01 Ils arrivèrent sur l’autre rive, de l’autre côté de
la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens.
02 Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme
possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre ;
03 il habitait dans les tombeaux et personne ne
pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne ;
04 en effet on l’avait souvent attaché avec des fers
aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne
ne pouvait le maîtriser.
05 Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les
tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres.
06 Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna
devant lui
07 et cria d’une voix forte : « Que me
veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me
tourmente pas ! »
08 Jésus lui disait en effet : « Esprit
impur, sors de cet homme ! »
09 Et il lui demandait : « Quel est ton
nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous
sommes beaucoup. »
10 Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas
les chasser en dehors du pays.
11 Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand
troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.
12 Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus :
« Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. »
13 Il le leur permit. Ils sortirent alors de l’homme
et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita
dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans
la mer.
14 Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils
annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent
voir ce qui s’était passé.
15 Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé
assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et
ils furent saisis de crainte.
16 Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent
l’histoire du possédé et ce qui était arrivé aux porcs.
17 Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter
leur territoire.
18 Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le
suppliait de pouvoir être avec lui.
19 Il n’y consentit pas, mais il lui dit :
« Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le
Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »
20 Alors l’homme s’en alla, il se mit à proclamer dans
la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde
était dans l’admiration.
« Seigneur viens nous libérer et nous
guérir »Voici un nouveau miracle de Jésus, que Marc nous explique en détail. Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il commande aux esprits mauvais. D’ailleurs, le possédé le dit clairement : » Que me veux-tu Jésus, Fils du Dieu Très Haut ? » (N° 7) Mais surtout Jésus est bon. Il a pitié de cet homme qui souffre. A chaque fois qu’Il voit quelqu’un qui souffre, Jésus fait tout pour l’aider. Il aime tout le monde. Pas seulement les gens de son ethnie, ou de sa religion. Au contraire, Il va de l’autre côté du lac de Galilée, dans le territoire des Géraséniens (des païens), qui d’ailleurs ensuite vont le chasser.
Souvent, autour de nous, on traite les gens de fous, de mauvais ou même de sorciers. Pourtant, ils ne sont pas mauvais. Ils ont seulement des problèmes, comme cet homme de l’Evangile. Regardons ce que Jésus a fait pour cet homme. Car Il continue à le faire pour les hommes de maintenant. Aujourd’hui encore, il nous libère. Car, même si nous ne sommes pas possédés par des esprits mauvais, nous avons tous des problèmes.
Tous nous avons parfois des mauvaises idées dans notre esprit. Tous nous avons tous des mauvaises habitudes. Nous sommes pris par le démon de l’argent, de la soif du pouvoir, ou de la sexualité mal vécue. Et peut-être même par le démon de la drogue ou de l’alcool. Tous, nous avons besoin d’être libérés du péché et de Satan.
Quand Jésus a chassé les esprits mauvais, l’homme se tient assis, tranquille. Il a mis des habits. C'est-à-dire qu’il a retrouvé sa dignité. Il peut retourner vivre au milieu des hommes, dans son village. Il a retrouvé son esprit. Et Jésus lui a rendu la paix (n° 15). C’est cela, que Dieu nous demande de faire aujourd’hui : libérer nos frères. Apporter la paix, là où nous vivons. Défendre la dignité de ceux qui sont abaissés, humiliés, moqués, écrasés et chassés. Et leur permettre de vivre à nouveau en paix, dans la société.
Mais Jésus ne force personne. Il nous laisse libres. Et quand les gens du village Lui demandent de partir, Il s’en va, sans faire d’histoires. Nous aussi, Jésus nous laisse libres. Sommes-nous décidés à le suivre volontairement, sans être forcés, et de tout notre cœur ?
-Le possédé : Cet homme est possédé par un grand nombre d’esprits mauvais. Il crie, la nuit comme le jour. Il vit au milieu des tombes. C’est pourquoi, les gens ont peur de lui. Ils ont cherché à l’attacher, mais à chaque fois il se détache. Cette peur des gens les empêche d’avoir pitié. Pourtant cet homme souffre beaucoup, et c’est d’abord à lui-même qu’il se fait mal, plus qu’aux autres : « Il se blesse même avec des pierres » (n° 5). Et il dit à Jésus : « Je t’en supplie, ne me fais pas souffrir ». Ces gens, on les fait trop souffrir jusqu’à maintenant. On les traite de fou, d’homme ou de femme mauvais, d’homme de la nuit et de sorcier. Souvent aujourd’hui encore les gens ont peur des fous ou des handicapés, et de tous ceux qui ne sont pas comme les autres. On dit qu’ils sont possédés par un rab ou un esprit mauvais. Jésus ne dit rien de tout cela. Il n’accuse pas cet homme. Au contraire, Il l’accueille et Il le libère, en lui rendant la paix. Nous aussi, au lieu d’avoir peur d’eux, est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux avoir pitié d’eux. Car ce sont des gens qui souffrent beaucoup. Avons-nous oublié que nous sommes dans l’Année de Miséricorde ? Comment la vivons-nous ? Ces gens que l’on traite d’anormaux, ils ont besoin de notre pitié, comme le dit le possédé lui-même à Jésus « Je t’en supplie, au nom de Dieu, ne me punis pas » (n° 7).
