lundi 31 octobre 2016

Mardi 1-11 TOUSSAINT (Mat 5,1-12) Le chemin du bonheur


Jésus voit une grande foule. Il monte sur la montagne. Quand Il est assis, ses disciples s’approchent de Lui. Il prend la parole, et Il les enseigne en disant :
 Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre. Le Royaume de Dieu est à eux.
 Heureux les doux. Ils seront les maîtres de la terre.
 Heureux ceux qui pleurent. Ils seront consolés.
 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice. Ils seront rassasiés.
 Heureux ceux qui ont pitié. On aura pitié d’eux.
 Heureux les cœurs purs. Ils verront Dieu.
 Heureux ceux qui travaillent pour la paix. Ils seront appelés enfants de Dieu.
Heureux ceux qu’on fait souffrir pour la justice. Le Royaume de Dieu est à eux. 
Heureux êtes-vous, si on vous insulte, si on vous fait souffrir, si on dit des tas de choses fausses contre vous, à cause moi. Soyez dans la joie et le bonheur. Car votre récompense sera grande dans le ciel. C’est de cette façon-là, qu’on a fait souffrir les prophètes avant vous.

»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »
JESUS monte sur  la montagne, comme Moïse est monté sur le mont Sinaï, pour recevoir les 10 commandements de Dieu. Jésus est le nouveau Moïse, qui nous fait entrer dans une Alliance Nouvelle. Et il nous donne un commandement nouveau : »Aimez-vous, comme je vous ai aimés ».
« Les disciples viennent auprès de Jésus ». C’est cela, la vie chrétienne : venir auprès de Jésus, dans tout ce que nous faisons. Pour écouter sa Parole. Et vivre tout ce que nous faisons, avec Lui. Pas des prières, ni des cdts
La seule chose que Jésus veut, c’est  que nous soyons heureux. Il le dit 10 fois, dans cet Evangile.
Nous relisons chaque phrase, une par une. Puis nous prenons un temps de silence, pour la laisser entrer dans notre cœur.
-Ensuite, nous regardons Dieu notre Père : Qu’est-ce que cette Evangile nous dit sur Dieu ? Dieu  qui est dans les cieux, qui aime les pauvres, et les fait entrer dans son Royaume.
Dieu qui nourrit ceux qui ont faim. Pas seulement dans leur ventre, mais aussi dans leur espritcœur. Par sa Parole et son amour. Par le pain de chaque jour, et par l’eucharistie.
Dieu qui console ceux qui pleurent. Et qui nous prépare une grande joie. Que rien, ni personne, ne pourra nous enlever. Dieu qui nous fait entrer dans la terre de bonheur, qu’il nous a promise : pas au ciel, mais déjà aujourd’hui !
Dieu qui nous remplit de sa Justice. Et qui fait de nous, ses prophètes d’aujourd’hui. Dieu qui est bon et qui a pitié de nous. Dieu qui est avec nous, quand on nous fait souffrir injustement. Dieu qui est avec tous ceux qu’on n’aime pas. Ceux qui sont rejetés, insultés, méprisés et traités de mauvais. Dieu qui est notre récompense dans les cieux. C’est Lui-même , Nous disons merci à Dieu  de tout  notre cœur, pour tout ce qu’il fait pour nous.
C’est Jésus qui a vécu ces béatitudes en premier : son exemple et sa vérité nous entraînent. (reprendre
- Maintenant, nous nous demandons : comment mettre ces paroles en pratique  nous-mêmes ?
Comment nous tenir comme des pauvres : en nous-mêmes (dans  notre cœur- en esprit), devant Dieu, et devant nos frères ? Notre richesse
Comment garder la foi et l’espérance au milieu de nos tristesses ?
Comment rester doux, au milieu des attaques de toutes sortes ?
Comment faire grandir en nous la soif de la Justice ?
Comment apprendre à pardonner et à avoir pitié des autres ?
Comment être purs dans toute notre personne et dans toute notre vie ?
Comment avoir la paix en moi-même, et faire grandir la paix autour de moi ? Comment vivre en vrai enfant de Dieu ?
Comment garder la joie du cœur, quand on me fait souffrir, et que l’on dit des tas de choses fausses sur moi ? Comment être prophète aujourd’hui ?

-Enfin, je me demande que faire pour les autres : pour aider les pauvres,  pour consoler ceux qui  pleurent, pour construire une terre de douceur et de bonté, où les petits seront respectés et auront leur place ? Consolés, ceux qui ont faim
Comment construire une société juste, où chacun aura le cœur pur,  libéré de la méchanceté, de la corruption et de tout mal ?
Comment bâtir un pays de paix, où les citoyens se comprennent, s’acceptent différents, se pardonnent et ont pitié des autres ?
Comment arrêter de faire souffrir les gens ? Et arrêter de dire des choses fausses sur eux ? Comment défendre ceux qui sont traités injustement ?
Car il ne s’agit pas seulement, d’aider personnellement ceux qui ont besoin de nous, un par un. Il s’agit de construire un pays, où tous pourront vivre heureux. Et  une société plus humaine. Il s’agit de faire grandir le Royaume de Dieu parmi nous.

