Jésus
nous aime jusqu’au bout, totalement (1). Et nous sommes-nous capables d’aller
jusqu’au bout de notre amour ?
Jésus
sait qu’Il vient de Dieu et qu’Il retourne à Dieu (3). Et nous, comment
vivons-nous en enfant de Dieu, pour retourner à Dieu ?
Jésus
fait le travail des esclaves : et nous, savons-nous nous mettre à genoux
devant nos frères et nos sœurs ? Comment nous lavons-nous les pieds les
uns des autres ?
Laver
notre cœur et nos esprits
Notre
corps est le Temple du Saint Esprit
N° 5 : Pierre demande à Jésus de lui laver tout le corps. Et nous, de quoi
avons-nous besoin de nous laver ? Il nous faut comprendre que c’est n° 12 à 15,
il ne s’agit pas seulement de laver nos pieds mais nous laver nos esprits pour
enlever les pensées mauvaises, laver nos cœurs pour enlever les péchés, tous
les mauvais désirs et à ce moment-là nous serons heureux. Mais Jésus nous fait
comprendre le chemin du bonheur. Le chemin du bonheur c’est de nous laver les
pieds les uns les autres comme Jésus l’a fait juste avant de mourir. C’est sa dernière
action avant sa mort. C’est son héritage, son geste le plus important. Nous
devons nous laver les pieds les uns les autres dans nos familles, entre maris
et femmes, et aussi entre parents et enfants. Nous devons nous laver les pieds
dans nos communautés, nos CEB, nos mouvements, mais aussi dans notre quartier,
les uns les autres, entre chrétiens et musulmans. Entre ceux qui ont un travail
et ceux qui sont au chômage, ceux qui ont une maison et ceux qui sont
locataires. Ceux qui sont en bonne santé et ceux qui sont malades ou
handicapés. Ceux qui ont de quoi vivre et ceux qui souffrent de la faim, ceux
qui sont grands et ceux qui sont petits, ceux qui sont respectés et ceux qui
sont rejetés. Ceux qui sont heureux et ceux qui souffrent, ceux qui ont de quoi
vivre et les talibés, et nous pourrions continuer encore longtemps cette liste,
à chacun de la continuer dans sa propre vie.
Le
sens du lavement des pieds : Il faut laver notre cœur pour recevoir
communion
Le dernier repas de Jésus avec
le lavement des pieds est la manière dont Jésus aima les siens jusqu’au bout.
Je peux me souvenir des repas où j’ai vécu quelque chose d’une amour fraternel
au goût d’universel. Jésus ressuscité, que l’amour que tu as pour moi
m’envahisse au point de me révéler avec douceur le sens de la vie.
N.B. Cette fête est aussi la fête de
l’Eucharistie et du sacerdoce, c’est-à-dire la fête de la communion et du
service.
(Marc
14, 12-22-28).
Pendant le repas, Jésus prend du pain.
Il dit merci à Dieu, Il le partage et Il le donne à ses apôtres. Il leur
dit : « Prenez, ceci c’est mon Corps ». Ensuite, Il prend un
verre de vin. Il dit merci à Dieu, et Il leur donne le verre, pour qu’ils en
boivent tous. Jésus leur dit : « Ceci est mon Sang, le Sang qui rend
solide l’Alliance de Dieu, et qui va être versé pour beaucoup de personnes. Je
vous le dis, c’est la vérité. Je ne boirai plus jamais de ce vin, jusqu’au jour
où je boirai du vin nouveau, dans le Royaume de Dieu. Ensuite ils chantent les
chants de la fête, puis ils vont au Mont des Oliviers. Jésus dit à ses
apôtres : « Vous allez tous m’abandonner. Car on lit dans la Parole
de Dieu : « Je tuerai le berger, et les moutons vont partir de tous
les côtés ». Et Jésus ajoute : « Quand je serai de nouveau
vivant, j’irai vous attendre en Galilée ».
Nous connaissons bien ce
passage puisque nous le revivons chaque dimanche à la messe, aujourd’hui
relisons le lentement pour bien comprendre ce que Jésus a fait.
