mercredi 6 juin 2018

3-6-18 Saint Sacrement B (Marc 14, 12-14 +22-28). Jésus mange le repas de la Pâque avec ses apôtres



C’est le premier jour de la fête des pains sans levure, le jour où l’on offre des agneaux à Dieu en sacrifice, pour le repas de la Pâque. Les apôtres de Jésus lui demandent : « où veux-tu que nous allions préparer le repas de la Pâque ? ». Alors Jésus envoie deux de ses apôtres, en leur disant : « Allez en ville. Vous rencontrerez un homme qui porte un pot d’eau. Suivez-le. Là où il entrera, dites au propriétaire de la maison : » le Maître demande où est la chambre ? Celle où je vais manger avec mes apôtres, le repas de la Pâque ».
Pendant le repas, Jésus prend du pain. Il dit merci à Dieu, Il le partage et Il le donne à ses apôtres. Il leur dit : « Prenez, ceci c’est mon Corps ». Ensuite, Il prend un verre de vin. Il dit merci à Dieu, et Il leur donne le verre, pour qu’ils en boivent tous. Jésus leur dit : « Ceci est mon Sang, le Sang qui rend solide l’Alliance de Dieu, et qui va être versé pour beaucoup de personnes. Je vous le dis, c’est la vérité. Je ne boirai plus jamais de ce vin, jusqu’au jour où je boirai du vin nouveau, dans le Royaume de Dieu. Ensuite ils chantent les chants de la fête, puis ils vont au Mont des Oliviers. Jésus dit à ses apôtres : « Vous allez tous m’abandonner. Car on lit dans la Parole de Dieu : « Je tuerai le berger, et les moutons vont partir de tous les côtés ». Et Jésus ajoute : « Quand je serai de nouveau vivant, j’irai vous attendre en Galilée ».

Nous regardons Jésus : Il est le vrai croyant, qui pratique très bien sa religion. Il prie avec ses apôtres, dans l’amitié.
Jésus connaît tout (« ils trouvèrent toutes choses, comme Jésus l’avait annoncé »). Mais Il fait confiance à ses disciples. Il leur confie des responsabilités.
Mais surtout Jésus nous aime : il donne sa vie pour nous. Il veut rester parmi nous après sa mort, par l’Eucharistie. Il nous remplit de son amour, par la Communion. Il fait une nouvelle Alliance, avec tous les hommes. Il nous fait entrer dans son Royaume de Dieu, déjà sur cette terre. En attendant de nous réunir pour toujours dans la joie, auprès de Son Père. « Jésus nous aime, et nous sommessauvés ».
Que faire ?
1) Croire que Jésus est notre ami. Et qu’Il est avec nous, dans toute notre vie. Vivre en amitié avec Lui, comme Il a vécu, et prié avec ses apôtres.
2) Prendre nos responsabilités. Travailler pour le Royaume de Dieu, comme les apôtres ont préparé le repas de la Pâque pour Jésus. Travailler à faire venir Jésus dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos lieux de travail, dans nos loisirs, et partout où nous allons, dans nos engagements d’homme et de femme, et notre vie de citoyen.
3) Croire à la présence de Jésus dans l’Eucharistie. Et qu’Il refait son sacrifice, qui nous sauve. Continuer la mission de Jésus : vivre en communion avec le Christ, mais aussi avec nos frères et sœurs. Ne pas garder l’amour de Jésus pour nous, ni Sa Parole. Mais l’apporter au monde
- « Jésus prend du pain. Il dit merci à Dieu. Il le partage. Il le donne à ses apôtres, en disant : ceci est mon corps….Et ils chantent ensuite les chants de la fête ». En entendant cet Evangile,nous nous rappelons le déroulement de la messe : un chant pour dire merci à Dieu et nous unir dans la foi– une demande de pardon pour préparer nos cœurs – Une Prière – L’écoute de la Parole de Jésus, notre vérité, notre chemin et notre vie – Nous y répondons en chantant notre foi, et en priant pour le monde entier prière universelle. Puis vient le  sacrifice
- Arrêtons-nous  àla prière de l’Offertoire :
1°) Tu es béni, nous rendons grâces à Dieu, avec Jésus et ses apôtres, qui ensemble ont dit merci au Père (22). Et qui ont chanté les chants de la fête (26)
2°) Dieu de l’Univers : C’est vraiment le monde entier, et pas seulement les hommes, que Jésus vient sauver et offrir à son Père. Tous les hommes, et toute ma Création
3°) Toi qui nous donnes ce pain : le pain de l’amitié, signe des gestes de partage que nous vivons chaque jour.
4°) Fruit de la terre : Nous ne pouvons pas célébrer l’Eucharistie en vérité, si nous ne respectons pas notre terre, la terre que Dieu nous a confiée. Or souvent, nous salissons (polluons) et cassons la création de Dieu : par le réchauffement de la terre, les émissions de gaz qui attaquent la couche d’ozone, l’accaparement des terres et les bio-carburants, la disparition des espèces animales et végétales, etc…et déjà par nos feux de brousse, les arbres que nous coupons sans en replanter d’autres, les ordures que nous jetons dans la rue, nos eaux polluées qui se déversent sur les routes, nos plastiques.
5°) Fruit du travail : si nous ne travaillons pas dans la semaine, qu’avons-nous à offrir le dimanche ? Jésus a travaillé de ses mains. Et Paul nous dit : »Celui qui ne travaille pas, qu’il ne mange pas non plus » (2° Thes 3, 10+12) : c’est vrai aussi pour la communion. Jésus a envoyé ses disciples, préparer le repas de la Pâque. L’eucharistie, ça se prépare, dans notre coeur. Comment nous  préparons-nous à la messe du dimanche ?
6°) Le travail des hommes, de tous les hommes. Paul nous dit que nous sommes les ambassadeurs de nos frères. C’est toute la vie de tous nos frères, la vie du monde entier que nous venons offrir au Père, dans les mains du Christ.
8°) Ce vin, fruit du raisin écrasé, symbole de tous les hommes et les femmes qui sont écrasés dans le monde. Ce sont toutes les souffrances des hommes que nous apportons, unies aux souffrances du Christ sur la Croix, pour qu’elles deviennent vie et espérance. Et nous offrons tous nos efforts et les actions par lesquelles nous luttons contre les souffrances et le mal qu’il y a dans le monde, unies à la Résurrection du Christ.
-Mais ce vin, c’est aussi le signe de la joie et de la fête : Avec ce vin, ce sont toutes les bonnes choses que nous avons faites, que nous offrons à Dieu notre Père, en action de grâces : nos propres joies, et les joies de nos frères et sœurs.
9°) Nous te les présentons : Avec le pain et le vin, nous nous offrons nous-mêmes à Dieu. Avec tout ce que nous avons vécu. Avec tous ceux qui nous entourent. Avec tous les hommes nos frères. Et avec le monde entier. 
10°) Ils deviendront le pain et le vin du Royaume éternel : En offrant ce pain et ce vin, nous nous engageons à construire ensemble le Royaume de Dieu. Déjà sur cette terre, ici et maintenant. Avec tus nos frères En attendant le jour, où nous boirons le « vin nouveau » avec le Christ, dans le Royaume du Père (25).
-Nous offrons alors le sacrifice du Christ. Le sacrifice a une grande signification dans notre culture. Il est toujours pratiqué en Afrique. Les sacrifices sont très importants, aussi bien dans les religions traditionnelles africaines, et dans l‘Islam (le sacrifice d’Abraham = Aid el Kébir, Tabaski), que pour nous dans la 1° Alliance (l’Ancien Testament : l’Agneau Pascal, qui libère et sauve le peuple d’Israël de l’esclavage en Egypte, au temps de Moïse. Et qui est offert en permanence au Temple). Mais bien sûr, pour nous, le vrai sacrifice, le seul qui nous sauve, c’est celui du Christ. Ce n’est pas le sang des poulets, des moutons ou des taureaux qui peut nous laver de nos péchés. Mais seulement le sang de Jésus, versé sur la croix, et offert à nouveau à chaque eucharistie. Ce ne sont pas ces animaux, mangés ensemble, qui peuvent nourrir nos cœurs, et nous donner la vie de Dieu. Mais bien  l’Agneau de Dieu, que nous recevons dans la communion, et qui remplit nos vies de son amour. La Communion (com=avec ; union) est union avec Dieu et union entre nous (voir les 2 premières lectures de cette fête).
C’est le sens de la grande prière de l’offrande eucharistique (le sacrifice du Christ). Nous nous offrons nous—mêmes à Dieu, unis à Jésus, avec toute notre vie, avec  tous  ceux qui nous entourent, et      avec le monde entier : « ParLui, avec Lui et en Lui » où nous nous offrons à Dieu notre Père, dans l’Esprit Saint, au service du Royaume, unis au Corps et au Sang du Christ présents parmi nous. Car nous sommes les membres de son Corps.

-Puis suivent  le Notre Père, la prière pour la Paix et la Communion. Et ensuite l’envoi, pour annoncer l’Evangile et construire le Royaume.

« Seigneur, merci pour l’amour que tu nous donnes, et qui nous sauve»

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