-Aujourd’hui, c’est la fête de la Toussaint : la fête de tous les saints. Les grands saints qui sont connus, mais aussi ceux qui ont cherché à vivre simplement l’Evangile, dans leur vie de chaque jour. Et qui ont cherché à aimer Dieu et leurs frères, selon leurs possibilités.
Les saints chrétiens, mais aussi les gens  de bonne volonté, des autres religions.
Et aussi les païens, et nos ancêtres : Ils ne connaissaient pas Jésus, mais ils ont fait le bien, en écoutant la voix de Dieu dans leur cœur (leur conscience). Nous pourrons tous les retrouver, si nous aussi nous suivons le chemin de Dieu
Nous retrouver avec nos ancêtres

-La fête de la Toussaint nous rappelle, que nous sommes tous saints, depuis notre baptême. Mais aussi que nous avons à devenir de plus en plus saints. Etre saint, c’est très facile. Il suffit de nous laisser conduire par l’Esprit Saint, qui nous parle dans notre cœur. Comme nous  le dit l’Evangile de ce jour, il suffit d’être heureux. Et de rendre les autres heureux.
»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »

-Le gros danger qui nous guette,  c’est de nous enfermer dans  notre vie sur terre, sans voir plus loin. De nous contenter du  bonheur sur terre, que nous donne l’argent. De nous rassasier,  sans voir ceux qui ont faim autour  de nous. Car un jour ce sera fini.
Alors,  est-ce qu’il faut  se faire souffrir, et faire des sacrifices, ce qu’on  appelait autrefois des mortifications ? Est-ce  que nous devons nous  rendre malheureux, et refuser les plaisirs de la vie, pour aller au ciel ? Certainement pas ! Dieu veut que nous soyons heureux sur la terre. La question,  c’est : quel plaisir cherchons-nous ? Où mettons- nous notre joie et notre cœur ? Est-ce que nous cherchons notre bonheur tout seul, en oubliant les autres ? Ou bien est-ce que nous cherchons notre joie, ensemble avec les autres, et en cherchant à les rendre heureux. Saint  Paul disait : « il y a plus de joie à donner, qu’à recevoir ». Le Seigneur  nous appelle à partager notre joie,  et ce que nous avons, avec nos frères et nos sœurs. Et à consoler ceux qui pleurent.
Mais tout cela, dans la simplicité et l’humilité. Nous le savons bien, si nous cherchons à tout prix que les hommes disent  du bien de nous, nous sommes prêts à faire n’importe quoi pour cela. Et même à laisser le chemin de Dieu. Pour avoir de l’argent, certains sont prêts à faire souffrir leurs travailleurs, à voler, et même à tuer.  Et ils refusent de voir, ceux qui ont faim autour d’eux. Beaucoup disent : Il faut profiter de la vie, tant que c’est possible. Et ils ne voient pas ceux qui pleurent autour d’eux. C’e
-Il ne s’agit pas seulement, d’aider ceux qui ont besoin de nous, un par un. Ni d’agir tout seul. Il s’agit de construire un pays, où tous pourront vivre heureux. De bâtir une société plus humaine. Il s’agit de faire grandir le Royaume de Dieu parmi nous. Pour cela, nous cherchons à agir ensemble, avec tous les hommes de bonne volonté. Quelle que soit leur langue, leur culture ou leur religion. Nous entrons dans les différentes associations, et organisations de la société civile, pour transformer le pays. Nous prenons nos responsabilités de citoyens, chacun selon les qualités que Dieu nous a données : en politique, dans l’économie, les questions sociales, les syndicats…En commençant à la base : dans les quartiers où nous vivons, et là où nous travaillons. Alors, nous serons heureux, nous auront le cœur plein, nous serons entrés  dans le Royaume de Dieu, et Dieu Lui-même sera notre récompense. Heureux les doux et les assoiffés de justice.
»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »
Pour aller plus loin : Ce texte des Béatitudes (Soyez heureux) est sans doute l’un des plus forts du Nouveau Testament. C’est le message de Jésus : ce qu’Il veut dire de plus important, avant de commencer le travail (la mission), que son Père lui a donné. Jésus est le nouveau Moïse. Il est venu mettre une Alliance Nouvelle, entre Dieu et les hommes, Il ne nous donne pas de nouveaux commandements, mais des paroles qui soutiennent et sauvent les hommes. Et qui montrent le monde qu’Il veut construire, le Royaume de Dieu. C’est le programme de Jésus, la Constitution de l’Eglise.
Nous voyons tout de suite, que ces paroles viennent changer complètement nos idées, et notre façon de vivre. D’ailleurs dans les trois chapitres qui suivent, de Matthieu (5 à 7), Jésus tire les conclusions de ce texte. Et à chaque fois, il dit «Les anciens vous ont dit, Moi je vous dis».
Reprenons chacune de ces paroles, pour mieux les comprendre. Elles nous montrent comment être un vrai chrétien : pas seulement garder les commandements de Dieu, comme tous les croyants. Mais avoir les pensées de Jésus, pour agir comme Lui, et avec Lui.
-« Heureux les pauvres de cœurs ». C’est-à-dire ceux qui ont un cœur de pauvre, ceux qui ne mettent pas leur cœur dans l’argent, et cela qu’ils soient riches ou pauvres. Car il y a des pauvres qui mettent leur cœur dans l’argent. Ils n’ont presque rien, mais ils pensent plus à avoir des choses, qu’à aimer Dieu et leurs frères. Ils cherchent plus à prendre, qu’à partager. Nous avons souvent parlé des richesses et de l’argent, dans ces commentaires d’Evangile (voir les références à la fin de ce livre).
On traduit aussi cette parole par « Heureux les pauvres en esprit ». Si ton esprit est plein de toi-même, plein de tes idées, de tes diplômes, de ce que tu connais, il n’est plus pauvre. Il n’y a plus de place pour accueillir des idées nouvelles. Si ton esprit est content de lui-même, il n’y a plus de place pour la Parole de Dieu. Ni pour les idées et les conseils de tes amis. Cette Parole de Jésus va donc beaucoup plus loin que le partage ou le devoir de l’aumône.
Nous remarquons que Jésus ne dit pas : « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, ils iront au ciel. Ou bien, ils entreront dans le Royaume de Dieu, après leur mort ». Jésus dit bien : « Le Royaume des cieux, est à eux ». Déjà maintenant. Dès aujourd’hui, ils sont dans le Royaume, et ils sont heureux dans leur cœur. Et cette joie, personne ne pourra la leur enlever. Ils la garderont, même s’ils deviennent pauvres comme Job.
-« Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés ». Autour de nous, on dit juste le contraire : « heureux ceux qui sont en bonne santé. Heureux ceux qui sont forts, beaux et intelligents. Ceux qui peuvent profiter de la vie. Ceux qui ont tout ce qu’ils veulent, et qui n’ont pas besoin de travailler. Ils peuvent s’amuser, autant qu’ils le désirent. Ils ont tout ce qu’il faut, et tout ce dont ils ont envie ». Jésus dit justement le contraire : « Heureux ceux qui pleurent ». Pourquoi cela ? Parce qu’Il sait bien, que la vie est difficile. Souvent, nous avons des problèmes et des difficultés. Il y a autour de nous, beaucoup de malades, de pauvres et de gens qui souffrent et qui pleurent. Alors, à nous de savoir ce que nous allons faire !
Si nous sommes heureux et en bonne santé, est-ce que nous pensons à ceux qui pleurent autour de nous ? Que faisons-nous pour eux ? Et si nous pleurons, comment vivons-nous nos souffrances ? D’abord, est-ce que nous faisons tout ce que nous pouvons, pour sortir de nos problèmes et de nos difficultés ? Et est-ce que nous gardons confiance en Dieu ? Est-ce que nous mettons notre espoir en Jésus-Christ ?
 Jésus dit : » Ils seront consolés ». Bien sûr c’est Dieu qui les consolera. Il est toujours à côté de ceux qui pleurent. C’est Jésus qui sera leur force et leur espoir. Mais Dieu ne console pas ceux qui pleurent, sans nous. C’est à nous de les consoler, et de les encourager au nom de Dieu. Dans l’amour de Jésus-Christ, avec la sagesse de l’Esprit Saint. Et c’est pour cela que nous prions : à la fois pour savoir ce que nous devons faire, et pour avoir le courage de le faire. Cela est vrai bien sûr pour chacune de ces Béatitudes.
