons faire la volonté de Dieu. Même si nous ne comprenons pas toujours, ce qu’Il nous demande. Nous avons confiance en Lui.

- La visitation (Luc 1, 39) : Marie va aider sa cousine Elisabeth à accoucher. Nous aidons tous ceux qui ont besoin de nous, sans attendre qu’ils nous le demandent.

- Son espérance quand elle dit merci à Dieu : « qui se souvient de son amour, qui donne à manger à ceux qui ont faim, et qui relève les petits » (Luc 54). Nous voulons avoir la même espérance quand nous sommes pauvres et abaissés, quand nous avons faim, et que les gens sont contre nous.

- Sa prière et son courage au moment de Noël (Luc 2, 1) : Elle doit marcher plusieurs jours, depuis Nazareth jusqu’à Bethléem, alors que le moment d’accoucher est arrivé pour elle. Elle n’est pas accueillie à Bethléem. Elle doit accoucher dans un trou, où on mettait les animaux quand il pleuvait : nous lui demandons d’avoir le même courage pour accepter les difficultés de la vie et faire ce que Dieu nous demande
- Sa prière pour garder dans son cœur, tout ce qui est arrivé (Luc 2,19) : comme elle, nous pensons à tout ce que Dieu fait pour nous. Et nous lui disons merci de tout notre cœur.
- Son obéissance pour circoncire l’enfant, comme Moïse l’a demandé (Luc 2, 21). Nous aussi, nous voulons garder les commandements de Dieu. Et vivre nos coutumes et nos traditions dans la foi et la prière.
- Sa force au Temple, quand Siméon lui dit : »Ton cœur va être transpercé par un couteau, à cause de Jésus « (Luc 2,35). Nous la prions pour avoir la même force quand notre vie est difficile.
- Son accueil des savants païens, venus adorer Jésus (Matthieu 2, 1). Pour que nous vivions en paix, avec les gens des autres races. Et que nous accueillons les gens des autres religions.
- Son obéissance à Dieu, quand elle accepte de partir en Egypte, pour sauver son Fils Jésus (Matthieu 2,14). Pour que nous aussi, nous sachions obéir à Dieu, dans toute notre vie.
- Sa confiance en Dieu, quand elle retrouve son Fils Jésus au Temple, à 12 ans, mais qu’elle ne comprend pas ce qu’Il lui dit (Luc 2, 50). Pour que nous aussi, nous continuions à aimer nos enfants, et à leur faire confiance. Même si nous ne les comprenons pas. Et pour être unis, mari et femme, comme Joseph et Marie, pour éduquer nos enfants.
- Son attention aux autres, comme au mariage à Cana : elle voit qu’il n’y a plus de vin (Jean 2, 1). Pour que, comme Marie, nous faisions attention à nos frères, et cherchions à les aider dans leurs difficultés.
- Son respect pour Jésus, quand elle le laisse partir, pour annoncer l’Evangile. Comme Marie, nous voulons aimer nos enfants, nos parents et nos amis, en respectant leurs libertés.
- Son courage, quand elle se tient debout, au pied de la croix, pendant que Jésus est en train de mourir, et que les gens l’insultent (Jean 19, 25). Pour avoir le même courage, quand les gens nous attaquent, parce que nous sommes chrétiens. Et pour avoir le même amour, pour être à côté de nos frères, qui souffrent et qui sont insultés.
- Son autorité quand elle rassemble les apôtres, pour se préparer à recevoir le Saint Esprit, le jour de la Pentecôte (Actes 2, 1). Pour que nous aussi, nous sachions rassembler nos frères dans la prière, pour accueillir le Saint Esprit. Et aller sans peur, annoncer l’Evangile dans le monde.
C’est à tout cela que Marie nous appelle aussi aujourd’hui. Et elle nous aide à le faire.
 « Seigneur, merci pour Marie, qui nous montre le chemin de la foi et du bonheur »

MARIE MERE DE LA MISERICORDE
Nous avons terminé l’année de la miséricorde. Mais les différentes œuvres de miséricorde n’ont pas de fin. Regardons Marie, notre Mère, la mère de la Miséricorde, Marie qui nous montre le chemin pour être miséricordieux. Et pour cela, nous voudrions suivre simplement ce que l’Evangile nous dit sur elle.
D’abord en saint Luc au chapitre 1, au verset 35, l’ange Gabriel dit à Marie « Le Saint Esprit viendra sur Toi et la Puissance du Dieu Très Haut te couvrira comme une ombre. C’est pour cela qu’on l’appellera l’enfant qui doit naître : Saint et Fils de Dieu ». Alors Marie dit : » Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait comme tu le dis ». Nous aussi nous voulons servir le Seigneur, nous voulons être miséricordieux comme le Père. Mais nous savons bien que par nos propres forces, nous ne pouvons pas vraiment être miséricordieux.

Comment être miséricordieux ?
C’est en accueillant la Parole de Dieu comme Marie. Comme elle a accueilli l’ange Gabriel, et comme elle a accepté ce que le Saint Esprit voulait lui dire. C’est en écoutant le Saint Esprit dans notre cœur que nous recevrons la miséricorde de Dieu. Alors, nous aurons la Lumière pour savoir comment être miséricordieux et nous aurons la force d’aimer et d’être miséricordieux envers nos frères. Et à ce moment-là, nous serons remplis de la miséricorde de Dieu. Et comme Marie,  nous deviendrons miséricordieux envers nos frères.
L’ange Gabriel ajoute : « Elisabeth ta parente attend elle-même un fils. Pourtant elle est très âgée, et on disait qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant. Maintenant elle en est à son sixième mois ». Alors aussitôt, Marie se met en route. Elle va aussi vite que possible dans une ville des montagnes de Judée. Elle va rester trois mois auprès d’Elisabeth, pour l’aider. Si comme Marie nous accueillons le Saint Esprit, à ce moment-là nous saurons aimer les autres. L’Esprit nous conduira vers nos frères et vers nos sœurs. Il nous rendra charitables, et pleins de miséricorde, bons pour tous ceux qui ont besoin de nous.
Si nous accueillons la miséricorde de Dieu, nous sommes remplis de l’amour de Dieu. Nous chantons le Seigneur et disons merci à Dieu. Car nous savons que si nous faisons le bien et si nous sommes miséricordieux, c’est grâce à Dieu et à son amour de Dieu. Alors, comme Marie, nous pourrons chanter : « Mon âme chante la grandeur du Seigneur. Mon cœur est rempli de joie, à cause de Dieu mon Sauveur. Car Il a abaissé son regard sur moi, sa petite servante. A partir de maintenant, les hommes de tous les temps me diront Bienheureuse ». Voilà ce que Dieu veut faire en nous dans sa miséricorde : Nous remplir de son Esprit Saint, l’Esprit de Miséricorde. Nous conduire vers nos frères qui sont dans le besoin. Et ensuite dire merci à Dieu pour les bonnes choses que nous avons faites. Ne pas en être fier, mais dire merci à Dieu, comme Marie.
           
Que faire pour être miséricordieux ?
Là aussi regardons Marie. Luc nous le dit au chapitre 1 à partir du verset 51. Etre miséricordieux c’est penser aux pauvres et aux petits. Comme Marie le chante aussi dans son chant d’action de grâce, le Magnificat : « Dieu a fait de grandes actions par la force de son bras. Il a chassé les gens orgueilleux, Il a renversé les chefs de leur trône, Il a relevé les pauvres et les petits, Il a donné à manger en abondance à ceux qui avaient faim, et Il a renvoyé les riches les mains vides. Il est venu en aide à Israël son serviteur. Il n’a pas oublié de montrer sa miséricorde envers Abraham et tous ses descendants, pour toujours. Comme Il l’a promis à nos ancêtres ». Oui voilà ce que Dieu a fait : Il nourrit ceux qui ont faim, Il relève les petits et les pauvres, qui sont écrasés et qui sont humiliés. Dieu ne nous abandonne jamais, Il se souvient de sa promesse. C’est cela que Marie chante.
Et cette promesse, Il l’a faite à Abraham et tous ses descendants, comme Il l’avait promis à nos ancêtres. Pas seulement les ancêtres d’Israël, mais aussi nos ancêtres à nous. Dieu est miséricordieux envers nous depuis toujours. Il est miséricordieux envers tous les enfants d’Abraham, nous les chrétiens, mais aussi les juifs et aussi tous nos frères et nos sœurs musulmans qui sont autour de nous. Nous chantons Dieu pour sa miséricorde, nous  cherchons à être miséricordieux comme eux.
           
