Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que
nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen,
je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une
maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans
qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs,
mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la
vie éternelle. Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les
premiers. »
« Seigneur, je veux te suivre dans toute ma vie ».
Quand on lit cet Evangile, on pense tout de suite aux
religieux (les pères, les frères et les
sœurs) qui quittent parfois leur pays, qui vivent ensemble en communauté,
et qui font les trois vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. Tu peux te
renseigner auprès d’eux, si tu ne sais pas bien ce que c’est. C’est vrai qu’ils
quittent leur famille, mais qu’ils retrouvent une maison, des frères et des
sœurs, et beaucoup de biens. Notre Eglise en a besoin. Que faisons-nous pour
les soutenir ? Et pour chercher des vocations, en commençant dans notre
propre famille?
Mais cet Evangile s’adresse à nous tous. Car il ne s’agit
pas de changer de place (de déménager), mais de changer notre cœur. Bien sûr,
nous continuons à aimer nos parents, c’est un commandement de DIEU.
Pierre : Nous avons besoin de maison, pour nous-mêmes et pour nos enfants.
Et aussi de champs ou de moyens, pour travailler et vivre. Mais dans tout cela,
il s’agit d’aimer JESUS, plus que tout et en premier. Il s’agit d’utiliser ce que nous avons, pour servir
DIEU et pour faire le bien: pour aider les pauvres, et tous ceux qui
souffrent. Et non pas nous en servir, seulement pour nous-mêmes. C’est cela chercher le Royaume
JESUS nous demande de tout quitter, et de ne pas mettre
notre cœur dans les choses de la terre. A cause de lui, et de la Bonne Nouvelle
de l’Evangile. C’est cela, la base de notre vie chrétienne : aimer JESUS de tout notre cœur. Pas
seulement faire des prières… Mais le suivre dans toute notre vie, comme l’on
fait les apôtres. Vivre nous-mêmes l’Evangile, et l’annoncer à nos frères et
sœurs. Pas seulement par nos paroles et nos conseils, mais d’abord par notre
exemple qui les entraine, et par le témoignage de notre vie.
Alors, nous recevrons cent fois plus : les vieux
deviendront nos pères, les jeunes nos frères et nos enfants. Et nous vivrons
dans la joie. Comme l’a dit Jésus : Il y a plus de joie à donner, qu’à
recevoir. Peut-être pas en argent, mais en joie dans le cœur, et en paix dans
toute notre vie. Nous aurons non seulement notre famille, mais en plus
d’ami(e)s. Et une autre famille beaucoup plus grande, qui est l’Eglise, la
FAMILLE de DIEU. Nous aurons la vie éternelle, pas après notre mort mais tout
de suite : car nous vivrons d’une
vie nouvelle. Nous vivrons la vie de ressuscité, que nous avons reçu à
notre baptême, et qui nous a fait ressusciter avec JESUS CHRIST.
Bien sûr, pour cela il y a beaucoup de conditions :
D’abord, le courage pour supporter les souffrances de la vie chrétienne. Et
surtout, nous laisser conduire par le Saint Esprit. Aujourd’hui, JESUS nous
donne une autre condition : « beaucoup de premiers, seront les derniers ». Une autre fois,
JESUS disait : « ceux qui
s’élèvent, seront abaissés ».
Si nous voulons connaître le bonheur de DIEU, il nous faut vivre avec JESUS
CHRIST. Lui qui n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. Lui qui s’est fait petit, devant DIEU
et devant les hommes.
JESUS nous dit aussi : « les derniers seront les premiers ». C’est cela notre
travail : relever les pauvres et
les petits de la société : tous ceux qui sont rejetés, écrasés, méprisés
et mis à l’écart. Les accueillir, les écouter, voir les bonnes choses qu’ils
font, et leur donner la première place.
