mardi 12 juin 2018

Mercredi 13-6-18 (Mat 5,17-20) : Jésus ne vient pas supprimer la loi, Il la rend meilleure.



Jésus disait à la foule :« Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.                       
 « Seigneur apprend- nous à donner leur vrai sens, à nos coutumes et à toute notre culture »
Aujourd’hui nous nous posons la question de l’inculturation. Notre culture (nos traditions) vient de Dieu. Jésus ne nous demande pas de laisser nos bonnes traditions. Il n’est pas venu supprimer la loi et les prophètes pour les juifs. Il n’est pas venu non plus supprimer notre culture, Il est venu les rendre meilleures. Pour devenir chrétien, nous n’avons pas à devenir des blancs ou des américains, nous restons sénégalais. Notre vivons notre culture et nos tradition dans  la foi
Nous cherchons à garder nos traditions. Nous nous demandons : comment continuer à vivre nos bonnes
Jésus nous dit : « Je ne suis pas venu supprimer les commandements de Dieu, mais  les rendre meilleurs ». Aujourd’hui, nous nous posons la question de l’inculturation. Notre culture (nos traditions) vient de Dieu. Jésus ne nous demande pas de laisser nos bonnes traditions. Il n’est pas venu supprimer la loi et les prophètes pour les juifs. Il n’est pas venu non plus supprimer notre culture, Il est venu les rendre meilleures. Pour devenir chrétien, nous n’avons pas à devenir des blancs ou des américains, nous restons sénégalais.
Nous cherchons à garder nos traditions. Nous nous demandons : comment continuer à vivre nos bonnes traditions, et les belles choses que les anciens nous ont enseignées, dans ce monde moderne qui est arrivé jusqu’à nous ? Mais ensuite, bien sûr, nous devons rendre nos traditions meilleures, grâce à notre foi et à l’Evangile, pour mieux suivre Jésus. Nous avons le Saint Esprit et l’Evangile pour cela.
Nous partageons cette lumière avec tous ceux qui nous entourent, pour que eux aussi ils puissent entrer dans le Royaume de Dieu (n°19), quelle que soit leur religion. L’essentiel, c’est d’obéir à la loi de Dieu et de l’enseigner aux autres, de tout notre cœur, dans toute notre vie.
Les juifs étaient de vrais croyants. Ils étaient très attachés aux commandements de Moïse, et à l’enseignement des prophètes. Et ils avaient raison. Mais le problème, c’est qu’ils gardaient souvent ces paroles de l’extérieur,  en gardant les gestes, mais en oubliant leur vrai sens, et ce que Dieu veut vraiment. Et même en changeant les commandements de Dieu, à leur avantage.  Par exemple, quand Moïse a donné la permission aux hommes, de renvoyer leur femme. Alors qu’au début, ce n’était pas cela que  Dieu avait dit, à la création du monde (Mat 19,4). Et quand Jésus est venu leur rappeler le vrai sens  des choses, et comment vivre la foi en vérité, ils ont refusé. Ils n’ont pas voulu changer leur cœur et leur vie. Ils ont préféré tuer Jésus.
Donc Jésus est clair. Nous devons garder les commandements de Dieu : « Celui qui obéit à la loi de Dieu, et qui enseigne aux autres à faire la même chose, celui-là est grand dans le Royaume des cieux ». Il faut obéir aux commandements de Dieu, mieux que les maitres de la Loi et les pharisiens : « sinon nous n’entrerons pas dans le Royaume des cieux ».
Mais il faut bien comprendre pourquoi Dieu nous a donné ces commandements. Parce que souvent, nous faisons de la morale. Et nous fatiguons les gens. Nous leur amenons des tas de commandements, en les obligeant à les suivre, sans même leur expliquer pourquoi. Alors ils se sentent obligés, sans comprendre.  Cela devient trop lourd à porter, comme le disait Jésus lui-même (Mat 23,4). Par exemple pour le mariage, on nous dit : « il ne faut pas divorcer, il ne faut pas se remarier, il ne faut pas prendre une deuxième femme, il ne faut pas faire d’adultère, etc… ». Mais on ne nous explique pas pourquoi. Alors cela nous écrase, au lieu de nous libérer. Cela nous décourage, car nous trouvons que c’est trop dur à faire.
Pourquoi ces commandements ? C’est parce que nous sommes enfants de Dieu. Nous voulons vivre comme Dieu, pour être heureux. Prenons l’exemple du mariage : Dieu est Amour. Nous voulons donc aimer comme Dieu. En effet, si j’aime vraiment ma femme, de tout mon cœur et totalement, comme Dieu nous aime, je ne vais pas faire entrer une étrangère chez moi. Je ne peux pas aimer deux femmes de tout mon cœur, car je n’ai qu’un seul cœur. Si je suis fidèle, c’est parce que Dieu est fidèle. Et que l’adultère tue l’amour. Or le plus important c’est l’amour. Si je pardonne à mon mari ou à ma femme, c’est parce que Dieu nous pardonne toujours. Nous disons dans la prière du Notre Père, que Jésus nous a enseignée : « pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Et Dieu nous donne la force de pardonner, par son Esprit Saint. C’est quand nous pardonnons, que nous pouvons trouver le bonheur et la paix. Et certainement pas en renvoyant sa femme, ou en quittant son mari.
Par le mariage, nous acceptons d’être les témoins de l’amour de Dieu. Et de rendre présent l’amour de Jésus, dans le monde. Nous faisons grandir la Nouvelle Alliance de Jésus avec tous les hommes. C’est notre responsabilité, mais aussi notre joie. C’est pour cela que nous voulons nous aimer, comme Jésus aime les hommes (voir Eph 5)
Certains disent : « C’est trop difficile ». Mais Jésus nous dit, justement  au sujet du mariage, que c’est possible avec l’aide de Dieu (Mat 19,12). Par les sacrements, Jésus nous fait entrer dans son amour. Et nous avons la prière, la Parole de Dieu, le Saint Esprit et l’aide de la communauté chrétienne pour cela. Si nous aimons vraiment, nous sommes libres. Nous n’avons pas besoin de nous forcer. Nous gardons les commandements de Dieu volontairement, et dans la joie. Comme le disait Saint Augustin ; » Aime, et fais ce que tu veux ». Mais à condition d’aimer en vérité, bien sûr !
Comme les juifs, nous avons nos traditions et nos coutumes, tout ce que les anciens nous ont enseigné. Mais il y a aussi la façon de vivre actuelle, et tout  ce qui nous vient des pays étrangers. Que faut-il en penser ? Jésus nous dit, qu’il n’est pas  venu enlever les bonnes choses d’autrefois. Ni supprimer les bons changements actuels, et les bonnes idées et les valeurs, qui nous viennent de l’étranger.  Au contraire, il est venu les rendre meilleures. Et pour cela, il les transforme de l’intérieur par son amour et son Evangile. Sommes-nous prêt à changer nos idées, à cause de l’Evangile? Ou bien allons-nous faire  comme les juifs, qui ont refusé Jésus ? Ou comme

