mardi 1 décembre 2020

Le temps de l’Avent

 

RAPPEL : Vous pouvez lire les commentaires des Evangiles de chaque jour de la semaine dans mon blog : www.armelduteilsenegal.blogspot.com ou sur mon mur Face Book : armel duteil

Pour plus de renseignements, sur les personnes ou les thèmes dont je parle, voir mon site http://armel.duteil.free.fr. Taper le mot choisi dans le cadre : recherche sur le site, en haut à gauche (moteur de recherche)

L’Avent, c’est le début de l’année liturgique (l’année religieuse chrétienne). C’est le temps de  nous préparer à la naissance de Jésus, à Noël. Le premier dimanche de l’Avent nous montre, où nous allons : nous attendons Jésus, qui viendra à la fin des temps, pour terminer l’histoire des hommes. Et pour nous conduire tous au ciel, pour une vie de bonheur qui ne finira pas, auprès de Dieu notre Père.

Les deuxièmes et troisièmes dimanches nous présentent Jean Baptiste. Il nous appelle à accueillir Jésus. Il nous montre comment changer notre cœur et notre vie, pour cela.

Les quatrièmes dimanches nous présentent Joseph, Elisabeth et Marie, et nous préparent plus directement à la naissance de Jésus. Jésus est venu autrefois sur la terre. L’Eglise nous rappelle, qu’Il vient encore chaque jour parmi nous. Et qu’Il reviendra à la fin des temps. Comment Jésus vient-il parmi nous ? Par son Esprit Saint, dans la prière et par les sacrements, par sa Parole que nous méditons personnellement et que nous partageons en communauté. Il vient aussi à nous dans chacun de nos frères et de nos sœurs (voir l’introduction de l’année B). Jésus est présent et Il agit dans notre monde. A nous de Le reconnaître et de L’accueillir, dans notre vie de tous les jours. Comme le disait Jésus lui-même : « Celui qui accueille un enfant, c’est Moi qu’il accueille » (Mat 18,5). Et aussi : » Tout ce que vous faites au plus petit des hommes qui sont mes frères, c’est à Moi que vous le faites » (Matthieu 25, 40).

Comment vivre l’Avent ?

Avent, cela veut dire venue : la venue de Jésus dans notre monde. Dans ce temps de l’Avent, nous prions sans cesse « le Dieu qui est, qui était et qui vient ». Jésus est venu à Noël, nous allons le fêter le 25 décembre, dans la joie. Il reviendra à la fin du monde. Et Jésus nous dit : « Veillez et priez car vous ne savez ni le jour ni l’heure ». Mais Jésus vient aussi chaque jour dans notre vie. Jésus nous dit « Relevez-vous, redressez la tête, car votre délivrance est proche ».

 

Mais comment Jésus vient-il dans notre vie ?

 

1.Il vient chez chacun de nous, personnellement. Nous rencontrons Jésus dans l’Eucharistie. Pas seulement en pensée, mais réellement avec son corps et son sang, son corps ressuscité. Nous le recevons dans la joie, pas seulement chez nous dans notre maison,  mais en nous : dans notre propre cœur, et dans notre propre corps. Nous le rencontrons aussi dans les autres sacrements. Dans chaque sacrement, Jésus vient à nous. C’est pourquoi, par exemple, nous nous confesserons avant Noel. Pour nous réconcilier avec Dieu, mais aussi avec nos frères.

 

Nous rencontrons Jésus aussi dans la prière. Jésus vient à nous pour nous éclairer, nous donner sa force, et nous aider à vivre comme de vrais enfants de Dieu. Il nous apporte l’espérance, la paix et le courage. Et nous lui disons merci. Jamais fini

 

Nous écoutons aussi Jésus dans sa Parole. A chaque fois que nous lisons la Parole de Dieu, c’est vraiment Jésus qui nous parle. Nous l’écoutons avec respect et avec joie. Et nous mettons sa Parole en pratique, aussi  sérieusement que possible.

