jeudi 4 février 2021

Jeudi 4-2-19 (Marc 5,21-43) : Jésus ressuscite la fille de Jaïre et guérit la femme qui perdait du sang


Jésus revient en pirogue, de l’autre côté du lac. Une grande foule se rassemble autour de Lui, alors qu’Il se tient au bord de l’eau. Un chef de la synagogue (la maison de prière des juifs) appelé Jaïre, arrive. Il voit Jésus. Il se jette à ses pieds, et il lui demande de l’aider, avec beaucoup de force : »ma petite fille est en train de mourir. Je t’en prie, viens poser les mains sur elle, pour qu’elle guérisse et qu’elle vive ». Jésus part avec lui. Une grande foule les accompagne, et les pousse de tous les côtés.

 Il y a là une femme, qui perd du sang depuis 12 ans. Elle a beaucoup souffert, chez de nombreux médecins. Elle y a dépensé tout son argent, mais elle ne va pas mieux. Au contraire, elle va plus mal. Elle a entendu parler de Jésus. Alors elle vient dans la foule par derrière, et elle touche son habit. En effet, elle pense : si je touche au moins ses habits, je serai guérie. Et aussitôt, son sang s’arrête de couler. Elle sent qu’elle est guérie de sa maladie. Au même moment, Jésus s’aperçoit qu’une force est sortie de Lui. Il se retourne, au milieu de la foule. Il demande : « Qui a touché mes habits ? ». Ses apôtres lui répondent : » tu vois bien que la foule te pousse de tous les côtés, et toi tu demandes encore, qui m’a touché ? ». Mais Jésus regarde autour de lui, pour savoir qui a fait cela. La femme tremble de peur, parce qu’elle sait ce qui lui est arrivé. Elle vient se jeter aux pieds de Jésus, et elle lui dit toute la vérité. Alors Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a guéri ! Va en paix, sois délivrée de ton mal ! ».

 Pendant que Jésus est encore en train de parler, des envoyés viennent de la maison du Chef Jaïre. Ils lui disent : ta fille est morte. Ce n’est plus la peine, de déranger encore le Maître ». Mais Jésus n’écoute même pas leurs paroles. Il dit à Jaïre : « N’aie pas peur, crois seulement ». Et Il ne permet à personne de venir avec lui, sauf Pierre, Jacques et son frère Jean. Ils arrivent à la maison du chef de la synagogue. Jésus voit beaucoup de gens qui se remuent, qui pleurent, et qui poussent des grands cris. Il entre dans la maison, et Il leur dit : « Pourquoi vous remuez-vous de cette façon ? Et pourquoi pleurez-vous ? L’enfant n’est pas morte, elle dort ». Alors les gens se moquent de Lui. Jésus les fait tous sortir. Il prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ses trois apôtres. Il entre dans la chambre, où se trouve l’enfant. Il prend l’enfant par la main et Il lui dit : « Talithakoum ». Cela signifie dans la langue de Jésus « Petite fille, lève-toi ». La petite fille se lève aussitôt, et elle se met à marcher (elle a douze ans). En voyant cela, tous sont très étonnés. Jésus leur demande fortement, de ne le dire à personne. Et Il leur dit : « Donnez-lui à manger ».

                 

« Jésus, viens nous guérir ! Viens nous sauver ! »

-La première chose que nous pouvons remarquer dans cet évangile, c’est qu’il est plein de détails. Il nous parle de ce qui se passe vraiment, dans la réalité de la vie. Il ne se contente pas de parler en général, en disant seulement : » Jésus guérit une femme ». Il nous montre Jésus, qui arrive en pirogue, et qui est serré de partout par la foule. Jaïre, qui se met à genoux devant Jésus, et qui Lui demande d’imposer la main sur sa fille. La femme, qui vient derrière Jésus, pour toucher son habit : elle a perdu beaucoup de sang, elle a été chez beaucoup de médecins, sans être guérie, et elle a dépensé tout son argent, sans être soignée. Ensuite, le bruit à la maison, les gens qui pleurent, et qui poussent de grands cris. Enfin Jésus qui dit aux parents de la fille : « Donnez-lui à manger ». Cela nous montre que Jésus est vraiment présent dans les détails de notre vie. Il est toujours là avec nous, dans tout ce que nous faisons, même les petites choses. Parce qu’Il nous aime. Il fait attention, à tout ce que nous faisons. Nous aussi, c’est dans le détail de notre vie, et dans les petites choses, que nous servons Dieu, et que nous aimons nos frères. Comme Jésus nous le dira, à la fin du monde : « C’est bien, bon et fidèle serviteur. Tu as été fidèle dans les petites choses, entre dans la joie de ton Maitre » (Matthieu 25, 21). Celui qui est fidèle dans les petites choses, Dieu lui en donnera de plus grandes.

-Nous regardons ce que fait Jésus dans cet Evangile. Il revient du pays des Géraséniens, là où les gens l’ont chassé (n°17). Il est certainement très fatigué. Il devrait se reposer. Mais dès qu’Il arrive, le chef de la synagogue vient Lui demander, de venir guérir sa fille. Jésus aurait pu dire : « excuse-moi, je suis fatigué. Laisse-moi d’abord me reposer un peu ». Mais il n’hésite pas. Il part aussitôt avec lui. Jésus est toujours disponible, prêt à aider les gens.

Jésus est le Fils de Dieu. Il peut guérir les malades, que les médecins n’ont pas réussi à soigner, comme cette femme. Il peut même ressusciter les morts. Par amour Mais d’abord, Jésus fait très attention aux gens. On le pousse de partout, pourtant Il sent qu’une force est sortie de Lui. Même ses apôtres sont étonnés, et ils disent : « la foule te serre de partout, et Tu demandes qui T’as touché ! » (31). Il veut bon

Mais surtout, Jésus est bon. La femme tremble de peur, à cause de ce qu’elle a osé faire. Elle a peur, que Jésus lui fasse des reproches. Et qu’Il la punisse, parce qu’elle a volé sa force, en se cachant. Au contraire, Jésus lui dit : « Ma fille ! ». Jésus est vraiment notre grand frère, qui nous aime. Et Il ajoute : « Va en paix ! ». C’est cela que Jésus veut, la paix pour tous les hommes. Il la délivre de son mal, et en plus, Il augmente sa foi. Il la rassure, en lui disant : « Ta foi t’a sauvée ». Dans son corps et dans son coeur

Cela nous montre aussi l’humilité de Jésus. Jésus ne se vante pas. Il ne dit pas à la femme : « Regarde, Je suis le Fils de Dieu, Je t’ai guérie ». Au contraire, Il lui dit : « Ta foi t’a sauvée ». Et Il la fait grandir dans la foi.

Ensuite des messagers arrivent, en disant à Jaïre : « Ta fille est morte, ce n’est pas la peine de déranger le Maitre ». Jésus n’écoute même pas leurs paroles (36), Il veut faire son travail jusqu’au bout, car Il aime les hommes totalement, comme Jean le dit dans son Evangile : « Jésus a aimé les siens. Et Il les a aimés jusqu’au bout ». Jusqu’à la mort, jusqu’à donner sa vie pour nous.

Là encore, Jésus encourage Jaïre, en lui disant : « N’aies pas peur, crois seulement ». Pour nous aussi. Il ne permet à personne de venir avec Lui, sauf Pierre, Jacques et Jean. Cela nous montre à nouveau, que Jésus ne cherche pas sa gloire. Il fait le bien en secret, Il ne fait pas l’orgueilleux. Quand Il a ressuscité la petite fille, comme d’habitude, Jésus dira : « Ne le dites à personne » (43).

Quand Il arrive à la maison, Jésus dit : « L’enfant n’est pas morte, elle dort ». Les gens se moquent de Lui. Jésus est bon, Il est courageux, mais Il ne se met pas non plus en colère. Il supporte les moqueries, sans rien dire, Il fait ce qu’Il a à faire, c’est tout.

« Jésus prend avec Lui, ses trois apôtres préférés ». Cela nous montre aussi, qui est Jésus. Il aime tout le monde, sans aucune exception. Mais Il se choisit des amis, pour être les responsables de son Eglise. Et Il les forme spécialement pour cela. C’est pour cela qu’Il amènera aussi, Pierre, Jacques et Jean sur le Mont Thabor, quand Il s’est montré dans la lumière (la Transfiguration : Marc 9,2). Et aussi, au moment de sa mort, au Jardin des Oliviers (Marc 14,33). Même si ces trois-là vont l’abandonner, comme les autres.

Jésus prend la mère de l’enfant, en même temps que son père, parce qu’Il veut l’union entre l’homme et la femme. Il veut l’unité et l’amour, dans nos familles. Il bénit nos maisons. C’est le père seulement, qui est venu voir Jésus. Mais Jésus appelle aussi la mère. Il veut que la mère ait sa place, dans la famille. Et aussi que la femme ait sa place dans la société, ensemble avec l’homme. Cherchons-nous vraiment à mettre en pratique l’enseignement du synode sur la f  mille, et la lettre du pape François : « La joie de l’amour »

Jésus pense à la petite fille, Il pense à tout. C’est pourquoi Il dit : « Donnez-lui à manger ». Jésus s’occupe de nous, jusque dans les petites choses de notre vie.

-Qu’est-ce que ce miracle nous montre ? D’abord bien sûr, nous cherchons à vivre comme Jésus, à aimer nos frères et nos sœurs, à tout faire pour les aider. Dans le secret, la simplicité et l’humilité, mais aussi dans la foi et dans l’amour. Et supporter les moqueries s’il le faut, sans nous décourager, en continuant à faire le bien. Comme Jésus.

