Lorsque Jésus, dans la puissance de
l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il
enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à
Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue
le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre
du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est
écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a
consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la
vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée
par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant
et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il
se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de
l’Écriture que vous venez d’entendre. »
« Seigneur
envoie-nous ton Esprit, pour libérer les prisonniers, et annoncer ton évangile »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme
les yeux. Je revis l’histoire, en regardant le comportement des différentes
personnes. Puis je prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint
Esprit dans mon cœur
L’Evangile d’aujourd’hui comprend 2 parties.
Arrêtons-nous d’abord à l’enseignement de Jésus dans la synagogue (la maison de
prière)
1-
Qui est Jésus ?
D’abord Jésus est un homme fidèle. Il aime sa famille, Il
revient régulièrement dans son village.
Jésus est un croyant. Il vient prier à la
synagogue selon son habitude, le jour du sabbat, avec tous les autres,
ensemble, en communauté.
Jésus est conduit par le Saint Esprit :
« L’Esprit de Dieu repose sur moi ».
Jésus est un enseignant. L’esprit de Dieu m’a envoyé
annoncer la Bonne Nouvelle.
Jésus est le Fils de Dieu : « L’Esprit
de Dieu m’a consacré ».
Jésus est le Sauveur, Il annonce la Bonne Nouvelle
de l’Evangile aux pauvres. Il nous montre ce que Dieu veut pour les
hommes : que les prisonniers soient délivrés, que les aveugles voient à nouveau, que tous ceux qui sont écrasés et
utilisés soient libérés, que nous puissions vivre dans la bonté et la faveur de
Dieu, une année de bonheur.
2-
Quelle est la Bonne
Nouvelle de cet Evangile ?
Jésus vient nous montrer
le chemin de la vie, le chemin qui nous sauve. A nous aussi, Il annonce une
Bonne Nouvelle, heureux totalement. Si nous sommes pauvres, écrasés,
découragés, méprisés et rejetés par les autres, si nous sommes aveugles et même
prisonniers, Jésus est avec nous. Il nous aime, Il nous montre le chemin, Il
nous sauve. Il nous propose une année de bonheur.
3-
Comment mettre cet
Evangile en pratique
§ « Tous ont les yeux fixés sur Jésus ».
Nous aussi dans toute notre vie, nous gardons les yeux fixés sur Jésus, pour l’aimer et pour vivre comme Lui.
Prions dans notre cœur montre-nous
§ Comme Jésus, nous sommes
fidèles, nous aimons notre famille
et nos amis. Nous aimons nous retrouver avec eux.
§ Comme Jésus, nous vivons notre foi, nous prions. Pas
seulement tout seul, mais avec les autres dans nos communautés : en priant
ensemble, en assistant aux réunions et en agissant ensemble
§ Jésus dit : « C’est aujourd’hui que cette parole devient
réelle ». A nous de rendre la Parole et le Royaume de Dieu visibles aujourd’hui, par nos actions et
notre engagement.
Souvent
on prend cet évangile au niveau spirituel. Il faut aussi le prendre au sens
matériel, oour aider concrètement ceux qui souffrent autour de nous.
§ Nous nous laissons conduire par le Saint Esprit, et nous
l’écoutons dans notre cœur.
§ L’Esprit Saint nous a
consacrés. Pour Dieu Nous cherchons à être
saints, et à nous conduire comme de vrais enfants de Dieu. Nous enseignons
l’Evangile, nous conseillons nos frères, sans honte, mais avec courage, tout en
respectant leur liberté.
§ Nous respectons, nous
aimons et nous aidons les pauvres de
toutes les manières. Nous nous mettons à leur service. Respectons
accueillons D’abord nous les
écoutons : pour savoir ce qu’ils veulent, mais surtout parce qu’ils ont
beaucoup de choses à nous enseigner. Et nous les aidons, dans ce qu’ils ont
décidé de faire eux-mêmes, pas ce que nous voulons nous !
§ Nous libérons les prisonniers. D’abord, nous
visitons et nous aidons ceux qui sont en prison. Mais nous libérons aussi, tous
ceux qui sont prisonniers de la drogue, de la sexualité mal vécue, de l’argent,
de la soif du pouvoir et de toutes les mauvaises habitudes, du mal, de la
méchanceté, de la vengeance, de la jalousie… Tous nous avons besoin d’être
libérés par le Saint Esprit de Jésus.