Comment Marie a-t-elle vécu cette miséricorde ?
Luc nous le dit dans l’Evangile de l’enfance, quand Jésus était petit, au chapitre 2. Marie vient d’accoucher et elle a mis au monde le Sauveur. Les anges vont prévenir les bergers. Ceux-ci disent : « allons jusqu’à Bethléem, il faut que nous voyions ce qui est arrivé, et que le Seigneur  nous a fait connaître par les anges. Ils se dépêchent d’y aller et ils trouvent Marie, Joseph et le bébé couché dans une caisse où les animaux viennent manger ». Marie accueille les bergers avec joie. Elle ne dit pas : ce sont des bergers, ce sont des voleurs, ce sont des vagabonds, des gens qui dorment dehors. Comme parfois nous le disons des enfants de la rue, des bergers d’aujourd’hui, de tous ceux qui n’ont pas de maison, et des vagabonds. Marie, elle, les accueille avec joie. Marie nous apprend à accueillir tous ceux qui souffrent, tous ceux qui sont les petits de la société, ceux qui sont humiliés, ceux qui sont rejetés, ceux qui pour qui on n’a pas de respect.
Ensuite, on nous dit : « Marie garde tout cela dans son cœur ». Elle réfléchit, elle y repense, elle prie Dieu. Pour être miséricordieux comme Marie, nous devons penser dans notre cœur. Non seulement penser à la Parole de Dieu, à ce que Dieu nous a dit, mais penser aussi à ce que nous vivons, à ce qui se passe dans  la société. Comme Marie a su accueillir les bergers qui étaient humiliés et chassés, parce qu’elle pensait dans son cœur. C’est à cause de cela qu’elle a été miséricordieuse tout le long de sa vie. C’est en pensant dans notre cœur à la Parole de Dieu, en la méditant, et en sachant lire les signes des temps, en regardant ce qui se passe autour de nous et en accueillant les gens, que nous saurons être miséricordieux.
Donc Jésus est né. Que fait Marie ? Elle va au Temple. Mais elle ne va pas au Temple seule. Elle va au Temple avec Joseph. C’est ensemble qu’ils portent l’Enfant Jésus pour l’offrir à Dieu. Nous cherchons à être miséricordieux comme Marie. Nous sommes miséricordieux ensemble en couple, mari et femme, en famille. Il ne suffit pas d’être moi-même miséricordieux, je fais tout pour que notre famille toute entière soit miséricordieuse, qu’elle soit accueillante et qu’elle cherche le chemin de Dieu. Comme Joseph était avec Marie, quand elle a accueilli les bergers. Et comme ils ont été ensemble au Temple de Jérusalem pour offrir l’Enfant Jésus, le Fils de Dieu, à son Père le Sauveur, comme on nous le dit au verset 33 à 35 de Saint Luc au chapitre 2.
Le père et la mère de Jésus retiennent les paroles de Siméon qui dit : « Seigneur, maintenant tu peux laisser ton serviteur mourir en paix. Car j’ai vu de mes propres yeux ton Salut, le Sauveur que tu as préparé pour tous les peuples. Il est la Lumière qui te fera connaître aux nations du monde entier, et qui donnera la gloire à Israël ». Jésus est vraiment venu pour tous les peuples, Il vient sauver toutes les nations. C’est pour cela que lorsque nous cherchons à vivre la miséricorde, toujours et partout, pas seulement dans notre famille. Nous cherchons aussi à faire grandir la miséricorde dans notre société, pour que notre peuple devienne un peuple miséricordieux, comme le demande Siméon. Car souvent dans notre société  il n’y a pas de miséricorde. Ce sont les forts, les puissants, les lutteurs, les soldats, les guerriers et on écrase les petits. Comme Siméon, disons merci au Seigneur, qui a préparé un Sauveur pour tous les peuples, et une Lumière pour toutes les nations du monde. Faisons grandir la miséricorde dans notre société, pour que tous les hommes puissent devenir miséricordieux, tous ensemble. Et que tous ceux qui sont tristes, qui pleurent, et qui sont fatigués soient accueillis et encouragés. C’est tout cela que Joseph et Marie vivent, quand ils vont au Temple pour offrir leur Fils Jésus à Dieu.
Matthieu dit au chapitre 2, verset 13 : » Quand les savants qui sont venus adorer Jésus sont repartis, l’ange du Seigneur apparaît à Joseph en rêve. Il lui dit : « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, fuis en Egypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je te dise de revenir, car Hérode cherche l’enfant pour le tuer ». Nous nous rappelons que Jésus a été un réfugié. Marie et Joseph ont dû s’enfuir en Egypte avec leur enfant, parce que le roi Hérode voulait les tuer. Si nous aimons Marie et Joseph, si nous croyons en Jésus  nous devons obligatoirement aider les réfugiés, les migrants, les étrangers, tous ceux qui sont obligés de quitter leur pays parce qu’on veut les tuer, comme Hérode voulait tuer Jésus. Nous ne pouvons pas aimer Jésus, si nous ne sommes pas miséricordieux envers tous ceux qui ont quitté leur pays. Ils sont nombreux au milieu de nous.