 

2.Ensemble, avec nos frères chrétiens

Nous ne prions pas seulement tout seul. Nous prions aussi, avec nos frères et nos sœurs. Nous écoutons la parole de Dieu ensemble. Parents, enfants, voisins

Nous la partageons entre nous, pour ensuite mieux la faire connaître aux autres. Par exemple dans nos réunions de CEB. Et c’est ensemble que nous célébrons l’Eucharistie. Parce que c’est ensemble, en nous soutenant les uns les autres, que nous accueillons Jésus, qui revient  à nous, en ce mois de décembre.

 

3.Nous accueillons Jésus dans les autres

Nous l’accueillons dans les pauvres et les petits. Que faire pour cela ? Nous faisons ce que Jésus lui-même a dit, en reprenant le prophète Isaïe à Nazareth, dans la maison de prière (Luc 4, 17-21) « L’Esprit du Seigneur est sur moi. Il m’a choisi, pour apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour annoncer aux prisonniers qu’ils vont être libérés, pour rendre la vue aux aveugles, pour délivrer tous ceux qui sont écrasés et exploités, et pour annoncer une année de grâce de la part du Seigneur ». Et Jésus ajoute « ces paroles que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui même, qu’elles arrivent ». C’est donc à nous de mettre ces paroles en pratique, pour qu’elles deviennent vraies. Comme Jésus l’a fait : Recevoir l’Esprit du Seigneur qui nous a choisis, annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile à nos frères et sœurs, aider, soutenir et libérer les pauvres, les aveugles, les écrasés, les prisonniers, tous ceux qui en ont besoin. Et faire que cette année soit une année de grâce, de paix et de bonheur.

 

Cet Evangile est à prendre à deux niveaux. Bien sûr, nous pouvons le prendre au niveau spirituel. Ouvrir les yeux des aveugles, c’est éclairer nos frères qui ne connaissent pas le chemin de Dieu, qui ne savent pas quoi faire dans leur vie, qui sont aveuglés par l’argent, ou les autres plaisirs du monde (voir la parabole du semeur : Mat 13). Mais nous aidons aussi ceux qui sont aveugles dans leur corps, et qui ont besoin de soins, d’aide et de soutien. Et tous les autres infirmes et handicapés.

Nous libérons ceux qui sont prisonniers du péché, de l’alcool, de la prostitution et de toutes les mauvaises habitudes comme la drogue, le tabac, etc. Mais nous allons aussi visiter les prisonniers dans leurs prisons, pour les aider à garder l’espoir, et vivre ensemble dans la paix. Nous essayons de rendre leur vie plus facile. Nous soutenons leur famille. Dans nos quartiers

Il ne s’agit donc pas de rester seulement au niveau spirituel. Il faut passer aux actions concrètes.

               

C’est bien cela que nous rappelle l’Evangile de la fin du monde (Mat 25,32-45). Quand Jésus va revenir, (lui que nous attendons), Il nous demandera : «J’ai faim, est-ce que tu m’as donné à manger ? J’avais soif, est-ce que tu m’as donné à boire ? J’étais étranger, est-ce que tu m’as accueilli ? J’étais nu, est-ce que tu m’as habillé ? J’étais malade, est-ce que tu as pris soin de moi ? ccc J’étais en prison, est-ce que tu est venu me voir ? Tout ce que tu as fais au plus petit des hommes qui sont mes frères, c’est à moi que tu l’as fait » (Matthieu 25,31 à 40 : Voir le commentaire du Christ ROI A, dans notre livre n° 3). C’est de cette façon que nous allons accueillir Jésus cette année, en accueillant ceux qui ont faim, ceux qui sont nus, les étrangers, les prisonniers, tous ceux qui pleurent, tous ceux qui souffrent de toutes les façons : les enfants de la rue, les talibés, les handicapés et beaucoup d’autres.

