Jésus disait à la foule : »Vous avez appris
qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! Moi, je
vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la
joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en
justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un
te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande,
donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos !
« Seigneur apprends–nous à lutter contre la violence »
Jésus continue son enseignement pour notre conversion.
Il nous montre des façons d’agir, qui
sont très importantes. Essayons de
comprendre cet enseignement de
Jésus, qui nous étonne sans doute.
Que signifie « œil
pour œil, dent pour dent » (38)? C’est la loi de Moïse. Au temps
de Moïse, c’était la guerre sans fin et sans limites, entre les hommes et les
familles. Si on avait tué quelqu’un d’une famille, celle-ci cherchait à se
venger à tout prix. Elle n’avait pas peur de tuer toute la famille de l’ennemi, pour un seul. Moïse a
voulu limiter la vengeance, en disant : si on crève un œil dans ta
famille, tu crèves seulement un œil chez
ceux qui ont fait cela. Mais pas plus. C’est pourquoi on dit : œil pour
œil, dent pour dent. C’était déjà un
progrès pour limiter la méchanceté. Mais bien sûr, Jésus nous demande d’aller
beaucoup plus loin. Il faut arrêter de
se venger. Sinon, la méchanceté ne s’arrête pas. Au contraire, elle ne fait
que grandir. C’est absolument nécessaire, si nous voulons vivre ensemble en
paix.
Nous
arrêtons la méchanceté, la guerre, les
bagarres et toutes les formes de la violence. Nous refusons de nous venger.
Trop malheureux, et augmenter vengeance sans fin. Mais si nous sommes
nous-mêmes attaqués et frappés, que faire à ce moment-là ? Jésus
dit : « quand quelqu’un te
frappe sur la joue droite, montre lui aussi ta joue gauche » (39).
Mal compris. Cela ne veut pas dire se
laisser faire, et tout accepter sans rien dire. Au contraire, c’est lutter
contre la méchanceté et d’arrêter les
coups : tu réagis (tu montres ta joue gauche), Comment comprendre
cela ? Chez les juifs, on frappait les gens à revers, avec le dos de la
main. Jamais avec l’intérieur (la paume). Donc si quelqu’un est en face de toi, tu peux le frapper sur la
joue droite. Mais s’il te présente la joue gauche, tu ne peux pas le frapper du
dos de la main, il faudrait pour cela se mettre derrière lui. C’est donc un
moyen très efficace d’arrêter celui qui te frappe : sans te battre, sans
te venger, sans rendre le mal, mais en l’empêchant de continuer à frapper.
Parce qu’il peut te frapper sur la joue droite, mais pas sur la joue gauche.
Ainsi, tu l’obliges à arrêter sa méchanceté. Mais d’une manière non violente (c’est ce que l’on appelle la
non-violence évangélique active, à la suite de Martin Luther King, Gandhi, Desmond Tutu et tant d’autres).
Jésus
lui-même, quand on l’a frappé au tribunal, au moment de sa mort, Il ne s’est
pas mis en colère. Il n’a pas frappé à son tour celui qui l’avait giflé. Mais
il a résisté. Il a dit (Jean 18,22) : » Si j’ai mal parlé, montre-moi ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien
parlé, pourquoi me frappes-tu ? »Comme Jésus, nous ne nous
mettons pas en colère, nous n’insultons pas les autres. Mais nous luttons contre le mal, dans la paix.
-(40) De
même, au temps de Jésus, la Palestine
était colonisée par les Romains. Les soldats romains avaient le droit de forcer
une personne à porter leurs bagage, mais seulement pendant 1 km. Comme on a
forcé Simon de Cyrène, à porter la Croix de Jésus. Jésus n’est pas d’accord que
l’on force ainsi les gens. Alors il dit : « si un soldat t’oblige à porter son bagage pendant 1 km,
porte-le pendant 2 km.Et après, tu peux aller l’accuser auprès de ses
chefs, parce qu’il t’a fait faire plus que ce qui est permis. Et il sera puni.
C’est de cette façon très intelligente que Jésus veut faire respecter le droit des gens, et arrêter de les forcer
ou de les faire souffrir. Sans se
battre, sans méchanceté, mais d’une manière très efficace….
-Jésus nous
demande d’aller encore plus loin : « Ne refuse pas de prêter, à celui qui veut t’emprunter »(42).
Parce que c’est seulement le partage, qui peuvent faire avancer notre société,
et nous rendre heureux. Au lieu de servir.
Il y a plus de joie. Nous aussi.
Pas profiter m Le 1er commandement du chrétien, c’est l’amour :
aimer comme Jésus : non seulement Il nous a donné tout ce qu’il avait,
mais Il s’est donné Lui-même. Et ceux que nous devons aider en premier, ce sont
les pauvres qui n’ont pas les moyens
de vivre.
Mais bien sûr, cela ne doit pas nous empêcher
d’être intelligents. Nous ne prêtons pas
à n’importe qui, car nous ne
pouvons pas faire confiance à tout le monde, et il y a beaucoup de gens
qui veulent nous tromper. Pas aux
paresseux. Un peu plus loin, Jésus nous
dit : « soyez simples comme la
colombe, mais prudents comme le serpent » (Mat 10,16).
« Merci Seigneur
de nous aider à refuser la violence »
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