Jésus enfant :
Marie et Joseph ont éduqué leur fils Jésus à Nazareth. Ils lui ont appris la miséricorde. Nous voulons éduquer nos enfants dans la miséricorde. Nous vivons la miséricorde en famille. Nous apprenons à nos enfants à être miséricordieux dans la foi, grâce à la prière. Comme Marie et Joseph ont conduit Jésus au Temple de Jérusalem en pélérinage, dès qu’Il a eu 12 ans. Marie et Joseph priaient avec leur fils Jésus.
Jésus est resté au Temple. Quand ses parents le retrouvent, Marie est très étonnée. Elle est toute triste. Mais elle est pleine de miséricorde pour son enfant. Elle ne lui fait pas de reproches Et Joseph ne frappe pas l’Enfant Jésus. Simplement ils lui disent : « mon enfant pourquoi tu nous as fait cela ? Ton père et moi nous étions très inquiets en te cherchant. Jésus leur répond : « Pourquoi me cherchez-vous, ne savez-vous pas que je dois être dans la maison de mon père et de faire le travail de mon Père ? » Nous ne comprenons pas toujours nos enfants. Nous avons des problèmes avec eux. On nous dit que Marie et Joseph n’ont pas compris la réponse de Jésus. Mais ils ont continué à être bons avec lui. Déjà au Temple, alors qu’ils l’ont cherché pendant trois jours, dans la souffrance, la tristesse et la peur, ils lui disent seulement : «  pourquoi tu as fait cela ? » C’est ainsi que nous devons éduquer nos enfants, dans la miséricorde. Trop souvent nous sommes méchants avec les enfants, nous sommes durs, nous les battons, nous leur faisons des reproches. Ce n’est pas comme cela que nous allons les éduquer à être miséricordieux. Ce n’est pas comme cela que nos enfants seront bons avec les autres. Et pourtant nos enfants, comme Jésus, sont appelés à faire le travail de Dieu notre Père. Quel est ce travail ? C’est justement d’être miséricordieux envers tous. Envers nos enfants d’abord.
           
