lundi 31 août 2015

30-8-15 Dimanche 22 B (Marc 7,1-23)




Jésus parle des commandements des ancêtres.
Des pharisiens, avec quelques enseignants de la loi, sont venus de Jérusalem. Ils se rassemblent autour de Jésus. Ils voient que certains de ses apôtres mangent leur nourriture, avec des mains impures, c’est-à-dire sans les avoir lavées, comme le demande la tradition. En effet les pharisiens, et tous les autres juifs, obéissent à ce que leurs ancêtres leur ont enseigné : ils ne mangent pas, sans s’être très bien lavé les mains. Et quand ils reviennent du marché, ils ne mangent pas, sans s’être d’abord lavés. Et ils obéissent à beaucoup d’autres coutumes qu’ils ont reçues. Par exemple la bonne manière de laver les plats, les verres, les marmites de cuivre et les lits.
Les pharisiens et les enseignants de la loi demandent donc à Jésus : » pourquoi tes apôtres n’obéissent pas aux enseignements de nos ancêtres ? Ils prennent leur nourriture avec des mains impures.»  Jésus leur répond : « Le prophète Isaïe avait bien raison, quand il parlait de vous. Vous êtes des hypocrites (des hommes faux). Dieu dit de vous : « Ce peuple me rend honneur, avec ses paroles. Mais dans son cœur, il est loin de moi. Les cérémonies que ces gens font pour moi, elles ne servent à rien. Car ils enseignent des commandements qui sont faits par les hommes, comme si c’était des enseignements qui viennent de Dieu ». Jésus leur dit : « Vous laissez les commandements de Dieu, pour obéir à des enseignements donnés par les hommes ». Puis Jésus ajoute : « Vous savez très bien rejeter les commandements de Dieu, pour prendre votre propre enseignement. En effet, Moïse a dit :’respecte ton père et ta mère’. Et aussi ‘celui qui dit du mal de son père ou de sa mère, il doit mourir’. Mais vous, vous enseignez : si un homme dit à son père ou à sa mère ‘la partie de ce que j’ai pour vous aider est corbaï’, alors cet homme là, il n’a plus besoin d’aider son père ou sa mère. (Corbai cela veut dire en araméen : une offrande faite à Dieu). Et vous êtes d’accord avec cela. De cette manière, vous cassez la valeur de la Parole de Dieu, par l’enseignement que vous vous donnez les uns aux autres. Et vous faites encore, beaucoup d’autres choses semblables.
Les choses qui rendent un homme impur : Puis Jésus appelle de nouveau la foule, Il leur dit : « Ecoutez-moi, vous tous. Comprenez bien ceci. Rien de ce qui entre dans l’homme à partir de dehors, ne peut le rendre impur. Mais c’est plutôt ce qui sort de l’homme, qui le rend impur. Ecoutez bien, si vous avez des oreilles pour entendre ».
Jésus quitte la foule. Il entre dans sa maison. Alors ses apôtres l’interrogent, sur cette parole. Jésus leur dit : « Est-ce que vous aussi, vous ne pouvez pas comprendre ? Est-ce que vous ne comprenez pas, que ce qui entre dans l’homme depuis le dehors, cela ne peut pas, le rendre impur ? Parce que cela ne rentre pas dans son cœur mais seulement dans son ventre. Et ensuite, cela ressort de son corps ». En disant ces paroles, Jésus annonce donc, qu’on peut manger tous les aliments (il n’y a pas d’aliments impurs). Jésus dit encore : « C’est ce qui sort de l’homme, qui le rend impur. Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que viennent les mauvaises pensées : ces pensées qui le poussent à faire le mal, à mal se conduire, à voler, à tuer, à faire l’adultère, à désirer ce qui appartient aux autres, à agir avec méchanceté, à tromper, à vivre dans le désordre, à être jaloux, à dire du mal des autres, à être orgueilleux, et à ne pas savoir réfléchir. Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans de l’homme. Et le rendent impur ».
 « Seigneur, fais nous comprendre tes commandements, pour les vivre dans ton amour »
Aujourd’hui, Jésus nous dit des choses très importantes. D’abord sur la façon de nous conduire, par rapport à notre culture, nos coutumes, et les traditions. Ensuite, sur ce qui rend l’homme impur.
1)      Par rapport à notre culture, nos coutumes, et les traditions :
Certaines choses sont directement mauvaises, comme la sorcellerie, la polygamie, ou la domination de la femme, des enfants et des petits, par l’homme et par les grands. D’autres choses sont bonnes, comme les valeurs et les qualités traditionnelles que nos ancêtres nous ont enseignées, et que nous avons reçues dans l’éducation. Il faut les garder, en cherchant comment c’est possible de les vivre, dans le monde d’aujourd’hui. Il y a aussi beaucoup de choses qui ne sont pas mauvaises, mais auxquelles il ne faut pas donner trop d’importance. Par exemple, se laver les mains avant les repas.
-Vivre nos coutumes dans la foi avec un cœur purifié.
Cet Evangile d’aujourd’hui nous appelle à réfléchir à nos coutumes, et à la façon dont nous les vivons. Dieu nous a appelés à naître, et à vivre dans un pays, avec notre culture et nos traditions. C’est une bonne chose. C’est dans cette culture que nous avons à vivre notre foi. Jésus lui-même a été un vrai juif. Il a pratiqué la religion de son peuple, il a suivi ses coutumes et ses traditions. Dès sa naissance il a été circoncis. Il venait régulièrement au Temple. Mais Jésus ne s’est pas laissé enfermer dans les coutumes. C’est de là que son opposition avec les pharisiens est venue. Car ils pensaient être sauvés par leurs cérémonies religieuses. Et par leurs pratiques faites d’une façon mécanique et extérieure. Alors que Dieu regarde notre cœur. Jésus vient changer notre cœur. Il vient nous libérer des coutumes, et de tout ce qui pèse sur nous. Un autre jour, Il dira : « Mon joug qui pèse sur vos épaules est doux. Et mon fardeau est léger à porter ».
                                                 