§ Nous aidons les aveugles
et les handicapés de toutes sortes. Mais aussi les étrangers, les petits de la
société, les chômeurs et ceux qui font des petits métiers, les analphabètes,
les veuves, les orphelins, tous ceux qui
ont besoin de nous. Nous ne les aidons pas seulement, en leur donnant de
l’argent ou de la nourriture (l’aumône). Nous cherchons à leur donner les
moyens de faire quelque chose par eux-mêmes, au lieu de tomber dans la
mendicité.
§ Nous ouvrons aussi le cœur des aveugles. Nous aidons ceux qui sont tombés dans
l’égoïsme. Nous ouvrons les yeux de leur
cœur, pour qu’ils connaissent le chemin de Dieu, et qu’ils le suivent. Mais
nous ouvrons surtout nos yeux pour voir les bonnes choses que les autres font
autour de nous. Souvent, nous voyons seulement les mauvaises choses et les
défauts des autres
§ Nous cherchons à libérer tous ceux qui sont écrasés, et
mis de côté. D’abord, nous cherchons à les voir, car ils sont nombreux autour
de nous. Nous essayons de connaître leurs problèmes. Et ensemble, avec les
différentes organisations de notre pays, nous cherchons à les libérer.
§ Nous annonçons autour de
nous, une année de grâce de la part
de Dieu. Et nous aidons nos amis et nos parents, à vivre cette année dans la
bonté de Dieu. Merci à Dieu au lieu
C’est tout cela que Dieu
veut. Il l’a dit par le prophète Isaïe. C’est tout cela que Jésus a fait. Il
l’a fait avec ses apôtres, pour le bien de tout le peuple. C’est cela que nous
cherchons à faire aujourd’hui. Pas tout seul, mais ensemble avec les autres.
D’abord dans notre communauté chrétienne, mais aussi avec tous ceux qui luttent pour les droits humains, pour
la paix, la liberté et la justice dans le pays. Pour le pardon et l’unité avec
tous les hommes de bonne volonté, et dans toutes les organisations de la
société.
2° PARTIE : JESUS EST REJETE A NAZARETH (Luc 4,
22-30)
Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez
d’entendre. » Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de
grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là
le fils de Joseph ? » Mais il
leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : “Médecin,
guéris-toi toi-même”, et me dire : “Nous avons appris tout ce qui s’est
passé à Capharnaüm; fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !”
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne
trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au
temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la
pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait
beaucoup de veuves en Israël; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre
elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve
étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en
Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le
Syrien. » À ces mots, dans la
synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la
ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est
construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.
Jésus
est un homme de son peuple et un vrai croyant. Chaque
samedi, il se retrouve à la maison de prière, pour prier ensemble avec les
autres.
Jésus
est un très bon enseignant. Mais en plus Il est courageux. Et Il cherche
la vérité. Il sait très bien que ce qu’Il va dire ne va pas plaire. Mais Il est
vrai, Il veut enseigner la vérité de Dieu. Il veut sauver es hommes en vérité.
Jésus
est vraiment le Fils de Dieu, le
Tout Puissant. Les gens de Nazareth veulent le tuer ? Lui il passe au
milieu d’eux, et Il s’en va. Personne ne peut l’attraper. Et cela ne le
décourage pas. Il va continuer à annoncer l’Evangile, à aider tous ceux qui
souffrent, et à sauver le monde.
Jésus
aime ses parents. Il revient dans son village à chaque fois que c’est
possible. Mais Il a eu des problèmes avec eux. Au début, ils l’admirent beaucoup. Mais quand
Jésus leur explique la Parole de Dieu en vérité, et qu’Il leur demande de
changer leurs pensées et leur façon de vivre, alors ils le rejettent. Cela nous
arrive à nous aussi. Souvent lorsque nous disons la vérité de Dieu, lorsque
nous demandons à nos parents et à nos amis de suivre le chemin de Jésus, ils
nous rejettent. Ils ne veulent plus nous écouter, alors que nous étions amis
avant. Cela ne doit pas nous décourager. Nous
continuons comme Jésus.
Les gens de Nazareth
minimisent Jésus. Ils ne veulent pas reconnaître en Lui le Fils de Dieu, ni
même écouter sa parole. Ils disent : » est-ce qu’il n’est pas le fils
de Joseph ? Nous le connaissons bien, il a été un enfant parmi
nous ». Nous ne minimisons pas ceux qui nous entourent. Au contraire, nous respectons ceux qui sont autour de
nous. Nous voyons les bonnes choses qu’ils font. Nous en disons merci à Dieu.
