mercredi 4 septembre 2019

Lundi 2-9-19 (Luc 4, 16-30) : Jésus est rejeté à Nazareth



Lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »
« Seigneur envoie-nous ton Esprit, pour libérer les prisonniers, et annoncer ton évangile »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur
L’Evangile d’aujourd’hui comprend 2 parties. Arrêtons-nous d’abord à l’enseignement de Jésus dans la synagogue (la maison de prière)
1-      Qui est Jésus ?
D’abord Jésus est un homme fidèle. Il aime sa famille, Il revient régulièrement dans son village.
Jésus est un croyant. Il vient prier à la synagogue selon son habitude, le jour du sabbat, avec tous les autres, ensemble, en communauté.
Jésus est conduit par le Saint Esprit : « L’Esprit de Dieu repose sur moi ».
Jésus est un enseignant. L’esprit de Dieu m’a envoyé annoncer la Bonne Nouvelle.
 Jésus est le Fils de Dieu : « L’Esprit de Dieu m’a consacré ».
Jésus est le Sauveur, Il annonce la Bonne Nouvelle de l’Evangile aux pauvres. Il nous montre ce que Dieu veut pour les hommes : que les prisonniers soient délivrés, que les aveugles voient  à nouveau, que tous ceux qui sont écrasés et utilisés soient libérés, que nous puissions vivre dans la bonté et la faveur de Dieu, une année de bonheur.
2-      Quelle est la Bonne Nouvelle de cet Evangile ?
Jésus vient nous montrer le chemin de la vie, le chemin qui nous sauve. A nous aussi, Il annonce une Bonne Nouvelle, heureux totalement. Si nous sommes pauvres, écrasés, découragés, méprisés et rejetés par les autres, si nous sommes aveugles et même prisonniers, Jésus est avec nous. Il nous aime, Il nous montre le chemin, Il nous sauve. Il nous propose une année de bonheur. 
3-      Comment mettre cet Evangile en pratique
§  « Tous ont les yeux fixés sur Jésus ». Nous aussi dans toute notre vie, nous gardons les yeux fixés sur Jésus, pour l’aimer et pour vivre comme Lui. Prions dans notre cœur   montre-nous
§  Comme Jésus, nous sommes fidèles, nous aimons notre famille et nos amis. Nous aimons nous retrouver avec eux.
§  Comme Jésus, nous vivons notre foi, nous prions. Pas seulement tout seul, mais avec les autres dans nos communautés : en priant ensemble, en assistant aux réunions et en agissant ensemble
§  Jésus dit : « C’est aujourd’hui que cette parole devient réelle ». A nous de rendre la Parole et le Royaume de Dieu  visibles aujourd’hui, par nos actions et notre engagement.
Souvent on prend cet évangile au niveau spirituel. Il faut aussi le prendre au sens matériel, oour aider concrètement ceux qui souffrent autour de nous.
§  Nous nous laissons conduire par le Saint Esprit, et nous l’écoutons dans notre cœur.
§  L’Esprit Saint nous a consacrés. Pour Dieu Nous cherchons à être saints, et à nous conduire comme de vrais enfants de Dieu. Nous enseignons l’Evangile, nous conseillons nos frères, sans honte, mais avec courage, tout en respectant leur liberté.
§  Nous respectons, nous aimons et nous aidons les pauvres de toutes les manières. Nous nous mettons à leur service. Respectons accueillons  D’abord nous les écoutons : pour savoir ce qu’ils veulent, mais surtout parce qu’ils ont beaucoup de choses à nous enseigner. Et nous les aidons, dans ce qu’ils ont décidé de faire eux-mêmes, pas ce que nous voulons nous !
§  Nous libérons les prisonniers. D’abord, nous visitons et nous aidons ceux qui sont en prison. Mais nous libérons aussi, tous ceux qui sont prisonniers de la drogue, de la sexualité mal vécue, de l’argent, de la soif du pouvoir et de toutes les mauvaises habitudes, du mal, de la méchanceté, de la vengeance, de la jalousie… Tous nous avons besoin d’être libérés par le Saint Esprit de Jésus.
§  Nous aidons les aveugles et les handicapés de toutes sortes. Mais aussi les étrangers, les petits de la société, les chômeurs et ceux qui font des petits métiers, les analphabètes, les veuves, les orphelins, tous ceux qui ont besoin de nous. Nous ne les aidons pas seulement, en leur donnant de l’argent ou de la nourriture (l’aumône). Nous cherchons à leur donner les moyens de faire quelque chose par eux-mêmes, au lieu de tomber dans la mendicité.
§   Nous ouvrons aussi le cœur des aveugles. Nous aidons ceux qui sont tombés dans l’égoïsme. Nous ouvrons les yeux de leur cœur, pour qu’ils connaissent le chemin de Dieu, et qu’ils le suivent. Mais nous ouvrons surtout nos yeux pour voir les bonnes choses que les autres font autour de nous. Souvent, nous voyons seulement les mauvaises choses et les défauts des autres
§  Nous cherchons à libérer tous ceux qui sont écrasés, et mis de côté. D’abord, nous cherchons à les voir, car ils sont nombreux autour de nous. Nous essayons de connaître leurs problèmes. Et ensemble, avec les différentes organisations de notre pays, nous cherchons à les libérer.
