Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les
villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il
interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? »
Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres,
Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les
interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui
suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le
Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne. Il
commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre
beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette
parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs
reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella
vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne
sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
« Seigneur, apprends-nous à nous mettre au service du Royaume, dans ton Eglise ».
Avant de réfléchir à cet Evangile, je ferme les yeux. Je revis
l’histoire, en regardant le comportement des différentes personnes. Puis je prends
un temps de prière en silence, pour écouter le Saint Esprit dans mon cœur.
-Jésus demande :
« que disent les gens à mon sujet ? ». Pour les musulmans
qui nous entourent, Jésus est aussi un prophète. Et nous les respectons, parce
qu’ils croient en Dieu, et qu’ils respectent Jésus.
Mais à nous, Jésus demande : « et vous, que pensez-vous ? Qui je suis pour vous ? « Il
s’agit de répondre personnellement à cette question. Pas seulement de réciter
les réponses du catéchisme. Jésus veut
que nous l’aimions personnellement. Chacun d’après ce que nous sommes. Et à
partir de ce qu’Il fait, dans notre vie. Nous voulons l’aimer comme le meilleur
de nos amis ? Comment vivons-nous personnellement avec Jésus ?
-De plus, Jésus
reste humble : Il ne dit pas cela à ses apôtres au Temple de
Jérusalem, devant tout le monde. Il le leur dit en secret, sur la route, Et Il
leur demande de ne le répéter à personne. lI ne veut pas se montrer devant les
hommes, ni faire l’orgueilleux. Il
prévient seulement ses apôtres, parce qu’Il les aime. Et Il ne veut pas qu’ils
soient découragés, quand on va le tuer.
Il ne veut pas en parler devant les autres.
Pourquoi ? Parce que les gens ne comprendraient ni sa mort, ni sa
résurrection. Ce que le peuple attendait, c’était un chef politique. Alors que
Jésus est venu nous sauver, dans toute
notre vie. Et Il vient sauver tous les hommes. Il dit cela à Césarée de
Philippe, chez les païens, en terre étrangère.
Comme Jésus,
cela nous arrive souvent, de ne pas pouvoir partager entièrement notre foi,
avec les autres. Parce qu’ils ne sont prêts à accueillir l’Evangile. Et aussi
avec les musulmans : ils ne peuvent pas accepter qu’il y a 3 personnes en
Dieu, et que Dieu est une famille. Ni que Jésus est le Fils de Dieu. Que faire,
dans ce cas-là ? Nous ne les forçons pas. Nous ne cherchons pas à discuter
avec eux. Simplement, nous partageons
avec eux, ce qu’ils peuvent accepter, pour le moment. Comme Jésus l’a fait
avec ses apôtres, et avec les autres hommes. Et surtout, nous travaillons
ensemble, pour construire une société meilleure pour tous. En faisant cela,
nous leur permettons de vivre les qualités de Jésus, et les valeurs de
l’Evangile, même s’ils ne croient pas que Jésus est le Fils de Dieu. Et ne
deviennent pas chrétiens.
Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il veut nous sauver, totalement et pour toujours (Jean 10,10).
Jésus nous sauve dans notre cœur pour le rendre pur, et enlever nos péchés. Il
nous sauve dans notre esprit pour que nous ayons les idées de Dieu, et non pas
les idées des hommes, surtout pas les idées païennes du monde d’aujourd’hui, ou
les traditions païennes d’autrefois. Jésus nous sauve dans notre âme, pour y
mettre la vraie foi. Il nous sauve aussi dans notre corps, pour que nous soyons
à l’aise et en bonne santé. Jésus ne vient pas nous délivrer seulement du
péché, Il nous délivre de tout mal. Il ne sauve pas seulement les hommes, Il
sauve le monde tout entier, toute la création, tout l’univers.
-Si
nous croyons en Jésus, que devons-nous faire ?
-Jésus nous demande de le
suivre dans tout ce que nous faisons. Il ne s’agit pas de dire seulement
avec la bouche : tu es le Fils de Dieu. Il s’agit de le montrer dans toute
notre vie. Il s’agit de croire avec
toute notre personne : Avec nos têtes, pour avoir les idées de Jésus.
Laisser les idées païennes d’autrefois, et les pensées modernes qui ne sont pas
celles de Dieu. Suivre Jésus, et non pas l’argent ou le plaisir en oubliant
Dieu.
Nous cherchons à voir Jésus, présent dans chacun de nos
frères, et de nos sœurs. Pour respecter tous les hommes, qui sont tous des
enfants de Dieu.
Nous croyons en Jésus avec nos mains, pour aider nos
frères, comme Jésus
Avec nos pieds, pour aller leur annoncer l’Evangile.
