samedi 21 février 2015

Dimanche 9-3-14 (Marc 1,12-15)




- les 3 tentations du Christ 
Matthieu nous dit, que c’est l’Esprit de Dieu qui a poussé Jésus dans le désert, pour qu’Il soit tenté par Satan. Ne nous étonnons donc pas, si nous avons des tentations. Cela fait partie de notre vie.  Une tentation, ce n’est pas encore un péché. C’est seulement quand nous l’acceptons dans notre cœur, et que nous cherchons à le faire, que cela devient un péché. Mais nous devons tout faire, pour résister aux tentations, comme Jésus lui-même l’a fait. Et pour continuer à vivre en chrétiens, et à faire le travail de Dieu. Satan a voulu attirer Jésus par la nourriture, l’argent et le pouvoir. Pour qu’il oublie sa mission, qui était d’annoncer la vraie Parole de Dieu, et de sauver tous les hommes. Mais Jésus ne s’est pas laissé tromper. Et Il a chassé Satan. Nous aussi, Satan veut nous empêcher de suivre le chemin de Dieu. Il veut nous attirer par la nourriture, l’argent et le pouvoir. Qu’allons-nous faire ?
1°) Le Christ est vraiment homme, comme nous. Il a vécu nos problèmes, il a eu faim, il a été tenté. Il connaît nos difficultés, il peut vraiment nous aider dans toute notre vie. Pas seulement nous donner du pain, ou d’autres choses (1° tentation). Mais nous sauver dans toute notre vie. Car Il s’appuie sur la Parole de Dieu. C’est grâce à cette Parole, qu’il peut chasser Satan. Cela nous montre toute l’importance de la Parole de Dieu, pour nous-mêmes, mais aussi pour les autres. C’est pourquoi, nous cherchons à la lire, et à la méditer personnellement. Mais aussi à la partager en famille, en communauté, et dans les différents groupes où nous nous retrouvons.
-Jésus  n’attend pas de miracles de la part de Dieu (2° tentation). Il garde confiance dans son Père, mais Il prend  ses responsabilités d’homme. Et Il fait le travail que Dieu lui a demandé, comme Dieu le veut, en faisant ses propres efforts.
 -Il ne se laisse pas attirer non  plus, par le pouvoir et les honneurs. Car Il est venu pour servir et sauver les hommes . Pas pour faire le chef (3° tentation)

Nous vivons tout ce temps de Carême, ensemble avec nos frères en sœurs chrétiens, dans l’Eglise. Comme Jésus a vécu ces 4O jours de jeûne, en union avec le peuple d’Israel , qui a fait 40 ans dans le désert, pour changer son cœur, et se préparer à entrer dans la terre que Dieu lui avait promise  (Dt 8,2 – Nb 14,34).
Moïse lui aussi a jeûné 40 jours, pour que Dieu pardonne les péchés de son peuple (Dt 9,18). Il est monté sur la montagne. Il y est resté 40 jours, pour recevoir les commandements de Dieu (Ex 34,28). Jésus est vraiment le nouveau Moïse, qui nous fait entrer dans la nouvelle Alliance de Dieu. Et qui nous permet de construire une terre nouvelle. Il nous fait sortir de l’esclavage du péché, comme Moïse a libéré le peuple d’Israel de l’esclavage de l’Egypte.

2°) Tout cela nous montre un chemin.  Nous aussi, nous avons beaucoup de tentations : nous sommes attirés par l’argent, le confort (les belles choses), la vie facile, et aussi le pouvoir et l’orgueil. D’autres se laissent attirer par les sectes, l’ambiance et la vie moderne. Or c’est Dieu qui nous permet de réussir notre vie. Soyons solides dans la foi ! Satan n’est pas en dehors de nous, il est en nous-mêmes ! Il nous faut donc purifier notre cœur, et changer notre vie. C’est cela le but du Carême : nous permettre de ressusciter à Pâques à une vie  nouvelle, personnellement, en famille et en communauté chrétienne. Et ensemble avec les autres citoyens, de construire un pays nouveau.
-Souvent, dans nos prières, nous insistons auprès de Dieu, pour qu’il nous donne ce que nous voulons. Et comme nous le voulons (2° tentation). Nous devons apprendre à accepter, la vie que Dieu nous donne. Et avoir beaucoup de patience. Le verset 7 : «Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu »  nous montre notre manque d’humilité. Très souvent nous demandons à Dieu  beaucoup de choses, dans la prière. Et nous ne sommes pas patients. Quand nous demandons quelque chose, nous le voulons tout de suite. Sinon, nous nous plaignons et nous nous décourageons. Nous faisons du chantage avec Dieu. Rappelons-nous ce que nous avons dit sur la prière, à propos de Mat 6,7. Soyons plus humbles. Et acceptons de recevoir dans l’humilité, les choses que le Seigneur trouve meilleures pour nous.

-Dieu nous donne sa force, mais il nous laisse libres devant Satan. C’est à nous de faire face aux situations, dans le monde actuel. Il nous faut apprendre à réfléchir dans la foi, pour ne pas nous arrêter à l’extérieur, mais voir la réalité des choses. Pour savoir ce qui peut vraiment nous aider, à vivre heureux et à réussir notre vie. Depuis le début du monde, Satan est le menteur. Nous ne nous laissons pas tromper par Satan, que ce soit dans notre mariage et notre vie de famille, dans notre travail ou dans nos autres activités. Comme Jésus, nous résistons aux tentations. En demandant l’aide de Dieu notre Père : « Ne nous soumets pas à la tentation ». C’est la prière, qui nous permet de résister aux tentations du démon.
-La 3°réponse de Jésus à Satan est très forte : «Va-t-en ! ». Il faut être décidés dans la vie, et savoir ce que  nous voulons, pour adorer et servir Dieu seul. Il faut apprendre à voir clair, comme Jésus. Et avoir le courage,  pour faire ce qui est juste et bien. Et ne pas chercher le pouvoir, ni à être toujours le premier, ni à nous faire servir par les autres. Mais au contraire, nous mettre à leur service, comme Jésus l’a fait.

-Nous bâtissons notre vie sur la Parole de Dieu, comme Jésus. Mais à nous d’être intelligents. En effet, quand Satan est venu tenter Jésus, à chaque fois il a cité une Parole de Dieu. Mais c’était pour empêcher Jésus, de faire le travail de son Père. Donc, à nous de faire attention. Il y a beaucoup de sectes qui viennent à nous, avec la Parole de Dieu. Comme les témoins de Jéhovah, qui prennent un passage de la Bible. Et à partir de là, ils font tout un discours, qui ne sont pas les idées de Jésus Christ. Nous devons donc bien étudier la Parole de Dieu. Et surtout la prier, et y penser dans notre cœur (la méditer). En nous rappelant ce que dit Saint Paul sur les fruits de l’Esprit (Galates 5,22) « Ce que produit l’Esprit Saint, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, etc. ». Si quelqu’un m’annonce la Parole de Dieu, et que celle-ci m’aide à mieux aimer Dieu et mes frères, alors elle vient du Saint Esprit. Et aussi, si elle me donne la paix et la joie dans le cœur. Alors, je la mets en pratique. Mais si elle m’enlève la paix, et qu’elle me fait peur ou ne me laisse pas dormir tranquille, alors elle vient de Satan, comme quand il a tenté Jésus. Je dois donc la laisser. C’est la même chose pour les rêves que nous faisons, ou les idées qui nous viennent dans la tête.

-Dès que Jésus a chassé Satan, « des anges s’approchent, et ils le servent ». Comme Dieu l’a promis à tous les justes : « Dieu a commandé à ses anges, de te protéger sur toutes tes routes. Ils te porteront sur leurs mains, pour que ton pied ne se blesse pas sur les pierres » (Ps 91,11). Nous croyons que les anges de Dieu sont avec nous, pendant tout ce temps du Carême.

La vie publique de Jésus n’a pas été facile. Jean Baptiste est arrêté et mis en prison, et Jésus doit se cacher en Galilée. Mais il ne se décourage pas, car Il veut faire le travail que Dieu lui a donné, quelles que soient les difficultés : «Il annonce la Bonne Nouvelle qui vient de Dieu ». Jésus se met tout de suite au travail. Il annonce la Parole et l’Amour de Dieu. Et ce qu’Il annonce, c’est une Bonne Nouvelle, une Parole qui libère et rend heureux. C’est le Royaume de Dieu.

 « Jésus part en Galilée ». La Galilée c’est la terre des païens, une terre où plusieurs peuples se rencontrent. Jésus est vraiment venu pour tous les hommes, de tous les peuples et de toutes les religions.

Jésus  annonce : « Le Royaume de Dieu s’est approché de vous » : Un Royaume d’amour, de grâce et de Vérité, un Royaume de justice et de paix (Préface du Christ Roi). Jésus nous donne la condition pour y entrer : « changez de vie ». Pas seulement changer nos comportements, mais aussi changer nos pensées : laisser les pensées païennes d’autrefois, mais aussi les pensées païennes d’aujourd’hui. Pour avoir les pensées de Jésus, dans tout ce que nous faisons. Et changer notre cœur, pour qu’il soit vraiment plein de l’amour de Jésus Christ, et ouvert à tous. Et pour cela : « Accepter la Bonne Nouvelle de l’Evangile ». Car l’Evangile est vraiment une Bonne Nouvelle, qui peut nous rendre totalement heureux : nous, nos parents et tous ceux qui nous entourent. Mais  il faut vraiment l’accepter. Car l’Evangile nous demande de changer beaucoup de choses. C’est justement ce que les pharisiens ont refusé de faire, au temps de Jésus.