Cet homme vit au milieu des tombeaux. Certainement que les gens l’accusent d’être sorcier, d’homme de la nuit. Chez nous, comme chez les juifs, quand quelqu’un ne se conduit pas comme les autres, on l’accuse. On dit qu’il est possédé par un esprit mauvais, un djinn, un génie, ou qu’il est sorcier. Pourtant Dieu nous a bien dit déjà, depuis Moïse : « Tu ne feras pas de faux témoignages ». C’est-à-dire : tu n’accuseras pas quelqu’un, pour des choses qui ne sont pas sûres. Même si c’est le charlatan, le marabout, le devin ou le féticheur qui l’a dit, est-ce que c’est vrai. Il le croit. Mais est-ce qu’il ne se trompe pas lui-même ? Jésus nous dit : » Aimez même vos ennemis, pour être les enfants de votre Père, qui est au ciel ». Et aussi : » que ta parole soit oui, si c’est oui. Non, si c’est non. Tout ce que tu dis en plus vient de Satan ».
L’homme guéri veut rester avec Jésus. Mais Jésus lui dit « Retourne plutôt chez toi. Et dit à ta famille, tout ce que le Bon Dieu a fait pour toi, dans sa bonté. Et l’homme va le raconter à tout le monde» (n° 19). C’est cela aussi notre vocation. Il y a des missionnaires qui partent au loin, annoncer l’Evangile. Ils ont été appelés par Dieu pour cela. Mais pour la plupart d’entre nous, ce que Dieu nous demande, c’est d’annoncer sa Parole à nos parents et à nos amis, là où nous vivons. Et de dire toutes les bonnes choses, que Dieu fait pour nous, et dans le monde. Pour que « tous soient remplis d’étonnement, et qu’ils disent merci à Dieu ». Et qu’ils soient heureux de suivre Jésus. Comme nous, et avec nous. Nous sommes les témoins de la Miséricorde de Dieu, dans notre société d’aujourd’hui ;
-Les gens du village : regardons leur comportement. Même quand cet homme est guéri, ils ont encore peur. Et surtout, au lieu d’être heureux qu’il soit guéri, et de dire merci à Dieu, ils pensent aux porcs qu’ils ont perdus. Est-ce qu’un seul homme n’est pas plus important, que tout un troupeau de cochons ? Le fondateur de la J.O.C. (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), le Père Cardjin, disait : « Un jeune travailleur vaut plus, que tout l’or du monde ». Comme disait Jésus, aux gens qui n’étaient pas contents, quand Il est descendu manger chez Zachée : « Est-ce que cet homme n’est pas aussi fils d’Abraham ? » (Luc 19, 1 à 7). Un autre jour, quand Jésus guérit une femme, possédée par un démon, il dit : « Cette femme, Satan l’a tenue attachée pendant 18 ans. Est-ce qu’elle n’est pas fille d’Abraham ? Est-ce qu’il ne fallait pas la délivrer, même un jour de sabbat ? » (Luc 13, 16). Jésus nous appelle à connaitre notre dignité de Fils de Dieu, et à reconnaitre la dignité de tous ceux qui nous entourent. Et de défendre ceux qui ne sont pas respectés. C’est pour cela que l’Eglise a mis en place en particulier, les commissions Justice et Paix, depuis le Concile de Vatican 2. Car comme disait Saint Irénée « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant ». Mais y a-t-il une commission Justice et Paix dans notre paroisse ? En faisons-nous partie ?
Par ailleurs, nous nous rappelons que les porcs pour les juifs, c’étaient des animaux impurs. Et donc, il ne fallait pas en élever. C’est pourquoi Jésus y envoie les démons. Mais depuis que Jésus nous a sauvés, nous sommes tous purifiés. Il n’y a plus de choses, d’animaux ou d’hommes impurs. C‘est pour cela que nous devons aimer tout le monde.
