jeudi 24 mars 2016

Vendredi saint – 25-3-16 (Jean 18, 1-19,42) :



Les 3 jours de Pâques (triduum pascal)
Pouvoir dire avec Jésus, à la fin de sa vie : "tout est accompli"
 Nous revivons la mort de Jésus

14 C’était le jour de la Préparation de la Pâque, vers la sixième heure, environ midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »
15 Alors ils crièrent : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » Les grands prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
16 Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié. Ils se saisirent de Jésus.
17 Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha.
18 C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
19 Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. »
20 Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec.
21 Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs”. »
22 Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »
23 Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas.
24 Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats.
25 Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
28 Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »
29 Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.
30 Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.
31 Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
32 Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
33 Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
34 mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
35 Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.

Nous remercions Jésus pour son amour. Nous nous tenons au pied de la croix, ensemble, en communauté comme Marie, Jean et les saintes femmes (19-26). Nous pensons au cœur de Jésus transpercé d’où sortent les eaux du baptême et le sang de l’Eucharistie, qui nous donnent la vie de Dieu.
Jésus sait vraiment tout ce qui doit lui arriver. Et pourtant il garde la paix, et il accepte jusqu’au bout, la mission que Dieu lui a donnée. Il veut faire ce qu’ont dit les prophètes, sans reculer. Car Il est entièrement fidèle à Dieu et à sa parole. Il annonce : « je vais être tué, et tout mon troupeau sera dispersé ». Mais il ajoute aussitôt « je serai vivant à nouveau, et je vous attendrai en Galilée » (32)
Pierre n’avait pas accepté, quand Jésus avait annoncé qu’il allait mourir. Aujourd’hui il a compris, mais il ajoute « même si tous les autres t’abandonnent, moi, je ne t’abandonnerai pas » (33). Pierre aime vraiment Jésus. Quand il dit cela, il pense vraiment ce qu’il dit, ce n’est pas un menteur. Mais il est trop sûr de lui. Il compte sur ses propres forces, et non pas sur la force de Dieu. C’est cela notre problème, à nous aussi : nous aimons Jésus, nous voulons vraiment suivre Jésus, et faire le bien. Mais pour cela, il faut compter sur la force de Dieu, et non pas sur nos propres forces, comme l’ont fait tous les apôtres à la suite de Pierre (35). Jésus ne se trompe pas. Il annonce clairement « cette nuit même, tu auras dit trois fois devant tout le monde, que tu ne me connais pas »
En même temps, Jésus connait le cœur de Pierre. Et Il est bon. C’est pourquoi il lui pardonnera trois fois, pour effacer les trois fois où Pierre a dit, qu’il ne le connaissait pas. C’est cela toute la différence, entre Pierre et Judas : Pierre a compris que Jésus pouvait lui pardonner. Alors que Judas ne l’a pas cru. Et moi, est-ce que je crois vraiment, que Jésus m’aime, et qu’Il me  pardonne ? Jésus est mort pour moi, personnellement
Le Fils de l’homme – Quand Jésus a parlé du Fils de l’homme, les chefs des prêtres ont très bien compris, car ils se sont souvenus de ce que disait le prophète Daniel : « J’ai vu descendre dans les nuages, comme un Fils d’homme. Il s’est avancé jusqu’à l’Ancien (Dieu). Et l’Ancien Lui a donné le pouvoir, l’honneur et le royaume. Et tous les peuples, les nations, et les langues le serviront. Son Royaume sera un Royaume éternel, qui ne finira jamais. Et son pouvoir ne sera jamais cassé » (Daniel 7, 13).

QUELQUES REFLEXIONS AU SUJET DE LA MORT ET DE LA RESURRECTION DE JESUS

Jésus meurt, parce qu’Il nous a aimés jusqu’au bout. Personne n’a jamais aimé comme Jésus. Lui-même nous dit : « Il n’y a pas de plus grand amour, que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Jésus est mort par amour, pour chacun d’entre nous.
L’amour est plus fort que la mort. C’est pour cela que Jésus est ressuscité. Car on peut tuer quelqu’un. Mais on ne peut pas l’empêcher d’aimer.
C’est difficile d’aimer, mais avec Jésus c’est possible. Il ne s’agit pas seulement de donner des choses à ceux qui en ont besoin, il ne s’agit pas seulement d’aider ceux qui nous entourent, mais de donner notre vie et notre cœur et pas seulement des choses, de nous donner totalement comme Jésus, avec l’amour du Père.
Jésus meurt  librement et volontairement. Il n’est pas mort par accident. Comme Il le dit à Pierre, Il pouvait demander à son Père d’envoyer des légions d’anges pour le défendre. Il a dit « Ma vie personne ne la prend, c’est Moi qui la donne ». Jésus se donne librement pour nous sauver. Il veut que nous soyons des hommes et des femmes libres.

Jésus est mort pour nous sauver, et par sa mort, Il nous a réellement sauvés. Cela veut dire que l’amour est plus fort que le péché. Et que le mal est vaincu, pour toujours. Malgré les apparences, le bien sera le plus fort.

La grâce de Jésus peut, non seulement nous aider à porter toutes les souffrances et les difficultés de notre vie, mais nous permettre de vivre ces souffrances dans la paix, dans l’espérance et même dans la lumière de Dieu. Comme Dieu a envoyé un ange à Jésus, quand Il saignait du sang au Mont des Oliviers. Jésus a souffert, plus que la plupart des hommes ne souffriront jamais. Souvent lorsque nous souffrons, nous nous mettons en colère.   Contre les hommes et contre Dieu
Etre à côté de nos frères
Nous attaquons  ceux qui nous font du mal. Nous nous demandons : « pourquoi Dieu m’a-t-il envoyé ces souffrances » ? Ou bien, nous cherchons qui nous a envoyé ce malheur. Nous nous lançons dans le maraboutage et la sorcellerie. Jésus Lui, supporte toutes ses souffrances dans la paix. Il ne dit rien. Il est comme un agneau qu’on conduit à l’abattoir (Isaïe). Il n’accuse personne. Il dit à Dieu « Père entre tes mains je remets mon esprit ».
Au milieu de ses souffrances, Jésus ne pense pas à Lui. Il pense encore aux autres. Il console les femmes de Jérusalem, et Il les conseille. Il écoute et Il accueille le voleur, qui lui demande pardon. Il dit à Dieu « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ».

Tout cela n’est pas plus facile pour Jésus que pour les autres. C’est pourquoi il dit « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». On pense qu’Il récitait ce psaume, qui se termine par un chant d’espérance. Mais cela a été très dur pour Jésus de vivre ses souffrances dans la foi, et de garder confiance dans son Père. Ne nous étonnons  pas, si cela est aussi difficile pour nous.

Enfin, Jésus pense à l’avenir. Il voit le petit Jean, celui qu’Il aime, son disciple préféré. Il lui dit en le confiant à Marie « Voici ta mère ». Et Il demande ainsi à Marie de protéger, pas seulement Jean, mais tous ses frères et sœurs qui viendront après lui. Comme nous le disons dans la prière : « Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous pauvres pécheurs ». Nous pouvons compter sur la prière et l’intercession de Marie, maintenant et jusqu’à l’heure de notre mort.

On pourra relire et méditer bien sûr les différentes paroles de Jésus sur la croix. Et en tirer les conséquences pour notre vie de chaque jour, personnellement, avec les autres chrétiens, et avec les autres croyants.

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