Nous ne sommes pas jaloux. Au contraire, nous essayons de faire la même chose.
Comme Dieu l’a fait par
les prophètes d’autrefois, nous aidons
les veuves, les malades et tous ceux qui souffrent. Nous luttons contre la
famine, la maladie et le sous-développement de toutes les façons possibles.
Avec les moyens que Dieu nous donne, et avec les moyens de notre société.
Dieu aime tous les
hommes, car ils sont tous ses enfants. Avec l’aide de Jésus, nous ne nous
laissons pas enfermer dans notre famille, ou notre communauté chrétienne. Nous
ne vivons pas seulement entre nous : nous
allons vers les autres, comme Jésus
Nous pensons surtout aux
gens des autres ethnies, des autres religions, ceux qui ne se conduisent pas
comme nous, ceux qui sont différents de
nous. C’est à eux que Dieu nous envoie en premier, comme Il a envoyé Elie
vers la veuve de Sarepta, et Elisée chez Naaman le Syrien (et nous pensons à la
Syrie, et à toutes les souffrances des syriens aujourd’hui). Nous prions pour eux.
Dieu envoie
Elie chez la veuve païenne de Sarepta, et Elisée chez le païen Naaman.
Jésus est vraiment le
Fils de Dieu, le Tout Puissant. Les
gens de Nazareth veulent le tuer ? Mais Lui il passe au milieu d’eux, et
Il s’en va. Personne ne peut l’attraper. Et cela ne le décourage pas. Il va
continuer à annoncer l’Evangile, à aider tous ceux qui souffrent, et à sauver
le monde.
Jésus a eu des problèmes
avec ses parents, et les gens de son village. Au début, ils l’admirent
beaucoup. Mais quand Jésus leur explique la Parole de Dieu en vérité, et qu’Il
leur demande de changer leurs pensées et leur façon de vivre, alors ils le
rejettent. Cela nous arrive à nous aussi. Souvent lorsque nous disons la vérité
de Dieu, lorsque nous demandons à nos parents et à nos amis de suivre le chemin
de Jésus, ils nous rejettent. Ils ne veulent plus nous écouter, alors que nous
étions amis avant. Cela ne doit pas nous décourager. Nous continuons comme Jésus.
Les gens de Nazareth
minimisent Jésus. Ils ne veulent pas reconnaître en Lui le Fils de Dieu, ni
même écouter sa parole. Ils disent : » est-ce qu’il n’est pas le fils
de Joseph ? Nous le connaissons bien, il a été un enfant parmi
nous ». Nous ne minimisons pas ceux qui nous entourent. Au contraire, nous respectons ceux qui sont autour de
nous. Nous voyons les bonnes choses qu’ils font. Nous en disons merci à Dieu,
Pas jaloux et nous essayons de faire la même chose.
Comme Dieu l’a fait par
les prophètes d’autrefois, nous aidons
les veuves, les malades et tous ceux qui souffrent. Nous luttons contre la
famine, la maladie et le sous-développement de toutes les façons possibles.
Avec les moyens que Dieu nous donne, et avec les moyens de notre société.
Dieu aime tous les
hommes, car ils sont tous ses enfants. Avec l’aide de Jésus, nous ne nous
laissons pas enfermer dans notre famille, ou notre communauté chrétienne.
Beaucoup de chrétiens se retrouvent seulement entre eux. Jésus nous envoie vers
tous les hommes.
Nous pensons aux gens des
autres ethnies, des autres religions, ceux qui ne se conduisent pas comme nous,
ceux qui sont différents de nous. Dieu
nous envoie vers eux, comme Il a envoyé Elie vers la veuve de Sarepta, et
Elisée chez Naaman le Syrien (et nous pensons à la Syrie, et à toutes les
souffrances des syriens aujourd’hui). Nous prions pour eux.
Nous avons tous tendance à nous replier sur notre
famille, notre ethnie et aussi notre religion. Nous nous retrouvons entre
chrétiens, nous cherchons à aider en premier nos parents. C’est ce qu’on
appelle le népotisme Nous cherchons du travail et des places, d’abord pour ceux
qui parlent notre langue, même s’ils ne sont pas capables de faire ce travail.