Jésus disait « Qui accueille un enfant, c’est moi qu’il accueille » (Luc 9, 48). A chaque fois que nous accueillons un enfant, c’est Jésus que nous accueillons chez nous. Et chaque naissance est une nouvelle fête de Noël qui arrive, comme le dit ce chant que nous chantons souvent : « C’est Noël chaque jour, qu’on accueille un enfant ». Nous accueillons Jésus qui vient dans nos enfants. Nous les aimons, nous les éduquons, nous les faisons marcher dans le chemin de Dieu.

Mais il ne s’agit pas d’accueillir seulement les enfants. Nous accueillons tous les hommes et toutes les femmes que le Seigneur nous envoie. Car Jésus disait aussi à ses disciples « Celui qui vous accueille, c’est moi qu’il accueille » (Mat 10,40). C’est donc vrai pour tout homme, pas seulement pour les enfants.

 

4.Nous accueillons Jésus qui vient, avec Jean Baptiste et Marie

Pour cela nous avons deux personnes qui nous montrent le chemin : Jean-Baptiste et Marie. Nous écoutons Jean-Baptiste, dans les évangiles de ce temps de l’Avent : convertissez-vous, et croyez à la Bonne Nouvelle. Nous mettons en pratique ses conseils très précis aux soldats (ne frappez pas les gens, soyez contents de l’argent qu’on vous paie), aux douaniers (ne volez pas les gens), aux pharisiens (race de vipères, pourquoi essayez-vous de tromper Dieu par vos prières et vos cérémonies, alors que votre cœur est plein de péché ?) : voir le commentaire du 3° dimanche C. Jean-Baptiste nous montre l’engagement pour la justice, avec courage, malgré les problèmes et les difficultés. Jean-Baptiste a été jusqu’au bout. Et à cause de cela,  on l’a tué (voir le commentaire du 2° dimanche A).

Nous regardons aussi Marie (les 4° dimanches). Nous pensons à tout ce qu’elle a vécu depuis sa naissance. En particulier à l’Annonciation, quand elle a accepté de devenir la Mère de Jésus ; à la Croix où elle était debout avec courage ; à la Pentecôte où elle était avec les apôtres pour accueillir le Saint Esprit (voir le commentaire du 8 décembre). Marie nous montre le chemin de la prière et de l’humilité, foi et amour.

 

Nous accueillons le Royaume de Dieu

Jésus dit sans cesse : « le Royaume de Dieu n’est pas loin, le Royaume de Dieu s’est approché de vous, le Royaume de Dieu est déjà parmi vous".

Nous  nous rappelons ce que l’Evangile nous dit sur le Royaume de Dieu. Le Royaume de Dieu est comme une petite graine de moutarde. Elle est toute petite. Et pourtant elle devient un grand arbre, dans lequel les oiseaux peuvent venir faire leur nid. Nous les chrétiens nous sommes touts petits, nous sommes une minorité. Mais le Seigneur vient. Il est avec nous. Nous ne nous replions pas sur nous-mêmes, sur nos paroisses et nos associations. Au contraire, nous étendons nos branches vers les autres, pour qu’ils puissent venir se reposer et bâtir leurs vies. Comme les oiseaux viennent construire leurs nids dans les branches.

 

Nous sommes le levain dans la pâte. Nous ne pouvons pas rester entre nous-mêmes, en ce temps de l’Avent. Nous allons visiter nos frères, nous accueillons les étrangers, nous rencontrons les chefs de quartiers, nous agissons dans la société, nous travaillons comme Jésus nous le demande dans les Béatitudes (Mat 5,3-11) : pour les pauvres, pour ceux qui pleurent, pour ceux qui ont faim, pour ceux qui sont victimes de l’injustice. Nous travaillons pour construire le Royaume de Dieu. Un Royaume qui vient, un Royaume d’amour et de vérité, un Royaume de justice et de paix, de grâce et de pardon, comme nous le dit la préface du Christ Roi.