-Est-ce qu’il faut respecter les coutumes ? D’abord il faut savoir réfléchir. Car il y a de bonnes coutumes, mais aussi des mauvaises. Comme par exemple, la sorcellerie, le maraboutage et les malédictions. Ou les sacrifices humains, en particulier des albinos, comme on le voit au moment des élections. Et beaucoup d’autres choses encore. Bien sûr ces coutumes mauvaises, nous devons les laisser. Pour les bonnes coutumes de nos ancêtres, il faut leur donner leur vraie place, mais pas plus. Et savoir  que l’Evangile et la foi chrétienne sont plus importants pour nous, que nos traditions. Par exemple, pour les sacrifices. Nous connaissons les sacrifices traditionnels. Mais nous savons, que le sacrifice de l’Eucharistie est le seul qui nous sauve. C’est donc le seul que nous devons pratiquer. Nous laissons les sacrifices païens d’autrefois. De même le baptême est plus important pour nous que la circoncision, et que toutes les fêtes qui l’entourent. Le mariage traditionnel est bon, et important. Il faut le faire, sinon c’est du concubinage. Mais c’est seulement le sacrement de mariage, qui conduit notre amour, et l’alliance de  nos 2 familles, jusqu’au bout. Comme disait Jésus : »Je ne suis pas venu supprimer les traditions, et les commandements des anciens. Je suis venu les rendre meilleur, et les amener jusqu’au bout  (leur donner leur vrai sens) » (Mat 5,17). Malheureusement, beaucoup de chrétiens ne l’ont pas compris. Pourtant Jésus a été clair. Il nous a dit : »celui qui aime son père ou sa mère plus que moi,( et aussi les traditions de ses pères), il n’est pas digne de moi ». Il ne mérite pas d’être le disciple de Jésus.