Au niveau du pays, les gens s’aident entre personnes de la même classe sociale
ou du même groupe. C’est le favoritisme,
qui est une grande injustice. Cela entraîne la corruption, et casse le pays.
Dieu Lui, aime tout le monde. Il est le Père de tous les hommes. Il ne fait pas
de différences entre nous.
Jésus nous demande d’aimer tous nos frères et sœurs, sans choisir ni rejeter personne. Il
nous demande d’être ouverts aux croyants de toutes les religions, et aussi à
ceux qui n’ont pas la foi. C’est pourquoi, Dieu a envoyé Elie chez une veuve
païenne à Sarepta, et pas chez les veuves de son ethnie ou de sa religion. Et
c’est la même chose avec Elisée, pour Naaman le lépreux.
Nous changeons nos pensées, mais nous essayons aussi
de changer la mentalité de ceux qui
nous entourent, et la façon dont le pays est organisé. Pour supprimer toutes
les formes de favoritisme, et les privilèges qui sont des injustices. Nous
sommes attentifs aux plus pauvres, dont les veuves et les lépreux sont le
signe. Nous prenons les responsabilités qu’il faut pour cela.
« Merci Seigneur, d’ouvrir notre cœur aux pauvres et aux petits »
Pour aller plus loin : C’est Dieu qui est le vrai juste. Etre juste, c’est
donc répondre aux appels de Dieu, et
vivre comme Jésus Christ en écoutant les appels de son Esprit Saint dans notre
cœur. C’est Jésus qui nous rend juste.
Nous
avons lu ensuite l’Evangile du jour (voir le commentaire ci-dessous).
Dans
l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus dit : « C’est
aujourd’hui que cette Parole s’accomplit. Et tous regardaient Jésus Christ avec
attention ». Car comme le dit le prophète Isaïe, l’Esprit Saint était
sur Lui. Jésus nous appelle à vivre
comme Lui, pour nous engager pour la justice. IL nous a envoyé son Esprit
Saint pour cela.
L’Evangile
est une Bonne Nouvelle. Nous ne pouvons pas annoncer une Bonne Nouvelle qui rend les hommes heureux, si nous-mêmes nous
ne sommes pas heureux.
Que
faire pour cela ? On nous dit que tous avaient les yeux fixés sur Jésus et
que l’Esprit Saint était Lui. La première chose c’est d’écouter le Saint Esprit dans notre cœur. Pas seulement
personnellement, mais tous ensemble. Comme Jésus était avec tous ses frères
croyants, dans la maison de prière de Nazareth. Jésus dit, à la suite
d’Esaïe : « L’Esprit m’a
consacré ». Nous aussi, par le baptême, nous sommes consacrés, nous
sommes rendus saints. C’est pour cela que nous voulons nous aussi mettre cet évangile en pratique. D’abord dans
notre vie personnelle, ensuite avec nos frères et nos sœurs.
Cet Evangile est à comprendre à deux
niveaux. Pas seulement au niveau
spirituel. Par exemple, quand on dit : Jésus
ouvre les yeux, c’est d’abord au niveau concret et matériel. Jésus a vraiment
ouvert les yeux des aveugles. Il les a guéris dans leur corps et pas seulement dans leur cœur. Il ouvre
les yeux de notre cœur. Mais il nous demande aussi d’aider ceux qui sont
aveugles dans leur corps. Il ne faut pas idéaliser (spiritualiser) l’Evangile.
Jésus
nous dit : « La Bonne Nouvelle
est annoncée aux pauvres ». Il s’agit d’aimer vraiment les pauvres :
réellement et concrètement. Les pauvres n’ont pas besoin seulement d’argent,
d’habits ou de nourriture, ils ont d’abord
besoin de dignité et de respect. La première chose c’est de les accueillir
et de reconnaître en eux la présence de Jésus. Trop souvent nous voulons aider
les pauvres mais à notre manière, comme nous l’avons décidé nous-mêmes, sans
les écouter. Nous venons avec nos projets tous faits. Et ensuite nous nous
étonnons que cela ne libère pas les pauvres, et même que cela ne les intéresse
pas. Il ne s’agit pas d’aider les pauvres comme nous l’avons décidé mais de les
écouter, de voir ce qu’ils veulent faire eux-mêmes, et de soutenir leurs
actions et non pas les nôtres. Car ceux qui connaissent le mieux la pauvreté ce
sont les pauvres, car ce sont eux qui en vivent. Ce sont eux qui vont nous dire
les meilleurs moyens de les aider à s’en sortir. Cet Evangile nous rappelle
aussi que les pauvres n’ont pas besoin seulement d’aide matérielle, ils ont
besoin de la Parole de Dieu. Mais pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres,
il faut d’abord les accueillir, les respecter et reconnaître en eux Jésus
Christ.
