Parôle de DIEU



70eme ANNIVERSAIRE DE L’ECOLE SAINT MICHEL
Les spiritains y ont été invités en tant que fondateurs de cette école. Notre Provincial a remercié les autorités pour le diplôme, remis à cette occasion devant tous les professeurs et les élèves. Le Père Armel, en tant qu’ancien de cette école dans les années 1950, a souhaité que les élèves soient non seulement formés en gestion, mais qu’ils agissent ensuite selon la Doctrine Sociale de l’Eglise. Et que cet Institut continue à vivre dans l’esprit des spiritains, tel que nous l’ont demandé nos fondateurs : l’Evangélisation de tous et le soutien des plus pauvres, comme le Pape François ne cesse de nous le répéter : « Allez aux périphéries, et luttez contre la société de déchet ». Que Saint Michel aujourd’hui ne chasse plus les dragons mais plutôt les démons du monde moderne : l’amour de l’argent, la soif des pauvres et l’individualisme, et que, élèves comme professeurs, s’engagent dans les trois grandes orientations de l’Eglise cette année : * Le Synode de la Famille   * La lettre « Loué Sois-Tu » sur le respect de la création    * L’Année du Jubilé de la Miséricorde. Que cet Institut soit une vraie famille, où l’on apprend le respect de la création et la Miséricorde envers tous.




RENCONTRE AVEC DES CATECHUMENES SUR LE « JE CROIS EN DIEU »
D’abord nous disons « je crois » et non pas nous croyons. Chacun doit s’engager personnellement, et croire en Dieu d’une façon libre et responsable.
1)Je crois en Dieu. Dieu est le Dieu de tous les hommes. Les gens des autres religions croient aussi en Dieu, même s’ils n’ont pas les idées de Jésus Christ sur Lui. En tant que croyant, nous devons donc aimer tous les hommes, et travailler avec tous pour construire le monde.
Le Père. Dieu est vraiment notre Père, un Père très bon, le Père de tous les hommes, un Père qui nous aime et nous pardonne. Nous pouvons avoir confiance en Lui, Il ne nous abandonnera jamais. Il est le meilleur des Pères. Et Il est  aussi notre Mère. Il nous aime plus qu’une mère. C’est Lui qui met son amour, dans le cœur de nos parents.
Tout Puissant. La Toute Puissance de Dieu, ce n’est pas la force des bras ou des armes. Sa Toute puissance, c’est la puissance de son Amour. Un Amour qui nous sauve, et par qui Il nous a envoyé Jésus Christ. Grâce à son amour, Dieu peut tout. Mais Il respecte notre liberté, et notre responsabilité. Il ne force personne. Il ne punit pas les gens, qui refusent de croire en Lui.

Si Dieu est Tout Puissant, cela veut dire qu’Il peut nous sauver, dans toutes les difficultés et les problèmes de notre vie. C’est Lui que nous prions. C’est en Lui que nous croyons. Un chrétien ne va plus offrir d’autres sacrifices, il ne va pas chez les charlatans, les magiciens, les marabouts, les féticheurs pour être protégés. Il ne va pas offrir des sacrifices aux esprits, aux génies ni même aux ancêtres, pour avoir le bonheur et la protection et la bénédiction. Il ne va pas chez les devins, pour connaître l’avenir. Notre espérance est en Dieu. Nous Lui disons : » Père, que Ta volonté soit faite ».
Créateur du ciel. Il est le Dieu des hommes, mais aussi des anges, et de tout ce qu’il y a dans le ciel. Dieu est au ciel, mais Il est aussi au milieu de nous, et avec nous. Il est au ciel. C’est là qu’Il nous attend pour nous faire vivre, dans un bonheur total et pour une vie sans fin.
Et de la terre. Dieu a créé la terre, et Il continue de la garder et de la protéger. Il continue à travailler dans le monde. Dieu n’est pas fatigué. Dieu ne s’arrête pas d’agir.
Dieu nous demande de respecter cette terre, qu’Il nous a donnée, en disant à Adam et Eve : « Remplissez la terre et protégez-la. Toute la terre est à vous ». Mais au lieu de protéger la terre, nous la cassons, par nos feux de brousse, tous les arbres que l’on coupe, tous les animaux et les  poissons que l’on tue sans nous limiter, et toutes les autres choses mauvaises que nous faisons. Nous la salissons par nos usines, nos saletés et nos ordures. Un chrétien doit respecter la terre. Ensemble avec les autres habitants de la terre, nous nous engageons pour le respect de l’environnement, et pour respecter la création de Dieu (l’écologie).
Saint Pierre nous dit : « Nous espérons des cieux nouveaux, une terre nouvelle, où la justice habitera » (2° Pi 3,13). C’est cela notre responsabilité. Et saint Paul nous dit : « Ne cherchez pas les choses de la terre, mais cherchez les choses du ciel ».
2) Et en Jésus Christ. Jésus, c’est le nom du Fils de Dieu fait homme, venu sur la terre pour nous sauver, (le nom Jésus veut dire : Dieu sauve). Il est vraiment homme, comme nous. Il a vécu toute notre vie, jusqu’à la mort, Il peut vraiment nous sauver. Il est avec nous dans tous les problèmes et les difficultés de notre vie.
Christ, cela veut dire Envoyé de Dieu, le Messie, le Consacré. Il est vraiment le Fils de Dieu, que Dieu a envoyé sur la terre pour nous sauver. Parce que Dieu nous aime et qu’Il est notre Père.
Son Fils Unique. Jésus est donc beaucoup plus qu’un prophète, Il est notre Sauveur. Il est Dieu, comme le Père et le Saint Esprit. Il est unique en tant que Fils de Dieu. Mais Il a voulu faire de nous, par le baptême, des enfants de Dieu. Pour que nous soyons ses petits frères, et que nous soyons sauvés avec Lui.
Notre Seigneur. Jésus est homme comme nous. Il s’est fait même notre Serviteur, Il a lavé les pieds de ses disciples. Il a donné sa vie pour nous sauver. Mais Il est aussi le Sauveur du monde, le plus grand des hommes, le Seigneur à qui nous devons obéir, et que nous voulons suivre dans toute notre vie.
Conçu du Saint Esprit. Dieu est vraiment homme, mais Il n’est pas homme comme nous. Il n’est pas né par la force d’un homme, mais par la force de l’Esprit Saint, parce qu’Il est le Fils de Dieu. Le Saint Esprit est descendu sur Lui, quand Jean Baptiste L’a baptisé. Il s’est laissé conduire par le Saint Esprit, dans toute sa vie. D’abord au désert pour se préparer à sa mission, et ensuite dans tout ce qu’Il a fait.
Né de la Vierge Marie. Il est né comme nous. Il nous aime et Il nous comprend. Mais Il est né d’une Vierge, parce qu’Il est Fils de Dieu.
Nota Bene : dans le Je crois en Dieu, on passe directement à la mort et à la résurrection de Jésus, parce que c’est cela le plus important. Mais nous ne devons pas oublier, tout ce que Jésus a fait tout au long de sa vie (voir l’autre compte rendu). C’est pour cela que le Pape Jean Paul II a ajouté les mystères Lumineux pour le chapelet, parce que là aussi, on ne méditait pas la vie de Jésus.
Est mort. Jésus nous a aimés jusqu’au bout. Il disait : « Il n’y a pas de plus grand amour, que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Par sa mort, Jésus nous a sauvés. Il a enlevé le péché du monde : pas seulement nos péchés personnels, mais tout le mal qu’il y a dans le monde : de toutes les souffrances, de toutes les choses mauvaises, et des injustices, Il sauve tous les hommes, Il sauve le monde entier.
Il est mort de la mort des esclaves sur la croix. Il est près de tous ceux qui souffrent. Il est toujours avec nous, jusqu’au moment de la mort.
A été enseveli : Cela nous montre qu’Il est vraiment mort, et non pas un autre, comme le pensent les musulmans. Il a été enterré. Cela nous appelle à vivre nos deuils dans la foi, dans la confiance et l’espérance en Jésus. Et à laisser toutes les mauvaises coutumes et les habitudes d’autrefois, et surtout les accusations, au moment de la mort. Et arrêter de faire souffrir les veuves et les orphelins, de nous disputer pour l’héritage, de faire de grandes dépenses inutiles, etc.
Est descendu aux enfers : Les enfers chez les juifs, c’est le village des ancêtres. C’est là que les morts attendaient, car les cieux n’étaient pas encore ouverts. Quand Jésus est mort, les tombeaux se sont ouverts, les morts sont sortis, et Jésus a amené avec Lui au ciel, pour qu’ils vivent de la vie éternelle auprès de Dieu.
Le rideau du Temple s’est déchiré. Car l’ancienne alliance est terminée. Jésus nous fait entrer dans une Alliance Nouvelle et Eternelle, qui sauve le monde entier pour toujours.
Est monté aux cieux : Jésus, Fils de Dieu, est retourné vers son Père. Mais Il reste en même temps au milieu de nous, comme Il l’a dit : « Je suis avec vous, jusqu’à la fin du monde ». Quand Il est monté aux cieux, Il nous a dit : « Allez dans le monde entier, annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile, à toute la création ». C’est à nous de continuer son travail sur la terre.
Il est assis à la droite du Père : Car Il est le Fils de Dieu. La droite, c’est la première place. Dieu l’a ressuscité et l’a pris auprès de Lui, parce qu’Il a suivi le chemin de Dieu toute sa vie, jusqu’à la mort (lire l’Epître aux Philippiens, chap. 2, 5-11).
Il viendra juger les vivants et les morts : voir Matthieu 25, 31 à 46. Il ne vient pas pour nous condamner, mais au contraire pour nous faire entrer dans son Royaume. Il reconnaîtra toutes les bonnes choses que nous avons faites, pour aider et aimer nos frères. Et Il nous récompensera.
3) Je crois au Saint Esprit : Le Saint Esprit, c’est l’Esprit de Dieu et de Jésus, la troisième personne de la Trinité. Si nous croyons au Saint Esprit, nous l’écoutons dans notre cœur. Et nous Le suivons dans toute notre vie, comme Jésus. C’est Lui qui a créé le monde, Il nous aide à avoir un esprit nouveau, et à construire un monde meilleur. C’est Lui qui nous rend saint et juste.
A la Sainte Eglise catholique : On n’est pas chrétien tout seul, on est chrétien ensemble. L’Eglise, c’est la famille des enfants de Dieu. Elle est sainte. C’est pour cela que nous aussi, nous cherchons à être saints. Catholique cela veut dire universelle. Elle est ouverte à tous les hommes, pour faire venir le Royaume de Dieu dans le monde. L’Eglise dans nos quartiers, c’est la CEB. Et déjà notre famille est une église à la maison (église domestique, voir l’autre document).
A la communion des saints : Cela veut dire que nous sommes unis (en communion) avec les saints qui sont au ciel, qui prient pour nous. Et aussi avec les morts, qui sont au purgatoire, et pour qui nous prions, pour qu’ils arrivent au ciel et entrent dans la vie éternelle (voir la lettre de carême 2015 du Pape François).
A la rémission des péchés : Jésus a pardonné aux pécheurs, et Il les a aidés à changer de vie, pour trouver la paix. Il veut nous pardonner nous aussi. C’est pour cela qu’il a fait le sacrement de la Réconciliation (la confession : Jean 20,23)
A la résurrection de la chair : A la fin du monde, nos corps vont redevenir vivants. C’est pour cela, que nous respectons notre corps. Pas seulement pour la sexualité, mais dans toute notre vie, pour faire des bonnes choses avec notre corps. Comme le dit Paul : « votre corps est le temple (la maison) du Saint Esprit » (1°Cor 6,28).
A la vie éternelle : La vraie vie, qui ne finit pas. Dieu veut que nous vivions avec Lui, pour toujours, au ciel. Cette vie éternelle, nous l’avons déjà commencée en vivant en enfant de Dieu, grâce au baptême.





9-6-14 : Lundi 10° semaine   (Mat 5,1-12)
»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »
 JESUS monte sur  la montagne, comme Moïse est monté sur le mont Sinaï, pour recevoir les 10 commandements de Dieu. Jésus est le nouveau Moïse, qui nous fait entrer dans une Alliance Nouvelle. Et il nous donne un commandement nouveau : »Aimez-vous, comme je vous ai aimés ».
La seule chose que Jésus veut, c’est  que nous soyons heureux. Il le dit 10 fois, dans cet Evangile.
Nous relisons chaque phrase, une par une. Puis nous prenons un temps de silence, pour la laisser entrer dans notre cœur.
Ensuite, nous regardons Dieu notre Père : Qu’est-ce que cette phrase nous dit sur Dieu ? Dieu  qui est dans les cieux et qui aime les pauvres. Dieu qui nous console. Dieu qui nous fait entrer dans la terre de bonheur qu’il nous a promise : pas au ciel, mais déjà aujourd’hui ! Dieu qui nous remplit de sa Justice. Dieu qui est bon et qui a pitié de nous. Dieu qui se montre à nous et nous rend purs. Dieu qui fait de nous ses enfants et nous donne Sa paix. Dieu qui est avec nous, quand on nous fait souffrir injustement. Dieu qui est notre récompense dans les cieux. Nous disons merci à Dieu  de tout  notre cœur, pour tout ce qu’il fait pour nous.
Maintenant, nous nous demandons comment mettre ces paroles en pratique  nous-mêmes : Nous tenir comme des pauvres en nous-mêmes (dans  notre cœur- en esprit), devant Dieu et devant nos frères. Comment garder la foi et l’espérance au milieu de nos tristesses ? Comment rester doux, au milieu des attaques de toutes sortes ? Comment faire grandir en nous la soif de la Justice ? Comment apprendre à pardonner et à avoir pitié des autres ? Comment être purs dans toute notre personne et dans toute notre vie ? Comment avoir la paix en moi-même et faire grandir la paix autour de moi ? Comment vivre en vrai enfant de Dieu ? Comment garder la joie du cœur, quand on me fait souffrir et que l’on dit des tas de choses fausses sur moi ? Comment être prophète aujourd’hui ?
Enfin, je me demande que faire pour les autres : pour aider les pauvres,  pour consoler ceux qui  pleurent, pour construire une terre de douceur et de bonté où les petits seront respectés et auront leur place ? Comment construire une société juste, où chacun aura le cœur pur,  libéré de la méchanceté, de la corruption et de tout mal ? Comment bâtir un pays de paIX, où les citoyens se comprennent, se pardonnent et ont pitié des autres ? Comment arrêter de faire souffrir les gens, arrêter de dire des choses fausses sur eux et défendre ceux qui sont traités injustement ? Car il ne s’agit pas seulement, d’aider personnellement ceux qui ont besoin de nous, un par un. Il s’agit de construire le pays où tous pourront vivre heureux, et  une société plus humaine. Il s’agit de faire grandir
»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et à rendre nos frères heureux, avec Toi »
Nous connaissons bien les Béatitudes selon St Mattieu. Luc lui n’en reprend que quatre, sur les pauvres, la faim, consoler ceux qui pleurent et subir la haine à cause de la justice.
1- Nous relisons chaque phrase qui commence par heureux, une par une (n°20 à 23). Puis nous prenons un temps de silence, pour la laisser entrer dans notre cœur.
2- Ensuite, nous regardons Dieu notre Père : Qu’est-ce que cette phrase nous dit sur Dieu ? Dieu  qui est dans les cieux, qui aime les pauvres, et les fait entrer dans son Royaume.
 Dieu qui nourrit ceux qui ont faim. Pas seulement dans leur ventre, mais aussi dans leur cœur. Par sa Parole et son amour. Par le pain de chaque jour et par l’eucharistie.
Dieu qui console ceux qui pleurent. Et qui nous prépare une grande joie. Que rien, ni personne, ne pourra nous enlever. Dieu qui nous fait entrer dans la terre de bonheur, qu’il nous a promise : pas au ciel, mais déjà aujourd’hui !
Dieu qui nous remplit de sa Justice. Et qui fait de nous, ses prophètes d’aujourd’hui. Dieu qui est bon et qui a pitié de nous. Dieu qui est avec nous, quand on nous fait souffrir injustement. Dieu qui est avec tous ceux qu’on n’aime pas. Ceux qui sont rejetés, insultés, méprisés et traités de mauvais. Dieu qui est notre récompense dans les cieux. Nous disons merci à Dieu  de tout  notre cœur, pour tout ce qu’il fait pour nous.
3-Maintenant, nous nous demandons, comment mettre ces paroles en pratique  nous-mêmes :
Comment nous tenir comme des pauvres, devant Dieu et devant nos frères ? Comment vivre en enfants du Royaume ?
Comment avoir faim de la Parole de Dieu ? Comment faire grandir en nous le désir de vivre avec Lui ? Comment aimer davantage ?
Comment garder la foi et l’espérance au milieu de nos tristesses ? Et ne pas nous décourager, devant les difficultés de la vie ?
 Comment rester doux, au milieu des attaques de toutes sortes ? Comment faire grandir en nous la soif de la Justice ? Comment apprendre à pardonner et à avoir pitié des autres ? Comment garder la joie du cœur, quand on nous fait souffrir et que l’on dit des tas de choses fausses sur nous? Comment être prophète aujourd’hui ?
4-Luc ajoute 4 malédictions. En effet, le gros danger qui nous guette,  c’est de nous enfermer dans  notre vie sur terre, sans voir plus loin. De nous contenter du  bonheur sur terre, que nous donne l’argent. De nous rassasier,  sans voir ceux qui ont faim autour  de nous. Car un jour ce sera fini.
  Alors,  est-ce qu’il faut  se faire souffrir et faire des sacrifices, ce qu’on  appelait autrefois des mortifications ? Est-ce  que nous devons nous  rendre malheureux, et refuser les plaisirs de la vie, pour aller au ciel ? Certainement pas ! Dieu veut que nous soyons heureux sur la terre. La seule chose que Jésus veut, c’est  que nous soyons heureux. Il le dit 4 fois, dans cet Evangile. La question,  c’est : quel plaisir cherchons-nous ? Où mettons- nous notre joie et notre cœur ? Est-ce que nous cherchons notre bonheur tout seul, en oubliant les autres ? Ou bien est-ce que nous cherchons notre joie, ensemble avec les autres, et en cherchant à les rendre heureux. Saint  Paul disait : « il y a plus de joie à donner, qu’à recevoir ». Le Seigneur  nous appelle à partager notre joie,  et ce que nous avons, avec nos frères et nos sœurs. Et à consoler ceux qui pleurent.
Mais tout cela, dans la simplicité et l’humilité. Nous le savons bien, si nous cherchons à tout prix que les hommes disent  du bien de nous, nous sommes prêts à faire n’importe quoi pour cela. Et même à laisser le chemin de Dieu. Pour avoir de l’argent, certains sont prêts à faire souffrir leurs travailleurs, à voler, et même à tuer.  Et ils refusent de voir, ceux qui ont faim autour d’eux. Beaucoup disent : Il faut profiter de la vie, tant que c’est possible. Et ils ne voient pas ceux qui pleurent autour d’eux. C’est à tous ceux-là que Jésus dit : »Malheur à vous, car  vous avez déjà eu votre bonheur ! »
5-Enfin, je me demande que faire pour les autres : pour aider les pauvres ?  Pour consoler ceux qui  pleurent ? Pour construire une terre de douceur et de bonté, où les petits seront respectés et auront leur place ? Comment construire une société juste, où chacun sera  libéré de la méchanceté, de la corruption et de tout mal ? Comment bâtir un pays de paix, où les citoyens se comprennent, se pardonnent et ont pitié des autres ? Comment arrêter de faire souffrir les gens, et de dire des choses fausses sur eux ? Comment défendre ceux qui sont traités injustement ?
6-Il ne s’agit pas seulement, d’aider ceux qui ont besoin de nous, un par un. Ni d’agir tout seul. Il s’agit de construire un pays, où tous pourront vivre heureux. De bâtir une société plus humaine. Il s’agit de faire grandir le Royaume de Dieu parmi nous. Pour cela, nous cherchons à agir ensemble, avec tous les hommes de bonne volonté. Quelle que soit leur langue, leur culture ou leur religion. Nous entrons dans les différentes associations, et organisations de la société civile, pour transformer le pays. Nous prenons nos responsabilités de citoyens, chacun selon les qualités que Dieu nous a données : en politique, dans l’économie, les questions sociales, les syndicats…En commençant à la base : dans les quartiers où nous vivons, et là où nous travaillons. Alors, nous serons heureux, nous auront le cœur plein, nous serons entrés  dans le Royaume de Dieu, et Dieu Lui-même sera notre récompense.
« Merci Seigneur, d’être à côté de nous, dans toutes nos difficultés. Et de nous avoir choisis, pour être tes prophètes »

11-6-14 : Mardi 10° semaine  (Mat 5,13-16)
Mat 5,13-16)

 Sel de la terre et lumière du monde : l’Evangile nous invite à agir en chrétiens dans le monde.

-D’abord, le vrai sel de la terre, c’est Jésus lui-même. Il est venu rendre le monde meilleur, comme le sel  rend meilleur nos aliments. Il est venu nous donner le goût des choses de Dieu.

Jésus est la lumière du monde. C’est lui qui nous remplit de la lumière de Dieu, pour que nous puissions à notre tour éclairer nos frères et nos sœurs. C’est pourquoi, comme la lampe, nous vivons branchés sur le Christ. Et nous faisons tout, pour protéger la lumière que nous avons reçue. Sinon,  elle va s’éteindre.
Jésus a prononcé ces paroles sur la montagne, devant toute la foule (Mat 5,1). C’est donc un appel à tous les hommes, pas seulement aux chrétiens.
- Comment pouvons-nous être le sel et la lumière, dont le monde a besoin ? Le sel n’est pas fait pour rester dans la boite. La lumière n’est pas faite pour rester sous le boisseau (sous une calebasse, ou le lit). Jésus nous demande d’être présents, dans  ce monde : Travailler ensemble, être solidaires les uns des autres, là où les hommes et les femmes travaillent, là où ils souffrent, là où ils essayent de construire le pays. Nous sommes appelés à prendre des engagements, et à tenir nos responsabilités, chacun personnellement, selon les qualités que Dieu nous a données.

Jésus dit : « Vous êtes le sel de la terre » (pas seulement de la communauté chrétienne). « Vous êtes la lumière du monde »  (pas seulement de l’Eglise). Jésus nous appelle à nous engager dans la société, à tous les niveaux, chacun selon les  possibilités que Dieu lui a données : maison, famille, quartier, lieu de travail, loisirs et amis.  Et dans tous les domaines : culturel, social, économique et aussi politique. Avec la force (le sel) et la lumière du Saint Esprit, nous prenons nos responsabilités, en adultes dans la foi.
Cependant nous sommes à la fois dans le monde, mais aussi différents du monde. Jésus nous demande d’être des vrais chrétiens Nous ne pouvons pas vivre comme tout le monde. Si nous suivons la mode, et les idées du monde, nous devenons petit à petit inutiles. Que ce soit le monde traditionnel, ou le monde moderne. Nous sommes Chrétiens, nous agissons avec un esprit chrétien.

Nous sommes une minorité. Mais il suffit d’un peu de sel, pour donner du goût à tout le plat. Nous devons apprendre à vivre, comme minoritaires dans la société
Mais à condition de garder la force du sel, et le goût des choses de Dieu. Jésus nous dit clairement : »Si le sel perd son goût, on ne peut pas lui rendre sa force ». Souvent nous disons : nous les chrétiens, on ne nous respecte pas. C’est vrai que nous sommes parfois traités injustement. Mais Jésus nous dit aussi : »Si le sel perd sa force, il ne sert plus à rien. On le jette dehors. Et les gens marchent dessus ».
On met du sel dans les aliments, par exemple les poissons, pour les conserver. Et les empêcher de pourrir. N’oublions pas que le jour de notre baptême, le prêtre nous a donné du sel. Et notre parrain ou notre marraine, nous a remis une bougie allumée. Que faire pour ne pas pourrir, pour vivre notre baptême et les autres sacrements dans la foi, et pour rester dans la lumière du Christ ?
Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les autres. Comment devenir Sel de la Terre, et Lumière du Monde ? C’est en accueillant en nous, le sel et la lumière de Dieu. Par la prière, les sacrements, la Parole de Dieu, et la vie en communauté. Soyons des gens ordinaires, qui partagent la vie de leurs frères, mais remplis de l’amour et de la lumière de Dieu.
Savons-nous ce que nous sommes vraiment ? Nous avons trop peur des critiques. Pourtant, ce que nous avons, personne d’autre ne l’a : nous avons Jésus, le sel de la terre et la lumière du monde, le seul Ressuscité. Il nous sauve et Il reviendra faire une terre nouvelle. Vivons dans l’espérance !
Le sel fond et disparaît. On ne le voit plus. Et pourtant, il continue à agir ! Nous nous mettons véritablement au service de nos frères et sœurs, et de la société, comme Jésus. Comme Jean Baptiste, qui disait de Jésus : » Il faut qu’il grandisse, et que moi je diminue ! » (Jean 3, 30).
NOTE SUR LE SEL (Matthieu 5)
Chez les Hébreux, le sel a une autre signification. Le Lévitique (2, 13) dit : « Tu saleras toutes les offrandes que tu offriras à Dieu, tu ne manqueras pas de mettre sur tes offrandes le sel de l’Alliance de Dieu ». Le sel c’est donc le signe de l’amour de Dieu et de son Alliance (son union et son engagement envers nous) que Dieu a fait avec les hommes. Quand Jésus nous dit : « Vous êtes le sel de la terre » cela veut dire aussi que nous devons faire grandir l’Alliance et l’amour de Dieu dans le monde.
Chez les nomades, on offrait du sel pour accueillir les étrangers et se montrer de l’amitié. Si nous sommes le sel de la terre, c’est pour accueillir tous les hommes et mettre de l’amitié partout où nous allons.
2 – Le sel purifie. On nettoie les plaies avec de l’eau salées. C’est un médicament. Le sel empêche de pourrir. On conserve le poisson ou la viande dans le sel. Comme le dit Dieu à son peuple (Ezéchiel 16, 14) : « A ta naissance on ne t’a pas lavé pour te nettoyer, on ne t’a pas frotté avec du sel pour te purifier, on ne t’a pas enveloppé dans des habits. Personne ne t’a regardé avec pitié pour faire ce qu’on devait faire pour toi ». On nous dit aussi que le prophète Élisée s’est approché des eaux qui étaient pourries et qui causaient beaucoup d’avortements. Il y a mis du sel en disant au nom de Dieu « Je rends ces eaux propres, il n’y aura plus ni mort ni avortement » et l’eau est devenue pure jusqu’à maintenant comme Elisée l’avait dit (2ème Rois 2, 21)


-Evangéliser, ce n’est pas faire des discours. C’est simplement vivre en vrai chrétiens « pour qu’ils voient vos bonnes actions, et qu’ils disent merci à votre Père ». Jésus appelle les jeunes, à être de vrais témoins du Christ dans leurs écoles et universités : avoir des amis musulmans, et ne pas avoir peur de s’engager. Et de même les adultes, là où ils travaillent. Et tous ensemble, dans nos quartiers. Mais pas pour être admirés, ou remerciés. Mais pour qu’ils disent merci à Dieu. Car si nous faisons le bien, ce n’est pas par nos propres forces, c’est grâce à Dieu.
Nous sommes un fil électrique de branchement, une courroie de transmission, entre Dieu et le reste du monde. Comme la lampe, nous pouvons laisser passer le courant à travers nous. A condition d’être branchés sur le Christ. Nous pouvons nous laisser conduire par le Saint Esprit, pour produire la Lumière du monde, Jésus. Ou bien refuser d’être ce fil, et laisser les ténèbres et la nuit se répandre dans le monde. Une lampe qui n’est pas branchée, même si elle est très jolie, elle ne sert à rien. La Vierge Marie fut le fil conducteur le plus merveilleux qui soit! Aujourd’hui encore, Jésus nous pousse à dire “ oui ” à la vie en Dieu. De la même façon que la Vierge Marie a dit “ oui ”, quand l’ange lui a demandé d’être la mère de Jésus,  pour le bien de tous les hommes.
« La lumière éclaire, tous ceux qui sont dans la maison » : la lumière de l’Evangile est pour tous, pas seulement pour les chrétiens. Nous ne pouvons pas baptiser tout le monde. Mais nous pouvons aider tous ceux qui nous entourent, à vivre les qualités de Jésus, et les valeurs de l’Evangile. Dans leur propre religion, et dans leur vie de tous les jours. Même s’ils ne viennent pas prier dans nos églises. Alors ils sont déjà, dans la maison du Père, et dans le Royaume de Dieu. Comment faire cela ? Simplement en vivant notre foi : « une ville construite sur une colline, on ne peut pas la cacher ». Quelqu’un qui vit en vrai chrétien, ça se voit. Et il entraîne les autres par son exemple, sans avoir besoin de parler.
NOTE 11 –
Jésus nous dit : « Vous êtes la lumière du monde ». Rappelons-nous ce que nous avons dit de la lumière : si tu marches dans la nuit, tu as peur, tu ne connais pas le chemin et tu tombes. Grâce à Jésus nous n’avons plus peur, ni des esprits mauvais, ni des hommes, ni du présent, ni de l’avenir, nous connaissons le chemin qui nous sauve, nous ne risquons pas de tomber. Maintenant que nous sommes éclairés par le Christ, c’est à notre tour de montrer aux autres le chemin qui nous sauve, de les libérer de la peur et de les soutenir dans toutes leurs difficultés.

Si tu es dans la lumière, tu es heureux. Notre rôle, c’est de faire entrer nos frères et nos sœurs dans la lumière de Dieu.
La nuit on se regroupe autour de la lumière. Notre responsabilité c’est aussi de rassembler tous les hommes dans l’amitié et l’entente, pour nous aider et nous soutenir les uns les autres pour faire avancer ensemble le pays et nous rassemblons les hommes autour de la lumière de Jésus Christ.

-Quand on est dans la lumière, on reste éveillé. Restons éveillés, surtout en ce temps des élections locales. L’engagement politique, c’est une course de fond. Et c’est difficile de rester chrétien, dans ce milieu. C’est pourquoi, beaucoup de nos frères et sœurs engagés se sont découragés. Il est donc important de soutenir les chrétiens engagés dans la politique, et de les conseiller …même si nous ne sommes pas du même parti, et ne votons pas pour eux. C’est nécessaire aussi, de se préparer à l’engagement politique : se former intellectuellement (continuer d’apprendre et d’écouter, pour avoir des bonnes idées), mais aussi spirituellement (grandir dans la foi). Et  garder le sens du service.
« Merci Seigneur, de nous donner le sel de l’Evangile, et la lumière de la foi »

Dans l’Evangile de ce dimanche, qui vient juste après les Béatitudes, Jésus dit à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde » (
Mt 5,13-14). Cela nous étonne un peu si nous pensons à ceux que Jésus avait devant lui quand il disait ces paroles. Qui étaient ses disciples ? C’étaient des pêcheurs, des gens simples… Mais Jésus les regarde avec les yeux de Dieu, et son affirmation se comprend justement comme une conséquence des Béatitudes. Il veut dire : si vous êtes pauvres en esprit, si vous êtes doux, si vous avez le cœur pur, si vous êtes miséricordieux, vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde !
Pour mieux comprendre ces images, ayons présents à l’esprit que la Loi juive prescrivait de mettre un peu de sel sur toute offrande faite à Dieu, comme un signe de l’Alliance. Et puis la lumière, pour Israël, était le symbole de la révélation messianique qui triomphe sur les ténèbres du paganisme.
Les chrétiens, nouvel Israël, reçoivent donc une mission pour tous les hommes : par la foi et la charité ils peuvent orienter, consacrer l’humanité, la rendre féconde.
Nous tous qui sommes baptisés, nous sommes des disciples missionnaires et nous sommes appelés à devenir dans le monde un Evangile vivant: par une vie sainte, nous donnerons de la « saveur » aux différents milieux et nous les défendrons contre la corruption, comme le fait le sel ; et nous apporterons la lumière du Christ par le témoignage d’une charité authentique.
Mais si nous, les chrétiens, nous perdons notre saveur et si nous éteignons notre présence de sel et de lumière, nous perdons l’efficacité.
Comme elle est belle cette mission de donner la lumière au monde ! C’est la mission qui nous avons. Elle est belle ! C’est aussi très beau de conserver la lumière que nous avons reçue de Jésus, de la protéger, de la conserver. Le chrétien devrait être une personne lumineuse qui apporte la lumière, qui donne toujours la lumière ! Une lumière qui n’est pas sienne, mais c’est le cadeau de Dieu, c’est le cadeau de Jésus. Et nous, nous portons cette lumière.
Si le chrétien éteint cette lumière, sa vie n’a pas de sens : il n’est chrétien que de nom celui qui n’apporte pas la lumière, une vie dépourvue de sens.
Mais maintenant, je voudrais vous demander : comme vous, voulez-vous vivre ? Comme une lampe allumée ou comme une lampe éteinte ? Allumée ou éteinte ? Comment voulez-vous vivre?
La foule répond: “Allumée!”
Lecture théologique et spirituelle
« Vous êtes le sel de la terre … Vous êtes la lumière du monde »
Commentaire tiré du Concile Vatican II Décret sur l’activité missionnaire de l’Eglise Ad Gentes, nn. 35-36
« L’Église étant tout entière missionnaire, et l’œuvre de l’évangélisation étant un devoir fondamental du Peuple de Dieu, le saint Concile invite tous les chrétiens à une profonde rénovation intérieure, afin qu’ayant une conscience vive de leur propre responsabilité dans la diffusion de l’Évangile, ils assument leur part dans l’œuvre missionnaire auprès des nations. Comme membres du Christ vivant, auquel ils ont été incorporés et configurés par le baptême, ainsi que par la confirmation et l’Eucharistie, tous les fidèles sont tenus de coopérer à l’expansion et au développement de son Corps, pour l’amener le plus vite possible à sa plénitude (Ep 4, 13). C’est pourquoi tous les fils de l’Église doivent avoir une vive conscience de leur responsabilité à l’égard du monde, nourrir en eux un esprit véritablement catholique et dépenser leurs forces pour l’œuvre de l’évangélisation. Cependant, que tous le sachent, leur premier et leur plus important devoir pour la diffusion de la foi, c’est de vivre profondément leur vie chrétienne. Car leur ferveur au service de Dieu, leur charité à l’égard des autres apporteront un nouveau souffle spirituel à l’Église tout entière, qui apparaîtra comme un signal levé sur les nations (cf. Is 11, 12), « lumière du monde » et « sel de la terre ». Ce témoignage de la vie obtiendra plus facilement son effet s’il est rendu avec d’autres groupes chrétiens, selon les normes du décret sur l’œcuménisme ».

[1] Le SEL, que l’on utilise normalement sur la nourriture pour rendre les plats plus savoureux, mais aussi pour les conserver, a ces significations symboliques surtout dans le monde biblique: 
1. Le sel de l’alliance et de la solidarité. Dans l’Orient Ancien il existait un pacte du sel, synonyme d’alliance inviolable. 
2. Le sel de l’amour. « Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous »  (Mc 9,50). 
3. Le sel de la vie. Au Moyen-Orient on frictionne le nouveau-né avec du sel, pour lui donner vigueur et vitalité (Ez. 16,4), mais également pour éloigner les esprits du mal de son existence. C’est pour cela wque, jusqu’à maintenant, on met du sel dans l’eau bénite.
4. Le sel du savoir. Nous aussi, pour indiquer une personne sans intelligence, nous disons qu’elle est « insipide » (sans sel). Mettre le sel de l’intelligence et de la réflexion dans ses propres paroles signifie : devenir des personnes capables de conseiller, de soutenir, de conforter et de guider les autres (Col 4,6). 
5. Le sel de la mort. L'eau salée ne désaltère pas, le sel versé  sur une blessure brûle, les étendues de sel de la Mer Morte ne permettent pas la vie. Dans l’antiquité en Orient, chez les Grecs comme chez les Romains, quand on voulait qu’une ville conquise et rasée au sol soit considérée comme morte à jamais, on versait du sel sur ses ruines. 
6. Le sel de la malédiction. Dans la Bible, la « malédiction du sel » est souvent citée: Dt 29,22; Jer 17,6. 
7. Le sel de la purification. Les victimes, lors des sacrifices, étaient couvertes de sel pour devenir pures.

2 LA LUMIERE, qui éclaire et réchauffe, a ces significations : 
1. Elle est la première créature que Dieu désire créer: « Que la Lumière soit ».
2. Dieu lui-même est Lumière: « Dieu est lumière, en lui il n’y a pas de ténèbres » (1Jn 1,5). 
3. La Parole de Dieu est lumière: « Sa parole est une lampe à nos pieds » (Ps 109,105). 
4. Jésus lui-même se proclame la vraie lumière du monde venu éclairer chaque homme (Jn 1,5; 8,12). 
5.Lumière source de vie: le monde immense dans l’obscurité mourrait, comme meurt une plante.

  11-6-14 : Mercredi  10° semaine  (Mat 5,17-19)
17 à 19 : Jésus ne vient pas supprimer la loi, Il la rend meilleure.
Aujourd’hui nous nous posons la question de l’inculturation. Notre culture (nos traditions) vient de Dieu. Jésus ne nous demande pas de laisser nos bonnes traditions. Il n’est pas venu supprimer la loi et les prophètes pour les juifs. Il n’est pas venu non plus supprimer notre culture, Il est venu les rendre meilleures. Pour devenir chrétien, nous n’avons pas à devenir des blancs ou des américains, nous restons sénégalais.

Nous cherchons à garder nos traditions. Nous nous demandons : comment continuer à vivre nos bonnes traditions, et les belles choses que les anciens nous ont enseignées, dans ce monde moderne qui est arrivé jusqu’à nous ? Mais ensuite, bien sûr, nous devons rendre nos traditions meilleures, grâce à notre foi et à l’Evangile, pour mieux suivre Jésus. Nous avons le Saint Esprit et l’Evangile pour cela.
           
Nous partageons cette lumière avec tous ceux qui nous entourent, pour que eux aussi ils puissent entrer dans le Royaume de Dieu (verset 19), quelle que soit leur religion. L’essentiel, c’est d’obéir à la loi de Dieu et de l’enseigner aux autres, de tout notre cœur, dans toute notre vie.