Les gens ont perdu leurs porcs, ils demandent à Jésus de
partir. Mais alors, ils vont tout perdre : pas seulement leurs porcs. Mais
surtout tout le bien, que Jésus allait faire pour eux. Cela arrive encore
souvent aujourd’hui : à cause de leurs troupeaux, de leur argent ou des
choses auxquelles ils sont attachés, des
gens refusent Jésus. Comme nous le dit par exemple la parabole des invités,
qui refusent de venir au mariage du Fils de Dieu : parce qu’ils ont acheté
une paire de bœufs, qu’ils viennent de se marier, ou qu’ils ont une maison
neuve (Luc 14, 15-24 et Matthieu 22, 1-14). Ces gens pensent avoir tout gagné,
mais ils ont tout perdu. Et comme disait Jésus à cet homme, content d’être
riche, mais qui ne savait pas réfléchir : « Aujourd’hui
même, on va te demander ton âme « (Luc 12, 13 à 21). Est-ce que mon âme est
prête ? Est-ce que je l’ai libérée des mauvais esprits, des mauvaises
idées, et des mauvaises habitudes ?
En cette année de la Miséricorde, nous avons 3 choses à
faire : 1) Accueillir la Miséricorde de Dieu. 2) Etre miséricordieux comme le Père, envers
tous nos frères et soeurs.
3°) Mais aussi,
apprendre aux autres à être miséricordieux. Pour ensemble construire un pays de
Miséricorde.
« Merci Seigneur de nous libérer, et de nous rendre notre
dignité »
Mardi
2-2 : Présentation du
Seigneur (Luc 2,22- 40)
22 Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de
Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour
le présenter au Seigneur,
23 selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout
premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
24 Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par
la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
25 Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et
l’Esprit Saint était sur lui.
26 Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne
verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
27 Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.
Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite
de la Loi qui le concernait,
28 Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit
Dieu en disant :
29 « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux
laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
30 Car mes yeux ont vu le salut
31 que tu préparais à la face des peuples :
32 lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à
ton peuple Israël. »
33 Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce
qui était dit de lui.
34 Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa
mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de
beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
35 – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive
– : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand
nombre. »
36 Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de
Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept
ans de mariage,
37 demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de
quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour
et nuit dans le jeûne et la prière.
38 Survenant à cette heure même, elle proclamait les
louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la
délivrance de Jérusalem.
39 Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la
loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
40 L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli
de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
« Seigneur, bénis nos
familles, que nous vivions comme Joseph et Marie, avec Jésus «
-Marie et Joseph
ont la foi. Ils veulent faire tout ce que Dieu leur demande. C’est pourquoi,
ils viennent au Temple pour donner leur enfant à Dieu, comme Moise l’a demandé.
Et ils y vont ensemble, Joseph et Marie. C’est cela que nous voulons vivre
aussi dans nos familles, pour être heureux :
vivre ensemble mari et femme dans l’amour, et conduire nos
enfants à Dieu.
Mais avant ils ont circoncis l’enfant (n° 21). Nous aussi,
nous connaissons la circoncision. Mais souvent, nous la faisons sans aucune
prière. Si nous sommes chrétiens, il est important que nous apprenions à célébrer
la circoncision dans la foi, comme toutes les
autres cérémonies traditionnelles : la grossesse, la naissance (sans attendre le sacrement de
Baptême), le mariage coutumier
(traditionnel, dans la famille, sans attendre le sacrement de mariage), les rencontres
familiales, et toutes les autres cérémonies traditionnelles. En particulier au
moment de la mort.
Marie et Joseph n’ont pas pu avoir un bœuf, ni même un mouton, pour l’offrir en sacrifice. Ils
apportent l’offrande des pauvres :
deux petits oiseaux. Mais Dieu regarde leur cœur. Il accueille les pauvres,
aussi bien que les riches. Cela doit nous faire réfléchir. D’abord pour aimer
les pauvres. Mais aussi dans nos
prières. En effet, il y a des gens qui dépensent beaucoup d’argent, pour se
montrer. Par exemple quand ils célèbrent le sacrement de mariage. Souvent,
après cela, ils souffrent beaucoup. Ils n’arrivent pas à payer les dettes
qu’ils ont faites, pour ce grand
mariage. Ils n’ont plus d’argent s’ils tombent malades, et même pour
manger. Mais en plus, ils découragent
les autres, et les empêchent de se marier à l’église. En effet, ceux qui n’ont
pas beaucoup d’argent, ils ont honte et ils n’osent plus se marier, par manque
de moyens. Le sacrement devient une affaire d’argent. C’est très grave. C’est un grand manque de foi, et une grande déformation
de la religion. Et c’est la même chose, pour les trop grandes dépenses que
l’on fait au moment des baptêmes, des 1° communions, des confirmations et même
des enterrements.