-Il faut donc transformer et évangéliser nos coutumes, comme  Jésus nous en a donné l’exemple. Il faut aller plus loin que les cérémonies et les pratiques extérieures, en changeant notre cœur. Il faut aller  plus loin que les coutumes, en vivant un véritable amour. Il ne suffit donc pas pour nous chrétiens, de garder les commandements de Dieu. Ces commandements de Dieu, c’est l’Ancien Testament (la 1° Alliance). Ils sont bons.  Mais nous, ce sont l’exemple de Jésus, l’Evangile et le Saint Esprit qui nous conduisent. D’ailleurs ces commandements de Dieu, nos ancêtres païens les connaissaient déjà, il nous faut donc aller plus loin. Nous sommes dans la Nouvelle Alliance, nous cherchons à vivre les Béatitudes (Mat 5,3-12) et le discours sur la montagne (Mat 5 à 7). Il s’agit donc pour nous, de changer notre cœur. « Car c’est du cœur de l’homme, que sortent les pensées mauvaises « (verset 21 à 23). Il s’agit de vivre toute notre vie, avec un véritable amour, l’amour de Jésus-Christ lui-même : les bonnes coutumes anciennes, comme les bonnes choses nouvelles, qui arrivent dans notre pays maintenant. Mais pour tout cela, il s’agit de suivre Jésus, dans toute notre vie. Et de vivre tout ce que nous faisons, avec Jésus. D’écouter le Saint Esprit de Jésus, et de nous laisser conduire par lui. Nous disons merci à Jésus, qui nous libère du poids de toutes les traditions. Et nous savons que Jésus regarde notre cœur. Nous cherchons à évangéliser nos coutumes et nos traditions, pour les vivre en vérité, dans l’amour du Christ.
2)Qu’est-ce qui nous rend impur ?
-Les purifications : Dans nos traditions, nous connaissons bien les purifications, et les protections avec l’eau. Les musulmans font les ablutions, avant la prière. Nous les chrétiens, nous savons que Dieu, c’est le cœur qu’Il regarde. Pour nous, ce qui est important, plus que ces gestes de purification, c’est de laisser le péché. Et de changer notre vie. Ces gestes sont bons, mais il ne faut pas leur donner trop d’importance. Et surtout ne pas oublier ce qui est essentiel. Si nous ne changeons pas notre cœur et notre comportement, ces gestes ne servent à rien. Ils ne peuvent pas nous rendre purs, ni nous protéger du mal.
Le gros danger de ces purifications, c’est de nous faire croire que nous sommes saints, par des rites et des cérémonies. Et surtout de devenir hypocrites, comme Jésus le reproche (n° 6) : « Ce peuple me respecte en paroles, mais son cœur est loin de moi. Ces gestes, comme toute votre religion, sont inutiles. Car vous enseignez des commandements faits par les hommes, comme si c’était des commandements de Dieu ». Est-ce que dans notre Eglise, notre paroisse et notre communauté, parfois, nous ne nous conduisons pas de cette manière ? Pour quelles choses ? Et nous-mêmes personnellement ?