-« Heureux les doux. C’est eux qui recevront la terre ». Là encore, c’est exactement le contraire, de ce que l’on dit autour de nous. Dans la société, on dit : « si tu veux avoir la terre, il faut être fort, il faut te battre. Ce sont les puissants qui commandent la terre, avec l’aide des soldats et des policiers ». Et nous voyons bien les conséquences de cela. Le monde dans lequel nous vivons, c’est un monde de guerre. Un monde où on se dispute, et où on se bat. Un monde de haine et de méchanceté, un monde de jalousie et de mensonges. On fait souffrir les faibles, on profite des pauvres, et il y a beaucoup de morts. Si nous essayons d’être bons et doux, les gens se moquent de nous. Et même ils profitent de nous. Pourtant, c’est seulement la bonté et la douceur, qui peuvent nous faire vivre ensemble, dans la paix. C’est seulement le pardon et la pitié, qui nous permettent de construire un monde de frères. C’est pour cela que nous voulons lutter à tout prix, et de toutes nos forces.
En hébreu, le mot doux veut dire en même temps : humble. Comme disait Jésus « Venez à moi. Car je suis doux, et humble de cœur » (Mat 11,29). Jésus est le Fils de Dieu tout puissant. Pourtant, Il a été doux, toute sa vie. Il n’est pas entré à Jérusalem, sur un cheval de guerre, mais sur un petit âne. Il a été humble. Il s’est abaissé, jusqu’à devenir homme comme nous. Jusqu’à la mort des esclaves. Et Il n’a pas eu honte, de laver les pieds de ses apôtres.
Mais nous savons bien, qu’il y aura toujours le péché dans le monde. Nous ne pouvons pas changer notre société d’un seul coup, ni complètement. La terre que les doux vont recevoir, c’est la Terre promise par Dieu, c’est le Royaume de Dieu. Pas seulement au ciel, après notre mort. Mais déjà maintenant, grâce à tout ce que nous faisons. Comme le dit Pierre : » nous espérons des cieux nouveaux, et une terre nouvelle, où la justice habitera » (2ème Pierre 3, 13). Avec Jésus, nous disons : non à la guerre, non à la méchanceté, non à la violence et aux coups.
-« Heureux ceux qui ont faim et soif de justice. Ils seront rassasiés ». Nous le voyons bien chaque jour, il y a beaucoup d’injustices autour de nous. Beaucoup de mensonges, et beaucoup de corruption. On est injuste envers les hommes, on est aussi injuste envers la terre (la création) : On la salit, on la vole, on la brûle et on la tue. En détruisant la terre, nous sommes injustes envers nos enfants, et les hommes qui viendront après nous.
Déjà dans la politique il y a trop de choses cachées, et de problèmes d’argent. Il y a trop de corruption dans le pays, trop de paresse et de favoritisme. On aide d’abord ses propres parents, ceux de sa langue ou de sa religion. Beaucoup de personnes souffrent, à cause de ces injustices : il n’y a plus de paix, les jeunes n’ont pas de travail, les malades ne sont pas soignés  Souvent, nous disons : « ce n’est pas de ma faute, je n’y peux rien ». Alors que nous avons les moyens, de lutter contre tout cela. Pas tout seul, bien sûr. Mais en nous mettant avec les autres, dans les différentes ONG, groupes et associations, qui travaillent pour défendre les droits de l’homme. Mais d’abord, est-ce que nous avons vraiment soif de la justice ?
-« Heureux les miséricordieux (ceux qui ont pitié des autres). Dieu aura pitié d’eux ». Souvent les hommes refusent, d’avoir pitié de leurs frères et de leurs sœurs. Si on leur fait du mal, ils pensent seulement à se venger. Nous pouvons relire Rom 12,9-21 : » Sois vainqueur du mal, par le bien ».
Bien sûr, avoir vraiment pitié des autres, c’est tout faire pour aider ceux qui souffrent. Pas seulement faire semblant de pleurer devant eux. Et continuer à vivre notre vie tranquillement, comme si nous ne les avions pas rencontrés.
Avoir pitié, c’est aussi pardonner. C’est comprendre les erreurs, et les fautes des autres. Parce que nous connaissons nos propres faiblesses, et notre propre péché. Nous cherchons à pardonner, parce que nous sommes nous-mêmes, pardonnés par Dieu. Nous ne pardonnons pas seulement une fois, en passant, parce que nous sommes forcés. « Même pas sept fois ! Mais soixante dix fois sept fois », comme le disait Jésus à Pierre (Matthieu 18, 22)
-« Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu ». Comme l’explique Jésus : « Si ton œil est clair, tout ton corps est dans la lumière » (Matthieu 6, 22). Être pur, ce n’est pas seulement une question de sexualité : ne pas faire l’adultère, ne pas avoir de mauvaises pensées. C’est être clair, dans toute sa vie : avoir un cœur propre, et sans péché. Etre simple, savoir aimer les autres, sans vouloir profiter d’eux. C’est marcher dans la lumière de Dieu. Et aider ceux qui nous entourent, à sortir de la nuit. Laisser toutes les mauvaises actions que l’on fait dans la nuit.
-« Heureux ceux qui construisent la paix, Dieu les appellera : mes enfants ». Trop souvent, au lieu d’amener la paix dans nos familles et nos quartiers, nous amenons la division et les oppositions. Et même, les disputes et les bagarres. Nous ne sommes pas clairs dans nos paroles : nous racontons des histoires sur les autres, nous salissons leurs noms. Et même parfois, nous disons des choses fausses, ou dont nous ne sommes pas sûrs. Relisons Jacques 3,2-12. En faisant cela, nous ne sommes pas heureux nous-mêmes. Alors que Jésus veut que nous soyons tous heureux, nous-mêmes comme les autres. Mais pour rendre les autres heureux, comme le dit Jésus : « la paix il faut la construire ». C’est difficile. Il faut beaucoup de temps, de courage et de patience. Et c’est seulement ensemble, que nous pouvons la construire : « une seule main ne peut pas applaudir ».
Jésus dit : « ceux qui construisent la paix, on les appellera enfants de Dieu ». Cela nous montre que les enfants de Dieu, ce ne sont pas seulement les baptisés. Ce sont tous ceux qui construisent la paix, quelle que soit leur religion. Au contraire, même si tu es baptisé, si tu ne construis pas la paix là où tu vis, tu ne te conduis pas comme un enfant de Dieu.
-« Heureux ceux qui souffrent, à cause de la justice. Le Royaume de Dieu est à eux ». Pas seulement ceux que l’on fait souffrir, à cause de leur foi. Mais tous ceux qui luttent pour la justice, de toutes les manières : pour le bien de leurs frères, pour les droits de l’homme, pour une société d’égalité, de respect et de dignité. Nous devons nous mettre avec ces gens là, pour travailler ensemble. Car s’ils cherchent la justice, même s’ils ne sont pas dans l’Eglise, ils sont dans le Royaume de Dieu.
Bien sûr, pour nous chrétiens, cela demande la foi. Pour porter toutes nos souffrances et toutes les injustices, avec courage et dans l’espérance, grâce à la prière. Et pour donner courage et espérance, à tous ceux que l’on fait souffrir autour de nous. Même si on nous fait souffrir injustement, soyons heureux malgré tout. Car nous sommes les disciples, et les petits frères de Jésus. Nous sommes les prophètes d’aujourd’hui. Et notre récompense sera grande dans le ciel. C’est sûr ! C’est Jésus qui le promet.
Jésus ne dit pas seulement : ta récompense sera grande dans le ciel. Il dit d’abord : « Heureux ceux que l’on fait souffrir à cause de la justice, le Royaume des cieux est à eux ». Il est à eux aujourd’hui, pas plus tard. Pas après la mort, mais déjà maintenant.
 « Merci Seigneur, d’être à côté de nous, dans toutes nos difficultés. Et de nous avoir choisis, pour être tes prophètes »