« Seigneur Jésus, merci de nous appeler à te
servir »
INTRODUCTION AU CARÊME : Cette année, Luc nous
montre surtout la bonté de Dieu avec l’histoire de l’enfant prodigue. Le carême
est souvent présenté comme le temps du jeûne (Voir l’année B). Mais c’est
beaucoup plus que cela. C’est le temps de la conversion, pour changer notre cœur et notre vie, personnellement et ensemble, en communauté. Le jeûne c’est d’abord pour libérer nos esprits et nos cœurs. Le carême, ce n’est pas un temps de tristesse. Au contraire, c’est le temps de la joie d’être libéré du péché. C’est le temps de la prière et de la charité. C’est donc le temps de prendre au sérieux la Parole de Dieu, et de la mettre en pratique. Pour suivre le Christ dans toute notre vie, et faire grandir son Royaume, dans la confiance. C’est le temps de revoir toute notre vie, à la lumière du Saint Esprit. C’est pourquoi le premier dimanche de carême, on nous présente Jésus qui lutte contre Satan, et qui nous libère de tout mal. Le mercredi des Cendres, nous sommes entrés dans le Carême. En faisant le signe de la croix sur notre front avec les cendres, le prêtre nous a dit : « Convertissez-vous, et croyez à l’Évangile ». Le Seigneur nous appelle donc à changer notre cœur et notre vie. Et à mettre vraiment en pratique l’Évangile, chacun personnellement, en famille, en communauté et avec tous ceux qui nous entourent, chrétiens ou non. Le Carême, c’est la marche vers Pâques : la fête de Jésus ressuscité. Pendant le Carême, nous cherchons à vivre une vie nouvelle, la vie des enfants de Dieu, comme Jésus nous l’a montré. Pour que, à Pâques, nous soyons vraiment devenus des hommes et des femmes nouvelles.
Pour ensemble construire « une terre nouvelle, où la justice habitera » (2° Pierre 3,13). Ensemble, avec tout notre peuple, pour que « Son règne vienne. Et que Sa volonté soit faite sur la terre. » Pendant ce Carême, nous sommes appelés ensemble, prêtres et laïcs, à devenir davantage amis de nos frères et de nos sœurs. Surtout de ceux qui souffrent, et qui ont besoin de nous. Et pour accueillir ceux qui sont seuls, et qui pleurent. C’est cela notre travail de chrétiens. Comme le disait le pape Jean Paul 2 dans sa lettre sur le Rédempteur de l’homme : » Le Christ s’est fait homme. Il s’est uni à tous les hommes, dans toute leur vie. C’est pourquoi, l’homme est le chemin de l’Église C’est en allant vers l’homme quel qu’il soit, et en l’accueillant, que nous pouvons aller vers Dieu, et vivre avec Lui. Notre amour pour Dieu est obligatoirement un amour pour tous ceux qui souffrent, quelle que soit leur langue ou leur religion. Car Jésus est mort pour tous les hommes. Ce sont tous les hommes qui sont sauvés par Jésus. »
Questions : Est-ce que nous cherchons à connaître les difficultés de nos frères et sœurs ? Quelles sont leurs principales souffrances ? Que faisons-nous pour eux ? Comment devenir amis de ceux qui nous entourent, à la suite de Jésus, sans rejeter personne ? Comment encourager ceux qui sont autour de nous à aider, eux aussi, ceux qui souffrent ? Enfin, le Carême, c'est le temps de changer ensemble notre pays, pour en faire un pays où tous seront respectés et pourront vivre heureux. Avec la force de Dieu qui, après 40 ans au désert, a fait entrer son peuple dans une terre nouvelle.
Pour vivre ensemble le carême
Pour plus de renseignements,
voir mon site http://armel.duteil.free.fr. Taper
« Carême », « paralyse », « Isaïe » et « jeune » dans le cadre : recherche sur le site, en haut à gauche
Pour un Carême écologique, Taper « écologie ». Voir aussi mon blog :
armelduteilsenegal ; rubrique : temps liturgique.
Nous
nous demandons, en silence devant le Seigneur :
•
Au niveau personnel: Le Carême est un temps
de conversion. Je me demande: suis-je ami avec tout le monde? A qui je ne parle
pas, par exemple pour des raisons politiques? Que vais-je faire?
•
En famille: Il y a encore trop de
problèmes dans nos familles: des jalousies, des injustices et même des
accusations de sorcellerie. Des disputes au sujet de l'héritage, des
souffrances non humaines comme l'excision. Des différences entre garçons et
filles, entre nos propres enfants et les autres qui vivent chez nous. Nos
familles sont divisées. Nous ne savons pas bien nous organiser avec notre
argent. En ce temps de Carême, nous voulons vivre un amour vrai, dans le
respect et le pardon, entre mari et femme. Pour bien éduquer nos enfants et
qu'ils soient heureux. Et qu'ils mettent la paix et l'unité à leur tour, autour
d'eux. Pour ressusciter tous ensemble à une vie nouvelle, avec Jésus, aux fêtes
de Pâques.
•
Dans la communauté
chrétienne (CCB): Elle est le lieu de l'accueil des pauvres et des
étrangers: un lieu ouvert à tous, le lieu de la prière et de la réconciliation,
le lieu du travail en commun pour servir l'homme, surtout le pauvre et le
petit. -Tous les membres de la CCB sont-ils actifs, chacun selon les dons que
Dieu lui a donnés, dans un travail en commun, comme les membres d'un seul corps
(1° Cor 12)? Travaillent-ils pour être servis (se servir) ou pour servir? Y
a-t-il une vraie entr'aide en cas de maladie ou de mort, d'accident ou de pauvreté,
et dans les autres souffrances de la vie?
•
La paroisse : Est-elle le lieu
où on aborde les vrais problèmes de l'Eglise et du pays, et pas seulement les
questions matérielles de la vie de la paroisse. Que faisons-nous pour mettre
une vraie communion entre nous tous: prêtres, laïcs, CCB, mouvements,
associations? En cherchant à voir ce qu'il y a de bon dans l'autre, en
respectant les dons que Dieu lui a donnés. Pour choisir les bonnes personnes là
où elles peuvent le mieux servir, sans regarder leur argent ou leur place dans
la société. En essayant de grandir ensemble dans la foi.
•
La société : Travaillons-nous à faire
grandir l'union entre tous les citoyens guinéens, quelle que soit leur langue
ou leur religion? Sinon, comment vivre l'amour du Christ. Dans les moments
difficiles de l'Eglise et du pays, sommes-nous unis, prêts à agir ensemble,
pour le bien de l'homme et pour servir la société?
Comment lutter contre les injustices autour de nous? Comment aider
les pauvres et tous ceux qui souffrent? Comment mettre la paix autour de nous,
et réconcilier ceux qui ne s'entendent pas ?
Que chacun entre dans un groupe ou mouvement de son choix, pour
faire quelque chose pour les autres, pour l'Eglise et pour le pays.
Dans chaque famille, se réunir tous ensemble pour un temps de
réconciliation, en invitant nos autres parents de la ville ou du village, pour
régler nos problèmes et finir les rancunes
Pour la paroisse, mettre en place un comité de justice et de paix.
Nous nous retrouverons à la fin du Carême pour faire l'évaluation.
Bon Carême à tous !
Pour
prier le Seigneur à partir de ces textes
|
Je demande au Seigneur de ne pas
être sourd à son appel. Je prie en silence
J’imagine le lieu où se
déroule cette scène de l’Evangile. Je me mets successivement à la place de
Jésus et de chacun des personnages
J’écoute la Parole, je la laisse
agir en moi. Je me laisse transformer par elle. Je me pose 4 questions :
•
Qu’ai-je
retenu de cette lecture ?
•
Que
me montre cette Parole sur Jésus
(sur Dieu) ?
•
Quelle
Bonne Nouvelle me donne cette Parole
(la joie, l’espérance, le courage…) ?
•
Qu’allons-nous faire, avec ceux qui m’entourent, pour
mettre cette Parole en pratique
Quelques
explications :
•
Nous redisons cet Evangile avec nos mots à nous : c’est
important de savoir raconter l’Evangile pour le faire connaître aux
autres. Nous redisons les passages qui
nous semblent les plus importants et les mots qui nous touchent le plus
•
Avant
de parler de nous-mêmes, nous regardons d’abord Jésus. C’est lui le plus
important. Qu’est-ce que cet Evangile d’aujourd’hui nous fait connaître de
spécial sur Jésus ?
•
L’Evangile
est une Bonne Nouvelle pour nous. Dans cet Evangile d’aujourd’hui, qu’est-ce
qui nous éclaire, qu’est-ce qui nous rend heureux, et nous apporte la joie,
l’espérance, le courage ?
•
Maintenant
nous pouvons dire ce que nous allons
faire pour mettre cette Parole en pratique
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