 

Pour cela, il nous faut apprendre à lire les signes des temps. Jésus nous dit « en regardant le figuier, vous savez que l’hivernage arrive. Mais vous ne savez pas reconnaître les signes, que Dieu vous envoie. Vous regardez le ciel : le ciel est rouge, vous dites il fera beau demain ! Mais vous ne savez   pas voir Dieu, qui vient créer une terre nouvelle » (Mat 24,32).  Ce temps de l’Avent, c’est le temps de l’attente du Seigneur. C’est le temps du désir et de l’amour du Seigneur. C’est aussi le temps de l’espérance. Nous cherchons à reconnaître les signes de la présence de Dieu, dans le monde. Nous cherchons à voir Jésus, dans chacun de nos frères et de nos sœurs. C’est cela qui nous aide à les respecter, et à respecter les droits de l’homme. C’est cela qui aide aussi à les aimer, de tout notre cœur.

Nous cherchons aussi à reconnaître Jésus, dans notre société. Notre société est en train d’avancer. On lutte contre les détournements d’argent, contre la délinquance, contre le manque de sérieux au travail. Tout cela c’est grâce à Dieu : c’est Dieu qui travaille dans le monde. Que ce temps de l’Avent nous aide à reconnaître les signes de Dieu, qui agit dans notre pays. Et que nous sachions nous aider les uns les autres, à voir Dieu et à le reconnaître. Saint Pierre nous dit « nous attendons des cieux nouveaux, mais aussi une terre nouvelle, où la justice habitera » (2ème Pierre 3,13)

Bon temps de l’Avent à tous, et avec tous !

mercredi 4 novembre 2020

COMPTE RENDU DE MON VOYAGE EN COTE D’IVOIRE

 

Ce voyage avait trois objectifs :

1)Notre responsable provincial m’a demandé d’aller rencontrer la famille de notre diacre Guy Levis Kouadio. En effet nous ne l’avions pas fait depuis le début de la formation de Guy chez nous et sa venue au Sénégal. J’ai été accueilli chaleureusement. Nous avons tenu deux rencontres familiales, une à Bouaké et une à Abidjan qui nous ont permis d’expliquer clairement notre spiritualité et les caractéristiques de notre apostolat missionnaire spiritain.

A Abidjan, nous avons également rencontré la famille de Dieudonné Datte Yao, au noviciat au Cameroun. Tous ont compris et accepté la vocation missionnaire spiritain de leur fils.

A Bouaké, comme demandé, nous avons rencontré le vicaire général (l’évêque malade étant absent) pour poser les bases de l’ordination sacerdotale de Guy. Il nous a accordé un excellent accueil et a tenu à ce que je sois logé au presbytère de la cathédrale.

2)A la demande de l’aumônier international des Fraternités du Saint Esprit, nous avons aussi rencontré ces fraternités, qui nous ont étonné et apporté beaucoup de joie. Ce sont les responsables diocésains d’Abidjan et Yopougon qui m’ont accueilli avec Guy à mon arrivée, au cours d’un repas où nous avons fait connaissance. Ils ont ensuite organisé une rencontre générale le dimanche 27 septembre au sanctuaire marial national avec les délégués de la quarantaine de fraternités des 3 diocèses d’Abidjan, Grand Bassam et Yopougon. Ces fraternités ont fait notre admiration. Elles ont été lancées depuis 30 ans et sont toujours animées par les laïcs, avec le soutien de quelques aumôniers diocésains. Elles demandent un soutien plus fort de la part de la congrégation, à laquelle ces Fraternités sont confiées par le Vatican. Elles sont en train d’essaimer dans tout le pays.

Ces fraternités ont commencé à construire un centre spirituel à Assinie, sur un terrain de 30 hectares qui leur a été donné par le maire. Depuis 2006, elles y organisent des rencontres de formation et de prières. Elles vont inaugurer une grotte avec une grande statue de « Notre Dame du Saint Esprit, Mère de l’Eglise » en décembre, et un grand chemin de Croix itinérant et une chapelle pour le lundi de la Pentecôte 2021, date de la célébration de leur 30° anniversaire.