Maintenant Jésus est grand, que va faire Marie ?
Elle continue à être miséricordieuse bien sûr ! Saint Jean nous le raconte au chapitre 2.  Il y a un mariage dans la ville de Cana, en Galilée. La mère de Jésus est là. On a aussi invité Jésus et ses disciples à ce mariage. Marie regarde ce qui se passe. Et quand elle voit qu’il ne reste plus de vin, elle dit à Jésus : « ils n’ont plus de vin ». Marie est vraiment miséricordieuse. Pourquoi cela ? Parce qu’elle fait attention aux gens. Tous les autres gens qui étaient venus au mariage, ils pensaient seulement à manger, à boire, à danser, et à s’amuser. Marie elle regarde les travailleurs. Elle voit qu’il n’y a plus de vin et elle est part vers Jésus. Qu’est-ce que cela nous montre ?
D’abord pour être miséricordieux, il nous faut ouvrir nos yeux et nos oreilles. Des gens disent : » je veux bien aider les autres, mais je n’ai vu personne que je peux aider ». Parce qu’ils ne font pas attention aux gens qui les entourent. Leurs yeux sont fermés, leurs oreilles sont bouchées, leur cœur est fermé. Nous demandons à Dieu de nous apprendre à faire attention à ceux qui nous entourent, pour connaître leurs souffrances, voir leurs problèmes : découvrir ceux qui sont tristes, ceux qui sont seuls, ceux qui pleurent. A ce moment-là nous pourrons les aider.
Nous les aiderons de toutes nos forces, avec nos propres moyens. Mais nous les conduirons aussi à Jésus, comme l’a fait Marie. Marie voit qu’il n’y a plus de vin. Tout de suite elle se tourne vers Jésus. Elle Lui dit : ils n’ont plus de vin. « Et elle dit aux serviteurs : faites tout ce qu’il vous dira ». Etre miséricordieux envers nos frères ce n’est pas seulement les aider matériellement. Ce  n’est pas seulement leur donner de la nourriture, des médicaments, ou des habits. Bien sûr c’est important, il faut le faire. Mais c’est surtout les conduire à Jésus, et leur faire connaître Jésus. Parce que c’est Jésus qui peut vraiment nous sauver. Et nous soutenir dans toutes nos difficultés et dans toutes nos souffrances, pour garder la foi, la confiance et l’espérance. C’est cela être miséricordieux : pas seulement donner à boire ou donner de la nourriture ; mais dire à nos frères : faites tout ce que Jésus vous dit, faites tout ce que Jésus a fait  et tout ce qu’il vous demande. C’est cela la vraie miséricorde, apprendre à nos frères et à nos sœurs à aller vers Jésus, qui nous rend miséricordieux.
Cela se fait dans la vie de tous les jours, comme l’a fait Marie à Nazareth. Marie est  la mère du Sauveur. Pourtant quand Jésus est parti annoncer l’Evangile, Marie ne l’a pas suivi. Elle n’a pas fait de miracles, elle n’a pas fait de grands discours. Comment est-elle devenue la mère de la miséricorde ? C’est dans la vie de chaque jour, à Nazareth : en allant puiser de l’eau au puits avec ses voisines, en parlant ensemble, en s’aidant dans le travail, en échangeant des idées, en se conseillant. Pour être miséricordieux, Dieu ne nous demande pas de faire de grandes choses. Il nous demande d’être bons envers les autres, dans les petites choses de chaque jour, dans notre vie ordinaire. A ce moment-là, nous vivons l’amour et la miséricorde de Dieu. Nous apportons la paix à ceux qui nous entourent, comme Marie a apporté la paix et  l’espérance à ses voisines à Nazareth. Et comme Marie a laissé Jésus libre de faire son travail : aller annoncer l’Evangile.

Ensemble au pied de la Croix et à la Pentecôte :
Mais bien sûr, lorsque Jésus est arrêté, et qu’on veut le tuer, tout de suite Marie arrive. On ne sait même pas comment elle l’a su, mais elle est là au pied de la croix. C’est pour cela que Jésus nous l’a donnée pour être notre mère,  et qu’elle est avec nous chaque jour pour nous aider. Comme on le dit au chapitre 19, au verset 25 à 27 de Saint Jean : « Près de la croix de Jésus se tient sa mère. Pas toute seule mais avec  la sœur de sa mère, Marie la femme de Cléophas et Marie de Magdala. Jésus voit sa mère et auprès d’elle le disciple qu’Il aime. Il dit à sa mère : « Femme voici ton fils ». Puis Il dit au disciple : « Voici ta mère ». Et à partir de ce moment-là, le disciple la prend chez lui ». Comme Marie, nous voulons être présents auprès de nos frères et de nos sœurs qui souffrent, qui sont malades, qui sont en train de mourir. A ce moment-là Marie, sera avec nous, Marie mère de la miséricorde. Elle saura nous aider pour soutenir nos frères et sœurs en train de mourir, et leur famille. Et tous ceux qui souffrent dans leur cœur et dans leur corps. Pas tout seul mais ensemble, en communauté chrétienne, en CEB. Comme Marie au pied de la croix était avec les autres femmes, et  Jean. C’est ensemble que nous aidons nos frères et nos sœurs qui souffrent.

Marie était aussi ensemble avec les apôtres, le jour de la Pentecôte, dans une maison où ils étaient enfermés. Avec Marie, ils priaient pour attendre le Saint Esprit. Et le Saint Esprit, l’Esprit de miséricorde est venu. C’est dans nos communautés chrétiennes, dans nos CEB et dans nos mouvements, que nous pouvons être miséricordieux. Pas tout seul. Jésus nous l’a dit : « Lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, Je suis au milieu d’eux ». Et à ce moment-là, l’Esprit Saint, l’Esprit de miséricorde viendra sur nous. Comme Il est venu sur Marie et les apôtres, le jour de  la Pentecôte.

Voilà ce que la vie de Marie nous enseigne. Et beaucoup d’autres choses encore !

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