Jésus parle à la foule de ses disciples.
Il dit : « Les enseignants de la loi et les pharisiens sont assis sur
la chaise de Moïse. Donc, obéissez-leur,
et faites tout ce qu’ils vous disent. Mais ne vous conduisez pas comme
eux. Parce que ce qu’ils enseignent, ils ne le font pas. Ils attachent des
poids très lourds, et ils les mettent sur les épaules des hommes. Mais ils
refusent de les aider à porter ces poids, même du bout de leurs doigts. Tout ce
qu’ils font, ils le font pour que les hommes les regardent. Par exemple, ils
attachent sur leur front ou sur leur bras, des paroles de Dieu dans des boîtes
les plus grandes possibles. Ils ont des manteaux avec des bords très longs. Ils
aiment les meilleures places dans les grands repas. Ils se mettent devant dans
des grandes chaises dans les maisons de prière. Ils aiment qu’on les salue avec
respect dans la rue, et que les gens les appellent ‘ maître ‘. Vous,
ne vous faites pas appeler maître, car vous êtes tous frères. Et vous avez un
seul Maître. N’appelez personne sur la terre : votre père. Car vous n’avez
qu’un seul Père, celui qui est au ciel. Ne vous faites pas non plus appeler
‘chef’. Car vous n’avez qu’un seul Chef, le Messie, l’Envoyé de Dieu. Le plus
grand parmi vous doit être votre serviteur. Celui qui s’élève sera abaissé. Et
celui qui s’abaisse sera élevé ».
« Seigneur, aide-nous à vivre en frères, avec tous »
Jésus parle ici d’un problème, que nous rencontrons souvent. Nous
voyons des prêtres, des catéchistes, et des responsables de communauté, de
groupes ou de mouvements, qui nous enseignent la Parole de Dieu. Mais ils se
conduisent mal. Bien sûr, cela nous décourage. Certains quittent même l’Eglise,
à cause de cela. Jésus nous dit : « Ne
faites pas ce qu’ils font, mais quand même, écoutez ce qu’ils vous enseignent.
Et mettez-le en pratique »(3). Mais bien sûr, si nous avons une
responsabilité dans l’Eglise, nous devons nous
conduire le mieux possible. Car c’est notre exemple qui peut entrainer les
autres, beaucoup plus que nos paroles. Et ce que nous enseignons, c’est d’abord
à nous-mêmes, de le mettre en pratique.
Jésus
est exigeant. Il n’a pas peur de faire des reproches aux scribes (ceux qui
enseignaient la Parole de Dieu. Ce n’est pas par méchanceté mais c’est pour
qu’ils changent, comme dit le proverbe : qui aime bien, châtie bien. Jésus cherche
Ou pour
prendre la meilleure place aux fêtes et aux repas. Il peut encore moins
accepter, que des gens se montrent comme des vrais croyants. Et que par
derrière ils fatiguent les petits, et fassent souffrir les pauvres. Jésus nous
aime, il aime les pauvres et les petits.
Qu’est-ce que Jésus reproche
aux pharisiens ? D’abord « de mettre sur le
dos des gens, des poids trop lourds ».
Jésus n’est pas venu fatiguer les gens. Jésus nous demande de libérer les gens, pas de les écraser.
Et nous devons annoncer une Bonne Nouvelle, pas seulement des commandements.
Bien sûr, Dieu nous demande de nous conduire en chrétien, et d’apprendre
aux autres à le faire. Mais ce que nous enseignons, nous aidons les autres à le mettre en pratique. Alors que « les maitres de la loi et les pharisiens
refusent de les aider, même du bout des doigts. Et ils refusent de porter
eux-mêmes, les lourds bagages qu’ils
mettent sur leur dos » (4).
-Ensuite Jésus leur reproche de se montrer devant les hommes. Cela
arrive souvent. Il y a des gens qui se conduisent très bien. Ils font de très
bonnes choses. Mais ils veulent se faire admirer. Comme le disait Jésus : « Ils ont déjà reçu leur récompense »
(Matthieu 6, 16).
Il y a des gens qui vont à l’église avec de beaux habits, des
grandes croix et de belles médailles, et un livre de prière à la main. Pour que
les gens les regardent, et disent du bien d’eux. Ceux-là aussi, ils ont reçu
leur récompense (Matthieu 6, 5). Et aussi, ceux qui veulent avoir la première
place dans les réunions, les grands repas et les fêtes, et dans les églises. Jésus était très simple, Il se faisait
petit. C’est Lui que nous voulons suivre.
-Il y a aussi un autre problème : des gens, comme des catéchistes,
qui se font appeler ‘maitres’. Ou ‘berger’. Des responsables de communautés,
qui se font appeler ‘chefs’. Des prêtres se font appeler ‘pères’. Bien sûr,
cela peut s’expliquer, puisque nous vivons en société. Il nous faut donc une
certaine organisation, et des titres. Mais sans doute vaudrait-il mieux laisser
tout cela, dans l’Eglise. Et être beaucoup plus simples, à l’exemple de Jésus. En tout cas, nous
devons savoir que notre seul Chef, et notre seul Maitre, c’est Jésus. Et notre
seul Père, c’est Dieu. Nous devons nous conduire comme un bon père, avec ceux
dont nous avons la responsabilité. Comme Dieu lui-même envers ses enfants, et
les petits de la société. Et nous
conduire comme des frères les uns envers les autres. Puisque nous sommes
tous frères et soeurs de Jésus Christ.