Lundi 31-10 (Lc 14,12-14) : Qui inviter ?


Jésus dit, à celui qui l’a invité : « Quand tu donnes un repas, n’invite ni tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni tes riches voisins. Car ils vont t’inviter à leur tour, et tu seras payé, pour tout ce que tu as donné. Quand tu offres un repas de fête, invite les pauvres, les infirmes, les boiteux et les aveugles. Tu seras heureux ! Car ils ne peuvent pas te rendre, ce que tu leur as donné. Mais c’est Dieu qui te le donnera, quand ceux qui ont fait le bien, seront ramenés à la vie ».                 « Seigneur, rend nous attentifs aux pauvres et aux infirmes »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
Un pharisien a invité Jésus à manger. Jésus en profite pour l’appeler, à aimer tout le monde. Surtout les pauvres, les infirmes et les malades. Car ce sont eux qui sont les préférés de Dieu. Et ce sont eux, qui ont le plus besoin  de notre aide. Nous voulons agir comme Jésus, Lui l’ami des petits et des pauvres. Trop souvent nous aimons nos parents et nos amis, et nous oublions les autres. Jésus nous demande d’ouvrir notre cœur, pour aimer tous les hommes, surtout ceux qui ne sont pas aimés. Car tous les hommes sont les frères et les sœurs de Jésus.
-Souvent, quand nous aidons quelqu’un, nous attendons qu’il nous remercie. Et qu’il nous aide à son tour. Si nous aidons les pauvres et les infirmes, ils ne peuvent pas nous rendre, le bien que nous leur avons fait. Jésus nous dit : »c’est Dieu lui-même qui vous le rendra ». Comme dit un proverbe : » Celui qui donne au pauvre, il prête à Dieu ».
En même temps, Jésus nous dit : « Ceux qui font le bien, Dieu les fait entrer dans sa vie ». C’est cela notre espérance et notre joie. Pour nous-mêmes, mais aussi pour tous ceux que nous aimons. Jésus ne dit pas « Dieu fait entrer les chrétiens dans sa vie », mais tous ceux qui font le bien. Quelle que soit leur langue ou leur religion.

« Merci Seigneur, de venir à nous, dans les pauvres, les infirmes et les petits »

dimanche 30 octobre 2016

30_10-16 – 31ème Dimanche C – (Luc 19, 1-10) : Jésus et Zachée




Jésus entre dans Jéricho. Il traverse la ville. Il y a là un homme, qui s’appelle Zachée. C’est le chef de ceux qui ramassent les impôts. Il est riche. Il cherche à voir, qui est Jésus. Mais comme il est petit, il ne peut pas le voir, à cause de la foule. Alors il court en avant. Il monte dans un arbre, un sycomore, pour voir Jésus qui doit passer par là.  Quand Jésus arrive à cet endroit, il lève les yeux. Il dit à Zachée : « Zachée, dépêche-toi de descendre. Car c’est chez toi que je vais habiter, aujourd’hui ». Zachée se dépêche de descendre de l’arbre. Et il reçoit Jésus avec joie.
Tous ceux qui voient cela, se mettent en colère. Ils disent : « cet homme est parti habiter chez un pécheur ». Mais Zachée se tient devant le Seigneur, il lui dit : « Maître écoute, je vais donner la moitié de ce que j’ai, aux pauvres. Et si j’ai pris de l’argent à quelqu’un injustement, je vais le lui rendre
quatre fois ». Jésus lui dit : « Le salut de Dieu est entré aujourd’hui, dans cette maison. Parce que cet homme est aussi un fils d’Abraham. Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver, ceux qui sont perdus ».                                             « Seigneur, que ton salut arrive aussi, dans nos maisons »

Après avoir lu l’Evangile nous fermons les yeux. Nous imaginons la scène : nous regardons JESUS, nous regardons Zachée, nous regardons la foule. Nous écoutons ce que nous dit l’ESPRIT DE JESUS, dans notre cœur.

-1) Regardons JESUS. Il monte à Jérusalem, où il va mourir pour nous sauver. Mais il part d’abord à la recherche des  gens, comme ici à Jéricho. Il nous appelle, nous aussi, à aller à la recherche de nos frères, qui ont quitté le chemin de Dieu.
Jésus est entouré de la foule. Il y a beaucoup de bruit et de mouvements, autour de LUI. Mais IL continue à faire attention aux hommes. IL sent les choses. Il a les yeux et son coeur ouverts. IL ne regarde pas seulement autour de LUI, IL lève les yeux. Et Il voit Zachée. Il comprend qu’il a besoin de Lui. Aujourd’hui nous demandons à JESUS, de nous apprendre à faire attention à nos frères et à nos sœurs. Pour voir et comprendre leurs besoins. Comme JESUS a compris Zachée. Et nous, prenons-nous le temps de nous arrêter, pour regarder nos frères et nos sœurs. Surtout ceux qui sont découragés. Qui ont honte de ce qu’ils font, et qui veulent changer de vie.
Jésus s’arrête. Et il appelle Zachée par son nom. Jésus nous aime. Il connaît chacun d’entre nous par son nom, personnellement. Nous pouvons avoir confiance en Lui. Et nous, connaissons-nous ceux qui nous entourent par leur nom ? (Le nom de Zachée signifie : Dieu se souvient. Dieu nous aime, Il ne peut jamais nous oublier. Il se souvient de son amour pour nous).
JESUS nous dit, à nous aussi : « dépêche-toi de descendre, car il faut que Je vienne chez toi ». Est-ce que je suis pressé de rencontrer Jésus ? Comment je vais l’accueillir ? Et JESUS ajoute : « le salut est entré aussi , dans cette maison ». Jésus, ce n’est pas seulement dans l’église que nous le rencontrons, le dimanche. Il veut venir dans notre maison. C’est dans notre vie de famille que nous le rencontrons. Et aussi, dans la vie du quartier. Dans  nos loisirs et au travail. Comme Il a été chercher ses apôtres au travail, à la pêche, au bord du lac de Tibériade. JESUS vient nous sauver tous ensemble, toute notre famille, toute notre maison, pas seulement un par un.
Mais pour cela, il faut que nous cherchions à changer. Et à monter plus haut. Comme Zachée est monté dans l’arbre. Pour laisser les mauvaises choses, et faire le bien.
-2) Regardons Zachée : c’est un chef des douaniers, c’est un grand responsable. Pourtant il n’a pas honte de courir, au-devant de la foule. Ni de monter dans un arbre. Il ne pense pas à sa dignité, ni à sa place importante dans la société. Il  veut voir JESUS à tout prix. Et moi, est ce que j’ai un grand désir de voir JESUS ? Est-ce que je cours à sa rencontre ? Est-ce que je cherche à l’accueillir chez moi ?
Zachée dit deux choses à JESUS. Premièrement : « je vais donner la moitié de tout ce que j’ai, aux pauvres ». Cela, c’est la charité. C’est le premier devoir du chrétien : aimer les pauvres. Et les aider dans les difficultés de leur vie. Pas seulement faire l’aumône. Mais les accueillir avec amour, et les écouter avec respect. Leur donner les moyens de travailler, pour qu’ils gagnent leur vie par eux-mêmes. Qu’ils ne soient pas des mendiants et des assistés, qui dépendent des autres, pendant toute leur vie. Ne pas les aider comme nous le voulons, mais nous mettre à leur service. Pour les aider à faire, ce qu’ils ont décidé eux-mêmes.
Deuxièmement, Zachée ajoute : « si j’ai pris de l’argent à quelqu’un, je vais le lui rendre quatre fois ». Cela, c’est la justice. Car il y a des gens très charitables : ils font l’aumône, ils aident les pauvres. Mais ils ne sont pas justes dans leur vie. Par exemple, ils ne payent pas leurs travailleurs normalement. Ou bien, s’ils sont commerçants, ils trompent sur l’argent. Et s’ils sont clients, ils ne payent pas ce qu’ils ont commandé. A ce moment-là, qu’est-ce que vaut leur charité ? Le chrétien ne doit pas être seulement charitable. Il doit être juste dans toute sa vie. Et lutter contre les injustices, autour de lui. Ensemble, avec les autres personnes volontaires. La rencontre de JESUS a complètement transformé Zachée, dans toute sa vie. Pour nous aussi, c’est la même chose : il faut nous engager pour la justice. Avec tous les hommes, pas seulement entre chrétiens. Pas seulement au niveau des personnes, mais pour le pays tout entier. En cherchant à changer, notre façon de vivre. Et notre société.
Mais pour cela, il faut descendre de notre arbre, comme Zachée, pour marcher avec Jésus au milieu de la foule. Est-ce que notre Eglise, notre paroisse ou notre communauté, n’est pas souvent dans un arbre ? Elle regarde les choses d’en haut. Elle n’est pas au milieu des hommes. Nous-mêmes, sommes-nous descendus de notre arbre, pour nous engager avec les autres hommes, pour construire un monde d’amour et de justice ?
-3) Regardons la foule : ils sont très heureux de suivre JESUS ! Mais quand JESUS parle à Zachée, ils se mettent en colère. Ils reprochent à JESUS, de descendre dans la maison d’un pécheur. Pourtant JESUS était clair : ce ne sont pas les gens en bonne santé, qui ont besoin d’un médecin. Ce sont les malades. IL dit : «  je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs ». Est-ce que parfois, nous  ne sommes pas comme la foule ? Nous sommes heureux de connaître JESUS, et de le suivre. Mais nous n’avons pas changé notre cœur, ni nos pensées. Nous aimons JESUS, mais nous ne savons pas aimer comme Lui. Nous aimons JESUS, mais nous n’aimons pas nos frères. Nous aimons les chrétiens, mais pas les autres. Nous aimons ceux qui sont sérieux, mais pas ceux qui se conduisent mal. Pourtant JESUS nous a prévenu : « les pêcheurs, les publicains, les ramasseurs d’impôts (ceux qui volent, et travaillent pour le colonisateur romain), et les prostituées entreront avant vous dans le Royaume de DIEU ».
Jésus dit : » Le Fils de l’Homme est venu chercher, et sauver, ceux qui étaient perdus.  Nous aussi,  avec JESUS, nous cherchons à sauver ceux qui sont perdus. Nous n’attendons pas qu’ils viennent à nous, pour nous demander de l’aide, ou des conseils. Nous allons les chercher, comme JESUS est venu nous chercher.
Mais d’abord, nous-mêmes, est-ce que nous nous laissons chercher par Jésus ? Même si j’ai fait des choses très mauvaises, je n’ai pas peur, je n’ai pas honte. Jésus ne rejette personne. Est-ce que je crois vraiment dans l’amour, et le pardon de Jésus ? Est-ce que je crois qu’avec Lui, c’est possible de changer de vie. Comme Zachée, je me laisse regarder par Jésus !
-Jésus dit : « Celui-ci aussi, c’est un fils d’Abraham ». Nous les chrétiens, nous sommes fils d’Abraham, mais les juifs aussi. Et également les musulmans. JESUS nous appelle à aimer les hommes et les femmes de toutes les religions. Pas seulement à nous tolérer. Pas seulement à vivre ensemble dans l’amitié. Mais à nous conseiller et à nous soutenir dans la foi, pour aller ensemble vers Dieu. Chacun, en respectant le chemin que l’autre a choisi.