Mais surtout avec notre cœur, pour aimer Jésus et pour
aimer nos frères.
Si nous croyons en Jésus, il s’agit de vivre comme lui, dans toute notre vie.
De vivre avec Lui et par Lui.
« Seigneur, nous sommes heureux de te
connaître, et de vivre dans l’Eglise »
31-33 : Jésus
annonce sa mort et sa Résurrection
A partir de ce moment-là, Jésus commence
à parler clairement à ses apôtres. Il leur dit : « Il faut que
j’aille à Jérusalem. Je vais souffrir beaucoup, de la part des anciens du
peuple, des chefs des prêtres et des enseignants de la loi. On va me tuer. Mais
le troisième jour, je reviendrai à la vie ». Alors Pierre le prend de
côté, et il commence à lui faire des reproches : « Seigneur, que Dieu
Te protège de cela. Non, cela n’arrivera pas ! ». Jésus se retourne,
et Il dit à Pierre : « Va-t-en loin de moi, Satan ! Tu cherches
à me faire tomber dans le péché. Car tu ne penses pas comme Dieu, mais comme
les hommes ».
-Jésus annonce clairement toutes ses souffrances, à ses
apôtres. Il savait d’avance, tout ce qu’il allait supporter. Malgré tout, il avance avec courage. Car il veut
faire le travail de son Père jusqu’au bout, et nous sauver à tout prix.
En même temps, Jésus est plein de foi. Il a confiance
dans son Père, il est sûr que son Père le fera revenir à la vie. Car ce n’était
pas facile pour Jésus, de voir que c’était les chefs de son propre peuple, qui
le faisaient souffrir. Et que c’étaient ses propres chefs religieux, qui le
condamnaient à mort. Et nous,
croyons-nous vraiment, que JESUS est ressuscité ? Quelles conséquences en
tirons-nous, pour notre vie de chaque jour ? Croyons-nous vraiment que le
Père est avec nous, dans toute notre vie ? Est-ce que nous croyons qu’IL
est à côté de nous, dans nos souffrances et dans nos difficultés ?
Mais
souvent, nous sommes comme Pierre. Nous n’avons pas le courage de suivre le
chemin de Jésus, parce qu’il est trop difficile. Et même, nous empêchons les autres de suivre ce chemin. Comme Pierre veut
empêcher Jésus, de faire ce que Dieu lui demande. Parce que nous n’avons pas
encore changé nos idées : nous gardons les idées païennes
d’autrefois : le tribalisme et l’ethnocentrisme (qui nous fait rejeter
ceux qui parlent une autre langue), le maraboutage, la magie, la malédiction et
la sorcellerie (qui nous empêchent de vivre nos souffrances dans la foi, et par
lesquels nous faisons souffrir les autres). Ou bien nous suivons les idées
modernes de la société d’aujourd’hui : la facilité et la recherche du
plaisir (qui nous fait refuser de souffrir), l’égoïsme (je fais ce que je veux,
libre) et l’individualisme (qui nous empêche de penser aux autres), la
recherche de l’argent et du pouvoir à tout prix (qui nous pousse à écraser les
autres). Est-ce que Jésus ne peut
pas nous dire, à nous aussi : »
Tu n’as pas les pensées de Dieu, tu as les pensées des hommes. Passe
derrière ! Tu es pour moi un satan (un adversaire) ».
Nous vivons notre foidans
l’humilité. Et en changeant nos idées. Jésus reproche à Pierre : « Tu ne penses pas comme Dieu,
mais comme les hommes ». Il s’agit de laisser les pensées
païennes d’autrefois. Mais aussi les idées modernes, qui nous font penser
seulement à nous-mêmes. Et qui nous amènent à oublier nos frères, et à les
rejeter. Parce que nous cherchons l’argent, le plaisir et le pouvoir, au lieu
de penser aux autres
Cet évangile nous appelle
à reconnaître notre faiblesse. Pierre dit à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu Vivant » (16). Mais aussitôt
après, il dit : « Cela ne t’arrivera pas
» (22). Et il veut empêcher Jésus de faire le travail, que Dieu lui a donné.
Nous sommes souvent comme Pierre. Nous disons que nous croyons en Jésus. Mais
aussitôt, nous refusons de suivre le chemin de Dieu. Nous devons apprendre à
vraiment compter sur Jésus, pour réussir notre vie. Et non pas sur nos forces
humaines, comme Pierre l’a fait. Mais ensuite, il l’a compris. Il a demandé
pardon à Jésus. Et il a changé.
« Seigneur,
apprends-nous à te suivre dans la confiance »
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