Jésus
nous dit : je vais rendre les
prisonniers libres. C’est vrai que nous sommes tous prisonniers du péché, de nos mauvaises habitudes, de l’argent, de
la recherche du pouvoir, de la sexualité mal vécue, de la drogue, et de
beaucoup d’autres choses. Jésus vient nous libérer de tout cela. Il nous
demande d’agir avec Lui pour libérer nos frères. Mais en même temps, n’oublions
pas que Jésus a été aussi en prison, qu’Il a été frappé, torturé, mis à mort.
Jésus nous demande d’aimer les
prisonniers, de les soutenir, de les respecter, de ne pas les condamner, de
les aider à changer de vie et à grandir. Il nous dira à la fin du monde :
« j’étais prisonnier, et tu es venu
me visiter. Tout ce que tu as fait au plus petit de mes frères, c’est à Moi que
tu l’as fait « (Mat 25, 32-46). Nous ne pouvons pas facilement
visiter les prisonniers, il faut pour cela une autorisation spéciale. Mais nous
pouvons visiter les familles des prisonniers qui sont autour de nous. Car
souvent, ceux qui souffrent, le plus ce n’est pas le prisonnier lui-même mais
sa famille. Quand le chef de famille est en prison, il n’y a plus de moyens
pour vivre, pour payer le loyer, pour acheter la nourriture, pour envoyer les
enfants à l’école. C’est la tristesse et la désolation.
Jésus
nous dit qu’il est venu ouvrir les yeux
des aveugles. Et, effectivement, Il a ouvert les yeux de beaucoup
d’aveugles. Il nous demande, nous aussi, d’être attentifs, d’accueillir, de
soutenir et d’aider non seulement les aveugles, mais toutes les personnes handicapées autour de nous.
Jésus est toujours avec nous. Il nous demande d’ouvrir les yeux pour aider les
handicapés, les petits de la société, les chômeurs, les analphabètes qui n’ont
pas eu la chance d’aller à l’école, les enfants de la rue, les petits métiers,
les gorgoorlu, tous ceux qui travaillent dans le secteur informel.
Mais
quand Jésus guérit les aveugles, c’est aussi pour nous montrer qu’Il est la
Lumière du monde, pour nous aider à voir clair dans notre vie. Et pour nous
aider à connaître le chemin qui nous sauve, le chemin de Dieu dans lequel nous
voulons marcher. Jésus ouvre les yeux de
notre cœur, pour que comme Lui, nous sachons regarder nos frères et nos
sœurs avec amour. Et que nous sachions voir les belles choses que Jésus fait
dans notre monde. Comme le disait Jésus dans l’Evangile : « savoir lire les signes des temps »,
reconnaître les actions de Dieu dans le monde. Dieu continue de créer chaque
jour des choses nouvelles et à sauver le monde.
« Jésus vient relever ceux qui sont
écrasés ». Ceux qui sont écrasés
sont très nombreux autour de nous. Ce sont ceux qui sont découragés et qui
n’arrivent pas à porter leur croix, et le poids de la vie. Il s’agira donc pour
nous de les aider, pas seulement personnellement, mais ensemble dans notre
communauté chrétienne. Et aussi en
travaillant avec les ONG qui sont autour de nous. Pas seulement les
organisations chrétiennes, mais aussi les autres organisations humanitaires,
car l’Esprit parle dans le cœur de tous les hommes et Lui seul sait où nous
devons aller. Il nous demande de soutenir les efforts de réconciliation qui
sont vécus autour de nous, de conduire ceux qui sont frappés, exploités,
chassés de leurs maisons vers les boutiques de droit et les maisons de justice,
où ils pourront être aidés, si nous-mêmes nous ne pouvons le faire directement.
« Le Seigneur est venu annoncer une
année de grâce ». Nous terminons
cette Semaine de prière de l’Unité. Il faut qu’elle se continue tout au long de
l’année. Que ce soit une année de grâce, pour nous et pour tous. En luttant
ensemble, avec tous les hommes de bonne volonté, pour la défense des droits humains.
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