« Seigneur, merci de changer notre cœur et notre vie. Merci pour ton Amour, et pour tes pensées ».

vendredi 28 octobre 2016

Samedi 29-10 : Luc 14, 1 + 7-11 : Choisir la dernière place




Nous sommes heureux d’écouter ensemble à nouveau cette Parole de Dieu : Jésus qui nous donne un conseil sur la façon de choisir une place, quand on est invité. « Un jour de sabbat, Jésus va chez un chef des pharisiens pour manger. Ceux qui sont là regardent Jésus avec beaucoup d’attention. Jésus voit que les invités choisissent les meilleures places. Il dit alors à tous cette parabole : « Quand quelqu’un t’invite à un repas de mariage, ne va pas t’asseoir à la meilleure place. En effet, peut-être qu’une personne plus importante que toi, a été invitée. Celui qui vous a invité tous les deux viendra, et il te dira : ‘laisse-lui cette place’. Alors, tu auras honte. Et tu devras aller t’asseoir à la dernière place. Au contraire, si tu es invité, va t’asseoir à la dernière place. Alors, quand celui qui t’a invité viendra, il te dira : ‘mon ami, monte plus haut, va t’asseoir à une meilleure place’. Ce sera pour toi un honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi. Car tout homme qui s’élève, il sera abaissé. Et celui qui s’abaisse, il sera élevé ». 
Cette parole de Jésus-Christ est simple, et pleine d’intelligence. Elle nous montre encore une fois la Sagesse de Jésus, qui nous aide à bien vivre, et à réussir notre vie. Ce que Jésus a dit, on le voit souvent chez nous : les hommes cherchent à être devant, comme un invité d’honneur. Ils veulent être parrains, et que les choses se passent sous leur patronage, pour qu’on puisse les voir, que leur photo passe à la télévision, et que tout le monde les applaudissent. Jésus nous dit tout à fait le contraire.
Et d’abord, Jésus lui-même nous en donne l’exemple. Il est le Roi du monde, la Parole Eternelle de Dieu qui est au ciel. Il s’est abaissé, Il s’est fait homme, un pauvre homme comme nous. Il n’a pas eu honte de devenir une créature, Lui qui est le Fils de Dieu. Sur la terre, Il s’est fait petit. Il est né dans la brousse. Il n’y avait même pas de maison pour l’accueillir. Il a grandi dans un village qui était méprisé. Nathanaël le dit : « qu’est-ce qui peut sortir de bon, de ce village de Nazareth ? ». Jésus s’est fait petit, Il s’est mis au service de ses frères, surtout des plus pauvres, de ceux qui étaient chassés, et de ceux qui souffraient le plus. Il a lavé les pieds de ses apôtres, et Il est mort de la mort des esclaves. Jésus a voulu toujours prendre la dernière place. Donc ce qu’Il nous dit aujourd’hui, Il peut le dire en vérité, parce qu’Il est vraiment le Fils de Dieu.
Pourquoi Jésus a-t-il voulu prendre la dernière place ? C’est pour sauver tout le monde, y compris les plus petits, ceux qui sont le plus loin, ceux qui sont rejetés, humiliés. C’est ceux-là que Jésus est venu sauver en premier. Il s’est mis à la dernière place, pour ramener tous les hommes vers Dieu. C’est cela que Jésus veut nous faire comprendre. Si nous nous mettons à la dernière place, bien sûr c’est à cause de cette parole que Jésus a dite : « ceux qui s’élèvent seront abaissés, au contraire ceux qui s’abaissent seront élevés ». Jésus a lavé les pieds de ses disciples et Il le dit, dans la société ce sera comme ça : vous vous laverez les pieds les uns les autres. Voilà ce que Jésus nous demande de faire, nous mettre au service les uns des autres. Donc si nous nous mettons à la dernière place, si nous nous abaissons, c’est pour être à côté des pauvres et des petits, c’est pour rejoindre ceux qui souffrent le plus, ceux qu’on a rejeté au loin, ceux qui n’ont pas leur place dans la société, ceux qui sont abaissés, humiliés, ceux que l’on rejettent parce qu’ils n’ont pas d’argent, qu’ils ne parlent pas français, qu’ils n’ont pas de diplôme, tous ceux qui n’ont pas le droit à la parole. C’est avec ceux-là que nous devons vivre, c’est au milieu d’eux que nous devons être. Pas pour nous abaisser ou nous humilier inutilement. Mais pour être avec eux, et les conduire vers Dieu. Pour pouvoir les relever, et qu’ils aient eux aussi leur place dans la société, comme Jésus l’a fait. Pour que les pauvres soient accueillis, écoutés et respectés. Qu’ils retrouvent leur dignité, et qu’on leur donne des responsabilités, parce qu’ils sont les premiers, dans le Royaume de Dieu. Jésus l’a dit : « Heureux les pauvres de cœur, ceux qui acceptent leur pauvreté dans leur cœur, le Royaume de Dieu est à eux ».
C’est à cela que le Seigneur nous appelle, pour nous-mêmes : nous faire petits devant Dieu et devant les hommes pour être vrais, pour être heureux, et pour ne pas avoir honte comme Jésus nous l’a dit. Mais aussi nous faire petits pour être avec les petits, pour pouvoir les relever, les faire grandir et les conduire vers Dieu
« Seigneur, merci de t’être fait le dernier d’entre nous, pour nous faire tous grandir, et devenir des enfants de Dieu »

