En entendant parler Jésus, un des convives lui
dit : « Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de
Dieu ! » Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner,
et il avait invité beaucoup de monde. À l’heure du dîner, il envoya son
serviteur dire aux invités : “Venez, tout est prêt.” Mais ils se mirent
tous, unanimement, à s’excuser. Le premier lui dit : “J’ai acheté un champ,
et je suis obligé d’aller le voir ; je t’en prie, excuse-moi.” Un autre
dit : “J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je
t’en prie, excuse-moi.” Un troisième dit : “Je viens de me marier, et
c’est pourquoi je ne peux pas venir.” De retour, le serviteur rapporta ces
paroles à son maître. Alors, pris de colère, le maître de maison dit à son
serviteur : “Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la
ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les
ici.” Le serviteur revint lui dire : “Maître, ce que tu as ordonné est
exécuté, et il reste encore de la place.” Le maître dit alors au
serviteur : “Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les
gens de force, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de
ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon dîner.” »
« Seigneur tu m’appelles, je
veux entrer dans ton Alliance »
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis
l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je
prends un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon
cœur.
Dans cette histoire il s’agit
d’un repas, DIEU nous prépare un repas de fête au ciel, où nous serons pour
toujours avec LUI, dans une joie totale et qui ne finira pas. DIEU veut que nous soyons heureux pour
toujours avec LUI.
Ce repas nous commençons à le
vivre dans l’eucharistie, à chaque messe ; c’est pourquoi avant de nous
donner la communion, le prêtre reprend cette parole de l’Evangile d’aujourd’hui :
« heureux les invités aux repas du
Seigneur » (n°15).
-Cette histoire de Jésus est claire : le roi c’est Dieu, le Fils
c’est Jésus. Il nous invite à un mariage. Pourquoi un mariage ? Parce que
le mariage, c’est une alliance entre deux familles. Et Dieu a fait Alliance
avec nous, par son Fils Jésus. Il nous a fait entrer dans son Alliance, parce qu’il nous aime. Plus que le
meilleur mari aime sa femme.
Le repas de l’Alliance, ce n’est pas au ciel après notre mort. C’est déjà maintenant. C’est le Jeudi Saint, que Jésus a célébré le
repas de l’Alliance nouvelle et éternelle (le mariage de l’Agneau de Dieu,
comme le dit l’Apocalypse 19,7). C’est Jésus le mari. Et sa femme qu’il aime,
c’est l’Eglise (voir ce que dit Jean Baptiste : Jean 3,29). A chaque fois
que nous célébrons l’eucharistie, nous participons à ce repas de l’Alliance et
du mariage de Jésus. Comment vivons-nous cette Alliance, personnellement et en
communauté, avec nos frères et nos sœurs chrétiens ? Et d’abord, comment aimons-nous Jésus ?
Saint Paul en tire les conséquences (Eph 5,21-33) : « Maris et femmes, aimez-vous ! Comme le
Christ aime l’Eglise ». Nous en avons parlé le vendredi 16-8.
Le mariage vient de DIEU. C’est DIEU qui a donné Eve à Adam. C’est le plus beau
signe de l’Amour de DIEU pour nous. Dieu nous dit, par le prophète
Isaïe : « comme un fiancé
aime sa fiancée, c’est ainsi que JE t’aime Israël ». Le mariage c’est une vie d’Amour, qui nous amène à DIEU. Car
DIEU est AMOUR. Mais parfois nous nous enfermons sur nous-mêmes. Notre cœur est
fermé, comme notre maison : nous ne vivons pas l’amour de DIEU entre mari
et femme, avec nos enfants, et avec nos deux familles. Nous ne vivons pas
un amour ouvert aux autres, comme DIEU nous le propose. Nous ne sommes pas les
témoins de son Amour dans le monde. Dans ces conditions, c’est clair que nous
ne pouvons pas participer au repas du Royaume. Comment vivons-nous notre
mariage ? Le
troisième refuse l’invitation, parce qu’il vient de se marier ! Mais
alors, comment sera-t-il heureux dans son mariage ? C’est quand nous vivons notre mariage avec Dieu,
qu’il peut réussir. Et quand nous cherchons à répondre à l’appel de Dieu,
ensemble, mari et femme. En nous appuyant l’un sur l’autre. Pourquoi n’est-il
pas venu au repas de fête avec sa femme ?
-Les serviteurs du roi, ce sont les prophètes. Tout au long de la
première Alliance (l’ancien Testament), Dieu a envoyé des prophètes. Mais les
gens ont refusé de les écouter. Et même parfois, ils les ont tués. Et nous, savons-nous reconnaitre les prophètes,
que Dieu nous envoie aujourd’hui ? Savons-nous les accueillir et les
écouter ?