3) Assinie et Grand Bassam : A la demande du père provincial, nous sommes également allés en pèlerinage à Assinie et Grand Bassam où les pères du saint cœur de Marie du père Libermann, futurs spiritains, ont commencé une mission d’évangélisation en 1842, sous la conduite de Monseigneur Baron, un américain d’origine irlandaise. Malheureusement, à cause des maladies et des morts, cette mission a été arrêtée, les 2 survivants, le père Bessieux et le frère Grégoire, partant s’établir au Gabon. Les tombes ont disparu, pas seulement à cause du temps qui a passé mais parce que la bande de terre où ils s’étaient établis entre la lagune et la mer a été emportée par l’Océan. Mais nous avons été très émus de voir que l’évêque émérite de Grand Bassam, monseigneur Dacoury, a fait ériger une stèle rappelant le séjour de ces premiers missionnaires capucins, dominicains et spiritains à Assinie, là où certains ont été enterrés.

Voici donc quelques notes sur ma visite.

Guy m’attend à l’arrivée à l’aéroport, ce qui favorise grandement non seulement l’accueil, mais déjà le passage au service sanitaire et à la police, où j’ai eu de nombreux problèmes (voir mon autre document à ce sujet). A cause du retard pris, nous nous dirigeons directement, pris en charge par un membre des Fraternités, à un repas avec les délégués diocésains des Fraternités des trois diocèses d’Abidjan, de Grand Bassam et de Yopougon. L’aumônier vient nous rejoindre un peu plus tard. Le repas est très sympathique. Ces nombreuses Fraternités se préparent à fêter le 30ème anniversaire de leur Fondation et ils sont très heureux de nous accueillir, car ils souhaiteraient avoir une communauté de Spiritains en Côte d’Ivoire pour les accompagner. En attendant, ils ont déjà des aumôniers des différentes paroisses. Ils ont déjà obtenu un terrain de 30 hectares pour y construire un centre spirituel pour des prières, des pèlerinages et des retraites, à la mémoire des spiritains qui ont travaillé et qui y sont morts, à 50 kms d’Abidjan, à Assinie et Grand Bassam. Leur séjour s’est terminé par la maladie et par la mort au bout de 3 ans et donc leur travail d’évangélisation est pratiquement méconnu en Côte d’Ivoire. Déjà ils y organisent un pèlerinage chaque année, à partir de la Cathédrale du Saint Esprit de Grand Bassam, avec le soutien de l’ancien archevêque Monseigneur DACOURY.

Pour moi-même, je suis très heureux de revenir en Côte d’Ivoire. En effet j’y ai déjà passé une année de Formation et de Recyclage en 1975, pour travailler à la Pastorale des Jeunes à l’ISCR, l’Institut de Culture Religieuse, et aux problèmes de Développement avec les Jésuites à l’INADES, en soirée à Marcory à la catéchèse des jeunes, pendant les weekends en banlieue à Koumassi, et pendant les vacances dans les centres sociaux de l’Ouest, dans le diocèse de Man à Zouenoula et   Trokpadrou. Ensuite, tous les ans, je suis revenu à Bouaké pour travailler avec Simonne une Conseillère conjugale amie, à la rédaction de nos livres d’éducation pour les jeunes et les couples. Entre temps, j’étais plusieurs fois invité au centre Chappoulie de Yopougon pour des sessions en tant qu’aumônier de la JEC et de la JOC. Je suis donc très heureux de retrouver la Côte d’Ivoire, même si c’est dans un climat de grande tension, juste avant les élections présidentielles qui présentent beaucoup de problèmes.

En effet, aux dernières élections présidentielles, il y a eu une grande opposition entre Laurent GBAGBO et Alassane OUATTARA, et une rébellion qui s’est mise en place de Bouaké, là où je vais aller. Cela a entrainé beaucoup de casses, de vols, de violences aussi de morts, on parle de 3000 morts au total. Depuis, vous avez dû suivre les tensions qui se sont développées jusqu’aux élections présentielles, le président en place tenant à faire un troisième mandat malgré l’avis de l’opposition et d’une grande partie de la population.     (A suivre)