« Seigneur, rends- nous purs et saints, comme Marie »
1)
Nous
nous rappelons qui est Marie.
Souvent on montre Marie sur
des images et des statues, debout les mains jointes, un chapelet à la main,
immobile en prière. C’est vrai que Marie a beaucoup prié dans toute sa vie.
Quand l’ange Gabriel est venu voir Marie, certainement qu’elle priait dans son
cœur. Mais en même temps, elle était au travail. Marie n’était pas comme une
statue, debout sans rien faire. C’était une femme de son village, une mère de
famille, elle travaillait à la maison, elle s’occupait de son mari, elle
éduquait son enfant. Elle allait puiser de l’eau au puits avec ses voisines,
elle les aidait dans leurs besoins.
C’est pour cela qu’elle est une grande sainte. Marie n’a pas fait des
miracles, Marie n’est pas partie avec Jésus, annoncer l’Evangile dans les
villages. Elle est restée à la maison, simple mère de famille. Mais tout ce
qu’elle a fait, son travail de femme, d’épouse, de mère, de voisine, elle l’a
fait avec beaucoup d’amour. Elle vivait
en paix avec celles et ceux qui l’entouraient, elle faisait attention aux gens, comme elle a fait attention aux
nouveaux mariés à Cana : elle a vu qu’ils n’avaient plus de vin, et qu’ils
auraient honte. Marie était proche de ceux qui souffrent. Mais elle leur
rendait service sans se montrer, dans la simplicité. Mais elle était là au pied
de la croix, quand Jésus a eu besoin d’elle, pour prier avec lui et le
réconforter. Marie nous montre le chemin à suivre, en ce temps de l’Avent, pour
mettre en pratique a Parole de Dieu. Et accueillir Jésus, comme elle a su le
faire.
Marie n’était pas une grande
intellectuelle. C’était une femme du village, c’était une
« broussarde ». C’était sans doute une analphabète, mais elle avait la
foi en Dieu, et elle vivait d’une manière digne. Ce temps de l’Avent nous
demande donc de respecter toutes les
femmes : toutes les femmes sont filles de Dieu, c’est cela leur
dignité. Une dignité que personne ne pourra leur enlever. En particulier les femmes
des villages, les femmes des familles pauvres, celles qui doivent travailler de
leurs mains en faisant des petits métiers et en vendant dans la rue ou au
marché, et qui doivent se débrouiller pour nourrir leurs familles : les
petites de la société qui n’ont pas une grande place, qui ne parlent pas
français, qui n’ont pas eu le temps de faire des études. Car ce sont elles les
premières dans le Royaume de Dieu, à l’exemple et à la suite de Marie.
Nous ne pouvons pas aimer
Marie, si nous n’aimons pas les femmes
autour de nous, surtout celles qui ont besoin de notre soutien. Nous ne
pouvons pas respecter Marie, si nous ne respectons pas les femmes qui sont
autour de nous. C’est à cela que Dieu nous appelle, en ce temps de l’Avent.
Marie est aussi connue chez les musulmans. Le Coran en parle
très souvent. C’est pour cela que nous pouvons la fêter, et la prier ensemble,
chrétiens et musulmans. Et nous soutenir, pour suivre ensemble son exemple.
.
2) Nous repensons à toute la vie de Marie :
·
Sa naissance sans péché (l’Immaculée Conception)
·
sa petite enfance dans la foi,
·
l’annonciation (l’Evangile d’aujourd’hui) :
elle est toujours prête pour faire ce que Dieu lui demande,
·
la visitation, Marie qui aime sa cousine
Elisabeth et qui va l’aider,
·
sa prière et son courage au moment de Noël (que
nous allons fêter dans quelques jours),
·
sa force au Temple, quand elle vient circoncire
son fils, pour respecter la loi de Dieu. Et où le vieux Simon lui
dit : » un coupe-coupe va te
transpercer le cœur »,
·
son obéissance à Dieu, quand elle part en
Egypte, pour sauver son Fils Jésus
·
sa foi quand elle retrouve Jésus au Temple, et
qu’elle ne comprend pas, quand il lui dit : » je dois être aux affaires de mon Père ». Et pourtant elle le
laissera partir, en respectant sa liberté,
·
son
attention aux autres et à leurs problèmes, par exemple à Cana,
·
sa discrétion dans la vie publique : elle
laisse Jésus faire son travail, elle le laisse libre, elle ne s’impose pas,
·
son courage au pied de la croix : elle n’a
pas honte de se montrer devant les hommes, et d’être traitée de mère du
condamné à mort. C’est à cause de cela qu’elle est devenue notre Mère.
·
Sa foi et sa prière au moment de la
Pentecôte : c’est avec elle que les apôtres se sont préparés, à recevoir
ensemble le Saint-Esprit, pour commencer l’évangélisation, et construire
l’Eglise.
C’est à tout cela que Marie nous appelle aussi aujourd’hui.
3) L’Evangile d’aujourd’hui : Marie est vraiment « pleine
de grâce ». Elle est complètement fidèle à la Parole de Dieu. Elle
nous montre le chemin. Pensons à tout ce que nous venons de dire de Marie.
Comment le vivre nous-mêmes ?
Nous croyons que « le Seigneur est avec nous », comme
Il est avec Marie. Mais comment répondons-nous à son amour ?
« Marie est toute bouleversée. Elle se demande ce que veut dire cette
salutation. L’ange lui dit : n’aie
pas peur ! ». L’ange nous dit la même chose aujourd’hui, au milieu des difficultés de notre vie. Même si
nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, n’ayons pas peur. Ayons confiance en
Dieu.
Le nom de Jésus veut
dire : » Dieu sauve. Il est le
plus grand. Il est vraiment le Fils de Dieu Très Haut ». Il est notre
Roi, et son règne n’aura pas de fin. C’est l’ange, envoyé par Dieu lui-même,
qui le dit. Il est né par la puissance du Saint Esprit. Il est le Saint de
Dieu. Il est venu apporter le Royaume de Dieu sur la terre. «Et son règne n’aura pas de fin ».
C’est en Lui que nous croyons, à la suite de Marie.
Croyons-nous vraiment à cette
parole de l’ange : « Rien n’est
impossible à Dieu » ?
Nous regardons Marie, qui nous
montre le chemin de la foi. Et de la confiance en Dieu. Quand elle dit, même
sans bien comprendre : « Je
suis la servante du Seigneur. Que
tout m’arrive, comme tu l’as dit ».
« Seigneur, merci pour
Marie, qui nous montre le chemin de la foi et du bonheur »
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