lundi 17 juillet 2017

Dimanche 16-7-17 : 15° A– Matthieu 13, 1 à 23 L’histoire du semeur et son explication. Pourquoi Jésus enseigne-t-il par des histoires ?




Ce jour-là Jésus sort de sa maison. Il va s’asseoir  au bord du lac, pour enseigner la Parole de Dieu. La foule qui se rassemble autour de Lui est tellement grande, qu’Il doit monter dans une pirogue. Il s’asseoit. La foule elle, se tient au bord de l’eau. Jésus leur parle de beaucoup de choses, au moyen d’histoires. Il leur dit : « Un homme sort pour semer. Comme il jette la semence dans son champ, une partie des graines tombe le long du chemin. Les oiseaux viennent, et ils les mangent. Une autre partie de la semence tombe sur un sol rempli de pierres, là où il n’y a pas beaucoup de terre. Les graines poussent aussitôt, parce que la couche de terre n’est pas profonde. Et quand le soleil est haut dans le ciel, il brûle les petites plantes. Elles deviennent toutes sèches, parce qu’elles n’ont pas de grandes racines. Une autre partie des graines, tombe au milieu des épines. Ces épines se lèvent, et elles étouffent les bonnes plantes. Mais  d’autres graines tombent dans la bonne terre, et elles donnent du fruit. Certaines produisent 100 grains, d’autres 60, et d’autres 30. Jésus ajoute : « Ecoutez bien, si vous avez des oreilles ».
«Seigneur, ouvre nos cœurs à ta parole »
D’abord, nous prenons le temps de regarder JESUS, assis tranquillement dans la pirogue, plein de paix. Et qui enseigne la foule, avec beaucoup d’AMOUR. Et nous, savons-nous aussi nous asseoir avec nos amis, pour « parler de beaucoup de choses » ? Est-ce que nous cherchons à mettre nos amis à l’aise ? Comme Jésus, qui monte dans la pirogue, pour que tout le monde puisse bien l’entendre, mais aussi le voir. Car il ne suffit pas d’entendre seulement la Parole de Dieu. Il faut le voir, et l’aimer.
Jésus connaît très bien le travail de la terre. On voit qu’il a lui-même travaillé. Etre chrétien, ce n’est pas seulement prier. C’est d’abord travailler. Comme Dieu le veut. Pas seulement pour soi et sa famille, mais aussi pour les autres.
Le semeur bien sûr, c’est JESUS. IL a semé la joie et la Bonne Nouvelle de l’Evangile : nous LUI disons MERCI, pour sa Parole, et cet AMOUR qu’IL a mis dans nos cœurs.
Mais la semence a besoin d’une bonne terre, pour pousser. La terre, c’est mon cœur, qui doit accueillir LA PAROLE et l’AMOUR DE JESUS. Mais c’est aussi ma famille, et la communauté chrétienne. Car c’est ensemble, que nous devons accueillir cette semence, en nous soutenant les uns les autres, dans la FOI. Et en nous aidant les uns les autres, à ouvrir notre cœur à la parole et à L’AMOUR DE DIEU.
Il faut aussi, que la parole DE DIEU s’enracine dans la société. Cela passe par des petites choses : dans mon groupe d’amis, les associations et organisations dont je fais partie, mon école, mon atelier ou mon bureau …etc.
La semence ne donne pas de fruits en un seul jour ; le paysan est patient. C’est important d’avoir la même patience, pour continuer à faire grandir le Royaume de DIEU. Sans nous décourager, et aussi avec beaucoup de FOI. En sachant lire les signes des temps, comme l’a dit JESUS. (Voir Luc 12,56 et Mat 12,39). En sachant voir les bonnes choses qui se vivent autour de nous, pour dire merci à DIEU, même si ce sont de petites choses. Comme dit un proverbe : » un arbre qui tombe fait beaucoup de bruit. Mais un arbre qui pousse ne fait pas de bruit ». Pourtant, c’est cela qui est important !
« Les uns produisent cent graines, d’autres soixante, et d’autres trente ». Nous ne sommes pas tous pareils, Dieu ne demande pas tous de faire la même chose (voir la parabole des talents : Mat 25,14-30). Ne nous décourageons pas, si nous n’arrivons pas à faire tout le bien que nous voulons. Et nous n’abaissons pas les autres, s’ils n’arrivent pas à faire tous le bien qu’ils veulent. Dieu nous comprend. Ce qui est important c’est de faire notre possible. Et de répondre de tout notre cœur à son Appel.
Jésus parle en paraboles : « beaucoup entendent, mais sans vraiment comprendre » (n°12). Nous, comme les apôtres, nous avons la chance que Jésus nous explique tout cela, dans l’Eglise. Nous avons la chance d’avoir la foi, et d’être chrétiens. Que faire ? D’abord, dire merci à Dieu. Ensuite, enseigner cette Parole de Dieu, et continuer le travail de Jésus, comme les apôtres. Mais aussi comprendre ce que veut dire cette Parole de Dieu, pour nous, aujourd’hui. Pas seulement l’apprendre par cœur, mais la mettre en pratique, dans notre monde d’aujourd’hui, et dans notre vie de tous les jours, ensemble avec les autres.
« Jésus est sorti de sa maison, pour aller enseigner ». C’est cela que le Seigneur nous demande à nous aussi. Non seulement sortir de nos maisons, mais aussi sortir de nos églises, pour aller rencontrer les hommes, sans choisir. Et les rejoindre dans leur vie de tous les jours. Comme Jésus qui parle du semeur et de la vie de tous les jours, pour rejoindre les problèmes des gens.
Voyons maintenant les explications de Jésus (18-23): « Ecoutez donc l’explication, de cette histoire du semeur. Ceux qui entendent parler du Royaume, et qui ne comprennent pas, ce sont ceux qui sont au bord du chemin, là où tombe la semence. Le Méchant arrive, et il arrache de leur cœur, toute  la Parole de Dieu qu’on a semée. D’autres ressemblent aux terrains remplis de pierres, dans lesquels  la semence tombe : Ils entendent la Parole. Ils la reçoivent avec joie. Mais ils ne la laissent pas s’enraciner, ni durer en eux. Ils y  pensent seulement pendant un moment. Mais quand  la souffrance arrive, ou les oppositions à cause de la Parole de Dieu, ils abandonnent aussitôt la foi. D’autres  reçoivent la semence, au milieu des épines. Ils ont bien entendu la Parole. Mais les occupations de la vie de ce monde, et les plaisirs trompeurs que la richesse donne, étouffent la Parole. Et celle-ci ne produit rien. D’autres hommes enfin, reçoivent la semence dans la bonne terre. Ils entendent la Parole, et ils la comprennent. Et alors ils portent des fruits : les uns 100, d’autres 60 et d’autres 30 ».
Les explications de Jésus sont claires, et faciles à comprendre : le chemin, les pierres, les herbes et la bonne terre. Naturellement, comme nous sommes chrétiens, nous pensons toute de suite, que nous sommes la bonne terre. Alors qu’il y a encore beaucoup de choses, à changer dans notre vie. En fait, selon les moments, ou selon les différentes parties de notre vie, nous sommes : le chemin, ou bien la pierre, ou bien les épines, ou bien la bonne terre.
Nous relisons les explications de Jésus une par une, pour voir en quoi elles nous concernent. Et qu’est-ce que nous avons encore à changer dans notre vie ? Pour que Satan n’enlève pas de nos cœurs, la Parole de Dieu. Pour que nous ayons le courage de supporter les difficultés de la vie. Pour ne pas oublier Dieu, à cause des soucis de notre vie, des plaisirs et de l’argent, etc.… Nous méditons ces explications à 2 niveaux : pour nous-mêmes  + pour notre engagement auprès des autres, dans l’Eglise mais aussi dans la société ;
1)      Le chemin : Satan est fort. Il veut enlever la foi de notre coeur – Il n’a pas eu peur de tenter Jésus au désert –Mais si nous vivons avec Jésus, grâce à Lui, nous aurons la force chasser Satan nous aussi. Cela nous demande de laisser le péché, et de conseiller les autres, pour lutter ensemble contre le mal dans le monde
2)      Les pierres : Des catéchumènes sont très heureux le jour de leur baptême. Mais peu à peu ils s’endorment. Ils perdent courage. Et quand ils ont des problèmes, ils abandonnent la vie chrétienne.
Des chrétiens viennent à la paroisse pour les fêtes seulement. Ils participent aux pèlerinages et ils font des neuvaines. Mais ils ne vivent pas en chrétiens dans a vie de tous les jours. Ils viennent à la paroisse pour les khaware, les ngels, les yèndoo, les soirées dansantes et les fêtes patronales, mais ça ne va pas plus loin. Nous-mêmes, nous prions quand ça va. Mais quand nous avons des difficultés ou des souffrances, nous sommes tentés d’aller chez les marabouts, devins et féticheurs. C’est la même chose pour le mariage : quand mari et femme ne s’entendent plus, ils pensent tout de suite à se séparer. Au lieu de chercher à retrouver leur amour et à se pardonner. Pour être chrétiens, il nous faut le courage et la persévérance. C’est difficile, mais avec l’aide du Saint Esprit, c’est possible.
3)      Les épines. Certains veulent bien être chrétiens, mais ils ne sont pas vraiment décidés. Ils se laissent prendre par les soucis de la vie, le travail, le sport, les activités, les loisirs…Ils ne prennent plus le temps de prier. Alors ils oublient leur foi, pour se donner aux plaisirs de la vie. Ils se laissent en traîner par  la société : ils font comme tout le monde, par laisser aller. Et surtout, comme le dit Jésus, ils abandonnent la foi à cause de l’argent.
4)      La bonne terre : Avoir un cœur ouvert pour accueillir la semence de la Parole de Dieu. Et la méditer, pour bien la comprendre et la mettre en pratique. Et aussi, avoir un cœur ouvert à tous ceux qui nous entourent. Etre bons. Et porter du fruit, chacun selon ses possibilités, et les dons reçus de Dieu. Comment devenir une bonne terre ? C’est par la prière et les sacrements. Et aussi en nous retrouvant dans nos CEB, nos mouvements et nos différentes associations, pour nous conseiller, nous soutenir et nous entraîner les uns les autres. Mais également en écoutant les bons conseils de nos amis non-chrétiens, et en nous engageant ensemble dans la société. Car cette arabole de la semence, il ne suffit pas de la vivre personnellement. Comment la vivre ensemble, dans notre Eglise ? Et dans notre société ? En pensant spécialement à ceux qui souffrent, et aux petits et aux pauvres qui n’ont pas leur place dans notre société.
  « Les uns produisent cent graines, d’autres soixante, et d’autres trente ». Nous ne sommes pas tous pareils, Dieu ne demande pas à tous, de faire la même chose (voir la parabole des talents : Mat 25,14-30). Ne nous décourageons pas, si nous n’arrivons pas à faire, tout le bien que nous voulons. Et n’abaissons pas les autres, s’ils n’arrivent pas à faire, tout le bien qu’ils veulent. Dieu nous comprend. Ce qui est important, c’est de faire notre possible. Et de répondre de tout notre cœur à son Appel.
Jésus parle en paraboles (10-17): Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai. Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.
                                                                  
Ces paroles de Jésus peuvent nous étonner. Essayons de les comprendre. N’oublions pas que Matthieu a écrit son évangile pour les juifs, qui connaissaient très bien les livres de l’Ancien Testament. Jésus dit : « Celui qui a, on lui donnera. Et il aura encore plus ». Il parle des scribes (les juifs qui enseignaient la Loi, qui croient en Lui et qui acceptent de Le suivre) : ils ont déjà les paroles de Dieu dans l’Ancien Testament. Maintenant ils vont avoir en plus l’Evangile. Comme le disait déjà Jésus (Matthieu 5, 17) « Ne croyez pas que je suis venu supprimer la Loi et les prophètes. Je ne suis pas venu les supprimer, je suis venu les rendre meilleures. ». Et Il ajoute (Matthieu 5, 17 + 20) «Si votre justice ne dépasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux ». Les scribes (ceux qui savaient lire et enseigner la loi) et les pharisiens gardaient très bien les dix commandements de Moïse. Mais certains ont refusé Jésus, ils ont refusé d’entrer dans le Royaume de Dieu. Ils ont aussi perdu la loi juive car celle-ci n’existe plus, elle a été remplacée par le commandement de l’amour de Jésus. C’est d’eux que parle Jésus, quand il dit : « ils ont beau entendre, ils ne comprennent pas » (13). C’est ce que l’on a vu dans le chapitre précédent (Matthieu 12), où les gens refusent Jésus.
Cela est vrai aussi pour nous, si nous vivons notre foi chrétienne dans la lumière du Nouveau Testament, et pas seulement avec les valeurs traditionnelles, comme les anciens vivaient leur religion. Car il y a des chrétiens qui sont baptisés, mais dès qu’ils ont des problèmes,  ils vont trouver les féticheurs, les marabouts et les charlatans. Pour être sauvés, ils offrent les sacrifices d’animaux d’autrefois, en oubliant que le seul sacrifice qui nous sauve c’est la messe, l’eucharistie, le sacrifice de Jésus mort sur la croix par amour pour nous. Et au moment de la naissance, de la circoncision, du mariage, de la maladie ou de la mort, ils ne célèbrent pas ces évènements dans la foi et dans la famille chrétienne, mais avec les cérémonies traditionnelles Jésus continue « Heureux vos yeux, parce qu’ils voient. Heureux vos oreilles, parce qu’elles entendent ». Cela, c’est pour nous, si nous aimons Jésus, et que nous accueillons sa Parole dans la foi. Et si nous vivons notre foi chrétienne comme Jésus, dans l’Esprit Saint, avec tout le nouveau de l’Evangile. Pas à la manière des religions traditionnelles. Car certains chrétiens prennent le christianisme comme n’importe quelle religion. Ils disent : » tout homme doit avoir une religion ». Ils ont remplacé les cérémonies traditionnelles par les cérémonies chrétiennes, mais ils n’ont pas changé leur cœur.  Ils ne vivent pas avec Jésus, ils pratiquent seulement la religion. C’est pourquoi, dès qu’ils ont des problèmes, ils retournent aux sacrifices traditionnels.
V 15 : Dieu veut nous guérir dans toute notre personne et dans toute notre vie. Nous nous demandons : est-ce que nos yeux sont ouverts, pour voir le chemin de Dieu. Et aussi voir ceux qui souffrent autour de nous pour les aider. Est-ce que nos oreilles sont ouvertes pour entendre la Parole de Dieu. Mais aussi les appels de nos frères et de nos sœurs qui souffrent ? Comment est notre esprit ? Comment ouvrir notre cœur, pour écouter les conseils et pour mieux aimer ? Dans nos problèmes, est-ce que nous nous tournons vers Dieu, pour être guéri ?
Jésus continue « Heureux vos yeux, parce qu’ils voient. Heureux vos oreilles, parce qu’elles entendent ». Cela, c’est pour nous, si nous aimons Jésus, et que nous accueillons sa Parole dans la foi. Mais sommes-nous vraiment heureux d’être enfants de Dieu, et petits frères et sœurs de Jésus ?
Comme les apôtres, nous avons la chance que Jésus nous explique tout cela, dans l’Eglise. Nous avons la chance d’avoir la foi, et d’être chrétiens. Que faire ? D’abord, dire merci à Dieu. Ensuite, enseigner cette Parole de Dieu. Enfin, continuer le travail de Jésus, comme les apôtres. Mais en comprenant, ce que veut dire cette Parole de Dieu, pour nous, aujourd’hui. Pas seulement l’apprendre par cœur, mais la mettre en pratique : dans notre monde d’aujourd’hui, et dans notre vie de tous les jours. Ensemble avec les autres. C’est pour cela, que Jésus nous a envoyé son Esprit Saint.
« Seigneur, merci pour ta Parole qui éclaire notre vie »

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