-Mais nous regardons aussi les autres personnages. D’abord la foule. Dès qu’ils voient que Jésus arrive en pirogue, ils se rassemblent autour de Lui. Ils veulent tous le toucher. Et nous, est-ce que nous sommes aussi pressés de rencontrer le Christ, de le toucher, et de vivre avec Lui ?

Nous regardons Jaïre. Il a confiance en Jésus, il se jette à ses pieds. Il demande de l’aide à Jésus, avec insistance. Et même quand on lui dit que sa fille est morte, il garde confiance en Jésus. Et nous ?

La femme a entendu parler de Jésus. Elle ne Le connaissait pas, mais elle aussi elle Lui fait confiance. Elle veut seulement toucher son vêtement. Et nous ? Avons-nous vraiment confiance en Jésus ? Jésus dit à la femme qui perdait du sang « ta foi t’a guérie. Va en paix, et sois délivrée de ton mal ». Jésus nous guérit, Il nous sauve, Il nous pardonne, Il nous donne la paix. Mais qu’elle est la profondeur de notre foi ? Avons-nous la paix de Jésus dans nos cœurs ? Et que faisons-nous pour être délivrés du mal, nous-mêmes et ceux qui nous entourent ?

Il y a aussi Pierre, Jacques et Jean, les amis fidèles. Ils sont avec Jésus, dans tout ce qu’Il fait. Et nous, sommes-nous aussi avec Jésus, dans tout ce que nous faisons, et partout où nous allons ?

Jésus prend cette petite fille par la main. Il lui dit « Lève-toi ». Cela nous montre, que Jésus veut aussi nous prendre par la main, et nous conduire dans notre vie. Il veut que nous soyons des hommes et des femmes debout, libres et responsables. Quand Jésus ressuscite cette petite fille, ce n’est pas seulement la preuve, qu’Il nous ressuscitera à la fin du monde. C’est le signe qu’Il veut nous mettre debout, pour que nous vivions totalement, à plein, dès aujourd’hui. Comme Il le disait : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie, la vie totale » (Jean 10,10).

-Pourquoi cette petite fille s’est-elle laissé mourir ? Peut-être, parce qu’elle ne pouvait pas vivre heureuse. Parce qu’elle n’était pas respectée dans sa dignité. Elle n’avait pas sa place de personne humaine, libre et responsable, dans sa famille. Au début de l’Evangile, on ne voit pas la mère, mais seulement le père de l’enfant. Et celui-ci ne dit pas à Jésus : « notre fille est malade » mais « ma petite fille est en train de mourir ». N’est-ce pas lui qui écrasait sa fille, et l’empêchait de vivre, en voulant la garder pour lui tout- seul? Dans nos familles, les petites filles sont souvent écrasées. La femme n’a pas sa place dans la société. Jésus Lui, prend la mère avec Lui, en même temps que le père (verset 40). Il ressuscite la petite fille. Il veut que la femme ait sa place, sa dignité et sa responsabilité, dans tous les domaines de la vie. Mais vous, les femmes, que faites-vous pour prendre vos responsabilités, et tenir votre place dans la société ? Pour mieux comprendre votre dignité de fille de Dieu, et pour vivre dans cette dignité ?

Je vois que Jésus était au milieu de la foule, il y avait une grande foule autour de lui. Ce passage cite cinq fois le mot "foule"... Je peux penser : "Toujours avec la foule…" La majeure partie de la vie de Jésus s’est passée sur la route, avec la foule. Mais ne se reposait-il pas ? Si, une fois, dit l’Évangile, il dormait sur la barque et la tempête est arrivée et les disciples l’ont réveillé. Jésus était continuellement parmi les gens. Et on regarde Jésus comme cela, je contemple Jésus comme cela, je m’imagine Jésus comme cela. Et je dis à Jésus ce qu’il me vient à l’esprit de lui dire. »

Jésus s’aperçoit qu’une femme malade l’a touché : Jésus « non seulement comprend la foule, mais il sent la foule », « il sent le battement de cœur de chacun... Il prend soin de tous et de chacun, toujours ! ». De même quand le chef de la synagogue va « lui dire que sa fille est gravement malade, il lâche tout et s’occupe de cela ».

Jésus arrive dans la maison, les femmes pleurent parce que la petite fille est morte, mais le Seigneur leur dit de ne pas s’inquiéter et on se moque de lui... C'est la patience de Jésus ». Et après la résurrection de la petite fille, Jésus leur dit : « S’il vous plaît, donnez-lui à manger » : « Il s'occupe toujours des petits détails ».                        « Merci Seigneur, de nous relever, pour nous faire vivre d’une vie nouvelle ! »

 

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