Jésus voit une
grande foule. Il monte sur la montagne. Quand Il est assis, ses disciples
s’approchent de Lui. Il prend la parole, et Il les enseigne en disant :
Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre. Le
Royaume de Dieu est à eux.
Heureux les doux. Ils seront les maîtres de la
terre.
Heureux ceux qui pleurent. Ils seront
consolés.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la
justice. Ils seront rassasiés.
Heureux ceux qui ont pitié. On aura pitié
d’eux.
Heureux les cœurs purs. Ils verront Dieu.
Heureux ceux qui travaillent pour la paix. Ils
seront appelés enfants de Dieu.
Heureux ceux qu’on fait
souffrir pour la justice. Le Royaume de Dieu est à eux.
Heureux êtes-vous,
si on vous insulte, si on vous fait souffrir, si on dit des tas de choses
fausses contre vous, à cause moi. Soyez dans la joie et le bonheur. Car votre
récompense sera grande dans le ciel. C’est de cette façon là, qu’on a fait
souffrir les prophètes avant vous.
»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et
à rendre nos frères heureux, avec Toi »
JESUS
monte sur la montagne, comme Moïse est
monté sur le mont Sinaï, pour recevoir les 10 commandements de Dieu. Jésus est
le nouveau Moïse, qui nous fait entrer dans une Alliance Nouvelle. Et
il nous donne un commandement nouveau : »Aimez-vous, comme je vous ai aimés ».
« Les disciples viennent auprès de Jésus ». C’est cela,
la vie chrétienne : venir auprès de Jésus, dans tout ce que nous faisons.
Pour écouter sa Parole. Et vivre tout ce que nous faisons, avec Lui. Pas des prières, ni des cdts
La seule chose
que Jésus veut, c’est que nous soyons heureux. Il le dit 10
fois, dans cet Evangile.
Nous relisons
chaque phrase, une par une. Puis nous prenons un temps de silence, pour la
laisser entrer dans notre cœur.
-Ensuite, nous
regardons Dieu notre Père : Qu’est-ce que cette Evangile nous dit sur
Dieu ? Dieu qui est dans les cieux,
qui aime les pauvres, et les fait entrer dans son Royaume.
Dieu qui nourrit ceux qui ont faim. Pas seulement dans
leur ventre, mais aussi dans leur espritcœur. Par sa Parole et son amour. Par
le pain de chaque jour, et par l’eucharistie.
Dieu qui console ceux qui pleurent. Et qui nous prépare
une grande joie. Que rien, ni personne, ne pourra nous enlever. Dieu qui nous
fait entrer dans la terre de bonheur, qu’il nous a promise : pas au ciel,
mais déjà aujourd’hui !
Dieu qui nous remplit de sa Justice. Et qui fait de nous,
ses prophètes d’aujourd’hui. Dieu qui est bon et qui a pitié de nous. Dieu qui
est avec nous, quand on nous fait souffrir injustement. Dieu qui est avec tous
ceux qu’on n’aime pas. Ceux qui sont rejetés, insultés, méprisés et traités de
mauvais. Dieu qui est notre récompense dans les cieux. C’est Lui-même , Nous
disons merci à Dieu de tout
notre cœur, pour tout ce qu’il fait pour nous.
C’est Jésus qui a vécu ces béatitudes
en premier : son exemple et sa vérité nous entraînent. (reprendre
- Maintenant, nous nous
demandons : comment mettre ces paroles en pratique nous-mêmes ?
Comment nous tenir comme des
pauvres : en nous-mêmes (dans notre
cœur- en esprit), devant Dieu, et devant nos frères ? Notre richesse
Comment garder la foi et l’espérance au milieu de nos
tristesses ?
Comment rester doux, au milieu des attaques de toutes
sortes ?
Comment faire grandir en nous
la soif de la Justice ?
Comment apprendre à pardonner et à avoir pitié des
autres ?
Comment être purs dans toute notre personne et dans toute notre
vie ?
Comment avoir la paix en
moi-même, et faire grandir la paix
autour de moi ? Comment vivre en vrai enfant de Dieu ?
Comment garder la joie du cœur, quand on me fait souffrir, et que l’on dit
des tas de choses fausses sur moi ? Comment être prophète aujourd’hui ?
-Enfin, je me demande que
faire pour les autres : pour aider les pauvres, pour consoler ceux qui pleurent, pour construire une terre de
douceur et de bonté, où les petits seront respectés et auront leur place ?