-Siméon :
L’évangile nous donne l’exemple d’un autre croyant : un homme juste et
religieux, qui attend la consolation d’Israël. C’est cela être croyant :
pas seulement prier et garder les commandements de Dieu, mais vivre toute sa vie avec Dieu. Le
chrétien, c’est ….quelqu’un qui espère,
et qui attend la venue de Dieu qui vient nous consoler. Quelqu’un qui sait
reconnaitre Dieu, qui vient dans notre vie à travers nos frères. Et aussi, qui
sait reconnaitre Dieu, qui est présent dans les événements de la société, et dans tout ce qui se passe
dans le monde. L’espérance chrétienne,
c’est beaucoup plus que être optimiste (voir les choses du bon côté).
C’est croire que nous sommes sauvés, et attendre avec persévérance, le Seigneur qui vient.
C’est regarder ce qui nous arrive, dans la foi, avec les yeux de Dieu. Et
continuer à avancer, malgré les difficultés. C’est aussi prendre le risque de
vivre l’Evangile, au lieu de rester
assis dans une petite vie tranquille.
L’Esprit Saint
était sur Siméon. L’Esprit Saint est aussi sur nous, depuis notre Baptême.
Mais est- ce que nous
l’écoutons dans notre cœur ? Est- ce que nous nous laissons conduire par
lui ? Est-ce que nous faisons ce
qu’il nous demande ? C’est l’Esprit Saint qui nous permet, de voir Dieu
dans nos frères. Comme Siméon a reconnu
le Fils de Dieu, dans ce petit bébé d’une famille pauvre.
N° 28 : Dieu nous demande comme Siméon, de prendre les
enfants dans nos bras, et de les offrir à Dieu. Quelle éducation donnons-nous à nos enfants ? Est-ce que notre exemple (pas seulement nos
paroles) les conduit vers Dieu et nos
frères ? Ou bien vers l’argent, les
amusements, l’égoïsme, l’orgueil et la
puissance. Est-ce que nous éduquons nos enfants, pour qu’ils grandissent et
deviennent forts, « qu’ils soient remplis de la Sagesse de Dieu, et que la
bénédiction de Dieu soit sur eux », comme Jésus (N° 40).
N° 34 : Siméon prévient Marie, au nom de Dieu, que
Jésus relèvera beaucoup de personnes. Mais aussi, qu’il en fera tomber beaucoup
en Israël. Il sera un signe de division. A
nous de choisir : est-ce que nous voulons vivre avec Dieu, ou bâtir
notre vie tout seuls ? Est-ce que
nous sommes prêts à supporter les
attaques, les critiques et les oppositions, à cause de Jésus ? Alors,
notre cœur sera transpercé par un coupe- coupe, comme Marie. Nous souffrirons
beaucoup. Mais c’est justement quand nous sommes attaqués, que nous pouvons
dire notre foi, en expliquant pourquoi nous agissons ainsi. Comme le
disait Saint Pierre : « Soyez toujours prêts, à rendre compte de
l’espérance qui est en vous. Mais faites le toujours, avec douceur et respect »
(1° Pi 3,15 et 16).
Que dit le chant de Siméon ? D’abord que Dieu nous
donne la paix (N°29), dans toute notre vie. Même au moment de la mort. Comme
Siméon qui est heureux de mourir,
pour aller rejoindre Dieu.
Siméon chante aussi
que Dieu nous sauve (30). Et le
Salut de Dieu est pour tous les peuples(31), pour éclairer les nations
païennes (32). C’est extraordinaire, qu’un juif de ce temps ait compris cela.
Mais nous-mêmes, l’avons-nous vraiment
compris ? Et alors, comment
être lumière pour nos frères ? Comment apporter la Bonne Nouvelle de
l’Evangile qui nous libère, à ceux qui ne sont pas chrétiens ? Comment
apporter le Salut et la paix de Dieu, à tout notre peuple, pour que notre pays
devienne un peu plus, le Royaume de Dieu ? Comme Marie et Joseph qui
retournent à leur village de Nazareth, pour vivre avec leur frères, quand ils
ont fini de faire, ce que la Loi de Dieu leur demande (39).
