Un enseignant de la loi voit que Jésus a bien répondu aux saducéens.
Alors il s’approche de Lui. Il lui demande : « Quel
est le plus important des commandements ? ». Jésus lui répond :
« Voici le commandement le plus important : écoute Israël, le
Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de
tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et
voici le deuxième commandement : tu dois aimer ton prochain, comme
toi-même. Il n’y a pas de commandement plus important que ces deux là ».
Alors l’enseignant de la loi dit à Jésus : ‘Maître, très bien ! Ce
que tu as dit est vrai. e Seigneur est le seul Dieu, et il n’y a pas d’autres
dieux que Lui. L’homme doit donc aimer Dieu de tout son cœur, de tout son
esprit et de toute sa force. Et il doit aimer son prochain, comme lui-même.
C’est beaucoup mieux, que d’offrir à Dieu des animaux, qu’on brûle sur l’autel.
Ou de lui offrir toutes sortes de sacrifices ». Jésus voit qu’il a répondu
avec beaucoup d’intelligence. Alors Il lui dit : « Tu n’es pas loin
du Royaume de Dieu ». Et après cela, personne n’ose plus l’interroger.
« Seigneur apprends-nous à aimer »
Nous notons
qu’il y a quelques petites différences, ce qui nous montre bien que Matthieu et
Marc ont écrit, en pensant à ce que vivait la communauté, pour laquelle ils
écrivaient. Cela veut dire que nous aussi, nous devons appliquer la Parole de
Dieu à notre culture, et aux conditions dans lesquelles nous vivons aujourd’hui.
Chez
Matthieu, les pharisiens cherchent à faire tomber Jésus. Ici chez Marc, au
contraire, le scribe cherche vraiment, quelle est la volonté de Dieu. Il
cherche à la comprendre et à la mettre en pratique. « Parce qu’il a vu que Jésus a bien répondu aux saducéens ».
Souvent les pharisiens et les enseignants de la loi étaient contre Jésus. Et
pourtant Marc nous dit que celui-ci, il cherche vraiment la vérité. Cela nous
montre qu’il ne faut jamais classer les gens. Ni juger tout un groupe, en
disant : ils sont tous comme ça. Chaque personne est spéciale. Il faut
apprendre à regarder les gens, Chacun personnellement, comme il est. Pour voir
leurs qualités, les admirer et les accueillir. Comme Jésus, qui répond avec
bonté à cet enseignant de la loi. Et qui lui dit à la fin : « Tu n’es pas loin du Royaume de
Dieu ».
Ensuite,
Jésus reprend ces paroles de Moïse : « Ecoute
Israël ». Pour aimer en vérité, la première chose, c’est de connaître
la Parole de Dieu. Et pour cela, écouter ces paroles dans notre cœur.
Matthieu nous demande « d’aimer Dieu
de tout notre cœur, de toute notre âme, et de tout notre esprit ». Marc
ajoute : « de toute
notre force ». Aimer Dieu
c’est agir, faire le travail de Dieu, et aider nos frères. Pas un peu, mais
totalement. Et le mieux possible. De
toute notre force. Et donc en faisant tous les efforts
nécessaires pour cela. Et en nous formant, pour apprendre à mieux aimer.
Aimer
notre prochain comme nous-mêmes, cela commence dans le mariage, comme nous
l’explique Saint Paul (Ephésiens 5, 28) : « Que les maris aiment leurs femmes, comme ils aiment leur propre corps.
Celui qui aime sa femme, c’est lui-même qu’il aime. Personne n’a jamais refusé
son propre corps. Au contraire, on le nourrit, et on en prend soin ».
Pas un peu mais totalement. C’est pourquoi, Paul ajoute : « comme le Christ le fait pour
l’Eglise, puisque nous sommes les membres de son corps ». Cet amour
que nous vivons entre mari et femme, nous le partageons avec nos enfants et nos
deux familles. Et nous l’apportons, à ceux qui sont autour de nous.
Ces 2 commandements nous ont été donnés par Moïse. Nos frères et nos sœurs musulmans, eux
aussi, connaissent Moïse. Ils le reconnaissent comme un prophète. C’est ensemble,
que nous voulons aller vers Dieu, dans l’amour. Nous pouvons leur dire, comme Jésus a dit à ce maître de la loi :
« Tu n’es pas loin du Royaume de
Dieu «. Car eux
aussi, ils disent, comme cet enseignant de la Loi juive, et comme Jésus lui-même : « Le Seigneur est le seul Dieu. Et il n’y a pas d’autre Dieu que Lui ».
Nous sommes chrétiens. Nous prions. Nous venons offrir le
sacrifice de la messe, chaque dimanche. Nous accueillons la Parole de ce
docteur de la loi : « Aimer
Dieu, et aimer tes frères et sœurs, c’est mieux que d’offrir toutes sortes de
sacrifices ». Jésus disait : « Si
tu viens présenter ton offrande à l’autel… va d’abord te réconcilier avec ton
frère » (Matthieu 5, 25). Rappelons-nous aussi l’histoire du Bon
Samaritain : commentaire du 15° dimanche C, dans le livre
n° 2 : Trinité p.232. Dans cette histoire, Jésus reproche au prêtre et au serviteur du Temple,
d’avoir laissé le blessé sur la route. Parce qu’ils allaient offrir un
sacrifice au temple, et ils ne voulaient pas être impurs en touchant un mort.
Le sacrifice de la messe, c’est très important. Mais il faut d’abord aimer tes
frères et tes sœurs. Sinon, qu’est-ce que tu auras à offrir à Dieu ?
« SEIGNEUR,
merci de nous donner tes yeux et ton
cœur, pour aimer nos frères ».
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