-Jésus reproche aux pharisiens, une chose encore plus grave : c’est de déformer les commandements de Dieu Lui-même. En effet, Moïse nous a donné le commandement « Tu respecteras ton père et ta mère ». Il faut donc s’occuper de ses parents, quand ils sont vieux. C’est normal. Mais des Juifs disaient : « Nous avons donné notre argent à Dieu au Temple. Donc nous n’avons plus besoin de nous occuper de nos parents ». Alors que le plus important, c’est l’amour. Comme Jésus nous l’a toujours dit. Jésus leur reproche : « Vous détruisez la valeur de la Parole de Dieu »(13). Cela nous montre combien il est important,  de respecter la Parole de Dieu. Et surtout, de la méditer (y réfléchir dans la prière), et de la mettre en pratique. Car aujourd’hui aussi, il y a beaucoup de personnes âgées qui sont abandonnées, rejetées ou simplement oubliées. Il y a des gens qui vivent très bien en ville, mais qui oublient complètement leurs vieux parents, qui vivent au village.
-Jésus ajoute : « Vous faites encore beaucoup d’autres choses semblables ». Quelles sont les autres choses, que nous avons à changer nous aussi, dans notre vie ?
-Les interdits : Dans toutes nos ethnies, il y a des interdits alimentaires (des choses que l’on ne doit pas manger), des tabous, et des animaux totems que l’on doit protéger. C’était l’organisation de notre société. Chez les juifs il y avait aussi des animaux, qu’on disait impurs. Cela vient de l’Ancien Testament, et de la loi de Moïse lui-même (voir le Lévitique). Jésus est venu nous libérer de tout cela : « Ce qui rend impur, ce n’est pas ce qui entre dans le ventre de l’homme. C’est ce qui sort de son cœur » (15). Cette parole est très claire. Elle nous appelle à vraiment changer notre vie, pour suivre Jésus. Se priver de certains aliments, ce n’est pas vraiment difficile. Mais changer notre cœur, cela demande davantage d’efforts. Mais nous croyons qu’avec Jésus, c’est possible.
Moïse nous dit déjà, ce que nous devons changer dans notre vie : voler, tuer, faire l’adultère, mentir etc. Ce sont les dix commandements. Mais Il nous demande aussi d’agir en étant bon, de laisser la méchanceté, de ne pas être jaloux ni de dire du mal des autres. Ne pas être orgueilleux, et réfléchir à ce que nous faisons. C’est tout cela qui nous rend impur. Il faut donc laisser les mauvaises pensées, qui nous poussent à faire le mal (n° 21). Et changer notre cœur, comme le disait déjà Jésus (Matthieu 5, 28) : « Celui qui regarde une femme avec un mauvais désir, il a déjà fait l’adultère dans son cœur ». Cela est vrai pour les femmes aussi, bien sûr.
-Évidemment, cela ne veut pas dire qu’on peut manger n’importe quoi, ni n’importe comment. Au contraire, Jésus veut que nous soyons propres. Et que nous gardions l’hygiène, pas seulement de notre corps, mais aussi de nos aliments. Il veut aussi que nous ayons une nourriture équilibrée, c’est-à-dire que nous apprenions à bien manger. Si nous mangeons n’importe comment, par exemple si nous prenons trop de sucre ou trop d’huile, nous serons malades. D’ailleurs, c’est l’une des raisons du jeûne. C’est important de nous former sur ces questions. Et ensuite d’en parler autour de nous. Si Jésus a guérit les malades, c’est parce qu’Il veut que nous soyons en bonne santé. Et pour cela, nous pouvons prendre des médicaments, même les médicaments traditionnels. Si nous le faisons sérieusement, sans maraboutage ni accusation inutiles. Mais il vaut mieux apprendre à bien manger, pour ne pas tomber malades. Il vaut mieux prévenir, que guérir ».
« Merci Seigneur de venir nous purifier et nous libérer ».