Consolés, ceux qui ont faim
Comment construire une société juste, où chacun aura le cœur
pur, libéré de la méchanceté, de la
corruption et de tout mal ?
Comment bâtir un pays de paix, où les citoyens se
comprennent, s’acceptent différents, se pardonnent et ont pitié des
autres ?
Comment arrêter de faire
souffrir les gens ? Et arrêter de dire des choses fausses sur eux ?
Comment défendre ceux qui sont traités injustement ?
Car il ne s’agit pas
seulement, d’aider personnellement ceux qui ont besoin de nous, un par un. Il
s’agit de construire un pays, où tous pourront vivre heureux. Et une société plus humaine. Il s’agit de faire
grandir le Royaume de Dieu parmi
nous.
-Aujourd’hui, c’est la fête de
la Toussaint : la fête de tous les
saints. Les grands saints qui sont connus, mais aussi ceux qui ont cherché
à vivre simplement l’Evangile, dans leur vie de chaque jour. Et qui ont cherché
à aimer Dieu et leurs frères, selon leurs possibilités.
Les saints chrétiens, mais
aussi les gens de bonne volonté, des
autres religions.
Et aussi les païens, et nos
ancêtres : Ils ne connaissaient pas Jésus, mais ils ont fait le bien, en
écoutant la voix de Dieu dans leur cœur (leur conscience). Nous pourrons tous
les retrouver, si nous aussi nous suivons le chemin de Dieu
Nous retrouver avec nos
ancêtres
-La fête de la Toussaint nous
rappelle, que nous sommes tous saints,
depuis notre baptême. Mais aussi que nous avons à devenir de plus en plus
saints. Etre saint, c’est très facile.
Il suffit de nous laisser conduire par l’Esprit Saint, qui nous parle dans
notre cœur. Comme nous le dit l’Evangile
de ce jour, il suffit d’être heureux. Et de rendre les autres heureux.
»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et
à rendre nos frères heureux, avec Toi »
-Le gros danger
qui nous guette, c’est de nous
enfermer dans notre vie sur terre, sans
voir plus loin. De nous contenter du
bonheur sur terre, que nous donne l’argent. De nous rassasier, sans voir ceux qui ont faim autour de nous. Car un jour ce sera fini.
Alors, est-ce qu’il
faut se faire souffrir, et faire des
sacrifices, ce qu’on appelait autrefois
des mortifications ? Est-ce que
nous devons nous rendre malheureux, et
refuser les plaisirs de la vie, pour aller au ciel ? Certainement
pas ! Dieu veut que nous soyons heureux sur la terre. La question, c’est : quel plaisir cherchons-nous ?
Où mettons- nous notre joie et notre cœur ? Est-ce que nous cherchons
notre bonheur tout seul, en oubliant les autres ? Ou bien est-ce que nous cherchons notre joie, ensemble avec les
autres, et en cherchant à les rendre heureux. Saint Paul disait : « il y a plus de joie à donner, qu’à recevoir ». Le
Seigneur nous appelle à partager notre
joie, et ce que nous avons, avec nos
frères et nos sœurs. Et à consoler ceux qui pleurent.
Mais tout cela, dans
la simplicité et l’humilité. Nous le savons bien, si nous cherchons à tout
prix que les hommes disent du bien de
nous, nous sommes prêts à faire n’importe quoi pour cela. Et même à laisser le
chemin de Dieu. Pour avoir de l’argent, certains sont prêts à faire souffrir
leurs travailleurs, à voler, et même à tuer.
Et ils refusent de voir, ceux qui ont faim autour d’eux. Beaucoup
disent : Il faut profiter de la vie, tant que c’est possible. Et ils ne
voient pas ceux qui pleurent autour d’eux. C’e
-Il ne s’agit pas seulement, d’aider ceux qui ont besoin
de nous, un par un. Ni d’agir tout seul. Il s’agit de construire un pays, où
tous pourront vivre heureux. De bâtir une société plus humaine. Il s’agit de
faire grandir le Royaume de Dieu
parmi nous. Pour cela, nous cherchons à agir
ensemble, avec tous les hommes de bonne volonté. Quelle que soit leur
langue, leur culture ou leur religion. Nous entrons dans les différentes
associations, et organisations de la société civile, pour transformer le pays.
Nous prenons nos responsabilités de citoyens, chacun selon les qualités que
Dieu nous a données : en politique, dans l’économie, les questions
sociales, les syndicats…En commençant à la base : dans les quartiers où
nous vivons, et là où nous travaillons. Alors, nous serons heureux, nous auront
le cœur plein, nous serons entrés dans
le Royaume de Dieu, et Dieu Lui-même sera notre récompense. Heureux les doux et les assoiffés de
justice.