-Bien plus que cela, nous nous faisons les serviteurs de nos frères, comme
Jésus « s’est fait le serviteur de tous
». Il a lavé les pieds de ses apôtres. Il est mort, de la mort des esclaves
sur la croix. Si nous voulons être avec Jésus, c’est à cette place que nous
devons nous mettre. Et donner notre vie pour nos frères, comme Lui.
Jésus dit : « Celui qui
s’abaisse sera élevé ». Si nous nous abaissons, ce n’est pas pour nous
écraser, ou pour nous faire souffrir. Ce n’est même pas pour être relevé, et
récompensé par Dieu. C’est pour
descendre ? au niveau de ceux qui sont écrasés. Alors, nous
pourrons nous relever ensemble avec
eux. Et grandir ensemble, dans la dignité des enfants de Dieu, et dans l’amour
du Christ.
Que faire ? Nous devons réfléchir sérieusement
aux reproches que Jésus fait aux scribes. Est-ce que nous aussi, nous ne nous
servons pas parfois de la religion, pour notre propre intérêt ? Est-ce que
nous ne cherchons pas parfois, à prendre la première place ? Même si pour
cela, nous devons pousser nos frères et nos sœurs en arrière. Est-ce que, après
avoir prié, nous ne profitons pas des
pauvres et des petits ? Et nous ne faisons pas souffrir, par exemple nos
travailleurs ? En tout cas nous nous demandons : que faisons-nous
vraiment pour aider ceux qui souffrent. Jésus voit notre cœur, il nous demande
de l’aimer, et de le prier en vérité. Il veut la justice.
« Seigneur
apprends-nous la justice et l’Amour «
Pour mieux comprendre ce que
JESUS dit aux pharisiens, nous pouvons lire la suite de cet Evangile (Mat
23,13-36. Ou Luc 11,37-42). Ses paroles peuvent nous sembler très dures. Est-ce
que JESUS est méchant ? Pas du tout ! Mais comme le dit Saint Jean,
JESUS savait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme. IL savait que les pharisiens
étaient enfermés dans leurs traditions. Ils étaient sûrs d’être des vrais
croyants, à cause de leurs prières, et de leurs aumônes. Jésus devait donc parler très fort, pour les réveiller, et les
faire changer de vie. Qu’est-ce que JESUS
leur reproche ?
Les pharisiens donnaient 10%
de ce qu’ils gagnaient (la dime). Par exemple, quand ils vendaient les plantes de leurs jardins. Mais
ils ne respectaient ni l’Amour ni la Justice. Ils ne payaient pas justement
leurs travailleurs : ils profitaient d’eux, et les faisaient souffrir. Ils
volaient les veuves (Marc 12,39). Ils ne pensaient pas aux pauvres, mais plutôt
à gagner le plus d’argent possible. Et ils pensaient
qu’en donnant 10% de leurs bénéfices au Temple de Jérusalem, DIEU allait leur
pardonner toutes les mauvaises choses qu’ils faisaient. Et oublier leurs
injustices. JESUS leur dit clairement : ce qui compte, c’est la justice, et l’Amour de nos frères.
Nous-mêmes, est-ce que nous ne nous conduisons pas parfois, comme ces pharisiens ?
Les pharisiens priaient
beaucoup, ils connaissaient très bien la Parole de DIEU. Mais Ils en
profitaient pour se faire voir, et admirer par les autres hommes. JESUS ne peut
pas accepter, qu’on se serve de la parole de DIEU, pour se faire honorer. Au
contraire, nous devons nous mettre au
service de la parole de DIEU, et de son Royaume. JESUS les prévient : « vous voulez vous élever, mais les gens
vont vous marcher dessus, sans même le savoir. Vous serez comme des tombeaux,
que l’on ne voit même plus ». Un vrai croyant ne peut pas être
orgueilleux. Sinon, il est déjà mort dans son cœur. Le Royaume de Dieu, c’est l’humilité. Comme Jésus, qui s’est abaissé pour venir nous sauver, Lui, le Fils
Unique de Dieu lui-même ! Comment
nous faire petits devant nos frères, à l’exemple de Jésus ? Comment nous mettre au service de la
Parole de Dieu, au lieu de vouloir en profiter ?
Un maître de la loi se révolte
en disant : « tu nous insultes,
nous aussi ». Souvent, nous faisons la même chose. Nous disons : « ce n’est pas pour moi, je ne suis pas
comme les autres, ce sont les mauvais qui se conduisent comme ça»…Aujourd’hui,
prenons ces paroles pour nous-mêmes,
et non pas pour les autres. Mettons-nous en face du Seigneur en vérité !
Qu’est-ce que JESUS reproche
aux docteurs de la loi (n°46) ? C’est d’avoir fait de la religion, une
chose lourde à porter. Et de demander aux autres de faire des choses, qu’ils ne
font pas eux-mêmes. Alors que JESUS disait : « mon bagage est facile à porter. Ce que je demande est facile à
faire. Car JE suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29). Nous-mêmes,
qu’avons- nous fait de notre religion ? Est-ce que nous n’en avons pas
fait, quelque chose de lourd et de compliqué ? Comment être doux et humble de cœur, comme JESUS ?
Comment aider nos frères et nos sœurs, à porter le poids de la vie, et les
soutenir dans leurs difficultés ?
« Seigneur, merci de
nous aider à vivre notre foi, dans la vérité, l’humilité, et l’amour des
autres »
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