Jésus nous demande aussi : qu’est-ce que nous faisons, pour ceux dont nous avons la responsabilité ?  Et pour construire un pays nouveau, où l’amour, la liberté et la paix seront les premiers : «celui qui enseigne aux autres à garder la Loi de Dieu, il est grand dans le Royaume des cieux ». Il s’agit bien du Royaume de Dieu, un Royaume ouvert à tous les hommes. Cela veut dire que, ce que Jésus dit, ce n’est pas seulement pour les chrétiens, c’est pour tout le monde.                                                                     
« Merci Seigneur d’ouvrir ton Royaume à tous les hommes »
•NOTE : des choses nouvelles.Dans tout ce qui va suivre, Jésus dit : « On vous a dit, Moi je vous dis ». Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il vient nous enseigner des idées nouvelles, et nous faire vivre de choses nouvelles. Arrêtons-nous à cet adjectif nouveau. Déjà Ézéchiel le disait dans la Première Alliance (l’Ancien Testament : 36,26) : »Je vous donnerai un cœur nouveau », et Isaïe ajoute : « Le Seigneur va créer une terre nouvelle (31,22)».
Cela est arrivé avec Jésus. L’Épitre aux Hébreux affirme (9,15) : « Le Christ est le Médiateur (l’Intermédiaire, le Sauveur) de l’Alliance Nouvelle ». Et au moment de mourir, à la première messe (Eucharistie) Jésus affirme « Ceci est Mon Sang, le Sang de la Nouvelle Alliance « (Matthieu 26,28). D’ailleurs les gens ne se sont pas trompés. En entendant Jésus, ils disaient (Marc 1,27) : « C’est un enseignement nouveau ». Et Jésus lui-même affirme (13,35) : «Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres, comme Je vous ai aimés ». Enfin Pierre nous dit (2ème Pierre, 3-13) : « Je vais faire des cieux nouveaux, et une terre nouvelle où la justice habitera ». C’est bien ce que Isaïe avait déjà annoncé, au nom de Dieu (65, 17). Et dans l’Apocalypse, Dieu dit : » Voici que je fais nouvelles, toutes les choses ».
Qu’est-ce que cela veut dire pour nous ? Déjà quand il a envoyé ses apôtres, Jésus disait (Marc 16, 17) : « Ils parleront des langues nouvelles ». Et Il a dit à Nicodème (Jean 3, 3) : « Il s’agit de naitre à nouveau de l’eau et de l’Esprit Saint ». Paul nous dit dans la 1ère aux Corinthiens (5, 7) : « Purifiez-vous de la vieille levure, pour être une pâte nouvelle ». « Ce qui compte, c’est d’être une créature nouvelle » (Galates 6, 11). Pierre conseille les premiers chrétiens (4,10) « Que vos sentiments portent des fruits nouveaux ». Et dans l’Apocalypse, on dit (5,9 + 14, 3) : « Ils chanteront un chant nouveau ». Paul disait encore (2ème aux Corinthiens 5, 17) : « Celui qui est dans le Christ est une créature nouvelle ».

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