Une discussion survint entre les disciples pour savoir
qui, parmi eux, était le plus grand. Mais Jésus, sachant quelle discussion
occupait leur cœur, prit un enfant, le plaça à côté de lui et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom cet enfant, il m’accueille, moi. Et celui
qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. En effet, le plus petit d’entre
vous tous, c’est celui-là qui est grand. » Jean, l’un des Douze, dit à
Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser des démons en ton
nom ; nous l’en avons empêché, car il ne marche pas à ta suite avec
nous. » Jésus lui répondit : « Ne l’en empêchez pas : qui
n’est pas contre vous est pour vous. »
« Seigneur je veux me tenir comme un enfant, devant toi et devant
mes frères.»
Avant de réfléchir à cet
Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement
des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour
écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
-Nous remarquons 3 choses aujourd’hui, dans le comportement de Jésus. D’abord « Il sait ce que les disciples pensent ». Jésus nous connaît.
Mais ce n’est pas pour nous rejeter, ou nous condamner. Au contraire, c’est
pour nous aider à changer, et à devenir meilleurs.
Ensuite, pour former ses disciples, Jésus ne leur fait pas de
reproches. Il ne fait pas de grands discours. Il agit et donne un exemple
vivant : »Il prend un enfant,
et le place auprès de lui ». N’est-ce pas de cette manière, que nous
aussi, nous devons conseiller et former, ceux qui nous entourent ?
Enfin, Jésus nous redit qu’il est bien le Fils de Dieu, venu sur terre
pour nous sauver : »Celui qui
me reçoit, il reçoit aussi celui qui m’a envoyé »
-Cet Evangile nous montre l’amour
de Dieu, que Jésus est venu nous faire connaître. Son amour pour les
enfants, mais aussi pour les petits de
la société : tous ceux qui sont perdus ou abaissés. « Le plus grand, c’est le plus petit d’entre vous tous ».
Mais pourquoi les enfants
sont-ils les plus grands, dans le Royaume de Dieu ?
D’abord à cause de leurs
qualités. Nous le savons, l’enfant est simple, il fait confiance, il n’est
pas raciste, il pardonne et oublie facilement le mal qu’on lui a fait.
Savons-nous admirer les qualités des
enfants ? Essayons-nous de vivre ces qualités ? Jésus nous l’a
dit : »si vous ne changez pas
pour devenir comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des
cieux » (Mat 18,3) ; Nous laisser éduquer
Mais c’est surtout parce que
l’enfant est petit, comme l’a dit encore Jésus : « Le plus grand dans le Royaume des Cieux, c’est celui qui s’abaisse » (Mat 18,4). Car,
comme le dit un proverbe : Dieu aime les petits et les pauvres. Ils sont
les préférés de Dieu. Comme nous le montrent par exemple les Béatitudes (Mat
5,3-13)
-Donc, il s’agit de reconnaître
la présence de Jésus, non seulement dans les enfants, mais dans tous les
petits de la société : « Celui
qui reçoit un petit comme celui-ci, à cause de moi, il me reçoit
moi-même » (n°48). Mais il s’agit de les recevoir à cause de Jésus, pas
pour notre intérêt et pour en profiter. Comme le font par exemple, ceux qui
prennent les enfants pour leur plaisir sexuel (la pédophilie), ou pour profiter
d’eux (le travail des enfants). Même pas comme certains parents, qui cherchent
aussi à profiter de leurs enfants. Par exemple, ceux qui marient leur fille de
force à un riche, à cause de la dot. Même si leur fille ne l’aime pas, ou qu’il
est beaucoup plus vieux qu’elle. Ou bien, ceux qui obligent leurs enfants à
leur donner de l’argent, quand ils commencent à travailler.
Que faire ? -Nous sommes comme les apôtres. Souvent,
nous voulons avoir la première place, nous faire admirer, et que tous les gens
nous remercient. C’est vrai, nous avons des qualités. Mais nos qualités viennent de DIEU, c’est LUI que nous devons remercier.
JESUS nous dit : « que votre lumière
brille aux yeux des hommes, pour qu’ils rendent grâce à DIEU » (Mat
5,16) : à DIEU et non pas à nous.
- JESUS nous dit : « celui qui accueille un enfant, c’est MOI-MEME qu’il accueille ».
