vendredi 9 février 2018

Samedi 10-2 (Marc 8,1-10) Jésus nourrit 4.000 personnes




En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule, et que les gens n’avaient rien à manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit : « J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin. » Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? » Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule. Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer.
Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.
« Seigneur, nous voulons nourrir la foule avec toi »
Que fait Jésus dans ce miracle ?
1.      Jésus appelle ses disciples : Jésus ne travaille jamais seul. Il nous responsabilise, Il nous fait confiance. Il veut que nous aussi nous agissions avec confiance, pour nourrir la foule.
2.      Jésus répond à nos besoins concrets : La foule a faim, Il lui donne à manger. Jésus a pitié des gens. Quand il voit des gens qui souffrent, il fait  tout son possible pour les aider, et Il les aide dans leur vie de tous les jours. Jésus est avec nous dans chacune de nos difficultés. Il nous aide concrètement et réellement. Aujourd’hui encore, il nous dit : »J’ai pitié de cette foule »
3.      Jésus dit merci à Dieu : Dans tout ce qu’Il fait, Jésus commence par prier. Il vit toujours avec Dieu, son Père. Et quand Il prie, ce n’est pas d’abord pour demander, c’est pour dire merci. Il nous appelle à l’action de grâce.
4.      On ramasse 7 corbeilles des morceaux : Jésus ne veut pas que les choses se perdent. Il ne veut pas de gaspillage. Il pense à tous ceux qui ont faim.
Jésus part aussitôt après : Jésus est humble, Il ne veut pas être admiré et applaudi. Mais surtout Jésus se consacre totalement, au travail que Dieu lui a donné. Il ne veut pas être un chef politique seulement pour son peuple, Il est venu sauver tous les hommes, dans toutes les dimensions de leur vie.
Et nous, que faire ?
1.      Croire en Jésus, comme la foule a cru en Lui. Et le suivre dans toute notre vie.
2.      Prier le Père comme Jésus, dans l’action de grâces. Reconnaître tout ce que Dieu fait pour nous.
3.      « Jésus prend les pains, Il dit merci à Dieu, Il  les rompt, et Il les donne à ses disciples pour les distribuer à la foule ». Ce sont les paroles de la consécration, à la messe. Nous ne pouvons pas recevoir la communion à l’Eucharistie, si nous ne faisons pas grandir la communion entre nous, en même temps, et avec le même amour. On ne peut pas séparer l’amour de Jésus, et l’amour de nos frères. L’eucharistie (la messe) doit se continuer dans toute notre vie.
4.      Vivre avec Jésus comme les apôtres, mais aussi vivre en communauté. On ne peut pas être chrétien tout seul.
5.      Continuer l’action de Jésus. Enseigner sa Parole dans la vie de tous les jours, pour que les gens puissent vivre dans la joie (l’Evangile est une Bonne Nouvelle). Comme Jésus les a enseignés pendant 3 jours entiers.
6.      Aider les gens qui sont dans les difficultés, et répondre à leurs vrais besoins : ceux qui ont faim, pas seulement de pain, mais aussi de soutien, de présence, de compréhension et d’amour. Et d’abord avoir pitié de nos frères et de nos sœurs qui souffrent, comme Jésus.
7.      Lutter contre le gaspillage, et veiller à partager avec tous.
8.      Nous engager dans la politique. En effet nous ne sommes pas Jésus. Notre rôle n’est pas de sauver le monde, lui seul peut le faire, mais de construire le monde avec Lui. Construire la société, en particulier dans les réalités politiques. Mais bien sûr à la suite du Christ, et à partir de la Parole de Dieu.
9.      Donner à manger à la foule, ce n’est pas seulement faire l’aumône à quelques-uns. Ou partager son repas avec ses voisins. Il s’agit de permettre à tous et à chacun, de pouvoir manger, et de vivre dans la paix. Cela signifie mettre en place des projets de développement, et des activités génératrices de revenus. Mais en veillant à un vrai développement, qui ne se limite pas aux  questions matérielles (voir la lettre de Paul 6 sur le progrès des peuples : développer tout l’homme (dans toute sa personne), tous les hommes, et avec tous les hommes. En agissant avec  tous : un développement intégral qui comprend en particulier le respect et la sauvegarde de la création.
10.   Comme Jésus, nous cherchons à aider nos frères et nos sœurs qui ont faim, qui sont malades et qui ont besoin de soutien. Mais il ne s’agit pas seulement de faire des cadeaux. Nous devons mettre les gens à l’action, pour qu’ils agissent par eux-mêmes, avec les petits moyens qui sont les leurs. Comme Jésus qui demande aux apôtres : « Combien avez-vous de pain ? ». Par exemple le rôle de la Caritas, ce n’est pas seulement de distribuer des choses aux pauvres, et surtout pas d’attendre des dons venus d’Europe. Mais d’organiser les gens, pour qu’ils prennent leur vie en mains, et deviennent responsables.

N.B : La prière de Jésus se continue dans l’action.
·         Jésus parle avec ses disciples, ils réfléchissent ensemble
·         Ce n’est pas avec de l’argent que Jésus a nourri la foule, mais avec sa foi, à partir de sa confiance en Dieu.
·         Ce sont les apôtres qui ont distribué les pains et les poissons : le Christ attend notre participation. Que nous travaillions, ensemble avec lui.
·         A chaque fois qu’on partage la nourriture avec les voisins, ou des étrangers qui n’étaient pas prévus, c’est le miracle de la multiplication des pains qui se continue. Alors, il y a une très grande communion entre le Christ et nous.
·         L’humilité de Jésus. Nous, au contraire, très souvent nous attendons une récompense, quand nous faisons le bien, ou que nous aidons les autres.
« Merci Seigneur, de nous appeler à travailler avec toi, pour faire grandir le monde »

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