lundi 5 janvier 2015

Dimanche 28-12 La Sainte Famille /B (Luc 2,22-40)




Marie et Joseph donne leur enfant à Dieu, dans le Temple
Le moment est arrivé pour Joseph et Marie, de faire la prière pour être purifié, que demande la loi de Moïse. Ils amènent  l’enfant dans la ville de Jérusalem, pour le donner au Seigneur. En effet, on a écrit dans la loi du Seigneur : « Tout garçon premier né sera mis à part, pour le Seigneur ». Ils offrent aussi le sacrifice, que demande la même loi : « une paire de tourterelles, ou deux jeunes pigeons ».
A ce moment là, il y a à Jérusalem un homme, appelé Siméon. Cet homme est bon. Il respecte Dieu. Il attend celui qui doit venir sauver Israël. Le Saint Esprit est avec lui. Il lui a dit qu’il ne mourrait pas, avant d’avoir vu le Messie (le Sauveur), envoyé par Dieu. Siméon vient dans le temple, conduit par l’Esprit Saint. Quand les parents de Jésus amènent le bébé, pour faire ce que la loi demande, Siméon le prend dans ses bras. Il dit merci à Dieu, en disant : » Maintenant Seigneur, ce que Tu as promis est arrivé. Tu peux laisser ton Serviteur mourir dans la paix. Car j’ai vu de mes propres yeux ton salut, que Tu as préparé devant tous les peuples. C’est la lumière, qui te fera connaître à tous les peuples du monde entier. Et qui donnera de la gloire, à Israël ton peuple.
Le père et la mère de Jésus sont très étonnés, de ce que Siméon dit de l’enfant. Siméon les bénit. Il dit à Marie, la mère de Jésus : « Dieu a choisi cet enfant, pour faire tomber et relever beaucoup de monde en Israël. Il sera un signe de Dieu, au sujet duquel les hommes vont s’opposer. Il fera apparaître en pleine lumière, les pensées qui sont cachées dans le cœur de beaucoup. Et toi, femme, la souffrance transpercera ton cœur, comme un couteau ». Il y a là aussi une femme prophète, appelée Anne. C’est la fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle est très âgée. Elle a vécu sept ans avec son mari, quand elle était jeune, puis elle est devenue veuve. Elle est arrivée à l’âge de 84 ans. Elle ne quitte pas le Temple. Elle sert Dieu jour et nuit. Elle jeûne et elle prie. Elle arrive à ce même moment. Elle dit merci à Dieu. Et elle parle de l’enfant, à tous ceux qui attendent, que Dieu vienne délivrer Jérusalem.
Les parents de Jésus ont fini de faire, tout ce que la loi du Seigneur demande. Ils retournent avec lui en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant grandit. Il devient fort. Il est rempli de sagesse, et la bénédiction de Dieu est sur lui.
« Seigneur,  bénis nos familles. Que nous vivions, comme Joseph et Marie avec Jésus »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
-Marie et Joseph ont la foi. Ils veulent faire, tout ce que Dieu leur demande. C’est pourquoi, ils viennent au Temple, pour donner leur enfant à Dieu, comme Moise l’a demandé. Et ils y vont ensemble, Joseph et Marie. C’est cela que nous voulons vivre aussi  dans nos familles, pour être heureux : vivre ensemble mari  et femme dans l’amour, et conduire nos enfants à Dieu.
Mais avant ils ont circoncis l’enfant (n° 21). Nous aussi, nous connaissons la circoncision. Mais souvent, nous la faisons sans aucune prière. Si nous sommes chrétiens, il est important que nous apprenions à célébrer la circoncision dans la foi, comme toutes les autres cérémonies traditionnelles : la grossesse, la  naissance (sans attendre le sacrement de Baptême),   le mariage coutumier (traditionnel, dans la famille, sans attendre le sacrement de mariage), les rencontres familiales, et toutes les autres cérémonies traditionnelles. En particulier au moment de la mort. C’est ce qu’on appelle l’inculturation, que l’Eglise nous demande depuis longtemps. Mais que nous avons tellement de difficultés à faire.
Marie et Joseph n’ont pas pu avoir un bœuf, ni même  un mouton, pour l’offrir en sacrifice. Ils apportent l’offrande des pauvres : deux petits oiseaux. Mais Dieu regarde leur cœur. Il accueille les pauvres, aussi bien que les riches.
-Siméon : L’évangile nous donne l’exemple d’un autre croyant : un homme juste et religieux, qui attend, que Dieu vienne consoler Israël. C’est cela être croyant : pas seulement prier, et garder les commandements de Dieu, mais vivre toute sa vie avec Dieu. Le chrétien, c’est quelqu’un  qui espère. Et qui attend la venue de Dieu, qui vient nous consoler. Quelqu’un qui sait reconnaitre Dieu, qui vient dans notre vie à travers nos frères. Et aussi, qui sait reconnaitre Dieu, qui est présent dans les événements  de la société, et dans tout ce qui se passe dans le monde. L’espérance chrétienne,  c’est beaucoup plus que être optimiste (voir les choses du bon côté). C’est croire que nous sommes  sauvés. Et attendre avec  persévérance,  le Seigneur qui vient. C’est regarder ce qui nous arrive, dans la foi, avec les yeux de Dieu. Et commencer à avancer, malgré les difficultés. C’est aussi  commencer à vivre  l’Evangile, même si c’est difficile. Au lieu de rester assis, dans une petite vie tranquille.
L’Esprit Saint était sur Siméon. L’Esprit Saint est aussi sur nous, depuis notre baptême. Mais  est- ce que nous l’écoutons dans notre cœur ? Est- ce que nous nous laissons conduire par lui ?  Est-ce que nous faisons ce qu’il nous demande ? C’est l’Esprit Saint qui nous permet, de voir Dieu dans nos frères. Comme Siméon a  reconnu le Fils de Dieu, dans ce petit bébé d’une famille pauvre.
Dieu nous demande comme Siméon, de prendre les enfants dans nos bras, et de les offrir à Dieu. Quelle éducation donnons-nous à nos enfants ?  Est-ce que notre exemple (pas seulement nos paroles)  les conduit vers Dieu et nos frères ? Ou bien vers l’argent,  les amusements, l’égoïsme, l’orgueil  et la puissance ? Est-ce que nous éduquons nos enfants, comme Marie et Joseph ont éduqué Jésus ? Pour qu’ils grandissent et deviennent forts,  « qu’ils soient remplis de la Sagesse de Dieu, et que la bénédiction de Dieu soit sur eux »,  comme Jésus.
Siméon prévient Marie, que Jésus relèvera beaucoup de personnes. Mais aussi, qu’il en fera tomber beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. A nous de choisir : est-ce que nous voulons vivre avec Dieu, ou bâtir notre vie  tout seuls ? Est-ce que nous sommes prêts  à supporter les attaques, les critiques et les oppositions, à cause de Jésus ? Alors, notre cœur sera transpercé par un coupe- coupe, comme Marie. Nous souffrirons beaucoup. Mais c’est justement quand nous sommes attaqués, que nous pouvons nous dire notre foi, en expliquant pourquoi nous agissons ainsi. Comme le disait  St Pierre : « Soyez toujours prêts, à rendre compte de l’espérance qui est en vous. Mais faites le toujours, avec douceur et respect » (1° Pi 3,15 et 16).
Que dit le chant de Siméon ? D’abord que Dieu nous donne la paix. Que Dieu nous sauve (30). Et que le Salut de Dieu est pour tous les peuples, pour éclairer les nations païennes. C’est extraordinaire, qu’un juif de ce temps-là, ait compris cela. Mais nous-mêmes, l’avons-nous vraiment  compris ?  Comment être lumière pour nos frères ? Comment apporter la Bonne Nouvelle de l’Evangile qui nous libère, à ceux qui ne sont pas chrétiens ? Comment apporter le Salut et la paix de Dieu, à tout notre peuple, pour que notre pays devienne un peu plus, le Royaume de Dieu ? Comme Marie et Joseph qui retournent à leur village de Nazareth, pour vivre avec leurs frères, quand ils ont fini de faire, ce que la Loi de Dieu leur demande.
« Seigneur, merci pour ton Esprit Saint, qui nous fait vivre notre vie  dans la foi »
-Anne : Un 2ème témoin de la foi, c’est Anne, une femme. Car bien sûr, les femmes sont témoins de la foi, tout autant que les hommes. Elle a 84 ans, elle est donc un signe de fidélité à Dieu, pendant toute une vie. Et nous, sommes nous prêts à aller jusqu’au bout  de notre vie, et  de notre foi, comme elle ?
Nous voyons que « si nous servons Dieu jour et nuit,  dans le jeûne et la prière », comme Anne, ce n’est pas seulement pour dire merci à Dieu. Mais aussi pour nous approcher de nos frères et de nos sœurs. Car les deux vont ensemble. Comme Anne s’est approchée de Marie et Joseph. C’est pour reconnaître Dieu, dans nos frères, comme Anne a reconnu le Fils de Dieu, dans Jésus. C’est pour faire connaitre Jésus notre Sauveur, à tous  ceux qui attendent que Dieu les délivre.
Anne est un modèle de vie, spécialement pour les veuves (voir 1° Cor 7,39-40 et 1° Tim 5,3-16). Mais nous-mêmes, savons-nous respecter les droits des veuves, et les aider ? (Voir Dt 14,29 ; 24,17 et 27,19). Quelle place leur donnons-nous, dans notre communauté ?

-« Quand les parents de Jésus ont fait, tout ce que la loi du Seigneur demande, ils retournent dans leur village de Nazareth ». Comme eux, nous aussi, nous voulons faire ce que Dieu nous demande. Mais notre foi, nous ne la vivons pas seulement dans l’église (au Temple). Nous la vivons dans notre ville ou notre village, dans toutes les activités de notre vie.
                                                           
« Jésus grandissait dans son corps, mais aussi en sagesse ». C’est pourquoi, Il plaisait à Dieu. Il est vraiment notre modèle. Et d’abord le modèle des enfants, pour qu’ils grandissent comme Lui : en prenant leur place dans la famille, en cherchant à prier et à suivre le chemin de Dieu. Et déjà, en faisant le travail de Dieu, selon leur âge et selon leurs possibilités.

Pour les parents, c’est un appel à éduquer leurs enfants ensemble, comme Marie et Joseph ont éduqué Jésus. Les aider à découvrir les choses de Dieu. Prendre soin de leurs enfants, pour tous leurs besoins. Pas seulement dans leur corps, mais surtout en sagesse, et devant Dieu.

Nous tous, nous cherchons à grandir, pas seulement dans notre corps, mais aussi en sagesse. Pour plaire aux hommes, mais aussi à Dieu.

« Merci Seigneur, pour l’exemple de Jésus, de la famille de Joseph et Marie, de Siméon et de la veuve Anne »

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