17-20 : Jésus ne vient pas supprimer la loi, Il la rend meilleure. « Seigneur apprend- nous à donner leur vrai sens, à nos coutumes et à toute notre culture »
Jésus nous dit : « Je ne suis pas venu supprimer les commandements de Dieu, mais  les rendre meilleurs ». Aujourd’hui, nous nous posons la question de l’inculturation. Notre culture (nos traditions) vient de Dieu. Jésus ne nous demande pas de laisser nos bonnes traditions. Il n’est pas venu supprimer la loi et les prophètes pour les juifs. Il n’est pas venu non plus supprimer notre culture, Il est venu les rendre meilleures. Pour devenir chrétien, nous n’avons pas à devenir des blancs ou des américains, nous restons sénégalais.
Nous cherchons à garder nos traditions. Nous nous demandons : comment continuer à vivre nos bonnes traditions, et les belles choses que les anciens nous ont enseignées, dans ce monde moderne qui est arrivé jusqu’à nous ? Mais ensuite, bien sûr, nous devons rendre nos traditions meilleures, grâce à notre foi et à l’Evangile, pour mieux suivre Jésus. Nous avons le Saint Esprit et l’Evangile pour cela.
Nous partageons cette lumière avec tous ceux qui nous entourent, pour que eux aussi ils puissent entrer dans le Royaume de Dieu (n°19), quelle que soit leur religion. L’essentiel, c’est d’obéir à la loi de Dieu et de l’enseigner aux autres, de tout notre cœur, dans toute notre
-Les juifs étaient de vrais croyants. Ils étaient très attachés aux commandements de Moïse, et à l’enseignement des prophètes. Et ils avaient raison. Mais le problème, c’est qu’ils gardaient souvent ces paroles de l’extérieur,  en gardant les gestes, mais en oubliant leur vrai sens, et ce que Dieu veut vraiment. Et même en changeant les commandements de Dieu, à leur avantage.  Par exemple, quand Moïse a donné la permission aux hommes, de renvoyer leur femme. Alors qu’au début, ce n’était pas cela que  Dieu avait dit, à la création du monde (Mat 19,4). Et quand Jésus est venu leur expliquer le vrai sens  des choses, et comment vivre la foi en vérité, ils ont refusé. Ils n’ont pas voulu changer leur cœur et leur vie. Ils ont préféré tuer Jésus.
Donc Jésus est clair. Nous devons garder les commandements de Dieu : « Celui qui obéit à la loi de Dieu, et qui enseigne aux autres à faire la même chose, celui là est grand dans le Royaume des cieux ». Il faut obéir aux commandements de Dieu, mieux que les maitres de la Loi et les pharisiens : « sinon nous n’entrerons pas dans le Royaume des cieux ».
Mais il faut bien comprendre pourquoi Dieu nous a donné ces commandements. Parce que souvent, nous faisons de la morale. Et nous fatiguons les gens. Nous leur amenons des tas de commandements, en les obligeant à les suivre, sans même leur expliquer pourquoi. Cela devient trop lourd à porter, comme le disait Jésus lui-même (Mat 23,4). Par exemple pour le mariage, on nous dit : « il ne faut pas divorcer, il ne faut pas se remarier, il ne faut pas prendre une deuxième femme, il ne faut pas faire d’adultère, etc… ». Mais on ne nous explique pas pourquoi. Alors cela nous écrase, au lieu de nous libérer. Cela nous décourage, car nous trouvons que c’est trop dur à faire.
 Pourquoi ces commandements ? C’est parce que nous sommes enfants de Dieu. Nous voulons vivre comme Dieu, pour être heureux. Prenons l’exemple du mariage : Dieu est Amour. Nous voulons donc aimer comme Dieu. En effet, si j’aime vraiment ma femme, de tout mon cœur et totalement, comme Dieu nous aime, je ne vais pas faire entrer une étrangère chez moi. Je ne peux pas aimer deux femmes de tout mon cœur, car je n’ai qu’un seul cœur. Si je suis fidèle, c’est parce que Dieu est fidèle. Et que l’adultère tue l’amour. Or le plus important c’est l’amour. Si je pardonne à mon mari ou à ma femme, c’est parce que Dieu nous pardonne toujours. Nous disons dans la prière du Notre Père, que Jésus nous a enseignée : « pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Et Dieu nous donne la force de pardonner, par son Esprit Saint. C’est quand nous pardonnons que nous pouvons trouver le bonheur et la paix. Et certainement pas en renvoyant sa femme, ou en quittant son mari.
Par le mariage, nous acceptons d’être les témoins de l’amour de Dieu. Et de rendre présent l’amour de Jésus, dans le monde. Nous faisons grandir la Nouvelle Alliance de Jésus avec tous les hommes. C’est notre responsabilité, mais aussi notre joie. C’est pour cela que nous voulons nous aimer, comme Jésus aime les hommes (voir Eph 5)
Certains disent : « C’est trop difficile ». Mais Jésus nous dit, justement  au sujet du mariage, que c’est possible avec l’aide de Dieu (Mat 19,12). Par les sacrements, Jésus nous fait entrer dans son amour. Et nous avons la prière, la Parole de Dieu, et l’aide de la communauté chrétienne pour cela.
-Comme les juifs, nous avons nos traditions et nos coutumes, tout ce que les anciens nous ont enseigné. Mais il y a aussi la façon de vivre actuelle, et tout  ce qui nous vient des pays étrangers. Que faut-il en penser ? Jésus nous dit, qu’il n’est pas  venu enlever les bonnes choses d’autrefois. Ni supprimer les bons changements actuels, et les bonnes idées et les valeurs, qui nous viennent de l’étranger.  Au contraire, il est venu les rendre meilleures. Et pour cela, il les transforme de l’intérieur par son amour et son Evangile. Sommes-nous prêt à changer nos idées, à cause de l’Evangile? Ou bien allons-nous faire  comme les juifs, qui ont refusé Jésus ?
-Jésus nous demande aussi : qu’est-ce que nous faisons, pour ceux dont nous avons la responsabilité ?  Et pour construire un pays nouveau, où l’amour, la liberté et la paix seront les premiers : «celui qui enseigne aux autres à garder la Loi de Dieu, il est grand dans le Royaume des cieux ». Il s’agit bien du Royaume de Dieu, un Royaume ouvert à tous les hommes. Cela veut dire que, ce que Jésus dit, ce n’est pas seulement pour les chrétiens, c’est pour tout le monde.
« Merci Seigneur d’ouvrir ton Royaume à tous les hommes »
-Dans tout ce qui va suivre, Jésus dit : « On vous a dit, Moi je vous dis ». Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il vient nous enseigner des choses nouvelles, et nous faire vivre de choses nouvelles. Arrêtons-nous à cet adjectif nouveau. Déjà Ézéchiel le disait dans la Première Alliance (l’Ancien Testament : 36,26) : »Je vous donnerai un cœur nouveau », et Isaïe ajoute : « Le Seigneur va créer une terre nouvelle (31,22)».
Cela est arrivé avec Jésus. L’Épitre aux Hébreux affirme (9,15) : « Le Christ est le Médiateur (l’Intermédiaire, le Sauveur) de l’Alliance Nouvelle ». Et au moment de mourir, à la première messe (Eucharistie) Jésus affirme « Ceci est Mon Sang, le Sang de la Nouvelle Alliance « (Matthieu 26,28) . D’ailleurs les gens ne se sont pas trompés. En entendant Jésus, ils disaient (Marc 1,27) : « C’est un enseignement nouveau ». Et Jésus lui-même affirme (13,35) : «Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres, comme Je vous ai aimés ». Enfin Pierre nous dit (2ème Pierre, 3-13) : « Je vais faire des cieux nouveaux, et une terre nouvelle où la justice habitera ». C’est bien ce que Isaïe avait déjà annoncé, au nom de Dieu (65, 17). Et dans l’Apocalypse, Dieu dit : » Voici que je fais nouvelles, toutes les choses ».
Qu’est-ce que cela veut dire pour nous ? Déjà quand il a envoyé ses apôtres, Jésus disait (Marc 16, 17) : « Ils parleront des langues nouvelles ». Et Il a dit à Nicodème (Jean 3, 3) : « Il s’agit de naitre à nouveau de l’eau et de l’Esprit Saint ». Paul nous dit dans la 1ère aux Corinthiens (5, 7) : « Purifiez-vous de la vieille levure, pour être une pâte nouvelle ». « Ce qui compte, c’est d’être une créature nouvelle » (Galates 6, 11). Pierre conseille les premiers chrétiens (4,10) « Que vos sentiments portent des fruits nouveaux ». Et dans l’Apocalypse, on dit (5,9 + 14, 3) : « Ils chanteront un chant nouveau ». Paul disait encore (2ème aux Corinthiens 5, 17) : « Celui qui est dans le Christ est une créature nouvelle ».

Jeudi 12-6  Jeudi 10°s (Mat 5,20-26)
«Seigneur, apprends- nous à nous réconcilier avec nos frères. Et à garder ta Loi en vérité»
Aujourd’hui, Jésus nous dit : » Si vous n’obéissez pas à Dieu, mieux que les maîtres de la Loi et les pharisiens, vous ne pourrez pas entrer dans le Royaume de Dieu ». Les pharisiens étaient de vrais croyants. Ils étaient très attachés aux commandements de Moïse, et à l’enseignement des prophètes. Et ils avaient raison. Mais le problème, c’est qu’ils gardaient souvent ces paroles de l’extérieur,  en gardant les gestes, mais en oubliant leur vrai sens, et ce que Dieu veut vraiment. Et même en changeant les commandements de Dieu, à leur avantage. Par exemple, quand Moïse a donné la permission aux hommes, de renvoyer leur femme. Parce que leur cœur était trop dur. Alors qu’au début, ce n’était pas cela que  Dieu avait dit, à la création du monde (Mat 19,4). Et quand Jésus est venu leur expliquer le vrai sens  des choses, et comment vivre la foi en vérité, ils ont refusé. Ils n’ont pas voulu changer leur cœur et leur vie. Ils ont préféré tuer Jésus.
Jésus, notre Maître,  continue à nous  enseigner, comment vivre les commandements de Dieu en vérité : ce qu’il nous demande, c’est d’avoir comme lui, un vrai amour dans tout ce que nous faisons. Pas seulement laisser les mauvaises choses (le péché et le mal), mais changer notre cœur. En effet, des gens disent : « je n’ai pas tué, je n’ai pas volé, je suis un bon chrétien ». Mais d’abord, il  n’y a pas besoin d’être chrétien, pour savoir qu’il ne faut pas tuer, ou voler. Nos ancêtres le savaient déjà, et ils nous l’ont enseigné. Les musulmans qui nous entourent, ils le savent aussi. C’est  pour cela que nous devons faire comprendre ces commandements  à tout le monde, et pas seulement aux chrétiens. Car ils sont pour tous. Pour que tous vivent dans l’amour, pas seulement respecter les commandements de Dieu.
Jésus nous demande d’être fidèles, totalement et  jusqu’au bout, comme lui. Pas seulement ne pas tuer, mais même pas nous mettre en colère. Ni traiter notre frère d’imbécile, ou de fou. Et cela, même s’il a fait le mal. Car il reste toujours un enfant de Dieu. Il a donc droit au respect, malgré tout.
-Jésus va beaucoup plus loin. Il ne dit pas « Si  tu as quelque chose contre ton frère, va faire la paix  avec lui ». Il dit : « si ton frère a quelque chose contre toi ». Toi tu n’as rien fait de mal, tu n’as rien contre lui. Malgré tout, c’est à toi de faire le premier pas. Justement parce que tu n’es pas en colère contre lui : tu es plus libre, et c’est plus facile pour toi. L’autre qui a quelque chose  contre toi, c’est plus difficile de venir te voir,  car il se sent coupable. En toutes  choses, Jésus nous demande de faire le premier pas vers nos frères.
Cela nous montre que notre offrande à Dieu, à l’offertoire de la messe, ce n’est pas  seulement du pain et du vin. Ce sont tous nos efforts, pour mettre la paix et l’amour autour de nous, que nous offrons à Dieu. Tous les gestes d’amitié et de partage, que nous avons vécus pendant toute la semaine. C’est ce que les prophètes enseignaient autrefois, mais les hommes l’ont oublié (voir Isaïe 58 sur le jeûne). C’est donc sans cesse, qu’il nous faut revenir à la vérité de la Parole de Dieu.
-Enfin Jésus nous appelle à la réconciliation  (à faire la paix), quand quelqu’un nous accuse. Plutôt que d’aller au tribunal. C’est notre intérêt. C’est cela qui va mettre la Paix entre nous. Jésus nous explique, comment nous réconcilier, nous conseiller, et régler nos problèmes en communauté chrétienne (Mat 18,15-17). Et Saint Paul insiste (1° Cor 6,1-11) « Pourquoi allez-vous dans les tribunaux, où vous serez jugés d’une façon païenne ? Est-ce qu’il n’y a pas parmi vous, au moins un homme sage, qui est capable de régler un problème entre frères chrétiens ?...Il vaudrait mieux supporter l’injustice… ». Comme dis Jésus, « sinon, tu iras en prison. Et tu dépenseras tout ton argent ».
C’est pour cela qu’on a mis dans nos différentes régions,   des comités de réconciliation  (des chambres de justice) : pour que les gens s’entendent, au lieu d’aller à la police et au tribunal. Pour nous chrétiens, c’est important de soutenir tous ces efforts de réconciliation, qui se font dans le pays. Et de mettre la paix entre ceux qui ne s’entendent pas autour de nous… en commençant par nous- mêmes.
-Tout ce que Jésus nous dit, il l’a déjà fait en premier. Il est un homme de Paix. Il a réconcilié les hommes entre eux, mais aussi avec Dieu. Avec lui, c’est possible de faire grandir la paix, et de mettre la réconciliation entre nous.
« Merci Seigneur, pour l’amour, la réconciliation, et la paix que tu nous donnes »

Paroles du pape François avant l’angélus
Chers frères et soeurs,
L’Evangile de ce dimanche fait encore partie de ce qu’on appelle le “discours de la montagne”, la première grande prédication de Jésus. Aujourd’hui le thème est l’attitude de Jésus à l’égard de la loi juive. Il affirme: « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » (Mt 5,17). Jésus ne veut donc pas supprimer les commandements que le Seigneur a donnés par Moïse, mais il veut les porter à leur plénitude. Et il ajoute tout de suite après que “l’accomplissement” de la Loi demande une justice supérieure, une observance plus authentique. Il dit en effet à ses disciples : « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. » (Mt 5,20).
Mais que signifie ce « plein accomplissement » de la Loi ? Et cette justice supérieure, en quoi consiste-t-elle ? Jésus nous répond avec quelques exemples – Jésus était pratique, il parlait toujours avec des exemples pour se faire comprendre. Il commence par le cinquième commandement du décalogue : « Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’... Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal.» (vv. 21-22). Par là, Jésus nous rappelle que les paroles aussi peuvent tuer ! Quand on dit d’une personne qu’elle a une langue de vipère, que veut-on dire? Que ses paroles tuent ! Par conséquent, non seulement il ne faut pas attenter à la vie du prochain, mais il ne faut pas non plus déverser sur lui le poison de la colère ni le frapper avec la calomnie. Ni dire du mal de lui. Nous arrivons aux médisances : les médisances, aussi, peuvent tuer, car elles tuent la renommée des personnes ! Il est si laid de médire ! Au début cela peut sembler une chose agréable, même plaisante, comme sucer un bonbon. Mais à la fin, cela nous remplit le cœur d’amertume, et nous empoisonne nous aussi. Je vous dis la vérité, je suis convaincu que si chacun de nous prenait la résolution d’éviter les médisances, à la fin il deviendrait saint ! C’est une belle route ! Voulons-nous devenir saints ? Oui ou non ? [Foule: Oui!] Voulons-nous vivre attachés aux médisances comme à une habitude ? Oui ou non ? [Foule : Non !] Alors nous sommes d’accord : pas de médisances ! Jésus propose à celui qui le suit la perfection de l’amour : un amour dont l’unique mesure est de ne pas avoir de mesure, d’aller au-delà des calculs. L’amour du prochain est une attitude tellement fondamentale que Jésus va jusqu’à affirmer que notre rapport avec Dieu ne peut être sincère si nous ne voulons pas faire la paix avec le prochain : « Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère. » (vv. 23-24). C’est pourquoi nous sommes appelés à nous réconcilier avec nos frères avant de manifester notre dévotion au Seigneur dans la prière.
De tout cela, on comprend que Jésus ne donne pas d’importance à l’observance disciplinaire et à la conduite extérieure seules. Il va à la racine de la Loi, visant surtout l’intention, c’est-à-dire le cœur de l’homme, d’où nos actions bonnes ou mauvaises prennent leurs origines. Pour obtenir des comportements bons et honnêtes, les normes juridiques ne suffisent pas, mais il faut des motivations profondes, expression d’une sagesse cachée, la Sagesse de Dieu, qui peut être accueillie grâce à l’Esprit Saint. Et nous, par la foi en Christ, nous pouvons nous ouvrir à l’action de l’Esprit, qui nous rend capables de vivre l’amour divin.
A la lumière de cet enseignement, chaque précepte révèle sa pleine signification comme exigence d’amour, et tous se rejoignent dans le plus grand commandement : aime Dieu de tout ton cœur et aime ton prochain comme toi-même.

Vendredi 13-6   Vendredi 10°sem O  (Mat 5,27-32)
27-32 : L’adultère, et le péché
 « Seigneur, vient changer notre cœur »
Jésus continue son enseignement, pour nous aider à aimer en vérité. Jésus est pur dans toute sa personne, et dans toute sa vie. Il n’a jamais fait de péché, il nous a aimés totalement, et jusqu’au bout. C’est pour cela qu’il peut donner tous ces conseils, parce qu’il  les a  vécus lui-même. ll est non seulement notre force, mais aussi notre exemple dans l’amour.
D’abord, Jésus nous dit qu’il faut tout faire, pour laisser  le péché…. même si nous y perdons notre main, notre œil ou une autre partie de notre corps. Ca vaut mieux, plutôt que de nous perdre tout entier. Nous prenons ces  conseils de Jésus très au sérieux.
Ensuite Jésus nous parle plus précisément de l’adultère. Là encore, il ne suffit pas de laisser les  mauvaises actions (ne pas faire l’adultère). C’est notre cœur qu’il faut changer. Car si nous gardons de mauvaises pensées dans notre tête, et de mauvais désirs dans notre cœur, un jour nous passerons à l’action. Et bien sûr ces paroles, s’adressent aussi bien aux femmes qu’aux hommes.
Comment  regardons-nous les personnes de l’autre sexe ? Que pensons-nous, quand nous les regardons ? Que voulons-nous faire avec elles ? Il nous faut apprendre à regarder nos frères et nos sœurs, avec les yeux  de Jésus. Pour voir en eux la présence de Dieu, et les regarder avec respect. Comme Jésus a regardé les femmes qui l’accompagnaient. Ou celles qu’il a guéries, dont Il a chassé les démons, la femme qui perdait du sang, la veuve de Naïm, etc…Mais aussi comme il a rendu leur dignité à la samaritaine, la prostituée ou la femme adultère.
 Et Il les a toutes aidées à grandir, dans le chemin que Dieu a choisi pour elles.
 Jésus revient aussi sur la question du divorce. Il nous appelle à être fidèles comme lui. Mais aussi à prendre nos responsabilités envers les autres, pour les aider à grandir dans l’amour. Un homme  qui renvoie sa femme,  il la pousse  à commettre l’adultère. Dieu nous demandera comme  à Caïn « Qu’as-tu fait de ton frère (ou de ta sœur) ?»
« Seigneur apprend-nous à aimer à être fidèles, comme toi et avec toi »
Samedi 14-6 : 10° O (Mat 5,33-37)
33-37
« Seigneur, fais-nous vivre dans ta vérité »
Pourquoi Jésus nous dit-il : « ne faîtes pas de serment » ? Il nous donne la réponse lui-même: « Que ta parole soit oui, si c’est oui. Non, si c’est non. Ca suffit ». Si on sait que tu dis toujours la vérité, on te croira. Au contraire, si on sait que tu es un menteur, même si tu fais des tas de serments,  personne ne te croira.
Mais derrière tout cela,  Jésus nous demande le respect des hommes et des choses : il y a trop de gens qui veulent  mettre Dieu, ou le ciel à leur service. Il y a trop de gens qui veulent se servir de la terre pour eux-mêmes. Il y a trop de gens qui veulent prendre la première place dans la ville, et  mettre les autres à leur service. Trop de gens qui veulent se servir de la religion, pour leur propre intérêt. Et non pas pour servir Dieu, ou aider leurs frères. Jésus nous appelle à rester à notre place. Et à nous rappeler que tout ce que nous avons, même nos  cheveux, viennent de Dieu. Et qu’ils appartiennent à Dieu
Dans tout cela ce qui est important, c’est d’être vrai. Pas seulement dire la vérité, mais être  vrai dans toute notre vie : être clair, devant Dieu et devant tous les hommes. Car, comme le dit Jésus : «  Celui qui fait la vérité, vient à la lumière » (Jean 3,19-21). Et Il ajoute : « La vérité vous rendra libres »
Dimanche 15-6 : Trinité A  (Jean 3,16-18
TRINITE A  (Jean 3,16-18)
« Seigneur apprend-nous à respecter ta création, et à sauver le monde entier avec toi »
Aujourd’hui, nous fêtons la fête de la Sainte Trinité. C’est-à-dire de Dieu qui est Trois Personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Jésus nous a souvent parlé de son Père, et du Saint Esprit. Qu’est-ce que l’Evangile d’aujourd’hui nous dit d’eux ?
 -Le Père : Nous savons que Dieu est Père, notre Père. Il a créé le monde. Et Jean nous dit, que Dieu aime beaucoup ce monde, dans lequel nous vivons. C’est pour cela qu’Il a envoyé son Fils sur terre. Dieu est le Vivant. Il veut que tous les hommes vivent, totalement, à plein, et entièrement (Jean 10,10). Que nous vivions en enfants de Dieu sur cette terre. Jusqu’au jour où nous entrerons dans la vie de Dieu, qui ne finit pas (16). Dieu est bon, Il nous aime, Il est le meilleur des pères. Il ne veut pas nous condamner, Il veut nous sauver (17).
-Le Fils : Jésus est le Fils unique de Dieu, que le Père a envoyé dans le monde. C’est un très bon Fils. Il fait toujours ce que son Père lui demande. Il a sauvé le monde, par sa mort sur la Croix. Il nous donne la vie éternelle (16).
-Le Saint Esprit : Le troisième en Dieu, c’est le Saint Esprit. On n’en parle pas, dans ce passage de l’Evangile d’aujourd’hui. Mais Jésus en parle très souvent. C’est Lui qui a conduit Jésus, dans toute sa vie. Il est descendu sur les apôtres, le jour de la Pentecôte. Il nous conduit nous aussi dans notre vie, Il nous parle dans notre cœur.
 -Pourquoi Dieu  a-t-il envoyé Jésus, son Fils sur terre ? C’est parce qu’il nous aime. Comme Jésus l’explique : » Dieu a tellement aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique ».   Dieu aime le monde qu’il a créé. Il veut que  nous soyons heureux, et que nous vivions d’une vie nouvelle. Dieu est amour. D’abord à l’intérieur de Lui-même. Le Père, le Fils et le Saint Esprit s’aiment totalement. Ils s’aiment tellement, en toutes choses, qu’ils ne sont plus qu’un. Un seul Dieu qui est amour, en Lui-même et pour tous les hommes. Tout ce que le Père possède, Jésus le possède, et le Saint-Esprit le reçoit à son tour du Père et du Fils. C’est cela la vie de Dieu. C’est aussi cela, la vie que nous devons mener entre nous. Tout partager : pas seulement les choses que nous avons, mais notre temps, nos qualités, nos idées, notre amour. Pour être ensemble, nous soutenir et devenir le plus unis possible.
C’est le Saint-Esprit qui nous fait comprendre cela, et qui nous permet de le vivre. Savons-nous l’écouter dans notre cœur ? Suivons-nous ses conseils dans toute notre vie ? Le Saint Esprit, c’est l’Esprit de vérité. Il nous conduit dans la vérité. Il ne s’agit pas seulement de laisser le mensonge, mais d’être vrais dans toute notre vie. D’être clairs et justes. De vivre comme des vrais enfants de Dieu. Il nous faut faire la vérité, pas seulement la dire. Comme l’expliquait Jésus : « Celui qui fait la Vérité, vient à la Lumière.» Il y a trop de mensonges autour de nous, trop de choses fausses, de corruptions, de mauvais comportements. C’est contre tout cela, que le Seigneur nous demande de Lutter. Il nous a envoyé le St-Esprit pour cela.
Il y a des hommes qui ont peur de Dieu. Ils disent : « Dieu va me juger à la fin du monde. Et peut-être qu’il va m’envoyer en enfer ».  Jésus nous dit tout à fait autre chose. C’est vrai que nous serons jugés, à la fin du monde. Mais Jésus ne viendra pas, pour nous condamner. Au contraire il viendra faire connaitre les bonnes choses, que nous avons faites  dans notre vie (Mat 25,30-45). Car « Dieu n’a pas envoyé son Fils pour condamner le monde. Mais pour que le monde soit sauvé par lui »
2) A quoi cet Evangile nous appelle-t-il ?
-D’abord, à vivre dans la foi : « Dieu a donné son Fils unique, afin que tout homme qui croit en Lui, ait la vie éternelle »(16). Aujourd’hui, je me demande : Est-ce que j’ai vraiment la foi ? Pas seulement en paroles, mais en actions. Pas seulement le dimanche, mais chaque jour. Pas seulement quand je prie, mais aussi quand je travaille. Et quand je suis en famille, ou avec des amis. Pas seulement dans la communauté chrétienne, mais dans la société. Croyons-nous vraiment en Jésus Christ ? Comment vivons-nous concrètement notre foi ? Comment faire grandir notre foi ?

Jésus dit : « Celui qui ne croit pas, il est déjà condamné, parce qu’il n’a pas cru au Fils unique de Dieu ». Est-ce que cela veut dire, que les non chrétiens, qui ne croient pas en Jésus, iront en enfer ? Certainement pas! Jésus nous dit lui-même : « Quand je serai élevé de terre (sur la croix), j’amènerai  tous les hommes jusqu’à Moi» (Jean 12,32). Et Paul explique : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1° Tim 2,4). En fait ces paroles ne s’adressent pas aux païens. Elles s’adressent aux chrétiens qui connaissent Jésus, mais qui refusent de croire en Lui, et de Le suivre. Car Jésus a aimé les gens des autres religions. Il a guéri les païens : la femme qui perdait du sang (Luc 8,42), et la fille de la femme syrienne (Marc 7,26). Il a même donné la foi de l’officier romain, en exemple à son propre peuple (Mat 8,5). Et Il a félicité le samaritain lépreux, un païen, le seul qui était venu lui dire merci (Luc 17,17). Et la samaritaine a fait connaître Jésus, le Messie, à tous les gens de son village (Jean 4,28+39).
-Ensuite, Jésus nous appelle  à sauver le monde avec lui ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Jésus ne vient pas sauver seulement les chrétiens. Il vient sauver tous les hommes : de toutes les  langues et de toutes les cultures, mais aussi  de toutes les religions. Jésus nous demande de conduire les hommes nos frères, sur le chemin qui nous sauve : tous ceux qui nous entourent, pas seulement les chrétiens. 

-Jésus ne vient pas sauver seulement les hommes, il vient sauver le monde entier. Il sauve toute la création « qui est encore  dans les douleurs, de l’accouchement d’un monde nouveau », comme nous le  dit Saint Paul (Rom 8,22). Jésus est mort sur un arbre. C’est pourquoi, nous devons respecter les arbres, et toutes les choses de la Nature. Nous aimons tous les hommes, mais aussi nous respectons la Création, et tout ce qu’il y a dans le monde. Cela nous demande de respecter la terre, que Dieu nous a donnée, et que Jésus a rachetée. Respecter l’environnement, que nous les chrétiens nous appelons la Création de Dieu. Lutter pour l’écologie. Cela fait partie de notre foi. Et il nous reste encore beaucoup de choses à faire pour cela. Et d’abord, mieux comprendre, ce à quoi le Christ nous  appelle pour sauver le monde.

« Merci Seigneur de nous aimer tellement, et de sauver le monde entier »

Lundi16-6 : 11° 0 (Mat 5,38-42)
(Mat 5, 38-42) : « Seigneur apprends–nous à lutter contre la violence »
Jésus continue  son enseignement pour notre conversion. Il nous montre des façons  d’agir, qui sont très importantes. Essayons de  comprendre  cet enseignement de Jésus, qui nous étonne sans doute.
Que signifie « œil pour œil, dent pour dent » ? C’est la loi de Moïse. Au temps de Moïse, c’était la guerre sans fin et sans limites, entre les hommes et les familles. Si on avait tué quelqu’un d’une famille, celle-ci cherchait à se venger à tout prix. Elle n’avait pas peur de tuer toute  la famille de l’ennemi. Moïse a voulu limiter la vengeance, en disant : si on crève un œil dans ta famille, tu crèves seulement  un œil chez ceux qui ont fait cela. Mais pas plus. C’est pourquoi on dit : œil pour œil,  dent pour dent. C’était déjà un progrès pour limiter la méchanceté. Mais bien sûr, Jésus nous demande d’aller beaucoup plus loin. Il faut arrêter de se venger. Sinon, la méchanceté ne s’arrête pas. Au contraire, elle ne fait que grandir. C’est absolument nécessaire, si nous voulons vivre ensemble en paix.
Nous arrêtons  la méchanceté, la guerre, les bagarres et toutes les formes de la violence. Nous refusons de nous venger. Mais si nous sommes nous-mêmes attaqués et frappés, que faire à ce moment-là ? Jésus dit : « quand quelqu’un te frappe sur la joue droite, montre lui aussi ta joue gauche ». Cela ne veut  pas dire se laisser faire, et tout accepter sans rien dire. Au contraire, c’est lutter contre la méchanceté et les coups : tu réagis (tu montres ta joue gauche), mais d’une manière non violente (c’est ce que l’on appelle la non-violence évangélique active, à la suite de Martin Luther King, Gandhi,  Desmond Tutu et   tant d’autres. Comment comprendre cela ? Chez les juifs, on frappait les gens à revers, avec le dos de la main. Jamais avec l’intérieur (la paume). Donc si quelqu’un  est en face de toi, tu peux le frapper sur la joue droite. Mais s’il te présente la joue gauche, tu ne peux pas le frapper du dos de la main, il faudrait pour cela se mettre derrière lui. C’est donc un moyen très efficace d’arrêter celui qui te frappe : sans te battre, sans te venger, sans rendre le mal, mais en l’empêchant de continuer à frapper. Parce qu’il peut te frapper sur la joue droite, mais pas sur la joue gauche. Ainsi, tu l’obliges à arrêter sa méchanceté.
 De même,  au temps de Jésus, la Palestine était colonisée par les Romains. Les soldats romains avaient le droit de forcer une personne à porter leurs, mais seulement pendant 1 km. Comme on a forcé Simon de Cyrène, à porter la Croix de Jésus. Jésus n’est pas d’accord que l’on force ainsi les gens. Alors il dit : « si un soldat t’oblige à porter son bagage pendant 1 km, fait 2 km «  .Et après, tu peux aller l’accuser auprès de ses chefs, parce qu’il t’a fait faire plus que ce qui est permis. Et il sera puni. C’est de cette façon très intelligente ? que Jésus veut faire respecter le droit des gens,  et arrêter de les forcer ou de les faire  souffrir.
Jésus nous demande d’aller encore plus loin : «  Ne refuse pas de prêter, à celui qui veut t’emprunter ». Parce que c’est seulement le partage, qui peuvent faire avancer notre société, et nous rendre heureux. Le 1er commandement du chrétien, c’est l’amour : aimer comme Jésus : non seulement Il nous a donné tout ce qu’il avait, mais Il s’est donné lui-même. Et ceux que nous devons aider en premier, ce sont les pauvres qui n’ont pas les moyens de vivre. Mais bien sûr, cela ne doit pas nous empêcher d’être intelligents. Nous ne prêtons pas  à n’importe qui,  car nous ne pouvons pas faire confiance à tout le monde, et il y a beaucoup de gens qui  veulent nous tromper. Un peu plus loin, Jésus nous dit : « soyez simples comme la colombe, mais prudents comme le serpent »(Mat 10,16).
Mardi 17-6 : 11° O (Mat 5,43-48)
« Seigneur aide-nous à être bons, comme toi ».
Qui est Dieu ? Beaucoup de gens pensent que Dieu, c’est  seulement le Créateur : Il a créé le monde. Et il nous regarde de loin, du haut du ciel. Ils savent que Dieu est tout puissant. Mais parfois, ils ont peur de lui. Parce qu’il va nous juger, et peut être nous envoyer en enfer. Jésus nous dit tout le contraire : Dieu est notre Père, Il nous aime, Il aime tous les hommes. C’est le meilleur des papas pour nous tous, comme Jésus  le dit : « il fait lever son  soleil, aussi bien sur les méchants que sur les bons ». Est-ce que nous regardons vraiment Dieu comme notre Père ? Est-ce que nous vivons dans la confiance en Dieu ?
A nouveau, Jésus nous demande, de ne pas nous conduire comme les païens. Qu’est-ce que cela veut dire ?  C’est aimer tous  les hommes, même ceux qui ne nous aiment pas. Aimer nos ennemis, et prier pour eux, surtout s’ils nous font souffrir. Ce n’est pas facile. Cela va contre nos habitudes, et tout ce qu’on dit autour de nous. Cela nous demande  de vivre  autrement que les autres, c'est-à-dire de vivre vraiment en chrétiens. Et pour cela, de changer nos idées. Et Jésus va encore plus loin. Il nous dit : « soyez parfaits, comme votre Père du ciel est parfait. »
Dieu nous fait confiance. Il sait que nous pouvons changer, avec son aide. Et que nous pouvons aimer tout le monde, grâce  à l’exemple  de Jésus. Nous pouvons même prier pour nos ennemis, avec la force du Saint Esprit. Aujourd’hui, rendons plus forte notre volonté d’être chrétiens. Faisons naître à nouveau, notre désir d’être de vrais enfants de Dieu. A ce moment-là,  le Royaume de Dieu grandira parmi nous.
« Merci Seigneur, pour l’amour que tu mets dans nos cœurs »

« Seigneur apprends–nous à lutter contre la violence »
Jésus continue  son enseignement pour notre conversion. Il nous montre des façons d’agir, qui sont très importantes. Essayons de  mieux comprendre  cet enseignement de Jésus, qui nous étonne sans doute.
Que signifie « œil pour œil, dent pour dent » ? C’est la loi de Moïse. Au temps de Moïse, c’était la guerre sans fin et sans limites, entre les hommes et les familles. Si on avait tué quelqu’un d’une famille, celle-ci cherchait à se venger à tout prix. Elle n’avait pas peur de tuer toute  la famille de l’ennemi. Comme le dit Lamek ( Gen 4,23) : » J’ai tué un hommle, à cause d’une blessure. Et un enfant pour une égratignure ». Moïse a voulu limiter la vengeance, en disant : « si on crève un œil dans ta famille, tu crèves seulement  un œil chez ceux qui ont fait cela. Mais pas plus ». C’est pourquoi on dit : œil pour œil,  dent pour dent. Et il a dit aussi (Exode 21,26) : »  Si un homme frappe l’œil de son esclave, et qu’il le crève, il lui donnera la liberté, à la place de son œil ». C’était déjà un progrès pour limiter la méchanceté. Mais bien sûr, Jésus nous demande d’aller beaucoup plus loin. Il faut arrêter de se venger. Sinon, la méchanceté ne s’arrête pas. Au contraire, elle ne fait que grandir. Arrêter la vengeance, c’est absolument nécessaire, si nous voulons vivre ensemble en paix.
Donc, nous arrêtons la méchanceté, la guerre, les bagarres et toutes les formes de violence. Nous refusons de nous venger. Mais si nous sommes nous-mêmes attaqués et frappés, que faire à ce moment-là ? Jésus dit : « quand quelqu’un te frappe sur la joue droite, montre lui aussi ta joue gauche ». Comment comprendre cela ? Chez les juifs, on frappait les gens à revers, avec le dos de la main. Jamais avec l’intérieur (la paume). Et seulement avec la main droite, jamais avec la gauche. Donc si quelqu’un  est en face de toi, tu peux le frapper sur la joue droite. Mais s’il te présente la joue gauche, tu ne peux pas le frapper du dos de la main, il faudrait pour cela se mettre derrière lui. C’est donc un moyen très efficace d’arrêter celui qui te frappe : sans te battre, sans te venger, sans rendre le mal, mais en l’empêchant de continuer à frapper. Parce qu’il peut te frapper sur la joue droite, mais pas sur la joue gauche. Ainsi, tu l’obliges à arrêter sa méchanceté. Donc cela ne veut  pas dire se laisser faire. NI tout accepter, sans rien dire. Au contraire, c’est lutter contre la méchanceté et les coups : tu réagis (tu montres ta joue gauche), mais d’une manière non violente (c’est ce que l’on appelle la non-violence évangélique active, à la suite de Martin Luther King, Gandhi,  Desmond Tutu et tant d’autres). Jésus lui-même, quand on l’a frappé au tribunal, au moment de sa mort, Il ne s’est pas mis en colère. Il n’a pas cherché à répondre, en frappant à son tour celui qui l’avait giflé. Mais il a résiste. Il a dit (Jean 18,22) : » Si j’ai mal parlé, montre-moi ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? ».
De même, Moïse avait dit (Ex22,25) : »Si tu prends en gage (pour te faire payer une dette), le manteau de quelqu’un, tu le lui rendras avant que le soleil se couche. Car c’est sa seule couverture. Sinon, s’il crie vers moi, je l’écouterai. Car moi, j’ai pitié des gens ! ». Donc, donner ton manteau, en plus de ta chemise, c’est un bon moyen de te défendre. Et de faire condamner, celui qui te fait souffrir.
 De même,  au temps de Jésus, la Palestine était colonisée par les Romains. Les soldats romains avaient le droit de forcer une personne à porter leurs bagages, mais seulement pendant 1 km. Comme on a forcé Simon de Cyrène, à porter la Croix de Jésus. Jésus n’est pas d’accord que l’on force ainsi les gens. Alors il dit : « si un soldat t’oblige à porter son bagage pendant 1 km, fait 2 km «. Et après, tu peux aller l’accuser auprès de ses chefs, parce qu’il t’a fait faire, plus que ce qui est permis. Et il sera puni. C’est de cette façon très intelligente, que Jésus veut faire respecter les droits des gens. Et arrêter de les forcer ou de les faire  souffrir.
Mais Jésus nous demande d’aller encore plus loin : «  Ne refuse pas de prêter, à celui qui veut t’emprunter ». Parce que c’est seulement le partage, qui peut faire avancer notre société, et nous rendre heureux. Le 1er commandement du chrétien, c’est l’amour : aimer comme Jésus. Non seulement Il nous a donné tout ce qu’il avait, mais Il s’est donné lui-même. Et ceux que nous devons aider en premier, ce sont les pauvres qui n’ont pas les moyens de vivre. Mais bien sûr, cela ne doit pas nous empêcher d’être intelligents. Nous ne prêtons pas  à n’importe qui, car nous ne pouvons pas faire confiance à tout le monde. Et il y a des gens qui  veulent nous tromper. Un peu plus loin, Jésus nous dit : « soyez simples comme la colombe, mais prudents comme le serpent » (Mat 10,16).
Mercredi 18-6 : 11° O  (Mat 6,1-6+16-18)
(Mat 6, 1-6 + 16-18)
« Seigneur, apprends-nous l’humilité ».
Nous réfléchissons chaque année à cet évangile, le mercredi des Cendres, pour commencer le Carême. Mais comme Jésus, nous voyons qu’il y a des gens qui cherchent  à  se montrer devant les autres, pour qu’on les félicite. Aujourd’hui, Jésus nous demande l’humilité : pour la prière, pour l’aumône, comme pour le jeûne : ne pas chercher à nous montrer devant les hommes. Car c’est Dieu qui nous récompense, dans le secret. Cela ne doit pas nous empêcher de donner l’aumône. Au contraire, nous continuons à donner l’aumône, mais nous faisons encore plus : nous donnons aux pauvres, les moyens de gagner leur vie  par eux-mêmes. Nous ne nous contentons pas de jeûner, mais nous changeons notre vie. Et nous prions comme des vrais enfants de Dieu, en vérité devant notre Père, et non pas comme des païens.
D’abord, Jésus nous rappelle  que Dieu est notre Père. Il nous aime, plus que personne. Il veut notre bien, en nous donnant son amour et sa vie (n°1). Mais pour cela, il nous faut chercher la récompense de Dieu, et non pas celle des hommes (2). C’est pourquoi, nous cherchons à vivre tout ce Carême dans l’amour, en enfants du Père. Pas pour nous montrer, mais par amour de Dieu notre Père.
Nous nous rappelons aussi, comment Jésus a jeûné, et comment il a prié. De même, nous jeûnons. Mais nous ne montrons pas un visage triste. Ce que nous montrons, ce sont nos bonnes actions. Et bien sûr, nous enseignons à ceux qui nous entourent, musulmans comme chrétiens : comment prier, comment faire l’aumône et comment jeûner.
-Ces trois textes (Mat 6, 1-6 + 16-18) résument l’essentiel de la vie du croyant : être saint (le jeûne, moyen de conversion), vivre avec Dieu (la prière), et  dans l’amour de nos frères (l’aumône). Ces trois devoirs étaient connus par les croyants, depuis le début de la première Alliance (l’Ancien Testament). Ils ont été beaucoup conseillés, par Moïse. Tous les croyants les pratiquaient. Par exemple dans la première Alliance, on félicite beaucoup Tobie, parce qu’il faisait beaucoup l’aumône aux pauvres. C’est pour cela qu’il était juste. Et que Dieu l’a sauvé, et a eu pitié de lui.
Jésus lui-même a pratiqué ces trois choses. Il priait son Père sans arrêt, pour se laisser conduire en permanence par le Saint Esprit. Il a jeuné 40 jours, pour se préparer à sa mission. Et pour vaincre Satan. Et Il a félicité la veuve pour sa petite aumône, parce qu’elle a donné tout ce qu’elle avait. Car l’aumône est le signe de quelque chose de beaucoup plus important, et de plus large. Il ne s’agit pas seulement de donner un peu d’argent. Mais d’aimer les pauvres, et de les soutenir de toutes les manières possibles. Comme Jésus  l‘a fait. Car Il a fait plus que donner l’aumône aux mendiants, qui avaient faim ou étaient handicapés. Il a nourri la foule entière. Et il a guéri les handicapés, dans leur corps, mais aussi dans leur coeur. Il a chassé les esprits mauvais, qui les tenaient attachés. Et en plus, Jésus a donné aux apôtres, le pouvoir de le faire après Lui. Jésus n’a pas guéri seulement les corps, mais aussi les esprits et les cœurs. Il n’a pas donné seulement l’aumône, Il s’est donné lui-même. Pour nous sauver pour toujours, de tout péché et de tout mal. La véritable aumône doit aller jusque là.
Ces trois textes que nous venons de lire ne cherchent pas à tout dire sur l’aumône, la prière et le jeûne. Dans ces trois textes, Jésus ne cherche à nous enseigner qu’une seule chose : l’humilité et la discrétion. Prier, jeuner et faire l’aumône dans le secret. Et donc laisser l’orgueil. Ne pas chercher à nous montrer devant les hommes, et ne pas chercher des félicitations de leur part. Dieu sait ce que nous faisons, et Il connait notre cœur. Mais il existe de nombreux autres passages de l’Evangile, qui nous donnent d’autres idées qui se complètent, sur ces 3 choses. Ils sont importants pour bien comprendre ces textes d’aujourd’hui. Et pour les mettre dans un ensemble plus large, en pensant à d’autres passages de la Parole de Dieu qui vont ensemble.
Au sujet de l’aumône : Il s’agit de faire l’aumône en vrai croyant. D’abord comme le dit Jésus ici, faire l’aumône dans le secret et l’humilité. Car nous le savons bien, il y a des gens qui font l’aumône pour se montrer, et pour être félicités. Pour qu’on dise du bien d’eux, et qu’ils sont de vrais croyants charitables.
Mais il y a aussi des gens qui font l’aumône, en humiliant les pauvres. Ils les abaissent, et ils leur demandent d’être reconnaissants. Et après l’aumône, ils les renvoient, sans amour et sans respect, en leur disant : » Maintenant, va-t-en ! ».
Certains font ainsi l’aumône, sans véritable amour.  Par exemple, ils font l’aumône à la gare routière. Mais c’est pour avoir la chance, et ne pas avoir d’accident. Ils font l’aumône parce qu’un magicien, un devin ou un charlatan leur a dit, qu’ils doivent donner la cola ou faire l’aumône : pour trouver du travail, réussir leur examen, ou autre chose. Ceux qui font l’aumône dans ces conditions, finalement, c’est leur propre intérêt et leur propre bonheur qu’ils cherchent. Ils ne le font pas, par amour de leurs frères qui souffrent.
Il faut placer l’aumône dans notre vie, et la vie de la société. Et savoir que l’aumône est un geste d’amour. Mais ce n’est pas la seule façon d’aimer, et l’amour ne se limite pas à cela. Déjà dans l’Ancien Testament, Moïse insistait pour qu’on fasse l’aumône, mais surtout qu’on ne fasse pas souffrir le travailleur, le pauvre, la veuve, l’orphelin et l’étranger. Qu’on ne les utilise pas, et que l’on ne profite pas d’eux (voir par exemple Deutéronome 24, 12-18). Plus tard les prophètes ont également beaucoup insisté là-dessus. Par exemple Amos (2, 6-10). Mais aussi les autres prophètes, comme Malachie. En effet, il y a des gens qui font l’aumône. Mais en même temps, ils ne paient pas leurs travailleurs, ou les autres personnes qu’ils font travailler : les artisans, tailleurs, menuisiers, soudeurs, électriciens… à qui ils font des commandes. Il y a des gens qui font l’aumône. Mais ils ne paient pas leurs dettes, et ils ne sont pas clairs avec l’argent (comme Jésus va le dire un peu plus loin, dans Matthieu 6, 19-34). Mais bien sûr, de leur côté, les travailleurs doivent se former et bien faire leur travail, exécuter les demandes qu’on leur donne, ne pas demander trop cher, ne pas manger l’argent de la commande, etc…
 Il est aussi très important, de se demander d’où vient l’argent de l’aumône, comme le rappelle Jacques (5, 2) : « vos richesses sont pourries. Votre or et votre argent sont couverts de rouille. Et cette rouille portera témoignage contre vous. Vous n’avez pas payé le salaire de vos travailleurs. Leurs cris sont arrivés, jusqu’à mes oreilles. Car vous avez  vécu, dans le luxe et les plaisirs. Et vous avez condamné l’innocent». Car des gens se sont enrichis, en faisant souffrir leurs frères, en volant, ou en détournant l’argent de l’Etat. Et ils pensent qu’en faisant une petite aumône aux pauvres, Dieu va le leur pardonner. En tout cas, la parole de Paul est claire, et elle s’adresse à tous : « Même si je distribue tous mes biens aux pauvres, si je n’ai pas la charité ça ne sert à rien » (1ère aux Corinthiens 13,3).
De même, l’amour ne doit pas nous empêcher de réfléchir, et d’être intelligents. Car il y a des gens qui ont vraiment besoin, de notre aide et de nos aumônes. Et il y en a d’autres qui font de la mendicité leur métier. Et qui sont paresseux. Dans quelle mesure faut-il les aider ? Et comment faire pour qu’ils changent ? C’est à chacun de réfléchir devant Dieu, et avec ses frères chrétiens, dans la communauté. Car il y a une façon de faire l’aumône, qui n’aide pas les gens. On fait d’eux, des mendiants et des assistés. On les empêche de prendre leurs responsabilités, d’agir par eux-mêmes, et de prendre leur vie en mains. Cela nous demande, de revoir la façon dont nous aidons les pauvres. Jésus a nourri la foule. Mais Il a demandé à un petit enfant, d’apporter les pains et les poissons qu’il avait (Jean 6,9).
Nous pensons en particulier aux enfants des écoles coraniques (les talibés), que l’on envoie mendier dans les rues. Au début, c’était pour leur apprendre l’humilité. Mais c’est devenu un véritable système d’exploitation. Chaque élève doit ramener chaque jour une somme d’argent, qui ne lui profitera pas, mais qui sera récupérée par son marabout, le maitre d’école coranique. S’il ne ramène pas l’argent demandé, il est frappé. Et alors souvent, il  s’enfuit, et il va vivre dans la rue. Car il ne peut pas retourner dans sa famille : on le ramènerait de force, à l‘école coranique. Et dans la rue, il est récupéré par des chefs de bandes, qui l’envoient voler, après l’avoir drogué pour cela. Et qui vont même profiter de lui sexuellement. C’est pourquoi, beaucoup de personnes refusent de donner l’aumône à ces enfants, car ils n’en profiteront pas. Et c’est maintenir un système d’exploitation très grave des enfants. Pourtant, ces enfants ont besoin d’être aidés. Ils ont besoin de soutien. Il faut donc chercher, pour voir comment les aider efficacement, pour leur propre bien. Et surtout voir comment changer les choses, et faire cesser cette exploitation des enfants. L’aumône ne peut pas se faire sans la justice, et le respect des droits humains. En particulier des droits des enfants.
Ce que nous disons pour l’aumône, c’ est vrai aussi pour le jeûne. Par exemple, certaines personnes jeûnent, beaucoup plus pour leur intérêt personnel, que pour se rapprocher de Dieu. Je ne parle pas seulement des sportifs. Ou des jeunes filles qui jeûnent, pour être minces et belles ! Mais de ceux qui jeûnent, pour que Dieu les fasse réussir à leur examen, leur donne un bon travail, ou les fasse trouver un bon mari ou une bonne femme. C’est normal de chercher tout cela, et Dieu est certainement d’accord. Mais pour réussir à son examen, il vaut mieux étudier sérieusement, et entrer dans un groupe de travail. Plutôt que de jeûner seulement, ou de faire une neuvaine ! Pour trouver du travail, il vaut mieux se former, être sérieux et faire toutes les démarches nécessaires pour cela, même si c’est difficile. Il ne s’agit donc pas de vouloir commander à Dieu, et de lui dire ce qu’il doit faire pour nous. Sinon, cela devient du chantage. Quand Jésus a jeûné quarante jours au désert, et que Satan est venu le tenter, il a été clair : « Tu ne demanderas pas au Seigneur ton Dieu, de faire des miracles pour toi » (Mat 4,7). Nous reparlerons du jeûne au chapitre 9.
De même, Jésus nous a demandé de prier, en disant : « Père que Ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel ». La volonté de Dieu, c’est que nous travaillions. Comme Jésus a travaillé jusqu’à 30 ans, à Nazareth.
 Jésus dit : »quand tu veux prier, entre dans ta chambre, ferme la porte, et prie Dieu ton Père dans le secret ». Mais cela ne doit pas nous empêcher de prier en public. Car Jésus a dit aussi : » Quand 2 ou 3 sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mat 18,19). Et dans la 1° communauté chrétienne, ils priaient tous ensemble (Actes  2,46-47).

« Seigneur, merci de nous montrer le vrai chemin de la foi »
16-18  De même, nous jeûnons. Mais nous ne montrons pas un visage triste. Ce que nous montrons, ce sont nos bonnes actions. Comme le disait déjà le prophète Isaïe (58, 1-12): « Le jeûne que je préfère, c’est de défaire les chaines injustes, de relever ceux qui sont écrasés, de renvoyer libres ceux qui sont exploités et opprimés. C’est de casser tout ce qui écrase et fait souffrir l’homme… Le jeûne que j’aime, c’est de partager ton pain avec celui qui a faim. Recevoir chez toi le pauvre, qui n’a pas de maison. Si tu vois quelqu’un qui est nu,  tu lui donnes des habits, et tu ne  refuses  pas d’aider celui qui est ta propre chair » 

Et bien sûr, nous enseignons à ceux qui nous entourent, musulmans comme chrétiens, comment prier, comment faire l’aumône et comment jeûner.
« Seigneur apprends–nous l’humilité »
Le jeûne que Dieu aime (Isaïe 58, 1-12) :
Dieu dit, par le prophète Isaïe (n° 6) : « Le jeûne que je préfère, c’est de défaire les chaines injustes, de relever ceux qui sont écrasés, de renvoyer libres ceux qui sont exploités et opprimés, c’est de casser tout ce qui écrase et fait souffrir l’homme… Le jeûne que j’aime, c’est de partager ton pain avec celui qui a faim. Recevoir chez toi le pauvre qui n’a pas de maison. Si tu vois quelqu’un qui est nu,  tu lui donnes des habits, et tu ne  refuses  pas d’aider celui qui est ta propre chair » 
Il ne faut pas séparer la vie religieuse et la vie sociale. Prier ne suffit pas. Dieu nous demande de relever celui qui est écrasé, et d’aimer l’autre comme soi-même. Relever les autres, c’est cela qui me guérit moi-même. L’autre est ma propre chair. Quand je fais du mal à l’autre, je me fait du mal à moi-même
Aimer, c’est regarder ensemble dans la même direction : partager la lumière de l’Evangile, et chercher ensemble le chemin à suivre. Aider les autres. Ne pas se contenter de les regarder. Ni de prononcer des simples paroles de pitié.
Construire notre vie sur la Parole de Dieu. C’est elle qui nous montre le chemin. Nous n’avons pas besoin d’aller chez les marabouts ou chez les devins. Que faire pour avoir le bonheur ? Aimer Dieu, et Dieu se chargera de nos problèmes. Comme dit le psaume : « Mets tous tes soucis dans le Seigneur ». Par exemple, pour les jeunes qui préparent leurs examens, ça ne sert à rien d’aller chez les charlatans. Faire confiance à Dieu… à condition de travailler sérieusement bien sûr.  

-Certains chrétiens veulent jeûner comme les musulmans. Ils ne mangent pas de toute la journée. Ils attendent la nuit pour cela. Pour nous les chrétiens, le plus important du carême, ce n’est pas le jeûne. Et il faut bien comprendre ce qu’est le jeûne. D’abord quand je jeûne, je me sens plus faible. Le jeûne c’est pour connaître mes faiblesses, pour chercher à m’améliorer. C’est pour me faire  petit devant Dieu, et devant mes frères et mes sœurs.
Isaïe dit  (n° 5) « Courbez la tête comme un jonc ». Le jeûne c’est pour développer notre humilité. Sans humilité, il y a des choses que l’on ne fera jamais. L’humilité, c’est une force qui vient du cœur et que le jeûne peut libérer en nous. C’est une faiblesse physique qui nous donne la force du cœur.

Le jeûne, c’est un dépouillement spirituel. Il ne suffit pas de se priver de nourriture. Se priver de nourriture, c’est bon parce que nous avons besoin de signes et de choses concrètes. Mais la privation de nourriture c’est le signe que l’on veut se priver des plaisirs mauvais, des mauvaises habitudes, des mauvaises tendances.
Il ne faut pas jeûner seulement avec notre estomac, mais aussi avec nos yeux, notre langue, nos oreilles etc. A quoi ça sert de jeûner, si avec ma langue j’attaque les autres, je dis des mensonges et des mauvaises choses ?
Le jeûne c’est pour se dépouiller, pour être meilleur. Le carême c’est le temps des efforts. Mais ces efforts ne sont valables que si nous le faisons par amour, pour Dieu et pour les autres. Quand je jeûne, je me prive de nourriture à cause de Dieu. C’est pour montrer que pour moi Dieu est plus important que la nourriture, l’argent, les habits, la fête etc.

-Finalement le jeûne c’est un appel à la conversion : Comme le dit Dieu, par le prophète Isaïe, « pourquoi je n’accepte pas votre jeûne ? C’est parce que quand vous jeûnez, vous continuez à traiter vos affaires. Vous ne pensez pas à moi, mais vous pensez à l’argent. Vous exploitez et vous faites souffrir vos travailleurs. Vous jeûnez, mais vous continuez à vous disputer, à vous battre et à frapper les autres méchamment du poing ». Qu’est-ce qui est important dans le carême ? Le carême c’est un temps de conversion comme nous le dit Jésus dans l’évangile de ce dimanche : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile ».

-Le Carême c’est aussi le temps de la charité. C’est ce que nous rappelle la journée Caritas. Quand je jeûne, je me prive d’un repas, mais ce repas je dois le donner aux pauvres. C’est ce que l’on appelle le jeûne-partage. J’accepte volontairement d’avoir faim, pour sentir dans mon corps ce que les pauvres sentent, pas seulement pendant le carême mais pendant toute l’année, parce qu’ils n’ont pas assez à manger. Quand je sens physiquement leurs souffrances, je trouve le courage de partager avec eux. On a donné l’exemple de quelqu’un qui ne jeûne pas, mais qui donne à manger chaque jour à une famille nécessiteuse de son entourage. Il nous faut un jeûne concret. Prendre des décisions précises et les mettre en pratique. Le jeûne est à vivre tous les jours et la première chose, c’est de faire grandir la justice autour de nous.  (voir le verset 6)

-Au sujet de l’abstinence, ce qui est important ce n’est pas de se priver obligatoirement de viande, mais c’est l’effort que l’on fait et la privation qu’on accepte volontairement. C’est pourquoi pour certains, il sera plus important de se priver d’alcool, de cigarettes plutôt que de viande. Ou pour les enfants, se priver de gâteaux ou de bonbons. Et là encore, quand ils se privent de bonbons, nous leur demandons que cet argent avec lequel ils allaient acheter ces bonbons ou ces gâteaux, ils le donnent en offrande pour les pauvres. (action de Carême)

-Le jeûne dure 40 jours, comme Jésus qui a jeûné 40 jours au désert, avant de commencer sa vie publique : annoncer l’évangile, guérir les malades et tous ceux qui souffraient, défendre et libérer ceux qui étaient écrasés et rejetés : les lépreux, les prostituées, les publicains, les femmes, les enfants, les étrangers, les samaritains etc. Nous jeûnons 40 jours pour vivre davantage avec Jésus et pour nous préparer nous aussi à faire le travail de Jésus : annoncer l’évangile, aider nos frères et lutter pour la justice.
Les 40 jours du carême nous rappelle aussi les 40 ans que le peuple hébreu a passés dans le désert. Dans le désert, la vie est dure. Il n’y a pas beaucoup à manger, on manque d’eau, on souffre. Mais le plus important des 40 ans du peuple dans le désert, ce ne sont pas ces souffrances, c’est l’Alliance d’amour que Dieu a fait avec son peuple, en lui donnant les dix commandements. L’important du carême c’est donc de garder les commandements et la parole de Dieu, dans l’amour. Comme Dieu l’a dit à Moïse : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toutes tes forces, de tout ton esprit et de toute ton âme, et tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Le temps du Carême, c’est le temps de la libération du peuple : Dieu a libéré son peuple de l’esclavage d’Egypte et il l’a fait entrer dans la Terre qu’Il leur avait promise. En Egypte, on tuait leurs garçons, on mariait leurs filles de force. Ils étaient soumis aux travaux forcés, sans être payés, ils étaient humiliés. Le temps de Carême, c’est le temps où nous cherchons à libérer notre peuple de toutes les formes d’esclavage, et  où nous cherchons à construire un pays nouveau, « une terre nouvelle où la justice habitera » (2° Pierre 3,13). Ce temps de carême nous appelle donc à construire notre pays. Le Sénégal en a besoin, spécialement en ce moment des élections, en ce temps de violence et de morts. Isaie nous dit, au nom de Dieu : «  Si tu luttes pour la justice, on reconstruira chez toi les ruines, tu relèveras les fondations des générations passées. On t’appellera celui qui répare les brèches et bouche les trous des murs. Celui qui refait les chemins pour que tout le monde puisse marcher dans la paix et habiter dans un pays de paix ». Pendant ce temps de Carême, Dieu nous appelle à reconstruire notre vie, pas tout seul, mais avec tous les citoyens et citoyennes du Sénégal.
Nous ne devons donc pas seulement changer notre propre vie, ni même changer notre communauté chrétienne. Dieu nous appelle à changer notre pays tout entier. Libérer le peuple du Sénégal, comme Dieu a libéré le peuple hébreu au temps de Moïse.

Le Carême c’est surtout la préparation aux fêtes de Pâques. Nous vivons ces 40 jours avec Jésus, pour nous convertir et pour ressusciter avec Jésus à une vie nouvelle aux fêtes de Pâques. Il faut que nous devenions pendant ce temps de carême, des hommes et des femmes nouveaux. Changer pas seulement notre comportement mais d’abord nos idées (laisser les idées païennes d’autrefois, mais aussi les idées païennes d’aujourd’hui), et changer notre cœur.

Ces conseils d’Isaïe au n° 6, 7 et 10, nous rappellent que le Carême est un temps de joie et de bonheur, et non pas un temps de tristesse. Comme le dit Isaïe, verset 9 : « Si tu fais cela, ta lumière éclatera comme la lumière du jour, tes blessures guériront rapidement, ta justice marchera devant toi, la gloire de Dieu te suivra. Quand tu crieras, Dieu te répondra. Quand tu l’appelleras il te dira me voici... Si tu te prives de nourriture pour partager avec celui qui a faim, si tu donnes à manger à celui qui est exploité, alors ta lumière brillera dans la nuit, et ta lumière sera pour toi comme le milieu du jour. Dieu te conduira sans cesse, il te donnera à manger en plein désert, il donnera la force à tes os. Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source qui jaillit dans le désert, et dont les eaux ne s’arrête jamais ». Le carême c’est donc un temps de grâce, de joie et de bonheur, et cette joie nous la partageons avec les autres.

NB Jeûner pas seulement avec son  ventre, mais avec ses yeux, sa langue, ses oreilles, ses mains ses pieds
Pas seulement se priver de nourriture, mais d’abord du péché,  et aussi des désirs, plaisirs

Commentaires inspirés par Isaïe 58 : 1-12
Dieu semble insensible. Il ne répond pas au peuple, parce que leurs prières ne l’atteignent pas. Leur  jeûne ne lui convient pas, à cause de leurs comportements envers leurs frères. Certes, ils consultent le Seigneur, pour savoir ce qu’ils doivent faire pour lui être agréable. Mais dans leur pratique, ils séparent la vie religieuse de la vie sociale. Ce qui est impossible dans le recherche de Dieu.
Il ne suffit pas de prier pour restaurer la relation avec Dieu. Cela passe avant tout par la réparation des injustices, des inégalités sociales : mettre les autres DEBOUT en leur permettant de se nourrir, se vêtir, se loger, se soigner, étudier…
Celui qui agit ainsi donne de la Lumière à son Frère, et Dieu est avec lui. Ne pas reculer devant sa propre chair, aimer l’autre comme soi-même. Le Prophète Isaïe constate que c’est cela qui permet la guérison de sa propre blessure et le rayonnement de soi.
L’Ami de Dieu et des Hommes marche dans la vie comme un homme à la fois éclairé  et éclairant : sa Lumière est celle de la Bienveillance du Seigneur à son égard, et celle dont il éclaire le pauvre et l’indigent vers qui il se tourne et partage.
Voici ce que nous avons à faire en communauté :
·         Prière 
·         Catéchèse et évangélisation ;
·         Lutter contre les injustices ;
·         Aider les pauvres et ceux qui souffrent
·         Réconcilier les gens et faire grandir la paix ;
·         Travaux communautaires.
2) CE PARTAGE DE LA PAROLE DE DIEU : (Isaïe 58, 1-12) nous a permis de revisiter le jeûne Chrétien.
Jeûner ne rime pas avec :
·         Privation;
·         Économie;
·         Mauvaises habitudes;
·         Injustices.
Mais c’est plutôt le temps de :
·         Conversion ;
·         Partage; 
·         Humilité (se  faire petit devant Dieu et devant nos frères);
·         Amour : aimer Dieu, aider les autres;
Si c’est cela le jeûne, a dit  un membre de la commuanuté, donc le Carême c’est tous les jours, car un Chrétien se reconnaît à ses actes. En paraphrasant Saint-Exupéry, elle ajoute «  aimer c’est regarder dans la même direction » et répandre la justice.
Il faut aussi rapporter La Parole de  Dieu  à soi même, à la vie de tous les jours :
·         Faire des actions concrètes pour le quartier;
·         Reconstruire Notre  Pays  le Sénégal sur le plan constitutionnel, des valeurs, de l’éthique…
Par rapport à notre environnement, respectons le jeûne musulman, mais nous ne sommes pas obligés de faire comme eux.


Jeudi 19-6 : 11° O  (Mat 6,7-15)
Mat 6,7-15)    
« Jésus apprend- nous à prier »
Aujourd’hui, Jésus nous parle de la prière. Souvent nous récitons des prières, nous en faisons  même beaucoup. Jésus nous dit : Dieu connait déjà vos besoins. Dans la prière, ce qui est important, c’est de rencontrer Dieu. Et d’écouter le Saint  Esprit, qui parle dans notre cœur. Pour l’écouter nous dire, ce que nous devons faire. Comme nous le dit Jésus : »Quand vous priez, ne dites pas beaucoup de paroles, comme font les païens…Dieu votre Père, sait déjà de quoi vous avez besoin »

Comment prier ? Nous relisons phrase par phrase la prière que Jésus nous a enseignée. A chaque phrase nous prenons le temps d’un silence,  pour laisser entrer dans notre cœur chacune de ces phrases.
Voici d’abord quelques réflexions : Dans cette prière de Jésus, d’abord nous regardons Dieu. Nous nous rappelons que Dieu est notre Père : il est bon, il est très bon pour nous. La 1ère chose que nous devons chercher  dans toute notre vie, c’est que le nom de Dieu  soit sanctifié,  respecté  et honoré. Et que  son règne vienne. Mais ce Règne, c’est ici sur terre, entre nous, que nous devons le faire venir, pour que la volonté  de Dieu soit faîte « sur la terre comme au ciel ». Comme le disaient les anges aux apôtres, quand Jésus est monté au ciel : « Pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? Jésus reviendra à la fin du monde. Mais en attendant, allez dans le monde entier, annoncer l’Evangile, et sauver les hommes» (Ac 1,11). Enfin, Jésus insiste spécialement sur le pardon : que le Père nous aide à pardonner, de tout notre cœur, comme lui-même nous pardonne. Alors, nous aurons la joie d’être pardonnés par Dieu.
-Essayons de voir cela en détails. Quand nous prions, la première chose que nous faisons, c’est de regarder Dieu, avant de nous regarder nous-mêmes. Nous pensons à l’amour de Dieu, avant de penser à nos besoins. Nous disons « Notre Père », car Il est vraiment notre Père. Un Père très bon, pas seulement pour nous, mais pour tous les hommes. Il est le Père de tous, c’est pourquoi, nous sommes tous frères. Tous enfants de Dieu, nous nous aimons les uns les autres. C’est pourquoi, nous disons : » Notre Père », et non pas « mon Père ».
« Qui est aux cieux ». Dieu est vraiment le Tout Puissant. Mais  ce n’est pas un grand Patron, qui nous regarde de loin, du haut du ciel. Ce n’est pas un Juge tout puissant, qui nous surveille pour nous punir. Et qui peut même nous envoyer en enfer. La Toute Puissance de Dieu, c’est la Toute Puissance de l’amour. L’amour de Dieu est plus fort que tout. Mais ce n’est pas un amour qui nous écrase. Au contraire, c’est un amour qui nous relève. C’est un amour qui se met au service des hommes, pour les sauver et les rendre heureux. Comme Jésus qui a lavé les pieds de ses apôtres. Et qui ensuite a donné sa vie pour nous.
Dieu est au ciel. Mais Il est aussi sur la terre, au milieu de nous. Il nous accompagne, dans toute notre vie. Nous prions le Père.  Nous prions aussi Jésus Son Fils. Lui-même nous a dit avant de mourir (Jean 14, 14) « Si vous demandez quelque chose en mon Nom, mon Père vous le donnera ». Car Jésus est vraiment le Fils de Dieu, venu sur terre pour nous sauver. Comme le dit ce chant des premiers chrétiens (Philippiens 2, 3-11) « Que tous les êtres qui sont dans le ciel, sur terre et sous la terre, se mettent à genoux, par respect pour le nom de Jésus. Et que tous chantent, que Jésus Christ est le Seigneur, à la gloire du Père ».
Quelle est la première chose que nous demandons à Dieu ? C’est « Que Ton Nom soit sanctifié » (qu’Il soit reconnu Saint). C’est la prière d’adoration, par laquelle toutes nos prières doivent commencer. Nous commençons toujours par adorer Dieu. C’est Lui que nous voulons servir dans toute notre vie.
La deuxième chose c’est « Que Ton Règne vienne ». Donc nous pensons toujours à Dieu. Nous ne cherchons pas qu’Il soit le Roi du monde entier, car Il l’est déjà. Mais que Son Règne arrive jusqu’à nous. Nous avons souvent expliqué, ce qu’est le Royaume de Dieu (voir le chapitre 4). C’est à chaque fois qu’il y a l’amour et le pardon, la justice et la paix, la bonté et la vérité. Et nous prions pour que ce Royaume vienne sur la terre, comme il est au ciel. Que nous soyons dans la joie et le bonheur.

Maintenant, nous pouvons penser à nous-mêmes. Mais ce ne sont pas des choses matérielles, que nous demandons en premier. Nous demandons la foi et le courage, pour faire ce que Dieu veut : « Que Ta Volonté soit faite ». Par nous, mais aussi par ceux qui nous entourent. C’est ensemble, en nous appuyant les uns sur les autres, que nous voulons faire la volonté de Dieu.
C’est seulement après cela, que nous pensons à nos autres besoins : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». C’est notre désir, que nous disons à Dieu. Cela ne veut pas dire ne rien faire, et tout attendre de Dieu. Car avant de dire « Donne-nous notre pain », nous disons « que Ta Volonté soit faite ». Et la volonté de Dieu, c’est que nous travaillions, pour gagner notre nourriture de chaque jour. Comme Dieu l’a dit à Adam, dès le début du monde : » Tu gagneras ton pain, à la sueur de ton front ». Et comme le dit ce proverbe « Avant de dire : Mon Dieu, Mon Dieu, commence par cultiver ton champ ». Car «Dieu est bon, mais Il ne donne rien, à celui qui reste couché «.
Après avoir pensé à nos besoins personnels, nous pensons à notre vie avec nos frères. Mais toujours en comptant sur Dieu : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons, à ceux qui nous ont offensés ». Nous savons combien le pardon est important pour avoir la paix. Et nous croyons qu’avec  la force de Dieu, nous pouvons pardonner à nos frères.
Après les biens matériels, (le pain de chaque jour), nous pouvons aussi penser au bien de notre âme : « Ne nous laisse pas tomber dans la tentation ». C’est cela qui est le plus important. « Mais délivre-nous du mal ». On dit bien « nous ». Il ne suffit pas que je sois délivré du mal, personnellement. Je prie pour que tous soient délivrés. Que notre société toute entière soit libérée. Pas seulement du péché, mais de tout mal : de la pauvreté, et du sous développement. De la méchanceté, de l’injustice et de la guerre. Et tout cela, par nos efforts, pour construire une société de justice et paix. Avec l’aide de Dieu. C’est pourquoi, à la messe, on continue en priant pour le monde entier : « Délivre-nous de tout mal, et donne la paix à notre temps ».
Nous avons dit que toute prière commence par l’adoration. Elle se termine par la Louange de Dieu. C’est pourquoi, on ajoute à la fin du Notre Père : « Car c’est à Toi qu’appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire, pour les siècles des siècles ».
Pour être complet, il  faudrait aussi parler de la prière pénitentielle (pour demander pardon), de la prière d’offrande et de la prière d’action de grâces (pour dire merci à Dieu). D’autres évangiles nous en parleront. Car les évangiles se complètent les uns les autres.
« Seigneur, merci d’être notre Père, et de nous aimer »

Vendredi 20-6 : 11° 0  (Mat 6,19-23)
19-23 : « Seigneur, aide-nous à mettre notre cœur en toi »
Aujourd’hui, Jésus nous parle de l’argent. Il nous demande de chercher les richesses du ciel, et non pas les richesses de la terre. C’est quoi cette richesse ? Notre richesse, c’est d’abord Dieu lui-même, à qui nous avons donné notre cœur. Notre richesse  c’est la Parole de Dieu, c’est l’exemple de Jésus, c’est l’Amour du St Esprit.
Est-ce que nous devons refuser l’argent ? Non, absolument pas. D’abord, nous avons besoin d’argent pour vivre et nourrir  notre famille. Ensuite, avec l’argent, nous pouvons faire beaucoup de  bonnes choses et aider les autres. C’est cela, mettre notre richesse dans le ciel. Car toutes les bonnes choses   que nous faisons avec l’argent, Dieu le voit.
La question à nous poser c’est : qu’est-ce qu’il y a dans notre cœur, qu’est-ce que je désire faire de ma vie, qu’est-ce qui est le plus important pour moi ?  «  Car là  où est notre richesse, là aussi est notre cœur ».
-Ensuite, Jésus nous interroge sur la façon dont nous regardons les autres. Il ne s’agit pas seulement ici de la pureté et de la sexualité, il s’agit surtout de reconnaître Dieu dans nos frères, pour les aimer et les respecter.  Il s’agit de les regarder, avec les  yeux de Jésus lui-même. Alors nous serons dans la joie.
Samedi 21-6 : 11° 0  (Mat 6,24-34)
«  Père,  tu prends soin de nous, aide-nous à vivre dans la confiance »
-D’abord Jésus revient  sur l’argent : l’argent est bon. Avec l’argent nous pouvons faire beaucoup de choses. Mais à condition de savoir nous servir de notre argent. Et que ce ne soit pas l’argent, qui commande notre vie. Comme on dit : « l’argent  est un bon serviteur, mais c’est un mauvais maître ». Il nous faut donc choisir, entre Dieu et l’argent. Qu’est-ce qui nous conduit dans notre vie ? Dieu ou l’argent ?
-Mais pour cela, il nous faut vraiment choisir. JESUS nous a dit : «  vous ne pouvez pas servir à la fois, DIet l’argent ». Car beaucoup de gens se laissent entrainer par l’argent, à cause des plaisirs qu’il donne, sans penser à leur avenir. Ils en arrivent à oublier Dieu. Ou en tout cas, à laisser son chemin. .Nous le savons bien, à cause de l’argent, certaines personnes sont prêtes à faire n’importe quoi : à écraser leurs frères,  à faire travailler leurs travailleurs sans les payer, à ne pas payer leurs dettes, à voler. Et même à tuer, ou à laisser leur frère mourir de faim.
-Le plus important,  c’est d’avoir confiance en Dieu, notre Père du ciel : « N’ayez pas peur pour demain, le problème de  chaque jour,  cela  suffit » (N°34). Comme Jésus le dit : Dieu nourrit même les  oiseaux, il habille même les fleurs. Comment pourrait-il nous oublier ? Qu’est-ce que  nous mettons en premier dans notre vie : manger ? Avoir de beaux habits ? Jésus est clair. Il nous dit : » ce sont les païens qui cherchent tout cela ». Et il nous dit aussi : « votre foi est petite ».
-Enfin, comment comprendre ces paroles de Jésus ?  « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa Justice. Dieu vous donnera tout le reste en plus». Déjà, le prophète Isaïe disait (51,7) : »Ecoutez-moi, vous qui connaissez la justice. Vous mon peuple, qui avez mis ma loi dans votre cœur. N’ayez pas peur des insultes des hommes. Ne vous laissez pas effrayer par leurs attaques » 
L’ARGENT :  1) Que nous dit cette Parole de Jésus  sur l’argent ?
                                                    
D’abord, l’argent est nécessaire pour vivre. Sans argent, on ne peut ni se nourrir, ni se soigner, ni se loger. Jésus dira à la fin du monde « J’avais faim, tu m’as donné à manger, etc. » (Matthieu 25, 31-46).  Sans argent, on ne peut pas aider les autres. Mais l’argent doit servir aussi, pour développer le pays, et aider les gens plus efficacement. Si tu as de l’argent, tu peux lancer des projets, tu peux ouvrir des ateliers, tu peux ainsi donner du travail aux autres. Et en même temps, tu fais avancer le pays. Tu ne dois donc pas utiliser ton argent, seulement pour toi et ta famille. Il nous faut donc tous réfléchir, à la façon dont nous utilisons notre argent. Si tu as gagné de l’argent, tu ne dois pas penser seulement à toi-même. Tu dois penser aussi aux autres, spécialement aux pauvres. Dieu ne permet pas que tu dépenses tout ton argent dans les fêtes, en oubliant ceux qui souffrent autour de toi.  Les premiers pères de l’Eglise ont dit : »Tout ce que tu as, en plus de ce qui est nécessaire pour vivre (le superflu), appartient aux pauvres «.
Bien sûr, nous devons nous demander aussi, comment gagner notre argent. Nous en avons déjà parlé plus haut au sujet de l’aumône. L’argent doit être propre. On le gagne par un travail honnête, pas en volant. Ni en détournant l’argent. Ni en refusant de payer tes travailleurs, ou ceux à qui tu as commandé un travail. . Déjà dans l’Ancien Testament, Moïse insistait pour qu’on ne fasse pas souffrir le travailleur, le pauvre, la veuve, l’orphelin et l’étranger. Qu’on ne les exploite pas, et que l’on ne profite pas d’eux (voir par exemple Deutéronome 24, 12-18). Plus tard, les prophètes ont également beaucoup insisté là-dessus. Par exemple Amos (2, 6-10). Mais aussi les autres prophètes, comme Malachie. De son côté, Paul explique (Actes 20, 33) : » Je n’ai désiré ni l’argent, ni  l’or, ni les habits de personne. C’est avec mes mains que j’ai satisfait mes besoins, et ceux de mes compagnons. En faisant cela, je vous ai montré clairement, que c’est en travaillant, qu’il faut aider les pauvres. Et nous rappeler cette parole du Seigneur Lui-même : ‘Il y a plus de bonheur, à donner qu’à recevoir ».
L’essentiel c’est ce que Jésus nous a dit (Mat 6,21) : « Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur ». Pour nous, notre trésor, c’est le Christ. Notre richesse, c’est la Parole de Dieu, la communion  (l’eucharistie) et le Saint Esprit. Ce n’est pas l’argent. Jésus nous demande, où nous avons mis notre cœur. C’est pourquoi Jésus nous disait : « Heureux les pauvres de cœur» : ceux qui ont un cœur de pauvre. Ceux qui ne mettent pas leur cœur dans l’argent, mais en Dieu, et dans l’amour de nos frères. Il y a des riches, qui ont un cœur de pauvre. Comme il y a des pauvres, qui ont un cœur de riche, car ils ne pensent qu’à l’argent. C’est pourquoi Jésus ajoute : « Faites vous des trésors, dans le ciel » (Matthieu 6, 19).
Est-ce que Dieu aime les riches ? D’abord Dieu aime tout le monde. Mais c’est vrai que Dieu préfère les pauvres, parce que ce sont eux qui souffrent le plus. Et Dieru est toujours du côté de ceux qui souffrent.
On dit parfois, que l’argent est une bénédiction de Dieu : « Si tu es riche, c’est parce que tu as fait le bien, et Dieu t’a récompensé ». C’est ce que l’on pensait, dans l’Ancienne Alliance. Mais peu à peu, les gens ont changé leurs pensées, en écoutant la voix des prophètes. La Bible nous donne l’exemple de Job, qui a accepté de perdre tout son argent, et tout ce qu’il avait, mais qui est resté fidèle à Dieu, malgré tout. Ce serait important de lire ce livre de Job. Et de relire aussi l’enseignement des prophètes, et celui de Jacques (Jacques 5,1-6)). En fait, les riches qui sont bénis de Dieu, ce sont les riches qui utilisent leur argent, pour aider les pauvres, et pour faire avancer le pays. Et qui ne mettent pas leur cœur dans l’argent.
C’est pourquoi, quand Jésus envoie ses disciples en mission, il leur dit : « N’apportez avec vous, ni sac, ni argent », parce que l’évangélisation et la mission, ce n’est pas une question d’argent. C’est une question d’amour, et de changement de cœur (la conversion). C’est une question de charité. C’est pourquoi, Jésus ajoute : « Restez là où on vous accueillera, mangez ce qu’on vous donnera ».