N° 23 – Moïse avait dit : « Tout
garçon premier né, sera mis à part pour le Seigneur ». Jésus est le premier
né de toutes les créatures, comme le dit Saint Paul (Rom 8,29). Il est la
Parole, par qui tout a été créé. Il a été vraiment mis à part, pour nous
sauver. Et Siméon ajoute : « Dieu a
choisi cet enfant, pour relever et faire tomber, beaucoup de gens en Israël. Il
sera un signe, devant lequel beaucoup de gens s’opposeront. Il fera apparaitre
les pensées de beaucoup, en pleine lumière ». Et c’est bien cela qui est
arrivé. Aujourd’hui aussi, nous devons
choisir. Est-ce que nous allons être pour Jésus, ou contre Lui ?
Est-ce que nous allons relever nos frères, ou les faire tomber ? En tout
cas, à nous de changer nos pensées, pour avoir les pensées de Jésus. Car Jésus
mettra nos pensées en pleine lumière !
-Anne : Un
2ème témoin de la foi, c’est Anne, une femme. Car bien sûr, les
femmes sont témoins de la foi, tout autant que les hommes. Elle a 84 ans, elle
est donc un signe de fidélité à Dieu,
pendant toute une vie. Et nous, sommes nous prêts à aller jusqu’au
bout de notre vie, et de notre foi, comme elle ?
Nous voyons que « si
nous servons Dieu jour et nuit, dans le
jeûne et la prière », comme Anne, ce n’est pas seulement pour dire
merci à Dieu. Mais aussi pour nous
approcher de nos frères et de nos sœurs, en ayant faim, comme les pauvres
qui n’ont pas à manger. Comme Anne s’est approchée de Marie et Joseph. C’est
pour reconnaître Dieu, dans nos frères, comme Anne a reconnu le Fils de Dieu,
dans Jésus. C’est pour faire connaitre Jésus notre Sauveur, à tous ceux qui attendent que Dieu les délivre.
Anne avait 84 ans. Siméon lui aussi, était âgé. Cet évangile nous appelle à
aimer les personnes âgées. A les
respecter, et à bien nous occuper d’eux, s’ils n’ont plus de forces. Et aussi à
écouter leurs conseils, car ils ont vécu beaucoup de choses. Ils peuvent aussi
nous faire grandir dans la foi, comme Anne et Siméon. Beaucoup en ville
Anne est un modèle de vie,
spécialement pour les veuves (voir 1° Cor 7,39-40 et 1° Tim 5,3-16). Mais
nous-mêmes, savons-nous respecter
les droits des veuves, et les aider ? (Voir Dt 14,29 – 24,17 et
27,19).
N° 32 – « Anne parle de
l’enfant à tous ceux qui attendent, que Dieu délivre Jérusalem ». C’est
cela aussi notre responsabilité : annoncer la Parole de Dieu, pas seulement aux
chrétiens, mais à tous ceux qui
attendent d’être délivrés, tous ceux qui ont besoin de liberté et de
soutien.
-« Quand les parents de Jésus ont fait tout ce
que la loi du Seigneur demande, ils retournent dans leur village de
Nazareth » (n°39). Comme eux, nous aussi, nous voulons faire ce que
Dieu nous demande. Mais notre foi, nous ne la vivons pas seulement dans
l’église (au Temple). Nous la vivons dans notre ville ou notre village, dans toutes les activités de notre vie.
« Jésus grandissait dans son corps,
mais aussi en sagesse » (n°40). C’est pourquoi, Il plaisait à Dieu. Il
est vraiment notre modèle. Et d’abord le
modèle des enfants, pour qu’ils grandissent comme Lui : en prenant
leur place dans la famille, en cherchant à prier et à suivre le chemin de Dieu.
Et déjà, en faisant le travail de Dieu, selon leur âge et selon leurs
possibilités.
Pour les parents, c’est un appel à éduquer leurs enfants ensemble, comme Marie et Joseph ont éduqué
Jésus. Les aider à découvrir les choses de Dieu. Prendre soin de leurs enfants,
pour tous leurs besoins. Pas seulement dans leur corps, mais surtout en
sagesse, et devant Dieu. Pas seulement
par nos conseils, mais d’abord par l’exemple de notre vie, et de notre amour
entre mari et femme.
Nous tous, nous cherchons à grandir, pas seulement dans notre corps,
mais aussi en sagesse. Pour plaire aux hommes, mais aussi à Dieu. Tous ensemble,
avec ceux qui nous entourent
« Seigneur, merci pour ton
Esprit Saint, qui nous fait vivre notre vie de famille dans la foi »
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