Samedi 29 Aout : Martyre de Jean Baptiste (Marc 6,14-29)




Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
« Seigneur, apprends-nous à te connaître vraiment, et à te suivre »
1)Jésus : Autour de nous on raconte beaucoup de choses sur JESUS. Il y a beaucoup de sectes qui prennent l’Evangile, et qui l’expliquent à leur manière. Comme les gens qui disaient beaucoup de choses, au temps de Jésus. JESUS n’est ni Elie, ni aucun autre prophète, ni Jean Baptiste qui est revenu, comme le pensait Hérode (n°14-16). JESUS est le FILS DE DIEU LUI-MEME.
« Certaines personnes disent : Jean Baptiste est revenu à la vie » (14). Autour de nous, on parle souvent de revenants. Nous, nous savons que les morts sont dans les mains de Dieu. Ils ne peuvent pas venir nous faire du mal. Nous n’avons pas peur des morts. Au contraire, nous prions pour eux.  Les morts sont heureux, auprès de Dieu. Si nous voulons revoir, ceux que nous avons connus et aimés, la seule façon, ce n’est pas d’aller chez des magiciens, pour faire parler les morts. C’est de vivre dans la foi et l’amour, pour nous retrouver un jour avec eux.
Mais d’abord, nous vivons nos enterrements dans la foi, comme les disciples qui sont venus prendre le corps de Jean Baptiste, pour l’enterrer dans la prière, comme le veut. Nous avons beaucoup de choses à changer, dans la façon dont nous vivons nos enterrements et le temps du deuil.
« Hérode aimait écouter Jean» (n°20). Mais pourquoi voulait-il l’écouter ? C’était seulement par curiosité. Ce n’était pas pour changer sa vie. Au contraire, quand Jean Baptiste lui a reproché de prendre la femme de son frère Philippe, il lui a fait couper la tête. Et moi, est-ce que je cherche à connaître Jésus ? Est-ce que je cherche à vivre toute ma vie avec Lui ? Est-ce que je cherche à changer ma vie, pour vivre comme Jésus, l’aimer, et être fidèle à sa Parole ? Est-ce que je cherche à faire connaître Jésus et son amour, à ceux qui m’entourent ?
Hérode se demande si ce n’est pas Jean Baptiste qui est revenu. Parce qu’il a tué Jean Baptiste, et il le regrette. En effet, si tu fais le mal, tu ne peux pas l’oublier, tu vis dans la peur et le regret. Notre travail de chrétien, c’est aider les gens à changer, et à laisser le mal qu’ils ont fait. Pour vivre une vie nouvelle, s’ils l’acceptent bien sûr. Parce qu’Hérode, lui, n’a pas voulu changer de vie.
2)Jean-Baptiste. L’Evangile nous raconte comment il est mort. Jean-Baptiste était vraiment courageux. Il annonçait la Parole de Dieu, avec beaucoup de courage. Le Roi Hérode avait pris la femme de son frère Philippe. Jean-Baptiste n’a pas peur de lui faire des reproches. Pourtant il savait très bien, que c’était dangereux. La preuve, c’est qu’on l’a mis en prison. Et finalement, on l’a tué. Mais pour Jean-Baptiste, il fallait faire la volonté de Dieu sans peur, même si c’est très difficile et dangereux. Aujourd’hui encore, souvent les riches et les grands de la société font ce qu’ils veulent, parce qu’ils ont le Pouvoir et l’Argent. Beaucoup de gens se taisent, parce qu’ils ont peur. Jean-Baptiste nous demande d’avoir son courage, pour chercher le bien, et lutter pour la justice, même si c’est dangereux.
D’ailleurs, le Roi Hérode avait peur de Jean-Baptiste, « car il savait, que c’était un homme bon et saint » (20). De même, tout le peuple l’admirait : ils disaient qu’il était un Prophète. Nous sommes les Prophètes d’aujourd’hui. Nous préparons le chemin de Jésus, là où nous vivons.  A la suite de jean Baptiste, et selon son exemple. Nous aussi, Jésus nous appelle à nous mettre du côté du peuple. C'est-à-dire du côté des pauvres et des petits. Et ne jamais accepter, que les grands et les puissants fassent souffrir les pauvres et les petits, injustement.
Jean-Baptiste a été tué, parce que le Roi Hérode était saoul. C’est pourquoi, il a promis n’importe quoi. Beaucoup de gens font de mauvaises choses, à cause de l’alcool. Quand ils sont saouls, ils ne savent plus ce qu’ils font. La mort de Jean-Baptiste nous appelle à lutter contre l’alcool, la drogue, et tout ce qui nous fait perdre la tête aux gens.
Hérode a tué Jean-Baptiste, parce que la fille d’Hérodiade avait bien dansé, et l’avait excité. Beaucoup de jeunes et d’adultes se retrouvent dans des clubs et les soirées dansantes. Ils dansent sans respect. Ensuite, ils n’arrivent plus à maîtriser leur sexualité. Et ce sont les conséquences : l’exploitation de la femme, les relations sexuelles faites sans Amour, les grossesses indésirées et les maladies sexuelles…. Et cela va jusqu’à la prostitution, et même la pédophilie et l’homosexualité. La mort de Jean-Baptiste, à cause du désir sexuel d’Hérode pour la fille de la femme qu’il avait volée, nous demande de nous dominer. Et de vivre notre sexualité dans l’Amour et le Respect. Cela nous appelle aussi, à faire une véritable éducation sexuelle de nos enfants. Mais aussi des adultes qui sont autour de nous.
Nos frères musulmans eux aussi reconnaissent Jean-Baptiste comme un prophète (ils l’appellent Yahya). Comme nous, ils connaissent les autres prophètes : Abraham, Moïse, Jacob, David, Salomon, etc…  Hérode pensait que Jésus, c’était Jean-Baptiste qui était revenu (n°16). Nos amis musulmans pensent que Jésus est un simple prophète. Et que le dernier (le sceau) des prophètes, c’est Mohammed. Nous respectons leur foi. Mais nous, nous croyons que c’est Jean-Baptiste, qui est le dernier Prophète, celui qui a préparé le Chemin de Jésus. Jésus, Lui, n’est pas un simple prophète. Il est le Fils de Dieu Lui-même, vivant depuis toujours en Dieu. Il s’est fait homme,  pour nous sauver. C’est Lui qui reviendra à la fin du monde, pour juger tous les hommes, comme on le dit également dans le Coran. De même, JESUS a dit « je vous enverrai un défenseur » (Jean 14,16). Mais ce défenseur, ce n’est pas Mohammed, c’est l‘ESPRIT SAINT, qui est venu le jour de la Pentecôte.
Mais cet Evangile est un appel pour nous, à mieux nous connaître et à avancer ensemble. Que voulons-nous faire pour cela ?  

Nous nous rappelons les différentes étapes de la vie de Jean-Baptiste :

Déjà avant sa naissance, quand il a bougé de joie dans le ventre de sa mère, animé par le Saint Esprit, lorsque Marie est venue visiter Elisabeth (Luc 1, 44).
- Son enfance et son éducation dans la foi (Luc 1, 66 + 80),
- Son séjour au désert, dans la prière, pour se préparer à sa mission (Mat 3,1),
- Son refus de l’argent et du pouvoir : il est vêtu de peaux de bêtes et mange des sauterelles (Mat 3,4),
- Sa foi, qui lui fait reconnaître et annoncer Jésus : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jean 1,16),
- Son obéissance, pour baptiser Jésus (Mat 3,15)
- Son humilité. Il dit de Jésus « Il faut qu’il grandisse, et que moi je diminue » (Jean 3, 30).
- Son courage pour conseiller les gens, sans peur, et les aider à se convertir (Luc 3) : les douaniers, les militaires, les pharisiens, tout le peuple,
_Sa force, son sens de la justice et l’amour de la vérité devant Hérode, qui le conduiront jusqu’à la mort (Marc 6,14).
Un autre jour, nous reviendrons sur le souci de Jean-Baptiste de connaître le Sauveur et la réponse de Jésus (Luc 7, 18-35).
Et sur le sérieux et l’engagement de Jean-Baptiste.
Son souci de conseiller les autres, et de les aider à changer leur vie.
 Sa volonté de faire connaître le Christ, qui nous libère et nous sauve.

jeudi 27 août 2015

Vendredi 28-8-15 (Matthieu 25, 1-13)


 

L’histoire des jeunes filles, demoiselles d’honneur au mariage

 

« Le Royaume des cieux ressemble à 10 jeunes filles qui prennent leurs lampes, et qui sortent pour rencontrer le nouveau marié. Cinq d’entre elles ne savent pas réfléchir, et cinq sont sages. Celles qui ne savent pas réfléchir prennent leurs lampes, mais elles n’amènent pas d’huile avec elles. Au contraire, celles qui sont sages emportent des bouteilles d’huile avec leurs lampes. Le marié est en retard. Les dix jeunes filles sont fatiguées, et elles s’endorment. A minuit, on entend un cri : voici le marié. Sortez, allez à sa rencontre. Alors les dix jeunes filles se réveillent, et elles préparent leurs lampes. Celles qui ne sont pas intelligentes disent aux sages : « donnez-nous un peu de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages répondent : « non, car il n’y aurait pas assez d’huile, pour nous et pour vous. Allez plutôt chez le commerçant, et achetez de l’huile pour vous. Les jeunes filles qui ne savent pas réfléchir vont donc acheter de l’huile. Mais pendant ce temps-là, le marié arrive. Les cinq jeunes filles qui sont prêtes, entrent avec lui dans la salle du mariage. Et on ferme la porte à clé. Plus tard, les autres jeunes filles arrivent. Elles disent : » maître, maître, ouvre-nous ». Mais le mari répond : » je vous le déclare, c’est la vérité,  je ne vous connais pas ». Et Jésus ajoute : « Veillez donc ! Car vous ne connaissez ni le jour, ni l’heure ».

 

« Seigneur apprend-nous à veiller dans la prière « 

Pour comprendre cet Evangile, rappelons-nous ce que Jésus nous a dit : Il est  notre mari, il a fait alliance avec nous dans l’Eglise. L’Eglise est sa femme. Et Jésus  nous invite à un grand mariage d’amour, un mariage avec Dieu lui-même. Nous le remercions, de nous avoir invités au repas de son Royaume.

D’abord, il faut répondre à son appel, comme l’ont fait ces dix jeunes filles (les demoiselles d’honneur). Sommes-nous prêts à répondre à l’appel du Seigneur ? Comment préparer nos cœurs, et changer nos vies pour cela ?

