vendredi 24 février 2017

Samedi 25-2-17 (Mc 10,13-16) : Jésus et les enfants.


Des gens amènent des enfants à Jésus, pour qu’Il les bénisse. Mais les apôtres leur font des histoires. Quand Jésus voit cela, il se met en colère. Il dit à ses apôtres : « Laissez les enfants venir à Moi, ne les empêchez pas. Le Royaume de Dieu appartient à ceux qui sont comme eux. Je vous le dis, c’est la vérité. Celui qui n’accepte pas le Royaume de Dieu comme un enfant, il ne pourra jamais y entrer ». Ensuite, Jésus prend les enfants dans ses bras, Il pose les mains sur chacun d’eux, et Il les bénit.            
 « Seigneur apprends-nous à aimer les enfants, comme tu les aimes. Aide-nous à vivre en vrais enfants de Dieu, pour entrer dans ton Royaume ».

Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.

Cet Evangile nous montre tout l’amour de Jésus pour les enfants. « Des gens amènent des enfants à Jésus, pour qu’il pose les mains sur eux, et qu’il prie pour eux ». Cela nous montre les 2 choses que nous avons à faire pour les enfants. Pas seulement prier pour eux. Mais poser la main sur eux. Qu’est-ce que cela veut dire ? D’abord les bénir. Mais aussi les protéger et les éduquer. Et d’abord les accueillir et les aimer

« Les disciples chassent les enfants ». Aujourd’hui encore, souvent on chasse les enfants. Même dans nos familles. On leur dit : « surtout ne viens pas nous déranger ». Alors que le psaume chante Dieu, en disant : « Nous te disons merci, car ta grandeur est chantée, par la bouche des enfants et des tout petits ». Et quand les apôtres reviennent de mission, « Jésus est rempli de joie par le Saint Esprit. Il dit :’Père, Seigneur du ciel et de la terre, je te dis merci. Parce que, tu as fait connaître aux petits, ce que tu as caché aux savants et aux gens instruits » (Luc 10,21). Le jour des rameaux, ce sont surtout les enfants qui acclament Jésus, quand Il entre dans la ville de Jérusalem.
« Seigneur, donne-nous d’aimer et de respecter les enfants »

JESUS aime les enfants. Il les accueille, il les bénit. Souvent autour de nous, on rejette les enfants. On leur dit : » Quand un adulte parle, tu ne dois pas parler. Tu es un enfant, écoute seulement. Et obéis ! ». JESUS n’est pas d’accord avec cela. Il nous demande d’aimer les enfants. Et aussi de les accueillir, et de les écouter. Car ils ont souvent de très bonnes idées. Est-ce que nous savons admirer les bonnes choses que font nos enfants ?

« Jésus pose ses mains sur les enfants ». Pour nous aussi, il s’agit de les recevoir à cause de Jésus, pas pour notre intérêt. Même pas comme certains parents, qui cherchent aussi à profiter de leurs enfants. Par exemple, ceux qui marient leur fille de force à un riche, à cause de la dot. Même si leur fille ne l’aime pas, ou qu’il est beaucoup plus vieux qu’elle. Ou bien ceux qui obligent leurs enfants à leur donner de l’argent, quand ils commencent à travailler. Certains parents vont même jusqu’à maudire leurs enfants, et les marabouter  pour les obliger à faire ce qu’ils veulent. Ou ils leur commandent des mauvaises choses : renvoyer leur femme ou quitter leur mari, voler, mentir, se prostituer…