jeudi 27 octobre 2016

Vendredi 28-10 : Saints Simon et Jude (Luc 6, 12-19)




12 En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.
13 Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres :
14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote,
16 Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître.
17 Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.
18 Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé.
19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.                                    « Seigneur tu m’appelles. Aide-moi à répondre avec confiance. »

Aujourd’hui, nous fêtons les apôtres Simon et Jude. On parle toujours des deux ensemble. Simon est appelé le zélote. Les zélotes, c’étaient des gens qui luttaient contre les romains, pour gagner l’indépendance de la Palestine. Pourtant, Jésus n’a pas eu peur de l’appeler dans le groupe des apôtres, en même temps que Matthieu, qui lui ramassait les impôts pour les romains. JESUS  est capable de réunir des hommes complètement différents, dans la même communauté. Car son Royaume n’est pas de ce monde. IL nous appelle à construire ensemble son Royaume, quelles que soient nos idées, politiques ou autres.
Jude est aussi appelé Thaddée. C’est à lui que JESUS a dit : « si quelqu’un m’aime, il sera fidèle à ma parole. Mon Père l’aimera, nous viendrons à lui, et nous habiterons en lui ». Bien sûr, ces paroles sont aussi vraies pour nous,  aujourd’hui. Méditer = action  avec joie  Qu’est-ce que je veux faire, pour aimer Dieu davantage, mieux écouter sa Parole, et mieux l’accueillir dans ma vie ?
Rappelons-nous ce que nous avons déjà lu, au sujet de cet Evangile, le 10 septembre.
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
-Pour choisir ses apôtres, Jésus monte sur une colline. Comme Moïse est monté sur la montagne, pour recevoir les 10 commandements de Dieu. Jésus est le nouveau Moïse, qui nous fait entrer dans une Alliance Nouvelle, offerte à tous les hommes.
Sur la colline, « Jésus passe la nuit à prier Dieu ». Dans tout ce que Jésus fait, il est uni à son Père. Il nous appelle à prier dans toute notre vie, surtout quand nous avons des choses importantes à faire.
-Ensuite, Jésus descend de la colline. Il rencontre ses disciples et une grande foule « venus pour l’entendre, et se faire guérir de leur maladies ». Nous aussi, c’est cela que nous avons à faire. Après avoir prié, nous allons annoncer la Parole de Dieu à nos frères. Et nous cherchons à les aider le mieux possible. Notre prière doit se continuer dans la charité et l’Evangélisation.
« Tout le monde cherche à toucher Jésus. Parce qu’une force sort de Lui, et les guérit tous ». Jésus est vraiment notre Sauveur. Mais est-ce que je cherche à vivre avec Jésus ? Est-ce que je crois, qu’il peut vraiment me guérir de toutes mes maladies ?
« Seigneur, merci de nous sauver des esprits mauvais »
JESUS appelle douze apôtres. Ils sont le signe des douze tribus d’ISRAEL. Car JESUS veut sauver le peuple tout entier, sans oublier personne.
JESUS choisi des apôtres, parce qu’IL ne veut pas travailler tout seul. IL veut l’amitié, IL veut l’entente. IL veut la collaboration, où chacun amène ses qualités et complète les autres.
Il ne veut pas garder son pouvoir pour LUI tout seul, être le chef et se montrer. IL partage son pouvoir avec ses apôtres, parce qu’IL leur fait confiance. Et pourtant, IL savait déjà que Judas allait le trahir. Mais JESUS nous fait confiance jusqu’au bout. IL donne à chacun la chance de changer sa vie, et la possibilité de demander pardon.
JESUS appelle chacun des apôtres par son nom, JESUS nous connait chacun personnellement. IL nous appelle à le suivre personnellement, tels que nous sommes. Et à nous entendre avec les autres, pmour annoncer ensemble le Royaume de Dieu.
Dans le groupe des apôtres, ils sont très différents : chacun avec son métier, mais aussi son caractère, ses qualités et ses défauts, et même ses idées politiques. Il y a Matthieu qui demande l’argent de l’impôt, pour le colonisateur romain. Et Simon le nationaliste, qui veut au contraire l’indépendance du pays. JESUS appelle tout le monde, sans rejeter personne, IL nous appelle nous aussi, tels que nous sommes. Mais en même temps, IL nous demande d’accepter les autres, tels qu’ils sont.
« Jésus, viens nous enseigner, nous guérir, nous libérer et nous réunir »
Que faire, pour continuer le travail de Jésus ?
Continuer le travail de Jésus, c’est d’abord nous convertir, pour être saints comme Jésus.
Ensuite, annoncer la Parole de Dieu pour le faire connaitre.  Et le faire aimer
Puis agir pour aider tous ceux qui souffrent, et qui ont besoin de nous.
Nous annonçons la Parole de Dieu, et le Royaume du Christ, autour de nous. Pas seulement aux chrétiens, mais à tous ceux qui sont prêts à l’accueillir.
Nous cherchons à être bons comme Jésus. Et à  aimer tous les hommes, sans rejeter personne.
Nous cherchons à aider les  malades et tous ceux qui souffrent, dans leur corps mais aussi dans leur coeur. C’est pour cela que Jésus nous a appelés. Nous n’avons pas peur, car Jésus est avec nous. Avec sa force.
Nous ne pouvons pas chasser les démons et les esprits mauvais. Mais nous pouvons lutter, contre toutes les idées mauvaises, que rencontrons autour de nous, et dans tout le pays. Et- d’abord en nous-mêmes.
Et pour tout cela, nous agissons ensemble, en communauté, et dans l’amitié. Comme Jésus qui est toujours accompagné de ses disciples (7).
 « Merci Seigneur de nous rendre heureux, et de nous libérer de toutes maladies et de tout mal ».