2)Comment compter sur Dieu (la Providence : Dieu s’occupe de nous) ?
L’argent doit être le résultat du travail. Jésus a travaillé lui-même de ses mains, pour gagner sa vie. Et Saint Paul travaillait la nuit, en tissant des tentes  (Actes 18,3). Alors qu’il aurait très bien pu demander, aux communautés de le nourrir.  Il a conseillé les chrétiens, en disant : »Mettez votre honneur à travailler de vos mains, comme je vous l’ai commandé. C’est ainsi que vous aurez une vie honorable» (1° Thes 4,11). Il a dit clairement « Celui qui ne travaille pas, qu’il ne mange pas non plus » (2° Thes 3,10). Il disait aussi (Eph 4,28): «Que celui qui volait, ne vole plus. Qu’il travaille plutôt de ses mains. Pour pouvoir faire le bien, en aidant les nécessiteux ».  On ne peut donc pas dire simplement : je compte sur Dieu, et sur sa Providence (sa bonté). Bien sûr nous avons confiance en Dieu, mais cela ne doit pas nous empêcher de travailler, comme Jésus l’a fait lui-même. Compter sur la Dieu ne doit pas nous empêcher de réfléchir et de préparer notre avenir, comme Jésus le dit lui-même, dans la Parabole de l’homme qui veut construire une maison, ou aller à la guerre (Luc 14,28-31). Il faut donc réfléchir à ce que nous faisons. C’est pourquoi, par exemple on met maintenant dans le pays la sécurité sociale et l’assurance maladie universelle (pour tous). Parce que jusqu’à maintenant, il y a beaucoup de gens qui n’ont pas les moyens de se soigner, quand ils sont malades. Ce n’est pas bon. Et Jésus n’est certainement pas d’accord avec cela.
Ce que Jésus veut, c’est : ne pas penser seulement à la nourriture, et à l’argent. Sinon, tu vas oublier Dieu. Bien sûr, nous avons besoin de manger, et nous avons besoin d’habits. Jésus lui-même le dit (25). Mais il ajoute « Est-ce que la vie n’est pas plus importante que la nourriture ? Et est-ce que le corps n’est pas plus important que les vêtements ? ». Et il continue : « les oiseaux ne ramassent pas de nourriture, dans leur grenier » (26). Il y a des gens qui cherchent à amasser le plus de choses possibles, même s’ils n’en ont pas besoin. Ils ont une valise pleine d’habits, qu’ils ne portent jamais. Ils cherchent à avoir de plus en plus d’argent, ils gaspillent la nourriture. Jésus dit (41) : « Ce sont les païens qui font cela ». Les pères de l’Eglise l’ont dit clairement « Ce que tu as en plus, il ne t’appartient pas, il appartient aux pauvres». Sinon, tu voudras avoir toujours plus, et tu n’aideras plus les pauvres, tu ne partageras plus. Comme dit Saint Paul : « Il y a des gens, pour qui  leur ventre est leur Dieu» (Rom 16,18). C’est à leur ventre et à la nourriture, qu’ils pensent. A cause de cela, ils oublient le chemin de Dieu. Avec leurs beaux habits, ils cherchent à se montrer et à se faire admirer, plus qu’à se mettre au service de leurs frères.
Mais là encore, penser à notre avenir ne doit pas nous empêcher, d’admirer les belles choses que Dieu a faites : les fleurs, les oiseaux et la nature.  Et de dire merci à Dieu, au lieu de penser seulement à manger. Paul explique encore : »Le Royaume de Dieu, ce n’est pas une question de nourriture, ou de boisson. C’est la justice, la paix et la joie. Celui qui sert le Christ de cette manière-là, il plaît à Dieu. Cherchons donc ce qui aide à la paix. Et ce qui nous unit les uns aux autres, pour travailler ensemble » (Rom 14,17-19)
« Merci Seigneur, de prendre soin de nous, dans toute notre vie »

Dimanche 22-6 : Saint Sacrement A  (Jean 6,51-58)
(Jean 6, 51-58)
« Seigneur, fais-nous vivre avec Toi, et en Toi»
Aujourd’hui nous célébrons la fête du Saint Sacrement, le sacrement de l’Eucharistie, le sacrement de la communion au Christ, et de son sacrifice qui nous sauve.
Jésus nous dit aujourd’hui : « Dieu est notre Père, Il est le Vivant » (n°57). Il nous fait vivre, comme Il fait vivre Jésus. Nous cherchons à vivre par le Père, et en Lui, comme Jésus. Avec Lui nous sommes sûrs de réussir notre vie. Jésus nous fait vivre pour toujours. Il est avec nous dans toute notre vie.

Cet évangile nous montre que Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il est descendu du ciel. Il nous donne tout ce dont nous avons besoin. Pas seulement la nourriture du corps, mais le Pain de la Vie. Bien plus que cela, Il se donne totalement Lui-même. Il donne sa Chair, Il donne son sang, Il donne sa vie, Il se donne tout entier. Pas seulement au moment de sa mort, mais pendant toute sa vie. Il n’avait même pas le temps de manger, il n’avait même pas une pierre où reposer sa tête. Il était toujours prêt, malgré sa fatigue, à accueillir les gens, à les enseigner et à les guérir. Jésus est venu pour que nous ayons la Vie. Pas seulement la vie après la mort, quand il nous ressuscitera et nous conduira vers le Père. Mais déjà la vie aujourd’hui dans ce monde (51).

« Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang (dans la communion) il vit en moi. Et moi, je vis en lui» (56). Dans la communion, nous mangeons la Chair du Fils de l’homme. Mais est-ce que nous avons vraiment sa vie en nous ? Est-ce que trop souvent, la messe et la communion ne sont pas seulement une simple cérémonie religieuse : une prière qui ne change pas notre vie ? Et qui ne nous fait pas vivre, dans l’amour et la paix de Jésus Christ ? Comment être vraiment vivant dans le Christ ? Comment apporter Sa vie à nos frères et à nos sœurs ? Comment faire vivre notre société, comme Jésus le veut ?

Jésus ne dit pas seulement : » celui qui mange mon corps, aura la vie éternelle ». Il nous dit beaucoup plus que cela. Jésus nous dit « Celui qui Me mange, il vit par Moi » : le Christ nous fait vivre. Il vit Lui-même en nous. Il nous fait réussir notre vie. Comment vivre en Lui, et avec Lui ? Comme disait Saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Ma vie humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui a donné sa vie pour moi » (Gal 2,20).
Donc il s’agit d’avoir les pensées de Jésus, à chaque fois que nous parlons. Il s’agit d’avoir l’amour de Jésus, à chaque fois que nous agissons. Avant de faire quelque chose, nous nous demandons : « qu’est-ce que Jésus pense de cette situation ? Si Jésus était là qu’est-ce qu’Il ferait ? ». Et nous prions, en nous laissant conduire par l’Esprit Saint de Jésus.
Nous retenons trois idées importantes dans ce texte :
·         Jésus se donne entièrement par amour (51).
·         Il nous ressuscitera et nous donnera la vie éternelle, dans le bonheur total, et l’union avec tous nos frères, auprès de Dieu : »Celui qui mange ma chair, et boit mon sang, a la vie éternelle. Et je le ramènerai de la mort à la vie, au dernier jour » (54).
·         Il est le pain qui nous fait vivre. Pas seulement vivre après la mort, mais vivre en Lui et par Lui, dès aujourd’hui (n°57).

Que faire ?
1.Accueillir la nourriture que Jésus nous donne : notre pain de chaque jour, comme nous le disons dans le Notre Père. Mais aussi la nourriture de notre esprit, l’Evangile, qui nous rend heureux, car c’est une bonne nouvelle. Et la nourriture de notre cœur, l’amour de Jésus, que nous chrétiens nous recevons dans la communion. Nous vivons donc avec Jésus, toute notre vie. Jésus nous dit : « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang habite en moi, et moi j’habite en Lui ». Nous savons que Jésus est avec nous, dans toute notre vie. Mais Il n’est pas seulement à côté de nous, Il est en nous, dans notre cœur. C’est pour cela aussi, que nous voulons rester en Lui, et vivre avec Lui. Dans tout ce qui nous arrive, nous nous demandons : Dans cette circonstance, à quoi Jésus m’appelle ? Nous vivons non seulement comme Lui et avec Lui, mais nous vivons par Lui, et en Lui.


2.Alors, comme Jésus, nous nous donnons à nos frères. Nous ne donnons pas seulement des choses, de l’argent, de la nourriture, des habits ou des médicaments. Nous nous donnons nous-mêmes. Comme Jésus donne sa Chair et son Sang, nous donnons notre temps, notre amitié, notre soutien, notre présence. Et cela nous pouvons le faire, même si nous n’avons pas d’argent. Nous n’ouvrons pas seulement notre maison, nous ouvrons notre cœur, comme Jésus nous ouvre son cœur.

3.Jésus ne nous sauve pas seulement personnellement, un par un. Il nous sauve tous ensemble. Il sauve notre société toute entière. Ce texte parle de la manne, que Dieu a fait descendre pour les hébreux dans le désert, au temps de Moïse : »Le pain que vos ancêtres ont mangé, et qui sont morts »(58). Mais en même temps, il dit « Ma chair que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie (n° 51) ». Quand les hébreux étaient dans le désert, c’est Dieu qui les a fait sortir du pays d’Egypte, où ils étaient en esclavage. Ils étaient soumis aux travaux forcés sans être payés, on tuait leurs garçons, on mariait leurs filles de force, on voulait supprimer leur peuple (génocide). Mais Dieu ne peut pas accepter l’esclavage. Dieu ne peut pas accepter que des hommes fassent souffrir leurs frères. Dieu  n’accepte ni le mariage forcé, ni qu’on tue des enfants, encore moins un peuple tout entier. C’est pour cela qu’il a envoyé Moïse pour libérer son peuple. Chaque famille a tué un agneau, et ils ont fait une croix sur la porte de leurs maisons, avec son sang. C’était le signe de « l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde »,. L’annonce de Jésus Lui-même. C’était le signe du sang, que Jésus a versé sur la croix, pour nous sauver. La manne que Dieu a donnée dans le désert, c’était le signe de l’Eucharistie que nous célébrons. Et de la communion que nous recevons. Dieu, aujourd’hui encore, continue à sauver son peuple. Il nous appelle à libérer tous ceux qui souffrent, à relever tous ceux qui sont écrasés, à construire« un monde nouveau où la justice habitera » (2ème Pierre 3, 17).

4. Jésus dit : « Ce pain n’est pas comme le pain, que vos pères ont mangé » (58). Il ajoute « Celui qui mange ma chair et boit mon sang ». Bien sûr, Il parle à partir des sacrifices des Juifs, où on offrait du pain à Dieu, et des animaux. Pour nous, cela nous rappelle nos sacrifices traditionnels, où on offrait aux ancêtres le sang des animaux. Et ensuite, on mangeait l’animal tous ensemble, pour mettre la communion, dans la famille et dans tout le village. Le chrétien n’a pas besoin de ces sacrifices, comme l’explique l’épître aux hébreux. Parce que nous avons maintenant le vrai sacrifice qui nous sauve, le sacrifice de la mort et de la résurrection de Jésus. Car le sang des poulets ou des bœufs, offert par nos ancêtres, ne peut pas enlever nos péchés. Ni le sang des moutons, que nos frères musulmans offrent le jour de la Tabaski (l’Aïd El Kebir), en souvenir d’Abraham. C’est seulement le Sang du Christ, mort sur la croix, qui peut  nous sauver. Le mouton, le poulet ou le bœuf que nous partageons dans l’amitié, ne peut pas nourrir nos cœurs, pour nous donner la vie de Dieu. Mais seulement le Corps du Christ, que nous recevons dans la communion. Nous respectons les sacrifices traditionnels, et le sacrifice du mouton chez les musulmans. Mais nous les chrétiens, nous n’en avons plus besoin. Nous sommes déjà sauvés par Jésus-Christ. Et notre sacrifice, c’est le sacrifice du Christ dans l’Eucharistie (à la messe).

5. Cet évangile nous montre, que Jésus vient sauver et transformer complètement, notre culture et nos coutumes. Jésus dit : « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang, il aura la vie ». Dans notre société traditionnelle, ceux qui disent cela, ce sont les sorciers. Dans leur groupe de sorciers, ils mangent l’âme de leurs parents, par méchanceté ou pour avoir la chance, l’argent, le bonheur et tout ce qu’ils veulent. Ils boivent le sang de leurs frères. Jésus a vraiment supprimé tout cela. Il est venu transformer complètement notre société, jusqu’au plus profond de notre vie. Donc bien sûr, si nous croyons en Lui, d’abord, nous laissons toutes ces affaires de sorcellerie. Et aussi de maraboutage, de magie, d’envoutement et de malédiction. Mais nous n’avons plus peur non plus des sorciers, des hommes de la nuit, et de ceux qui travaillent dans l’ombre. Parce que nous avons reçu le Corps et le Sang de Jésus, qui nous sauve. Il sauve toute notre société. Il vient transformer complètement nos coutumes et notre culture, pour amener la civilisation de l’amour. Car c’est par amour, que Jésus a donné sa vie. Et c’est son amour, qu’Il nous donne dans la communion.

6. Cet Evangile nous parle du cœur-même de la vie chrétienne. Pourtant, il s’adresse aux musulmans, en même temps qu’aux chrétiens. Avec les chrétiens, on réfléchira bien sûr spécialement aux versets 55 et 56 : « Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma Chair, et qui boit mon Sang, il demeure en Moi, et Moi je demeure en lui » : c’est le sacrement de l’Eucharistie. Avec les musulmans, nous pouvons rappeler que dans le Coran également, on dit que Dieu fera descendre du ciel une table bien garnie, pour nourrir ses croyants. Cet Evangile concerne aussi d’un certain point de vue, les musulmans comme les chrétiens. Car le sacrifice de Jésus sauve tous les hommes. Son sang, « c’est le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, versé pour nous les chrétiens, et pour la grande foule des hommes (la multitude), pour enlever les péchés », comme nous le disons chaque jour à la messe.

6. Jésus nous dit (verset 51) : « Le Pain que je donnerai, c’est pour que le monde ait la vie ». Jésus ne veut pas seulement faire vivre tous les hommes (tous les hommes et pas seulement les chrétiens), il veut faire vivre le monde. Donc aussi les plantes, les animaux, la nature. Jésus n’a pas dit : » je suis venu pour que les chrétiens soient sauvés ».  Ni même « pour que tous les hommes soient sauvés ». Il dit bien : « pour que le monde soit sauvé ». Le pain que nous recevons dans la communion, c’est le pain, fruit de la terre et du travail de l’homme, comme nous le disons à la messe. Avant d’être le fruit du travail des hommes, il est d’abord le fruit de la terre. Donc, si nous recevons la communion, le pain de la vie, nous devons respecter la terre, la protéger, la conserver : c’est l’écologie, le respect de l’environnement, et de la création toute entière. Nous ne devons pas la salir, et la casser comme nous le faisons trop souvent de nos jours. A cause de cela, comme le dit Paul (Romains 8, 19 à 22) « la création désire de toutes ses forces, voir la venue des fils de Dieu. Car elle a été cassée et réduite à rien. Elle ne l’a pas voulu. Et elle garde l’espérance d’être elle aussi, libérée de l’esclavage et de la pourriture. Pour connaître la liberté et la gloire des enfants de Dieu. La création toute entière crie sa souffrance. Elle passe par les douleurs d’un enfantement, pour une naissance qui dure encore ».

« Merci Seigneur, de faire vivre tous les hommes, et le monde entier, de ta vraie vie 

Lundi 23-6 : 12° 0  (Mat 7,1-5)
La paille et la poutre : Matthieu 7, 1-7
Naturellement nous voyons plus facilement les défauts des autres que leur qualité, et même nous leur donnons facilement des mauvaises intentions et nous pensons qu’ils ont de mauvaises idées contre nous. il s’agit donc de changer notre regard sur les autres et de regarder comme Jésus nous regarde, avec un regard bon et plein d’amour. L’homme est créé par Dieu et Dieu est plus fort que Satan. Par conséquent, le bien est plus fort que le mal. Mais c’est notre regard à nous qui est souvent mauvais. Il faut donc nous forcer à voir les qualités des autres, à regarder les bonnes choses qu’ils font et à en dire merci à Dieu. Au début c’est difficile. Mais si nous le faisons, peu à peu notre regard va changer et nous prendrons l’habitude de regarder nos frères comme Jésus. Bien plus, il s’agit de reconnaitre Jésus dans nos frères. Jésus a été très clair à ce niveau. Il disait à ses apôtres : « Celui qui vous accueille, c’est Moi qu’il accueille. Tout ce que tu fais au plus petit de tes frères, c’est à Moi que tu le fais » (Matthieu 25, 35). Ce n’est pas toujours facile de nous entendre avec nos frères et nos sœurs, mais si nous arrivons à reconnaitre le Christ en eux alors nous arrivons à les aimer et à voir le bon côté de la personne.
Bien sûr cela ne nous empêche pas d’être intelligent et de reconnaitre le mal là où il est, ni de lutter de toutes nos forces contre l’injustice mais toujours avec bonté et amour, sans abaisser les gens et sans condamner. Car nous luttons contre le mal mais pas contre les personnes. Pour cela, il nous faut faire attention à la façon dont nous parlons qui, souvent, écrase les gens et les découragent et les empêche de changer. Nous disons : c’est un voleur, c’est un drogué, c’est une prostituée. Ce n’est pas un voleur, c’est une personne qui a volé, c’est une personne qui s’est droguée ou qui se prostitue. Mais d’abord c’est une personne. Et quelque soit le mal qu’il a fait, il reste une personne, il reste fils ou fille de Dieu. Il est capable de changer et de recommencer sa vie. Jésus nous dit « Ne jugez pas ». Le mot JUGER a deux sens : réfléchir ou bien condamner. Jésus ne nous empêche pas de réfléchir ni d’être intelligent, mais Il nous demande de ne pas condamner nos frères. Il faut juger les autres mais pas les personnes (pas les condamner). Les personnes il faut les regarder d’une façon positive, voir le bien qu’ils font pour les faire grandir. Donc Jésus nous dit « Ne jugez pas (les autres) et vous ne serez pas jugés (par Dieu) ». Un proverbe bambara dit Quand tu montres quelqu’un du doigt, n’oublies pas que tu as trois doigts qui sont tournés vers toi. Saint Jacques explique (4, 12) : « Ne dites pas du mal les uns des autres. Qui es-tu pour juger ton frère ? »
                                                                                         

1)NE PAS JUGER : 1-6 
« Enlève d’abord la poutre de ton œil ». Avant de vouloir conseiller les autres, et de les aider à changer de vie, commençons par nous-même ! Nous voyons facilement le mal chez les autres, mais nous ne le voyons pas en nous-même. Nous voyons leurs défauts et les mauvaises choses qu’ils font, plutôt que leurs qualités et leurs bonnes actions. Avant de vouloir changer les autres, c’est notre façon de regarder les autres qu’il faut complètement changer. Et d’abord  la façon dont nous  nous regardons nous-mêmes. Un proverbe dit : quand tu montres quelqu’un du doigt (avec l’index),  n’oublie pas que tu as les trois autres doigts tournés vers toi (les 3 doigts  repliés)
« Seigneur, merci de changer  mon regard et mon cœur »
Mardi 24-6 : Nativité de Jean Baptiste  (Luc 1,57-66+80)
Lundi 24 /6 Naissance de Jean Baptiste (Lc  1, 57-66+ 80)
« Seigneur, merci pour la vie que tu nous donnes »
1-      Qui est Jean Baptiste ?
Nous nous rappelons tout ce que nous savons de lui : Sa naissance miraculeuse avec Zacharie son père, la visite de Marie à sa mère Elisabeth, sa mort : tué par Hérode qui était saoul, pendant une fête, à cause d’une danseuse, etc. Jean Baptiste est vraiment le plus grand des prophètes. C’est important que nous écoutions sa Parole et que nous cherchions à vivre comme lui. Jean Baptiste nous a donné beaucoup de conseils. Mais c’est Jésus qui peut nous aider vraiment à changer notre vie et à le suivre. C’est Jésus qui nous donne la force de vivre d’une vie nouvelle. Jean Baptiste est venu annoncer Jésus.


Cet évangile nous montre la puissance et la bonté de Dieu, car les deux vont toujours  ensemble. Dieu a montré sa bonté à Elisabeth et Zacharie, en leur donnant un  enfant (58), eux qui étaient âgés et stériles.  Dieu est toujours proche de ceux qui souffrent. Il écoute nos prières. C’est pour cela que Zacharie dit merci à Dieu (64). Et à ce moment-là,  il peut parler  à nouveau.
Souvent nous disons dans la prière : « Dieu, écoute ma prière, Seigneur  vient à mon aide ». Nous croyons que Dieu nous écoute. Et que la puissance du Seigneur est en nous,  comme elle était en Jean-Baptiste.
Que faire ? Comme Elisabeth et Zacharie nous vivons dans la foi, nous prions. Nous  suivons notre religion, comme Elisabeth et Zacharie qui ont circoncis leur enfant. Nous le servons  dans toute notre vie, dans l’action de grâce.
« L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait » : c’est cela notre travail de parents, par rapport à nos enfants. Nos propres enfants, mais aussi les autres enfants qui sont autour de nous.
Comme Jean Baptiste, nous nous préparons dans la prière, pour annoncer la Parole de Dieu à nos frères,  et leur faire connaître Jésus.  Et pour prendre nos responsabilités dans notre peuple. (80)
« Seigneur, nous voulons être les prophètes d’aujourd’hui »
« Seigneur, aide-nous à vivre la naissance de nos enfants dans la foi, avec nos amis »
 Aujourd’hui, nous  remarquons la bonté et la miséricorde de Dieu pour Elisabeth, en lui donnant un enfant. Nous relevons la fidélité de Dieu à sa promesse envers Zacharie. Et son amour pour Jean-Baptiste (« la main de Dieu était sur lui »). Nous disons merci à Dieu qui écoute nos prières, et qui nous fait grandir dans nos corps et nos esprits, comme Jean-Baptiste. Et qui est avec nous, dans toute notre vie.
Nous nous rappelons les différentes étapes de la vie de Jean-Baptiste :
- Déjà avant sa naissance, quand il a bougé de joie dans le ventre de sa mère, animé par le Saint Esprit, lorsque Marie est venue visiter Elisabeth (Luc 1, 44).
- Son enfance et son éducation dans la foi (Luc 1, 66 + 80),
- Son séjour au désert, dans la prière, pour se préparer à sa mission,
- Son refus de l’argent et du pouvoir : il est vêtu de peaux de bêtes et mange des sauterelles,
- Sa foi qui le fait reconnaître et annoncer Jésus : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde »,
- Son obéissance pour baptiser Jésus,
- Son humilité. Il dit de Jésus « Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue » (Jean 3, 30).
- Son courage pour conseiller les gens, sans peur, et les aider à se convertir (Luc 3) : les douaniers, les militaires, les pharisiens, tout le peuple,
- Sa force, son sens de la justice et l’amour de la vérité devant Hérode, qui le conduiront jusqu’à la mort.
- Son souci d’être sûr que Jésus est bien le Sauveur, promis par Dieu (Luc 7, 18-23)

Conclusions pratiques : Nous voyons l’importance de partager les peines, mais aussi les joies des autres, comme l’ont fait les voisins de Zacharie et Elisabeth.

Nous voyons le sérieux et l’engagement de Jean-Baptiste. Son souci de conseiller les autres et de les aider à changer leur vie. Sa volonté de faire connaître le Christ qui nous libère et nous sauve.

Les gens disent à Elisabeth : »Personne ne s’appelle Jean dans votre famille….Mais Zacharie écrit : son nom est Jean ». N’est-ce pas un appel à ouvrir notre cœur et notre vie à tous ? Et à ne pas rester enfermés dans notre famille ? Depuis  notre baptême, nous sommes entrés dans la famille de Dieu. Nous sommes les frères et les sœurs de tous, sans refuser personne. Mais est-ce que beaucoup de chrétiens ne pensent pas surtout à leurs parents, en oubliant les autres ?

Nous réfléchissons à notre vie de couple et de famille, à partir de l’exemple de Zacharie et Elisabeth. Et à l’éducation des enfants. Sans oublier les souffrances des couples stériles.

Zacharie et Elisabeth font circoncire leur enfant. Nos ancêtres nous ont laissé la circoncision, eux aussi. Et des cérémonies au moment de la naissance, et du 8° jour. Nous réfléchissons à nos coutumes et à nos traditions. Comment les vivre dans la foi, maintenant que nous sommes chrétiens ? Quelles coutumes garder, et quelles coutumes laisser ? Celles que nous gardons, comment les vivre dans le monde moderne ? Et quelles bonnes choses prendre dans la civilisation et la culture actuelle, pour pouvoir avancer ?

Dans nos CEB (communautés chrétiennes de base), est-ce que nous allons prier, fêter et conseiller nos frères et soeurs, dans leurs maisons, au moment des cérémonies traditionnelles, pour les rendre meilleures et les évangéliser : naissances, circoncisions, mariage traditionnel, enterrement et temps du deuil, levées de deuil, etc… ? Ou bien, est-ce que nous restons prier dans nos réunions, sans descendre dans le quartier ? Ou seulement à l’église, et en attendant jusqu’au moment des sacrements, après plusieurs années et quand c’est trop tard ? Jésus nous dit bien « Vous êtes le sel de la terre. Vous êtes la lumière du monde….Vous êtes la levure dans la pâte »

« Tous se mettaient à réfléchir » (n°66). Et nous, savons-nous réfléchir à notre vie ? Savons-nous voir les actions de Dieu dans le monde, pour lui dire merci ? Et les signes qu’Il nous adresse, pour mieux vivre notre foi ?

Enfin, rappelons-nous que les musulmans eux aussi, reconnaissent Jean-Baptiste comme un prophète (ils l’appellent Yahya). Comme nous, ils connaissent également les autres prophètes : Abraham, Moïse, Jacob, David, Salomon, etc…  Cet Evangile est un appel pour nous, à mieux nous connaître, et à avancer ensemble.
« Seigneur, merci pour la vie que tu nous donnes »

Mercredi 25-6 : 12° 0   (Mat 7,15-20)
) LES FAUX PROPHETES 15-20  (Mat 7, 15-20)
v. 15-20 : Le chemin est petit et difficile. Mais en plus il y a des gens qui nous montrent un mauvais chemin. Comment ne pas nous laisser tromper par des faux prophètes. Jésus nous dit une chose très simple : « Regardez comment ils vivent. Vous les reconnaitrez d’après leurs actions… Un bon arbre ne peut pas donner de mauvais fruits ». Voir les pharisiens qui demandent un signe : Marc 8, 11-13. Explications à remettre ici au 17 février de la 2ème semaine.
Si quelqu’un fait de mauvaises choses, ses fruits sont mauvais. C’est donc un mauvais arbre. Nous ne l’écoutons pas même s’il dit de très belles choses. Et c’est pareil s’i fait des choses extraordinaires, comme des miracles ou qu’il nous annonce l’avenir (prophétie), ou s’il nous fait connaitre des choses cachées (révélations). C’est vrai aussi pour les rêves que nous faisons : est-ce qu’ils viennent de Dieu ou non, est-ce qu’il faut les suivre. Paul nous donne un signe très simple et très sûr. C’est ce qu’il appelle le fruit de l’Esprit, c’est-à-dire ce que l’Esprit Saint produit dans nos cœurs. Qu’est-ce qu’Il nous dit ? (Galates 5, 22-24) « Ce que l’Esprit Saint produit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur et la maitrise de soi ». Si par exemple un rêve, ou des pensées, nous viennent, ou bien ce que d’autres nous disent, nous poussent à aimer, ils viennent de l’Esprit. Mais si cela nous enlève la paix et la joie du cœur, si nous sommes énervés, dans le doute ou la peur, cela ne vient pas du Saint Esprit. Car ce que l’Esprit met dans nos cœurs, c’est la patience, la bonté, la fidélité, la douceur, mais aussi la maitrise de soi : être calme et se commander dans la vie. C’est cela que Jésus appelle de bons fruits. En tout cas ne nous étonnons pas s’il y a de faux prophètes parmi nous. Ce n’est pas nouveau. Il y en a eu dès le début de l’Eglise. Saint Pierre disait aux premiers chrétiens (2ème Pierre 2, 1-3) « Des faux prophètes sont apparus dans le peuple de Dieu. Des faux enseignants viendront aussi parmi vous. Beaucoup les suivront à cause de leurs façons d’agir. Ils profiteront de vous pour gagner de l’argent et en vous racontant des fausses histoires. Mais depuis longtemps, Dieu est prêt à les juger ».
Nous n’écoutons pas les faux prophètes mais nous nous rappelons aussi que nous sommes les prophètes de nos frères. Donc à nous d’être de bons prophètes pour eux et d’abord de produire de bons fruits pour leur montrer le chemin de la vérité par notre bon exemple, pas seulement par nos paroles.
Dans le monde, il y a plusieurs religions, mais il y a aussi de plus en plus  de faux prophètes : Des gens se lèvent et font leur propre groupe  religieux. Il y a de plus  en plus de sectes : ils prennent la parole de Dieu, mais ils la déforment et ils l’arrangent à leur manière. Ils trompent beaucoup de gens avec leurs cérémonies, et ils les conduisent dans des mauvais chemins. Et même parfois, ils s’imposent aux gens en leur faisant peur, pour prendre leur argent. Jésus savait tout cela. C’est pourquoi, il nous prévient. En même temps, il nous a donné le moyen de reconnaître  les vrais et les faux prophètes : nous les reconnaissons à leurs actions. Car « un mauvais arbre ne  peut pas produire de bons fruits ». Donc  à nous d’être intelligents, quand les gens viennent nous parler de Dieu. Nous regardons comment ils se  conduisent, et  quels conseils ils nous donnent. S’ils nous apportent  la paix et l’amour, alors ils viennent de Dieu. Car c’est cela, le fruit de l’Esprit Saint (tu peux relire Gal 5,22-24)
 Mais cet évangile s’adresse aussi à nous. D’abord parce que nous devons être les prophètes de nos frères, nous devons les conduire dans le chemin du Christ. Mais  pour cela il faut que nous portions de bons fruits, c'est-à-dire que nous nous conduisions comme Jésus. Et que nous aidions ceux qui souffrent, comme Jésus l’a fait
« Seigneur, donne-nous de vraiment croire en toi »

« Les pharisiens demande à Jésus de faire un miracle, pour montrer que son pouvoir vient de Dieu ». En effet, il y a des gens qui enseignent la parole de Dieu, et qui parlent très bien. Ils disent même qu’ils font des rêves, et que Dieu leur parle. D’autres chassent les esprits mauvais, au nom  de Jésus. Ils font même des miracles. Mais tout cela ne prouve pas, qu’ils sont de vrais prophètes. Ce qu’il faut, c’est regarder ce qu’ils font. Est-ce qu’ils vivent, comme Dieu le veut ? Si les pharisiens avaient regardé ce que Jésus fait, ils auraient cru en Lui. Mais, en fait, ils ne veulent pas croire. Ils veulent seulement discuter avec Jésus, et Lui tendre un piège. Aujourd’hui encore, il y a des gens qui tendent des pièges à Dieu, en lui demandant des miracles. Alors que Jésus nous a dit de prier, en disant « Père, que Ta Volonté soit faite ». Sinon Jésus nous quittera comme Il a quitté les pharisiens « Il est monté dans la barque et Il est parti de l’autre côté ».
Ne soyons pas comme ces pharisiens. Nous n’avons pas besoin, de chercher des choses extraordinaires, à avoir des visions, ou que Dieu fasse des miracles pour nous. Jésus disait un autre jour aux pharisiens (Mat 12,39) : »Dieu ne vous donnera aucun signe (ne fera aucun miracle), sauf celui de Jonas ». C’est-à-dire le miracle de la Résurrection de Jésus, qui a passé 3 jours dans le tombeau, comme Jonas a passé 3 jours dans le ventre du poisson. Nous n’avons pas besoin d’autres signes. Ayons seulement la foi en Jésus. C’est cela le seul miracle que nous devons chercher : nous croyons que JESUS  est ressuscité, nous avons confiance en LUI, nous avons entendu SON EVANGILE. Cela nous suffit pour vivre en chrétiens. Nous n’avons pas besoin d’autres révélations, ou d’autres mystères, pour croire en LUI. Et les miracles que Jésus nous a laissés, ce sont les sacrements, qui nous font vivre (le baptême), et qui nourrissent notre foi (l’eucharistie). Nous n’avons pas besoin de rêves, d’apparitions ou de gens qui nous disent des choses extraordinaires, pour croire.
Nous ne croyons pas dans des révélations, ou à cause de miracles extraordinaires. Nous croyons en Jésus, parce que nous l’aimons. Nous croyons qu’il est vraiment le Fils de Dieu, qui est venu partager toute notre vie. Il est mort pour nous parce qu’Il nous aime. Il est ressuscité, pour nous faire vivre d’une vie nouvelle. JESUS nous appelle à changer nos vies avec son aide. JESUS nous demande
dans ma vie, pour vivre en ressuscité avec Jésus ?
-Jésus soupire et dit : « Pourquoi les gens d’aujourd’hui demandent-ils un miracle ? On ne leur donnera aucun miracle ». Est-ce que Jésus ne soupire pas, encore aujourd’hui, en voyant notre manque de foi ? Commenter augmenter notre foi en Jésus ?
« Merci, Seigneur, pour la foi que tu nous donnes »

Jeudi 26-6 : 12° 0 (Mat 7,21-29)

v. 21-23 : Jésus continue : « Des gens lui diront à la fin du monde : nous avons enseigné en ton nom le message que nous avons reçu de Dieu. Nous avons chassé beaucoup d’esprits mauvais en ton nom. Nous avons fait des miracles en ton nom. Jésus leur répondra « Je ne vous connis pas, éloignez-vous de Moi, vous qui faites le mal ». Donc il ne suffit pas que les gens parlent au nom de Jésus pour que ce soit vrai, ni qu’ils agissent au nom de Jésus pour que ce soit bon. Et pour nous-mêmes, la Parole de Jésus est claire également « Ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le Royaume de Dieu mais ceux qui font la volonté de mon Père ». C’est le moment de nous demander
quelle est la volonté de Dieu sur nous, qu’est-ce que Jésus nous demande de faire pour vivre en vérité et en vrai enfant de Dieu. (voir Isaïe 29, 13 à 15 et Amos 5, 21-24).
Isaïe 29, 13-15 : Dieu dit : « Ce peuple est près de moi en paroles. Il me remercie avec sa bouche mais son cœur est loin de moi. Ses prières ne sont que des commandements d’homme comme ils le sont apprises par cœur. Je vais continuer à étonner ce peuple par des choses extraordinaires et des miracles. Leurs sages en perdront leur sagesse et l’intelligence des intelligents s’envoleront ».
Amos 5, 21-24 : « Je ne veux pas de vos fêtes, Je les rejette. Je ne peux pas accepter vos grandes réunions avec toutes vos paroles. Quand vous M’offrez des sacrifices, Je ne les accepte pas. Les animaux que vous M’offrez, Je ne les regarde même pas. Écartez de Moi le bruit de vos chants, que Je n’entende pas la musique de vos instruments, mais que le droit coule comme de l’eau et que la justice coule comme une rivière qui ne s’arrête pas. Est-ce que vous m’avez fait des sacrifices et des offrandes pendant les quarante ans où vous étiez au désert ? ».
« Jésus protège –nous des faux prophètes »
LES VRAIS DISCIPLES  21-27 
(Mat 7,21-29)
« Seigneur, c’est sur toi que nous voulons bâtir notre vie »
1)Jésus continue son enseignement d’hier : il y a des gens qui enseigne la parole de Dieu et qui parlent très bien (par exemple dans les groupes de prière charismatiques). Ils disent même qu’ils font des rêves, et que Dieu leur parle. D’autres chassent les esprits mauvais, au nom  de Jésus. Ils font même des miracles. Mais tout cela ne prouve pas, qu’ils sont de vrais prophètes. Ce qu’il faut, c’est regarder ce qu’ils font. Est-ce qu’ils vivent, comme Dieu le veut ? Sinon Jésus leur dira : « je ne vous connais pas, allez loin de moi »
Cela est vrai aussi pour nous. Nous n’avons pas à chercher des choses extraordinaires, à avoir des visions, ou que Dieu fasse des miracles pour nous. Jésus disait aux pharisiens (Mat 12,39) : »Dieu ne vous donnera aucun signe (ne fera aucun miracle), sauf celui de Jonas », c’est-à-dire le miracle de la Résurrection de Jésus, qui a passé 3 jours dans le tombeau, comme Jonas a passé 3 jours dans le ventre du poisson. Nous n’avons pas besoin d’autres signes.
Nous n’avons même pas à faire de grands discours. Ce qui compte,  c’est de faire la volonté de Dieu notre Père, comme Jésus. Alors il sera avec nous, pendant toute notre vie. Et il nous reconnaitra, pour nous faire entrer dans le Royaume de Dieu.
2) Nous devons construire notre vie avec intelligence, comme celui qui construit une maison ; il faut des fondations solides. La fondation sur laquelle nous voulons construire notre vie, c’est Jésus Christ. Comment réussir notre vie ? C’est d’écouter la Parole de Dieu et de la mettre en pratique. Nous rencontrerons des tempêtes, nous aurons beaucoup de problèmes, de difficultés et de souffrances. Mais avec la force du Saint Esprit, nous pourrons résister. Mais est-ce que notre vie n’est pas construite sur le sable ? Comment aider ceux qui nous entourent, à construire leur vie sur la pierre solide de Jésus Christ ?
« Seigneur, tu es notre rocher. Merci de nous rendre solides dans la vie »
Donc à nous d’être intelligent, de l’intelligence de Dieu et de construire notre vie sur la pierre et non pas sur le sable. Qui est cette pierre sur laquelle nous voulons construire notre vie ? Nous le savons bien, c’est Jésus. Saint Pierre nous dit « Jésus est la pierre principale de la fondation de la maison que Dieu a construite (1ère de Pierre 2, 7). Et Pierre continue : « … Approchez-vous de Dieu vous aussi comme des pierres vivantes, pour servir à la construction spirituelle de Dieu. Car vous êtes la race choisie de Dieu, les prêtres du Grand Roi, le peuple saint, la nation qui appartient à Dieu. Vous avez été choisi pour annoncer les grandes actions de Dieu qui vous a appelés à passer de la nuit à Sa lumière merveilleuse car Dieu a eu pitié de vous ». Dieu nous appelle donc à être, à la suite de Jésus, des pierres vivantes sur lesquelles nos frères et nos sœurs pourront construire leur vie. N’est-ce pas pour cela que Jésus a changé le nom de Simon en Pierre. Comme nous le chantons souvent pour cela que Jésus a changé le nom de Simon en Pierre. Comme nous le chantons souvent dans les psaume s : « Le Seigneur est mon Rocher ».

