Il leur dit : » Sur votre route, proclamez que le royaume des
Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez
les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez
gratuitement. Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre
dans vos ceintures, ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales,
ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture. Dans chaque ville ou village
où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir,
et restez là jusqu’à votre départ. En entrant dans la maison, saluez ceux qui
l’habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si
elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. Si l’on ne vous
accueille pas et si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de
cette ville, et secouez la poussière de vos pieds. Amen, je vous le dis :
au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins
sévèrement que cette ville ». (Nous trouvons cet
Evangile plus détaillé en Luc 10,1-12 + 17-20)
« Jésus, aide-moi à faire grandir ton Royaume »
Jésus dit « guérissez les malades ». Car
le plus important, c’est la charité. Bien sûr, nous ne pouvons pas faire des miracles pour guérir les malades, comme Jésus. Mais nous pouvons les soutenir, accompagner leur famille,
leur parler, pour qu’ils vivent leur maladie dans la foi, tout faire
pour les aider, et répondre à leurs
besoins : pas seulement en nourriture, médicaments, habits ou argent. Mais
surtout en conseils et en prière. Ou même nous tenir en silence auprès d’eux,
pour qu’ils ne soient pas découragés, et qu’ils se sentent accompagnés. Même si
nous n’avons pas d’argent, nous pouvons beaucoup faire pour nos frères et nos
sœurs qui souffrent. Et leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls : Jésus est avec eux. C’est Lui qui nous
envoie auprès des malades
Mais il ne s’agit pas d’aider seulement les malades. Les malades, c’est le signe de
tous ceux qui souffrent, dans leur corps mais aussi dans leur cœur. Ce sont tous les hommes que
nous devons accompagner et aider :
les malades et les handicapés, mais aussi
les pauvres et les petits, les
étrangers et tous ceux qui sont mis à
l’écart, rejetés ou écrasés. C’est quand nous avons fait cela, que nous pouvons
dire : « le Royaume de Dieu
s’est approché de vous ».
« Rendez la vie aux morts ». Les apôtres l’ont fait.
Nous, nous ne pouvons pas le faire. Mais nous pouvons prier pour les morts. Et
surtout aider les familles en deuil, à vivre
le deuil dans la foi et l’espérance. Et protéger les veuves et les
orphelins. Pour cela, il nous faut lutter contre les trop grandes dépenses
d’argent, au moment des enterrements. Et changer nos coutumes, surtout celles
qui font souffrir les veuves. Et surtout, ne pas aller chez des devins, pour
savoir qui a causé cette mort : les morts sont dans les mains de Dieu. Et
donc laisser les accusations, mais aussi
les disputes quand on partage ce que le mort a laissé, au moment de l’héritage
Nous pouvons aider nos frères et nos sœurs, à changer leur cœur, pour vivre une vie
nouvelle. Et à commencer déjà la vie éternelle sur la terre. En recevant le
baptême, et en vivant avec Jésus Christ. Et les aider à vivre à nouveau dans la
joie. Comme le disait le père de l’enfant prodigue à son fils aîné :
« ton frère était mort, et il est
revenu à la vie ! ».
« Purifiez les
lépreux ». Pour les juifs, les lépreux, ce n’étaient pas seulement des
malades. C’étaient des gens impurs. La
maladie de la lèpre est presque vaincue. Mais nous sommes tous malades de la
lèpre du péché. Le Seigneur nous demande de purifier nos cœurs. Comme Il le disait : « heureux les cœurs purs, ils verront
Dieu ». Il nous demande aussi, d’aider
nos frères à devenir purs, devant Dieu et devant les hommes
« Chassez les
esprits mauvais ». Les esprits
que nous devons chasser, ce ne sont pas seulement les génies, ou les revenants.
C’est l’esprit du mal. L’esprit de jalousie et de méchanceté. L’esprit
d’orgueil et de puissance, qui nous pousse à écraser les autres. C’est la soif
de l’argent. Et tous les autres génies du mal. Sans oublier les pensées de
vengeance, de maraboutage, le charlatanisme et la sorcellerie.
«Vous avez reçu
gratuitement, donnez gratuitement ». C’est cela le signe des
chrétiens. Dieu nous aime gratuitement,
par pur amour. Il ne cherche pas son intérêt, Il ne nous demande rien.
C’est pourquoi, nous aussi, nous aimons nos frères de tout notre cœur. Sans
chercher l’argent ou d’autres avantages. Seulement pour la joie de les rendre
heureux. Et de les faire entrer dans l’amour de Dieu.
« Ne
prenez ni pain, ni argent, ni sac ».
Pourquoi cela ? Parce que Jésus nous envoie d’abord
vers les pauvres. Ce sont eux qui ont le plus besoin du Royaume de Dieu. Si
nous allons vers eux comme des riches, ils ne seront pas à l’aise pour nous
écouter.
Mais si nous ne prenons
pas d’argent, c’est surtout parce que le Royaume de Dieu n’est pas une
question de publicité, comme à la Télévision ou la radio. Ni de machines et de
technique. C’est une question d’amour.
Il s’agit de toucher les cœurs des gens,
pas seulement de chercher à leur plaire. Encore moins de leur faire des cadeaux
pour les attirer.
Enfin, si nous annonçons aux gens la Parole de Dieu, ils
seront heureux. Et c’est eux qui nous donneront à manger. Nous vivrons alors
l’amitié et le partage.
« Restez dans la
maison où l’on vous invitera ».
Pourquoi cela ? Parce que Dieu est amour. Et le Royaume de Dieu c’est
l’amitié. C’est cela que nous devons vivre en premier. D’ailleurs,
si nous ne sommes pas amis avec les
gens, comment leur annoncer la Parole de
Dieu ? Ils ne nous écouteront pas. Pour annoncer l’Evangile, il faut du
temps. Il ne faut pas passer en vitesse, mais d’abord partager la vie des gens,
pour bien les comprendre et les aimer.
Gagner la confiance
«Secouez la poussière
de vos pieds ». Jésus
respecte la liberté, il ne force
personne. Si les gens ne veulent pas
nous écouter, nous secouons la poussière de nos pieds ? pour ne rien
emporter de leur village….. Mais sans
méchanceté, ni agressivité. Cela pourra les aider à réfléchir, et à
changer de vie
« Merci Seigneur, de nous appeler au service
de nos frères »
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