Mais il ne  suffit  pas de répondre à son appel. Ensuite, il nous faut rester réveillés, dans la prière. Sinon quand le Seigneur arrivera, nous serons absents. Comme les 5 jeunes filles qui n’avaient pas pris d’huile  dans leur lampe.  Cette huile, c’est quoi ? C’est la lumière de l’Evangile. C’est l’amour de Dieu dans notre  cœur. C’est cet amour qui nous fait vivre, et qui peut nous rendre vraiment heureux. Et qui nous permet d’éclairer nos frères. (Au temps de Jésus, il n’y avait pas de lampe à pétrole : c’étaient des lampes à huile)

Veiller, c’est  être prêt pour accueillir Jésus. Pas seulement le jour de notre mort, mais chaque jour de notre vie. Dans la prière, en écoutant ce qu’il nous dit dans notre coeur. C’est aussi accueillir Jésus chaque jour, dans nos frères. Comme disait Jésus « celui qui accueille un petit en mon nom, c’est moi qu’il accueille ». Vivons-nous avec Jésus, tous les moments de notre vie ? Sommes-nous prêts à accueillir Jésus dans nos frères ?

« Le mari  tarde à venir. Les 10 jeunes filles s’endorment » (5). Parfois, nous aussi nous trouvons que le Seigneur tarde à nous aider. Nous le prions, mais Il ne fait pas, ce que nous Lui demandons. Il nous faut apprendre à être patients, dans la foi et l’espérance. Et à ne pas nous endormir. Comment rester réveillés ? Comment réveiller nos frères, qui se sont endormis dans le chemin de Dieu ?

« Vous ne connaissez ni le jour, ni l’heure » (13). Il s’agit aussi de l’heure de notre mort. Sommes-nous prêts à mourir ? Que faisons-nous pour préparer nos frères et sœurs malades ou accidentés, à se préparer  à la mort ? Personnellement, et en communauté.

« Seigneur Jésus, merci de nous inviter dans ton Alliance d’amour, avec tous nos frères ».

-Aujourd’hui c’est la fête de Saint Augustin, un grand saint d’Afrique du Nord. Nous le prions pour tous nos pays, en particulier les pays d’Afrique du Nord qui n’ont pas encore trouvé la paix. Et tous les pays d’Afrique, qui sont en guerre. Saint Augustin nous montre l’exemple de la conversion. Il vivait comme un païen, et faisait beaucoup de choses mauvaises à Rome, la capitale de l’Empire, où il était parti. Mais suite à la prière de sa mère, il a changé de vie. Il est revenu chez lui en Afrique. Il a été un évêque très humble, qui a donné toute sa vie pour son peuple. Il a été aussi un très grand théologien. Il nous a enseigné beaucoup de choses, en particulier sur la Trinité, la grâce et les sacrements. Il a expliqué longuement l’évangile de St Jean. Il nous montré le sens de l’histoire, qui va vers Dieu. Et du Royaume de Dieu, qui se construit autour de nous. Il nous a dit en particulier, que Dieu seul peut remplir la soif de vérité et d’amour, que tout homme porte dans son cœur : « tu nous as faits pour toi Seigneur, et notre âme ne peut pas trouver le repos, tant qu’elle ne repose pas en toi ». Il nous a expliqué ce qu’est l’Eglise : l’Eglise catholique  est vierge et mère, à l’image de Marie. C’est dans l’Eglise, que l’homme peut le mieux rencontrer Dieu. Car l’Eglise est le corps du Christ,  lui que Dieu a envoyé sur terre, pour nous sauver. Augustin a vécu de 354 à 435.

 

Jeudi 27 Août ( Mat 24,42-51)