§  Nous annonçons autour de nous, une année de grâce de la part de Dieu. Et nous aidons nos amis et nos parents, à vivre cette année dans la bonté de Dieu. Merci à Dieu  au lieu
C’est tout cela que Dieu veut. Il l’a dit par le prophète Isaïe. C’est tout cela que Jésus a fait. Il l’a fait avec ses apôtres, pour le bien de tout le peuple. C’est cela que nous cherchons à faire aujourd’hui. Pas tout seul, mais ensemble avec les autres. D’abord dans notre communauté chrétienne, mais aussi avec tous ceux qui luttent pour les droits humains, pour la paix, la liberté et la justice dans le pays. Pour le pardon et l’unité avec tous les hommes de bonne volonté, et dans toutes les organisations de la société.
2° PARTIE : JESUS EST REJETE A NAZARETH (Luc 4, 22-30)
 Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. » Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »  Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : “Médecin, guéris-toi toi-même”, et me dire : “Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm; fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !”  Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »  À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.
Jésus est un homme de son peuple et un vrai croyant. Chaque samedi, il se retrouve à la maison de prière, pour prier ensemble avec les autres.
Jésus est un très bon enseignant. Mais en plus Il est courageux. Et Il cherche la vérité. Il sait très bien que ce qu’Il va dire ne va pas plaire. Mais Il est vrai, Il veut enseigner la vérité de Dieu. Il veut sauver es hommes en vérité.
 Jésus est vraiment le Fils de Dieu, le Tout Puissant. Les gens de Nazareth veulent le tuer ? Lui il passe au milieu d’eux, et Il s’en va. Personne ne peut l’attraper. Et cela ne le décourage pas. Il va continuer à annoncer l’Evangile, à aider tous ceux qui souffrent, et à sauver le monde.
Jésus aime ses parents. Il revient dans son village à chaque fois que c’est possible. Mais Il a eu des problèmes avec eux.  Au début, ils l’admirent beaucoup. Mais quand Jésus leur explique la Parole de Dieu en vérité, et qu’Il leur demande de changer leurs pensées et leur façon de vivre, alors ils le rejettent. Cela nous arrive à nous aussi. Souvent lorsque nous disons la vérité de Dieu, lorsque nous demandons à nos parents et à nos amis de suivre le chemin de Jésus, ils nous rejettent. Ils ne veulent plus nous écouter, alors que nous étions amis avant. Cela ne doit pas nous décourager. Nous continuons comme Jésus.  
Les gens de Nazareth minimisent Jésus. Ils ne veulent pas reconnaître en Lui le Fils de Dieu, ni même écouter sa parole. Ils disent : » est-ce qu’il n’est pas le fils de Joseph ? Nous le connaissons bien, il a été un enfant parmi nous ». Nous ne minimisons pas ceux qui nous entourent. Au contraire, nous respectons ceux qui sont autour de nous. Nous voyons les bonnes choses qu’ils font. Nous en disons merci à Dieu. Nous ne sommes pas jaloux. Au contraire, nous essayons de faire la même chose.
Comme Dieu l’a fait par les prophètes d’autrefois, nous aidons les veuves, les malades et tous ceux qui souffrent. Nous luttons contre la famine, la maladie et le sous-développement de toutes les façons possibles. Avec les moyens que Dieu nous donne, et avec les moyens de notre société.
Dieu aime tous les hommes, car ils sont tous ses enfants. Avec l’aide de Jésus, nous ne nous laissons pas enfermer dans notre famille, ou notre communauté chrétienne. Nous ne vivons pas seulement entre nous : nous allons vers les autres, comme Jésus
Nous pensons surtout aux gens des autres ethnies, des autres religions, ceux qui ne se conduisent pas comme nous, ceux qui sont différents de nous. C’est à eux que Dieu nous envoie en premier, comme Il a envoyé Elie vers la veuve de Sarepta, et Elisée chez Naaman le Syrien (et nous pensons à la Syrie, et à toutes les souffrances des syriens aujourd’hui). Nous prions pour eux.      
Dieu envoie Elie chez la veuve païenne de Sarepta, et Elisée chez le païen Naaman.             
Jésus est vraiment le Fils de Dieu, le Tout Puissant. Les gens de Nazareth veulent le tuer ? Mais Lui il passe au milieu d’eux, et Il s’en va. Personne ne peut l’attraper. Et cela ne le décourage pas. Il va continuer à annoncer l’Evangile, à aider tous ceux qui souffrent, et à sauver le monde.
Jésus a eu des problèmes avec ses parents, et les gens de son village. Au début, ils l’admirent beaucoup. Mais quand Jésus leur explique la Parole de Dieu en vérité, et qu’Il leur demande de changer leurs pensées et leur façon de vivre, alors ils le rejettent. Cela nous arrive à nous aussi. Souvent lorsque nous disons la vérité de Dieu, lorsque nous demandons à nos parents et à nos amis de suivre le chemin de Jésus, ils nous rejettent. Ils ne veulent plus nous écouter, alors que nous étions amis avant. Cela ne doit pas nous décourager. Nous continuons comme Jésus.  
Les gens de Nazareth minimisent Jésus. Ils ne veulent pas reconnaître en Lui le Fils de Dieu, ni même écouter sa parole. Ils disent : » est-ce qu’il n’est pas le fils de Joseph ? Nous le connaissons bien, il a été un enfant parmi nous ». Nous ne minimisons pas ceux qui nous entourent. Au contraire, nous respectons ceux qui sont autour de nous. Nous voyons les bonnes choses qu’ils font. Nous en disons merci à Dieu, Pas jaloux et nous essayons de faire la même chose.
Comme Dieu l’a fait par les prophètes d’autrefois, nous aidons les veuves, les malades et tous ceux qui souffrent. Nous luttons contre la famine, la maladie et le sous-développement de toutes les façons possibles. Avec les moyens que Dieu nous donne, et avec les moyens de notre société.
Dieu aime tous les hommes, car ils sont tous ses enfants. Avec l’aide de Jésus, nous ne nous laissons pas enfermer dans notre famille, ou notre communauté chrétienne. Beaucoup de chrétiens se retrouvent seulement entre eux. Jésus nous envoie vers tous les hommes.
Nous pensons aux gens des autres ethnies, des autres religions, ceux qui ne se conduisent pas comme nous, ceux qui sont différents de nous. Dieu nous envoie vers eux, comme Il a envoyé Elie vers la veuve de Sarepta, et Elisée chez Naaman le Syrien (et nous pensons à la Syrie, et à toutes les souffrances des syriens aujourd’hui). Nous prions pour eux.                                              
Nous avons tous tendance à nous replier sur notre famille, notre ethnie et aussi notre religion. Nous nous retrouvons entre chrétiens, nous cherchons à aider en premier nos parents. C’est ce qu’on appelle le népotisme Nous cherchons du travail et des places, d’abord pour ceux qui parlent notre langue, même s’ils ne sont pas capables de faire ce travail. Au niveau du pays, les gens s’aident entre personnes de la même classe sociale ou du même groupe. C’est le favoritisme, qui est une grande injustice. Cela entraîne la corruption, et casse le pays. Dieu Lui, aime tout le monde. Il est le Père de tous les hommes. Il ne fait pas de différences entre nous.
Jésus nous demande d’aimer tous nos frères et sœurs, sans choisir ni rejeter personne. Il nous demande d’être ouverts aux croyants de toutes les religions, et aussi à ceux qui n’ont pas la foi. C’est pourquoi, Dieu a envoyé Elie chez une veuve païenne à Sarepta, et pas chez les veuves de son ethnie ou de sa religion. Et c’est la même chose avec Elisée, pour Naaman le lépreux.
Nous changeons nos pensées, mais nous essayons aussi de changer la mentalité de ceux qui nous entourent, et la façon dont le pays est organisé. Pour supprimer toutes les formes de favoritisme, et les privilèges qui sont des injustices. Nous sommes attentifs aux plus pauvres, dont les veuves et les lépreux sont le signe. Nous prenons les responsabilités qu’il faut pour cela.                                            
« Merci Seigneur, d’ouvrir notre cœur aux pauvres et aux petits »
Pour aller plus loin : C’est Dieu qui est le vrai juste. Etre juste, c’est donc  répondre aux appels de Dieu, et vivre comme Jésus Christ en écoutant les appels de son Esprit Saint dans notre cœur. C’est Jésus qui nous rend juste.
Nous avons lu ensuite l’Evangile du jour (voir le commentaire ci-dessous).
Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus dit : « C’est aujourd’hui que cette Parole s’accomplit. Et tous regardaient Jésus Christ avec attention ». Car comme le dit le prophète Isaïe, l’Esprit Saint était sur Lui. Jésus nous appelle à vivre comme Lui, pour nous engager pour la justice. IL nous a envoyé son Esprit Saint pour cela.
L’Evangile est une Bonne Nouvelle. Nous ne pouvons pas annoncer une Bonne Nouvelle qui rend les hommes heureux, si nous-mêmes nous ne sommes pas heureux.
Que faire pour cela ? On nous dit que tous avaient les yeux fixés sur Jésus et que l’Esprit Saint était Lui. La première chose c’est d’écouter le Saint Esprit dans notre cœur. Pas seulement personnellement, mais tous ensemble. Comme Jésus était avec tous ses frères croyants, dans la maison de prière de Nazareth. Jésus dit, à la suite d’Esaïe : « L’Esprit m’a consacré ». Nous aussi, par le baptême, nous sommes consacrés, nous sommes rendus saints. C’est pour cela que nous voulons nous aussi  mettre cet évangile en pratique. D’abord dans notre vie personnelle, ensuite avec nos frères et nos sœurs.
           
Cet Evangile est à comprendre à deux niveaux. Pas seulement au niveau spirituel. Par exemple, quand on dit : Jésus ouvre les yeux, c’est d’abord au niveau concret et matériel. Jésus a vraiment ouvert les yeux des aveugles. Il les a guéris dans leur corps et pas seulement dans leur cœur. Il ouvre les yeux de notre cœur. Mais il nous demande aussi d’aider ceux qui sont aveugles dans leur corps. Il ne faut pas idéaliser (spiritualiser) l’Evangile.

Jésus nous dit : « La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ». Il s’agit d’aimer vraiment les pauvres : réellement et concrètement. Les pauvres n’ont pas besoin seulement d’argent, d’habits ou de nourriture, ils ont d’abord besoin de dignité et de respect. La première chose c’est de les accueillir et de reconnaître en eux la présence de Jésus. Trop souvent nous voulons aider les pauvres mais à notre manière, comme nous l’avons décidé nous-mêmes, sans les écouter. Nous venons avec nos projets tous faits. Et ensuite nous nous étonnons que cela ne libère pas les pauvres, et même que cela ne les intéresse pas. Il ne s’agit pas d’aider les pauvres comme nous l’avons décidé mais de les écouter, de voir ce qu’ils veulent faire eux-mêmes, et de soutenir leurs actions et non pas les nôtres. Car ceux qui connaissent le mieux la pauvreté ce sont les pauvres, car ce sont eux qui en vivent. Ce sont eux qui vont nous dire les meilleurs moyens de les aider à s’en sortir. Cet Evangile nous rappelle aussi que les pauvres n’ont pas besoin seulement d’aide matérielle, ils ont besoin de la Parole de Dieu. Mais pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, il faut d’abord les accueillir, les respecter et reconnaître en eux Jésus Christ.

Jésus nous dit : je vais rendre les prisonniers libres. C’est vrai que nous sommes tous prisonniers du péché, de nos mauvaises habitudes, de l’argent, de la recherche du pouvoir, de la sexualité mal vécue, de la drogue, et de beaucoup d’autres choses. Jésus vient nous libérer de tout cela. Il nous demande d’agir avec Lui pour libérer nos frères. Mais en même temps, n’oublions pas que Jésus a été aussi en prison, qu’Il a été frappé, torturé, mis à mort. Jésus nous demande d’aimer les prisonniers, de les soutenir, de les respecter, de ne pas les condamner, de les aider à changer de vie et à grandir. Il nous dira à la fin du monde : « j’étais prisonnier, et tu es venu me visiter. Tout ce que tu as fait au plus petit de mes frères, c’est à Moi que tu l’as fait «  (Mat 25, 32-46). Nous ne pouvons pas facilement visiter les prisonniers, il faut pour cela une autorisation spéciale. Mais nous pouvons visiter les familles des prisonniers qui sont autour de nous. Car souvent, ceux qui souffrent, le plus ce n’est pas le prisonnier lui-même mais sa famille. Quand le chef de famille est en prison, il n’y a plus de moyens pour vivre, pour payer le loyer, pour acheter la nourriture, pour envoyer les enfants à l’école. C’est la tristesse et la désolation.
           
Jésus nous dit qu’il est venu ouvrir les yeux des aveugles. Et, effectivement, Il a ouvert les yeux de beaucoup d’aveugles. Il nous demande, nous aussi, d’être attentifs, d’accueillir, de soutenir et d’aider non seulement les aveugles, mais toutes les personnes handicapées autour de nous. Jésus est toujours avec nous. Il nous demande d’ouvrir les yeux pour aider les handicapés, les petits de la société, les chômeurs, les analphabètes qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, les enfants de la rue, les petits métiers, les gorgoorlu, tous ceux qui travaillent dans le secteur informel.
Mais quand Jésus guérit les aveugles, c’est aussi pour nous montrer qu’Il est la Lumière du monde, pour nous aider à voir clair dans notre vie. Et pour nous aider à connaître le chemin qui nous sauve, le chemin de Dieu dans lequel nous voulons marcher. Jésus ouvre les yeux de notre cœur, pour que comme Lui, nous sachons regarder nos frères et nos sœurs avec amour. Et que nous sachions voir les belles choses que Jésus fait dans notre monde. Comme le disait Jésus dans l’Evangile : « savoir lire les signes des temps », reconnaître les actions de Dieu dans le monde. Dieu continue de créer chaque jour des choses nouvelles et à sauver le monde.
           
« Jésus vient relever ceux qui sont écrasés ». Ceux qui sont écrasés sont très nombreux autour de nous. Ce sont ceux qui sont découragés et qui n’arrivent pas à porter leur croix, et le poids de la vie. Il s’agira donc pour nous de les aider, pas seulement personnellement, mais ensemble dans notre communauté chrétienne. Et aussi en travaillant avec les ONG qui sont autour de nous. Pas seulement les organisations chrétiennes, mais aussi les autres organisations humanitaires, car l’Esprit parle dans le cœur de tous les hommes et Lui seul sait où nous devons aller. Il nous demande de soutenir les efforts de réconciliation qui sont vécus autour de nous, de conduire ceux qui sont frappés, exploités, chassés de leurs maisons vers les boutiques de droit et les maisons de justice, où ils pourront être aidés, si nous-mêmes nous ne pouvons le faire directement.
           
« Le Seigneur est venu annoncer une année de grâce ». Nous terminons cette Semaine de prière de l’Unité. Il faut qu’elle se continue tout au long de l’année. Que ce soit une année de grâce, pour nous et pour tous. En luttant ensemble, avec tous les hommes de bonne volonté, pour la défense des droits humains.

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