Notre pape François a expliqué : Le diable existe, même au XXIe s. : nous ne devons pas être naïfs !, a expliqué le pape François dans son homélie de la messe de 7 h du vendredi 11 avril, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican.
Tactique du diable
« Nous sommes tous tentés, a expliqué le pape, parce que la loi de la vie spirituelle, notre vie chrétienne, est une lutte : une lutte. Parce que le prince de ce monde – le diable – ne veut pas de notre sainteté, ne veut pas que nous suivions le Christ. Quelqu’un parmi vous, peut-être, je ne sais pas, pourrait dire : ‘Mais, Père, vous êtes vraiment vieux : parler du diable au XXIe siècle !’ Mais, vous savez, le diable existe ! Le diable existe. Même au XXIe siècle ! Et nous ne devons pas être naïfs ! Nous devons apprendre de l’Évangile comment faire pour lutter contre lui ».
Le pape indique le modèle du Christ Jésus : « La vie de Jésus a été une lutte. Il est venu vaincre le mal, vaincre le prince de ce monde, vaincre le démon » : le démon, « a souvent tenté Jésus et Jésus a éprouvé dans sa vie les tentations » et « les persécutions ». Les baptisés, « nous qui voulons suivre Jésus », « nous devons bien connaître cette vérité », a insisté le pape.
« Nous aussi nous sommes tentés, a-t-il expliqué, nous aussi nous faisons l’objet des attaques du démon, parce que l’esprit du mal ne veut pas de notre sainteté, il ne veut pas de notre témoignage chrétien, il ne veut pas que nous soyons disciples de Jésus. Et comment fait l’esprit du mal pour nous éloigner de la route de Jésus, avec ses tentations ? »
Le pape décrit les « trois caractéristiques » de ce qu’on pourrait appeler, après Lewis, la « tactique du diable » : « Les tentations du démon ont trois caractéristiques et nous devons les connaître pour ne pas tomber dans le piège. Comment fait le démon pour nous éloigner de la route de Jésus ? La tentation commence légèrement, mais elle grandit : elle grandit toujours. Deuxièmement, elle grandit et en contamine un autre, elle se transmet à un autre, elle cherche à être communautaire. Et finalement, pour tranquilliser l’âme, elle se justifie. Elle grandit, elle contamine et elle se justifie ».
La tentation est séduisante !
La première tentation de Jésus, « ressemble presque à une séduction », a commenté le pape : le diable dit à Jésus de se jeter du haut du Temple pour que, suggère-t-il, « tous disent : ‘C’est le Messie !’ ».
Avec Adam et Ève, même tentation : « C’est la séduction ». Le diable « parle presque comme s’il était un maître spirituel », explique le pape : et « quand on repousse » la tentation, « elle grandit : elle grandit et elle revient encore plus fort ».
Jésus, « le dit dans l’Évangile de Luc : quand le démon est repoussé, il tourne en rond à la recherche d’autres compagnons et il revient avec cette bande », a rappelé le pape : et donc, la tentation « grandit aussi en impliquant les autres ». C’est ce qui « s’est passé avec Jésus » : « le démon implique » ses ennemis, et ce qui « ressemblait à un filet d’eau, un petit filet d’eau, tranquille, devient une marée ».
La tentation « grandit et elle contamine », a repris le pape, et finalement, elle se justifie » : quand Jésus prêche dans la synagogue, aussitôt ses ennemis le rabaissent en disant : « Mais celui-ci est le fils de Joseph, le charpentier, le fils de Marie ! Jamais allé à l’université ! Mais avec quelle autorité parle-t-il ? Il n’a pas étudié ! ». Progressivement, a expliqué le pape François, la tentation « a impliqué tout le monde contre Jésus », et le point le plus élevé, « le plus fort de la justification, c’est celui du grand prêtre » qui dit: ‘Ne savez-vous pas qu’il vaut mieux qu’un seul homme meure’ pour sauver ‘le peuple’ ? »
Arrêter à temps le la tentation
Le pape est passé aux exemples pour actualiser cette page de l’Evangile : « Nous avons une tentation qui grandit : elle grandit et contamine les autres. Pensons au bavardage, par exemple ; j’éprouve un peu d’envie à l’égard de telle personne, de telle autre et, au début, j’ai l’envie seulement dedans, et on a besoin de la partager et on va dire à une autre personne : ‘Mais tu as vu cette personne ?’… et elle cherche à grandir et à contaminer quelqu’un d’autre, et un autre… Mais ça, c’est le mécanisme des commérages et nous avons tous été tentés par les commérages ! Ce n’est peut-être pas le cas de l’un d’entre vous, s’il est saint, mais moi aussi j’ai été tenté par les commérages ! C’est une tentation quotidienne, celle-là. Mais ça commence comme cela, en douceur, comme un filet d’eau. Cela grandit par contagion, et à la fin on se justifie. »
C’est pourquoi le pape a recommandé la vigilance « quand, dans notre cœur, nous sentons quelque chose qui va finir par détruire » les personnes : « soyons attentifs parce que si nous n’arrêtons pas à temps ce filet d’eau, quand il grandira et contaminera, ce sera une marée telle qu’elle ne fera que nous pousser à nous justifier du mal, comme ces personnes qui se sont justifiées » en affirmant qu’il « vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple »
«Merci Seigneur, de nous donner ton Esprit Saint, pour résister à Satan, et aux tentations du monde »

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