27 Août  Aujourd’hui, nous fêtons Sainte Monique. Monique est née en 332, dans une famille chrétienne d’Afrique du Nord, en Algérie. Elle fut mariée très jeune à un païen. Mais elle réussit grâce à son amour, à le convertir à la foi chrétienne. Son fils Augustin suivait un très mauvais chemin. Elle a beaucoup prié pour lui. Et grâce à ses prières, il s’est converti. Il est devenu un des plus grands saints africains, et un grand docteur de l’Eglise. Elle est morte en 387, à 55 ans. Quand elle a revu son fils Augustin, et qu’elle a vu qu’il s’était converti, elle a dit « je n’ai plus rien à faire sur la terre ! ».
42-51 « Seigneur, fais de nous des serviteurs fidèles, intelligents et responsables »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
 Que nous dit Jésus? « Tenez-vous prêts ». Nous voulons être prêts à faire ce que Dieu nous demande, le mieux possible, en tout temps, et de tout notre cœur. Et prêts aussi à servir nos frères. Mais pour cela,  il faut être décidés à agir, tout de suite, sans attendre. Est-ce que je suis vraiment décidé à servir le Christ, et mes frères ? Si je ne suis pas décidé, je ne pourrai pas supporter les difficultés de la vie chrétienne. Ni déjà les difficultés de la vie ordinaire. Par exemple, devant les problèmes et les manques de compréhension dans mon mariage,  je ne pourrai pas rester fidèle. Il ne s’agit donc pas seulement, d’être prêts pour accueillir Jésus, au moment de notre mort. Il s’agit de l’accueillir, à chaque fois qu’Il vient à nous dans nos frères. Cela veut dire aussi que nous devons veiller dans la prière. Car c’est à chaque moment, que Jésus vient à nous par son Esprit Saint, dans la prière.
Nous sommes prêts aussi à écouter Jésus, dans les conseils de chacun de nos frères. Nous sommes prêts à accueillir Jésus, dans chacun de nos frères et de nos soeurs. En particulier ceux qui souffrent, qui sont découragés et rejetés. Pour les aider le mieux possible. Quand j’entends avec mes oreilles quelqu’un pleurer, Jésus me demande dans mon coeur : Comment vas-tu le consoler ? Quand je vois quelqu’un qui souffre, Jésus me demande : comment vas-tu l’aider ?
Jésus nous parle aussi dans la vie du monde. C’est pourquoi, il est très important de regarder autour de nous, pour voir ce qui se passe dans la société. Par exemple, les nouvelles responsabilités, avec l’acte 3 de la décentralisation. La lutte contre la pauvreté, avec les bourses familiales. Les actions contre le chômage, avec les projets pour les jeunes et les femmes. La protection pour la santé, avec la CMU : Couverture Médicale Universelle. Et beaucoup d’autres choses encore. Jésus nous appelle, à travers tout cela. C’est ce qu’Il appelait : savoir lire les signes des temps (Luc 12,56 ; Mat 16,2). Est-ce que nous le faisons ? Personnellement, dans nos CEB et dans  nos groupes et mouvements ?
-Jésus continue : « Le Seigneur nous a confié la charge de tous ses biens, et la responsabilité du Royaume de Dieu ». Sommes-nous prêts à prendre des responsabilités dans la famille de Dieu ? Et à nous occuper de nos frères et de nos sœurs, pour leur donner leur part de nourriture, et tout ce nous ils ont besoin ?
Le Seigneur nous de demande d’être des serviteurs « fidèles, mais aussi intelligents ». Pour tenir nos responsabilités dans l’Eglise et dans la société, il nous faut réfléchir, pour conduire nos frères dans le bon chemin. Il nous faut écouter le Saint Esprit, pour avoir la sagesse de Dieu. Il nous faut accepter d’apprendre, et continuer à nous former. Pour être compétent (capable).  Comment je me prépare à mieux servir Dieu et mes frères ? Est-ce que je me forme pour cela ?
Si nous faisons cela, nous serons vraiment heureux (n°47), du bonheur même de Dieu. Mais si nous passons notre temps à nous saouler, et à profiter des plaisirs du monde, nous allons souffrir. Nous devrons en supporter les conséquences.  Et aussi, si nous faisons souffrir les autres, au lieu de les aider. Et comme le dit Jésus, nous ne connaissons pas l’heure.
Nous avons la chance de connaître Jésus et son Evangile. Nous avons été baptisés, et nous avons le soutien de la communauté chrétienne. Nous avons reçu le Saint Esprit, qui nous donne l’amour et la sagesse de Dieu. C’est une grande chance : nous ne finirons jamais de dire merci à Dieu pour cela. Mais nous cherchons aussi à partager cette grande richesse, à ceux qui ne connaissent pas encore Jésus et son amour.
« Merci Seigneur pour tout ce que tu nous donnes. Et pour la confiance que tu nous fais »