Ils partent de l’endroit où ils sont, et ils traversent le pays de la
Galilée. Jésus ne veut pas qu’on sache où Il est, car Il enseigne ses disciples.
Il leur dit « On va mettre le Fils de l’homme, dans les mains degens, qui
vont le tuer. Et trois jours après sa mort, Il reviendra à la vie ». Mais
les disciples ne comprennent pas, ce que veut dire cette parole. Et ils ont
peur de lui poser des questions.
Ils arrivent à Capharnaüm. Quand ils sont dans la maison, Jésus demande
à ses disciples : « De quoi parliez-vous sur la route ?». Les
apôtres se taisent. Parce que sur la route, ils avaient discuté entre eux, pour
savoir qui est le plus grand. Alors Jésus s’assoit. Il appelle les douze
apôtres. Il leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, il doit
être le dernier de tous, et le serviteur de tous ». Puis Il prend un petit
enfant, et Il le met devant eux. Il le serre dans ses bras, et Il leur dit
« Celui qui reçoit un de ces enfants à cause de Moi, il me reçoit
moi-même. Et celui qui me reçoit, il ne me reçoit pas seulement moi-même, il
reçoit aussi Celui qui m’a envoyé ».
« Seigneur, apprends-nous à
te reconnaître et à te servir, dans les enfants et les petits »
Qui est JESUS ?
Il est vraiment l’envoyé de DIEU
(le MESSIE, notre SAUVEUR). IL vient
nous sauver du péché, et de tout le mal,
qu’il y a dans le monde. Pour cela, Il va mourir. Et son Père va le
ressusciter. Mais ses apôtres ne LE comprennent pas, quand IL parle. Les apôtres ne sont pas encore prêts, à passer par la
souffrance et la mort, pour le Royaume de Dieu. Ils le feront plus tard. Mais
il leur faudra du temps pour cela. Et que Jésus ressuscité leur envoie le Saint
Esprit, à la Pentecôte. Ils ne sont pas encore capables, d’accepter que Jésus
meure, pour nous sauver. Cela nos frères musulmans ne l’acceptent pas non
plus : ils disent que Jésus est un prophète. Il était trop bon, pour que
Dieu laisse les hommes le tuer. C’est un autre qui est mort à sa place.
Et nous, croyons-nous vraiment, que Dieu nous aime tellement, qu’Il
nous a donné son propre Fils pour nous sauver ? Croyons-nous que Jésus
nous a aimés, jusqu’à la mort. Comme il le disait lui-même : » Le plus grand amour, c’est de donner sa vie pour ses amis ».
« Jésus
enseigne ses apôtres » (31). Comme les apôtres, pour enseigner la Parole de Dieu, nous avons besoin d’abord,
de nous former nous-mêmes. D’étudier la
Parole de Dieu, pour mieux la comprendre, dans ce qu’elle veut nous dire
aujourd’hui. Et nous tenir aux pieds de Jésus, pour l’écouter et lui parler,
dans la prière. Pour changer nos idées et notre comportement.
-Jésus ne nous sauvera pas par
des miracles, ou des actions extraordinaires. Pour nous sauver, JESUS doit passer par la souffrance et la mort. Et
cela, ses apôtres ne le comprennent pas non plus. Eux, ce qui les intéresse,
c’est d’avoir la première place dans le Royaume de DIEU. Un Royaume qu’ils ne
comprennent d’ailleurs pas. Alors JESUS
leur parle clairement : « si
quelqu’un veut être le premier, il doit être ledernier, et le serviteur de tous »
(35). Et comme IL le fait souvent, pour bien se faire comprendre, JESUS ajoute
un geste à ses paroles. Il montre aux apôtres un enfant, comme modèle à suivre.
Nous remarquons 3 choses aujourd’hui, dans le comportement de Jésus. D’abord « Il sait, ce que les disciples pensent ». Jésus nous connaît.
Mais ce n’est pas pour nous rejeter, ou nous condamner. Au contraire, c’est
pour nous aider à changer, et à devenir meilleurs.
Ensuite, pour former ses disciples, Jésus ne fait pas de grands
discours. Il agit et donne un exemple vivant : »Il prend un enfant, et le place auprès de lui »(36). N’est-ce
pas de cette manière, que nous aussi, nous devons conseiller et former, ceux
qui nous entourent ?
Enfin, Jésus nous redit qu’il est bien le Fils de Dieu, envoyé par le
Père, venu sur la terre pour nous sauver : »Celui qui me reçoit, il reçoit aussi celui qui m’a envoyé » (37).
Pour expliquer cela, JESUS
s’assoit. Les apôtres n’ont pas compris son enseignement, mais IL ne se met pas
en colère : Il est bon et IL reste
calme, IL parle doucement. Et Il serre l’enfant dans ses bras. Cela nous montre toute la bonté
de Jésus, pas seulement pour les enfants, mais pour tous les hommes. Quand nous
avons des problèmes ou que nous souffrons, découragés, Jésus vient nous prendre
dans ses bras.
Que faire ?
« Les apôtres
avaient peur, de poser des questions à Jésus ». Et nous, est-ce que nous
sommes à l’aise avec Jésus ?
Est-ce que nous lui parlons de nos problèmes, et de nos difficultés, frère et
ami ? Dans l’Evangile, est-ce
qu’il n’y a pas encore des choses, que nous ne comprenons pas, comme les
apôtres ? Des choses sur lesquelles, nous aussi, nous avons peur d’interroger
Jésus. Parce que cela nous demanderait trop d’efforts. Et trop de choses à changer dans notre vie. Est-ce
qu’il n’y a pas encore des choses que notre foi nous demande, mais que nous ne
faisons pas ? Que décidons-nous de faire ?
JESUS a beaucoup souffert, mais IL est ressuscité.
Quand JESUS a annoncé cela à ses apôtres, ils ne l’ont pas compris. Nous avons
la FOI, mais est ce que nous croyons vraiment, que JESUS est ressuscité ?
Quelles conséquences en tirons-nous, pour notre vie de chaque jour ? Croyons-nous vraiment que JESUS est avec nous, dans toute notre vie ? Est-ce que nous
croyons qu’IL est à côté de nous, dans nos souffrances et dans nos
difficultés ?
Nous sommes comme les apôtres.
Souvent, nous voulons avoir la première place, nous faire admirer, et que tous
les gens nous remercient. C’est vrai, nous avons des qualités. Mais ces
qualités viennent de DIEU. C’est LUI que
nous devons remercier. JESUS nous
dit : « que votre lumière
brille aux yeux des hommes, pour qu’ils rendent grâce à DIEU » (Mat
5,16) : à DIEU et non pas à nous.
-Pourquoi les enfants sont-ils les plus
grands, dans le Royaume de Dieu ?
D’abord à cause de
leurs qualités. Nous le savons, l’enfant est simple, il fait confiance, il
n’est pas raciste. Il pardonne et oublie facilement le mal qu’on lui a fait.
Savons-nous admirer les qualités des
enfants ? Essayons-nous de vivre ces qualités ? Jésus nous l’a
dit : »si vous ne changez pas
pour devenir comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des
cieux » (Mat 18, 1-5).
Mais c’est surtout parce que l’enfant est petit, comme l’a
dit aussi Jésus : « Le plus
grand dans le Royaume des Cieux c’est
celui qui s’abaisse ». Car, comme le dit un proverbe : Dieu aime les
petits et les pauvres. Et aussi, parce que le Royaume de Dieu, c’est quand on se met au service des autres.
Et quand on s’abaisse, au lieu de faire l’orgueilleux. Pour que tout le monde
soit respecté et ait sa place. Aussi bien dans la famille et la communauté
chrétienne que dans la société. A l’exemple de Jésus, le Fils éternel de Dieu,
qui s’est abaissé : Il s’est fait homme, pour nous servir et nous sauver.
Quand nous nous abaissons, nous nous retrouvons à côté de Jésus. Lui qui s’est
abaissé jusqu’à faire le travail de l’esclave, en lavant les pieds de ses apôtres.
Et qui a dit : « Je ne suis pas
venu pour être servi, mais pour servir».-« Le premier dans le Royaume, doit être le serviteur de
tous » (35). Dans quelles choses, je me mets au service de mes frères et de mes sœurs ? Qu’est-ce que je
pourrais faire encore, pour mieux les servir ?
Nos enfants ne sont
pas pour nous. Ils sont pour Dieu.
C’est pourquoi, nous ne cherchons pas à les éduquer d’après nos idées, mais
d’après les idées de Dieu. Nous les aidons à répondre à l’appel de Dieu sur
eux, et non pas à les obliger à faire ce que nous voulons. Comme le disait
Jésus à ses parents, quand il était resté à douze ans dans le Temple de
Jérusalem : « Est-ce que vous
ne savez pas, que je dois être dans la maison de mon Père ? »
(Luc 2,49)
JESUS nous dit : « celui qui reçoit un de ces
enfants à cause de moi, c’est MOI-MEME qu’il accueille». Comment
nous comportons-nous avec les enfants ? Pas seulement pour les aimer et
les respecter, mais aussi pour les écouter. Car ils ont beaucoup de choses à
nous dire, au nom de DIEU. Est-ce que nous essayons d’avoir nous-mêmes leurs
qualités ? Mais d’abord, est ce que nous savons reconnaître JESUS dans les enfants, et dans tous ceux que DIEU met
sur notre route ?
Donc, il s’agit de reconnaître
la présence de Jésus, non seulement dans les enfants, mais dans tous les
petits de la société : « Celui
qui reçoit un petit comme celui-ci, à cause de moi, il me reçoit
moi-même ». Mais il s’agit de les
recevoir à cause de Jésus, pas pour notre intérêt et pour en profiter.
Comme le font par exemple, ceux qui prennent les enfants pour leur plaisir
sexuel (la pédophilie), ou pour profiter d’eux (le travail des enfants). Même
pas comme certains parents, qui cherchent aussi à profiter de leurs enfants.
Par exemple, ceux qui marient leur fille de force à un riche, à cause de la
dot. Même si leur fille ne l’aime pas, ou qu’il est beaucoup plus vieux
qu’elle. Ou bien ceux qui obligent leurs enfants à leur donner de l’argent,
quand ils commencent à travailler.
-Jésus nous dit : « Le premier dans le Royaume de Dieu, il doit se faire le dernier ».
L’enfant est petit. C’est le signe de tous les petits de la société. Que
faisons-nous, pour nous mettre au service des faibles, pour qu’ils aient leur
place dans notre pays ? Et pour que les pauvres soient non seulement mieux
aidés, mais d’abord mieux respectés, et mieux écoutés ? Comment construire
une société, où tous ceux qui souffrent
et qui sont abaissés, vivront heureux au milieu de leurs frères : les
petits, les faibles, les handicapés et les malades, les analphabètes et les
étrangers, les paysans et les chômeurs ? Nous voyons dans notre pays, que
les riches deviennent de plus en plus riches, pendant que les pauvres
deviennent de plus en plus pauvres. Que pouvons-nous faire, pour que les différences entre les hommes
arrêtent de grandir, mais au contraire diminuent ? Et qu’ainsi, le Royaume
de Dieu grandisse dans notre pays.
« SEIGNEUR, merci d’avoir donné TA VIE
pour nous, pour nous faire vivre d’une
vie nouvelle».