Jésus sait qu’il va mourir mais il veut rester pour toujours avec nous,
alors il bénit le pain et il le transforme dans son corps ; c’est vraiment son
corps qu’il nous laisse sous la forme du pain, il se donne à nous pour
toujours, dans un très grand amour ; et pour rester avec nous il a choisi l’un
des moments les plus importants de notre vie, le moment où nous nous retrouvons
ensemble pour manger et pour trouver ainsi la force de vivre : le repas qui est
le signe du partage de la famille, le signe de l’amour et de l’amitié ; le pain
c’est la nourriture de base, celui qui n’a pas beaucoup d’argent peut au moins
en acheter même s’il ne peut pas faire un grand repas. Ce pain comme nous le disons à la messe, c’est « le fruit de la terre et du travail des hommes », la terre que Dieu nous a donnée et que nous devons respecter et protéger ; ce pain est aussi le fruit du travail ; si je refuse de travailler, je ne suis pas un vrai croyant et en plus je n’ai rien à offrir à Dieu quand je viens à la messe.
Jésus prend le pain et dit merci à Dieu ; Jésus a dit merci à Dieu tout au long de sa vie même au moment de sa mort. Et nous ?
Puis il prend le vin et dit « ceci est mon sang » et il continue « c’est le sang de l’alliance (l’union d’amour) que Dieu a fait avec tous les hommes », car Dieu nous aime depuis le début du monde, il veut que nous soyons ses amis pour toujours. Son amour ne s’arrêtera jamais, et il aime tout le monde même quand nous faisons le mal, c’est pourquoi Jésus continue « ce sang sera versé pour le pardon des péchés ».
Enfin Jésus ajoute « je ne boirai plus de ce vin jusqu’au jour où je serai dans le Royaume de Dieu dans le Royaume de mon Père ». Jésus est notre grand frère, il veut nous réunir tous, ses petits frères pour toujours auprès de notre Père, pour une joie qui ne finira jamais, un amour total avec tous, voilà ce qu’il veut pour tous, c’est pour cela qu’il a accepté de mourir, pour nous pardonner, nous faire entrer dans son amour et nous conduire tous ensemble auprès de son Père dans le Royaume des cieux.
Puis Jésus et ses apôtres chantent les chants de Pâques ; quand nous chantons le Père tous ensemble Jésus est avec nous et le Royaume de Dieu est déjà commencé. Comme Jésus le dit il est le Berger, il est le meilleur de tous les bergers : Maintenant le moment est arrivé de donner sa vie pour ses moutons comme il l’avait annoncé.
Nous
regardons Jésus : Il est le vrai croyant, qui pratique très
bien sa religion. Il prie avec ses apôtres, dans l’amitié. Jésus connaît tout
(« ils trouvèrent toutes choses,
comme Jésus l’avait annoncé »). Mais Il fait confiance à ses disciples.
Il leur confie des responsabilités.
Mais surtout Jésus nous aime : il
donne sa vie pour nous. Il veut rester parmi nous après sa mort, par
l’Eucharistie. Il nous remplit de son amour, par la Communion. Il fait une
nouvelle Alliance, avec tous les hommes. Il nous fait entrer dans son Royaume.
En attendant de nous réunir pour toujours dans la joie, auprès de Son Père.
« Jésus nous aime, et nous sommes
sauvés ».
Que
faire ?
1) Croire que Jésus est notre ami. Et qu’Il est avec nous, dans toute notre
vie. Vivre en amitié avec Lui, comme Il a vécu, et prié avec ses apôtres. 2) Prendre nos responsabilités. Travailler pour le Royaume de Dieu, comme les apôtres ont préparé le repas de la Pâque pour Jésus. Travailler à faire venir Jésus dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos lieux de travail, dans nos loisirs, et partout où nous allons, dans nos engagements et notre vie de citoyen.
3) Croire à la présence de Jésus dans
l’Eucharistie. Continuer la mission de Jésus : vivre en communion avec le
Christ, mais aussi avec nos frères et sœurs. Ne pas garder l’amour de Jésus
pour nous, ni Sa Parole.
- « Jésus
prend du pain. Il dit merci à Dieu. Il le partage. Il le donne à ses apôtres,
en disant : ceci est mon corps….Et ils chantent ensuite les chants de
la fête ». En entendant cet Evangile, nous nous rappelons le
déroulement de la messe : un chant pour dire merci à Dieu et nous unir
– une demande de pardon pour préparer nos cœurs – Une Prière – L’écoute de la
Parole de Jésus, notre vérité, notre chemin et notre vie – Nous y répondons en
chantant notre foi et en priant pour le monde entier.
