jeudi 6 juillet 2017

Mercredi 5-7-17 (Mat 8, 28-34)




Comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.                                                       
« Jésus, viens nous libérer. Donne-nous la paix »
-Jésus : Voici un nouveau miracle de Jésus, que Marc nous explique en détail. Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il commande aux esprits mauvais. D’ailleurs, les 2 possédés le disent clairement : » Que nous  veux-tu Jésus, Fils du Dieu Très Haut ? » 
« Pourquoi nous punir avant le moment ? ». Quel est ce moment ? C’est celui de la mort et de la résurrection de Jésus, où Il a vaincu Satan et tous les esprits mauvais, pour toujours.
Mais surtout Jésus est bon. Il a pitié de ces 2 hommes qui souffrent. Ces hommes ne sont pas mauvais, ils ne sont  pas des sorciers. Ils sont possédés. Souvent, autour de nous, on accuse les gens de sorciers. Regardons Jésus. Jésus n’a pas peur d’eux. Il nous appelle à changer nos idées, et notre cœur, par rapport à nos frères et à nos soeurs.
A chaque fois que Jésus voit quelqu’un qui souffre, Il fait tout pour l’aider. Il aime tout le monde. Pas seulement les gens de son ethnie, ou de sa religion. Au contraire, Il va de l’autre côté du lac de Galilée, dans le territoire des Géraséniens (des païens), qui d’ailleurs ensuite vont le chasser.
Ce que Jésus a fait pour ces 2 hommes, Il continue à le faire aujourd’hui. Aujourd’hui encore, il nous rend libre. Car, même si nous ne sommes pas possédés par des esprits mauvais, nous avons tous des problèmes. Et tous, nous avons besoin d’être libérés du péché et de Satan.
Jésus ne force personne. Il nous laisse libres. Quand les gens du village Lui demandent de partir, Il s’en va, sans faire d’histoires.
-Les possédés : Ces 2 hommes sont possédés par un grand nombre d’esprits mauvais. Ils crient, la nuit comme le jour. C’est pourquoi, les gens ont peur d’eux. Cette peur des gens les empêche d’avoir pitié. Pourtant ces 2  hommes souffrent beaucoup, parce que les gens les ont trop fait souffrir jusqu’à maintenant, en les traitant de fous, d’hommes mauvais, d’hommes de la nuit et des cimetières  et de sorciers. Cela arrive souvent. Les gens ont peur des fous ou des handicapés, et de tous ceux qui ne sont pas comme les autres. Au lieu d’avoir peur d’eux, est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux avoir pitié d’eux, car ce sont des gens qui souffrent beaucoup. Ils ont besoin de notre pitié, de notre respect et de notre amour.
Ces 2 hommes vivent au milieu des tombeaux. Certainement que les gens les accusent d’être sorciers. Chez nous, comme chez les juifs, quand quelqu’un ne se conduit pas comme les autres, on l’accuse. On dit qu’il est possédé par un esprit mauvais, un djinn, un génie, ou qu’il est sorcier. Pourtant Dieu nous a bien dit déjà, depuis Moïse : « Tu ne feras pas de faux témoignages ». C’est-à-dire : tu n’accuseras pas quelqu’un, pour des choses qui ne sont pas sûres. Laisser les accusations. Et surtout laisser les malédictions et toutes les affaires de sorcellerie.
-Les gens : Regardons le comportement des gens. Même quand ces 2 hommes sont guéris, ils ont encore peur. Et surtout, au lieu d’être heureux qu’il soient guéris, et de dire merci à Dieu, ils pensent aux cochons qu’ils ont perdus. Est-ce qu’un seul homme n’est pas plus important, que tout un troupeau de porcs ? Le fondateur de la J.O.C. (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), le Père Cardjin, disait : « Un jeune travailleur vaut plus, que tout l’or du monde ». Comme disait Jésus, aux gens qui n’étaient pas contents, qu’Il descende manger chez Zachée : « Est-ce que cet homme n’est pas aussi fils d’Abraham ? » (Luc 19, 1 à 7). Un autre jour aussi, quand Jésus guérit une femme, possédée par un démon, il dit : « Cette femme, Satan l’a tenue attachée pendant 18 ans. Est-ce qu’elle n’est pas fille d’Abraham ? Est-ce qu’il ne fallait pas la délivrer, même un jour de sabbat ? » (Luc 13, 16). Jésus nous appelle à connaitre notre dignité de Fils de Dieu, et à reconnaitre la dignité de tous ceux qui nous entourent. Et de défendre ceux qui ne sont pas respectés. C’est pour cela que l’Eglise a mis en place en particulier, les commissions Justice et Paix, depuis le Concile de Vatican 2. Car comme disait Saint Irénée « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant ».
Par ailleurs, nous nous rappelons que les cochons pour les juifs, c’étaient des animaux impurs. Et donc, il ne fallait pas en élever, et encore moins en manger. En chassant ces cochons, Jésus veut enlever l’impureté de ce village. Mais les gens ont refusé.
Parce que les gens ont perdu leurs cochons, ils demandent à Jésus de partir. Mais alors, ils vont tout perdre : pas seulement leurs porcs, mais surtout tout le bien, que Jésus allait faire pour eux. Cela arrive encore souvent aujourd’hui : à cause de leurs troupeaux, de leur argent ou des choses auxquelles ils sont attachés, des gens refusent Jésus. Comme nous le dit par exemple l’histoire des invités, qui refusent de venir au mariage de Dieu : parce qu’ils ont acheté une paire de bœufs, qu’ils viennent de se marier, ou qu’ils ont une maison neuve (Luc 14, 15-24 et Matthieu 22, 1-14). Ces gens pensent avoir tout gagné, mais ils ont tout perdu. Et comme disait Jésus à cet homme, content d’être riche, mais qui ne savait pas réfléchir : « Aujourd’hui même, on va te demander ton âme « (Luc 12, 13 à  21).  
« Merci Seigneur de nous libérer, et de nous rendre notre dignité » 

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