Dans quelles choses, j’accueille mes
frères et mes sœurs ? Qu’est-ce que je pourrais faire pour mieux les
accueillir ? Mais surtout, je reconnais dans tout homme, un frère ou une
sœur de Jésus. C’est cela qui me permet de les accueillir, et de les respecter
comme je respecte Jésus. Car alors, je vois en eux leur dignité d’enfants de
Dieu.
Comment nous conduisons-nous avec les enfants, les petits et les
pauvres ? Pas seulement pour les aimer et les respecter, mais aussi pour
les écouter. Car ils ont beaucoup de choses à nous dire au nom de DIEU. Est-ce
que nous essayons, d’avoir leurs
qualités ? Mais d’abord est ce que nous savons reconnaître JESUS dans les enfants, et dans tous ceux que DIEU met
sur notre route ?
« SEIGNEUR, merci de venir à
nous, dans les enfants et les petits »
La 2°
partie de cet Evangile est importante. Jésus dit à Jean : « Celui qui
n’est pas contre nous, il est pour nous ». Le danger de tout groupe, religieux ou autre, c’est de
se refermer sur lui-même. Et de croire que les autres sont mauvais, et contre
lui. Au contraire, Jésus a été ouvert et accueillant à tous. Sans rejeter
personne. Aujourd’hui, il nous appelle à être
amis de tous. Et à reconnaître les bonnes choses qu’ils font. En y voyant
l’action du Christ.
Souvent, les chefs et les
autres responsables autour de nous, ils veulent que tout le monde les écoute et
les serve. Les apôtres voulaient la même chose. JESUS, lui, est complètement différent. IL respecte tout le monde,
IL voit les qualités de chacun, et IL les admire. Il ne cherche pas à ce que
tous les hommes Le suivent, et soient dans son groupe. Au contraire, IL aide
les gens à faire le BIEN et à réussir leur vie, là où ils sont. Et dans la liberté : « celui qui n’est pas contre nous, il est pour
nous ». JESUS nous appelle
à faire la même chose : Voir le
bien que font les autres, même s’ils ne sont pas chrétiens. Les encourager,
et dire merci à Dieu. Car le bien qu’ils font vient de Dieu.
Trop souvent, nous les chrétiens,
nous sommes comme Jean. Nous voulons rester entre nous. Nous pensons que nous
sommes meilleurs que les autres. Jésus au contraire nous appelle à travailler
avec tous. Il nous dit : »Allez
dans le monde entier…vous êtes le sel de la terre » (de toute la
terre, pas seulement de la communauté chrétienne). Nous devons nous engager dans la société (« vous êtes le levain dans la
pâte »). Mais en acceptant, que les autres aient d’autres idées que
nous. Et qu’ils agissent autrement que nous. Jésus disait à
Nicodème : » L’Esprit souffle
où il veut. Tu ne sais pas d’où il vient. Ni où il va » (Jean 3,8). C’est tous ensemble, les
chrétiens avec les autres citoyens, que nous devons chasser les esprits
mauvais, les actions et les pensées mauvaises qu’il y a dans le pays. Est-ce
que parfois nous n’empêchons pas les autres, de faire le bien ? « Merci Seigneur d’aimer, et d’accueillir tout
le monde » Journée mondiale des pauvres:
Le premier message du pape François pour la
« Journée mondiale des pauvres » sera célébrée en novembre 2017. La journée a été instituée par le pape dans sa lettre apostolique
« Misericordia et misera », pour la conclusion du Jubilé de la
miséricorde, publiée le 21 novembre 2016 : « À la lumière du ‘Jubilé
des personnes socialement exclue’, écrivait-il dans son document, alors
que dans toutes les cathédrales et dans les sanctuaires du monde les Portes de
la Miséricorde se fermaient, j’ai eu l’intuition que, comme dernier signe
concret de cette Année Sainte extraordinaire, on devait célébrer dans toute l’Église,
le XXXIIIe Dimanche du Temps ordinaire, la Journée mondiale des pauvres »
(n. 21).
Invitant à « ne pas détourner notre regard des nouvelles
formes de pauvreté et de marginalisation, qui empêchent les personnes de vivre
dignement», le pape adressait « un appel pressant à ne pas mal interpréter où
il est déterminant de s’engager. La tentation de faire la ‘théorie de la
miséricorde’ est surmontée dans la mesure où celle-ci est notre vie quotidienne
de participation et de partage. »
Le pape François soulignait aussi « le caractère
social de la miséricorde », qui exige « de ne pas rester inertes et de
chasser l’indifférence et l’hypocrisie, afin que les plans et les projets ne
demeurent pas lettre morte ».