Le roi dit : » Tout
est prêt, pour la fête de l’Alliance ». Dieu est toujours prêt pour
nous aimer. Mais nous, sommes –nous prêts
à répondre à son appel ?
-Pourquoi les gens refusent-ils l’invitation du roi ? « Parce qu’ils vont à leurs
affaires : l’un à son champ, l’autre à son commerce ». N’est-ce
pas la même chose aujourd’hui ? Beaucoup de gens s’occupent seulement de
leurs affaires, en oubliant les affaires de Dieu. Ils pensent seulement à leur
travail, en oubliant le travail de Dieu. Ils pensent à leur commerce et à
l’argent, en oubliant que notre vraie richesse, c’est l’amour de Dieu et de nos
frères. Bien sûr, nous devons travailler. Nous avons besoin d’argent. Mais cela ne doit pas nous faire oublier Dieu.
C’est quand nous pensons à Dieu, et que nous faisons ce que Dieu nous demande,
que nous pouvons vraiment réussir notre travail, nos affaires et toute notre
vie. Alors, nous avons la vraie richesse du cœur, et nous sommes heureux.
Pourquoi les invités refusent-ils
l’appel de Dieu ? C’est à cause de l’argent (j’ai acheté un champ), du
travail (je vais essayer mes bœufs), ou de la famille (je viens de me marier).
Normalement ces trois choses devraient nous aider à mieux servir DIEU et à mieux aimer nos frères : avec notre
argent, dans notre travail et en commençant dans notre propre famille. Mais
c’est souvent le contraire, nous laissons le chemin de DIEU à cause de
l’argent. Nous utilisons notre argent seulement pour nous-mêmes, et pas pour
aider les autres.
Nous travaillons pour nous-mêmes,
et notre propre intérêt, en oubliant DIEU. Nous
ne nous conduisons pas en chrétien pendant notre travail, mais en plus nous
faisons souffrir les autres. Nous les fatiguons, au lieu de les aider par notre
travail. Et de leur donner les moyens de travailler par eux-mêmes, pour gagner
leur vie.
Nous sommes chrétiens, mais nous écoutons notre famille, plus que Jésus.
Même quand notre femme, notre mari ou nos parents, nous entraînent dans un
chemin, qui n’est pas le chemin de Dieu. Par exemple, quand ils nous disent
d'aller chez un devin, un charlatan ou un marabout, si notre enfant est malade.
Ou à prendre l’argent dans la caisse pour les aider. Ou encore de donner la
place à un parent, même s’il n’est pas capable de faire le travail (nous en
reparlerons demain).
- « Les serviteurs vont
dans les rues. Ils ramènent les pauvres, les infirmes, les aveugles et les boiteux
» Dieu appelle surtout les pauvres et les infirmes. Parce que ce sont eux
qui souffrent le plus, et qui ont le plus besoin de son amour. Et qu’ils sont
souvent abaissés et mis de côté. Nous aussi, ce sont les pauvres, les petits et
ceux qui souffrent, que nous voulons aimer en premier. Nous voulons tout faire
pour les aider.
- « Dieu dit encore à
son serviteur : va sur les chemins au dehors, pour que ma maison soit
remplie ». Tant qu’il ya de la place, DIEU continue à inviter
les hommes (n°22). Et il y a toujours de la place dans le cœur de DIEU. Dieu aime tous les hommes. Il veut que
tous les hommes entrent dans son Alliance, et soient heureux. C’est pourquoi,
nous ne choisissons pas les gens.
Nous cherchons à aimer tout le monde. Et nous les appelons à suivre le chemin
de Dieu. Quelle que soit leur religion, ou leur façon de vivre. Car tous ont
besoin du Salut de Dieu.
Il ne suffit donc pas, d’aimer
seulement ceux qui nous entourent. Nous sortons de notre famille et de notre
communauté chrétienne, pour aller sur les chemins de campagne (en brousse).
Nous cherchons ceux qui sont oubliés ou rejetés par la société : ceux que
personne ne voit ou qui se cachent « le long des
haies », à cause de leur malheur ou de leur péché. Comme JESUS, le
bon berger, qui va à la recherche de la brebis perdue. Il n’attend pas que la
brebis revienne d’elle-même « Seigneur
donne-moi ton Amour pour aller à la recherche de mes frères et de mes sœurs ».
« Merci
Seigneur, de nous inviter au repas de ton Alliance »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire