dimanche 8 mars 2015

Lundi 9-3-15 : (Luc 4, 24 à 30)




 Dieu envoie Elie chez la veuve païenne de Sarepta. Et Elisée chez le païen Naaman.

« Seigneur, ouvre nos cœurs à tous nos frères, sans rejeter personne 
Pour comprendre cet évangile, il faut nous rappeler ce qui s’est passé. Comme Jésus le rappelle, dans la ville de Saretha, et dans tout le pays, il y avait une grande famine, tout le monde avait faim. Le prophète Elisée arrive chez une veuve qui est en train de mourir. Elle prépare son dernier repas pour elle et pour son fils. Elle dit : « après cela nous mourrons car nous n’avons plus rien à manger ». Le prophète Elie, au lieu de la plaindre, au contraire lui dit « donne-moi ce qui te restes à manger ». Et ce qui est extraordinaire, cette veuve, une païenne, une étrangère, accepte de donner son repas au prophète alors qu’ils ne parlent pas la même langue, qu’ils ne sont pas de la même religion. C’est pour cela que Dieu l’a bénie, qu’Elie a multiplié sa farine et son huile qui a coulé en abondance. Elle a eu à manger tous les jours jusqu’à la fin de la famine. Si nous voulons que Dieu nous sauve du malheur, de la faim, de tous les dangers et de tout mal, la première chose que nous avons à faire c’est comme cette veuve, donner le peu que nous avons, de partager avec foi et avec amour, c’est d’accueillir les étranger, c’est d’aimer les gens des autres religions et alors Dieu nous bénira comme Il a béni cette veuve.
Cette histoire nous montre donc que Dieu aime tous les hommes. Il ne regarde pas la race, la religion. Il regarde le cœur et l’amour qu’il y a dans notre cœur, la volonté de partager, le désir de connaitre Dieu et de faire ce qu’Il nous demande. Et pour nous chrétiens, dans tout ce qui nous arrive, nous nous demandons : si Jésus était là, qu’est-ce qu’Il ferait. Si nous voulons faire quelque chose, nous nous demandons « à quoi m’appelle-t-Il »
                                                  
Nous avons tous tendance à nous replier sur notre famille et notre ethnie, mais aussi sur notre religion. Nous nous retrouvons entre chrétiens, nous cherchons à aider en premier nos parents. Nous cherchons du travail et des places, d’abord pour ceux qui parlent notre langue, même s’ils ne sont pas capables de faire ce travail. Cela est vrai aussi au niveau du pays, ou entre personnes de la même classe sociale, ou du même groupe. C’est ce qu’on appelle le népotisme et le favoritisme. Dieu Lui, aime tout le monde. Il est le Père de tous les hommes. Il ne fait pas de différences entre nous. C’est pourquoi, Dieu a envoyé Elie chez une veuve païenne à Sarepta, et pas chez les veuves de son ethnie ou de sa religion. Et c’est la même chose avec Elisée, pour Naaman le lépreux.

Jésus nous demande d’aimer tous nos frères et sœurs, sans choisir ni rejeter personne. Il nous demande d’être ouverts aux croyants de toutes les religions. Et aussi à ceux qui n’ont pas la foi.
Nous changeons nos pensées. Mais nous essayons aussi, de changer la mentalité de ceux qui nous entourent. Et la façon dont le pays est organisé. Pour supprimer toutes les formes de favoritisme et les privilèges, qui sont des injustices. Nous sommes attentifs aux plus pauvres, dont les veuves et les lépreux sont le signe. Nous prenons les responsabilités qu’il faut pour cela.
Jésus rappelle deux épisodes bibliques : le miracle de la guérison de Naaman le Syrien, au temps du prophète Élisée, et la rencontre du prophète Élie avec la veuve de Sarepta, qui fut sauvée de la famine (Lc 4,24-30).
« À cette époque, les lépreux et les veuves étaient marginalisés », ce qui signifie pour le pape : « si tu n’es pas marginal, si tu ne te sens pas en marge, tu n’auras pas le salut. Voilà l’humilité, la voie de l’humilité : se sentir tellement marginalisé que l’on a besoin du salut du Seigneur. Lui seul sauve, et non pas l’observance des préceptes. »
Nous agissons pour transformer notre société, pour que tous les hommes aient leur place, pour qu’ils aient de quoi vivre, pour qu’ils soient heureux, pour que notre pays devienne le pays de Dieu.
« Merci mon Dieu, d’aimer tout le monde. Et de faire de nous tous tes enfants »

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