- Arrêtons-nous à la
prière de l’Offertoire :
1°) Tu es béni, nous
rendons grâces à Dieu, avec Jésus et ses apôtres, qui ensemble ont dit merci au
Père (22). Et qui ont chanté les
chantes de la fête (26)
2°) Dieu de l’Univers : C’est vraiment
le monde entier, et pas seulement les hommes, que Jésus vient sauver et offrir
à son Père
3°) Toi qui nous donnes ce pain : le
pain de l’amitié, signe des gestes de partage que nous vivons chaque jour.
4°) Fruit de la terre : Nous ne pouvons
pas célébrer l’Eucharistie en vérité, si nous ne respectons pas notre terre, la
terre que Dieu nous a confiée. Or souvent, nous salissons (polluons) et cassons
la création de Dieu : par le réchauffement de la terre, les émissions de
gaz qui attaquent la couche d’ozone, l’accaparement des terres et les
bio-carburants, la disparition des espèces animales et végétales, etc…et déjà
par nos feux de brousse, les arbres que nous coupons sans en replanter d’autres,
les ordures que nous jetons dans la rue, nos eaux polluées qui se déversent sur
les routes.
5°) Fruit du travail : si nous ne
travaillons pas dans la semaine, qu’avons-nous à offrir le dimanche ?
Jésus a travaillé de ses mains. Et Paul nous dit : »Celui qui ne travaille pas, qu’il ne mange
pas non plus » (2° Thes 3, 10+12) : c’est vrai aussi pour la
communion. Jésus a envoyé ses disciples, préparer le repas de la Pâque.
L’eucharistie, ça se prépare.
6°) Le travail des hommes, de tous les
hommes. Paul nous dit que nous sommes les ambassadeurs de nos frères. C’est
toute la vie, de tous nos frères, que nous venons offrir au Père, dans les
mains du Christ.
8°) Ce vin, fruit du raisin écrasé, symbole
de tous les hommes et les femmes qui sont écrasés dans le monde. Ce sont toutes
les souffrances des hommes que nous portons, unies aux souffrances du Christ
sur la Croix, pour qu’elles deviennent vie et espérance, par nos actions unies
à la Résurrection du Christ.
-Mais ce vin, c’est aussi le signe de
la joie et de la fête : Avec ce vin, ce sont toutes les bonnes choses que
nous avons faites, que nous offrons à Dieu notre Père, en action de
grâces : nos propres joies, et les joies de nos frères et sœurs.
9°) Nous
te les présentons : Avec le pain et le vin, nous nous offrons
nous-mêmes à Dieu. Avec tout ce que nous avons vécu. Avec tous ceux qui nous
entourent. Avec tous les hommes nos frères. Et avec le monde entier.
10°) Ils deviendront le pain et le vin du Royaume éternel : En
offrant ce pain et ce vin, nous nous engageons à construire ensemble le Royaume
de Dieu. Déjà sur cette terre, ici et maintenant. En attendant le jour, où nous
boirons le « vin nouveau » avec le Christ, dans le Royaume du Père
(25).
-Nous
nous attachons surtout au sacrifice, qui a une grande signification, et est
toujours pratiqué en Afrique. Les sacrifices sont très importants, aussi bien
dans les religions traditionnelles africaines, et dans l‘Islam (le sacrifice
d’Abraham = Aid el Kébir, Tabaski), que pour nous dans la 1° Alliance (l’Ancien
Testament : l’Agneau Pascal, qui libère et sauve le peuple d’Israël, au
temps de Moïse. Et qui est offert en permanence au Temple). Mais bien sûr, pour
nous, le vrai sacrifice, le seul qui
nous sauve, c’est celui du Christ. Ce n’est pas le sang des poulets, des
moutons ou des taureaux qui peut nous laver de nos péchés. Mais seulement le
sang de Jésus, versé sur la croix, et offert à chaque eucharistie. Ce ne sont
pas ces animaux, mangés ensemble, qui peuvent nourrir nos cœurs, et nous donner
la vie de Dieu. Mais bien l’Agneau de
Dieu, que nous recevons dans la communion, et qui remplit nos vies de son
amour. La Communion (com=avec ; union) est union avec Dieu et union entre
nous (voir les 2 premières lectures de cette fête).
C’est
le sens de la grande prière de l’offrande eucharistique (le sacrifice du
Christ) « Par Lui, avec Lui et en Lui » où nous nous
offrons à Dieu notre Père, dans l’Esprit Saint, au service du Royaume, unis au
Corps et au Sang du Christ présents parmi nous. Car nous sommes les membres de
son Corps.
-Puis
suivent le Notre Père, la prière pour la
Paix et la Communion. Et ensuite l’envoi, pour annoncer l’Evangile et
construire le Royaume.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire