mercredi 8 novembre 2017

Mardi 7-11 ( Luc 14, 15-24) : Les gens refusent l’appel de Jésus





En entendant parler Jésus, un des convives lui dit : « Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! » Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde. À l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : “Venez, tout est prêt.” Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser. Le premier lui dit : “J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; je t’en prie, excuse-moi.” Un autre dit : “J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t’en prie, excuse-moi.” Un troisième dit : “Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne peux pas venir.” De retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Alors, pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur : “Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici.” Le serviteur revint lui dire : “Maître, ce que tu as ordonné est exécuté, et il reste encore de la place.” Le maître dit alors au serviteur : “Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon dîner.” »
                             
« Seigneur tu m’appelles,  je veux entrer dans ton Alliance »

Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.

Dans cette histoire il s’agit d’un repas, DIEU nous prépare un repas de fête au ciel, où nous serons pour toujours avec LUI, dans une joie totale et qui ne finira pas. DIEU veut que nous soyons heureux pour toujours avec LUI.
Ce repas nous commençons à le vivre dans l’eucharistie, à chaque messe ; c’est pourquoi avant de nous donner la communion, le prêtre reprend cette parole de l’Evangile d’aujourd’hui : « heureux les invités aux repas du Seigneur » (n°15).
-Cette histoire de Jésus est claire : le roi c’est  Dieu, le Fils c’est Jésus. Il nous invite  à un mariage. Pourquoi un mariage ? Parce que le mariage, c’est une alliance entre deux familles. Et Dieu a fait Alliance avec nous, par son Fils Jésus. Il nous a fait entrer dans son Alliance, parce qu’il nous aime. Plus que le meilleur mari aime sa femme.
Le repas de l’Alliance, ce n’est pas au ciel après notre mort. C’est déjà maintenant.  C’est le Jeudi Saint, que Jésus a célébré le repas de l’Alliance nouvelle et éternelle (le mariage de l’Agneau de Dieu, comme le dit l’Apocalypse 19,7). C’est Jésus  le mari. Et sa femme qu’il aime, c’est l’Eglise (voir ce que dit Jean Baptiste : Jean 3,29). A chaque fois que nous célébrons  l’eucharistie, nous participons à ce repas de l’Alliance et du mariage de Jésus. Comment vivons-nous cette Alliance, personnellement et en communauté, avec nos frères et nos sœurs chrétiens ? Et d’abord, comment aimons-nous Jésus ?
Saint Paul en tire les conséquences (Eph 5,21-33) : « Maris et femmes, aimez-vous ! Comme le Christ aime l’Eglise ». Nous en avons parlé le vendredi  16-8.Le mariage vient de DIEU. C’est DIEU qui a donné Eve à Adam. C’est le plus beau signe de l’Amour de DIEU pour nous. Dieu nous dit, par le prophète Isaïe : « comme un fiancé aime sa fiancée, c’est ainsi que JE t’aime Israël ». Le mariage c’est une vie d’Amour, qui nous amène à DIEU. Car DIEU est AMOUR. Mais parfois nous nous enfermons sur nous-mêmes. Notre cœur est fermé, comme notre maison : nous ne vivons pas l’amour de DIEU entre mari et femme, avec nos enfants, et avec nos deux familles. Nous ne vivons pas un amour ouvert aux autres, comme DIEU nous le propose. Nous ne sommes pas les témoins de son Amour dans le monde. Dans ces conditions, c’est clair que nous ne pouvons pas participer au repas du Royaume.Comment vivons-nous notre mariage ? Le troisième refuse l’invitation, parce qu’il vient de se marier ! Mais alors, comment sera-t-il heureux dans son mariage ? C’est quand nous vivons notre mariage avec Dieu, qu’il peut réussir. Et quand nous cherchons à répondre à l’appel de Dieu, ensemble, mari et femme. En nous appuyant l’un sur l’autre. Pourquoi n’est-il pas venu au repas de fête avec sa femme ?
-Les serviteurs du roi, ce sont les prophètes. Tout au long de la première Alliance (l’ancien Testament), Dieu a envoyé des prophètes. Mais les gens ont refusé de les écouter. Et même parfois, ils les ont tués. Et nous, savons-nous reconnaitre les prophètes, que Dieu nous  envoie aujourd’hui ? Savons-nous les accueillir et les écouter ?
Le roi dit : »Tout est prêt, pour la fête de l’Alliance ». Dieu est toujours prêt pour nous aimer. Mais nous, sommes –nous prêts à répondre à son appel ?
-Pourquoi les gens refusent-ils l’invitation du roi ? « Parce qu’ils vont à leurs affaires : l’un à son champ, l’autre à son commerce ». N’est-ce pas la même chose aujourd’hui ? Beaucoup de gens s’occupent seulement de leurs affaires, en oubliant les affaires de Dieu. Ils pensent seulement à leur travail, en oubliant le travail de Dieu. Ils pensent à leur commerce et à l’argent, en oubliant que notre vraie richesse, c’est l’amour de Dieu et de nos frères. Bien sûr, nous devons travailler. Nous avons besoin d’argent. Mais cela ne doit pas nous faire oublier Dieu. C’est quand nous pensons à Dieu, et que nous faisons ce que Dieu nous demande, que nous pouvons vraiment réussir notre travail, nos affaires et toute notre vie. Alors, nous avons la vraie richesse du cœur, et nous sommes heureux.
Pourquoi les invités refusent-ils l’appel de Dieu ? C’est à cause de l’argent (j’ai acheté un champ), du travail (je vais essayer mes bœufs), ou de la famille (je viens de me marier). Normalement ces trois choses devraient nous aider à mieux servir DIEU et à mieux aimer nos frères : avec notre argent, dans notre travail et en commençant dans notre propre famille. Mais c’est souvent le contraire, nous laissons le chemin de DIEU à cause de l’argent. Nous utilisons notre argent seulement pour nous-mêmes, et pas pour aider les autres.
Nous travaillons pour nous-mêmes, et notre propre intérêt, en oubliant DIEU. Nous ne nous conduisons pas en chrétien pendant notre travail, mais en plus nous faisons souffrir les autres. Nous les fatiguons, au lieu de les aider par notre travail. Et de leur donner les moyens de travailler par eux-mêmes, pour gagner leur vie.
Nous sommes chrétiens, mais nous écoutons notre famille, plus que Jésus. Même quand notre femme, notre mari ou nos parents, nous entraînent dans un chemin, qui n’est pas le chemin de Dieu. Par exemple, quand ils nous disent d'aller chez un devin, un charlatan ou un marabout, si notre enfant est malade. Ou à prendre l’argent dans la caisse pour les aider. Ou encore de donner la place à un parent, même s’il n’est pas capable de faire le travail (nous en reparlerons demain).
-« Les serviteurs  vont dans les rues. Ils ramènent les pauvres, les infirmes, les aveugles et les boiteux» Dieu appelle surtout les pauvres et les infirmes. Parce que ce sont eux qui souffrent le plus, et qui ont le plus besoin de son amour. Et qu’ils sont souvent abaissés et mis de côté. Nous aussi, ce sont les pauvres, les petits et ceux qui souffrent, que nous voulons aimer en premier. Nous voulons tout faire pour les aider.
-« Dieu dit encore à son serviteur : va sur les chemins au dehors, pour que ma maison soit remplie ».Tant qu’il ya de la place, DIEU continue à inviter les hommes (n°22). Et il y a toujours de la place dans le cœur de DIEU. Dieu aime tous les hommes. Il veut que tous les hommes entrent dans son Alliance, et soient heureux. C’est pourquoi, nous ne choisissons pas les gens. Nous cherchons à aimer tout le monde. Et nous les appelons à suivre le chemin de Dieu. Quelle que soit leur religion, ou leur façon de vivre. Car tous ont besoin du Salut de Dieu.
Il ne suffit donc pas, d’aimer seulement ceux qui nous entourent. Nous sortons de notre famille et de notre communauté chrétienne, pour aller sur les chemins de campagne (en brousse). Nous cherchons ceux qui sont oubliés ou rejetés par la société : ceux que personne ne voit ou qui se cachent « le long des haies », à cause de leur malheur ou de leur péché. Comme JESUS, le bon berger, qui va à la recherche de la brebis perdue. Il n’attend pas que la brebis revienne d’elle-même « Seigneur donne-moi  ton Amour pour aller à la recherche de mes frères et de mes sœurs ».                                                                                
 « Merci Seigneur, de nous inviter au repas de ton Alliance »

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