mardi 19 juin 2018

Lundi 19-6-17 (Mat 5,38-42) : le pardon et la violence



Jésus disait à la foule : »Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos !                              
« Seigneur apprends–nous à lutter contre la violence »

Jésus continue  son enseignement pour notre conversion. Il nous montre des façons  d’agir, qui sont très importantes. Essayons de  comprendre  cet enseignement de Jésus, qui nous étonne sans doute.
Que signifie « œil pour œil, dent pour dent » (38)? C’est la loi de Moïse. Au temps de Moïse, c’était la guerre sans fin et sans limites, entre les hommes et les familles. Si on avait tué quelqu’un d’une famille, celle-ci cherchait à se venger à tout prix. Elle n’avait pas peur de tuer toute  la famille de l’ennemi, pour un seul. Moïse a voulu limiter la vengeance, en disant : si on crève un œil dans ta famille, tu crèves seulement  un œil chez ceux qui ont fait cela. Mais pas plus. C’est pourquoi on dit : œil pour œil,  dent pour dent. C’était déjà un progrès pour limiter la méchanceté. Mais bien sûr, Jésus nous demande d’aller beaucoup plus loin. Il faut arrêter de se venger. Sinon, la méchanceté ne s’arrête pas. Au contraire, elle ne fait que grandir. C’est absolument nécessaire, si nous voulons vivre ensemble en paix.
Nous arrêtons  la méchanceté, la guerre, les bagarres et toutes les formes de la violence. Nous refusons de nous venger. Trop   malheureux, et augmenter   vengeance sans fin. Mais si nous sommes nous-mêmes attaqués et frappés, que faire à ce moment-là ? Jésus dit : « quand quelqu’un te frappe sur la joue droite, montre lui aussi ta joue gauche » (39). Mal compris. Cela ne veut  pas dire se laisser faire, et tout accepter sans rien dire. Au contraire, c’est lutter contre la méchanceté et  d’arrêter les coups : tu réagis (tu montres ta joue gauche), Comment comprendre cela ? Chez les juifs, on frappait les gens à revers, avec le dos de la main. Jamais avec l’intérieur (la paume). Donc si quelqu’un  est en face de toi, tu peux le frapper sur la joue droite. Mais s’il te présente la joue gauche, tu ne peux pas le frapper du dos de la main, il faudrait pour cela se mettre derrière lui. C’est donc un moyen très efficace d’arrêter celui qui te frappe : sans te battre, sans te venger, sans rendre le mal, mais en l’empêchant de continuer à frapper. Parce qu’il peut te frapper sur la joue droite, mais pas sur la joue gauche. Ainsi, tu l’obliges à arrêter sa méchanceté. Mais d’une manière non violente (c’est ce que l’on appelle la non-violence évangélique active, à la suite de Martin Luther King, Gandhi,  Desmond Tutu et tant d’autres).
Jésus lui-même, quand on l’a frappé au tribunal, au moment de sa mort, Il ne s’est pas mis en colère. Il n’a pas frappé à son tour celui qui l’avait giflé. Mais il a résisté. Il a dit (Jean 18,22) : » Si j’ai mal parlé, montre-moi ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »Comme Jésus, nous ne nous mettons pas en colère, nous n’insultons pas les autres. Mais nous luttons contre le mal, dans la paix.
-(40) De même,  au temps de Jésus, la Palestine était colonisée par les Romains. Les soldats romains avaient le droit de forcer une personne à porter leurs bagage, mais seulement pendant 1 km. Comme on a forcé Simon de Cyrène, à porter la Croix de Jésus. Jésus n’est pas d’accord que l’on force ainsi les gens. Alors il dit : « si un soldat t’oblige à porter son bagage pendant 1 km, porte-le pendant 2 km.Et après, tu peux aller l’accuser auprès de ses chefs, parce qu’il t’a fait faire plus que ce qui est permis. Et il sera puni. C’est de cette façon très intelligente que Jésus veut faire respecter le droit des gens,  et arrêter de les forcer ou de les faire  souffrir. Sans se battre, sans méchanceté, mais d’une manière très efficace….
-Jésus nous demande d’aller encore plus loin : «  Ne refuse pas de prêter, à celui qui veut t’emprunter »(42). Parce que c’est seulement le partage, qui peuvent faire avancer notre société, et nous rendre heureux. Au lieu de servir.  Il y a plus de joie.  Nous aussi. Pas profiter m Le 1er commandement du chrétien, c’est l’amour : aimer comme Jésus : non seulement Il nous a donné tout ce qu’il avait, mais Il s’est donné Lui-même. Et ceux que nous devons aider en premier, ce sont les pauvres qui n’ont pas les moyens de vivre.
 Mais bien sûr, cela ne doit pas nous empêcher d’être intelligents. Nous ne prêtons pas  à n’importe qui,  car nous ne pouvons pas faire confiance à tout le monde, et il y a beaucoup de gens qui  veulent nous tromper. Pas aux paresseux.   Un peu plus loin, Jésus nous dit : « soyez simples comme la colombe, mais prudents comme le serpent » (Mat 10,16).                     
« Merci Seigneur de nous aider à refuser la violence »

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