Cet Evangile nous demande de changer nos idées sur les enfants, pour avoir les idées de Dieu. Et de changer la façon traditionnelle d’éduquer les enfants. En gardant les bonnes choses que les anciens nous ont enseignées, mais en laissant ce qui ne va plus. Car le monde a changé : l’éducation des anciens n’est plus adaptée à notre vie. Nous leur enseignons nos valeurs traditionnelles, mais d’une façon adaptée au monde d’aujourd’hui. Et surtout, en les aimant davantage, avec l’amour-même de Jésus.
Autrefois, on faisait souvent souffrir les enfants. Jésus nous demande, de changer nos traditions et notre société. D’abord, pour lutter contre l’excision des petites filles. C’est une souffrance inutile, une mutilation, et donc une injustice très grave. Certains parents continuent à frapper leurs enfants. Cela ne sert qu’à les rendre plus têtus. Bien sûr, il faut parfois punir les enfants pour les éduquer. Mais il y a beaucoup de façons de les punir, sans les frapper. Et d’abord, leur dire de réparer le mal qu’ils ont fait, et de demander pardon. Il y a trop d’enfants, qui ne sont pas aimés dans leur famille, et qui s’enfuient dans la rue.
Il y a aussi les talibés que l’on envoie mendier, qui mangent mal, qui ne sont pas soignés quand ils sont malades. Ils vivent dans des conditions très difficiles. Et ils sont frappés, s’ils ne ramènent pas assez d’argent le soir. Comment pouvons-nous accepter cela, sans rien faire ?
Enfin, il y a tous les enfants qui meurent, parce que leurs parents sont trop pauvres pour les faire soigner, et même pour les nourrir.
Si nous acceptons tout cela dans notre société, pouvons-nous dire que nous aimons encore les enfants ? Il ne s’agit pas seulement d’être gentils avec les enfants. Il ne suffit pas de leur donner leur place dans la famille. C’est contre tout cela que nous devons lutter, de toutes nos forces. Nous-mêmes personnellement, dans nos CEB et nos mouvements. Mais aussi avec les associations et organisations qui travaillent, pour libérer les enfants. Pas seulement pour leur faire l’aumône, ou des cadeaux à Noel aux enfants de la rue. Et les autres jours, que vont-ils manger ? Comment vont-ils être éduqués ? Nous ne pouvons pas aimer Jésus, si nous n’aimons pas les enfants. Et si nous ne faisons pas tout notre possible, pour changer notre société, pour que les enfants puissent y vivre plus heureux.

-JESUS nous dit encore : « laissez venir à moi les enfants ». Nous aimons les enfants, pas seulement les nôtres, mais tous les enfants. Mais en plus, nous les conduisons à JESUS. Car c’est JESUS qui peut leur faire réussir leur vie. Nous leur faisons connaitre et aimer JESUS. Nous nous rappelons que nos enfants ne sont pas pour nous. Ils viennent de Dieu, et ils sont pour Dieu. Comme le disait l’enfant Jésus à ses parents, dans le Temple de Jérusalem : »Est-ce que vous ne savez pas, que je dois être dans la maison de mon Père ? » (Luc  2,49). « Jésus accueille les enfants ». C’est pourquoi, nous ne cherchons pas à les éduquer d’après nos idées, mais d’après les idées de Dieu. Nous les aidons à répondre à l’appel de Dieu sur eux, et non pas à les obliger à faire ce que nous voulons. Par exemple, il y a des parents qui obligent leur enfant à faire le métier qu’ils ont choisi pour lui. Et à rester à l’école, même s’il n’est pas fort pour les études, mais aime bien travailler de ses mains. Il y a des parents qui ne veulent pas que leur enfant soit prêtre, frère ou sœur. Ils empêchent la vocation que Dieu a donnée à leur enfant.

-JESUS nous donne nos enfants en exemple : «  le Royaume de DIEU appartient, à ceux qui sont comme eux ». L’enfant est simple, il n’est pas raciste, il oublie facilement le mal qu’on lui a fait, il a confiance en ses parents. C’est à cela que DIEU nous appelle tous, même les adultes : nous faire petits devant DIEU, mais aussi devant nos frères. Savoir pardonner. Savoir que DIEU est notre Père, et avoir confiance en lui. Est-ce que nous cherchons à avoir ces qualités des enfants ? Est-ce que nous faisons vraiment confiance à Dieu notre Père ? Est-ce que nous nous faisons petits, pas seulement devant Dieu, mais aussi devant nos frères et nos sœurs ?
« Seigneur je veux me tenir comme un enfant devant toi et devant mes frères.»
Nous sommes tous les enfants de Dieu. C’est ainsi que JESUS nous aime, nous tous. La deuxième image que Dieu a choisi dans l’Ancienne Alliance, pour nous faire comprendre qui Il est, c’est l’image du père et de la mère. Dieu dit à son peuple : « Je t’ai éduqué comme un père, Je t’ai aimé, Je t’ai appelé mon fils, Je t’ai appris à marcher, et Je t’ai pris dans mes bras. Je t’ai conduit avec des liens d’amour. Tu étais comme un bébé, que l’on tient tout près de sa joue. Je me suis penché vers toi, et je t’ai fait manger » (Osée 11, 4). Et Dieu ajoute « Même si une femme oubliait son enfant, Moi je ne t’oublierai pas. Regarde, J’ai écrit (creusé) ton nom, à l’intérieur de mes mains. Et je pense à toi sans arrêt » (Isaïe 50, 15). Quand nous sommes des bons parents, un bon père et une bonne mère, nous montrons aux autres, que Dieu est le meilleur des pères, et la meilleure des mères. Nous montrons qui est Dieu, à ceux qui nous voient vivre. Nous n’avons pas besoin de parler pour cela. Nous sommes les témoins de l’amour de Dieu.


 « Jésus,  tu nous aimes. Merci ! »

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