mercredi 26 octobre 2016

Jeudi 27-10 (Luc 13,31-35) : Jésus et Jérusalem




31 À ce moment-là, quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus pour lui dire : « Pars, va t’en d’ici : Hérode veut te tuer. »
32 Il leur répliqua : « Allez dire à ce renard : voici que j’expulse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui et demain, et, le troisième jour, j’arrive au terme.
33 Mais il me faut continuer ma route aujourd’hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem.
34 Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu !
35 Voici que votre Temple est abandonné à vous-mêmes. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !                                                          « Béni celui qui vient au nom du Seigneur »

Cet Evangile nous montre le courage de JESUS IL sait que le roi Hérode veut le tuer. Malgré tout, IL continue ses actions, IL n’a pas peur des grands, ni des méchants. Sa mort, ce sera à Jérusalem, la ville sainte, la mère de toutes les nations. Car IL meurt pour sauver tous les hommes.
JESUS redit clairement sa mission : pas seulement guérir les malades, mais aussi chasser les esprits mauvais : libérer nos esprits, changer nos pensées, et nous protéger des génies, des sorciers et de toutes les forces invisibles qui voudraient nous attaquer. Pour que nous vivions dans la paix et dans l’Amour. Enlever la peur et la méchanceté
Pourquoi JESUS dit qu’IL doit continuer son travail, jusqu’au troisième jour ? C’est par ce qu’IL va mourir, mais aussi ressusciter le 3° jour. Car c’est par sa résurrection, qu’IL va sauver le monde entier.
Et nous avons-nous le courage  de continuer notre route aujourd’hui, demain et encore le jour suivant, jusqu’à la résurrection ? Persévérants, garder la foi  Nous ne sommes pas seuls, JESUS marche avec nous.
-Jésus nous aime personnellement, mais il aime aussi toute la ville : Il veut nous sauver tous ensemble, il veut sauver notre société. Aujourd’hui encore, JESUS dit en voyant notre pays : « combien de fois j’ai voulu rassembler la population auprès de MOI, comme une poule rassemble ses poussins ! Mais vous n’avez pas voulu».  Bien sûr ces paroles s’adressent d’abord à nous-mêmes. Car nous tous, il nous arrive de refuser d’écouter le Seigneur. Aujourd’hui, réveillons-nous et écoutons la parole de JESUS. Laissons nous rassembler par Jésus, et rassemblons  nos frères.
Car JESUS dit bien : « rassembler la population ». Il ne suffit pas que nous écoutions JESUS personnellement, dans notre cœur. Il s’agit de parler à nos frères et à tous ceux qui nous entourent, pour les conduire au Seigneur : dans nos familles, nos bureaux et nos ateliers, nos rues et nos terrains de sport, au marché et partout où nous allons. C’est toute la population que nous devons conduire à JESUS. C’est tout le pays que nous devons transformer, pour qu’il soit rassemblé autour de DIEU, pour faire sa volonté : que notre pays soit heureux, qu’il avance et ne soit pas abandonné. Mais est-ce que notre Eglise est au service de la population ? Est-ce que nos CEB, nos groupes et nos mouvements se mettent au service des hommes ? Est-ce que nous les chrétiens, nous sommes engagés dans les associations de quartiers, les ONG et les autres organisations de la société civile, pour rendre meilleure la vie du pays ? Est-ce que nous sommes engagés dans les syndicats et les partis politiques, pas seulement dans les amicales des travailleurs chrétiens ? Pour évangéliser la société : pas pour que tout le monde devienne chrétien, ce n’est pas possible. Mais pour que le maximum de personnes vivent dans l’esprit de l’Evangile, à la manière de Jésus Christ. Quelle que soit leur religion.
Cet Evangile ne doit surtout pas nous décourager. Car il se termine par ces paroles : « que DIEU bénisse, celui qui vient au nom du Seigneur ». JESUS est vraiment le FILS DE DIEU. IL sauve toute notre population. Nous LUI disons MERCI !                                      « Merci Seigneur, de venir nous sauver »