Matthieu 7, 28 : Jésus est vraiment le Sage et le Maitre. Il ne connait pas la Parole de Dieu, Il est lui-même cette Parole. C’est pour cela qu’Il n’enseigne pas comme les maitres de la Loi. Il parle de lui-même, de ce qu’Il est et de ce qu’Il a au plus profond de son cœur. Mais, est-ce que parfois, nous ne prenons pas l’Evangile comme un simple enseignement, comme un livre de sagesse parmi beaucoup d’autres ? Est-ce que nous nous laissons encore étonner par l’Evangile, est-ce que nous ne sommes pas trop habitués aux paroles de Jésus au point de ne plus avoir toute la force de chercher à les mettre en pratique ?
Vendredi 27-6 : SACRE CŒUR  (Mat 11,25-30)
(Mat 11,25-30)
« Seigneur nous sommes fatigués, viens nous aider ! Rends-nous doux et humble comme TOI ! « 
1-Jésus s’adresse à Dieu en disant : »Seigneur du ciel de  la terre ». Mais surtout il  l’appelle PERE. C’est  cela le nom de Dieu. Il est beaucoup plus  qu’un créateur tout puissant, ou un juge. Il est vraiment notre Père, un Père qui nous aime. C’est Jésus qui peut vraiment nous faire comprendre,  qui est Dieu. Mais cherchons-nous vraiment  à mieux connaître qui est Dieu ? Cherchons-nous à vivre notre vie avec Dieu ? Jésus nous montre toute la bonté du Seigneur. Il nous fait comprendre, que DIEU est un BON PERE, un VRAI PAPA QUI NOUS AIME. Dans notre société, on admire ceux qui sont intelligents, et qui parlent bien. Ceux qui ont fait des études, et qui ont une bonne place. Les grands de la société, les chefs, ceux qui ont une belle maison, de beaux habits, et une belle voiture. DIEU EST TOUT-PUISSANT, IL EST LE SEIGNEUR du ciel et de la terre, IL EST PLUS GRAND QUE TOUS les hommes. Mais Il ne fait pas le patron. Il n’écrase pas les gens. Au contraire, 
2-Pourquoi Jésus rend-il grâce à Dieu ? C’est parce que » Dieu a fait connaître aux petits, ce qu’Il a caché aux sages et aux instruits ». Dieu AIME TOUS les hommes. Mais IL AIME SURTOUT LES PETITS. Quand Jésus parle ici des petits, il ne s’agit pas seulement des enfants. Mais surtout des petits de la société : ceux qui sont écrasés, méprisés, rejetés et mis à l’écart. Dieu leur donne son esprit et son  intelligence. Ils n’ont pas la sagesse des hommes,  ni l’instruction des écoles, mais ils ont la sagesse de Dieu. Ils sentent les choses avec leur cœur. Ce sont eux qui connaissent le mieux, les problèmes de l’Eglise et de la société. Parce qu’ils les vivent dans leur corps : la pauvreté, le manque de santé, de nourriture et d’éducation, et tous les autres souffrances. Ils n’ont pas le droit à la parole. Pourtant, ils ont beaucoup de choses à nous  dire, et à nous enseigner au nom de Dieu. Même s’ils ne parlent pas français, et qu’ils ne savent ni lire, ni écrire. Mais savons-nous les écouter ? Est-ce que nous suivons leur exemple ? Et d’abord, savons-nous leur donner leur place, dans notre vie et dans notre société ?
JESUS nous appelle à nous conduire comme DIEU : aimer tous les hommes. Mais en accueillant, en écoutant et en respectant les petits. Et en leur donnant leur place dans la société. Car non seulement Dieu protège les petits et les faibles, mais Il fait comprendre aux petits, ce qu’Il a caché aux sages et aux gens instruits (25). Nous le voyons très souvent. Les paysans connaissent mieux la terre et comment il faut la cultiver, que les grands ingénieurs agronomes qui ont fait beaucoup d’études. Surtout ceux qui restent dans les bureaux, et ne descendent pas sur le terrain. Les pauvres ont beaucoup de choses à nous dire sur la société. Ils savent mieux que les économistes, ce qu’il faudrait faire, parce que ce sont eux qui vivent les problèmes. Ils les connaissent de l’intérieur. Nous n’arrivons pas à développer le pays, à vaincre la pauvreté et le chômage, et à donner du travail aux jeunes. N’est-ce pas parce que nous laissons ceux qui ont fait de grandes études tout décider, sans écouter les gens eux-mêmes ? Sans demander à la population son avis. Et sans demander aux pauvres et aux petits, ce qu’ils connaissent de la vie. La vie de la société, mais d’abord la vie de l’Eglise. Car c’est à nous les chrétiens de commencer, et de montrer le chemin. Mais souvent, au contraire, nous sommes en retard.
Nous-mêmes, est-ce que nous n’avons pas été parfois étonnés par ce que disaient nos enfants ? Ils sont encore petits, mais souvent ils nous disent de très belles choses. Ils peuvent beaucoup nous aider à changer. Et à avancer dans la vie, si nous savons les écouter. Au lieu de vouloir toujours les enseigner, et les commander en toutes choses. Est-ce que nous n’avons jamais été étonnés, par les belles paroles pleines de bon sens et de sagesse, d’handicapés mentaux et de ceux qu’on appelle des fous. Aujourd’hui nous décidons vraiment de changer nos pensées. Et de changer notre Eglise, et notre société.
Jésus ajoute : « Père c’est comme cela, parce que cela te plaît » (26). Dieu est bon, Il aime tous les hommes, mais Il est libre. Il donne ce qu’Il veut à qui Il veut, car Il ne cherche pas son intérêt. Il aime les gens gratuitement. Simplement pour leur faire plaisir, et les rendre heureux. Nous n’avons donc pas à être jaloux, de ce que notre Père donne aux autres, surtout aux petits. Au contraire nous devons en être contents, et lui dire merci.
3. «  Mon Père a remis toutes choses en mes mains »(23). Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Toutes les  choses sont en ses mains. Et il est toujours avec nous, dans tout ce que nous faisons. Nous pouvons tout vivre avec lui, et tout lui confier. Il nous donne la force de Dieu.
 A nous aussi, DIEU nous a tout donné. Est-ce que nous savons LUI dire merci, comme JESUS ? Dieu nous a donné la terre entière. Qu’est-ce que nous en faisons ? Dieu nous a donné tout son amour. Comment l’aimons-nous ? Et comment aimons-nous nos frères ? La première chose pour laquelle nous devons dire merci à JESUS,  c’est de nous avoir fait connaître le PERE. Et la première chose, pour laquelle nous devons dire merci au Père, c’est de nous avoir envoyé Jésus.
4. Jésus nous dit : » Personne ne connaît le Père, sauf le Fils. Et ceux à qui le Fils l’a fait connaître ». C’est Jésus qui peut vraiment nous faire comprendre,  qui est Dieu. Mais cherchons-nous vraiment,  à mieux connaître qui est Dieu ? Cherchons-nous à vivre notre vie avec Dieu ? Etre chrétien qu’est-ce que c’est ? C’est nous conduire comme des enfants, devant DIEU NOTRE PERE. Comme JESUS l’a fait, dans la confiance, et en vivant comme LUI. C’est aussi nous aimer et partager, comme le font le PERE ET LE FILS.

« Père merci, parce que tu aimes les petits »

Si nous ne le comprenons pas bien, l’Evangile d’hier pouvait nous faire peur. L’Evangile d’aujourd’hui nous montre toute la bonté du Seigneur. Il nous fait comprendre que DIEU est un BON PERE, un VRAI PAPA QUI NOUS AIME.
Dans notre société, on admire ceux qui sont intelligents et qui parlent bien, ceux qui ont fait des études et qui ont une bonne place. DIEU EST TOUT-PUISSANT, IL EST LE SEIGNEUR du ciel et de la terre, IL EST PLUS GRAND QUE TOUS les hommes,  IL AIME TOUS les hommes. Mais IL AIME SURTOUT LES PETITS. Pourquoi cela ? C’est justement parce que ces petits sont souvent méprisés, rejetés et mis à l’écart.
JESUS nous appelle à nous conduire comme DIEU : aimer tous les hommes, mais en accueillant, en écoutant et en respectant les petits. Et en leur donnant leur place dans la société.
Jésus dit : « mon Père m’a remis toute chose ». A nous aussi, DIEU nous a tout donné. Est-ce que nous savons LUI dire merci, comme JESUS. La première chose pour laquelle nous devons dire merci à JESUS,  c’est de nous avoir fait connaître le PERE.
Etre chrétien qu’est-ce que c’est ? C’est nous conduire comme des enfants, devant DIEU NOTRE PERE. Comme JESUS l’a fait, dans la confiance, et en vivant comme LUI. C’est aussi nous aimer et partager, comme le font le PERE ET LE FILS.
 (Mt 11, 28-30)  « Seigneur nous sommes fatigués, viens nous aide ! »
La vie est difficile. Nous sommes souvent fatigués et découragés. JESUS nous offre le repos auprès de LUI. Le poids de la vie est souvent lourd à porter. Mais si nous vivons avec JESUS, à ce moment-là, nous ne sommes plus tous seuls : JESUS nous donne la force, le courage et l’espérance. Mais pour cela, comme nous le dit JESUS, il faut d’abord nous laisser enseigner par LUI, accueillir sa parole, et chercher à comprendre l’Evangile. A ce moment-là, nous verrons la vie autrement. Nous verrons qu’il est possible de vivre dans la paix.
JESUS nous dit aussi : « mon fardeau est léger ». Il y a des gens qui viennent avec des tas de commandements, et qui veulent nous obliger à faire des tas de choses, dans la vie chrétienne aussi bien que dans la vie de tous les jours. JESUS nous dit : mon joug(le poids à porter) est léger » : être chrétien c’est facile : il suffit d’aimer DIEU et nos frères. Si nous avons compris cela, notre vie devient plus facile.
Souvent nous avons des problèmes, parce que nous voulons forcer les autres, nous voulons nous imposer, nous voulons prendre la première place. JESUS nous montre comment être heureux dans la vie : être doux et humble de cœur, comme LUI.                          « Seigneur rends-nous doux et humble comme TOI ! « 
Jésus nous dit : « Vous tous qui peinez, et qui êtes courbés sous le poids du fardeau.
§  Qu’est-ce que je trouve lourd et difficile en ce moment dans ma vie ? Si c’est trop difficile à porter, je crie vers Dieu.
Jésus nous dit : « Venez à moi ». J’entends l’invitation de Jésus. J’ose y répondre. Je vais à lui avec confiance pour déposer le poids de ma vie entre ses mains, avec confiance.
Jésus nous dit : « Chargez-vous de mon joug. Mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger ». Qu’est-ce qu’un Joug : C’est une pièce de bois qu’on mettait sur la tête des bœufs, pour les faire travailler. Quel est le joug de Jésus ? C’est son commandement : aimer le Seigneur de tout son cœur, et son prochain comme soi-même.

Samedi 28-6 : 12° 0  (Mat 8,5-17)
Mat 8,5-11)
« Seigneur je ne suis pas digne, que tu viennes chez moi »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis cette histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
Voici un nouveau miracle de Jésus. Il nous apprend beaucoup de choses.
D’abord nous retrouvons  la bonté de Jésus : Jésus nous aime, il accueille toutes les demandes, il est toujours prêt à aider les gens, sans jamais rejeter  personne. Croyons-nous vraiment que Jésus est à côté de nous, dans toutes nos difficultés et souffrances ? Cherchons-nous à être proches de ceux qui souffrent, et prêts à les aider, comme Jésus ?
Jésus est vraiment le Fils de Dieu tout Puissant. Il n’a même pas besoin de toucher un malade  pour le guérir, sa parole suffit. Croyons-nous vraiment à la puissance  de la Parole de Dieu ? Comment vivons-nous notre foi en Jésus ?
Jésus est bon. Mais en plus, il sait voir les bonnes choses que font les autres, et il les admire. Il n’admire pas seulement, la foi des croyants de son peuple. Il admire la foi d’un païen. Il voir son amour pour son serviteur. Jésus ouvre notre cœur aux hommes de toutes les religions, sans rejeter personne. Il faut bien voir que cet homme, c’était un romain, donc un païen. Mais en plus, c’était un officier de l’armée coloniale,  un  de ceux qui faisait souffrir le peuple juif. Malgré tout, Jésus l’accueille. Il guérit son serviteur qu’il aime. Et il le donne même en exemple à son peuple : «chez personne, en Israel, je n’ai pas trouvé une telle foi». Et nous ? Savons-nous admirer la foi des gens des autres religions ? Croyons-nous que Dieu nous appelle et nous parle, à travers eux ? Comment vivons-nous avec eux ?
L’officier dit à Jésus : « Je ne suis pas digne, que tu viennes chez moi ». Il nous donne un vrai exemple d’humilité. Et nous, savons-nous nous faire petits, pas seulement devant Dieu, mais aussi devant nos frères ?
L’officier dit : « Seigneur, dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri ».  Avons-nous pensé, qu’au moment de recevoir la communion à la messe, c’est cette prière que nous disons : la prière d’un païen ? Nous ne pouvons pas recevoir le corps du Christ, si nous n’aimons pas tous nos frères sans distinction. Et si nous ne vivons pas en communion avec eux.
« Merci Seigneur, d’ouvrir notre cœur à tous nos frères ! »
 « Seigneur Jésus, avec toi, je veux annoncer la Bonne Nouvelle de ton Royaume»
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
1)      Que fait Jésus ?
Cet évangile nous explique à nouveau  qui est Jésus, et quelle est sa mission. Jésus est vraiment  le Fils de Dieu, comme les esprits mauvais le disent.
Jésus est aussi  la parole de Dieu. Il est venu nous enseigner la Bonne Nouvelle du Royaume. Il a les paroles de la  vie éternelle.
Mais surtout Jésus est bon. Il fait tout pour aider les gens et pour les guérir. Il ne se fatigue pas de les aider. Jésus ne reste pas dans la synagogue, il sort. Il va d’abord chez  Simon-Pierre, puis il va dans toutes les villes de Judée 
Jésus aime tout le monde. Il ne soigne pas seulement la belle mère de Simon-Pierre son apôtre. Il soigne tous les malades qu’on lui apporte. Sans choisir et sans rejeter personne. C’est pour cela qu’une grande foule vient à lui. Ils veulent même le garder avec eux. Mais Jésus veut continuer sa mission, partout où l’Esprit Saint le conduit.
Où Jésus trouve-t-il la force de faire tout cela ? C’est dans la prière : » Dès que le jour se lève, il sort. Il va dans un endroit tranquille pour prier ».
Pourquoi Jésus empêche-t-il les esprits mauvais  de dire qu’il est le Messie ? C’est parce qu’il veut faire le travail de son Père. Les juifs attendaient un messie chef politique, qui chasserait les romains, et arrêterait la colonisation. Bien sûr, c’est important. Dieu veut que tous les hommes soient libres. Mais Jésus  est venu pour faire, beaucoup plus que cela. Jésus est venu nous libérer,  pas seulement  de la colonisation, mais de tout péché et de tout mal. Il n’est pas un chef politique, il est vraiment l’Envoyé de Dieu, pour faire grandir son Royaume sur la terre. Mais cela, les gens n’étaient pas prêts à le comprendre. C’est pour cela que Jésus empêche les esprits mauvais de parler.
Que faire, pour continuer le travail de Jésus ?
C’est à nous de continuer le travail de Jésus. Nous cherchons à être bons comme Jésus. Et à  aimer tous les hommes, sans rejeter personne. En commençant par notre propre famille, comme Jésus avec la belle-mère de Simon-Pierre.
Nous annonçons la  Bonne Nouvelle de l’Evangile, partout où nous allons, sans nous fatiguer, et sans nous décourager. Comme Jésus avec les juifs, nous sommes patients, pour annoncer la Parole de Dieu, par exemple à nos amis musulmans. Nous ne pouvons pas tout dire d’un seul coup.
Nous cherchons à aider les  malades et tous ceux qui souffrent, dans leur corps mais aussi dans leur coeur. Et à chasser les esprits mauvais qui sont autour de nous. C’est pour cela que Jésus nous a appelés. Nous n’avons pas peur, car Jésus est avec nous.
C’est dans la prière, auprès de Jésus, que nous trouvons la force de faire tout cela.
« Seigneur, merci pour tout ce que tu fais pour nous. Aide-nous à en faire autant pour nos frères »
« Seigneur Jésus, avec toi, je veux annoncer la Bonne Nouvelle de ton Royaume»

Dimanche 29-6 : SAINTS PIERRE ET PAUL  (Mat 16,13-19)


Samedi 29/6 : St Pierre et St Paul  (Mat 16,13-19)
« Seigneur, nous sommes heureux de te connaître, et de vivre dans l’Eglise »
Saint Pierre et Paul Jeudi 8-8 (Matthieu 16,13-23)

« Seigneur, je veux porter ma croix pour te suivre »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
-Jésus demande : « que disent  les  gens à mon sujet ? ». Pour les musulmans qui nous entourent, Jésus est aussi un prophète. Et  nous les respectons, parce qu’ils croient en Dieu, et qu’ils respectent Jésus.
Mais à nous, Jésus demande : « et vous,  que pensez-vous ? Qui je suis pour vous ? « Il s’agit de répondre personnellement à cette question. Pas seulement de réciter les réponses du catéchisme. Jésus veut que nous l’aimions personnellement. Chacun d’après ce que nous sommes. Et à partir de ce qu’Il fait dans notre vie.
-Ensuite Jésus  annonce toutes ses souffrances. Il savait d’avance, tout ce qu’il allait supporter. Malgré tout, il avance avec courage. Car il veut faire le travail de son Père jusqu’au bout, et nous sauver à tout prix.
En même temps, Jésus est plein de foi. Il a confiance dans son Père,  il est sûr que son Père le ressuscitera.
De plus, Jésus reste humble : il ne veut pas se montrer devant les hommes,  ni faire l’orgueilleux. Il prévient seulement ses apôtres, parce qu’il les aime. Et il ne veut pas qu’ils soient découragés,  quand on va le tuer.
Il ne veut pas en  parler avec les autres. Pourquoi ? Parce que les gens ne comprendraient ni sa mort, ni sa résurrection. Ce que le peuple  attendait, c’était un chef politique. Alors que Jésus est venu nous sauver, dans toute notre vie. Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il veut nous sauver, totalement et pour toujours.
-Si nous croyons en Jésus, que devons-nous faire ?
-Jésus nous demande de le suivre dans tout ce que nous faisons. Il ne s’agit pas de dire seulement avec la bouche : tu es le Fils de Dieu. Il s’agit de le montrer dans toute notre vie. Il s’agit de croire avec toute notre personne : Avec nos têtes, pour avoir les idées de Jésus, et laisser les idées païennes d’autrefois. Avec nos mains,  pour aider nos frères. Avec nos pieds,  pour aller leur annoncer l’Evangile. Mais surtout avec notre cœur, pour aimer Jésus et pour aimer nos frères. Si nous croyons en Jésus, il s’agit de vivre comme lui, dans toute notre vie.
Mais souvent, nous sommes comme PierreNous n’avons pas le courage de suivre le chemin de Jésus, parce qu’il est trop difficile. Et même, nous empêchons les autres de suivre ce chemin. Comme Pierre voulait empêcher Jésus, de faire ce que Dieu lui demandait. Parce que nous n’avons pas encore changé nos idées : nous gardons les idées païennes d’autrefois. Ou bien nous suivons les idées modernes de la société d’aujourd’hui. Est-ce que Jésus ne peut pas nous dire, à nous aussi : »Tu n’as pas les pensées de Dieu, tu as les pensées des hommes. Passe derrière ! Tu es pour moi un satan (un adversaire) ».
-Et malgré cela, Jésus choisit Pierre, pour être celui sur lequel Il va bâtir son Eglise. Et Il lui donne le pouvoir, « d’attacher et de détacher les choses sur la terre », en son  nom. Jésus nous fait confiance. Il ne regarde pas nos péchés, ni notre manque de foi et de forces. Il regarde notre cœur, et voit ce que nous voulons faire. Et Il est avec nous, pour le faire.
Jésus ajoute »les forces de la mort elles-mêmes ne pourront rien contre l’Eglise ». Croyons-nous vraiment en l’Eglise ? Que faisons-nous pour la servir ? Et pour la rendre meilleure ?
Jésus dit à Pierre, le rocher de l’Eglise : »Je te donnerai les clés du Royaume ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire en  particulier, que l’Eglise ne doit pas travailler pour elle-même. Elle ne doit pas chercher son propre intérêt. Elle est au service du Royaume de Dieu. Elle est au service de tous les hommes, sans oublier personne. Elle est au service de l’amour, de la justice et de la paix.
-Jésus ne nous promet pas une vie facile et sans problème. Au contraire, il nous demande de porter notre croix. Pas parce que nous  y sommes obligés et que nous n’y pouvons rien, mais librement et avec  amour. Il s’agit de nous oublier, et de ne plus penser à nous-même. Mais de penser à Jésus.  Et de le suivre avec courage. Même quand  notre vie est difficile.
Il nous faut donc choisir : certains  veulent seulement s’amuser et profiter de la vie. Pour cela, ils sont prêts à mentir, et à faire souffrir les autres. Et même à les écraser, pour passer au-dessus d’eux. Mais cela ne peut pas nous donner le vrai bonheur. Saint  Paul disait : « il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ». Quand nous donnons notre vie pour nos frères, comme Jésus et avec Lui, nous les rendons heureux. Mais en même temps, nous trouvons le vrai bonheur. Bien sûr, c’est difficile. Seul l’amour du Christ peut nous aider à faire cela. Il ne s’agit pas de mourir dans un accident, ou de perdre notre vie inutilement. Il s’agit de donner notre vie par amour, tous les jours. Nous n’avons pas à vivre cela, seulement au moment de notre mort, mais dans toutes les petites choses de notre vie. Ne pas penser seulement à nous, mais à Jésus. Ne pas chercher notre seul intérêt, mais penser d’abord à nos frères et à nos sœurs. Alors, nous serons sauvés.
« Seigneur aide-nous à te suivre, même quand c’est difficile. Apprends-nous à nous mettre au service du Royaume, dans ton Eglise ».


Aujourd’hui,  arrêtons-nous à la deuxième partie, où Jésus choisit Pierre comme chef de son Eglise. Saint Pierre nous le connaissons ; c’est l’un des premiers apôtres, appelé par son frère  André, ami de Jaques et Jean. Ce qui nous montre  que c’est   ensemble, que nous devons suivre le Christ, et annoncer la Parole de Dieu. Nous nous soutenons dans  le chemin de Dieu, pour vivre notre foi dans l’amitié.
Pierre, c’est celui qui marchait sur les eaux, pour rejoindre Jésus. Mais il a eu peur, à cause de son manque de foi. Ce qui montre que, même pour les plus grands saints, ce n’est pas facile de garder la foi, et de vaincre la peur.
Mais Pierre avait confiance en Jésus, il faisait ce que Jésus lui demandait. C’est pour cela qu’il a pu prendre beaucoup de poissons,  et que Jésus lui a dit : « maintenant  ce sont des hommes que tu pécheras ».
C’est lui aussi, que Jésus a amené sur la montagne avec Jacques et Jean, pour se montrer à eux plein de lumière. Cela n’a pas empêché  Pierre de renier Jésus, quand  celui-ci  a été  arrêté, et de dire qu’il ne le connaissait pas. Mais il a  regretté sa faute et Jésus l’a pardonné. Il l’a nommé chef de son Eglise, à cause de son amour (Jean 21,15).
C’est à cause de tout cela que dans l’évangile  d’aujourd’hui,   Jésus lui dit : « tu es heureux  Simon, parce que c’est mon Père qui est dans les cieux, qui t’a  fait connaitre qui Je Suis,  le Fils du Dieu Vivant ». Nous aussi, nous sommes heureux, parce que nous connaissons Jésus, et que nous pouvons vivre dans sa lumière. Il est toujours avec nous, dans toutes les difficultés de notre vie. Nous lui disons que nous croyons en lui, et que nous  avons confiance en lui.
Nous sommes heureux d’être chrétiens ensemble, dans l’Eglise,  la famille des enfants de Dieu. Car « même la mort ne pourra rien contre elle ».  C’est Jésus lui-même qui l’a dit.
Jésus a donné à Pierre, et ensuite aux autres apôtres, le pouvoir d’attacher et de détacher les choses de Dieu. C’est pour cela qu’ils peuvent confesser et pardonner les péchés, au nom de Jésus.  C’est pour cela que nous leur obéissons, pour que l’Eglise soit unie et marche dans l’unité.
Aujourd’hui, nous fêtons aussi Saint Paul, qui a été évangéliser les peuples païens. C’est important de penser aussi à ce qu’il a fait, pour suivre son exemple, et annoncer l’Evangile  à ceux qui ne connaissent pas encore Jésus.
-Jésus demande : « que disent  les  gens à mon sujet ? ». Pour les musulmans qui nous entourent, Jésus est aussi un prophète. Et  nous les respectons, parce qu’ils croient en Dieu, et qu’ils respectent Jésus.
Mais à nous, Jésus demande : « et vous,  que pensez-vous ? Qui je suis pour vous ? « Il s’agit de répondre personnellement à cette question. Pas seulement de réciter les réponses du catéchisme. Jésus veut que nous l’aimions personnellement. Chacun d’après ce que nous sommes. Et à partir de ce qu’Il fait dans notre vie.
-Ensuite Jésus  annonce toutes ses souffrances. Il savait d’avance, tout ce qu’il allait supporter. Malgré tout, il avance avec courage. Car il veut faire le travail de son Père jusqu’au bout, et nous sauver à tout prix.
En même temps, Jésus est plein de foi. Il a confiance dans son Père,  il est sûr que son Père le ressuscitera.
De plus, Jésus reste humble : il ne veut pas se montrer devant les hommes,  ni faire l’orgueilleux. Il prévient seulement ses apôtres, parce qu’il les aime. Et il ne veut pas qu’ils soient découragés,  quand on va le tuer.
Il ne veut pas en  parler avec les autres. Pourquoi ? Parce que les gens ne comprendraient ni sa mort, ni sa résurrection. Ce que le peuple  attendait, c’était un chef politique. Alors que Jésus est venu nous sauver, dans toute notre vie. Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il veut nous sauver, totalement et pour toujours.
-Si nous croyons en Jésus, que devons-nous faire ?
-Jésus nous demande de le suivre dans tout ce que nous faisons. Il ne s’agit pas de dire seulement avec la bouche : tu es le Fils de Dieu. Il s’agit de le montrer dans toute notre vie. Il s’agit de croire avec toute notre personne : Avec nos têtes, pour avoir les idées de Jésus, et laisser les idées païennes d’autrefois. Avec nos mains,  pour aider nos frères. Avec nos pieds,  pour aller leur annoncer l’Evangile. Mais surtout avec notre cœur, pour aimer Jésus et pour aimer nos frères. Si nous croyons en Jésus, il s’agit de vivre comme lui, dans toute notre vie.
Mais souvent, nous sommes comme PierreNous n’avons pas le courage de suivre le chemin de Jésus, parce qu’il est trop difficile. Et même, nous empêchons les autres de suivre ce chemin. Comme Pierre voulait empêcher Jésus, de faire ce que Dieu lui demandait. Parce que nous n’avons pas encore changé nos idées : nous gardons les idées païennes d’autrefois. Ou bien nous suivons les idées modernes de la société d’aujourd’hui. Est-ce que Jésus ne peut pas nous dire, à nous aussi : »Tu n’as pas les pensées de Dieu, tu as les pensées des hommes. Passe derrière ! Tu es pour moi un satan (un adversaire) ».
-Et malgré cela, Jésus choisit Pierre, pour être celui sur lequel Il va bâtir son Eglise. Et Il lui donne le pouvoir, « d’attacher et de détacher les choses sur la terre », en son  nom. Jésus nous fait confiance. Il ne regarde pas nos péchés, ni notre manque de foi et de forces. Il regarde notre cœur, et voit ce que nous voulons faire. Et Il est avec nous, pour le faire.
Jésus ajoute »les forces de la mort elles-mêmes ne pourront rien contre l’Eglise ». Croyons-nous vraiment en l’Eglise ? Que faisons-nous pour la servir ? Et pour la rendre meilleure ?
Jésus dit à Pierre, le rocher de l’Eglise : »Je te donnerai les clés du Royaume ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire en  particulier, que l’Eglise ne doit pas travailler pour elle-même. Elle ne doit pas chercher son propre intérêt. Elle est au service du Royaume de Dieu. Elle est au service de tous les hommes, sans oublier personne. Elle est au service de l’amour, de la justice et de la paix.
-Jésus ne nous promet pas une vie facile et sans problème. Au contraire, il nous demande de porter notre croix. Pas parce que nous  y sommes obligés et que nous n’y pouvons rien, mais librement et avec  amour. Il s’agit de nous oublier, et de ne plus penser à nous-même. Mais de penser à Jésus.  Et de le suivre avec courage. Même quand  notre vie est difficile.
Il nous faut donc choisir : certains  veulent seulement s’amuser et profiter de la vie. Pour cela, ils sont prêts à mentir, et à faire souffrir les autres. Et même à les écraser, pour passer au-dessus d’eux. Mais cela ne peut pas nous donner le vrai bonheur. Saint  Paul disait : « il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ». Quand nous donnons notre vie pour nos frères, comme Jésus et avec Lui, nous les rendons heureux. Mais en même temps, nous trouvons le vrai bonheur. Bien sûr, c’est difficile. Seul l’amour du Christ peut nous aider à faire cela. Il ne s’agit pas de mourir dans un accident, ou de perdre notre vie inutilement. Il s’agit de donner notre vie par amour, tous les jours. Nous n’avons pas à vivre cela, seulement au moment de notre mort, mais dans toutes les petites choses de notre vie. Ne pas penser seulement à nous, mais à Jésus. Ne pas chercher notre seul intérêt, mais penser d’abord à nos frères et à nos sœurs. Alors, nous serons sauvés.
« Seigneur aide-nous à te suivre, même quand c’est difficile. Apprends-nous à nous mettre au service du Royaume, dans ton Eglise ».
Lundi 30-6 : 13° 0  (Mat 8,18-22)
Arrêtons-nous à la première phrase : Jésus voit la foule autour de lui. Il était bien avec  eux, et les gens l’écoutaient. Il aurait pu rester tranquillement avec eux. Mais qu’est-ce  qu’il fait ? Il passe de l’autre côté du lac. Pourquoi ? Parce que Jésus veut sauver tous les hommes pas seulement son peuple. Il ne veut pas toujours rester au milieu de  ses frères de même religion,  il va chez les païens. Et Il arrête la tempête,  pour mettre la paix dans le monde et arrêter toutes les forces mauvaises  qui s’y trouvent. Il va vers les gadaréniens : des païens et des hommes possédés par  des esprits mauvais. Comme Mattieu l’explique un peu plus loin, aux numéros 28 à 34. (Évangile de mercredi prochain)
Pendant qu’ils sont en route, un homme dit à Jésus : « je te suivrai partout où tu iras ». Jésus lui dit : « Les renards ont des trous, et les oiseaux ont des nids. Mais le Fils de l’homme n’a même pas un endroit, où Il peut se coucher pour se reposer ». Jésus dit à un autre homme : « Suis-moi ». Et l’homme répond : « Maître, laisse-moi d’abord, aller enterrer mon père ». Jésus lui dit : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le Royaume de Dieu ». Un autre homme lui dit encore : « Maître je te suivrai, mais donne-moi d’abord la permission, de dire au revoir à ma famille».  Jésus lui répond : « Celui qui commence à labourer, et qui regarde en arrière, il ne peut pas travailler pour le Royaume de Dieu ».
« Seigneur rend nous patients et bons, pour  servir ton Royaume « 
Dans la deuxième partie de cet évangile, des hommes veulent suivre Jésus. Ce n’est pas étonnant ! Jésus est tellement bon et intéressant. Le problème, c’est que pour suivre Jésus, il faut être vraiment décidé, courageux, et prêt à accepter les conditions pour cela. Quelles sont ces conditions ?
Au premier, Jésus dit : « Le Fils de l’homme n’a même pas un endroit, où poser sa tête pour dormir ». Pour suivre Jésus, il faut laisser l’argent, et tout ce qu’on a. Mais en plus, il faut être sans cesse sur la route. Et accepter d’être traité comme un vagabond. Donc à être humilié et rejeté par certains, au lieu d’être accueilli et respecté.
Jésus dit au deuxième : « Laisse les morts, enterrer leurs morts ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Le père de cet homme est mort physiquement, dans son corps. Bien sûr, si ton père est mort, tu vas assister à son enterrement. Mais Jésus parle ici, de ceux qui sont morts dans leur cœur, parce qu’ils refusent la Parole de Dieu. C’est pour cela qu’Il dit : va annoncer le Royaume. Jésus nous demande de quitter cette société de morts. Pas seulement une société de violence et de méchanceté, où on tue les gens avec des coupe-coupe. Mais aussi, où l’on tue les vieux qui n’ont plus de force, par l’euthanasie. Et les bébés innocents et sans défense, et qui n’ont rien fait de mal, avant même leur naissance, par l’avortement. Une société où les enfants meurent, avant d’avoir vécu leur vie, à cause de la pauvreté. Où les gens meurent à cause de la faim et de la maladie, parce qu’ils n’ont pas de quoi manger. Ni les moyens de se soigner. Une société où les gens sont des morts vivants, à cause du péché et de leurs mauvais comportements. Jésus dit : « Toi, va annoncer le Royaume de Dieu ». Mets-toi au service de Jésus le Vivant, le Ressuscité. Pour faire vivre tes frères et tes sœurs, de la vie même de Dieu, dans l’amour. Et pour construire avec tes frères, une société de la vie.
Jésus dit au troisième, qui veut aller dire au revoir à sa famille « Celui qui a mis la main à la charrue, pour labourer son champ », c’est-à-dire celui qui a commencé le travail de Dieu, mais « qui regarde en arrière ». Cela veut dire qu’il n’est pas décidé, à faire le travail de Dieu jusqu’au bout. Si Dieu t’appelle, ne regrette rien. Laisse ta famille s’il le faut. Avance dans le chemin de Dieu, dans la paix, la joie, et la confiance.
Jésus disait un autre jour : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que Moi, il ne mérite pas de venir avec Moi » (Luc 14,26). Jésus veut des disciples, prêts à supporter les souffrances et les difficultés, pour annoncer la Parole de Dieu. Des gens décidés et courageux, prêts à suivre le Christ dans toute leur vie. Sommes-nous décidés à le faire ? Pas pour de l’argent, pas pour le pouvoir, pas pour avoir des tas de choses, ni une vie facile. Mais pour le Royaume de Dieu.
«Merci Seigneur, pour l’exemple et le courage, que tu nous donnes ». 





HOMELIE SUR LA CROIX GLORIEUSE : Comment vivre la Croix du Christ dans notre vie ?
Chers frères et sœurs, chers amis,
On m’a demandé de vous parler de la Croix Glorieuse. C’est un terme compliqué et qui peut sembler abstrait à beaucoup. Essayons de comprendre ce que cela veut dire dans notre vie. Nous venons d’entendre l’Evangile de St  Jean qui nous dit : Jésus est descendu du Ciel. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire qu’Il est venu sur la terre, qu’Il a partagé toute notre vie. Par conséquent Il nous comprend et Il est avec nous dans toutes les difficultés de notre vie, jusqu’au moment de notre mort, puisqu’il a connu toutes nos souffrances y compris la mort, et même la mort la plus souffrante au point de vue physique,  mais aussi la plus honteuse puisque la mort sur la croix était réservée aux esclaves. L’Evangile de Jean d’aujourd’hui continue : « Jésus est remonté ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire qu’Il nous donne la Vie éternelle, la vraie Vie et cela dès aujourd’hui. Comme le serpent que Moïse avait élevé, Lui aussi Il nous élève, Il nous fait grandir, Il nous fait monter vers Dieu, Il nous fait monter vers une vie plus heureuse et plus belle, et Il nous dit « quand je serai élevé sur la croix, j’attirerai le monde entier à moi ». Jésus attire le monde, pas seulement les chrétiens mais tous les hommes, pas seulement les hommes mais le monde entier,  toute la création, avec tout ce qu’elle contient ; et c’est pour cela que l’on nous demande maintenant de respecter l’environnement, de respecter ce monde que Dieu a créé, qu’Il nous a confié, que nous devons faire grandir dans le respect et non pas en le détruisant et en l’exploitant (voir Rom 8, 18-22).

                La fin de la première lecture, de la lettre de Paul aux Philippiens, chapitre 2, nous dit que Dieu a ressuscité son fils Jésus  pour que toutes langues proclament que Jésus est Sauveur. Comment vivre la Croix glorieuse de Jésus-Christ ? D’abord, nous nous demandons : Pourquoi Jésus est-Il mort ?


POURQUOI JESUS EST-IL MORT ?

                Lorsque je pose cette question, généralement on me répond : « Jésus est mort pour nos péchés ». C’est vrai ; mais encore faut-il bien comprendre cette affirmation. Jésus est mort pour nos péchés personnels et au début de la messe, qui est le sacrifice de la Croix justement, nous commençons par la prière : « Je confesse à Dieu ». Mais nous ajoutons tout de suite : « et à vous aussi mes frères ». Il ne s’agit pas seulement de demander pardon à Dieu, mais pardon à tous nos frères et sœurs à qui nous avons fait du mal, ou auxquels nous avons montré le mauvais exemple, ou que nous avons entraînés dans un mauvais chemin. Ensuite, nous disons : je confesse que « j’ai péché par action », mais aussi « par pensée et par omission ». Pour vivre la messe en vérité, pour vivre avec la Croix que nous célébrons pendant l’Eucharistie, il s’agit donc de changer nos pensées ; pour les plus anciens ce sera surtout de laisser les pensées traditionnelles –que ce soit l’ethnocentrisme, ou les sacrifices traditionnels : le fétichisme et surtout la sorcellerie- ; pour les plus jeunes ça sera sans doute davantage de laisser les pensées du monde moderne, le culte des stars, des artistes, des idoles. Et pour tous, laisser le culte de l’argent et le culte du pouvoir, pour célébrer le véritable culte spirituel que le Seigneur nous demande justement de célébrer. Nous savons bien que actuellement la course à l’argent et la course au pouvoir, avec l’approche des élections et la libéralisation du pays, deviennent de plus en plus grandes et de plus en plus importantes, alors que Jésus nous dit dans les Béatitudes (St Matthieu, V, 3 à  12) : « Heureux, vous les pauvres ; heureux ceux qui construisent  la paix ; heureux les doux ». Ce sont ces pensées là que nous devons avoir, alors qu’autour de nous on dit : heureux les forts ; si tu veux avoir une place dans la société il faut écraser les autres ; si tu veux gagner le pays il faut utiliser la force et les armes. Est-ce que nous sommes vraiment convaincus de ce que ces Béatitudes nous disent ? Est-ce que nous voulons vraiment donner la première place aux pauvres ? Et construire la Paix ? Rester doux, malgré toutes les provocations et les violences ? Nous savons bien que ça n’est pas facile. Mais c’est cela porter notre croix : accepter toutes les difficultés. D’ailleurs Jésus continue, dans les Béatitudes : « Heureux êtes-vous lorsqu’on vous persécutera, qu’on dira toutes choses mauvaises contre vous, à cause de moi. Heureux ceux qui souffrent à cause de la Justice ».

                Il s’agit donc de changer nos pensées pour avoir les pensées de Jésus, même si cela doit nous conduire jusqu’à la croix. Il s’agit aussi de changer notre cœur. C’est toute la suite de ces Béatitudes : Jésus qui nous dit « Celui qui regarde une femme avec des mauvaises pensées a déjà fait l’adultère dans son cœur » ; et c’est vrai aussi pour les femmes. Jésus qui nous dit : aimez même vos ennemis. Jésus qui nous dit : on vous a dit « ne tuez pas » ; moi je vous dis : ne vous mettez pas en colère contre vos frères et ne les insultez pas ». Ce sont tous ces sentiments de colère, de méchanceté, de rancune, de violence et de haine que nous refusons lorsque nous venons célébrer le sacrifice de l’Eucharistie. Jésus nous dit bien : « Si tu viens présenter ton offrande à l’autel et que tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande ; va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite tu viendras offrir ton offrande ». Au début de la messe, pour nous préparer à célébrer le sacrifice de la Croix de Jésus, nous disons : j’ai péché par pensée, mais aussi par omission. Nous péchons très souvent par omission. Nous refusons de prendre nos responsabilités, que ce soit dans nos familles, spécialement les parents , que ce soit dans notre travail, surtout si nous sommes chefs ou dirigeants, et aussi actuellement dans les questions politiques et dans tous les problèmes d’avancée et de développement du pays ; c’est plus facile de rester tranquille et de ne rien faire pour « ne pas avoir de problème », pour que les gens ne soient pas contre nous. Mais alors nous manquons de conscience professionnelle dans notre travail, nous ne remplissons pas nos devoirs de citoyens, nous ne  prenons pas notre place dans le pays, et c’est notre pays qui va en souffrir.

                Mais Jésus ne nous a pas sauvés simplement de nos péchés personnels. Il  a enlevé le péché du monde. Qu’est-ce que le péché du monde ?

Il s’agit d’abord de la corruption et de tous les détournements d’argent dont nous sommes témoins tous les jours, du manque de sérieux dans le travail, de l’ethnocentrisme, du tribalisme et du favoritisme, encore une fois de la course au pouvoir et à l’argent. Jésus, par sa Croix, est venu enlever tous les manques d’amour dans la famille, dans  le quartier, au travail, au niveau du pays tout entier. C’est cela, le péché du monde, que la Croix du Christ est venue enlever; pas seulement nos petits péchés personnels. C’est contre tous ces péchés que nous voulons lutter pour que la Croix du Christ devienne glorieuse.
                Jésus vient enlever le péché du monde pour que nous puissions, avec Lui, créer un monde nouveau, construire une terre nouvelle où la justice habitera, comme St Pierre nous le rappelle (2ème Pierre, 3, 13).


POURQUOI JESUS EST-IL MORT SUR LA CROIX ?

                La 2ème réponse que l’on me fait généralement c’est : « pour nous sauver ».  Mais nous sauver de quoi ? Jésus n’est pas venu sauver seulement nos âmes : Il est venu nous sauver totalement ; Il est venu sauver nos corps ; Il est venu sauver nos esprits. Pour que nous vivions en paix avec les autres, que nous soyons en bonne santé, que nous puissions nourrir nos enfants et les envoyer à l’école ; pour que tous les hommes et toutes les femmes de notre pays aient de quoi vivre, pas seulement les salariés mais aussi les pauvres, les étrangers, les chômeurs, ceux qui pratiquent des petits métiers, les handicapés, le monde rural, et toutes ces personnes qui nous entourent  et qui ont tellement de problèmes et que nous rencontrons chaque jour, souvent sans les voir et sans chercher à les connaître.

COMMENT JESUS NOUS SAUVE-T-IL ?

                Jésus est venu nous sauver dans toute notre vie, dans toute notre personne : corps, cœur, esprit, et pas seulement nos âmes. Il est aussi venu nous sauver tous ensemble, et non pas un par un, parce qu’on ne peut pas vivre tout seul, on ne peut pas être chrétien tout seul, et nous ne pouvons pas célébrer la Croix glorieuse de Jésus, ni célébrer la messe en vérité, si nous ne nous réunissons pas dans nos communautés chrétiennes, mais aussi dans nos associations de quartier avec les autres hommes ; si nous n’essayons pas de mettre en place et de faire fonctionner nos commissions, en particulier les commissions de « Justice et Paix » et de « Pastorale sociale » ; si dans nos mouvements nous nous contentons de fêtes, de galas, de célébrations, mais sans aboutir à des actions effectives qui vont sauver ceux qui nous entourent. C’est ensemble que Jésus veut nous sauver, et non pas un par un. Car l’Evangile est pour tous, et pas seulement pour les chrétiens. Jésus est mort sur la Croix pour tous, pas seulement pour les croyants, mais aussi pour les athées et ceux qui pratiquent une religion traditionnelle. Mais est-ce que nous savons justement partager cet Evangile et cet Amour que le Christ nous a montré sur la Croix, avec tous les hommes,  non pas par des paroles mais d’abord par notre vie et par la vérité de notre témoignage ?

DE QUOI JESUS NOUS SAUVE-T-IL PAR SA CROIX ?

Il nous sauve de la mort, mais aussi de tout ce qui entraîne la mort. Jésus est mort sur la Croix, mais il ne veut pas que les bébés meurent à la naissance ; que les malades meurent à l’hôpital parce qu’ils ne sont pas soignés ou parce qu’ils n’ont pas d’argent pour acheter les médicaments, ou payer les agents de santé ; Jésus ne veut pas que les gens meurent de faim, que des pauvres meurent de maladies que l’on pourrait  facilement combattre par les vaccinations, ou soigner par des médicaments ; ces morts-là, ce ne sont pas la mort de Jésus, ce n’est pas la mort sur la Croix. Et c’est pourquoi, que signifie aujourd’hui notre prière, notre messe en l’honneur de la Croix glorieuse ? Ce n’est pas seulement une célébration,  mais c’est un engagement. Nous sommes venus célébrer la Croix glorieuse et en même temps nous nous engageons pour que les femmes enceintes soient assistées pendant leur grossesse et leur accouchement et qu’elles ne meurent pas en donnant la vie ; pour qu’il y ait moins de morts-nés autour de nous ; pour que les maladies diminuent… Que faire pour cela ? Il ne s’agit pas seulement de soigner et d’acheter des médicaments, mais de changer notre environnement, comme nous l’a rappelé le Pape Benoît 16 dans son discours du 1er Janvier sur le respect et la sauvegarde de la création. Tant qu’il y aura des ordures dans les rues qui ne sont pas ramassées, tant qu’il y aura des eaux polluées et des caniveaux bouchés, tant que nos maisons ne seront pas nettoyées, il y aura le tétanos, le choléra, la poliomyélite qui cause tant de handicapés parmi nous, et le paludisme qui cause plus de morts que le SIDA, tant que nous n’agirons pas il y aura la mort ; mais encore une fois, cette mort-là ce n’est pas la mort que Jésus veut. Il y aura la mort autour de nous tant que nous continuerons les feux de brousse qui cassent notre environnement, tant qu’il y aura la pollution à cause de nos usines et des déchets des sociétés minières, tant qu’on continuera à couper des arbres pour faire du charbon de bois, ce qui rend déserte notre terre et augmente la faim, la pauvreté et finalement entraîne la mort. Bien sûr nous avons besoin de couper des arbres, mais si nous coupons un arbre il faut en planter trois autres. L’arbre est sacré depuis que Jésus est mort sur l’arbre de la Croix. C’est donc tout cela que signifie l’Eucharistie d’aujourd’hui ; c’est cela la vraie liturgie et le vrai Sacrifice spirituel que nous voulons offrir à Dieu notre Père, , dans les mains de Jésus, par Lui, avec Lui, en Lui, comme nous le rappelle St Pierre.  (1° Pierre 2,9-10 )

POURQUOI JESUS EST-IL MORT SUR LA CROIX ?

La vraie raison et la plus importante, c’est parce qu’Il nous aime. Il nous l’a dit lui-même : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Et si nous sommes ici aujourd’hui, c’est pour nous engager à aimer comme Jésus, à aimer tout le monde, à aimer le plus possible.

POURQUOI JESUS EST-IL MORT ? 

Jésus est mort pour créer un monde nouveau, pour que nous puissions vivre dans une terre nouvelle, pour que les élections soient claires, dans la vérité, sans tromperies et que tous les hommes et les femmes acceptent les résultats de ces élections même s’ils sont perdants, pour que enfin nous puissions avoir la paix, vivre une vraie paix, tous ensemble, et construire ensemble un pays nouveau. Et c’est la Croix de Jésus, Lui qui a donné sa Vie librement et volontairement pour le monde, qui peut nous donner cette Vie  et créer ce monde nouveau.

LES PAROLES DE JESUS SUR LA CROIX

                Jésus a prononcé beaucoup de paroles au moment de mourir. En ce jour où nous regardons la Croix de Jésus et où nous méditons sur ses paroles, j’en retiendrai trois.

D’abord, « Père, pardonne-leur ; ils ne savent pas ce qu’ils font ».  La Croix de Jésus nous demande de pardonner. Non seulement elle nous demande de pardonner, mais elle nous donne la force de pardonner comme Jésus qui a prié pour ceux qui le tuaient, pour que nous soyons capables d’aimer nos ennemis, de laisser la violence, la méchanceté et la haine, de chercher la paix, de nous réconcilier nous-mêmes avec ceux qui sont contre nous et de réconcilier ceux qui ne s’entendent pas.

Deuxième parole de Jésus : « Entre tes mains Seigneur je remets mon esprit ». Nous aussi, avec Jésus, et grâce à lui, nous voulons vivre toute notre vie pour Dieu, accepter sa volonté. C’est ce que l’on appelle souvent : porter sa Croix ; c'est-à-dire, accepter les souffrances et les difficultés de la vie, dans la foi, sans nous révolter, sans nous demander « pourquoi Dieu m’envoie-t-il tout cela », mais au contraire en disant, comme Jésus, « Père que Ta volonté soit faite ».  Il s’agit donc de mettre toute notre personne et toute notre vie dans les mains de Dieu, d’offrir nos souffrances à Dieu, comme disait Paul : « Je complète dans mon corps ce qui manque encore aux souffrances du Christ « 
Il ne s’agit pas seulement de porter notre croix à nous, mais aussi d’aider nos frères à porter leur croix, à dépasser la souffrance qui les écrase et à la vivre dans la paix, comme Simon de Cyrène a porté la Croix de Jésus.
Dire « Entre tes mains Seigneur, je remets mon esprit », ça veut dire aussi accepter la mort, sans chercher de cause, sans chercher qui a tué mon frère, qui a mangé l’âme de ma sœur, et donc en laissant toutes les accusations de sorcellerie d’autrefois, qui divisent nos familles, et qui amènent la vraie mort. La vraie mort, ça n’est pas de quitter cette terre ; la vraie mort, c’est quand il y a la division, la méchanceté et même le meurtre, dans nos familles et dans nos villages.

Troisième parole de Jésus : « Jean, voici ta mère ». Jésus a confié Marie à Jean, son apôtre, et en disant cela Il nous donnait Marie pour être notre Mère à tous. C’est vrai , et nous croyons que Marie est vraiment notre mère, qu’elle peut nous conseiller, nous guider, nous protéger, prier pour nous, comme elle l’a fait pour Jésus. Et c’est pour cela que nous sommes venus à ce pèlerinage marial, en ce sanctuaire réservé à Marie. Oui, nous avons de la chance d’avoir une Mère comme Marie, qui est vraiment la meilleure des mères. Jésus nous a donné Marie comme Mère, mais nous n’oublions pas qu’Il a aussi confié Marie à Jean, pour qu’il la soutienne et la prenne en charge ; et aujourd’hui nous ne pouvons pas prier Marie qui était debout au pied de la Croix, et qui voyait mourir son enfant, et qui était veuve depuis de nombreuses années, nous ne pouvons pas prier Marie si nous n’aidons pas les veuves qui sont autour de nous, si nous ne sommes pas à côté des mères qui perdent leur enfant, chaque jour, car elles sont nombreuses. Nous ne pouvons pas aimer Marie, si nous ne respectons pas les femmes qui sont autour de nous, si nous ne leur donnons pas leur place dans la société, mais d’abord dans nos communautés chrétiennes, si nous appelons les femmes simplement pour venir chanter et danser, défiler avec de beaux habits et des tenues brillantes, ou faire la cuisine pour nos fêtes et nos cérémonies.
 Nous sommes venus prier Marie, c’est un engagement que nous faisons, pour permettre à toutes les femmes de prendre leur place dans la société, à l’exemple de Marie qui a pris ses responsabilités à Cana pour aider les jeunes mariés, qui était debout au pied de la Croix, alors que tous les apôtres avaient fui, qui était avec les Apôtres à la naissance de l’Eglise le jour de la Pentecôte pour recevoir le Saint Esprit, pour que les femmes d’aujourd’hui soient vraiment responsables, comme Jésus a su responsabiliser les femmes de son temps et qu’Il a choisi les femmes pour faire connaître sa résurrection, et pour qu’elles-mêmes aillent faire connaître sa résurrection aux Apôtres, comme Il a choisi la Samaritaine pour le faire connaître aux gens de son village, comme Il a choisi la Cananéenne qu’il a poussée à aller annoncer l’Evangile à tous les païens. Nous ne pouvons pas célébrer la Croix, la Croix devant laquelle Marie se tenait debout, si nous ne permettons pas et n’aidons pas toutes les femmes à être debout dans leur vie, dans l’Eglise et dans le pays.


                Nous nous rappelons également les termes de la première lecture (Philippiens 2) : Jésus s’est fait semblable à nous, Il a partagé toute notre vie ; Il peut nous aider ; Il connaît nos difficultés ; Il nous écoute dans toutes nos souffrances. Jésus s’est fait serviteur ; Il a lavé les pieds de ses Apôtres et Il a dit : « Que le plus grand d’entre vous se fasse le serviteur de ses frères ». « Vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres ». Jésus s’est abaissé, il s’est humilié, alors qu’autour de nous, dans nos familles, chacun cherche à être le plus grand et à montrer son pouvoir et sa force aux autres ; que ce soit les chefs de famille, les grands frères vis-à-vis des petits frères, les hommes par rapport aux femmes, les chefs de services par rapport à leurs employés, les intellectuels devant les analphabètes,  les gens de la ville devant ceux du monde rural, les gens en bonne santé devant les handicapés, et tous les autres. Jésus s’est fait obéissant à la Parole de Dieu, alors qu’autour de nous, sans arrêt nous entendons « je suis libre, je fais ce que je veux » ; Jésus s’est fait obéissant jusqu’à la mort, et pour nous aussi il s’agit de donner notre vie pour nos frères, peut-être pas d’un seul coup, dans une action violente comme Jésus qui est mort sur la croix, mais donner notre vie un peu plus chaque jour, avec un peu plus d’amour et un peu plus de disponibilité. Aimer jusqu’au bout de notre vie.


LA CROIX GLORIEUSE 

                Nous sommes venus célébrer la Croix de Jésus, mais comme nous l’avons dit, c’est une Croix glorieuse. Les hommes ont tué Jésus, mais Dieu, Lui, l’a ressuscité. Qu’est-ce que cela veut dire ? (1ère lecture).
Cela nous montre que la Vie est plus forte que la mort. Non seulement nous ressusciterons après notre mort avec notre corps, mais c’est possible dès aujourd’hui de vivre  une vie nouvelle avec Jésus ressuscité Avec Jésus, c’est possible de créer une terre nouvelle et un monde nouveau.
                Cela nous montre que c’est possible d’aimer. Avec Jésus, l’amour est plus fort que toutes les méchancetés des hommes. C’est possible de faire grandir l’amour, un amour plus fort que la haine, dans le monde.
                Cela nous montre que la foi est plus forte que le mal. Qu’avec Jésus nous pouvons enlever toutes les sortes de mal qui sont autour de nous.
                Cela nous montre que Jésus est plus fort que tous les sorciers, les esprits mauvais et les génies et toutes les forces du mal. C’est pour cela que nous avons dit que nous les chrétiens nous laissons tous les sacrifices traditionnels, les sacrifices des animaux. Nous avons de la chance et nous rendons grâce à Dieu car nous avons le vrai Sacrifice, le Sacrifice de Jésus sur la Croix qui nous sauve, le seul Sacrifice qui peut nous sauver.

CONCLUSION
Les hommes mauvais ont tué Jésus parce qu’ils ont refusé sa Parole ; ils ne voulaient pas changer leur vie, répondre aux appels de Dieu ; mais Dieu, Lui, a ressuscité son Fils Jésus et aujourd’hui, par la Croix de Jésus, Il veut faire toutes choses nouvelles.

- Allons-nous accepter les Paroles de Vie de Jésus ? Allons-nous changer notre vie suite à ce pèlerinage ? Allons-nous porter notre croix dans la foi ? Allons-nous aider nos frères à porter leur croix, dans la confiance et l’espérance ?
- Allons-nous vraiment chercher à faire grandir l’Amour de Jésus dans le monde, dans le pays, partout où nous allons, et pas seulement dans nos communautés ?
- Sommes-nous vraiment engagés pour construire un monde nouveau avec Jésus ?
- Que l’Esprit-Saint nous aide non seulement à comprendre ce que signifient la Croix et la Mort de Jésus, mais qu’Il nous aide à vivre notre vie de chaque jour avec la Croix glorieuse, pour pouvoir célébrer nos Eucharisties en vérité. AMEN.






"Vous pouvez trouver un commentaire de l'Evangile de chaque jour dans le site de  l'archidiocèse de Dakar: www.seneglise.net : la rubrique prier (dans la page d'accueil, sur le clocher de droite)"
1)      Les gens de Nazareth refusent Jésus (Marc 6, 1-6) 
2)      Jésus envoie ses 12 apôtres en mission (Marc 6, 7-13).
3)      Vivre nos coutumes dans la foi avec un cœur purifié (Marc 7, 1 à 23).
4)      La guérison du sourd muet : (Marc 7, 31 à 37)
5)      (Marc 7, 31 à 37 suite)
6)      Marc 8,  27 à 35 : Pour vous, qui suis-je ?
        7)   Nous faire serviteurs de tous et accueillir les petits au nom de Jésus  (marc 9, 30 à 38)              
       8)    Etre ouvert à tous, ne pas entraîner les petits dans le mal (Marc 9, 38 à 48)
9)      Discussions sur le mariage (Marc 10, 2-16)
10)   Le jeune homme riche : (Marc 10, 17 à 30)
11)   SERVIR NOS FRERES COMME JESUS : (Matthieu 10, 35 à 45)
12)   L’aveugle Bartimé rencontre Jésus (Marc 10, 46 à 52)
13)   Tu aimeras Dieu de toutes tes forces… et ton prochain comme toi-même (Marc 12, 28 à 34) 
14)   Reproches aux scribes et l’offrande de la pauvre veuve : Matthieu 12, 38 à 44.



                                                  
1. Les gens de Nazareth refusent Jésus (Marc 6, 1-6) :
1)Jésus : Les prisonniers notent un certain nombre de choses sur Jésus : d’abord, il est vraiment homme, comme nous, et il connaît nos difficultés. Il a eu des problèmes avec sa famille et ses voisins. Il a travaillé de ses mains pour gagner sa vie. Cest un croyant : il va prier avec les autres à la synagogue. En même temps, il enseigne avec sagesse ; il aime les gens ; il guérit les malades. Et nous notons sa force de caractère : il est chassé de chez lui, mais il ne se décourage pas. Il va annoncer lEvangile et guérir les gens dans les autres villages.

2)La Bonne Nouvelle : Quand nous avons des problèmes de famille ou de travail, nous gardons courage nous aussi. Jésus est avec nous. Grâce à Lui et avec Lui, nous continuons à aimer.

3)Que  faire ? -Jésus est étonné du manque de foi de ses compatriotes. Cet Evangile nous appelle à vitre notre foi en vérité.
-Etre chrétien, cest suivre Jésus dans toute notre vie. Travailler comme Lui, mais aussi, bien nous former et travailler pour les autres. Même à la prison, nous pouvons apprendre un métier et nous aider les uns les autres.
-Nous entendre avec notre famille, malgré les problèmes et les incompréhensions. En prison aussi, nous avons souvent des problèmes avec nos familles. Il est important de nous réconcilier avec nos parents, nos amis. Et aussi ceux à qui nous avons fait du mal. Et maintenant, avec eux avec qui nous vivons en prison.
-Mais il ne sagit pas de ne penser quà nous-mêmes. Quels que soient nos problèmes, nous nous ouvrons aux autres, comme Jésus. Pour leur annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus, les aider et les soutenir dans leurs souffrances et leurs maladies. Il y a beaucoup de gens malades à la prison. Et de personnes qui souffrent, dans leur corps et dans leur cœur. A nous den faire un lieu dévangélisation et de guérison.
– « Nul nest prophète en son pays ». Même à la prison, il y a des gens qui nous conseillent, qui nous montrent le chemin de Dieu et qui peuvent nous aider à préparer notre avenir. Est-ce que nous savons les reconnaître ? Sommes-nous prêts à les écouter ?
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Jésus envoie ses 12 apôtres en mission (Marc 6, 7-13).
1)Jésus :Nous relevons d’abord le pouvoir de Jésus sur les esprits mauvais, et pour guérir les malades. Aujourd’hui encore, il peut chasser le mauvais esprit qu’il y a à la prison. Et nous guérir de nos maladies, dans notre cœur et dans notre corps. Car Jésus nous aime, comme il a aimé les hommes d’autrefois. Aujourd’hui encore, il veut nous guérir et nous libérer.
Jésus est le Maître, mais il ne veut pas s’imposer. Il n’écrase personne. Au contraire, il donne son pouvoir aux apôtres. C’est un grand exemple pour nous. Autour de nous, beaucoup de gens cherchent le pouvoir. Ils sont prêts à tout pour cela : pas seulement les politiciens, les militaires et les chefs d’entreprises, mais aussi les employés et les fonctionnaires. Et également les chefs de famille, les hommes par rapport aux femmes, les grands frères par rapport aux petits frères… Et cela est vrai aussi dans la prison : l’administration et les gardiens font sentir leur pouvoir ; mais aussi les prisonniers : par exemple les chefs de chambre. Les plus forts s’imposent, ils se font servir, ils font souffrir et humilient les plus faibles.
2) La Bonne Nouvelle :
Jésus dit à ses apôtres : « n’emportez ni argent, ni nourriture, seulement un bâton, des simples sandales et un seul habit ». Pourquoi cela ? Parce que l’Evangélisation ce n’est pas une question d’argent, ou de moyens techniques. C’est une question d’amour et de témoignage de vie. Mais surtout, c’est parce que  Dieu nous garde et nous protège, dans toute notre vie. Et c’est en Lui que nous mettons notre confiance. Et non pas dans le pouvoir ou l’argent. Quels que soient nos problèmes, nos souffrances et nos questions, nous sommes en paix. Nous nous tournons vers Jésus, qui nous guérit de toutes nos maladies et faiblesses ; Il nous libère des esprits mauvais et de tout mal. Avec Lui, c’est possible de changer notre vie. Avec Jésus, nous gardons l’espérance. Il nous fait confiance et nous responsabilise. Avec Lui, nous pourrons guérir ceux qui souffrent dans leur cœur et dans leur corps. Nous pouvons changer les esprits et enlever les mauvaises idées de la tête et du cœur des gens. Comme Lui
                                                                                          
3) Alors, que faire ? Comment mettre cet Evangile en pratique ? Ce à quoi le Seigneur nous appelle, c’est d’abord d’arrêter d’écraser nos frères. Mais surtout de les responsabiliser et de les faire grandir, comme le Christ l’a fait avec ses apôtres. Et cela dans les petites choses, dans la vie de tous les jours. En laissant toutes les formes de jalousie, d’orgueil et de méchanceté.
-Ensuite, nous laissons la soif de l’argent. Nous avons besoin d’argent, pour nous-mêmes et pour aider les autres. Mais nous ne mettons pas notre cœur dans l’argent, nous ne lui donnons pas la première place. Et nous mettons notre confiance en Dieu, mais en faisant déjà ce que nous pouvons faire, par nous-mêmes.
-Jésus envoie ses disciples deux par deux. On ne peut pas être chrétien tout seul. Ce n’est qu’ensemble, en communauté, que nous pouvons annoncer l’Evangile, et aider nos frères et nos sœurs. La première chose à faire pour cela, c’est de vivre dans l’amitié, et de partager la vie des gens. « Quand vous êtes accueillis dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ ». ---Et aussi, rejetez toute agressivité. Si on refuse de nous accueillir, nous ne nous mettons pas en colère. Nous n’insultons pas les gens. Nous nous contentons de secouer la poussière de nos pieds, et nous partons, en paix et tranquilles. Car il y a trop d’agressivité et de méchanceté entre nous à la prison.
-Nous sommes les apôtres d’aujourd’hui, là où nous sommes. Même si c’est en prison. Nous avons reçu l’onction d’huile (verset 13) au baptême. Nous ne nous décourageons pas ; nous ne restons pas assis à ne rien faire. D’abord, nous cherchons à profiter de ce séjour en prison, pour changer notre vie. Et comme les apôtres, nous disons à nos frères qu’il faut changer de comportement. Nous les aidons pour cela. Nous chassons les esprits mauvais. Ces esprits mauvais, ce ne sont pas d’abord les démons ou les revenants. Ce sont les mauvaises idées, que nous avons dans le cœur. C’est le mauvais esprit de vengeance, de jalousie et de rancune, de mensonge et de recherche du pouvoir à tout prix. Ce sont là les mauvaises pensées qu’il faut chasser. De même, guérir, c’est un symbole : nous ne sommes pas médecins, nous ne savons pas soigner. Mais nous pouvons guérir les cœurs. Et il y a beaucoup de gens qui sont malades autour de nous dans leur tête et dans leur cœur. Jésus dit aussi : « Ce sera pour eux un témoignage ». Il ne s’agit donc pas pour nous de prêcher aux autres, et de nous contenter de conseils. C’est par notre façon de vivre qui les entraîne, que nous pouvons les guérir et les libérer.
Quand Jésus nous demande de chasser les esprits mauvais, la première chose c’est de laisser toutes les pratiques de maraboutage, de fétichisme et de sorcellerie. D’arrêter d’aller voir les charlatans, de faire des sacrifices, de maudire les gens, ou même de porter des gris-gris et eutres protections. C’est Dieu qui nous protège..

Dans un 2ème temps, nous avons parlé des relations entre chrétiens et musulmans à la prison. Nous sommes partis de choses précises et des réalités, selon des exemples vécus : la façon dont les musulmans vivent leur foi, et nous la nôtre. Ce qui nous a amené à préciser un certain nombre de choses, car il y a beaucoup de confusions. Pour s’entendre et éviter les tensions, des gens de bonne volonté disent : « chrétiens et musulmans, c’est pareil, il n’y a pas de différences ». C’est une bonne intention, mais ce n’est pas juste. Bien sûr, nous croyons dans le même Dieu, puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu. Mais nous n’avons pas les mêmes idées sur Dieu. Nous allons tous vers Dieu, mais nous ne suivons pas le même chemin. Nous avons les mêmes premiers prophètes, mais nous ne sommes pas d’accord sur Jésus-Christ. Les chrétiens disent qu’Il est Fils de Dieu et les musulmans disent que Dieu n’a pas de Fils. Ils reconnaissent Jésus comme prophète, mais pour eux le plus grand et le dernier des prophètes c’est Mohammed.
Tout cela ne doit pas nous empêcher de nous connaître d’abord, de nous respecter et de nous estimer ensuite, et enfin de travailler ensemble. En respectant la liberté et la foi de chacun. Il ne suffit pas de nous tolérer, ni même de nous accepter différents, mais de construire ensemble notre vie et notre avenir, à partir de nos différences. Nous voyons comment le faire concrètement aussi, à la prison des femmes. Et que chacun se laisse interpeler par la foi, et la pratique religieuse des autres.
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Vivre nos coutumes dans la foi avec un cœur purifié (Marc 7, 1 à 23).
Cet Evangile d’aujourd’hui nous appelle à réfléchir à nos coutumes et à la façon dont nous les vivons. Dieu nous a appelés à naître et à vivre dans un pays avec notre culture et nos traditions et c’est une bonne chose. C’est dans cette culture que nous avons à vivre notre foi. Jésus lui-même a été un vrai juif. Il a pratiqué la religion de son peuple, il a suivi ses coutumes et ses traditions. Dès sa naissance il a été circoncis, il venait régulièrement au temple. Mais Jésus ne s’est pas laissé enfermer dans les coutumes. C’est là l’origine de son opposition avec les pharisiens qui pensaient être sauvés par leurs cérémonies religieuses et leurs pratiques faites d’une façon mécanique et extérieure. Jésus regarde notre cœur, il vient changer notre cœur, il vient nous libérer des coutumes et de tout ce qui pèse sur nous.
Est-ce qu’il faut respecter les coutumes ? D’abord il faut savoir réfléchir car il y a de bonnes coutumes mais aussi de mauvaises comme la sorcellerie, la polygamie, les sacrifices humains, en particulier avec les albinos et beaucoup d’autres choses encore. Bien sûr ces coutumes et traditions nous devons les laisser. Pour les bonnes coutumes de nos ancêtres, il faut leur donner leur vraie place mais pas plus, et savoir ce qui est plus important pour nous. Le sacrifice de l’Eucharistie est le seul qui nous sauve. C’est donc le seul que nous devons pratiquer. Nous laissons les sacrifices païens d’autrefois. De même le baptême est plus important pour nous que la circoncision et que toutes les fêtes qui l’entourent. Malheureusement, ce n’est pas toujours vrai pour tous les chrétiens.
Il faut donc transformer et évangéliser nos coutumes comme  Jésus nous en a donné l’exemple. Il faut aller plus loin que les coutumes et les pratiques extérieures en changeant notre cœur, et  plus loin que les coutumes en vivant un véritable amour. Il ne suffit donc pas pour nous chrétiens de garder les commandements de Dieu. D’ailleurs, ces commandements de Dieu c’est l’Ancien Testament. Ils sont bons mais nous c’est l’exemple de Jésus, l’Evangile et le Saint Esprit qui nous conduisent. Nous sommes dans la Nouvelle Alliance, nous cherchons à vivre les Béatitudes. D’ailleurs ces commandements de Dieu, même nos ancêtres païens les connaissaient, il nous faut donc aller plus loin. Il s’agit donc pour nous de changer notre cœur car c’est du cœur de l’homme que sortent les pensées mauvaises (verset 21 à 23). Il s’agit de vivre toute notre vie les bonnes coutumes et les choses nouvelles avec un véritable amour, l’amour de Jésus-Christ lui-même. Il s’agit de suivre Jésus dans toute notre vie, de vivre tout ce que nous faisons avec Jésus, d’écouter le Saint Esprit de Jésus et de nous laisser conduire par lui.
Nous disons merci à Jésus qui nous libère du poids de toutes les traditions. Nous savons que, par exemple, nos frères musulmans sont très attachés aux purifications, aux ablutions comme les juifs d’autrefois. Nous savons que Jésus regarde notre cœur, nous cherchons à évangéliser nos coutumes et traditions pour les vivre en vérité dans l’amour du Christ.

 La guérison du sourd muet :(Marc 7, 31 à 37)
Qui est Jésus ? Nous voyons dans cet Evangile que Jésus quitte la région de Tyr. Il passe par Sidon, il prend la direction du lac de Galilée et il va jusqu’en plein territoire de la Décapode. Cela nous montre que Jésus est courageux puisqu’Il voyage partout dans des conditions difficiles. Jésus veut remplir sa mission, annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile, éclairer les hommes et leur montrer le chemin. Cela nous montre aussi que Jésus est ouvert à tous, il ne reste pas dans son peuple, au milieu des gens de sa religion, il va voir les païens, il s’adresse à tous.
Jésus aime les gens. Dès qu’il voit des malades ou des handicapés, il fait tout ce qu’Il peut pour les aider et les guérir.
En même temps, Jésus est humble. Pour soigner ce sourd muet, il se met à l’écart et même il lui dit de ne rien dire à personne. Jésus n’est pas orgueilleux, il ne cherche pas sa gloire. Alors nous aussi comme la foule nous lui disons : tout ce qu’Il fait est admirable, Il fait entendre les sourds et parler les muets (31).




Comment mettre cet Evangile en pratique
D’abord comme Jésus nous cherchons à être ouvert à tous et à aimer tous nos frères et nos sœurs sans rejeter personne. Nous annonçons l’Evangile autour de nous mais comme Jésus avec bonté et humilité.
Nous aidons tous ceux qui souffrent : les handicapés, les pauvres, en ce moment les victimes des inondations, tous ceux qui n’ont pas le droit à la parole, qu’on empêche de parler, tous ceux qui n’ont pas le droit à l’éducation et à l’instruction, qui ne peuvent pas entendre les enseignements et les choses nouvelles. Il faut donc agir concrètement dans les sociétés pour les besoins physiques

Partage d’Evangile (Marc 7, 31 à 37 suite)

                Ce miracle a aussi un sens spirituel. Jésus ouvre les oreilles du sourd muet pour montrer qu’il veut nous faire entendre à tous la Parole de Dieu. Il nous faut donc apprendre à écouter le Saint Esprit qui parle dans notre cœur et pour cela, savoir nous asseoir en silence, arrêter de parler et essayer de comprendre à quoi le Saint Esprit nous appelle. Jésus touche la langue du sourd muet pour nous demander nous aussi d’aller annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile aux autres, sans avoir peur ni honte. Mais là aussi après avoir prié le Saint Esprit pour savoir ce que nous avons à dire, en nous rappelant que nous ne pourrons pas annoncer l’Evangile par notre bouche si d’abord nous ne le vivons pas en vérité dans toute notre vie. Il faut que nos paroles puissent s’appuyer sur un témoignage et un exemple de vie. Enfin, l’important est de vivre dans la joie et l’action de grâce, savoir dire merci à Jésus quelles que soient les difficultés de notre vie.

5)Marc 8,  27 à 35 : Pour vous, qui suis-je ?
                Pour les musulmans comme pour beaucoup d’hommes d’autre foi, Jésus est l’un des prophètes, mais il nous demande : « pour vous qui suis-je ? » Il s’agit donc de savoir est-ce que nous connaissons Jésus, est-ce que nous croyons qu’il est vraiment le Fils de Dieu venu partager notre vie sur terre pour nous sauver. Mais surtout, est-ce que nous le connaissons personnellement ? Est-ce que nous l’aimons personnellement ? Est-ce que nous cherchons à vivre toute notre vie avec Lui ?
                Il s’agit donc pour nous de savoir en quel messie nous croyons (quel sauveur).  Pour les musulmans, Jésus n’est pas mort, c’est un autre qui est mort sur la croix à sa place parce qu’un prophète et un envoyé de Dieu ne peut pas mourir. Pour eux ils ont l’idée d’un Dieu Tout Puissant qui est au ciel et que l’on ne peut pas toucher. Nous au contraire, nous croyons que Dieu s’est fait homme. Nous croyons d’abord que Dieu est notre Père, qu’Il nous aime, qu’Il est tout proche de nous, plus près de nous que le meilleur des pères. Nous croyons que Dieu s’est fait homme, Il est venu partager toute notre vie en son Fils Jésus Christ, parce qu’Il nous aime.
                Bien plus que cela, Il est mort pour nous. Comme il le disait, il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
                Nous croyons donc que Dieu est Tout Puissant. Mais la Toute Puissance de Dieu ce n’est pas d’être fort, d’être grand ou d’être loin au ciel. La force de Dieu c’est l’Amour. Dieu est Tout Puissant en amour. Il a voulu, par amour, se faire tout près de nous, Jésus, par amour, s’est fait notre serviteur, il s’est abaissé, Il a donné sa vie pour nous. Cela Pierre ne pouvait pas l’accepter. Pierre ne pouvait pas croire que le Fils de Dieu pouvait souffrir de la part des hommes, être humilié et être tué. Mais Jésus lui dit : « Passe derrière moi Satan. Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes ». Et nous, quelles sont nos pensées. Avons-nous les pensées de Dieu ou avons-nous encore les pensées des hommes ? Jésus Fils de Dieu a accepté d’être humilié, d’être tué comme un esclave. Il aurait pu se sauver et demander des armées d’anges à son père, comme il le dit lui-même. Mais il a préféré dire « Père que Ta Volonté soit faite », comme nous le disons nous aussi dans le Notre Père.
                Tout cela ne doit pas nous décourager. Au contraire c’est une grande force pour nous. Nous savons que nous sommes sauvés, comme Jésus le dit « Celui qui veut sauver sa vie la perdra mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Evangile, la sauvera ». Mais sommes-nous prêts à perdre notre vie pour Jésus et pour l’Evangile.
                C’est vrai que Jésus a été humilié, qu’Il a été tué comme un esclave. Mais Dieu l’a ressuscité et nous croyons qu’avec Lui, nous aussi nous ressusciterons. C’est là notre espérance.
Nous perdons confiance même dans les plus grandes de nos difficultés parce que nous savons que Jésus est toujours avec nous, même au moment de notre mort, puisqu’Il est mort pour nous.
3- Que faire ?
D’abord ne pas avoir peur des difficultés de notre vie, pas même de la mort. Croire en Jésus dans la joie, la reconnaissance et l’espérance, dans toute notre vie. Donner notre vie pour Dieu à tous nos frères, garder confiance en Jésus mais en acceptant de porter notre croix en suivant Jésus : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ». Nous les chrétiens, nous devons souffrir comme les autres, même si nous sommes baptisés, cela ne nous empêchera pas de tomber malade et de souffrir. Même si nous avons célébré le sacrement de mariage, cela ne nous empêchera pas d’avoir des difficultés dans notre couple et avec nos parents. Même si nous prions chaque jour, cela ne suffira pas pour que nous ayons du travail ou que nous réussissions à notre examen. Nous avons les mêmes problèmes que les autres mais nous les vivons avec Jésus dans la foi et l’Esprit Saint de Jésus nous donne la force de porter notre croix. Dans toutes nos difficultés, nos souffrances, nos maladies, nous suivons Jésus. Nous refusons donc d’aller chez les guérisseurs, les féticheurs et les charlatans et bien sûr, nous refusons encore plus les affaires de sorcellerie et de maudire les autres. Si nous portons des médailles, ce ne sont pas des protections contre la souffrance mais c’est pour montrer notre foi en Dieu et pour montrer que nous voulons suivre le chemin de Dieu comme Marie et comme Jésus qui est mort sur la croix.
                Il ne suffit pas de porter nous-mêmes notre croix dans la foi, nous aussi nous aidons nos frères à porter leur croix et à garder la foi au milieu de tous les problèmes.
                Cette histoire s’est passée pendant que Jésus allait avec ses disciples  au village de la région de Césarée de Philippe (n° 27). Jésus est donc en plein chez les païens. Notre foi en Jésus fait homme mort pour nous, nous cherchons à la partager avec tous, pas seulement avec les chrétiens, pour leur faire comprendre que Dieu est avec nous, qu’Il est près de nous, que sa puissance c’est la puissance de l’amour, que Dieu est venu jusqu’à nous, comme d’ailleurs le disent les musulmans : Dieu est plus proche de l’homme que la propre veine de son cou.

6)Nous faire serviteurs de tous et accueillir les petits au nom de Jésus  (marc 9, 30 à 37)
                Dans cet Evangile, nous retrouvons d’abord les idées de l’Evangile de Dimanche dernier : Jésus Fils de Dieu se fait homme, entièrement et totalement.il s’appelle le Fils de l’homme. Il sera livré aux mains des hommes qui le tueront. Il est venu partager toute notre vie par amour, jusqu’au bout. Mais il ressuscitera et nous ressusciterons avec Lui. Jésus part en Galilée, la terre des païens, car il annonce l’Evangile à tous. Il l’annonce avec humilité, Il ne veut pas que l’on sache qu’Il est le Fils de Dieu. Il annonce l’Evangile en équipes avec les apôtres. Jésus ne veut pas travailler tout seul, il responsabilise les autres.
                Ensuite Jésus nous donne deux conditions pour être vraiment chrétiens :
1.       Nous faire véritablement les serviteurs de nos frères et de nos sœurs comme Lui et grâce à Lui. Il a lavé les pieds de ses disciples avant de mourir. Nous comprenons combien cette parole est importante, nous qui voyons autour de nous des hommes qui cherchent sans cesse à avoir la première place, à se faire servir, et qui pour cela sont prêts à écraser leurs frères et à prendre tous les moyens, même les plus mauvais, pour avoir le pouvoir et l’argent. C’est cela qui casse notre société et l’empêche d’avancer. C’est à la condition de nous mettre au service les uns des autres, que nous pourrons grandir et avancer ensemble. C’est cela que nous avons à mettre en place dans notre société.
2.       Accueillir les enfants. L’enfant c’est le symbole de tous les petits de la société, ceux qui sont rejetés et refusés. Il ne s’agit pas seulement d’être gentil avec les pauvres, les handicapés, les analphabètes, les étrangers et tous ceux qui sont mis à l’écart et rejetés. Il s’agit de les accueillir au nom de Jésus et donc de reconnaître en eux la présence de Jésus, de les accueillir comme des enfants de Dieu et de leur redonner leur dignité, le respect auquel ils ont droit et leur place dans la société. Il s’agit de les accueillir au nom de Jésus et avec l’amour que Jésus a montré aux enfants et à tous les petits.
                                                                                                                                            
8)Etre ouvert à tous, ne pas entraîner les petits dans le mal (Marc 9, 38 à 48)
Qu’est-ce que cet Evangile nous montre sur Jésus ?
1-      D’abord Jésus n’est pas jaloux, au contraire Il est ouvert à tous, Il accueille tous ceux qui font le bien. Jésus a le pouvoir de chasser les esprits mauvais mais en plus, il nous donne ce pouvoir. Il responsabilise et soutient les hommes pour faire le bien. Tous les hommes, pas seulement les chrétiens. Jésus aime les enfants et tous les petits de la société.



2-      La Bonne Nouvelle. Jésus connaît les bonnes choses que nous faisons et Il nous récompensera, même pour un verre d’eau.
3-      Les gens sont guéris et les esprits mauvais sont chassés au nom de Jésus. Nous pouvons vivre heureux dans la paix, Jésus nous a libérés.
4-      Que faire ? D’abord avoir confiance en Jésus qui nous sauve. Etre ouvert à tous les hommes, quelles que soient leurs races ou leurs religions. Voir les bonnes choses qu’ils font et dire merci à Dieu. Ne pas être jaloux. Prendre notre vie chrétienne au sérieux et tout faire pour laisser le mal. Il vaut mieux entrer dans la vie éternelle avec une seule main plutôt que d’être jeté dans le feu éternel avec nos deux mains.
5-      Mais surtout ne pas entraîner nos frères et nos sœurs dans le mal, surtout pas les petits. Cette pensée devrait nous aider à rejeter toutes les mauvaises choses.

9)Discussions sur le mariage (Marc 10, 2 à 12)
1-      Cet Evangile nous montre que Jésus est vraiment courageux. Il sait que les pharisiens lui tendent un piège. Il sait que ce qu’Il va dire ne fera plaisir aux hommes mais Il préfère annoncer la Parole de Dieu dans toute sa vérité plutôt que d’être accueilli et félicité.
2-      Jésus nous aime et ce qu’Il veut pour nous, c’est un amour vrai,  grand comme le sien et qui dure toujours.
3-      Jésus est venu libérer la femme, Il n’accepte pas que des hommes puissent renvoyer leurs femmes pour n’importe quelle raison, comme ils le veulent. car l’homme et la femme sont égaux.

La Bonne Nouvelle
                Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. Cela veut dire d’abord qu’avec l’aide de Dieu, c’est possible de rester uni et heureux, mari et femme, toute notre vie. Le mariage est très bon, c’est Dieu qui l’a fait, c’est une réalité sacrée. Dieu nous aide à réussir notre mariage.

Que faire ?  Jésus dit « Si Moïse a permis le divorce c’est à cause de votre dureté de cœur. Cela nous appelle tous à laisser la dureté de notre cœur et à prendre la Parole de Dieu au sérieux. Trop souvent nous changeons la Parole de Dieu ou nous la mettons en pratique à moitié parce que cela nous arrange, par manque de courage et par manque de foi. On ne peut pas être chrétien à moitié car Dieu nous aime totalement, nous aussi nous devons l’aimer totalement. Dieu est amour, il a fait l’homme et la femme à son image et il les a unis dans le mariage. Ce que nous devons chercher dans le mariage en premier, c’est donc l’amour. Nous aimer comme Dieu nous aime. Etre père pour nos enfants comme Dieu. Nous aimer comme le Christ aime l’Eglise. Bien sûr pour cela, il faut en prendre les moyens.
1-      Voir dans notre mari ou notre femme le bien qu’il fait et ses qualités et non pas ses défauts. On ne peut pas aimer si on ne sait pas admirer.
2-      Nous asseoir pour parler ensemble, échanger nos idées et construire ensemble notre vie et tout ce que nous faisons, à commencer par l’éducation de nos enfants.
3-      Le pardon : aucun mari et aucune femme n’est parfaite. Changer de mari et changer de femme ne sert à rien. Il faut apprendre à nous accepter et à nous pardonner.

Pourquoi restons-nous ensemble : Nous restons ensemble parce que nous voulons nous aimer comme Dieu nous aime. Dieu nous aime pour toujours, même quand nous faisons le mal. Dieu ne nous renvoie jamais. Dieu nous aime totalement.







Mariage :
Dieu est fidèle et c’est pour cela que nous voulons être fidèles nous aussi dans le mariage pour vivre la fidélité de Dieu. Dieu nous aime pour toujours, Il nous aime totalement. C’est pour cela, comme Dieu, nous voulons nous aimer totalement pour toujours sans nous séparer, sans marier une deuxième femme. Quand nous vivons cela, le Royaume de Dieu est déjà parmi nous. L’amour de Dieu est présent dans le monde. Comme le dit un chant « Où sont amour et charité, Dieu est présent » lorsque nous nous aimons mari et femme avec nos enfants et en famille, Dieu est présent avec nous et autour de nous, grâce à nous. Jésus disait de même « Quand 2 ou 3 sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » ; c’est cela que nous voulons vivre dans le mariage.
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10° Le jeune homme riche : (Marc 10, 17 à 30)
1.       Qui est Jésus ?  Cet évangile nous montre d’abord l’humilité de Jésus. Il se situe toujours comme le Fils du Père. Il est bon et pourtant il dit « Dieu seul est bon ».
Nous notons aussi son amour. Jésus regarde ce jeune homme riche et il l’aime. Il regarde chacun d’entre nous avec le même regard d’amour.
2.       La Bonne Nouvelle : Dieu nous aime, il  nous appelle à sa suite pour que nous soyons sauvés et ayons la vie éternelle. Heureux sommes-nous si nous savons nous libérer de l’esclavage de l’argent.
3.       Que faire ?  Dans cet évangile on nous parle de deux choses :
-          La vie chrétienne
-          L’argent.
Pour la vie chrétienne, Jésus marque 3 étapes. D’abord il dit au jeune homme riche « Observe les commandements ». C’est la première étape. Mais si nous observons les commandements, nous ne sommes pas chrétiens. Déjà nos ancêtres connaissaient ces commandements. Ce sont les commandements de l’Ancien Testament qui sont connus aussi des musulmans. Nous devons garder ces commandements bien sûr, mais si nous les gardons, nous sommes de simples croyants comme les autres.
Jésus dit « Va, vends ce que tu as et donne le aux pauvres. C’est la deuxième étape. Le chrétien c’est celui qui aime, celui qui aime ses frères, celui qui pense d’abord aux pauvres.
Ensuite, Jésus dit : « Viens et suis-moi. C’est la troisième étape. C’est cela la vraie vie chrétienne. Aimer Jésus, le connaître et le suivre dans toute notre vie.
Pierre demande : « Nous qui avons tout quitté, quelle sera notre récompense ? ». Jésus veut que nous soyons heureux, il veut que nous vivions pour toujours avec Lui. C’est cela sa récompense. Il ne s’agit pas de quitter obligatoirement nos parents, physiquement, de nous éloigner d’eux, mais bien d’aimer Dieu en premier, de tout notre cœur. Jésus disait : « Qui aime son père et sa mère plus que moi n’est pas digne de moi » et nous savons bien que souvent nos parents nous éloignent de Dieu. Si notre enfant est malade, ils nous disent : cette maladie n’est pas une maladie de blanc, il faut aller chez le féticheur. S’il y a un décès dans notre famille, ils disent : il faut chercher le devin pour savoir qui a envoyé cette mort et savoir qui a tué notre frère ou notre sœur. Si par exemple je travaille dans une société, ils peuvent me dire : tu as une bonne place, il y a beaucoup d’argent dans ta société, il faut que tu en prennes une partie pour nous aider, quitte à détourner l’argent. Nous savons bien aussi que beaucoup de jeunes sont prêts à laisser Jésus et la religion catholique pour avoir un travail ou pour une femme. Dieu nous récompense dès aujourd’hui, il nous donne une nouvelle famille, la famille chrétienne, il nous donne l’Eglise mais à condition que nous l’aimions de tout notre cœur et que nous le servions dans toute notre vie.
Jésus dit : «Si quelqu’un quitte ses parents pour moi mais aussi pour la Bonne Nouvelle » ; ce qui doit être premier dans notre vie, c’est donc la Bonne Nouvelle de l’Evangile et c’est cette parole que nous cherchons à partager avec tous ceux qui nous entourent, par nos conseils mais aussi par le témoignage de notre vie.  En même temps, Jésus nous prévient : « Tu recevras cent fois plus que ce que tu as donné dans cette vie, avec des persécutions. Nous savons bien que si nous vivons vraiment l’Evangile, les gens seront contre nous, ils nous feront souffrir comme Jésus. Mais justement nous pourrons porter toute cette souffrance avec Jésus.
L’argent :            Jésus est clair. C’est qu’il est difficile aux riches d’entrer dans le Royaume de Dieu. D’abord il ajoute tout de suite : c’est impossible aux hommes mais pas à Dieu, car tout est possible à Dieu.
Mais alors, est-ce que la richesse est mauvaise ?Est-ce que tous les riches seront condamnés ? Absolument pas. Jésus nous dit (Matthieu 5, 3) : « Heureux les pauvres de cœur ». Ce dont il s’agit c’est de ne pas mettre notre cœur dans l’argent, c’est d’avoir un cœur de pauvre, mais l’argent est bon. Jésus lui-même a travaillé, il a gagné de l’argent, il a payé des impôts. Dans le groupe des apôtres ils avaient une caisse tenue par Judas et les femmes qui les suivaient leur donnaient l’argent nécessaire pour vivre. Si tu n’as pas d’argent tu ne peux pas vivre, mais surtout tu ne peux pas aider les autres. Tu ne peux pas non plus avoir un atelier, un projet ou une entreprise et développer le pays. Le  problème c’est l’amour. Aimer d’abord Dieu plus que l’argent et nous servir de l’argent pour aider les pauvres et tous ceux qui en ont besoin.
NB : Vous pouvez voir plus bas d’autres réflexions sur ce même évangile dans une réunion de communauté.

                                        
11)SERVIR NOS FRERES COMME JESUS : (Matthieu 10, 35 à 45)
                Qui est Jésus ? : D’abord nous remarquons le courage de Jésus. Jésus vient d’annoncer à ses apôtres qu’on va le tuer. Jacques et Jean viennent le voir. Il pouvait penser qu’ils venaient pour le consoler et l’encourager. Au contraire, ils viennent se disputer et chercher la première place. Malgré tout Jésus est patient, il ne se met pas en colère contre eux, ils les accueillent et il cherche à leur faire comprendre l’Evangile et la volonté de Dieu.
A nouveau, nous remarquons l’humilité  de Jésus. Jésus se conduit comme le Fils du Père. Il dit : « C’est au Père de décider et non pas à moi ».
                La Bonne Nouvelle : Par sa mort, Jésus vient nous libérer de tous nos péchés, il vient nous sauver.
                Dans notre société, il y a trop de jalousie, tout le monde cherche le pouvoir. Jésus nous aide à construire une autre société où il y a le respect, l’entente entre les gens et le service. C’est cela qui peut nous rendre heureux tous ensemble.
Que faire ?
                Cet évangile parle de sa mort comme d’un baptême. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire d’abord que notre baptême qui nous purifie de tout péché et fait de nous des enfants de Dieu, tire toute sa force de  la mort et de la résurrection de Jésus.
                Cela veut dire aussi que si nous sommes baptisés, cela ne veut pas dire que nous serons toujours heureux, que nous aurons toujours de la chance au travail, dans notre mariage, dans notre famille ou dans notre vie en société. Au contraire, Jésus parle du baptême comme une coupe de souffrance qu’il doit boire. Si nous voulons servir Jésus, ce sera difficile. Nous devrons  souffrir mais si nous l’aimons, nous accepterons nos souffrances dans la paix et même dans la joie, comme Jacques et Jean le disent. Jésus est clair : « Que le plus grand soit votre serviteur, le premier soit l’esclave de tous. C’est dans la mesure où nous nous mettons au service les uns des autres, au service de l’Eglise et du pays, que nous pourrons vivre heureux et que notre société pourra avancer. Pour cela il faut complètement changer nos idées comme le dit Jésus : « Ne faites pas comme les chefs des peuples ». Mais avec Jésus c’est possible. Il nous a montré l’exemple, il nous a ouvert les chemins et il nous donne son amour pour donner nos vies à la suite de nos frères.
La 1° chose, ne pas chercher le pouvoir et ne pas écraser nos frères. Mais aussi ne pas être jaloux des autres, comme les apôtres ont été jaloux de Jacques et Jean

12) L’aveugle Bartimé rencontre Jésus (Marc 10, 46 à 52)
1.       Que nous montre cet évangile sur Jésus ? Jésus est le fils de David, il est fils de Dieu, il est aussi homme comme nous. Il entend nos cris comme il a entendu le cri de l’aveugle malgré tout le bruit de la foule. Il a pitié de nous, il nous appelle comme il a appelé l’aveugle. Il nous remet debout à nous aussi il dit : que veux-tu. Il nous fait participer à notre propre salut et au salut du monde avec Lui. Jésus veut établir une relation personnelle avec nous comme Il l’a fait avec cet aveugle.
2.       Quelle est la bonne nouvelle ? A nous aussi, nos frères chrétiens nous disent,  comme la foule a dit à l’aveugle, « vas-y, confiance, il t’appelle ».
3.       Que faire ? Bartimé jette son manteau qui l’empêche pour marcher et court vers Jésus. Pour nous aussi, il nous faut jeter tout ce qui nous écrase et nous empêche de marcher  vers Jésus. Il faut nous arracher à tout ce qui nous tient loin de Jésus, pas seulement le mal et le péché mais aussi les distractions et les choses inutiles. Il faut nous réveiller, nous remettre debout avec confiance en Jésus. Pour cela il nous faut d’abord faire grandir en nous le désir d’être sauvé et croire que Jésus peut vraiment nous sauver.
Dès que l’aveugle voit, il suit Jésus. Nous aussi, si nous avons rencontré Jésus, il s’agit maintenant de le suivre, d’aller avec Lui pour construire un monde plus heureux et pour aider tous nos frères qui souffrent, les aveugles comme tous les autres.
Il s’agit donc pour nous de continuer le travail de Jésus, sauver les gens dans leur cœur et dans leur corps.
On remarquera aussi l’importance de la foule. Ce n’est pas Jésus qui a appelé directement la foule et la foule l’empêchait même de parler et d’appeler Jésus. Mais dans cette foule il y a des disciples qui, au contraire, lui disent confiance, lève-toi, Il t’appelle. Aujourd’hui encore, Jésus ne va pas revenir pour appeler lui-même et directement les gens. C’est à nous de faire ce travail, d’aller chercher nos frères et de les amener à Jésus. C’est à nous de leur dire : confiance, de dire à tous ceux qui sont découragés qui souffrent et qui ont des problèmes : confiance, lève-toi Jésus t’appelle. Cela demande que nous fassions attention à ceux qui sont au bord de la route et qui sont découragés.

                On peut dire que cet histoire de Bartimé c’est notre histoire à nous. Nous aussi nous souffrons, nous sommes découragés, nous ne connaissons pas le chemin et nous avons même parfois l’impression que personne ne nous aide. Jésus passe sur le chemin, nous l’appelons, mais parfois nous avons l’impression qu’il ne nous entend pas. Heureusement, des frères et sœurs chrétiens nous amène l’appel du Christ comme les gens  qui ont dit à l’aveugle : vas-y, confiance, il t’appelle. Mais pour cela il faut nous mettre debout, il faut enlever le manteau qu’il y a sur nos épaules, c’est-à-dire tout ce qui nous empêche d’aimer Dieu et nos frères. Il nous faut courir vers Jésus et donc prendre une décision sérieuse de le suivre. Nous sommes dans l’année de la foi. Il nous faudra ensuite rencontrer Jésus personnellement pour accueillir son amour et son évangile et ensuite, comme l’aveugle, marcher à la suite de Jésus, pas tout seul mais ensemble, avec les autres chrétiens, les apôtres de Jésus d’aujourd’hui et avec toute la foule sur le chemin de la vie.


13) Tu aimeras Dieu de toutes tes forces… et ton prochain comme toi-même (Marc 12, 28 à 34) 
1)- Qu’est-ce que cet Evangile nous montre sur Jésus : Nous relevons d’abord son accueil, sa patience et son humilité quand il accueille ce scribe et qu’il répond à ses questions. Jésus est vraiment notre maître, notre enseignant, qui nous montre le chemin de la vie, qui nous fait réussir notre vie. C’est pour cela que nous sommes heureux de le suivre.
Quand Jésus dit quelque chose, il commence par le faire lui-même. Il ne se contente pas de nous enseigner le chemin de l’amour qui nous rend heureux, il a aimé Lui-même jusqu’au bout, Il a donné sa vie pour nous. Jésus n’est pas seulement un enseignant, il est un modèle, un exemple qui nous entraîne dans toute notre vie. Avec Jésus, nous voyons que c’est possible d’aimer et de construire un monde d’amour. C’est cela la Bonne Nouvelle d’aujourd’hui.

2)- Comment mettre cet Evangile en pratique ?
o   Aimer Dieu : L’aimer de tout notre cœur, de toute notre intelligence, de toute notre force. Cela suppose que nous soyons vraiment décidés à suivre Jésus, et à aimer comme lui. C’est aujourd’hui l’occasion de nous décider de prendre notre vie en mains, dans l’amour. Et de changer notre vie, si c’est nécessaire.
o   Nous sommes dans l’année de la foi : Saint Jacques nous rappelle qu’une foi qui n’agit pas (la foi sans les œuvres) c’est une foi qui est morte. Cette année de la foi, c’est aussi l’année de l’amour.
o   Saint Jean nous dit : « tu ne peux pas aimer Dieu que tu ne vois pas, si tu n’aimes pas  ton frère que tu vois chaque jour ». Il s’agit d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Non pas un peu, non pas de temps en temps, mais tout le temps et totalement. Nous nous demandons comment aimer notre prochain en famille, au travail et dans le quartier.
o   Jésus nous montre comment faire grandir et réussir notre société sénégalaise.  C’est l’amour qui peut construire le pays. Jésus nous appelle à construire un monde d’amour avec Lui, une société où tous les citoyens seront respectés et aimés.
o   Comment aimer ?  Même si tu n’as pas d’argent, tu peux aimer tes frères et tes sœurs, car Jésus vient transformer complètement nos relations entre nous. Aimer, c’est dans la vie de tous les jours et dans les choses simples. Par exemple, saluer les gens qui travaillent dans notre quartier, aller visiter les malades, les étrangers et aussi à la prison comme le font certains d’entre nous. Même si je n’ai pas d’argent, et que je ne peux pas apporter de nourriture, d’habits ou de médicaments, je peux toujours saluer les gens, m’asseoir à côté d’eux, parler avec eux, les écouter, les encourager. Cela est aussi très important. Aimer c’est souvent difficile. Il faut donc que nous soyons décidés, et parfois être capables de nous forcer pour cela.
o   Il s’agit d’aimer tout le monde, pas seulement nos parents ou les chrétiens.
o   Comment aimer nos ennemis ?  Quelqu’un  nous a donné l’exemple d’une secrétaire à son travail, qui refuse de la saluer, et qui en plus fait tout pour la faire souffrir et dire du mal d’elle. Ce n’est pas facile d’aimer nos ennemis, surtout si ceux-ci refusent notre amitié et notre pardon. Mais nous pouvons au moins les saluer. Nous supportons, en nous souvenant  l’Evangile des Béatitudes de la Toussaint « Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice . C’est ainsi que les prophètes ont été persécutés autrefois ». Nous supportons donc la haine et la méchanceté, avec courage et l’aide de Jésus. Nous restons patients, en priant et en espérant que cela va finir un jour. Car Dieu peut faire avancer les situations et avoir pitié de nous. En tout cas, nous ne nous laissons pas prendre par la haine et les pensées. Nous gardons la paix, pour empêcher la méchanceté de grandir dans notre cœur. Au cours de notre réunion, chacun a conseillé notre sœur pour qu’elle retrouve le courage. Qu’elle continue à être juste,  qu’elle soit en paix dans son cœur, et même qu’elle soit fière d’elle-même pour les efforts qu’elle fait. Jésus nous demande de prier pour nos ennemis et ceux qui nous nous font souffrir.
A la suite de cela, chacun s’est posé la question :Comment j’aime Dieu ? Comment j’aime mon frère ?

-Dans cet Evangile, nous remarquons ces paroles du  scribe : « aimer son prochain comme soi-même vaut mieux que toutes les offrandes et les sacrifices ». Jésus nous dit « si tu viens présenter ton offrande à l’autel, et que tu te rappelles que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, va d’abord te réconcilier avec ton frère » (Mat 5,23). Nous venons chaque dimanche prier à la messe, offrir notre vie à Dieu en offrande, offrir le sacrifice de Jésus qui nous sauve. Cela doit nous aider à aimer davantage nos frères et nos sœurs. Sinon nos prières et nos sacrifices ne servent à rien.  Car Dieu regarde notre cœur, et ce que nous faisons pour nos frères et pour nos sœurs.

-Dans cet Evangile, nous remarquons aussi ces paroles de Jésus : « le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur », et aussi « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force et tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Ce sont les paroles de Moïse que Jésus reprend. Dieu est unique. Cela aussi nos frères et sœurs musulmans le disent avec force. Eux aussi connaissent le prophète Moïse. Cet Evangile est donc un appel très fort à nous tous, pour vivre et agir ensemble, pour nous soutenir et aimer ensemble, chrétiens et musulmans.

-Jésus dit au scribe : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu ». Et nous, est-ce que nous sommes près du Royaume de Dieu ?  Que faisons-nous pour cela ? Le Royaume de Dieu est un royaume de pardon et d’amour, de justice, de paix et de réconciliation, de grâce et de bonté. Il est ouvert à tous. C’est cela que Jésus nous appelle à vivre avec tous, dans notre vie de chaque jour.


15)   Reproches aux scribes et l’offrande de la pauvre veuve : Matthieu 12, 38 à 44.
1.       Qui est Jésus ?  Jésus est exigeant. Il n’a pas peur de faire des reproches aux scribes (ceux qui enseignaient la Parole de Dieu. Ce n’est pas par méchanceté mais c’est pour qu’ils changent, comme dit le proverbe : qui aime bien châtie bien. Jésus cherche la justice, il est pour la vérité. Il ne peut pas accepter que les gens se servent de la religion pour leurs propres intérêts ou pour prendre la meilleure place aux fêtes et aux repas. Il peux encore moins accepter que des gens se montrent comme des vrais croyants et que par derrière ils volent des veuves et exploitent les petits et fassent souffrir les pauvres.
2.       La Bonne Nouvelle On nous dit que la foule écoutait Jésus avec plaisir. La Parole de Dieu nous rend heureux. Jésus voit les bonnes choses que nous faisons comme il a vu l’offrande de la veuve. Jésus nous aime, il aime les pauvres et les petits.
3.       Que faire ? Nous devons réfléchir sérieusement aux reproches que Jésus fait aux scribes. Est-ce que nous aussi nous ne nous servons pas parfois de la religion pour notre propre intérêt. Est-ce que nous ne cherchons pas parfois à prendre la première place, même si nous devons pousser nos frères et nos sœurs en arrière. Est-ce que, après avoir prié, nous n’exploitons pas les pauvres et les petits. En tout cas nous nous demandons que faisons-nous vraiment pour aider les veuves et tous ceux qui souffrent. Jésus voit notre cœur, il nous demande de l’aimer et de le prier en vérité, il veut la justice.
Comme Jésus l’a fait pour la veuve, nous cherchons à aimer ceux qui nous entourent, les regarder avec un œil bon, à voir les bonnes choses qu’ils font même si elles sont petites. Les apôtres ne voyaient que les riches qui apportaient  beaucoup d’argent en offrande. Jésus lui a vu la pauvre veuve et il a compris ce qu’elle faisait.

Comme la veuve qui a donné tout ce qu’elle avait pour vivre parce qu’elle avait confiance en Dieu et elle savait que Dieu ne l’abandonnerait pas, nous aussi nous mettons notre confiance en Dieu, quelles que soient les difficultés de notre vie.  

2. PARTAGES DE LA PAROLE DE DIEU

Résumé de quelques partages de la Parole de Dieu que nous avons vécus au camp pénal (prison des hommes)  de Liberté 6 et dans la CEB de la Zone de Captage (paroisse  St Paul de Grand Yoff),          en signe d’amitié (ce ne sont pas des modèles, seulement un partage de notre foi)
I)La multiplication des pains : (Jean 6, 1-15)
II)Celui qui écoute les enseignements du Père vient à Jésus : (Jean 6, 41 à 51)
III)Le Pain de la Vie : (Jean 6, 51 à 58)
IV)A QUI IRIONS NOUS SEIGNEUR ?  (Jean 6, 60 à 69)

V) Marie, Fête de l’Assomption, Luc 1- 39 à 55


I)La multiplication des pains : (Jean 6, 1-15

1.      D’abord dans cet Evangile, Jésus  traverse la mer. Il est souvent question de la mer dans l’Evangile. En effet, la mer pour les juifs, c’est le séjour des esprits mauvais et des génies. Elle est donc dangereuse. Quand Jésus traverse la mer, c’est le signe qu’Il est missionnaire. Mais quand Il marche sur les eaux et qu’Il apaise la tempête, c’est le signe qu’Il est le Fils de Dieu, en qui nous pouvons mettre notre confiance. Il est plus fort que tous les esprits, les génies et les forces mystérieuses.
2.      Jésus enseigne : Il a la sagesse de Dieu. Personne n’a jamais enseigné comme lui. Nous n’aurons jamais fini de le remercier, pour sa Parole qui nous éclaire. C’est pourquoi la foule dit : « c’est un grand prophète ». Nous savons qu’Il est même plus que cela. Il est la Parole du Dieu vivant, descendue du ciel. Il est le Fils de Dieu lui-même.
Jésus enseigne mais en même temps il guérit les malades. Jésus a le pouvoir de Fils de Dieu, mais ce pouvoir il le met au service de tous ceux qui souffrent et ont des problèmes, parce qu’Il nous aime. Il aime tous les hommes, sans rejeter personne. Et avant d’annoncer l’Evangile, Il commence toujours par aider les gens : Il donne à manger à la foule qui a faim, avant de lui parler du Pain de la Vie éternelle.
3.      Jésus monte sur la montagne : Il est le nouveau Moïse. Ses paroles sont des paroles de vie. C’est le vrai chemin. (voir les chapitres 5 à 7 de St Matthieu). Jésus reprend l’enseignement de Moïse en disant : « Les anciens vous ont dit, moi je le dis ». Et il nous offre une vie nouvelle de joie et de vérité dans le bonheur, mais aussi avec toutes ses exigences.
4.      Jésus monte sur la montagne avec ses disciples : Jésus ne travaille jamais seul. Il nous responsabilise, Il nous fait confiance. Il veut que nous aussi nous agissions avec confiance, pour nourrir la foule. Il répond à l’appel de Philippe et d’André mais surtout,  Il fait appel à un enfant. C’est un petit enfant qui fournit les pains et les poissons qu’Il va multiplier.
5.      Jésus répond à nos besoins concrets : La foule a faim, Il lui donne à manger. Jésus a pitié des gens. Quand il voit des gens qui souffrent, il fait  tout son possible pour les aider, et Il les aide dans leur vie de tous les jours. Jésus est avec nous dans chacune de nos difficultés. Il nous aide concrètement et réellement.
6.      Jésus lève les yeux au ciel : Dans tout ce qu’Il fait, Jésus commence par prier. Il vit toujours avec Dieu. Et quand Il prie, ce n’est pas d’abord pour demander, c’est pour dire merci. Il nous appelle à l’action de grâce.
7.      Jésus dit « Ramassez les restes » : Jésus ne veut pas que les choses se perdent. Il ne veut pas de gaspillage. Il pense à tous ceux qui ont faim.
8.       Jésus se retire dans la montagne : Jésus est humble, Il ne veut pas être admiré et applaudi. Mais surtout Jésus se consacre totalement, au travail que Dieu lui a donné. Il ne veut pas être un chef politique seulement pour son peuple, Il est venu sauver tous les hommes, dans toutes les dimensions de leur vie.

Que faire ?
1.      Croire en Jésus, comme la foule a cru en Lui.
2.      Prier le Père comme Jésus, dans l’action de grâces. Reconnaître tout ce que Dieu fait pour nous.
3.      Vivre avec Jésus comme les apôtres, mais aussi vivre en communauté. On ne peut pas être chrétien tout seul.
4.      Continuer l’action de Jésus. Enseigner sa Parole dans la vie de tous les jours, pour que les gens puissent vivre dans la joie (l’Evangile est une bonne nouvelle). Et aussi aider les gens qui souffrent et répondre à leurs vrais besoins : ceux qui ont faim, pas seulement de pain, mais aussi de soutien, de présence, de compréhension et d’amour.
5.      Respecter les enfants, leur donner leur place dans notre famille, dans notre Eglise et dans la société. Défendre les droits des enfants, mais surtout les responsabiliser et les écouter.
6.      Lutter contre le gaspillage, et veiller à partager avec tous.
7.      Nous engager dans la politique. En effet nous ne sommes pas Jésus. Notre rôle n’est pas de sauver le monde, lui seul peut le faire, mais de construire le monde avec Lui. Construire la société, en particulier dans les réalités politiques, mais bien sûr à la suite du Christ, et à partir de la Parole de Dieu.
8.      Donner à manger à la foule, ce n’est pas seulement faire l’aumône à quelques-uns, ou partager son repas avec ses voisins. Il s’agit de permettre à tous et à chacun de pouvoir manger et de vivre dans la paix. Cela signifie mettre en place des projets de développement et des activités génératrices de revenus. Mais en veillant à un vrai développement, qui ne se limite pas aux  questions matérielles (voir la lettre de Paul 6 sur le progrès des peuples : développer tout l’homme (dans toute sa personne) et tous les hommes : un développement intégral qui comprend en particulier le respect et la sauvegarde de la création.
N.B : La prière de Jésus aboutit dans l’action.
·         Jésus parle avec ses disciples, ils réfléchissent ensemble
·         Ce n’est pas avec de l’argent que Jésus a nourri la foule, mais avec sa foi, à partir de sa confiance en Dieu.
·         Comme le petit garçon, le Christ attend notre participation.
·         Quand on partage la nourriture avec les voisins ou des étrangers qui n’étaient pas prévus, c’est le miracle de la multiplication des pains qui se continue. Alors, il y a une très grande communion entre le Christ et son Père. Mais aussi entre le Christ et nous.
·         L’humilité de Jésus. Très souvent nous attendons une récompense, quand nous faisons le bien et nous aidons les autres.

II)Celui qui écoute les enseignements du Père vient à Jésus (Jean 6, 41 à 51)
1.      Dans cet Evangile, Jésus nous dit que Dieu est notre Père. Dieu nous aime. Bien sûr, il est le Créateur du monde, Il est le Tout Puissant. Il règne dans les cieux, Il nous jugera à la fin du monde. Cela nous le croyons, avec les musulmans et les autres croyants. Mais pour nous chrétiens, Jésus est notre Père. Quand nous le prions nous l’appelons papa. Dieu nous parle, il nous aime, il nous éduque. Comme l’ont dit les prophètes : « ils seront instruits par Dieu Lui-même » (n° 45).
Beaucoup de gens croient en Dieu. Pour nous chrétiens, il ne suffit pas seulement de croire en Dieu, mais d’aller jusqu’à Jésus, de croire qu’il est le Fils de Dieu, de vivre avec Lui et comme Lui. C’est  ce que Jésus nous dit : « celui qui écoute les enseignements du Père, il vient à moi » (n° 45), et aussi « personne ne peut venir à moi, si le Père ne l’a pas fait venir » (n° 44). Pour nous, il ne s’agit donc pas seulement d’être croyant, mais d’être chrétien : de croire en Jésus Fils de Dieu et notre grand frère, qui nous fait vivre d’une vie nouvelle. Il ne s’agit pas seulement de garder les commandements de Dieu qui sont de l’ancien testament, mais d’aimer comme Jésus nous a aimés.
2.      Jésus a été envoyé par le Père Lui-même. Il s’est fait homme, il a été homme comme nous. Les Juifs connaissaient ses parents et sa famille, Il a travaillé avec son père Joseph, comme artisan. Jésus prend soin de tous nos besoins
Dans les versets précédents, il a donné à manger à la foule qui avait faim. Jésus est courageux. Même quand les juifs sont contre lui et refusent de l’écouter, il continue à annoncer l’Evangile, et à faire le travail que Dieu lui a confié. Avec Jésus, nous devenons des hommes et des femmes adultes et heureux et nous savons que Jésus est avec nous dans toute notre vie. Il connaît nos problèmes, il les a vécus lui-même.
3.      Mais en même temps, Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il nous donne la vie de Dieu. Il nous ressuscitera à la fin de notre vie. C’est le Pain de la Vie descendu du ciel, Il est le chemin vers le Père.
4.      Jésus a d’abord nourri la foule. Il leur a donné la nourriture du corps. Mais ensuite Il leur  donne la nourriture de l’Esprit, la Parole de vie, son Evangile. Et enfin il nous donne la nourriture du cœur, son amour que, pour les chrétiens, nous recevons dans la communion et que nous célébrons dans l’Eucharistie. Il nous permet dès aujourd’hui de vivre une vie nouvelle. Il a les Paroles de la Vie. Il est vraiment notre Sauveur, Il nous sauve dans toute notre vie. Il est le Fils du Père, mais Il est en même temps notre grand frère. Si nous le suivons, nous aurons la Vie éternelle.

Que faire ?
1.      Dieu nous parle, nous nous laissons interroger par Dieu. Avant de faire quelque chose, nous nous demandons : à quoi Dieu m’appelle-t-il, qu’est-ce qu’Il me demande de faire ? Pour savoir ce que Dieu nous demande, la première chose bien sûr c’est de lire la Parole de Dieu. Pas seulement la lire, mais la méditer, y réfléchir, écouter dans notre cœur ce que l’Esprit Saint nous dit à son sujet.
2.      Les juifs refusent d’écouter Jésus. Nous, nous avons décidés de croire en Lui. Mais il ne s’agit pas seulement de croire avec notre bouche, nous devons vraiment vivre comme Lui et avec Lui. Vivre d’une vie nouvelle : parler comme Jésus, aimer comme Jésus et prier comme Jésus.
3.      Pour nous les chrétiens, cela nous demande d’abord de participer activement à la messe, écouter la Parole de Dieu et célébrer le sacrifice de l’Eucharistie, pour offrir non seulement notre vie dans l’action de grâces, mais aussi la vie de tous ceux qui nous entourent et la vie du monde. Et enfin recevoir la communion pour être unis avec tous ceux qui nous entourent. Il s’agit de faire de toute notre vie un sacrifice d’offrande et de louange à Dieu
4.      Comme pour Jésus, souvent les gens sont contre nous, ils ne veulent pas nous écouter, ils nous créent des problèmes. Comme Jésus nous gardons courage, et nous continuons à faire le travail que Dieu nous a donné.

III)Le Pain de la Vie : (Jean 6, 51 à 58)
NB : Ce partage s’adresse aux musulmans, en même temps qu’aux chrétiens. Avec un groupe de chrétiens, on réfléchira bien sûr spécialement aux versets 55 et 56 « Ma chair est la vraie nourriture et mon sang est la vraie boisson, celui qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en Moi, et Moi je demeure en lui » : le sacrement de l’Eucharistie.
Avec les musulmans, nous pouvons rappeler que dans le Coran également, on dit que Dieu fera descendre du ciel une table bien garnie, pour nourrir ses croyants. Cet Evangile concerne aussi d’un certain point de vue, les musulmans comme les chrétiens.
Nous retenons trois idées importantes dans ce texte :
·         Jésus se donne entièrement par amour.
·         Il est le pain qui nous fait vivre.
·         Il nous ressuscitera et nous donnera la vie éternelle.
Cet évangile nous montre que Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il est descendu du ciel. Il nous donne tout ce dont nous avons besoin. Pas seulement la nourriture du corps, mais le Pain de la Vie.
Bien plus que cela, Il se donne totalement lui-même. Il donne sa Chair, Il donne sa vie, Il se donne tout entier. Pas seulement au moment de sa mort, mais pendant toute sa vie, comme il le disait Lui-même : il n’avait même pas le temps de manger, il n’avait même pas une pierre où reposer sa tête. Jésus est venu pour que nous ayons la Vie. Pas seulement la vie après la mort, quand il nous ressuscitera et nous conduira vers le Père, mais déjà la vie aujourd’hui dans ce monde.

Que faire ?
1.      Accueillir la nourriture que Jésus nous donne, notre pain de chaque jour, comme nous le disons dans le Notre Père. Mais aussi la nourriture de notre esprit, l’Evangile, qui nous rend heureux, qui est une bonne nouvelle. Et la nourriture de notre cœur, l’amour de Jésus, que nous chrétiens nous recevons dans la communion. Nous vivons donc avec Jésus toute notre vie. Jésus nous dit : « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en moi, et moi je demeure en Lui ». Nous savons que Jésus est avec nous dans toute notre vie. Il n’est pas seulement à côté de nous, Il est en nous dans notre cœur. C’est pour cela aussi que nous voulons demeurer avec Lui, vivre avec Lui. Dans tout ce qui nous arrive, nous nous demandons : si Jésus était là, qu’est-ce qu’il ferait ? Dans cette circonstance, à quoi Jésus m’appelle ? Nous vivons non seulement comme Lui et avec Lui, mais nous vivons par Lui.
2.      Alors, comme Jésus, nous nous donnons à nos frères. Nous ne donnons pas seulement des choses, de l’argent, de la nourriture, des habits ou des médicaments. Nous nous donnons nous-mêmes. Comme Jésus donne sa Chair et son Sang, nous donnons notre temps, notre amitié, notre soutien, notre présence. Et cela nous pouvons le faire, même si nous n’avons pas d’argent. Nous n’ouvrons pas seulement notre maison, nous ouvrons notre cœur, comme Jésus nous ouvre son cœur.
3.      Jésus nous dit (verset 51) : « Le Pain que je donnerai, c’est pour que le monde ait la vie ». Jésus ne veut pas seulement faire vivre tous les hommes (tous les hommes et pas seulement les chrétiens), il veut faire vivre le monde. Donc aussi les plantes, les animaux, la nature. Le pain que nous recevons dans la communion, comme nous le disons à la messe, c’est le pain, fruit de la terre et du travail de l’homme. Avant d’être le fruit du travail, il est le fruit de la terre. Si nous recevons la communion, le pain de la vie, nous devons respecter la terre, la protéger, la conserver (l’écologie, le respect de la création), et non pas la salir et la casser comme nous le faisons trop souvent de nos jours. Car à cause de cela, comme le dit Paul (Romains 8, 19 à 22) « la création désire de toutes ses forces voir la venue des fils de Dieu. Car elle a été cassée et réduite à rien, et pas parce qu’elle l’a voulue. Mais elle garde l’espérance  d’être elle aussi libérée de l’esclavage et de la pourriture, pour connaître la liberté et la gloire des enfants de Dieu. La création toute entière crie sa souffrance et passe par les douleurs d’un enfantement, pour une naissance qui dure encore ».

Jésus dans ce texte parle aussi de la manne, que Dieu a fait descendre pour les hébreux dans le désert, au temps de Moïse. Mais en même temps il dit « Ma chair que je donnerai, c’est ma chair donnée pour que le monde ait la vie (n° 51) ». Quand les hébreux étaient dans le désert, c’est Dieu qui les a fait sortir du pays d’Egypte, où ils étaient en esclavage. Ils étaient soumis aux travaux forcés sans être payés, on tuait leurs garçons, on mariait leurs filles de force, on voulait supprimer le peuple (génocide). Mais Dieu ne peut pas accepter l’esclavage. Dieu ne peut pas accepter que des hommes fassent souffrir leurs frères. Dieu  n’accepte ni le mariage forcé, ni qu’on tue des enfants, encore moins un peuple tout entier. C’est pour cela qu’il a envoyé Moïse pour libérer son peuple, par l’Agneau de Dieu qui est le signe de cette Eucharistie que nous célébrons, et de cette communion que nous recevons, comme la manne que Dieu a donnée dans le désert. Le sang de l’Agneau avec lequel les hébreux ont fait une croix sur leurs portes, c’est le signe du sang que Jésus a versé sur la croix pour nous sauver. Dieu, aujourd’hui encore, continue à sauver son peuple. Il nous appelle à libérer tous ceux qui souffrent, à relever tous ceux qui sont écrasés, à construire « un monde nouveau où la justice habitera » (2ème Pierre 3, 17).


IV)A QUI IRIONS NOUS SEIGNEUR ? (Jean 6, 60 à 69)
            Ce passage d’Evangile est la fin du chapitre 6 de Saint Jean, le discours sur le pain de vie. Jésus a d’abord nourri la foule en lui donnant du pain : il nourrit notre corps. Mais il nourrit aussi notre esprit par sa Parole. Il nourrit notre cœur par son amour que nous recevons dans la communion, le pain de vie, le pain de la vie éternelle.

1°) D’après cet Evangile, qui est Jésus ? D’abord il  s’appelle lui-même le Fils de l’Homme (62). Cela veut dire qu’il est vraiment homme, qu’il est homme comme nous. Il a vécu notre vie d’homme, il connaît tous nos problèmes, donc il peut vraiment nous aider dans toutes nos difficultés. Comme il a donné à manger à la foule qui avait faim. Nous pouvons vraiment lui faire confiance.
Mais Jésus n’est pas un homme ordinaire, comme le dit Pierre au n° 69, il est le Saint, le Saint de Dieu. Aucun homme n’a  été aussi saint que Jésus. Aucun homme n’a suivi le chemin de Dieu comme Jésus.
Jésus est ENCORE beaucoup plus que cela. Il est le Fils de Dieu et il retourne vers Dieu. C’est pourquoi, il dit aux disciples qui ne croient pas en Lui : « Mes paroles vous choquent. Mais quand vous verrez le Fils de l’Homme monter là où il était avant, que ferez-vous ? » (62). Jésus vient de Dieu il retourne à Dieu, il est le Fils de Dieu. Mais il ne retourne pas tout seul, il nous prend avec lui.
Déjà pendant sa vie sur la terre, Jésus est entièrement uni au Père comme il le dit au n° 65 : « Personne ne peut venir à moi, si cela ne lui a pas été donné par le Père ». Cela nous montre 2 choses. D’abord, le Père aime Jésus totalement et Jésus aime le Père entièrement. Ils sont absolument unis dans le Saint Esprit. Ensuite Jésus veut nous faire entrer dans cet amour du Père. Il ne veut pas nous donner seulement la vie éternelle après notre mort, il veut nous faire vivre avec Lui et avec le Père, dès aujourd’hui.

2°) Comment mettre cet Evangile en pratique
            C’est à chacun d’y réfléchir pour voir que faire personnellement dans sa vie telle qu’elle est. Car nous ne vivons pas tous la même chose, et c’est à chacun de répondre personnellement à l’appel de Dieu. Mais nous pouvons déjà voir ensemble trois appels, trois choses que Jésus nous demande.
1.      La foi : Quand Jésus parlait du pain de la vie, c’est la foule qui refusait. Maintenant dans cet Evangile, ce sont les disciples eux-mêmes (60) : « Ce qu’Il dit n’est pas possible. Nous ne pouvons pas continuer à l’écouter. Et beaucoup arrêtèrent de marcher avec Jésus » (66). Qu’est-ce que la foi ? Ce n’est pas seulement dire par notre bouche Je crois en Dieu ou réciter des prières, mais c’est marcher avec Jésus dans toute notre vie, toujours et partout : à la maison, au travail, avec nos amis, nos parents, dans le quartier, dans toutes nos activités.
La foi c’est aimer Jésus de tout notre cœur comme le disait Saint Pierre au n° 68 « A qui irions-nous Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle ». Dans tout ce que nous vivons et tout ce que nous faisons, nous nous demandons : si Jésus était là, qu’est-ce qu’il ferait? Et nous le faisons avec amour. La foi c’est une question d’amour, c’est aimer Jésus. Si nous l’aimons, nous n’aurons plus de peine à croire en lui, à l’écouter et à faire ce qu’il nous demande, pour vivre non seulement comme Lui mais avec Lui.

2.      La prière : Là aussi ce n’est pas seulement réciter des prières toutes faites. D’abord quand nous parlons à Dieu, nous ne faisons pas seulement des demandes pour nous-mêmes, mais nous lui disons d’abord merci pour tout ce qu’il fait pour nous et pour tout ce qu’il fait dans le monde.
Quand nous prions, nous ne nous contentons pas de parler, nous avons des choses à dire à Dieu. Mais Dieu a encore plus de choses à nous dire. C’est pourquoi, quand nous prions, nous écoutons la Parole de Dieu, puis nous restons en silence pour la laisser entrer dans notre cœur, comme le dit Jésus dans cet Evangile (63) : « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. C’est l’Esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien ». C’est dans la mesure où nous écoutons les Paroles de Jésus à la lumière du Saint Esprit, que nous serons capables de faire ce que Jésus nous demande.
Quand nous prions, il s’agit donc d’arrêter de parler, de nous tenir en silence, d’arrêter non seulement le bruit autour de nous (la radio, les conversations), mais aussi toutes les idées qu’il y a dans notre tête, toutes les autres choses et les distractions, pour penser seulement à Dieu et pour l’écouter. C’est pourquoi cette semaine, nous essayons chaque jour de prendre un temps de silence pour faire entrer la Parole de Dieu dans notre cœur. Nous pensons à la Parole de Dieu, nous restons en silence, nous écoutons ce que le Saint Esprit va nous dire. Et alors il nous donnera de bonnes pensées et il nous montrera le chemin à suivre. Nous lui demandons « Seigneur que veux-tu que je fasse » et nous l’écoutons. 
Tout cela nous montre l’importance de la Parole de Dieu. Elle est espérance et vie. Ce qui nous fait vivre, ce n’est pas l’argent, ce n’est pas seulement la nourriture comme Jésus le dit à la foule, après lui avoir donné du pain. Et comme Jésus le disait déjà à Satan : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute la parole qui sort de la bouche de Dieu »
               
3.      Le courage : Jésus a fait seulement de bonnes choses pour les gens. Il les a nourris, il les a guéris par ses miracles, il leur enseigne la Parole de Dieu qui leur montre le chemin, mais la foule refuse de l’écouter. Même ses disciples le laissent et refusent de le suivre. Pourtant, Jésus ne se décourage pas. Il continue à faire confiance à son Père, et il continue son travail. Il continue d’aimer les gens, et de les aider. C’est ce que nous voulons faire nous aussi, avec l’aide de Jésus. Même quand les gens sont contre nous.
4.      Qu’est-ce que cela nous montre, à quoi cela nous appelle ? Comme nous l’explique le n° 64, Jésus savait depuis le commencement, ceux qui ne croyaient pas en Lui, et même celui qui allait le vendre, Judas. Et pourtant il continue à aimer les gens, il ne se met pas en colère contre eux, il les accepte tels qu’ils sont et il cherche à les aider, même Judas qui va le trahir. Même au dernier moment, pendant le dernier repas, il lui donne une bouchée de pain en signe d’amitié, pour le faire réfléchir une dernière fois.
Malgré les difficultés et les oppositions, Jésus continue à faire le travail que Dieu lui a donné : à aider les gens même s’ils ne sont pas reconnaissants, à leur enseigner la parole de Dieu et à les sauver. C’est une grande leçon pour nous. Nous aussi souvent nos parents et nos amis sont contre nous. Ils refusent de nous faire confiance, ils nous créent des problèmes. Avec l’aide de Jésus et de l’Esprit-Saint, nous voulons continuer à les aimer malgré tout, nous voulons continuer à vivre en chrétiens, et à faire le travail que le Seigneur nous a confié.

N.B. : Cette foi et cette prière dont nous venons de parler, comme l’importance du courage en nous appuyant sur la force de Dieu, sont pour tous les hommes, pas seulement pour les chrétiens. Nous devons donc le partager avec tous, en particulier avec les musulmans qui viennent justement de terminer ce temps de Ramadan, pendant lequel ils ont essayé de grandir dans la foi, de prier davantage et d’avoir plus de courage pour marcher dans le chemin de Dieu. Que Jésus et son Esprit nous aide à marcher ensemble dans la foi, pour ensemble construire un pays plus heureux.

V - Marie, Fête de l’Assomption, Luc 1- 39 à 55
La fête de l’Assomption nous rappelle deux choses importantes. Si Marie monte ainsi au ciel, directement à la fin de sa vie, c’est à cause de sa foi. Comme le disait Jésus lui-même (Luc 1, 27-28), une femme dit : Heureuse la mère qui t’a porté dans son ventre et qui t’a nourri de son lait. Jésus lui répond « Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent ». Marie a écouté la parole de Dieu et l’a mise en pratique pendant toute sa vie. La deuxième chose, si Marie est montée au ciel, tout de suite après sa mort, cela nous montre que le ciel est ouvert. Grâce à Jésus, nous aussi nous ressusciterons pour vivre avec Lui, avec Marie, avec tous les saints, mais aussi avec tous nos amis et nos parents qui nous ont précédés.

2 - Nous nous rappelons qui est Marie.
Souvent on montre Marie sur des images et des statues, debout les mains jointes, un chapelet à la main et faisant la prière. C’est vrai que Marie a beaucoup prié dans toute sa vie. Quand l’ange Gabriel est venu voir Marie, certainement qu’elle priait dans son cœur. Mais en même temps elle était au travail. Marie n’était pas comme une statue, debout sans rien faire. C’était une femme de son village, une mère de famille, elle travaillait à la maison, elle s’occupait de son mari, elle éduquait son enfant, elle allait puiser de l’eau au puits avec ses voisines. Et c’est pour cela qu’elle est une grande sainte. Marie n’a pas fait des miracles, Marie n’est pas partie avec Jésus annoncer l’Evangile dans les villages. Elle est restée à la maison, simple mère de famille. Mais tout ce qu’elle a fait, son travail de femme, d’épouse, de mère, elle l’a fait avec beaucoup d’amour. Elle vivait  en paix avec celles et ceux qui l’entouraient, elle rendait service, elle faisait attention aux gens, comme elle a fait attention aux nouveaux mariés à Cana : elle a vu qu’ils n’avaient plus de vin et qu’ils auraient honte. Marie était toujours proche de ceux qui souffraient. Mais elle leur rendait service sans se montrer, dans la simplicité. C’est pour cela que Marie n’a pas suivi Jésus, quand il annonçait l’Evangile et faisait des miracles. Mais elle était là au pied de la croix, quand Jésus a eu besoin d’elle, pour prier avec lui et le réconforter.
Marie n’était pas une grande intellectuelle. C’était une femme du village, c’était une « broussarde ». C’était une analphabète, mais elle avait la foi en Dieu, et elle vivait d’une manière digne. Cette fête de l’Assomption nous appelle donc à respecter toutes les femmes, à savoir que toutes les femmes sont filles de Dieu, qu’elles ont leur dignité. En particulier les femmes des villages, les femmes des familles pauvres, celles qui doivent travailler de leurs mains et se débrouiller pour nourrir leurs familles, les petites de la société qui n’ont pas une grande place, qui ne parlent pas français, qui n’ont pas eu le temps de faire des études. Car ce sont elles les premières qui sont à l’exemple de Marie.

Nous avons lu ensemble Luc 1, 39 à 45. Chacun a dit ce qu’il pensait de cet Evangile. Nous avons noté deux choses importantes : d’abord la foi de Marie. Elisabeth lui dit : « Heureuse es tu d’avoir cru à ce que le Seigneur t’a dit, tu es béni entre toutes les femmes et l’enfant de ton ventre est béni. »
Nous avons noté aussi l’amour de Marie. Dès que Marie a appris de l’ange Gabriel que Elisabeth sa vieille cousine, qui n’avait jamais accouché était enceinte, aussitôt elle s’est levée. Elle a marché à pieds longtemps, dans les montagnes, pour venir la rejoindre  et l’aider. Ce n’est pas l’ange qui lui a dit, va aider ta cousine Elisabeth, c’est elle-même, Marie qui y a pensé dans son cœur. Marie faisait attention aux autres, elle les aidait de tout son cœur, elle était là chaque fois qu’ils en avaient besoin.
-Ensuite, nous avons lu, Luc 1, 46 à 55. Là aussi nous relevons la foi et la prière de Marie, mais aussi son humilité. Elle chante « Il s’est penché sur sa petite servante ». Marie prie et dans sa prière elle dit merci à Dieu. C’est cela qui lui permet de vivre dans la paix et dans la joie.
                Nous avons repris ensuite chacune des  phrases de Marie pour voir ce que cela peut nous dire.
·         L’amour de Dieu s’étend d’âge en âge sur ceux qui l’aiment.
·         Dieu renverse les orgueilleux et les puissants de leur trône, il élève les humbles.
·         Dieu donne à manger à ceux qui ont faim, mais les riches Il les laisse repartir les mains vides.
Dans un 4ème temps, nous avons noté que Marie est aussi connue chez les musulmans. Le Coran en parle très souvent. C’est pour cela que nous pouvons la fêter et la prier ensemble, et essayer ensemble de suivre son exemple. Surtout cette année où nous fêtons dans la même semaine la Korité (Aïd El Fitr) des musulmans et l’Assomption de la Vierge Marie.
Enfin nous avons souligné que nous ne pouvons pas aimer Marie, si nous n’aimons pas les femmes autour de nous, surtout celles qui ont besoin de notre soutien. Nous ne pouvons pas respecter Marie, si nous ne respectons pas les femmes qui sont autour de nous. C’est à cela que Dieu nous appelle.
Puis nous avons repensé à toute la vie de Marie :
·         sa petite enfance dans la foi au Temple,
·         l’annonciation, sa disponibilité pour faire ce que Dieu lui demande,
·         la visitation, Marie qui aime sa cousine Elisabeth et qui va l’aider,
·         sa prière et son courage au moment de Noël,
·         son obéissance à Dieu et sa force au Temple, quand elle vient circoncire son fils pour respecter la loi de Dieu et où le vieux Simon lui dit : un coupe-coupe va te transpercer le cœur,
·         sa foi quand elle retrouve Jésus au Temple, et qu’elle ne comprend pas quand il lui dit : je dois être aux affaires de mon Père. Et pourtant elle le laissera partir, en respectant sa liberté,
·          son attention aux autres et à leurs problèmes, par exemple à Cana,
·         sa discrétion dans la vie publique, elle laisse Jésus faire son travail, elle le laisse libre elle ne s’impose pas,
·         son courage au pied de la croix, elle n’a pas honte de se montrer devant les hommes et d’être traitée mère du condamné à mort. C’est à cause de cela qu’elle est devenue notre Mère.
·         Sa foi et sa prière au moment de la Pentecôte, c’est grâce à Elle que les apôtres ont pu recevoir ensemble le Saint-Esprit, commencer l’évangélisation et construire l’Eglise.
C’est à cela que Marie nous appelle aussi aujourd’hui.


1. PARTAGES DE LA PAROLE DE DIEU

Résumé de quelques partages de la Parole de Dieu que nous avons vécus au camp pénal (prison des hommes)  de Liberté 6 et dans la CEB de la Zone de Captage (paroisse  St Paul de Grand Yoff),          en signe d’amitié (ce ne sont pas des modèles, seulement un partage de notre foi)
1°) (Jean 17, 11-19) : l’adieu de Jésus à ses apôtres
2°) (ACTES 2, 1-11);  la Pentecôte
3°), (Mat 28,16-20) : fête de la Trinité : L’Evangélisation.
4°) (Marc 14 12-14 et 22-28) : fête du Saint Sacrement.
5°) (Luc 1, 62-66+80) : fête de Jean-Baptiste
6°) (Marc 4, 26-34) : 2 paraboles de la semence

7°) (MATTHIEU 5, 13-16) sel de la terre et lumière du monde

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1°) L’adieu de Jésus à ses apôtres (Jean 17, 11-19). Nous remarquons l’amitié de Jésus pour nous. Il veut nous remplir de sa joie. Il prie pour nous et pour notre fidélité. Il veille sur nous pour qu’aucun d’entre nous ne se perde. Qu’est-ce que ça veut dire pour nous ?
Jésus veut que nous restions dans le monde. Nous sommes une minorité dans le pays. La grande tentation pour nous, c’est de nous replier sur nous-mêmes, pour vivre notre foi en milieu fermé, entre nous. De nous engager seulement dans l’Eglise, mais pas dans la société. Au contraire, Jésus nous envoie vers tous nos frères et nos sœurs, sans rejeter personne, en étant attentif à ceux qui en ont le plus besoin, à tous les niveaux.
Mais Jésus est réaliste : ce n’est pas facile. C’est sûr que si nous vivons vraiment selon l’Evangile, beaucoup de gens seront contre nous… comme ils ont été contre Jésus. Car l’Evangile demande de changer beaucoup de choses, et certains ne seront pas d’accord.
Jésus nous en donne les conditions : la fidélité, vivre en vérité, être unis. C’est ce qu’il a vécu Lui-même. Avec Lui, c’est possible. Pour cela, Il nous envoie de Saint Esprit, que nous attendons à la Pentecôte.

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2°) la Pentecôte (ACTES 2, 1-11). De  ce texte nous retenons  que Jésus tient ses promesses. Il avait promis le Saint Esprit à ses apôtres, il l’envoie. Nous pouvons mettre  notre confiance en lui ;
·         La Pentecôte est un moment de communion et d’ouverture vers les autres, quelle que soit leur langue : nous vivons l’amitié avec tous, sans refuser personne.
·          Toutes les prières sont acceptées par Dieu. Dieu est présent pour tous les hommes. Il parle à chacun dans sa langue. Nous devons vivre notre foi dans notre propre culture (l’inculturation). Nous chrétiens sénégalais, nous sommes souvent trop « toubabs ». Il n’est pas nécessaire de vivre comme les blancs, pour vivre en chrétien. Il nous faut garder les bonnes choses (les valeurs) que nos ancêtres nous ont enseignées…en les rendant meilleures et les purifiant grâce à l’Evangile. Et en voyant comment les vivre dans le monde actuel. Nous cherchons ensemble, comment vivre  notre foi en sénégalais.
·         La Pentecôte, Don de l’Esprit, nous montre la Puissance de l’Esprit Saint.  Les apôtres, qui étaient enfermés par crainte des juifs, sont libérés de la peur. Ils annoncent  avec force la Bonne Nouvelle.  Nous aussi, le Saint Esprit nous donne la force et le courage, dans toutes les difficultés de notre vie. Il nous envoie annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile à tous ceux qui nous entourent, sans distinction. Sans peur, dans la confiance et l’amitié.
·         Les apôtres sont sortis de la chambre où ils s’étaient enfermés. Le Saint Esprit nous demande de sortir de nos groupes chrétiens, pour aller vers les autres. Par exemple, en ce moment où nous préparons les élections législatives. Il nous demande de sortir de notre CEB et de notre paroisse, pour agir dans notre quartier. L’Eglise ne doit pas travailler pour elle-même. Elle est au service du Royaume de Dieu : un Royaume ouvert à tous. Un Royaume de Justice et de paix. La prière ne suffit pas. Comme pour les apôtres, elle doit déboucher sur une action, auprès de tous et avec tous.
·         En construisant la tour de Babel, les hommes ont voulu se faire les égaux de Dieu. Dieu les a dispersés. A  la Pentecôte, Dieu les rassemble à nouveau par le Saint Esprit. Aujourd’hui, Dieu nous appelle à continuer la Pentecôte : rassembler nos frères et nos sœurs dans l’entente et la foi en Dieu, en respectant  leurs différences et leur liberté.
·         La Pentecôte nous montre l’importance de la prière commune. C’est ensemble, hommes et femmes, autour de Marie, en priant, que les apôtres ont attendu le Saint Esprit (Actes 1,13-14)
·         La Pentecôte nous rappelle aussi l’importance de la communauté, de la solidarité ; les apôtres sont restés  unis. Ensemble, ils vont évangéliser : quel exemple de relation humaine !

·         Le Christ nous demande d’écouter Dieu, à l’image du petit Samuel : le Saint Esprit nous parle dans notre cœur. Chaque jour, nous prenons 5 minutes en  silence, pour écouter ce que le Saint Esprit nous dit dans notre cœur.

·         Nous avons aussi expliqué les symboles de la Pentecôte :
Le vent : Le vent est fort. Il peut déraciner des arbres et emporter des maisons. L’Esprit Saint est fort. Personne ne peut saisir le vent : Nous ne cherchons pas à saisir Dieu, ni à le commander. Au contraire, nous l'écoutons et nous nous laissons conduire par Lui. Le vent, c’est la liberté. Comme disait Jésus à Nicodème : » Le vent souffle où il veut....tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit » (Jean 3, 8). Nous nous laissons conduire par le Saint Esprit, comme la feuille emportée par le vent.
Le feu : Le paysan nettoie son champ par le feu. Le bijoutier et le forgeron purifient et rendent fort le fer et l’or par le feu. L’Esprit Saint nous purifie, il nettoie notre cœur, il nous rend fort. Il fait de nous un bijou pour Dieu. C’est sur le feu que nous préparons notre nourriture : le Saint Esprit nous donne la force et la vie. Le feu nous éclaire : le Saint Esprit est notre lumière : Il nous conduit dans toute notre vie, nous montre le chemin de Dieu et nous fait marcher dans la lumière du Christ.  Au village, on se rassemble autour du feu pour parler ensemble et raconter contes et proverbes : le Saint Esprit nous rassemble dans la Famille chrétienne et nous donne la Sagesse de Dieu. Dans la forêt, on allume le feu pour chasser les bêtes sauvages : le Saint Esprit nous protège de Satan, du mal et de tout péché.
« A la Pentecôte le feu  s’est divisé en langues et s’est posé sur chacun d’eux ». Nous avons reçu le Saint Esprit, chacun selon ses dons et ses qualités. Nous cherchons chacun le travail spécial que le Saint Esprit nous donne, dans l’Eglise et dans le monde (voir 1° Cor 12, 4-11)
                                                               -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
 3°) Fête de la Trinité (Mat 28,16-20) . A la prison,  nous réfléchissons à l’Evangélisation. Il ne s’agit pas de convertir les gens … surtout pas par la force ! mais de partager une Bonne Nouvelle (l’Evangile) avec ceux qui le désirent. Et de leur apprendre à garder la Parole de Dieu « plus par notre exemple et le témoignage de notre vie que par nos paroles d’ailleurs » (Marc 16, 17-18). Il s’agit donc de proposer à ceux qui le veulent de vivre les valeurs de l’Evangile, dans leur vie concrète. Et  dans leur propre religion, s’ils ne souhaitent pas devenir chrétiens. Quant à ceux qui veulent être baptisés, nous allons organiser des cours de catéchèse ! Certains détenus chrétiens de tendance plus traditionnelle ont de la peine à accepter ces orientations. Il va falloir avancer doucement avec eux, en respectant leur point de vue. De leur côté, les femmes disent : « Ici aussi nous sommes de toutes les races. Nous ne pouvons pas sortir, mais Jésus nous envoie en mission dans cette prison ».
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4°) Fête du Saint Sacrement (Marc 14 12-14 et 22-28).
Nous regardons d’abord Jésus, le vrai croyant, qui pratique sa religion et prie avec ses apôtres, dans l’amitié. Jésus qui connaît tout (« ils trouvèrent toutes choses, comme Jésus l’avait annoncé »), mais qui fait confiance à ses disciples, et leur confie des responsabilités.
Mais surtout Jésus qui nous aime : il donne sa vie pour nous. Il veut rester parmi nous après sa mort, par l’Eucharistie. Et qui nous remplit de son amour par la Communion. Il fait une nouvelle Alliance avec tous les hommes. Il nous fait entrer dans son Royaume, en attendant de nous réunir pour toujours dans la joie, auprès de Son Père. « Jésus nous aime et nous sommes sauvés ».
Que faire ? Croire à la présence de Jésus dans l’Eucharistie. Continuer la mission de Jésus : vivre en communion avec le Christ, mais aussi avec nos frères et sœurs. Ne pas garder l’amour de Jésus pour nous, ni Sa Parole.
A partir de là, nous avons rappelé le déroulement de la messe - un chant pour dire merci à Dieu et nous unir – une demande de pardon pour préparer nos cœurs – Prière - Ecoute de la Parole de Jésus, notre vérité, notre chemin et notre vie – Nous y répondons en chantant notre foi et en priant pour le monde entier.
Mais nous nous sommes surtout attachés au sacrifice, qui a une grande signification et est toujours vivant, en Afrique. Les sacrifices sont très importants, aussi bien dans les religions traditionnelles africaines et dans l‘Islam (le sacrifice d’Abraham = Aid el Kébir, Tabaski), que pour nous dans l’Ancien Testament ( l’Agneau Pascal qui libère et sauve le peuple d’Israël, au temps de Moïse). Mais bien sûr, pour nous, le vrai sacrifice, le seul qui nous sauve, c’est celui du Christ. Ce n’est pas le sang des poulets, des moutons ou des taureaux qui peuvent nous laver de nos péchés. Mais seulement le sang de Jésus, versé sur la croix et offert à chaque eucharistie. Ce ne sont pas ces animaux mangés ensemble, qui peuvent nourrir nos cœurs, mais bien  l’Agneau de Dieu, que nous recevons dans la communion, et qui remplit nos vies de son amour. La Communion = union avec Dieu et union entre nous (voir les 2 premières lectures de cette fête).
Nous insistons d’abord sur la prière de l’Offertoire :
-          1°) Tu es béni 
-          2°) Dieu de nos frères  
-          3°) Dieu de l’Univers
-          4°) Toi qui nous donnes le pain : pain de l’amitié, signe des gestes de partage que nous vivons chaque jour
-          5°) Fruit de la terre : Nous ne pouvons pas célébrer l’Eucharistie en vérité, si nous ne respectons pas notre terre, la terre que Dieu nous a confiée. Or, nous sommes en train de salir et casser la création de Dieu : par le réchauffement de la terre, les émissions de gaz qui attaquent la couche d’ozone, l’accaparement des terres et les bio-carburants, la disparition des espèces animales et végétales etc…et déjà par nos feux de brousse, les arbres que nous coupons sans en replanter d’autres, les ordures que nous jetons dans la rue, nos eaux polluées qui se déversent sur les routes. Nous parlons, bien sûr de la conférence de Rio + 20
-          6°) Fruit du travail : si nous ne travaillons pas dans la semaine, qu’avons-nous à offrir le dimanche ? Jésus a travaillé de ses mains. Et Paul nous dit : »Celui qui ne travaille pas, qu’il ne mange pas non plus » (2° Thes 3, 10+12)
-          7°) Le travail des hommes, de tous les hommes. Paul nous dit que nous sommes les ambassadeurs de nos frères. C’est toute la vie, de tous nos frères que nous venons offrir au Père, dans les mains du Christ.
-          8°) Ce vin, fruit du raisin écrasé, symbole de tous les hommes et les femmes qui sont écrasés dans le monde. Ce sont toutes les souffrances des hommes que nous portons, unies aux souffrances du Christ sur la Croix, pour qu’elles deviennent vie et espérance, par nos actions unies à la Résurrection du Christ.
-          Mais ce vin, qui est aussi signe de la joie et de la fête : Avec ce vin, ce sont toutes les bonnes choses que nous avons faites, que nous offrons à Dieu notre Père, en action de grâces : nos propres joies, et les joies de nos frères et sœurs.   
-          9°) C’est le sens de la grande prière de l’offrande eucharistique (le sacrifice du Christ) « Par Lui, avec Lui et en Lui » où nous nous offrons à Dieu notre Père, au service du Royaume, unis au Corps et au Sang du Christ présents parmi nous. Car nous sommes les membres de son Corps.
Nous nous sommes aussi arrêtés au Notre Père, à la prière pour la Paix et à la Communion. Et ensuite l’envoi, pour annoncer l’Evangile et construire le Royaume, en attendant le jour où nous boirons le « vin nouveau » avec le Christ, dans le Royaume du Père.
                                      -=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
5°) Fête de Jean-Baptiste (Luc 1, 62-66+80).  Nous commençons  par remarquer la bonté et la miséricorde de Dieu. Après avoir parlé de la souffrance des femmes stériles, souvent rejetées par la famille et méprisées par la société parce qu’elles n’ont pas mis d’enfant au monde, nous admirons la pitié de Dieu pour Elisabeth. Nous relevons la fidélité de Dieu à sa promesse envers Zacharie, et son amour pour Jean-Baptiste (« la main de Dieu était sur lui »). Nous disons merci à Dieu qui écoute nos prières et qui nous fait grandir dans nos corps et nos esprits, comme Jean-Baptiste. Et qui est avec nous dans toute notre vie.
Ensuite, nous relisons le chant de Zacharie dans la joie (n° 67 – 79) en français, anglais et ouolof, verset par verset. En prenant le temps de bien le méditer, pour comprendre ce qu’il veut dire et à quoi il nous appelle dans notre vie, ici, à la prison. Nous reprendrons ce chant à la messe comme profession de foi, au Credo.
Dans un 3ème temps, nous nous rappelons les différentes étapes de la vie de Jean-Baptiste :
- Déjà avant sa naissance, quand il a bougé de joie dans le ventre de sa mère, animé par le St Esprit, lorsque Marie est venue visiter Elisabeth (Luc 1, 44).
- Son enfance et son éducation dans la foi (Luc 1, 66 + 80),
- Son séjour au désert, dans la prière, pour se préparer à sa mission,
- Son refus de l’argent et du pouvoir : il est vêtu de peaux de bêtes et mange des sauterelles,
- Sa foi qui le fait reconnaître et annoncer Jésus : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde »,
- Son obéissance pour baptiser Jésus,
- Son humilité. Il dit de Jésus « Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue » (Jean 3, 30).
- Son courage pour conseiller les gens, sans peur, et les aider à se convertir (Luc 3) : les douaniers, les militaires, les pharisiens, tout le peuple,
- Sa force, son sens de la justice et l’amour de la vérité devant Hérode, qui le conduiront jusqu’à la mort.
Un autre jour, nous reviendrons sur le souci de Jean-Baptiste de connaître le Sauveur et la réponse de Jésus (Luc 7, 18-35).

Nous passons ensuite aux conclusions pratiques : comment vivre tout cela à la prison ? Nous insistons sur l’importance de partager les peines mais aussi les joies, comme l’ont fait les voisins de Zacharie et Elisabeth. Mais aussi le sérieux et l’engagement de Jean-Baptiste. Son souci de conseiller les autres et de les aider à changer leur vie. Sa volonté de faire connaître le Christ qui nous libère et nous sauve.
Les prisonniers parlent aussi de leur famille et de leurs enfants, qu’ils n’oublient pas, bien qu’ils soient séparés d’eux. Nous parlons de la vie de couple à partir de l’exemple de Zacharie et Elisabeth, et de l’éducation des enfants ; sans oublier les souffrances des couples stériles.

Dernière étape de notre partage d’Evangile : nous fêtons Jean-Baptiste, et nous ne manquons pas de remarquer que les musulmans eux aussi reconnaissent Jean-Baptiste comme un prophète (ils l’appellent Yahya). Comme nous, ils connaissent les autres prophètes : Abraham, Moïse, Jacob, David, Salomon, etc…  Cette fête est un appel pour nous à mieux nous connaître et à avancer ensemble. Nous y reviendrons à notre prochaine rencontre : comment mieux nous comprendre et mieux vivre ensemble à la prison.
                         
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6°)  2 paraboles de la semence : (Marc 4, 26-34) 
Le paysan, c’est Dieu : Il a créé la terre. Il la protège. Il lui fait porter du fruit. Il travaille tout le temps. Nous devons apprendre à voir les bonnes choses que Dieu fait dans le monde, de jour comme de nuit, même quand nous dormons. C’est ce qui donnera un sens à ce que nous vivons. Souvent, nous nous contentons de vivre, sans savoir ce qu’il y a derrière ce que nous vivons.
Le semeur, c’est Jésus. Il a semé l’Evangile dans nos coeurs. Nous lui disons merci et nous vivons dans l’action de grâces.  Nous mettons tout notre cœur à pratiquer ce qu’il nous a enseigné
Que faire ? D’abord nous accueillons la Parole de Dieu. Jésus est un grand pédagogue. Il dit des paraboles et c’est à chacun de comprendre. Jésus ne force personne, mais il touche le cœur de chacun. Et chacun peut méditer cette Parole
Nous  faisons grandir cette Parole de Dieu dans toute notre vie. Dieu nous a donné à chacun des capacités, des talents, pour cela.
Jésus nous demande d’être des semeurs, comme Lui et avec Lui. Pour faire grandir la Parole de Dieu dans le monde. Chacun à notre niveau. Car nous pouvons être des témoins de Jésus par des petits gestes.
Il faut du temps pour que la semence devienne un épi plein de blé.  Il nous faut du temps pour devenir vraiment chrétiens. Et il nous faut  de la patience pour faire grandir le Royaume de Dieu. Garder la confiance et avoir l’espérance, comme le paysan espère la récolte.
·         La graine de moutarde est toute petite. Nous aussi, les chrétiens dans le pays, nous sommes tout petits. Nous sommes une minorité. Cela ne nous fait pas peur. Et cela ne nous empêche pas de faire grandir le Royaume de Dieu autour de nous : Un Royaume ouvert à tous, sans distinction. L'évangélisation du monde a commencé avec un petit groupe; elle s'est élancée, dans le souffle de la Pentecôte, à la conquête du monde, et elle a fait le tour de la planète.

Comme l’arbre de l’Evangile, nous ne restons pas enfermés entre nous. Nous étendons nos branches, pour faire de l’ombre pour tous les hommes. Et pour qu’ils puissent se reposer et y faire leur nid.
Jésus explique tout à  ses disciples. Mais à la foule, il parle seulement en paraboles. Nous aussi, nous ne pouvons pas tout dire de notre foi aux musulmans, et à ceux qui ne sont pas chrétiens. Mais nous leur parlons en paraboles. Nous partageons avec eux tout ce qu’ils peuvent accepter. Nous les conseillons. Nous ne disons pas  obligatoirement le nom de Jésus, mais nous leur apportons les valeurs de l’Evangile.
Cet Evangile nous parle de la nature que Dieu a créée. Mais nous ne savons pas respecter  notre terre. Nous la cassons par nos usines, nos produits chimiques, nos feux de brousse et en coupant les arbres sans en planter d’autres. Nous salissons la terre par notre pollution, nos ordures et nos eaux sales que nous jetons partout. Cette semaine va avoir lieu la conférence mondiale sur l’environnement de RIO + 20. Nous prions pour cette conférence, et nous nous engageons à respecter la création que Dieu  nous a donnée. Nous pensons aussi à cela, quand nous parlons avec les candidats aux élections législatives.
 Ce texte de l’évangile de Marc 4, 26-34  a suscité encore les commentaires suivants :
·         DIEU nous invite à méditer sur notre vie de tous les jours : Il nous aime et nous protège ;
·         L’homme doit avoir la foi et reconnaitre l’action de Dieu ;
·         Jésus compare le Royaume de Dieu à la croissance d'une semence. C’est une manière pour Lui de manifester l'amour qui le pousse vers les Hommes. Le grain semé, si petit et vulnérable qu'il soit, va porter du fruit. De même, la parole du Christ nous transforme. De même encore, l'amour qui se donne, de proche en proche, construit une communion où tous trouvent une place, comme les oiseaux du ciel dans les branches issues du grain de moutarde.

·         Celui qui a semé a commencé par préparer soigneusement le terrain. Nous préparons notre cœur à accueillir la Parole de Dieu. Pour ce qui concerne la croissance elle-même, Jésus insiste sur l'attitude indispensable de confiance : "Il ne sait pas comment. Il dort pendant que la semence germe et croît. » La succession des transformations nous échappe...

·         Dans nos vies, combien y a-t-il de transformations impossibles à prévoir? Le Royaume de Dieu et la présence du Christ dans nos vies, transparaissent dans ces multitudes de petites transformations indiscernables et souvent inexplicables. Le Royaume de Dieu est en germination. Le Royaume de Dieu... c'est  la vie avec Dieu, la vie en Dieu, dans la lumière et l'amour de Dieu.

·         De la même manière que les fleurs des champs ne peuvent pousser qu'au soleil et à la pluie, notre vérité ne peut mûrir que dans la bonté et la compréhension de l'autre. C'est en prenant le temps d'écouter vraiment l'autre, que l'on fait germer le Royaume de Dieu. C'est en prenant le temps de la réflexion, de la méditation, que nous pouvons vivre pleinement et intensément.

·         Le Royaume de Dieu est en train de grandir. Sachons le regarder d'un œil neuf. Des hommes et des femmes  de paix se lèvent là où on ne les attendait pas, des regards et des cœurs se mettent à changer. Ce qui est important se cache dans ce qui est banal, dans le quotidien, dans les petits gestes de tous les jours.
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) - sel de la terre et lumière du monde  (MATTHIEU 5, 13-16): l’Evangile nous invite à agir en chrétiens dans le monde.

D’abord, le vrai sel de la terre, c’est Jésus lui-même. Il est venu rendre le monde meilleur, comme le sel  rend meilleur nos aliments. Il est venu nous donner le goût des choses de Dieu.

Jésus est la lumière du monde. C’est lui qui nous remplit de la lumière de Dieu, pour que nous puissions à notre tour éclairer nos frères et nos sœurs. C’est pourquoi, comme la lampe, nous vivons branchés sur le Christ. Et nous faisons tout pour protéger la lumière que nous avons reçue. Sinon,  elle va s’éteindre.
Jésus a prononcé ces paroles sur la montagne, devant toute la foule (Mat 5,1). C’est donc un appel à tous les hommes, pas seulement aux chrétiens.
Jésus dit : « Vous êtes le sel de la terre (pas seulement de la communauté chrétienne). Vous êtes la lumière du monde  (pas seulement de l’Eglise) : Jésus nous appelle à nous engager dans la société, à tous les niveaux, chacun selon les  possibilités que Dieu lui a données : maison, famille, quartier, lieu de travail, loisirs et amis.  Et dans tous les domaines : culturel, social, économique et aussi politique. Avec la force (le sel) et la lumière du Saint Esprit, nous prenons nos responsabilités, en adultes dans la foi.
Nous sommes une minorité. Mais il suffit d’un peu de sel pour donner du goût à tout le plat. Il nous faut apprendre en nous situer comme minoritaires dans la société : le sel fond et disparaît. On ne le voit plus. Et pourtant, il continue à agir ! Nous  nous mettons véritablement au service de nos frères et sœurs et de la société, comme Jésus. Comme Jean Baptiste qui disait de Jésus : » Il faut qu’il grandisse, et que moi je diminue ! » (Jean 3, 30).
Evangéliser, ce n’est pas faire des discours. C’est simplement vivre en vrai chrétiens « pour qu’ils voient vos bonnes actions, et qu’ils disent merci à votre Père ». Nous avons spécialement interpelé nos jeunes, pour qu’ils soient de vrais témoins du Christ dans le monde scolaire : avoir des amis musulmans et ne pas avoir peur de s’engager.
A la lumière, on reste éveillé. Restons éveillés, surtout en ce temps des élections législatives. L’engagement politique c’est une course de fond. Et c’est difficile de rester chrétien dans ce milieu. C’est pourquoi, beaucoup de nos frères et sœurs engagés se sont découragés. Il est donc important de soutenir les chrétiens engagés dans la politique, comme par exemple le ministre actuel de l’agriculture. Ou notre sœur de la paroisse qui se présente aux élections législatives …même si nous ne sommes pas du même parti et ne votons pas pour eux. C’est nécessaire aussi de se préparer à l’engagement politique (se former intellectuellement mais aussi spirituellement) et de garder le sens du service. L’Eglise, c’est le bénévolat, et elle nous demande d’agir dans le sens social.
De ce texte  nous retenons aussi que :
·         Le sel et la lumière jouent chacun  un rôle déterminant dans notre vie. Aussi, une communauté ne fonctionne bien que lorsque chacun joue son rôle. Jésus dans cet Evangile nous invite à prendre notre place comme chrétien, à jouer notre rôle dans le monde.
               
Comment pouvons-nous être le sel et la lumière dont le monde a besoin ? 

o   En étant réellement présent:

Le sel n’est pas fait pour rester dans la salière. La lumière n’est pas faite pour rester sous le boisseau (sous une calebasse). Nous conformer à l’enseignement de Jésus et, agir en tant que tel, c’est être présents, dans  ce monde. Qu’ensemble, solidaires les uns des autres, nous soyons là où les hommes et les femmes travaillent, là où ils souffrent, là où ils essayent de construire l’avenir, et enfin là où ils célèbrent ensemble la vie de Dieu et celle des hommes. Nous sommes chacun personnellement appelés à prendre notre engagement et à assumer nos responsabilités.

o   Cependant  soyons  à la fois dans le monde mais aussi différents du monde 
               
Jésus nous demande  d’être des chrétiens authentiques, de ne pas nous affadir. Un Chrétien qui a perdu son « goût de Dieu », sa seule saveur véritable, il ne sert plus à rien.
Nous ne pouvons pas nous contenter d’être comme tout le monde. Si nous nous mettons à adopter les modes et les mentalités du monde, si nous n’avons plus le goût de l’Evangile, nous devenons petit à petit inutiles. Et on va nous marcher dessus. Nous sommes Chrétiens, nous agissons avec un esprit chrétien.

Soyons et demeurons des gens ordinaires, mais, remplis de Dieu :

 Les chrétiens ne sont pas meilleurs que les autres, même s’ils sont de très bon pratiquants. Ils deviennent Sel de la Terre et Lumière du Monde en accueillant, en eux le sel et la lumière de Dieu … pour que la gloire du Père des cieux resplendisse à travers leur vie.
Nous sommes un fil électrique de branchement, une courroie de transmission entre Dieu et le reste du monde. Nous avons le pouvoir de laisser passer le courant à travers nous; à condition d’être branchés sur le Christ. Nous pouvons nous laisser conduire par le Saint Esprit pour produire la Lumière du monde, Jésus. Ou bien refuser d’être ce fil, et laisser les ténèbres se répandre.
La Vierge Marie fut le fil conducteur le plus merveilleux qui soit! Aujourd’hui encore, Jésus recommence  cet appel de paroles de vie. Il nous pousse à dire “ oui ” à la vie en Dieu, de la même façon que la Vierge Marie a dit “ oui ” à l’accueil en son sein, du Verbe qui s’est fait chair pour le bien de l’humanité.
·         Le Seigneur atteint directement notre identité chrétienne en nous désignant “ sel de la terre ” et “ lumière du monde ”. Être chrétien est honorable, mais agir avec un esprit chrétien est ce qu’il y a de plus souhaitable au monde. Nous sommes chacun personnellement appelés à prendre nos engagements et à assumer nos responsabilités, là où nous sommes et selon les talents que Dieu nous a donnés.
·          Dans le domaine culinaire, le sel est un conservateur pour la nourriture. Savons-nous conserver la nourriture spirituelle reçue du Christ, sous la forme de l’Eucharistie et de la Parole ? comme le sel relève le goût des aliments, le chrétien donne le goût de Dieu à  l’histoire des hommes. N’oublions pas que le jour de notre baptême, le prêtre nous a donné du sel, et notre parrain ou notre marraine nous a remis une bougie allumée.
·         Même celui qui a apostasié reste chrétien. S’il revient, on ne le baptisera pas à nouveau. Mais il viendra allumer une bougie à l’autel devant tous, en souvenir de son baptême. Savons-nous ce que nous sommes vraiment ? Nous avons trop peur des critiques. Pourtant, ce que nous avons, personne d’autre ne l’a : nous avons Jésus, le sel de la terre et la lumière du monde, le seul Ressuscité, qui nous sauve et qui reviendra faire une terre nouvelle. Nous vivons dans l’espérance


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