»Seigneur, apprends-nous à être heureux, et
à rendre nos frères heureux, avec Toi »
Pour
aller plus loin : Ce texte des Béatitudes (Soyez heureux) est sans
doute l’un des plus forts du Nouveau Testament. C’est le message de
Jésus : ce qu’Il veut dire de plus important, avant de commencer le
travail (la mission), que son Père lui a donné. Jésus est le nouveau Moïse. Il
est venu mettre une Alliance Nouvelle, entre Dieu et les hommes, Il ne nous
donne pas de nouveaux commandements, mais des paroles qui soutiennent et
sauvent les hommes. Et qui montrent le monde qu’Il veut construire, le Royaume
de Dieu. C’est le programme de Jésus,
la Constitution de l’Eglise.
Nous voyons tout de suite, que ces paroles
viennent changer complètement nos idées,
et notre façon de vivre. D’ailleurs dans les trois chapitres qui suivent, de
Matthieu (5 à 7), Jésus tire les conclusions de ce texte. Et à chaque fois, il
dit «Les anciens vous ont dit, Moi je
vous dis».
Reprenons chacune de ces paroles, pour mieux les
comprendre. Elles nous montrent comment être un vrai chrétien : pas seulement
garder les commandements de Dieu, comme tous les croyants. Mais avoir les pensées de Jésus, pour agir comme
Lui, et avec Lui.
-« Heureux
les pauvres de cœurs ». C’est-à-dire ceux qui ont un cœur de pauvre, ceux
qui ne mettent pas leur cœur dans l’argent, et cela qu’ils soient riches ou
pauvres. Car il y a des pauvres qui mettent leur cœur dans l’argent. Ils n’ont
presque rien, mais ils pensent plus à avoir des choses, qu’à aimer Dieu et
leurs frères. Ils cherchent plus à prendre, qu’à partager. Nous avons souvent
parlé des richesses et de l’argent, dans ces commentaires d’Evangile (voir les
références à la fin de ce livre).
On traduit aussi cette parole par « Heureux les pauvres en esprit ». Si ton
esprit est plein de toi-même, plein de tes idées, de tes diplômes, de ce que tu
connais, il n’est plus pauvre. Il n’y a plus de place pour accueillir des idées
nouvelles. Si ton esprit est content de lui-même, il n’y a plus de place pour
la Parole de Dieu. Ni pour les idées et les conseils de tes amis. Cette Parole
de Jésus va donc beaucoup plus loin que le partage ou le devoir de l’aumône.
Nous remarquons que Jésus ne dit pas :
« Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, ils iront au ciel. Ou bien, ils
entreront dans le Royaume de Dieu, après leur mort ». Jésus dit bien : « Le Royaume des cieux, est à eux ». Déjà
maintenant. Dès aujourd’hui, ils sont dans le Royaume, et ils sont heureux
dans leur cœur. Et cette joie, personne ne pourra la leur enlever. Ils la
garderont, même s’ils deviennent pauvres comme Job.
-« Heureux
ceux qui pleurent, ils seront consolés ». Autour de nous, on dit juste le
contraire : « heureux ceux qui sont en bonne santé. Heureux ceux qui sont
forts, beaux et intelligents. Ceux qui peuvent profiter de la vie. Ceux qui ont
tout ce qu’ils veulent, et qui n’ont pas besoin de travailler. Ils peuvent
s’amuser, autant qu’ils le désirent. Ils ont tout ce qu’il faut, et tout ce
dont ils ont envie ». Jésus dit justement le contraire : « Heureux ceux qui pleurent ». Pourquoi
cela ? Parce qu’Il sait bien, que la vie est difficile. Souvent, nous avons des
problèmes et des difficultés. Il y a autour de nous, beaucoup de malades, de
pauvres et de gens qui souffrent et qui pleurent. Alors, à nous de savoir ce que nous allons faire !
Si nous sommes heureux et en bonne santé, est-ce
que nous pensons à ceux qui pleurent autour de nous ? Que faisons-nous
pour eux ? Et si nous pleurons, comment vivons-nous nos souffrances ? D’abord,
est-ce que nous faisons tout ce que nous pouvons, pour sortir de nos problèmes
et de nos difficultés ? Et est-ce que nous gardons confiance en Dieu ?
Est-ce que nous mettons notre espoir en Jésus-Christ ?
Jésus dit
: » Ils seront consolés ».
Bien sûr c’est Dieu qui les consolera. Il est toujours à côté de ceux qui
pleurent. C’est Jésus qui sera leur force et leur espoir. Mais Dieu ne console
pas ceux qui pleurent, sans nous. C’est
à nous de les consoler, et de les encourager au nom de Dieu. Dans l’amour
de Jésus-Christ, avec la sagesse de l’Esprit Saint. Et c’est pour cela que nous
prions : à la fois pour savoir ce que nous devons faire, et pour avoir le
courage de le faire. Cela est vrai bien sûr pour chacune de ces Béatitudes.
-« Heureux
les doux. C’est eux qui recevront la terre ». Là encore, c’est exactement
le contraire, de ce que l’on dit autour de nous. Dans la société, on dit :
« si tu veux avoir la terre, il faut être fort, il faut te battre. Ce sont
les puissants qui commandent la terre, avec l’aide des soldats et des
policiers ». Et nous voyons bien les conséquences de cela. Le monde dans
lequel nous vivons, c’est un monde de guerre. Un monde où on se dispute, et où
on se bat. Un monde de haine et de méchanceté, un monde de jalousie et de
mensonges. On fait souffrir les faibles, on profite des pauvres, et il y a
beaucoup de morts. Si nous essayons d’être bons et doux, les gens se moquent de
nous. Et même ils profitent de nous. Pourtant, c’est seulement la bonté et la douceur, qui peuvent nous faire vivre
ensemble, dans la paix. C’est seulement le pardon et la pitié, qui nous
permettent de construire un monde de frères. C’est pour cela que nous voulons
lutter à tout prix, et de toutes nos forces.
En hébreu, le mot doux veut dire en même
temps : humble. Comme disait Jésus « Venez à moi. Car je suis doux, et humble de cœur » (Mat
11,29). Jésus est le Fils de Dieu
tout puissant. Pourtant, Il a été doux, toute sa vie. Il n’est pas entré à
Jérusalem, sur un cheval de guerre, mais sur un petit âne. Il a été humble. Il
s’est abaissé, jusqu’à devenir homme comme nous. Jusqu’à la mort des esclaves.
Et Il n’a pas eu honte, de laver les pieds de ses apôtres.
Mais nous savons bien, qu’il y aura toujours le
péché dans le monde. Nous ne pouvons pas changer notre société d’un seul coup,
ni complètement. La terre que les doux vont recevoir, c’est la Terre promise
par Dieu, c’est le Royaume de Dieu. Pas seulement au ciel, après notre mort.
Mais déjà maintenant, grâce à tout ce que nous faisons. Comme le dit Pierre
: » nous espérons des cieux nouveaux,
et une terre nouvelle, où la justice habitera » (2ème Pierre 3, 13). Avec
Jésus, nous disons : non à la guerre, non à la méchanceté, non à la
violence et aux coups.
-« Heureux
ceux qui ont faim et soif de justice. Ils seront rassasiés ». Nous le
voyons bien chaque jour, il y a beaucoup d’injustices autour de nous. Beaucoup
de mensonges, et beaucoup de corruption. On est injuste envers les hommes, on
est aussi injuste envers la terre (la création) : On la salit, on la vole,
on la brûle et on la tue. En détruisant la terre, nous sommes injustes envers
nos enfants, et les hommes qui viendront après nous.
Déjà dans la politique il y a trop de choses
cachées, et de problèmes d’argent. Il y a trop de corruption dans le pays, trop
de paresse et de favoritisme. On aide d’abord ses propres parents, ceux de sa
langue ou de sa religion. Beaucoup de personnes souffrent, à cause de ces
injustices : il n’y a plus de paix, les jeunes n’ont pas de travail, les
malades ne sont pas soignés Souvent, nous disons : « ce n’est pas de
ma faute, je n’y peux rien ». Alors que nous avons les moyens, de lutter contre tout cela. Pas tout seul,
bien sûr. Mais en nous mettant avec les autres, dans les différentes ONG,
groupes et associations, qui travaillent pour défendre les droits de l’homme.
Mais d’abord, est-ce que nous avons vraiment soif de la justice ?
-« Heureux
les miséricordieux (ceux qui ont pitié des autres). Dieu aura pitié d’eux ».
Souvent les hommes refusent, d’avoir pitié de leurs frères et de leurs sœurs.
Si on leur fait du mal, ils pensent seulement à se venger. Nous pouvons relire
Rom 12,9-21 : » Sois vainqueur
du mal, par le bien ».
Bien sûr, avoir vraiment pitié des autres, c’est tout faire pour aider ceux qui souffrent.
Pas seulement faire semblant de pleurer devant eux. Et continuer à vivre notre
vie tranquillement, comme si nous ne les avions pas rencontrés.
Avoir
pitié, c’est aussi pardonner. C’est comprendre les erreurs, et les fautes
des autres. Parce que nous connaissons nos propres faiblesses, et notre propre
péché. Nous cherchons à pardonner, parce que nous sommes nous-mêmes, pardonnés
par Dieu. Nous ne pardonnons pas seulement une fois, en passant, parce que nous
sommes forcés. « Même pas sept
fois ! Mais soixante dix fois sept fois », comme le disait Jésus à
Pierre (Matthieu 18, 22)
-« Heureux
les cœurs purs, ils verront Dieu ». Comme l’explique Jésus : « Si ton œil est clair, tout ton corps est
dans la lumière » (Matthieu 6, 22). Être pur, ce n’est pas seulement une
question de sexualité : ne pas faire l’adultère, ne pas avoir de mauvaises
pensées. C’est être clair, dans toute sa vie : avoir un cœur propre, et sans
péché. Etre simple, savoir aimer les autres, sans vouloir profiter d’eux. C’est marcher dans la lumière de Dieu. Et
aider ceux qui nous entourent, à sortir de la nuit. Laisser toutes les
mauvaises actions que l’on fait dans la nuit.
-« Heureux
ceux qui construisent la paix, Dieu les appellera : mes enfants ».
Trop souvent, au lieu d’amener la paix dans nos familles et nos quartiers, nous
amenons la division et les oppositions. Et même, les disputes et les bagarres.
Nous ne sommes pas clairs dans nos
paroles : nous racontons des histoires sur les autres, nous salissons
leurs noms. Et même parfois, nous disons des choses fausses, ou dont nous ne
sommes pas sûrs. Relisons Jacques 3,2-12. En faisant cela, nous ne sommes pas
heureux nous-mêmes. Alors que Jésus veut que nous soyons tous heureux,
nous-mêmes comme les autres. Mais pour rendre les autres heureux, comme le dit
Jésus : « la paix il faut la construire
». C’est difficile. Il faut beaucoup de temps, de courage et de patience. Et
c’est seulement ensemble, que nous pouvons la construire : « une seule main ne peut pas applaudir ».
Jésus dit : « ceux
qui construisent la paix, on les appellera enfants de Dieu ». Cela nous
montre que les enfants de Dieu, ce ne sont pas seulement les baptisés. Ce sont tous ceux qui construisent la paix,
quelle que soit leur religion. Au contraire, même si tu es baptisé, si tu ne
construis pas la paix là où tu vis, tu ne te conduis pas comme un enfant de
Dieu.
-« Heureux
ceux qui souffrent, à cause de la justice. Le Royaume de Dieu est à eux ».
Pas seulement ceux que l’on fait souffrir, à cause de leur foi. Mais tous ceux
qui luttent pour la justice, de toutes
les manières : pour le bien de leurs frères, pour les droits de
l’homme, pour une société d’égalité, de respect et de dignité. Nous devons nous
mettre avec ces gens là, pour travailler ensemble. Car s’ils cherchent la
justice, même s’ils ne sont pas dans l’Eglise, ils sont dans le Royaume de
Dieu.
Bien sûr, pour nous chrétiens, cela demande la
foi. Pour porter toutes nos souffrances et toutes les injustices, avec courage et dans l’espérance, grâce à
la prière. Et pour donner courage et espérance, à tous ceux que l’on fait
souffrir autour de nous. Même si on nous fait souffrir injustement, soyons
heureux malgré tout. Car nous sommes les disciples, et les petits frères de
Jésus. Nous sommes les prophètes d’aujourd’hui. Et notre récompense sera grande
dans le ciel. C’est sûr ! C’est Jésus qui le promet.
Jésus ne dit pas seulement : ta récompense
sera grande dans le ciel. Il dit d’abord :
« Heureux ceux que l’on fait souffrir à cause de la justice, le Royaume des
cieux est à eux ». Il est à eux
aujourd’hui, pas plus tard. Pas après la mort, mais déjà maintenant.
« Merci Seigneur, d’être à côté de nous,
dans toutes nos difficultés. Et de nous avoir choisis, pour être tes
prophètes »