lundi 8 avril 2019

Lundi 8 avril 19 (Jean 8,1-11) La femme adultère




« Jésus part la nuit pour prier, au mont des Oliviers. Tôt le matin, Il retourne au Temple. Toute la foule s’approche de Lui. Il s’assoit, et se met à les enseigner. Les enseignants de la loi et les pharisiens lui amènent alors une femme, qu’on a attrapée en train de faire l’adultère. Ils la mettent devant tout le monde, et ils disent à Jésus : « cette femme a été prise, au moment où elle faisait l’adultère. Moïse nous a commandé dans la loi, de tuer ces femmes à coups de pierre. Toi, qu’est-ce que tu dis ? «. Ils disaient cela pour le faire tomber, et pour pouvoir l’accuser. Mais Jésus se baisse, et Il se met à écrire avec le doigt, sur le sol. Comme ils continuent à lui poser des questions, Jésus se redresse. Il leur dit : « Celui d’entre vous qui n’a jamais péché, qu’il lui jette la première pierre ». Puis Il se baisse à nouveau, et Il recommence à écrire sur le sol. Quand ils entendent ces mots, ils partent l’un après l’autre, en commençant par les plus vieux. Jésus reste seul, avec la femme qui se tient encore devant Lui. Alors Il se redresse, et Il lui dit : « Femme, où sontils ? Personne ne t’a condamnée ? ». Elle répond : « Personne, Maître ». Jésus lui dit: » Moi non plus, Je ne te condamne pas. Tu peux partir. Mais ne pèche plus ! ».

« Seigneur, apprends-nous à aimer nos frères, sans condamner personne »

Qui est Jésus ? Nous nous arrêtons d’abord au n° 1 et 2 : « Jésus va prier la nuit au Mont des Oliviers. Puis tôt le matin, Il revient dans le Temple ». Jésus nous montre que, pour enseigner la Parole de Dieu, nous devons d’abord prier et l’écouter dans notre cœur. C’est la prière qui nous éclaire, et qui nous aide à bien vivre. Mais après avoir prié personnellement, Jésus revient au Temple, pour prier avec les autres croyants.

Jésus est bon. Il est un vrai enseignant. Il nous enseigne vraiment la Parole de Dieu. C’est pour cela que toute la foule s’approche de Lui.

Nous regardons le comportement de Jésus. D’abord, Jésus n’aime pas les discussions. Quand les pharisiens arrivent avec cette femme, Il ne discute pas, Il ne répond pas. Il reste tranquille. Ensuite il réfléchit. Certainement qu’Il écoute le Saint Esprit, dans son cœur. Il demande à Dieu, de lui montrer ce qu’Il doit faire.

Jésus se met à genoux, pour faire des signes par terre. Il s’abaisse pour se mettre au niveau de cette femme, qui est tombée dans le péché. Alors que les pharisiens sont debout autour d’elle, pour l’accuser. Jésus s’abaisse aussi pour nous. Il vient à notre niveau pour prendre tous nos péchés et les enlever. Ensuite Jésus se relève, et en même temps, Il relève la femme. C’est aussi ce que Jésus fait pour nous. Alors les paroles de Jésus viennent d’elles-mêmes : « Celui d’entre vous qui n’a jamais péché, qu’il lui jette la première pierre… Femme, personne ne t’a condamnée ? Moi non plus, je ne te condamne pas. Maintenant va, mais ne pèche plus ».

Jésus nous libère. Non seulement Il nous pardonne, mais surtout Il nous fait marcher dans le chemin de la vie, avec un cœur tout neuf, rempli d’amour.

Que faire ? -Si nous avons péché, garder confiance en Jésus. Il nous accueille, Il nous purifie, Il nous libère, Il nous remet debout. Mais pour cela, il faut avoir le courage de demander pardon. Et aussi accepter d’être pardonné. Et donc, accueillir le pardon de Dieu avec humilité. On ne change pas, pour être pardonné. Au contraire, c’est le pardon de Dieu, qui nous aide à changer.
Mais aussi, aider les autres à se convertir, et à retourner vers Jésus. Surtout ne pas les condamner. Les regarder avec les yeux de Jésus, un regard d’amour. Jésus ne pose aucune condition à la femme adultère, pour lui pardonner. Nous aussi, nous devons apprendre à pardonner aux autres sans condition.
Cette confiance en Dieu, et l’importance de changer sa vie, nous cherchons à l’enseigner aussi, aux non chrétiens qui nous entourent. Ainsi, nous leur permettrons de vivre les valeurs de l’Évangile (être évangélisés), et d’entrer dans le Royaume de Dieu. Paul explique : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1° Tim 2,4). 

Cet évangile nous fait aussi réfléchir à la loi et à notre vie chrétienne. Nous devons garder les commandements de Dieu. Jésus nous dit clairement « Je ne suis pas venu supprimer les commandements, mais les rendre meilleurs ». L’adultère est mauvais. Il faut le laisser, et lutter contre lui. Jésus nous dit, à nous aussi « Ne fais pas l’adultère ». Et Il nous donne la force de changer notre vie. Mais la solution proposée par Moïse : tuer les femmes à coups de cailloux, est-ce une bonne solution ? Jésus nous a fait rentrer dans la Nouvelle Alliance, une alliance d’amour et de pardon.
Dans notre vie chrétienne et nos relations avec les autres, il ne suffit pas de garder les commandements de Dieu. Il faut leur apporter l’amour de Jésus. La loi des hommes n’est pas la loi de Dieu. Même la loi de Moïse a besoin d’être transformée, par l’amour de Jésus. Donc, nous continuons à enseigner des commandements de Dieu. Mais dans l’amour, l’accueil, le pardon et le soutien de nos frères et de nos sœurs.
C’est vrai que cette femme avait péché. Mais maintenant, on l’a emmenée devant tout le monde. Elle a honte. On va la tuer à coups de cailloux. Donc elle regrette ce qu’elle a fait. C’est pour cela que Jésus lui pardonne : parce qu’elle a changé dans son cœur, et Jésus le sait. Il voit son cœur, c’est pour cela qu’Il lui pardonne. Et quand elle s’en va, elle est libre, elle est ressuscitée. Elle peut commencer une vie nouvelle.

Il reste une question. On a amené cette femme devant Jésus. Mais est-ce qu’elle a fait l’adultère toute seule ? Où est l’homme avec qui elle a péché ? C’est souvent ce qui se passe dans notre société. On accuse la femme, mais l’homme lui, il continue à faire ce qu’il veut. On fait souffrir les femmes, par exemple les veuves, qui doivent respecter des tas d’interdits. Mais les veufs, eux, ils continuent à vivre comme avant. Et ce sont surtout les femmes, les jeunes filles, et même les petites filles, qui sont victimes de violences : des coups, des humiliations, et des violences sexuelles. Même dans la famille, de la part de leur mari, de leurs parents ou de leurs grands frères. C’est notre responsabilité, à nous les chrétiens, de changer cela. En luttant tous ensemble, avec ceux avec qui nous vivons et travaillons.
« Merci, Seigneur, de nous pardonner. Et de nous apprendre à pardonner »

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