Jésus ressuscite le fils unique d’une veuve
11 Par la suite,
Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec
lui, ainsi qu’une grande foule.
12 Il arriva près de
la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ;
c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la
ville accompagnait cette femme.
13 Voyant celle-ci,
le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne
pleure pas. »
14 Il s’approcha et
toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit :
« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
15 Alors le mort se
redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
16 La crainte
s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un
grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »
17 Et cette parole
sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.
« Jésus, viens sauver notre Peuple
aujourd’hui »
Jésus enseigne
l’Evangile, il est accompagné d’une grande foule. Mais quand il voit cette
veuve, il laisse tout ce qu’il fait,
pour aller la consoler: dès
que Jésus voit quelqu’un qui souffre, il faut qu’il aille l’aider. Et il lui dit: « Ne pleure pas ».
Jésus est
vraiment le Fils de Dieu, il est le Tout Puissant. Il est venu nous apporter la vraie
vie, la vie totale, la vie de Dieu. C’est pourquoi, il a ressuscité
ce jeune homme. D’abord, parce qu’il a pitié de sa mère, et qu’il nous aime : « il fut rempli de pitié pour elle «. Mais
il nous montre aussi que son Amour est
plus fort que la mort. C’est nous tous que Jésus veut ressusciter. Car nous
sommes morts dans notre cœur, à cause
du péché. Jésus nous fait revivre. A
nous aussi, il dit : « lève-toi»,
marche dans le chemin de Dieu, et avance dans la vie.
Que faire ? D’abord, consoler ceux qui pleurent, encourager ceux qui souffrent,
accompagner ceux qui sont dans le deuil. Comme l’ont fait les habitants de Naïm, et comme l’a fait Jésus.
Nous leur disons nous aussi : « ne pleure pas ».
Nous ne pouvons pas ressusciter les morts, mais nous
pouvons relever nos frères. Nous pouvons les aider à vivre comme des enfants de Dieu,
pour qu’ils aient la vie éternelle. Pas après leur mort, mais déjà maintenant.
Et nous luttons contre toutes les forces de
mort, qu’il y a dans le pays.
Tout ce qui tue le corps : la maladie, mais aussi la faim et la pauvreté.
Et tout ce qui entraîne la maladie : la saleté et les ordures dans les
rues qui amènent les diarrhées et le choléra, les inondations et les eaux qui
traînent, qui amènent les moustiques, le paludisme et la poliomyélite (les
handicapés), l’alcool et la drogue qui rendent fou. La sexualité mal vécue qui
entraîne le SIDA, et les autres maladies sexuelles. Mais aussi l’injustice dans
la société, qui fait souffrir les travailleurs, et surtout les paysans et les
chômeurs. Les gens qui font mal leur travail et qui détournent l’argent du
pays, et font tomber beaucoup dans la pauvreté et la misère, qui entraîne la
mort. La méchanceté, la violence et le vol, qui font tuer beaucoup de
personnes. C’est contre toutes ces forces de mort, et beaucoup d’autres encore,
que Jésus nous demande de lutter, quand il ressuscite ce jeune homme. Et il
nous en donne la force et le courage.
« Le mort s’est mis à parler » : nous aussi, nous annonçons autour de
nous, la Bonne Nouvelle de Jésus qui
nous sauve. Et nous louons Dieu, comme la foule. Mais d’abord, savons-nous voir
toutes les bonnes choses que Dieu fait, dans notre monde ? Et d’abord la
vie qui grandit, en nous et autour de nous ?
Les gens disaient : « Dieu est venu sauver son Peuple ». Dieu ne vient pas
nous sauver un par un, il vient nous
sauver tous ensemble. Là aussi, c’est à nous de continuer le travail de Jésus,
et d’avancer tous ensemble, pour sauver notre peuple aujourd’hui. Le peuple
disait : » Un grand prophète
s’est montré parmi nous ! ». Nous sommes les prophètes
d’aujourd’hui. Que faisons-nous pour sauver notre peuple ?
Au sujet des enterrements : on passe beaucoup de temps aux
enterrements : la veillée le soir, la levée du corps à l’hôpital, la
prière à l’église, l’enterrement au cimetière, les condoléances dans la
famille. Comment les gens qui ont un travail salarié, vont-ils assurer leur travail
dans ces conditions ? Mais surtout, on vient au moment de l’enterrement,
et ensuite la communauté chrétienne disparaît complètement. C’est bon d’être
présent à la veillée mortuaire. Mais ne serait-ce pas beaucoup plus important
de s’asseoir après l’enterrement, ensemble avec la famille, pour voir comment
ils vont régler les problèmes laissés par le défunt : les questions
d’héritage, la condition de la veuve et des orphelins. Et aussi, éviter les
pratiques traditionnelles païennes, les accusations de sorcellerie et autres
habitudes qui ne vont pas avec notre foi chrétienne. Et ensuite, que la communauté envoie chaque jour
pendant tout le temps du deuil, au moins une ou deux personnes à tour de rôle,
pour visiter la famille, les conseiller, les soutenir, les encourager et prier
avec eux. Il y a toute une réflexion à faire, aussi bien pour l’inculturation
de l’Eglise que pour la conversion de nos cultures. Nous tous, nous avons une
famille. N’est-ce pas à l’intérieur de nos propres familles, que nous pouvons
agir en premier ?
« Merci
Seigneur, pour la vie totale que tu nous donnes ! »
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